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Juger, être jugé. Le magistrat face aux autres et à lui-même

Extraits

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Droit administratif général

La dignité de la personne humaine et le juge administratif

La dignité de chaque être humain, parce qu'il est un être humain, doit individuellement être protégée. Pourtant, le respect de la dignité peut être limité si l'intérêt général le nécessite, l'Etat veillant à ce que le respect de la dignité de tous soit garanti. A la fois principe à valeur constitutionnelle et composante de l'ordre public, la dignité humaine occupe une place centrale en droit français. Aujourd'hui, les requérants l'invoquent au soutien de leurs multiples requêtes : mesures privatives de liberté, droit d'asile, droit à la vie ou à la mort, etc. Cette omniprésence force le juge à mettre en balance dignités individuelle et universelle. Ce double visage est en réalité l'analogue des deux objectifs de l'Etat de droit : la préservation des libertés et la protection de l'intérêt général. La reconnaissance d'une atteinte portée à la dignité justifie des mesures de police administrative, et certains craignent que la marge d'appréciation laissée au juge lui permette de décider ce qui est moral ou non.

11/2021

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Droit

QUI EST LE JUGE ? Pour en finir avec le tribunal de l'Histoire

Un mal hante l'époque : la manie compulsive de juger. Tout le monde semble vouloir juger tout le monde, comme si cette escalade judiciaire était de nature à pallier l'obscurcissement de la politique et l'affaissement du civisme. Pourtant, qu'il s'agisse des grands procès pour crime contre l'humanité ou de l'expérience des tribunaux pénaux internationaux, le jugement sonne faux. Sa justice manque de justesse. Des événements récents à fort retentissement médiatique permettent de prendre la mesure du problème. L'affaire Pinochet : à quelles conditions l'humanité peut-elle devenir source de droit et comment juger les dictateurs ? Les procès pour crime contre l'humanité : quel usage en faire, quand sa définition évolue tant ? Le procès Papon : comment, cinquante ans après, démêler les faits, distinguer les responsabilités individuelles de celles de l'Etat ? La table ronde des historiens organisée par le journal Libération pour soumettre à l'examen les accusations de Gérard Chauvy contre Lucie et Raymond Aubrac : peut-on éviter que l'expertise historique dégénère en instruction ? Ce malaise n'est pas seulement celui du droit, il est tout autant celui de l'histoire : plutôt que d'accepter la fragile incertitude du jugement humain, la tentation reste forte en effet d'en appeler à de vieux fétiches majuscules, l'Histoire ou l'Humanité, de glisser du jugement historique toujours en appel au tribunal définitif de l'Histoire. Contre cette tentation, je me suis efforcé tout au long de ce livre de définir les conditions politiques d'un juste exercice du jugement en matière historique, où mémoire, deuil et oubli contribuent chacun à sa façon à l'institution d'une société consciente et responsable. D. B.

03/1999

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Policiers

Les nouvelles enquêtes du juge Ti : Diplomatie en kimono. Une nouvelle enquête du juge Ti

Dur hiver pour le juge Ti, pris en étau entre sa glorieuse Chine et un mystérieux archipel situé au-delà de la mer Jaune. Alors qu'il est parvenu, au sommet de la police des Tang, il se voit contraint de guider une délégation de Japonais venus étudier " la grande culture chinoise millénaire ", qu'ils veulent à toute force importer dans leur pays arriéré. En dépit des affaires criminelles qu'il doit élucider, au nombre desquelles l'apparition miraculeuse de pièces d'or dans les latrines de la capitale, Ti se rend bientôt compte qu'il n'a jamais affronté d'esprit plus brillant ni plus retors que ceux de ses " protégés " de l'Est lointain. Compromis malgré lui dans leurs manigances, il aura besoin de toute son énergie et de toute sa légendaire sagacité pour se tirer des mauvais pas où l'auront jeté ses hôtes rusés. En plus d'une intrigue policière riche en rebondissements, cette nouvelle aventure du juge Ti offre au lecteur le dépaysement d'une Chine à son apogée, ne galerie de personnages attachants et de salutaires éclats de rire.

10/2009

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Sociologie

Grégory. Les juges manipulés

Faut-il encore présenter l'affaire judiciaire du siècle ? Le 16 octobre 1984, un enfant de quatre ans est enlevé dans le jardin de ses parents, ficelé et jeté dans une rivière des Vosges. 20 enquêteurs, 5 instructions, une trentaine d'expertises, plus de 1400 analyses ADN, 120 journalistes, une douzaine de livres, des milliers d'articles, deux téléfilms éclairent l'énigme dans le moindre détail sans lui apporter un embryon de solution. En 2017, la recherche de la vérité est confiée à un logiciel, Anacrim. Cette fois la justice est sûre, une première équipe de trois personnes a enlevé l'enfant et l'a remis à la grande tante et au grand-oncle qui l'auraient noyé dans une baignoire avant de le jeter, la nuit tombée, dans la rivière. Détail mineur, le procureur informe les médias que Monique Villemin, grand-mère de l'enfant, aurait écrit les lettres anonymes de menaces au juge Simon en 1993. Considérant Bernard comme son sixième enfant, elle souhaitait que je juge revienne sur la mère. Monique a reconnu son écriture, mais elle a prétendu n'avoir pas écrit les lettres. L'auteur ouvre le dossier et constate que Monique n'est pas une menteuse. Il suggère au procureur d'expertiser l'écriture de la dénommée Corinne qui accusait Bernard Laroche du meurtre. En mai 2018, la lettre de Corinne est attribuée à Monique. L'auteur y voit une incohérence sublime. Tandis qu'un troisième fiasco judiciaire prend forme, il progresse dans le couloir de la vérité du labyrinthe de fausses pistes créées par l'assassin.

10/2019

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Droit

Où vont les juges ?

Depuis que Balzac a désigné le juge d'instruction comme le personnage le plus puissant de France, les juges fascinent. Que dire aujourd'hui ? Débarrassés des chaînes de leur soumission politique, ils forment un pouvoir à part entière, mettent en examen, poussent à la démission les puissants. Au risque du dérapage ou de l'erreur. Douze acteurs majeurs de cette révolution judiciaire sans précédent se confessent ici. Juges d'instruction ou procureurs de la République, ils réagissent au " feuilleton Chirac " ou à la débâcle judiciaire de l'affaire Strauss-Kahn, témoignent des acquis, des risques et des limites de leur nouvelle indépendance. Au-delà de leur ressentiment contre les médias et les avocats, ils jugent la nouvelle loi sur la présomption d'innocence, s'inquiètent ou se félicitent de la mort annoncée du juge d'instruction, et dénoncent la pénalisation rampante de la vie sociale. Voici ces douze dialogues sans tabous. Ils forment le plus surprenant des voyages au pays de la justice.

01/2002

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Littérature française

Mémoires et récits. Tome 1, Au Mas dou juge

On m'a demandé souvent le motif pour lequel j'écrivais en provençal. Maintenant que je publie le recueil des poésies faites par moi jusqu'à ce jour, autres que Mireille et Calendal, je veux, en tête de ce livre, donner l'explication de la voie que j'ai tenue. Ce n'est pas la vanité qui me fait parler de moi. mais seulement la convenance d'éclaircir mes commencements, ou, pour mieux dire, mes sources. Né le 8 septembre 1830 à Maillane, "au centre d'une vaste plaine barrée au midi par les Alpilles bleues", Frédéric Mistral accède à la gloire avec le poème Mirèio (1859), salué par Lamartine et popularisé par l'opéra de Gounod. Parus en 1906, deux ans après l'obtention du Prix Nobel, ses Mémoires s'inscrivent dans la ligne des grandes autobiographies littéraires (Chateaubriand, George Sand, Renan). Ce premier volume s'ouvre sur les souvenirs d'une enfance heureuse, dans la maison paternelle du Mas dou Juge, avec les épisodes marquants des "fleurs de glais", de "l'école buissonnière" et le merveilleux récit des "Rois Mages" au temps de Noël. Sont évoquées ensuite les années d'études, à Saint-Michel de Frigolet, à Avignon, à Nîmes pour le baccalauréat, et enfin à Aix-en-Provence pour la licence en droit, avec un témoignage privilégié sur 1848 et "la République au village". Cette édition complète des Mémoires et récits, en deux volumes, a été établie par Claude Matiras et Henri Moucadel. Elle reproduit les textes originaux, en provençal et en français, ainsi que la préface du recueil Lis Isclo d'Or (1875), qui constitue la première publication autobiographique de Mistral. Elle est accompagnée de notes historiques et littéraires, ainsi que d'un index général des noms de personnes, de personnages et d'oeuvres.

03/2020

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Actualité et médias

Les ennemis jurés. Juges et politiques

Comment fonctionne notre justice ? Est-elle vraiment indépendante ou aux ordres, comme beaucoup le croient ? Procès Sarkozy, écoutes du Parquet national financier, affaire Fillon... : les relations entre la justice et le pouvoir sont au coeur de l'actualité. Depuis quarante ans, de François Mitterrand à Emmanuel Macron, les soupçons de collusion entre le pouvoir et la justice font la une des médias et chacun cherche à comprendre pourquoi juges et politiques s'affrontent au sein même de la République. S'appuyant sur des témoignages exclusifs, porté par un souci d'analyse scrupuleux, Pierre Rancé plonge ici dans les rouages de grandes affaires pour raconter la justice vue de l'intérieur et décrypter les raisons de cette rivalité. Ministres, directeurs de cabinet, avocats, conseillers justice à l'Elysée ou à Matignon, juges d'instruction ou procureurs se sont confiés à lui et s'expriment enfin librement sur le fonctionnement pour le moins complexe et sensible de la justice. Parmi eux, Elisabeth Guigou, Jacques Toubon, Henri Nallet, François Hollande, Eliane Houlette, Fabrice Burgaud, Renaud Van Ruymbeke ou encore Xavière Simeoni. A l'heure où le politique cherche à contourner le système judiciaire, leur parole est plus que jamais éclairante et précieuse.

10/2020

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Actualité médiatique France

Juger le 13-Novembre. Une réponse démocratique à la barbarie

Historique, hors normes, bouleversant, tels sont les qualificatifs entendus pendant ce procès sans équivalent des attentats ayant touché la France le 13 novembre 2015. Dix mois de procès, 2 234 parties civiles, 350 avocats... L'aquarelliste-reporter Noëlle Herrenschmidt est bien connue pour avoir déjà couvert les procès Barbie, Touvier ou Papon, trois procès pour crimes contre l'humanité qui l'ont convaincue de l'impératif absolu de transmettre par le dessin la parole des victimes. Elle ne pouvait manquer de suivre un événement d'une telle ampleur. Le 8 septembre 2021, vêtue de son indispensable gilet de travail, accompagnée de ses carnets de dessins et de sa fidèle boîte d'aquarelles, elle retrouve le palais de justice de Paris et sa salle des pas perdus pour s'immerger une dernière fois, avec la même passion, dans le dessin d'audience. C'est son journal illustré qu'elle nous livre ici, avec les paroles des victimes, avocats, magistrats, greffiers, rencontrés tout au long de ce procès-fleuve, achevé le 29 juin 2022. Elle est accompagnée de son complice de toujours, le magistrat Antoine Garapon, et d'Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l'association Life for Paris.

11/2022

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Communication interpersonnelle

PCM en interaction. Se connecter à soi-même et aux autres

Cet ouvrage met à la disposition du lecteur les outils nécessaires pour mieux gérer les comportements des individus. En s'appuyant sur le modèle Process Communication®, enrichi des dernières innovations pédagogiques, les auteurs livrent les outils nécessaires au développement d'une capacité d'adaptation. L'objectif est de conduire à une meilleure compréhension de ce qui motive les comportements, mais aussi de donner des pistes pour réduire les conflits et expliquer comment réagir de manière saine lors d'une confrontation.

11/2022

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Littérature française

Rousseau juge de Jean-Jacques. Dialogues

Les trois dialogues qui composent Rousseau juge de Jean-Jacques se situent à l’extrême de ce qui pouvait passer pour de la littérature au XVIIIe siècle, texte surprenant pour les défenseurs comme pour les adversaires de Rousseau. Dans une mise en scène pour le moins originale, et comme l’indique le titre, Jean-Jacques se fait juger par « Rousseau » en dialogue avec « le Français. » Vivant relativement isolé (et surveillé) à Paris après son exil, Rousseau les écrit entre 1772 et 1776 sous la forme d’un procès imaginaire intenté contre lui-même et dont il sortirait acquitté, sa réputation désormais sauvée aux yeux de la postérité. Si ses Confessions ont scandalisé (on n’en connaissait alors que la première moitié), ces dialogues apparaissaient comme le dernier cri d’un condamné, sinon comme une preuve certaine de sa folie. Rousseau résolut enfin de confier à Dieu lui-même ce texte extraordinaire en le déposant sur le maître-autel de Notre Dame de Paris…

03/2011

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Policiers

Les nouvelles affaires du juge Ti

Dans la Chine prospère de la dynastie T'ang, Son Excellence le magistrat Ti Jen-tsie fait régner la justice sur le district de Pou-yang. Longue barbe noire, robe de brocart vert et coiffe empesée, il fascine et terrifie les habitants de la région. Car le juge Ti ne recule devant aucun casse-tête chinois, que ce soit le meurtre de jeunes femmes, le cambriolage d'un temple bouddhique ou le mystère d'un testament litigieux. Sous la plume de Zhu Xiao Di, le héros millénaire rendu célèbre par Robert Van Gulik renaît de ses cendres pour résoudre dix nouvelles enquêtes, dans lesquelles défile tout l'éventail de la société chinoise du VIIe siècle.

06/2012

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Science-fiction

Les voyageurs. L'énigme du juge

Dayan se réveille, incapable de se souvenir de quoi que ce soit le concernant. Deux mystérieux groupes de personnes viennent à lui, affirment le connaître et lui vouloir du bien. Dayan ne sait qui croire et décide de ne se fier qu'à lui-même et aux visions qui lui apparaissent sous la forme de rêves. A travers ceux-ci, Dayan assiste à la fin du monde. Il sait qu'il est le seul à pouvoir le sauver, mais ignore encore comment. Les réponses à ses questions se trouvent dans son passé... ou alors, s'il n'en a pas, dans son avenir.

09/2022

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Théâtre - Pièces

Juge de Montaigne. Une tragi-comédie

Chaque fois qu'on se met à la recherche d'un esprit libre, c'est vers lui qu'on se tourne. Toujours. Les éditions Seghers accueillent Jean Rouaud avec un texte étincelant et inclassable consacré à Montaigne. Il y mêle poésie (vers rimés et non rimés), théâtre, morceaux choisis, essai (entre étude littéraire et réflexion politique). Mais avant tout il s'agit d'un dialogue. Parce que le retour à l'obscurantisme et la barbarie menace toujours et encore, et parce qu'il estime que Montaigne, avec sa parole de la fin du XVIeme siècle, offre les réponses les plus pertinentes à l'oeuvre destructrice de ceux qu'on appelle les fous de Dieu, Jean Rouaud a imaginé un affrontement verbal entre l'auteur des Essais et un juge chargé de faire son procès (et qui représente le parti de l'intolérance religieuse). " Un jugement pour de faux pour tenter de dire le vrai ". L'époque de Montaigne était celle des guerres de religion, qui voyait aussi la naissance de l'humanisme, et le savoir s'opposer aux vérités révélées. Dans ce contexte Montaigne professe sereinement de sa bonne foi. " C'est ici un livre de bonne foi, lecteur ", ainsi commencent en effet les Essais. Et il faut avoir un culot monstre remarque Jean Rouaud pour choisir ce mot là quand c'est précisément la question de la bonne foi qui divise l'Europe. Son livre nous propose cette clef pour pénétrer l'oeuvre de Montaigne. Faire le calme en soi, ne pas se laisser abuser par les fables et les coutumes, les préjugés, ne pas céder aux luttes partisanes, se trouver à la fois au milieu et au-dessus de la mêlée, pour prendre la mesure de chaque chose, avec curiosité et indépendance, et puiser dans les auteurs de l'antiquité la sagesse de profiter du jour (Carpe diem) sans miser tout sur un au-delà dont l'existence repose sur des dogmes ébranlés... Montaigne délivre ses opinions dans de courts passages des Essais (choisis par Jean Rouaud). Face à lui, le Juge s'insurge et attaque en vers rimés. Au fil du dialogue, les charges emportées du juge, personnage suffisant et grotesque, aussi catégorique que cynique, se brisent sur la langue assise, puissante et mesurée de Montaigne (le fait que le juge s'exprime en vers de " mirliton " accentue le contraste...). Ainsi, souvent les tyrans sont des bouffons narcissiques ayant cherché à séduire avant de s'imposer la force. Un prologue et un épilogue versifiés (où l'on reconnaîtra la voix de Jean Rouaud, à la fois engagée et facétieuse) délimitent les règles du jeu de ce procès virtuel et offrent un point de vue contemporain sur un débat où le sort même de l'humanisme (à nouveau menacé aujourd'hui) est en jeu.

01/2022

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Littérature française

Lettres de Livry ou Mme de Sévigné, juge d'outre-ridicule

Lettres de Livry, ou Mme de Sévigné, juge d'outre-ridicule / [par Nicolas Chatelain] Date de l'édition originale : 1835 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Droit communautaire

Le juge, la loi et l'Europe. Les trente ans de l'arrêt Nicolo

Met en lumière la difficile application par le juge administratif français du principe de primauté du droit de l'Union européenne sur le droit national. L'ouvrage présente le parcours du juge administratif français qui a été confronté à des revendications fondées sur le droit européen qui se heurtaient à l'application de la loi nationale postérieure.

03/2022

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Actualité et médias

LE JUGE ET LE POLITIQUE. Les nouvelles règles du jeu

La justice est le reflet de notre société : elle en endure les maux, elle en cristallise les espoirs. Pourtant on continue en France à faire peu de cas du droit et, par voie de conséquence, du juge. Or depuis quelques années, les juges entendent remplir leur office, ce pourquoi ils sont institués, c'est-à-dire principalement appliquer le droit à tous, y compris aux gouvernants et aux élus. Il faut alors admettre que le droit est essentiellement distinct du politique. Celui-ci doit fournir aux juges les moyens de le soumettre à la règle commune. C'est une sorte d'héroïsme, ce sens de l'Etat que l'on attend aujourd'hui du gouvernement, pour que les juges ne soient pas tentés de prendre la position du contre-pouvoir politique, au nom d'une certaine mystique de l'équité. Il faut pour cela poser les missions de la justice française. Là est la question essentielle. Ainsi la justice française a pour missions conjuguées d'appliquer la loi, de faire respecter les droits des personnes, d'apporter aux difficultés concrètes leurs solutions juridiques et de concrétiser la vertu de justice. Il faut lui en donner les moyens, en repensant le temps, les lieux, le cadre et les personnes qui concourent au service de la justice. Le temps de la réforme globale est venu.

07/1998

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Histoire de France

Profession bourreau. Struthof et Schirmeck : les gardiens de camp et les "médecins de la mort" face à leurs juges

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, deux lieux deviennent tristement célèbres en Alsace : le camp de Schirmeck, destiné aux Alsaciens récalcitrants (réfractaires, résistants…), et celui du Struthof, qui accueille des prisonniers politiques de toute l’Europe. Puisant dans les archives des procès d’après-guerre, l’historien Jean-Laurent Vonau dresse le portrait impitoyable des responsables et des gardiens de ces camps, véritables "bourreaux ordinaires".

04/2013

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Autres éditeurs (A à E)

La Palisse. S’il n’avait pas été lui-même, il aurait été quelqu’un d’autre

Tout le monde connaît les "Vérités de La Palisse" , ces déclarations si banalement évidentes qu'elles en sont risibles. Certains savent que ces "Lapalissades" viennent du Seigneur de La Palisse, qui fut un maréchal de François Premier. Ce qu'on sait moins, c'est qu'il n'a jamais prononcé une seule lapalissade de toute sa vie, et que le lien entre ce maréchal prestigieux et ces stupides évidences repose sur une ridicule erreur de lecture. Et ce qu'on sait encore moins, c'est que le poète dijonnais Bernard de La Monnoye, au 17e siècle, a nourri cette joyeuse farce avec une chanson en vers, étonnament moderne et savoureusement drôle. Le linguiste et professeur italien Andrea Tullio Canobbio a exhumé cette vieille chanson, en a sélectionné les meilleurs vers, et a proposé à son compatriote Sergio Olivotti de l'illustrerâ- Séduit par ce projet poétique, confidentiel et intelligent, Chocolat se propose d'éditer ce joyeux petit ovni !

03/2022

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Policiers

Petits meurtres entre moines. Une nouvelle enquête du juge Ti

A peine arrivé dans le monastère taoïste où l'a conduit une procédure de routine, Ti est confronté à une série inexplicable de suicides parmi les moines. Très vite, il est frappé par l'ambiance délétère d'un lieu où le fantastique côtoie la réalité, où les rêves sont vénérés à l'égal de révélations sacrées. En dépit des efforts d'un abbé anxieux de le voir s'en aller, Ti met au jour les mille péchés petits et grands de cette congrégation hors du commun. De son côté, Mme Ti, la première de ses trois épouses, mène sa propre enquête dans le couvent de nonnes bouddhistes situé sur une colline voisine, où son mari l'a envoyée soigner ses nerfs. Après avoir découvert qu'aucune des deux communautés ne l'emporte sur l'autre en matière de secrets et de mensonges, Ti se heurte à l'une des plus ingénieuses machinations de sa carrière de magistrat. L'auteur ressuscite la Chine policée et baroque des Tang, en compagnie d'un juge Ti plein de verve et de malice.

11/2004

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Policiers

Meurtre à Canton. Les dernières enquêtes du juge Ti

Robert Van Gulik est un prodigieux personnage de roman qui a inventé un étonnant personnage de roman, le Juge Ti. Le juge Ti, c'est la subtilité chinoise appliquée à l'art de l'énigme policière : un Sherlock Holmes de la dynastie T'ang, vieux sage plein de finesse et d'humour, qui baigne dans le peuple chinois comme une truite sagace dans les eaux du Yang Tsé. Robert Van Gulik, diplomate, sinologue, maître des arts de la peinture chinoise et de l'érotisme extrême-oriental, est mort en 1967 après avoir vécu 57 ans d'après l'état civil. IL avait vécu mille ans, dirait-on en lisant ses livres, savants traités ou romans policiers. Sans s'ennuyer une seule minute, ni ses lecteurs. Claude Roy, 1983

04/1983

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Droit

Juger les crimes de masse. La mémoire collective et le droit

Les pays qui ont connu un crime de masse entrent souvent, ensuite, dans une période de transition démocratique très difficile. Que peut-on savoir sur ce qui s'est passé ? Comment punir les responsables, parler aux victimes, réparer les dommages matériels et moraux, opérer des pas vers la réconciliation nationale ? Ce livre traite du rôle que jouent les procès criminels pour la mémoire collective des nations et des peuples concernés. Contrairement à une vision répandue, il n'y a aucun consensus à propos du jugement des crimes de masse. Sur le passé criminel, plus ou moins récent, il s'avère que juristes, politiques, intellectuels ne sont pas d'accord. Le conflit le plus vif est entre historiens et juristes ; la tentation existe que les uns se substituent aux autres, et vice versa. Le livre fait l'état des lieux de ces interprétations divergentes, c'est-à-dire du débat public, en particulier au moment des actions en justice menées de divers côtés et des procès effectifs. Il s'interroge sur le rôle pédagogique des " procès publics ", du " spectacle " et de la mise en scène théâtrale qu'ils proposent : pourraient-ils jouer un rôle de promotion de la démocratie et de ses valeurs - tolérance, modération, respect du débat ? Comment les rendre efficaces dans les " mentalités ", au-delà des réparations strictement juridiques ? Les procès peuvent-ils contribuer à créer une mémoire collective quelque peu partagée ?

02/2006

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Encyclopédies de poche

LE CONSEIL D'ETAT. Juger, conseiller, servir

De tout temps les détenteurs du pouvoir se sont entourés de sages, de puissants ou de savants, compétents et fidèles : un conseil. Né pour servir un homme, ce conseil a suivi l'évolution historique du pouvoir, sa concentration, puis l'émergence d'une entité abstraite : l'Etat. En France, le conseil du roi est ainsi devenu le Conseil d'Etat. Bonaparte l'a inscrit dans la Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799). Depuis lors, ce corps, composé de conseillers, de maîtres des requêtes et d'auditeurs, n'a cessé de prêter son concours aux gouvernants, tout en s'efforçant de garantir le droit des gouvernés. Erik Arnoult, par ailleurs écrivain, appartient à cette " haute assemblée ". François Monnier est historien et spécialiste du droit public. Ils ont uni leurs expériences et leurs compétences pour présenter la vie du Conseil d'Etat à travers ses trois fonctions : participer à l'élaboration des lois et décrets ; juger le contentieux qui oppose l'administration aux administrés ; constituer enfin un vivier de fonctionnaires au sein duquel certains pourront être appelés à des postes de responsabilité dans le secteur public, tandis que d'autres se laisseront séduire par le privé. Manuscrits et miniatures de l'Ancien Régime, grandes figures de la politique et de la fonction publique, peintures historiques ou allégoriques, lieux et décors du Conseil d'Etat, salles où se réunissent ses différentes sections, affaires sur lesquelles il a été consulté, arrêts qui ont formé la jurisprudence une centaine d'images illustrent deux cents ans d'existence.

12/1999

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Policiers

Le Pavillon rouge. Retour du juge Ti

" Le juge Ti, homme d'état fameux vécut, de l'an 630 à l'an 700 de notre ère, sous la dynastie T'ang. Au cours de la première partie de sa carrière, il éclaircit nombre d'affaires criminelles assez compliquées. De nos jours encore, les Chinois le considèrent comme leur plus grand détective, et son nom leur est aussi familier que l'est pour nous celui de Sherlock Holmes. Mais si sa carrière politique nous est parfaitement connue, en revanche les exploits policiers qu'on lui prête relèvent de la légende, et c'est pourquoi ceux relatés ici sont entièrement fictifs. La plupart du temps, je m'inspire néanmoins de vieux récits du folklore chinois. " Robert Van Gulik

03/1998

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BD tout public

Golden Dogs Tome 3 : Le juge Aaron

Ils étaient quatre, deux filles et deux garçons. Voleurs, escrocs, faussaires, ils unirent leurs talents pour devenir ensemble les plus célèbres voleurs de Londres.

10/2014

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Philosophie

Juger. Sur la philosophie politique de Kant

Rien n'est plus dangereux que d'annoncer la fin prochaine du politique. Une telle prédiction ne contribue-t-elle pas à propager l'indifférence, n'incite-t-elle pas les hommes à s'abstenir de juger le monde comme il va ? Or, c'est précisément l'exercice de la faculté de juger qui permet de donner sens à l'événement, et donc, en dernière extrémité, de résister à l'inacceptable. Kant s'est profondément préoccupé de ces questions, bien qu'à la différence d'autres philosophes il n'ait jamais écrit de traité de philosophie politique. Et c'est à le reconstituer à partir de ces écrits philosophiques, et notamment de la Critique de la faculté de juger, que s'est attachée Hannah Arendt à la fin de sa vie. Ses " Conférences sur la philosophie politique de Kant ", qui forment le cœur du présent volume, contiennent les linéaments du troisième volet de La Vie de l'esprit, le juger, que la mort l'empêcha de mener à bien. Ce livre devait être le couronnement de son œuvre, et les pages qu'on lira ici revêtent donc une importance capitale. Retraçant la généalogie du penser critique depuis Socrate, s'attachant à déterminer les conditions de l'exercice du jugement et ses implications pratiques, Hannah Arendt, à travers cette lecture inédite de Kant, met à l'épreuve sa propre pensée du politique et pose les fondements de ce domaine public que tant de traits du mode actuel conspirent à anéantir.

10/1991

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Contes et nouvelles

Le Magistrat

Plusieurs nouvelles inédites.

10/2022

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Policiers

Madame Ti mène l'enquête. Une nouvelle enquête du juge Ti

Le tribunal de Han-yuan est en émoi : victime d'une chute de cheval, le juge Ti est cloué au lit pour plusieurs semaines au moment où un cadavre est découvert dans une clairière. Avec la complicité du secrétaire de son mari, un ancien escroc à demi repenti, Madame Ti mène l'enquête. L'occasion est trop belle d'échapper quelques temps à son rôle d'épouse modèle, tandis que son acolyte abuse de son nouveau pouvoir auprès des bourgeois locaux. De son côté, le magistrat toujours alité acquiert la conviction que sa chute n'était pas accidentelle. Et si sa vie était menacée à l'intérieur de sa propre résidence ? Ce n'est pas une, mais deux énigmes entrelacées que doit résoudre Madame Ti. Son apprentissage du métier commence sur les chapeaux de roue.

04/2005

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Psychologie, psychanalyse

Entretiens. Tome 3, L'enfant, le juge et la psychanalyste

Ce livre est le dialogue intense, exemplaire, d'un juge d'enfants et d'une psychanalyste. Il montre comment, en éclairant les comportements des enfants et de leurs parents en difficulté, la psychanalyse peut aider le magistrat dans sa délicate mission de dire la loi et de l'appliquer tout en apportant des solutions. Au Québec, Andrée Ruffo est connue pour ses prises de position ardentes. D'abord avocate d'enfants, puis nommée juge en 1986, elle a su alerter l'opinion publique sur les enfants exclus du système. En 1983, elle invite Françoise Dolto à venir parler aux juges et aux avocats. Dès lors, elles ne cesseront de se voir, de se parler et de confronter leurs pratiques. Pour elles, rendre la justice aux enfants, c'est aussi leur rendre la dignité et la force de survivre. Françoise Dolto définit ainsi le travail du juge : " Etre juge d'enfants [...], c'est juger des êtres qui sont encore dans le flou de l'imaginaire et de la réalité, et qui ne savent pas qu'ils ont les mêmes pouvoirs et les mêmes devoirs que tous les adultes. Un enfant ne sait pas qu'il est votre égal. Un enfant croit que son maître ou sa maîtresse ou ses parents ont tous les droits sur lui. Mais c'est ça qui doit être enseigné à l'enfant quand il est petit, qu'il est votre égal. "

03/1999

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Critique littéraire

L'immoralité littéraire et ses juges

De la Renaissance à nos jours, critiques et censeurs ont jugé certains textes littéraires comme immoraux. Les études ici réunies explorent ces jugements à la fois divers par leur contexte d'origine et homogènes dans leur interrogation sur les rapports entre les lettres et les moeurs. Sur une question aussi controversée, une enquête sur une longue période offre un recul profitable pour aborder le rôle mystérieux qu'exercent les oeuvres sur les croyances et les conduites. Une telle question ne saurait se limiter à une démarche littéraire, puisqu'elle s'arrime à des débats intellectuels sur le bien-fondé de la morale, sur la part d'autonomie de l'art, sur la psychologie du public, sur la légitimité des tribunaux à prononcer des sentences sur les oeuvres de l'esprit, sur la neutralité de l'autorité politique à l'égard des convictions éthiques - autant de questions toujours discutées.

10/2019

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Heidegger

Être soi-même avec les autres. Ipséité et altérité chez Heidegger

Comment Martin Heidegger (1889-1976) a-t-il conçu notre relation avec l'altérité ? Il s'agit d'abord de retracer l'apparition de cette question chez Heidegger et la manière dont il a pensé le rapport du soi aux autres à travers une analyse de ses cours de jeunesse. A cette époque, il avance une nouvelle conception du phénomène intersubjectif qui rivalise d'inventivité avec celle de Husserl. Pour Heidegger, l'intersubjectivité n'est pas extérieure, mais constitutive des sujets. Le sujet humain n'est plus compris comme une entité close sur soi, mais comme une existence ouverte dans un monde partagé avec les autres. Puis il s'agit d'exhiber certaines antinomies qui hantent la pensée de Heidegger : s'il lui revient d'avoir préparé la voie intersubjective, il est en revanche le premier philosophe ayant expressément prôné une méthode solipsiste comme moyen d'accès à l'être soi, à l'ipséité. Les conséquences politiques de cette thèse émergent dès le début des années 1930, au moment où Heidegger soutient le national-socialisme. Aborder ces thèmes rend possible le dépliage d'un éventail de problèmes liés aux multiples avenirs de la philosophie phénoménologique.

02/2023