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JEAN PAUL SARTRE. Les mains sales, 2ème édition corrigée

Extraits

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Disques et K7 Littérature

Sartre, autoportrait à 70 ans. 6 CD audio

En mars 1975, Jean-Paul Sartre décide de rendre publique la demi-cécité qui a détruit son métier d'écrivain. Avec Michel Contat, l'un des spécialistes de son œuvre et aussi l'un de ses proches, il enregistre à Junas, chez Arlette Elkaïm-Sartre, la matière d'une interview destinée à paraître dans Le Nouvel Observateur à l'occasion de ses 70 ans. Entre le vieil homme frappé dans sa santé et le jeune homme qui l'aime et l'admire,se noue un dialogue émouvant, où chacun s'efforce d'être vrai, tout en pensant au public qui lira le texte dans un grand journal. Les cassettes de cet entretien avaient été conservées ; elles ont été diffusées par France Culture en octobre 2001. Voici maintenant ce document irremplaçable proposé au public.

07/2005

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Littérature française

L'enfance d'un chef

Fils de famille, Lucien Fleurier est à la recherche de lui-même : d'une enfance dorée et confortable aux révoltes de l'adolescence, de la bohème aux milieux d'extrême-droite, le jeune homme tente de connaître l'homme qui émerge en lui. Jean-Paul Sartre parodie le "roman d'apprentissage" dans le style dépouillé et magistralement maîtrisé qui efface l'écrivain au profit du seul dévoilement de l'homme dans le monde.

09/2023

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Français

Les Mouches. Fiche de lecture

Venez découvrir Les Mouches de Jean-Paul Sartre grâce à une analyse littéraire de référence ! Ecrite par un spécialiste universitaire, cette fiche de lecture est recommandée par de nombreux enseignants. Cet ouvrage contient la biographie de l'écrivain, le résumé détaillé, le mouvement littéraire, le contexte de publication de l'oeuvre et l'analyse complète. Retrouvez tous nos titres sur : www. fichedelecture. fr.

08/2021

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Pléiades

Théâtre complet

Dans l'oeuvre dramatique de Sartre, bien et mal, volonté de résistance et esprit de résignation, héroïsme (réel ou joué) et lâcheté, victimes et bourreaux, idéalistes et réalistes dialoguent et s'opposent au fil de pièces qui empruntent à tous les genres sans en adopter aucun, voire en les détournant tous. Une grande diversité, donc, du moins en apparence : elle a pu masquer la profonde unité de l'oeuvre, qui est un théâtre de l'héroïsme et de sa démythification. Cette unité, il n'est pas certain que les spectateurs des "premières" aient eu le recul nécessaire pour la percevoir. L'édition qui paraît aujourd'hui permet d'en prendre conscience. Même si Huis clos ne cesse d'être représenté avec succès, le théâtre de Sartre est un théâtre d'auteur et de lecture. Réunies dans une édition complète, accompagnées de scènes et de tableaux inédits, de témoignages sur les créations, de déclarations de Sartre et de ses proches, ces pièces qui furent comme le miroir d'un siècle aujourd'hui achevé peuvent désormais échapper à leur époque et être considérées d'un oeil nouveau, pour ce qu'elles sont : une interrogation, comparable à celles des mythes, sur la liberté de l'homme soumis à des situations extrêmes qui peuvent être, et qui sont, sa condition dans tous les temps.

03/2005

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Sartre

Situations. Tome 7, Octobre 1964 - Octobre 1966, Edition revue et augmentée

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

11/2021

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Critique littéraire

Situations. Tome 1, Critiques littéraires

" Il y a une crise de l'essai. L'élégance et la clarté semblent exiger que nous usions, en cette sorte d'ouvrages, d'une langue plus morte que le latin : celle de Voltaire. Mais si nous tentons vraiment d'exprimer nos pensées d'aujourd'hui par le moyen d'un langage d'hier, que de métaphores, que de circonlocutions, que d'images imprécises : on se croirait revenu au temps de Delille. Certains comme Alain, comme Paulhan, tenteront d'économiser les mots et le temps, de resserrer, au moyen d'ellipses nombreuses, le développement abondant et fleuri qui est le propre de cette langue. Mais alors, que d'obscurité. Tout est recouvert d'un vernis agaçant, dont le miroitement cache les idées. Le roman contemporain... a trouvé son style. Reste à trouver celui de l'essai. Et je dirai aussi celui de la critique ; car je n'ignore pas, en écrivant ces lignes, que j'utilise un instrument périmé que la tradition universitaire a conservé jusqu'à nous. " J.-P. S. Celui qui lira réunis en volume cette première série d'articles de Sartre (littéraires et philosophiques) pourra juger, en même temps qu'une pensée devenue familière, l'utilisation faite de l' " instrument périmé que la tradition universitaire a conservé jusqu'à nous. "

03/1993

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Philosophie

Situations. Tome 1, Février 1938 - Septembre 1944, Edition revue et augmentée

"Le roman ne donne pas les choses, niais leurs signes. Avec ces seuls signes, les mots, qui indiquent dans le vide. comment faire un monde qui tienne debout ? Car un livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches, ou alors une grande forme en mouvement : la lecture. Ce mouvement. le romancier le capte, le guide, l'infléchit, il en fait la substance de ses personnages : un roman, suite de lectures. de petites vies parasitaires dont chacune ne dure guère plus qu'une danse, se gonfle et se nourrit avec le temps de ses lecteurs. Mais pour que la durée de mes impatiences, de mes ignorances, se laisse attraper, modeler et présenter enfin à moi comme la chair de ces créatures inventées, il faut que le romancier sache l'attirer dans son piège, il faut qu'il esquisse en creux dans son livre, au moyen des signes dont il dispose, un temps semblable au mien, où l'avenir n'est pas fait. Si je soupçonne que les actions futures du héros sont fixées à l'avance par l'hérédité, les influences sociales ou quelque autre mécanisme, raton temps reflue sur moi il ne reste plus que moi, moi qui lis, moi qui dure, en face d'un livre immobile. Voulez-vous que vos personnages vivent ? Faites qu'ils soient libres".

06/2010

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Théâtre

Huis clos

Un publiciste adultère fusillé pour avoir déserté, une jeune bourgeoise qui a noyé son enfant et poussé son amant au suicide, une employée des postes lesbienne qui a peut-être une mort sur la conscience : les trois se retrouvent en Enfer. Contrairement à ce qu'ils croyaient, l'Enfer n'est pas une chambre de torture mais un salon Second Empire où ils vont - éternellement - s'épier, se provoquer, tenter de se séduire et surtout se déchirer. On l'aura compris : "L'Enfer, c'est les Autres". Créé en 1944, Huis clos illustre une réflexion philosophique menée par Sartre un an plus tôt dans L'Etre et le Néant, en particulier sur le "regard de l'autre" qui me constitue en "esclave" vis-à-vis de lui. A ce titre, la pièce s'inscrit dans la tradition, vivace jusqu'après la guerre, du "théâtre d'idées". Mais, en interrogeant le sens même de l'existence par des dialogues de tous les jours, dans un décor bourgeois qui figure un univers irréel, elle annonce aussi le "théâtre de l'absurde" qui triomphera dans les années 1950. Comédie de boulevard à portée métaphysique, elle doit à cette vocation paradoxale d'être aujourd'hui encore, en France et à l'étranger, l'un des plus grands succès du théâtre français contemporain.

09/2019

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Philosophie

Situations. Tome 3, Littérature et engagement février 1947-avril 1949, Edition revue et augmentée

Dans son essai Qu'est-ce que la littérature ? (1947), Sartre analyse les différents rôles que cette activité a tenus dans la société française, du XVIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale, et explique les raisons qui l'ont poussé à opter pour la littérature engagée ; il se prépare résolument à "avoir le monde entier sur la tête" selon l'expression de Jean Paulhan, parfois au détriment de son oeuvre propre - articles sur la future naissance d'Israël (1948), sur la guerre d'Indochine (1949), appartenance au Rassemblement démocratique révolutionnaire dans l'espoir de contribuer à conjurer la menace de "guerre atomique" entre l'Union Soviétique et les Etats-Unis. Il continue néanmoins à s'intéresser à d'autres aspects de la littérature, à Franz Kafka, à Nathalie Sarraute, aussi bien qu'aux poètes de la Négritude, à l'art de Giacometti comme à l'avenir de la culture.

11/2013

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Pléiades

Les Mots. Et autres écrits autobiographiques

Chez Sartre, l'écriture "personnelle" est longtemps restée souterraine. Héritage social ou familial ? "J'appartiens à une période où la littérature personnelle était peu estimée, du moins par les lecteurs bourgeois et petits-bourgeois dont étaient mon grand-père et les gens qui m'entouraient". Ou volonté, propre à l'écrivain engagé, d'écrire pour son époque plutôt que pour soi ? Les Mots est le seul livre publié du vivant de Sartre qui relève de l'autobiographie, et encore son appartenance au genre a-t-elle été discutée : les catégories sont toujours trop étroites pour les grands textes. En 1964, lors de sa sortie, on y voit évidemment un récit d'enfance (une enfance à laquelle "Poulou" "n'a rien compris", selon la mère de l'intéressé) et un splendide adieu à la littérature, mais on parle aussi d'un essai, d'un pamphlet, d'un livre de moraliste, d'une analyse critique ou philosophique. Une "espèce de roman", ajoutera Sartre, plus tard. Les Mots, à vrai dire, est sui generis. C'est un chef-d'oeuvre, peut-être le chef-d'oeuvre de l'autobiographie au XX ? siècle, et son auteur ne lui donnera jamais de suite. Ce sont des publications posthumes qui viendront révéler l'importance qu'eut pour lui l'écriture autobiographique et la diversité des formes qu'a prises sous sa plume cette veine longtemps réservée aux proches : des carnets de guerre qui sont comme le laboratoire de l'oeuvre à venir, des lettres en forme d'autoportrait, le journal d'un voyage en Italie, des notes prises dans les années 1950 à la relecture des carnets de guerre, les différentes versions et esquisse qui, composées de 1953 à 1963, aboutirent aux Mots de 1964, les textes brefs demeurés épars et ici publiés pour la première fois, sans oublier ces autoportraits partiels, obliques que sont les lumineux "tombeaux" écrits pour les amis, Merleau-Ponty, Paul Nizan. Oblicité : le mot définirait assez bien l'oeuvre autobiographique de Sartre. C'est évident à la lecture des portraits de Nizan et de Merleau-Ponty. Ce n'est pas moins clair dans Les Mots, où l'ironie autorise un jeu complexe entre l'enfant dont il est question et l'adulte qui parle et observe : "Je tiens mon passé à distance respectueuse". Les écrits autobiographiques dont ce volume met au jour la trajectoire secrète ne sont donc pas des écrits pour soi. Se peindre, très bien, mais pour se séparer de soi.

03/2010

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Pléiades

Oeuvres romanesques

Voici le sommaire de ce volume : - Préface, chronologie, note sur la présente édition. - La Nausée. Le Mur. Les Chemins de la liberté : I. L'Âge de raison ; II. Le Sursis ; III. La Mort dans l'âme ; IV. Drôle d'amitié. - Appendices : Dépaysement ; La Mort dans l'âme (fragments de journal) ; La Dernière Chance (fragments). - Notices, notes et variantes. Bibliographie générale. La part de l'inédit dans ce volume est importante. Elle est constituée d'abord par l'intégralité des passages de La Nausée supprimés par Sartre. Puis par la nouvelle Dépaysement retirée in extremis du recueil Le Mur. Par le journal de guerre intitulé La Mort dans l'âme. Enfin par des fragments de ce qui devait être le tome IV des Chemins de la liberté. Inédits aussi certains documents publiés avec les notes, comme la correspondance entre Sartre et son éditeur à propos de La Nausée et une précieuse série de lettres à Simone de Beauvoir concernant la rédaction de L'Âge de raison.

11/2000

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Littérature française

Oeuvres complètes de Jean Genet Tome 1 : Saint Genet, comédien et martyr

Cet ouvrage dont la première édition date de 1952 constitue une magistrale introduction aux Oeuvres complètes de Jean Genet. Voici comment Jean-Paul Sartre avait présenté ce livre en 1952 : « Montrer les limites de l'interprétation psychanalytique et de l'explication marxiste et que seule la liberté peut rendre compte d'une personne en sa totalité, faire voir cette liberté aux prises avec le destin d'abord écrasée par ses fatalités puis se retournant sur elles pour les diriger peu à peu, prouver que le génie n'est pas un don mais l'issue qu'on invente dans les cas désespérés, retrouver le choix qu'un écrivain fait de lui-même, de sa vie et du sens de l'univers jusque dans les caractères formels de son style et de sa composition, jusque dans la structure des images, et dans la particularité de ses goûts, retracer en détail l'histoire d'une libération : voilà ce que j'ai voulu ; le lecteur dira si j'ai réussi ».

02/2011

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Théâtre

Huis clos. Suivi de Les Mouches

"Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je com prends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres."

09/2006

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Philosophie

Esquisse d'une théorie des émotions

Un des grands classiques de la philosophie contemporaine, à la fois bref, dense et clair. Les années 1930 ont été la grande période de formation du Jean-Paul Sartre philosophe. Il y a expérimenté les outils intellectuels qui seront les siens plus tard et élaboré des concepts qui fonderont sa vision du monde. Sous l'influence de Husserl, il poursuit ses recherches philosophiques personnelles, puis décide, en 1937, " de mettre à jour (ses) idées en commençant un grand livre, La Psyché ", ouvrage qui demeurera inachevé mais dont il détachera la partie liminaire, publiée en 1939 sous le titre Esquisse d'une théorie des émotions. Ce magistral exposé a formé à la réflexion psychologique des générations d'apprentis-philosophes au lycée ou en faculté. On y trouve l'un des textes introductifs les plus sûrs qui aient été écrits pour faire connaître en France la phénoménologie allemande - et tout particulièrement la pensée de Husserl qui devait profondément rénover les conceptions puis l'enseignement de la philosophie. A partir d'une critique des théories psychologiques traditionnelles, Sartre en vient à définir l'émotion non comme un simple mécanisme affectif mais comme un " mode d'existence de la conscience ". Se réclamant ainsi ouvertement de la phénoménologie, Sartre entend restituer l'unité et la cohérence des comportements humains à partir d'un exemple privilégié. Cette perspective rationnelle et globalisante annonce déjà les grands thèmes de la pensée sartrienne.

06/2000

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Philosophie

Situations. Tome IV : Avril 1950 - Avril 1953

"L'engagement de Sartre dans la vie politique se fait de plus en plus précis, plus hasardeux aussi ; il tente en 1952 un compagnonnage de route avec un parti communiste français travaillé en fait par le stalinisme. Son intention : contribuer à faire advenir un progrès décisif en faveur du monde ouvrier. Sa position pro-révolutionnaire à contretemps lui vaut la perte d'un ami, Albert Camus, qui lui était plus cher que leur différend politique ne le lui laissait penser à l'époque...", Arlette Elkaïm-Sartre.

06/2015

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Littérature française (poches)

La nausée

"Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination.Ca m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais pressenti ce que voulait dire 'exister'."

04/2001

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Littérature française (poches)

Le Diable et le bon Dieu. 3 actes et 11 tableaux

Goetz : Je prendrai la ville Catherine : Mais pourquoi ? Goetz : Parce que c'est mal. Catherine : Et pourquoi faire le mal ? Goetz : Parce que le bien est déjà fait. Catherine : Qui l'a fait ? Goetz : Dieu le Père. Moi, j'invente.

03/1972

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Littérature française

La reine Albemarle ou Le dernier touriste. Fragments

"Dans ces pages qui parlent de l'Italie - dans celles sur Venise surtout, mélancoliques ou lancinantes -, Sartre, mieux que dans un journal intime, exprime son rapport à la beauté, au temps, à la mort et, finalement, la saveur de son existence ; on y perçoit en filigrane les sources subjectives de sa recherche philosophique. Jamais, sauf peut-être dans La nausée, il ne s'est servi plus subtilement du pouvoir envoûtant des mots, qui permet le don. "J'ai voulu quelque chose avec La reine Albemarle, et puis j'ai abandonné", disait-il. Ce quelque chose, n'était-ce pas avant tout que ses journées italiennes d'octobre 1951, telles qu'il les a déposées sur le papier, encore vivantes, ne se soient pas pour lui seul écoulées ; que, recueillies par des lecteurs, elles fassent partie désormais de leur expérience, presque de leurs souvenirs ?" Arlette Elkaïm-Sartre.

10/1991

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Philosophie

La Transcendance de l'ego. Esquisse d'une description phénoménologique

" ... entre la conscience et le psychique il établissait une distinction qu'il devait toujours maintenir ; alors que la conscience est une immédiate et évidente présence à soi, le psychique est un ensemble d'objet qui ne se saisissent que par une opération réflexive et qui, comme les objets de la perception, ne se donnent que par profils... "

05/1998

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Philosophie

Critique de la raison dialectique. Tome 2, L'intelligibilité de l'histoire

Sartre présentait ainsi lui-même cette Critique de la Raison dialectique : "Y a-t-il une Vérité de l'homme ? Personne - pas même les empiristes - n'a jamais nommé Raison la simple ordonnance - quelle qu'elle soit - de nos pensées. Il faut, pour un "rationaliste", que cette ordonnance reproduise ou constitue l'ordre de l'Etre. Ainsi la Raison est un certain rapport de la connaissance et de l'Etre. De ce point de vue, si le rapport de la totalisation historique et de la Vérité totalisante doit pouvoir exister et si ce rapport est un double mouvement dans la connaissance et dans l'Etre, il sera légitime d'appeler cette relation mouvante une Raison ; le but de ma recherche sera donc d'établir si la Raison positiviste des sciences naturelles est bien celle que nous retrouvons dans le développement de l'anthropologie ou si la connaissance et la compréhension de l'homme par l'homme impliquent non seulement des méthodes spécifiques mais une Raison nouvelle, c'est-à-dire une relation nouvelle entre la pensée et son objet. En d'autres mots, y a-t-il une Raison dialectique ? "

11/1985

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Littérature française (poches)

Les Chemins de la liberté Tome 3 : La mort dans l'âme

Des Allemands s'étaient montrés, prudemment, à l'entrée de la grand-rue. Chasseriau, Pinette et Clapot firent feu. Les têtes disparurent. " Ce coup-ci, on est repérés. " De nouveau le silence. Un long silence. Mathieu pensa : " Qu'est-ce qu'ils préparent ? " Dans la rue vide, quatre morts ; un peu plus loin, deux autres : tout ce que nous avons pu faire. A présent, il fallait finir la besogne, se faire tuer. Et pour eux, qu'est-ce que c'est ? Dix minutes de retard sur l'horaire prévu.

03/1972

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Littérature française (poches)

Nekrassov. Pièce en 8 tableaux, [Paris, Théâtre Antoine, 8 juin 1955

Encore un mot, Monsieur, un seul, et je m'en vais. Quoi ! vous, Français, fils et petit-fils de paysans français, et moi, l'apatride, l'hôte provisoire de la France ; vous l'honnêteté même, et moi le crime, par-dessus tous les vices et toutes les vertus, nous nous donnons la main, nous condamnons ensemble les juifs, les communistes et les idées subversives ? Il faut que notre accord ait une signification profonde. Cette signification, je la connais, Monsieur, et je vais vous la dire : nous respectons tous deux la propriété privée.

09/1973

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Philosophie

Situations philosophiques

Ce recueil obéit à un double principe : il rassemble les textes proprement philosophiques, répartis dans les divers volumes des Situations, de 1939 à 1968, et il fait droit au talent le plus manifeste de Sartre : celui d'essayiste qui mêle rhétorique de la persuasion, acuité critique et rigueur polémique. Sartre traite de Husserl, du langage, de la liberté chez Descartes et du matérialisme ; il fait le portrait le plus extraordinaire qu'on ait brossé de Merleau-Ponty et de l'époque des années 1950 ; bien entendu, sa réflexion revient sans cesse sur la question de la nature et du rôle des " intellectuels " confrontés au déclin du stalinisme comme à la nécessité de prendre position face à la guerre du Viêt-nam ou aux événements de mai 1968. Ces Situations philosophiques dessinent aussi les contours de l'existentialisme sartrien, en indiquent les sources (Kierkegaard notamment) et les thèmes dominants : liberté, responsabilité, engagement.

10/1990

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Philosophie

L'Imaginaire. Psychologie phénoménologique de l'imagination

Dans L'imagination (1936), Sartre avait mené une analyse critique des théories de l'image mentale depuis Descartes. L'imaginaire, qu'il écrivit à la suite, tente d'abord ce qu'il appelle une " phénoménologie " de l'image, c'est-à-dire qu'il inventorie et conceptualise tout ce qu'une réflexion directe, voire subjective, peut apprendre de certain sur la conscience imageante ; il écarte donc les théories de ses prédécesseurs tout en se servant, souvent contre eux, de leurs observations concrètes, aussi bine que de sa propre subjectivité. Puis il en vit au probable, à savoir à ses premières hypothèses sur la nature de l'image mentale, ce qui l'amène à se poser des questions qui débordent la psychologie phénoménologique : Cette possibilité qu'a la conscience de se donner un objet absent est-elle contingente ? Quel est son rapport avec la pensée ? avec le symbole ? Que représente l'imaginaire dans la vie de la conscience, dans notre position du réel ? Et enfin quelle est la réalité de l'œuvre d'art, cet irréel ?

01/1986

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Philosophie

Situations. Tome 9

Sartre s'explique sur lui-même, dans une série d'articles qui ouvrent ce volume. On y trouve en particulier l'interview Sartre par Sartre, publiée dans New Left et reproduite par Le Nouvel Observateur. Dans une deuxième partie, sont recueillies des études aussi bien sur des personnages politiques, comme Togliatti, que sur des écrivains et philosophes, comme Mallarmé et Kierkegaard, ou un peintre comme Rebeyrolle. La troisième partie fournit le dossier de la polémique qui a opposé certains collaborateurs des Temps Modernes à propos de la publication d'un document psychanalytique.

01/1972

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Littérature française

Lettres au Castor et à quelques autres. Tome 1, 1926-1939

Au cours des entretiens qu'il eut avec Simone de Beauvoir pendant l'été 1974, Sartre s'est expliqué sur ce que représentaient pour lui ses lettres : "C'était la transcription de la vie immédiate... C'était un travail spontané. Je pensais à part moi qu'on aurait pu les publier, ces lettres... J'avais la petite arrière-pensée qu'on les publierait après ma mort... Mes lettres ont été en somme l'équivalent d'un témoignage sur ma vie." Ce recueil qui couvre une période allant de 1926 à 1963 rassemble toutes les lettres retrouvées par Simone de Beauvoir, ainsi que quelques autres qui lui ont été léguées ou confiées par leurs destinataires.

09/1983

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Philosophie

L'Idiot de la famille Tome 3 : L'Idiot de la famille

«Que peut-on savoir d'un homme aujourd'hui ?» Par l'incessant mouvement de la méthode «progressive-régressive», des écrits à l'homme et de l'homme à l'histoire, L'Idiot de la famille traque Flaubert pour reconstituer en totalité compréhensible tout ce qu'on sait de lui. Loin de le réduire à l'état de pur objet d'étude, Sartre, sans indulgence mais presque amical, tourne autour de son sujet jusqu'au vertige, jusqu'au point de compréhension extrême où le biographe, comme étourdi par son propre manège, est bien près de se livrer lui-même. Et néanmoins c'est la subjectivité vivante de Gustave Flaubert que l'on sent restituée, le goût singulier de sa névrose.

05/1988

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Philosophie

L'Idiot de la famille Tome 2 : L'Idiot de la famille

"Que peut-on savoir d'un homme aujourd'hui ?" Par l'incessant mouvement de la méthode "progressive-régressive", des écrits à l'homme et de l'homme à l'histoire, L'Idiot de la famille traque Flaubert pour reconstituer en totalité compréhensible tout ce qu'on sait de lui. Loin de le réduire à l'état de pur objet d'étude, Sartre, sans indulgence mais presque amical, tourne autour de son sujet jusqu'au vertige, jusqu'au point de compréhension extrême où le biographe, comme étourdi par son propre manège, est bien près de se livrer lui-même. Et néanmoins c'est la subjectivité vivante de Gustave Flaubert que l'on sent restituée, le goût singulier de sa névrose.

04/1988

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Littérature française

L'IDIOT DE LA FAMILLE (GUSTAVE FLAUBERT DE

"Que peut-on savoir d'un homme aujourd'hui ? " Par l'incessant mouvement de la méthode "progressive-régressive" , des écrits à l'homme et de l'homme à l'histoire, L'Idiot de la famille traque Flaubert pour reconstituer en totalité compréhensible tout ce qu'on sait de lui. Loin de le réduire à l'état de pur objet d'étude, Sartre, sans indulgence mais presque amical, tourne autour de son sujet jusqu'au vertige, jusqu'au point de compréhension extrême où le biographe, comme étourdi par son propre manège, est bien près de se livrer lui-même. Et néanmoins c'est la subjectivité vivante de Gustave Flaubert que l'on sent restituée, le goût singulier de sa névrose.

04/1988

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Philosophie

Situations. Tome 6, Problèmes du marxisme (volume 1)

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

10/1964