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Economie

Le dîner d'Adam Smith. Comment le libéralisme a zappé les femmes et pourquoi c'est un gros problème

Grand penseur écossais, Adam Smith est l'auteur en 1776 de La Richesse des nations. Il y dessine tout un cadre considéré aujourd'hui comme le B-A-ba du libéralisme économique : la richesse vient du travail et le travail est mu par l'intérêt et le profit. Mais le travail de qui ? Pendant des années, la mère d'Adam Smith s'est occupée de son intello de fils, a préparé son diner, lavé son linge, veillé sur sa santé et ses humeurs. Des tâches non rémunérées bien que vitales — parce que l'homme ne sort pas de terre tel un champignon. Sans sa mère, chez qui il a vécu toute sa vie, que serait devenu Adam Smith ? Pourtant ce fils est ingrat : pas une ligne dans ses écrits sur le travail indispensable mais invisible de l'abeille qui s'affairait autour de lui sans en tirer aucun profit. Le péché originel de l'économie gît ici, chez ce vieux garçon qui n'a pas compris que derrière tout homme qui réussit il y a des femmes qui triment. Le libéralisme est sans doute dangereux pour la planète ; Katrine Marçal nous prouve, très sérieusement mais avec humour, qu'il l'est aussi pour les femmes.

04/2019

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Biographies

Un débat au Kurdistan

23 septembre 1941. Quelque part en Syrie. Un bateau en provenance de Trieste reprend le large, laissant sur le quai son mystérieux passager. Cinq ans qu'il n'était pas revenu. Aujourd'hui agent secret confirmé, il est de retour avec pour mission de soulever les tribus du Kurdistan contre l'oppresseur arabo-britannique. Froid et ambitieux, il n'aspire qu'à une chose : agir sur l'histoire. Organiser, désorganiser. Fomenter, renverser. Intriguer. Nouer et dénouer. Le IIIe Reich ne consacre-t-il pas le règne de l'implacable jeunesse ? Griserie de la liberté de l'aventurier. L'Islam, la civilisation musulmane sont usés ; les Arabes, un peuple fatigué. Pour qui saura bondir à temps, il y a un vide énorme à combler. Sur ce sol ingrat, l'Occidental soumis à sa propre recherche peut se défaire de ses valeurs mortes pour se tailler un empire à sa hauteur, devenir son propre roi. "Faites pour le mieux" , lui a-t-on dit à Berlin. Mais gare à la chute. Jean-Jacques Langendorf nous entraîne au coeur de la Seconde Guerre mondiale dans un roman d'espionnage saisissant, sur fond de lutte d'influence et de jeux de pouvoir pour la domination du Moyen-Orient.

06/2022

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Littérature anglo-saxonne

La dernière tournée

Mort, réduit à quelques cendres enfermées dans un bocal, Jack Dodds, hier encore boucher corpulent de Bermondsey, au coeur de Londres, a son dernier mot à dire : il a demandé avant de mourir que ses cendres soient dispersées dans la mer, à la station balnéaire de Margate, au bout du bout de la foire aux illusions. Alors voici les vieux amis : Ray le veinard, Vic l'impeccable croque-mort, Lenny le marchand des quatre-saisons, embarqués dans la Mercedes pilotée par Vince, l'ingrat fils adoptif devenu vendeur de voitures d'occasion, pour une dernière tournée, arrosée dans tous les sens du terme, à travers le "Jardin de l'Angleterre" . Les voici qui font chacun leur deuil au cours de ce périple d'un jour qui ne ressemble à aucun autre. Dans cette dernière tournée, c'est la vie tout entière qui se condense avec son poids de petites vilenies, de rancoeurs remâchées, mais aussi de plaisirs, d'émotions, de sentiments authentiques. A qui dirons-nous nos secrets et qui saura les garder ? interroge Graham Swift. Qui furent nos vrais amis, nos compagnons de route, et qui furent nos ennemis, ceux que nous avons aidés et ceux que nous avons trahis ?

11/2022

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Histoire de France

Faire le roi. L'autre corps de Louis XIII

Le 17 octobre 1610, à l'aube, Louis XIII se tient dans la chambre royale du palais épiscopal de Reims, dans l'attente de son sacre. Sous une longue robe à manches, taillée dans un tissu d'argent, le jeune roi porte une chemise de toile et une camisole de satin cramoisi. Trente-trois ans plus tard, à Saint-Germain-en-Laye, Louis XIII est à l'agonie. Le corps glorieux naguère offert aux regards dans la cathédrale de Reims n'est plus que chair souffrante et nue. Pourtant, ce corps est encore celui du "Roi". Plus que tout autre, Louis XIII s'est efforcé de résoudre cette tension entre l'idéal de perfection attendue de l'apparence royale et la réalité imposée par un corps de chair faillible. Car comment incarner la majesté malgré un physique ingrat ? Justifier d'une autorité politique quand on ne parvient pas à maîtriser sa colère ? Conduire en chef de guerre ses soldats quand on est contraint de s'aliter ? Du berceau au lit de mort, de la scène de théâtre au champ de bataille, Marie-Claude Canova-Green nous guide dans ces lieux où, pour incarner sa fonction, le roi inventa une forme de représentation politique avec son corps pour pièce maîtresse.

03/2018

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Policiers

Fais-le pour maman

"Tu dois leur dire que c'est toi qui as fait ça, que c'est toi qui as donné le coup de couteau. Fais-le pour nous, Sébastien, fais-le pour maman !" Comment oublier la voix de sa propre mère lorsqu'elle hurle ces mots ? Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa soeur adolescente, Valérie, et leur mère. Cette dernière arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, occupant un job ingrat qui lui prend tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c'est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère qui accuse son petit garçon d'avoir blessé sa soeur et qui prendra cinq ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie "normale", alors que sa soeur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n'est jamais reparue après avoir purgé sa peine. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu'à de mystérieux décès d'enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé.

03/2014

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Poésie

Joie et tristesse. Mes évidences

Mes poèmes ont pour objectif de vous séduire, de vous chuchoter des émotions, de vous bouleverser. La musique qui s'échappe de mes vers saura vous atteindre. Notre monde est égoïste, impersonnel, individuel et ingrat. Ayant moi-même expérimenté la douleur et la solitude, j'ai envie, aujourd'hui, de vous parler et de partager mes émotions, mes hésitations, mes joies et mes tristesses. Je pense sincèrement que la poésie est un moyen de transcender nos émotions, de les transgresser et surtout d'en rire. Joie et Tristesse : mes évidences saura vous réconforter et vous redonner de l'espoir. Alors je m'en remets à vous, devant votre possible adhésion ou votre résistance. Laissez-vous happer par la musique ! Né en 1954, Jean Bouquet de la Jolinière est chirurgien. Sa jeunesse, remplie de vides affectifs et de douleurs liées à la guerre d'Algérie et à l'accident de son père, a engendré chez lui une émotivité créatrice, qui lui a permis de développer son amour pour les autres et une forte empathie. Son premier recueil de poèmes, Errances et émotions : Pulsions, Vagabondages et Maximes, a été publié en 2019 aux Editions Sydney Laurent. Il signe avec Joie et Tristesse : mes évidences son second ouvrage.

03/2021

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Littérature française

Les nouvelles Aventures de l’Incorrigible Julie !

Confessions Intimes de Julie nous avait fait découvrir une jeune femme de bonne famille qui avait devant elle, une vie pleine d'espoir et de jours heureux, dans un milieu bourgeois de la région parisienne. A seize ans et demi, contre toute attente, elle avait finalement fait un choix de vie, prenant à contre-pied ses parents, ses amis et elle avait épousé une carrière de mannequin. Julie y avait trouvé non seulement son bonheur et sa voie, mais également et surtout, un épanouissement personnel, riche en émotions, en plaisirs, en aventures et en découvertes dans de très nombreux domaines. Nous avions pu la suivre à ses tout débuts dans ce métier difficile qu'est le mannequinat, métier ingrat, cruel, rigoureux qui l'avait conduite, en un temps record, tout en haut du podium. Julie nous avait raconté son épopée professionnelle et personnelle, d'une dizaine d'années, épopée qui l'avait amenée à faire de belles découvertes, à voir des paysages somptueux dans tous les coins de la planète et à avoir de belles aventures humaines dans de nombreux endroits idylliques et merveilleux. Nous la retrouvons pour une nouvelle décennie, dans de nouvelles aventures qui, nous le savons déjà, ne nous laisseront pas indifférents ! Julie L... s'est-elle assagie ? C'est ce que nous allons découvrir dans ce nouvel opus riche en évènements et en rebondissements...

06/2021

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Philosophie

L'INGRATITUDE. Conversation sur notre temps

"L'homme contemporain ne se pense plus comme un héritier. Il se veut délivré du donné ; il n'exerce sa vigilance qu'à l'encontre des vieux démons, et, quand il cède aux injonctions du devoir de mémoire, c'est pour constater la supériorité de la conscience actuelle sur un passé ténébreux tissé de préjugés, d'exclusions et de crimes. A délier ainsi l'être de l'héritage, est-on, comme le croit notre temps, plus lucide, plus ouvert et plus libre ? Voilà la question à laquelle s'efforce de répondre cette conversation silencieuse. La conversation a été menée, avec une ténacité inlassable, par mon ami québécois Antoine Robitaille. Le silence et la patience de l'écriture m'ont été nécessaires pour passer de la parole vive à la pensée vivante. Mais plus le silence est pur, et plus il est habité. Plus on rumine et plus on dialogue. Ce livre doit à toutes les conversations de l'amitié ses lieux - l'Europe centrale, Israël, le Québec, les Etats-Unis, la France -, ses thèmes - les petites nations, le destin des langues, la transmission, l'amour du monde, le multiculturalisme, la mort de l'admiration - et son sujet : l'art d'hériter ou ce qu'il en reste à l'âge ingrat de la démocratie radicale". Alain Finkielkraut.

01/1999

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Critique littéraire

DES BIENFAITS T2

Résumé des livres : LIVRE V Introduction à l'examen de problèmes casuistiques ; libéralité d'Aebutius. Est-il honteux d'être vaincu dans un échange de bienfaits ? Peut-on être son propre bienfaiteur ?Sur deux paradoxes stoïciens : que nul n'est ingrat, que tout le monde l'est. De la reconnaissance due aux bienfaits qui nous atteignent indirectement. Du bien qu'on nous fait malgré nous. Dans quelle mesure on peut rappeler à l'obligé sa dette de reconnaissance. LIVRE VI Introduction à l'étude de quelques autres problèmes de casuistique. Un bienfait peut-il être retiré ? Les bienfaits involontaires n'obligent point. Les services intéressés ; dans quelle mesure ils sont des bienfaits. Des bienfaits collectifs : dans quelle mesure ils obligent qui les reçoit. Il ne faut pas souhaiter du mal à son bienfaiteur pour avoir l'occasion de se montrer reconnaissant. LIVRE VII Introduction au livre des «glanures». De la sagesse, opposée aux études stériles et aux ambitions des hommes. Peut-on donner au sage, si tout lui appartient ? à l'ami si tout est commun aux amis ?La bonne intention suffit-elle comme marque de reconnaissance ?Est-on tenu envers un bienfaiteur, qui de sage est devenu méchant ?L' «oubli» du bienfait, prescrit au bienfaiteur, est une formule surtout théorique. Conclusion : attitude à garder envers les ingrats.

01/1973

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Littérature française

La Bénédiction et la Prière en islam. Comment en bénéficier

La bénédiction peut être l'expression de la gratitude qui s'étend aux faits de manger ensemble, d'éviter le gaspillage dans le manger et le boire, etc. et de dépenser en fonction du stricte nécessaire sans excès ni parcimonie. Sous ce rapport, Allah le Très-haut dit : "Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur. Si tu t'écartes d'eux à la recherche d'une miséricorde de Ton Seigneur, que tu espères, adresse-leur une parole bienveillante. Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné". (Coran, 17 : 26-29). Dans le saint coran il est écrit : "Voilà la religion de la droiture mais la majeure partie des hommes ne le savent pas". S. 30 v. 30. A l'heure actuelle, on constate que le désir de connaître l'Islam n'est pas seulement l'affaire des non-musulmans même si, on s'aperçoit qu'ils s'interrogent de plus en plus face à cette religion, qui rassemble autant qu'elle angoisse. Prier est le seul moyen de rester en paix.

01/2022

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Littérature française

La belle et la bête et autres contes

" Vous m'apprîtes à démêler les apparences qui déguisent toutes choses. Je sus que l'image trompe, et nos sens et nos coeurs. " La Belle (La Belle et La Bête, Madame de Villeneuve) RESUME Une jeune femme que l'on appelle " la belle " se sacrifie pour sauver son père, condamné à mort pour avoir cueilli une rose dans le domaine d'un terrible monstre. Contre toute attente, la Bête épargne la Belle et lui permet de vivre dans son château. Elle s'aperçoit que, derrière les traits de l'animal, souffre un homme victime d'un sortilège. LE LIVRE La Belle est douce, modeste et s'intéresse à la lecture. Elle entretient une relation très forte avec son père, au point de se sacrifier à sa place lorsque ce dernier se retrouve condamné à mort par la Bête. La Belle part vivre chez la terrible Bête et découvre, au-delà de sa laideur, un être généreux qui ne demande qu'à aimer et se faire aimer en retour. (" Vous m'apprîtes à démêler les apparences qui déguisent toutes choses. Je sus que l'image trompe, et nos sens et nos coeurs. " La Belle). Ce conte " apprend aux enfants à distinguer la laideur morale de la laideur physique, à favoriser le rayonnement d'une intelligence, d'un coeur, d'une âme que rend timide un extérieur ingrat. [... ] "

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Littérature française (poches)

Souvenirs d'égotisme

Publiés à titre posthume, en 1892, les Souvenirs d'égotisme sont d'abord un passe-temps d'exilé : dépérissant dans son poste de consul de France à Civitavecchia, grosse bourgade sans charme ni société, Stendhal, en 1832, entreprend de fouiller dans sa mémoire et de retracer les événements qui ont marqué sa vie de juin 1821 (date de son retour à Paris, après un long séjour en Italie) jusqu'à novembre 1830 (date de sa nomination à Trieste). L'oeuvre s'ouvre au moment où Stendhal, qui a quitté Milan et du même coup la belle et indifférente Métilde, touche le fond : chronique d'une convalescence, les Souvenirs d'égotisme donnent à voir un homme au bout du rouleau se laisser peu à peu reprendre par la vague de la vie. Festonnée de nombreuses digressions et d'anecdotes – sur son physique ingrat et le fiasco de ses aventures d'un soir, notamment –, cette tentative d'introspection vise la sincérité : l'écriture s'y déroule en roue libre, se déversant à chaud hors de toutes les normes de composition, sans relecture ni lissage artificiel. Galop d'essai pour sa grande oeuvre autobiographique, Vie de Henry Brulard, les Souvenirs d'égotisme demeurent inachevés: Stendhal interrompt ses notes à l'été 1822 parce que la chaleur lui « ôte les idées »- ultime pirouette d'un auteur qui disait vouloir « une tablette de marbre de la forme d'une carte à jouer ».

02/2013

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Littérature française

La poupée nonagénaire

Lorsque j'ai commencé à écrire "la poupée nonagénaire", je me suis particulièrement intéressée aux détails de la vie d'une personne très âgée pour qui j'eus beaucoup d'affection. J'écoutais ce qu'elle avait à dire de sa vie, de son grand âge, et l'appréhension qu'elle pouvait avoir de sa mort prochaine, de l'idée qu'elle pouvait avoir du "trou final", selon ses mots. Elle exprimait sa solitude, définitivement séparée de son amoureux décédé ; elle disait son mal-être dans ce monde ingrat qui n'a que faire d'une vieille dame en grande difficulté dans un maintien à domicile encombré et insalubre. La parole de Lis-Marie fut l'essentiel de mon propos retranscrit dans ce roman à partir du narrateur c'est-à-dire celui qui se place d'un point de vue distancé. Il entend, il voit, il restitue les mots de la grande vieillesse dans un parcours narratif où la démence bouscule le récit au point d'en brouiller parfois le contenu. Je donne au lecteur la possibilité d'appréhender les mots de la détresse, des souvenirs égarés et des paradis perdus. Je lui offre la possibilité de comprendre que lorsque la vie est prête à quitter son monde, le désespoir de la grande vieillesse s'installe bien souvent dans le silence, isolé et ignoré de tous. Les mots sont précieux pour tous ceux qui n'ont plus que les murs à qui parler.

06/2022

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Théâtre

Instant de vérité

II y eut un moment où la guerre qu'il fallut mener contre le terrorisme constitua une dure épreuve pour de nombreux soldats ou officiers israéliens, qui étaient "en première ligne" au contact de la population civile. Ce que l'on appelle en Israël "la situation", c'est-à-dire la présence nécessaire depuis 1967 de l'armée israélienne au-delà de la "ligne verte", le caractère populaire de la résistance arabe à la présence israélienne dans "les territoires" mais aussi le recours particulièrement violent aux attentats suicides, prétendirent ébranler certains principes fondamentaux de l'Etat d'Israël comme le droit de se défendre, le respect de la vie et des civils et la leçon de ne pas mourir tout comme à Massada ou à Auschwitz. Instant de Vérité évoque la vie presque ordinaire d'une famille israélienne typique avec son entourage hétéroclite, dont plusieurs membres appartiennent à des unités combattantes."L'instant de vérité" c'est celui où au cours d un engagement, un officier prend conscience du sacrifice moral que sa responsabilité exige pour la conduite des hommes dans ce combat ingrat qui laisse peu envisager la gloire à l'horizon. Mais c'est aussi celui du choix quand, de retour dans la maison familiale, toutes les tensions du combat et de la vie de troupe, au lieu de s'apaiser dans la vie quotidienne, imbibent celle-ci de ses peurs et de sang.

06/2012

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Ecrits sur l'art

Dérégler l'art moderne. De la caricature au caricatural

Tout au long d'un XIXe siècle attaché aux normes, genres et hiérarchies, le champ artistique fut confronté à la multiplication des images, à leur reproductibilité technique et à la densification de leur circulation par le biais de la gravure industrielle et du journal illustré, qui modifièrent les statuts et déplacèrent les rapports au sein du système des beaux-arts. Parmi ces bouleversements, la caricature - image grimaçante et expressive par excellence - connut une expansion inédite qui fut d'abord perçue comme une menace pour l'art et plus particulièrement pour la peinture, d'autant que des peintres s'y adonnaient (Goya, David, Delacroix, Daumier, André Gill...). Progressivement, cet objet partisan et utilitaire, doté d'une faible légitimité artistique et culturelle, considéré comme ingrat et régressif, quand il ne passait pour vulgaire, fut pourtant disjoint de ses intentions initiales - le comique, la polémique et la critique -, pour devenir un langage formel. De la sorte, les procédés usuels de l'image satirique - la déformation, l'exagération, l'altération, la mutilation ou la condensation - furent institués en moyens plastiques, selon un double processus de translation et de déterritorialisation qui caractérise plus largement la modernité du xixe siècle. Cet essai analyse comment, dans l'historiographie de la caricature, dans la critique d'art et dans la pratique même des artistes, la caricature et son arsenal de dérèglements sont progressivement devenus l'espace d'invention du caricatural, dont la peinture de Courbet, Cézanne, Degas, Ensor, Rouault ou Picasso est le lieu.

05/2021

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Marques et modèles automobiles

La Renault 4L. Le charme de la sobriété

La Renault 4, une révolution française La Renault 4 compte parmi les modèles les plus marquants de l'histoire de l'automobile française. C'est également le modèle le plus fabriqué en France derrière la 206. Pour remplacer la coquette 4 CV qui avait marqué le redémarrage de l'industrie française au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Renault prend un virage décisif et propose en 1961 une voiture au physique ingrat, basique, éminemment fonctionnaliste. C'est cette saga de la R4 que propose de nous raconter Serge Bellu au fil de cinq chapitres. Nous découvrirons la genèse et le développement de la R4, son approche fonctionnaliste et son implantation dans la société, mais également ses incursions dans le monde de la mode et de l'art et son rayonnement mondial. L'ouvrage passe également en revue les transformations effectuées par les artisans pour faire de la R4 un véhicule tout-terrain, un cabriolet sportif ou une machine de rallye ! La R4 reste bien vivante à travers l'enthousiasme des collectionneurs et dans la démarche de plusieurs designers qui s'emploient à en donner une lecture contemporaine. Enfin, une dernière partie résume chronologiquement, de 1961 à 1992, les principales modifications apportées au cours de sa carrière et inventorie les différentes variantes. Cette histoire est ici contée à travers de nombreux documents d'époque, croquis et photos issues des archives officielles de la marque.

05/2023

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Littérature française

Les kangourous

" Je revoyais aussi les kangourous. Ils ne regardaient pas en face - une manie qu'ils ont de se présenter de profil, comme les lapins. Je n'en avais jamais vu d'aussi près. Je ne savais pas de quel animal les rapprocher ; ils avaient des oreilles écartées, des yeux sombres et inquiets, moins veloutés que ceux des biches ; leur museau était plus ingrat et plus court. En fait, c'était à l'homme qu'ils faisaient penser davantage (je me le suis dit tout à coup). On aurait dit qu'ils n'osaient pas me regarder. (C'était curieux parce que je m'étais tenue devant eux ; je les avais observés à travers les trous du grillage.) Et tout à coup je me suis dit qu'ils n'avaient pas non plus dû regarder le meurtrier en face ; mais certainement, ils l'avaient vu. Aussi nettement qu'ils me voyaient. Le crime s'était passé tout près. Ils avaient entendu les cris. Ils étaient prudemment restés posés sur leur pelouse, un peu maladifs et tremblants. Lorsque la femme avait crié, ils n'avaient pas dû bouger davantage. Mais ils sentaient, avec ce flair des animaux, ils avaient bien senti qu'il se passait quelque chose de contre-nature. Et ils se cachaient le museau. Et depuis, ils restaient assis dans cette position tellement inconfortable, ils n'osaient pas nous regarder, leurs mains d'infirmes pressées contre leur ventre, dans le geste impuissant que font certains vieillards quand ils se rappellent le passé. "

08/2002

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BD tout public

Jimjilbang

Elève aux Arts déco de Strasbourg, Jérôme doit partir en voyage d'études au Japon, qu'il a toujours rêvé de visiter. Les circonstances en décident autrement. Avec ses camarades, il se retrouve en Corée, pays dont il ne sait rien. Aussi aimable que soit l'accueil des Coréens, le séjour se passe mal. Revenu en France, Jérôme tente de se purger d'un malaise profond en dessinant une histoire basée sur son expérience. Loin de l'humanisme et de la curiosité de rigueur dans un récit de voyage, le héros de Jimjilbang (nom du sauna coréen) affiche peur et dégoût à travers une Corée lavée de ses couleurs. Affublé d'une tête de cachet d'aspirine, cet avatar ingrat d'Alice traverse le miroir et se perd dans un monde où tout est trop grand ou trop petit, trop propre ou trop sale, trop minéral ou trop charnel. Fatigue et isolement engendrent chez lui la peur, la paranoïa et l'aliénation. La foule, la nourriture ou l'architecture, tout lui semble étrange, donc effrayant. La ville est un labyrinthe menaçant. Le petit Français cite Voltaire, se plaint de la nourriture, ronchonne que personne ne parle sa langue et gémit qu'il aurait dû écouter maman. Quand la beauté du pays lui apparaît, il est trop tard, il faut rentrer. Son départ n'a pas plus de sens que son arrivée. La Corée aura joué le rôle d'un révélateur : aussi loin qu'il aille, l'homme emporte dans ses bagages sa solitude et sa peur.

04/2014

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Histoire ancienne

Les amphores de Bibracte. La matériel des fouilles anciennes

Préfacé par le Ministre de la Culture, cet ouvrage est le premier volume d'une série consacrée aux recherches menées sur le Mont-Beuvray, haut-lieu de l'histoire, déclaré grand site national par le Président de la République en 1985. Fanette Laubenheimer, directeur de Recherche au CNRS, dresse un bilan de l'extraordinaire masse d'amphores découvertes par deux pionniers de l'archéologie métropolitaine, Bulliot et Déchelette, à la fin du XIXe et au début du XXe s. L'auteur procède d'abord à l'analyse de la constitution des collections. Comment les archéologues ont-ils opéré face à un matériel énorme, ingrat et qui était quasi inconnu il y a un siècle ? Aux publications partielles et sommaires de ce matériel, très utilisées cependant, se substitue désormais un catalogue rigoureux et bien documenté qui réunit, pour la première fois, l'ensemble des collections et en renouvelle entièrement la lecture. Exceptionnelles en Gaule par leur quantité, les 195 amphores timbrées, surtout italiques, soulignent l'intensité, sur l'un des plus grands oppida de la Gaule Chevelue, des importations de vin étrusque et campanien au cours du Ier s. avant notre ère, puis l'émergence d'un nouveau courant d'importation de vin, d'huile et de sauces de poisson en provenance de la péninsule Ibérique. Ouvrage de référence et première publication d'envergure depuis la récente reprise des fouilles dans la capitale des Eduens, ce livre jette un pont entre les fouilleurs du XIXe s. et les archéologues d'aujourd'hui.

03/1991

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Littérature française

L'express de Bénarès. A la recherche d'Henry J.-M. Levet

"Au retour d'un voyage aux Indes, en 1898, le poète Henry J.-M. Levet affirma à ses amis de Montmartre qu'il achevait un roman intitulé L'Express de Bénarès dont il évoquait devant eux les personnages ou les épisodes plus cocasses - mais personne n'en prit jamais connaissance. Levet l'écrivit-il vraiment ? Nous ne le saurons jamais. A sa mort en 1906, à l'âge de trente-deux ans, après quelques années passées comme vice-consul à Manille puis à Las Palmas, ses parents détruisirent ses lettres et ses manuscrits. Pourquoi Levet, que j'ai découvert à l'âge de dix-sept ans, m'a-t-il si durablement obsédé ? Pourquoi ce jeune homme que chérissent depuis plus d'un siècle quelques centaines de lecteurs, d'une génération l'autre, comme pour perpétuer le cercle du poète disparu, et que nul n'aurait connu sans la persévérance de Fargue, son ami intime, et de Larbaud qui, après sa mort, entreprirent de rassembler et de publier ses poèmes, appartient-il ainsi à mon imaginaire - ou mieux, à ma vie ? Partir à la recherche de Levet, le lire, le relire, retrouver ses paysages d'enfance à Montbrison, regrouper de rares témoignages, me plonger dans l'exubérante bohême montmartroise au tournant des XIXe et XXe siècles, m'interroger sur la personnalité contrastée de ce poète si solitaire, au physique ingrat, et qui égayait ses amis par ses tenues extravagantes, n'était-ce pas une façon de mieux me connaître moi-même ? On en revient toujours là", F.V.

01/2018

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Littérature française

L'anniversaire du roi

A trente-six ans, Victor-Vong, peintre métis à la grâce asiatique, ex-enfant chéri de l'art contemporain, est déjà au creux de la vague, éjecté du cercle de la jet-set parisienne pour lui avoir tendu un miroir trop ingrat. Mais son instinct de survie n'a d'égal que sa détermination. Le voilà à Phnom Penh, ville de ses origines perdues, avec un projet oecuménique et consensuel imbattable : "Quatre-vingt-dix figures pour le roi", une série de portraits en hommage au monarque Norodom Sianouk sur le point de fêter ses quatre-vingt-dix ans, idée brillante qui devrait lui gagner le soutien logistique et surtout matériel de tous les partenaires possibles – palais royal, université, ambassade, etc. Derrière le symbole, il s'agit pour V. V de financer son exil, le temps de voir venir jusqu'à la prochaine bonne idée, de se réinventer aussi. Mais rien ne se passe comme prévu dans un Cambodge où le brasier de l'histoire crépite encore. Et tout en affrontant une succession de revers tragicomiques, Victor-Vong va devoir apprivoiser les séquelles de l'horreur du génocide – comme une langue maternelle oubliée. Satire féroce du jeu de l'artiste et du système, L'Anniversaire du roi est aussi et surtout une réflexion aiguë sur la persistance du passé dans un pays dont les plus terrifiants fantômes sont bien vivants. Un roman stratège et plastique qui place le lecteur au coeur d'une expérience de la responsabilité. Avec une exactitude imparable, Marc Trillard y orchestre les noces amères de la passion et de la lucidité.

01/2016

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Critique littéraire

Monvel. Un aventurier du théâtre au siècle des Lumières

Auteur et comédien, Jacques-Marie Boutet dit Monvel (1745-1812) fut l'une des plus grandes figures théâtrales du XVIIIe siècle français. Entré à la Comédie-Française en 1770, il y accomplit la majeure partie de sa carrière d'acteur et créa dans le jeu tragique une tradition - qui sera suivie par Talma - basée sur la simplicité, en "parlant" le texte, sans pour cela lui enlever de sa grandeur. Il fit redécouvrir les préceptes prônés par Molière dans l'Impromptu de Versailles : exprimer, tant par l'attitude que par le ton du discours, la vérité du personnage interprété. Doué d'une physionomie fort expressive et d'une grande sensibilité, il était, en dépit d'un physique ingrat, très apprécié des spectateurs. Auteur, il fournit régulièrement le répertoire de la Comédie-Française et celui de la Comédie-Italienne et fut représenté aux quatre coins de la France. Si, dans certaines oeuvres, il s'intégrait dans des courants à la mode plus ou moins récents (pièces de chevalerie à grand spectacle, comédies mêlées d'ariettes, proverbes, comédies larmoyantes), il sut aussi être novateur dans les idées ou la mise en scène, et apparut comme le véritable père du mélodrame. Pendant la Révolution, il milita vigoureusement en faveur des idées nouvelles et prononça des discours fort virulents de son cru. Professeur au Conservatoire, il fut également membre de l'Institut. Son influence s'étendit hors de nos frontières. Appelé en Suède par le roi Gustave III, il y fit un séjour déterminant dans le développement de la culture théâtrale du pays : non seulement il dévoila tout un répertoire français à un public qui en était friand, mais il transmit aux interprètes locaux sa tradition de jeu, dont se réclameront longtemps les acteurs de renom. II était le père de Mlle Mars,

01/2000

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Romance et érotique LGBT

Une vie à refaire

La vie d'Israel Ingham n'est pas facile. Il a grandi dans un foyer dépourvu d'amour et de chaleur. Jamais à la hauteur des attentes de son père, son homosexualité n'a fait que s'ajouter à la longue liste de déceptions. Jusqu'au jour où une lettre de l'hôpital pour enfants d'Eastport change la donne, une terrible erreur humaine est révélée au grand jour : vingt-six ans plus tôt, deux bébés ont été échangés et sont repartis dans la mauvaise famille. Avec l'aide de son meilleur ami, Sam, Israel décide de rencontrer sa mère biologique et son fils, celui-là même qui a vécu la vie qu'Israel aurait dû avoir. Sam a toujours été son rempart dans la tempête, son seul soutien, son unique source d'amour. Avec lui à ses côtés, Israel sait qu'il pourra faire face à tous ces sentiments qui menacent de le submerger, mais aussi à cette attirance qui se fait de plus en plus forte entre eux. Au milieu de ces émotions tumultueuses, Israel est prêt à s'ouvrir à un monde de nouvelles perspectives, mais avant cela il a besoin de disséquer sa relation douloureuse avec ses parents s'il veut sauver ce qu'il en reste. Car parfois, la preuve qu'on n'est pas vraiment une famille suffit pour en devenir une. #Secondechance #Famille #MM #FriendstoLovers --- "C'était si incroyablement bon. J'ai acheté ce livre avec l'intention de lire quelques chapitres et j'ai fini par le terminer en une nuit. L'intrigue était si originale qu'elle m'a gardée éveillée tout le temps. Et surtout, il y avait ce que je préfère : friends-to-lovers" - Ashley

09/2022

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Biographies

Jean-Joseph Rabearivelo. Une biographie

Jean-Joseph Rabearivelo l'avait prédit : "? On s'intéressera, plus tard, terriblement à moi - ne serait-ce que parce que j'aurai été un fameux précurseur ! Une petite manière de vengeance sur ce siècle - sur ce temps - sans foi et ingrat. Le mien. J'aurai ma légende. Une légende qui sera à souhait grossie et, à souhait aussi, à grands coups d'érudition, ramenée à ses justes proportions... ? " Le poète, disparu en 1937, avait vu juste : on s'intéresse en effet de plus en plus à lui. Son image a longtemps été limitée à une photographie sépia, quelques poèmes et une fin tragique, son suicide au cyanure à 34 ans. A rebours de cette figure d'écrivain maudit qui a dominé tout le siècle dernier, l'étude ici menée rend compte des recherches récentes dans les archives du poète. On y découvre une oeuvre considérable, écrite à l'interface entre langue malgache et langue française, sortie de l'ombre où elle avait été longtemps conservée. Et un joyau : le journal des cinq dernières années de la vie du poète, ses Calepins bleus, sa "? vie écrite ? ". Le récit biographique proposé par Claire Riffard s'appuie sur ce journal intime, mais aussi sur les autres manuscrits de l'écrivain, qui permettent d'accéder à la genèse de son écriture. Elle retrace le parcours d'un jeune homme dans sa ville, Tananarive, qu'il n'a presque jamais quittée, et l'itinéraire d'un artiste à la croisée des mondes. Comment survivre aux contradictions qui furent celles de Rabearivelo en pleine période coloniale ? Sommé de choisir entre son amour passionné pour la littérature étrangère et sa fidélité radicale "? à la terre et aux morts ? " de Madagascar, il refuse d'obtempérer. De ce refus naît une oeuvre immense.

11/2022

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Rock

The Clash. L'expérience racontée par ceux que les Clash ont inspirés

Maud Berthomier raconte l'histoire des Clash année par année tout en mettant l'accent sur l'expérience à la fois musicale et culturelle que cette histoire représente aux yeux des plus grands fans du groupe. Un livre tout en souvenirs et témoignages, et des plus rares – ponctué à l'issue de chaque chapitre par des chroniques du journaliste Christophe Conte, des albums The Clash à Combat Rock. L'expérience Clash, cette histoire vécue – qui est peut-être la vôtre – est celle de musiciens aussi différents que Joe Talblot et Robert Del Naja des groupes Idles et Massive Attack ; celle de critiques de rock anglais, américains ou français sous l'ombre tutélaire de Lester Bangs comme Jim DeRogatis, John Ingham et Serge Kaganski. Ou encore celle d'hommes de l'image issus de la photographie, avec Richard Schroeder, ou du cinéma, avec F.J. Ossang. Maud Berthomier a interrogé chacun d'eux et dans les sept entretiens au long cours qu'elle a orchestrés, tous racontent en quoi les Clash ont changé leur existence et les ont inspirés. Avec les Clash, la musique devient une façon d'être au monde. Elle questionne l'art, le sexe et la politique, elle est un facteur de révélations, voire d'émancipation et de révolte. Alors, si vous êtes fan du groupe ou juste curieux de l'époque, jetez-vous dans ces pages et vous y (re)trouverez ce que les Clash étaient et restent encore aujourd'hui : les fers de lance d'une immense joie de vivre, d'un élan d'empathie et de générosité sans bornes, et d'un profond gage de franchise et d'exigence musicale. Et que puisse ainsi, avec vous, continuer le combat rock !

10/2021

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Exégèse

Violence et bienveillance dans l'Évangile

Cet essai, destiné à un large public, propose une lecture philosophique de l'Evangile, qui renouvelle en profondeur son interprétation. Il ne remet pas en question ce qui relève de la foi, comme la virginité de Marie, les miracles, ou la résurrection de Jésus, chacun étant libre de croire ou de ne pas croire. Mais il éclaire la part d'ombre contenue dans l'Evangile. Jésus peut se montrer affectueux avec ses disciples, qu'il appelle "mes enfants" , "petit troupeau" ou "brebis" . II pleure avec Marie qui a perdu son frère, Lazare. Mais tout son enseignement montre à quel point la porte qui ouvre le "Royaume de Dieu" est étroite et la fin des temps imminente. Page après page, on découvre un Jésus qui exige de renoncer à toute richesse, interdit à un disciple d'aller enterrer son père, est ingrat avec sa mère, violent avec les marchands du Temple, injurieux avec les Pharisiens, menaçant avec "les femmes de Jérusalem" qui, pourtant, pleurent de le voir marcher vers sa crucifixion. Enfin, il accepte d'être crucifié, seul moyen de satisfaire son "Père" qui n'exige rien de moins qu'une "rançon" , le sacrifice de son Fils, pour pardonner au plus grand nombre. L'auteur, ancien professeur de philosophie, s'est efforcé de rejeter toute interprétation qui ne serait pas cohérente avec l'ensemble du Nouveau Testament et remet, autant que possible, chaque passage étudié dans son contexte. Il tord le cou à beaucoup d'idées préconçues, montre ce que la Bible doit à l'épopée de Gilgamesh, ou le Nouveau Testament à l'Ancien, et n'hésite pas à faire quelques rapprochements avec l'histoire contemporaine. Michel de Metz est né en 1950. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient professeur. Aujourd'hui, il publie un essai sur la religion, issu de ses nombreuses recherches.

10/2022

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Religion

La vérité vous rendra libres. Hommage au Cardinal Georges Cottier, o.p. Théologien de la Maison Pontificale

" Je vous adresse mes plus vives félicitations à l'occasion de l'hommage qui vous est rendu et je m'y associe avec une particulière reconnaissance pour le travail que vous accomplissez avec dévouement depuis de longues années au service du Saint-Siège. Rendant grâce au Seigneur pour la mission particulièrement délicate que vous réalisez, je tiens à vous redire combien j'apprécie votre collaboration, marquée notamment par votre sens de l'Eglise et par votre souci d'approfondir inlassablement les mystères de la foi, selon les enseignements de saint Thomas d'Aquin et en prêtant une grande attention aux situations contemporaines ". Jean-Paul II. " Un trait original de ce livre d'hommage au cardinal G.-M. Cottier est qu'il rassemble des écrits qui ne portent pas seulement la lumière de la raison mais tout autant la chaleur du cœur. Ces noms, au renom souvent prestigieux, ont en effet répondu d'abord à l'appel d'une sorte de conspiration de l'amitié : on les sent heureux de se donner la main dans une grande chaîne d'affinités de l'esprit. " L'art - ou le devoir ingrat - du Père Cottier est de s'effacer le plus possible derrière la pensée des autres qu'il a souvent aidé à se préciser ou à s'habiller. Sa tâche de théologien de la Maison pontificale ne laisse pas deviner l'ampleur et la gravité des questions abordées au jour le jour. Prêtre disponible pour toutes les rencontres, attentif aux silences ou aux cris des malheureux et des pauvres, théologien en coulisse mais non en chambre, le Père Cottier garde la vigueur et la verdeur d'un regard circulaire qui embrasse les moindres recoins d'un monde en détresse ". Cardinal Roger Etchegaray.

09/2004

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Littérature française

Loin des mosquées

Turc grandi en Belgique, Evren achève à Cologne de brillantes études de comptabilité. Hébergé chez son oncle, ce garçon de vingt et un ans, encore chaste et au visage ingrat, s'éprend de sa cousine, la belle et sensuelle Derya. Rentré en Belgique, Evren fait part aux siens de sa décision : il va épouser Derya. Une délégation familiale se rend donc en Allemagne pour demander la main de la jeune fille. Mais les choses ne tournent pas exactement comme prévu : Derya éconduit Evren. Outragés par cette humiliante fin de non-recevoir, les parents d'Evren cherchent un nouveau parti pour leur fils et choisissent Yasemin, une paysanne anatolienne de seize ans, vive et dégourdie, qu'Evren connaît à peine. Les noces ont lieu, et le jeune couple apprend peu à peu à s'apprivoiser. Jusqu'au jour où Derya, dont Yasemin ignore l'existence, débarque à l'improviste en Belgique. Quel secret cache le voyage de Derya ? Qui est véritablement Evren, ce grand garçon obéissant et en apparence si maladroit ? À quel jeu dangereux se livre Yasemin ? Quels rôles viennent jouer dans cette histoire René, voisin de la famille d'Evren et croque-mort de son état, et Marcel, son colocataire, attardé mental qui passe ses journées à visionner les enquêtes de l'inspecteur Colombo ?... Raconté du point de vue des principaux protagonistes, Evren, Derya, Yasemin et René, soumis, chacun à sa manière, au respect des traditions et aux caprices du destin, Loin des mosquées s'apparente à une tragédie antique. À travers l'évocation des mariages arrangés, Armel Job livre ici un conte à la morale subtile sur le combat courageux des femmes pour le droit à la dignité, à l'égalité et à la liberté.

02/2012

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Critique littéraire

Journal. Tome 1, 1892-1907

Léon Bloy (1846-1917) est l'un des derniers grands imprécateurs. " C'est un esprit plein de feu et d'enthousiasme [...], polémiste de talent, fait pour toutes les luttes, tous les combats, toutes les mêlées. " C'est ainsi que le caractérise Barbey d'Aurevilly, le Connétable des Lettres, qui fut son ami et son mentor. Epris d'absolu et de vérité, extrême dans l'éloge comme dans l'éreintement, Bloy commence une difficile carrière de journaliste au Chat Noir, puis au Figaro, s'en prenant avec férocité à la médiocrité et à la veulerie de son temps. Propos d'un Entrepreneur de Démolitions, ce titre qu'il donne au premier recueil de ses articles, pourrait coiffer toute son œuvre, et en particulier son Journal. A partir de 1892, Bloy consigne dans d'innombrables cahiers ses réflexions sur les événements du jour, sur la vie qui passe, sur ses contemporains ; il marque ses haines, articule ses doutes, ses déchirements, ses accès de mysticisme. Ces matériaux, souvent informes, il les a récrits pour en tirer pas moins de huit volumes d'un Journal, publiés entre 1898 et 1920. Moins connu que ses romans, ses nouvelles ou ses essais, ce journal constitue sans doute l'œuvre majeure de Bloy. Devenu introuvable depuis trop longtemps, il est restitué ici dans toute sa splendeur. Robert Kopp Cette édition du Journal de Léon Bloy comporte deux tomes. Le premier réunit Le Mendiant Ingrat, Mon Journal, Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne et L'Invendable. Il est précédé d'une introduction générale et d'une chronologie. Le second contient - outre une préface - Le Vieux de la Montagne, Le Pèlerin de l'Absolu, Au seuil de l'Apocalypse et La Porte des Humbles. Un triple Index (des noms, des œuvres et des références bibliques) facilite la consultation de l'ensemble.

11/1999

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Critique littéraire

Grandes dames des lettres. Tome 1 : De Sappho à Ann Radcliffe

Les femmes furent presque totalement absentes des trois premiers milliers d'années de l'écriture, Dans le millénaire qui suivit, d'abord dans la grande Grèce, puis dans le monde gréco-romain, il y eut au moins des poétesses, mais on n'en conserva que quelques noms. Même d'une Aspasie dont on sait qu'elle fut une philosophe importante, il ne reste rien de ce qu'elle a pu écrire. Et de la seule Sappho, illustre dès son temps, ne restent que quelques poèmes et des fragments. Les siècles de rechute dans la barbarie firent taire à nouveau les femmes. Enfin, à partir du 10e siècle japonais et du 12e de notre Occident, des œuvres de femmes apparaissent dans ce que Michel Lequenne appelle des "oasis du temps", comme "ces fleurs superbes qui éclosent et s'épanouissent sur le sol ingrat des pentes rocheuses, voire volcaniques". En Europe, ce n'est qu'à la fin du Moyen Age que les femmes vont dépasser la seule altérité littéraire en un mouvement ininterrompu vers ce qui va devenir le féminisme, s'affirmant ainsi comme cette moitié de l'humanité sans laquelle l'humanisation de l'espèce né pourrait se réaliser. Il s'agit donc d'une partie de l'histoire de la pensée qui jusqu'ici n'a guère été considérée en tant que telle. Le premier tome s'arrête à la fin du 18e siècle, alors que les femmes ont commencé à assurer une large présence à leur écriture, et à la veille de la Révolution française qui va non seulement bouleverser toute l'Europe, mais ouvrir l'essor bourgeois-capitaliste. Le deuxième tome sera consacré aux deux siècles où l'alphabétisation se généralisera, où la culture s'étendra progressivement aux classes populaires, d'abord aux hommes, puis aux femmes, lesquelles ne vont plus cesser de lutter pour leur égalité sociale avec eux, et donner en deux siècles plus de Grandes Dames des lettres qu'en tous les siècles précédents.

11/2011