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Déportation

La Rafle du Vél d'Hiv. Paris, juillet 1942

La rafle dite du "Vel d'Hiv" est l'un des événements les plus tragiques survenus en France sous l'Occupation. En moins de deux jours, les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 femmes, hommes et enfants, répartis entre Drancy (près de 4 900) et le Vel d'Hiv (8 000), ont été arrêtés par la police parisienne à la suite d'un arrangement criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Seule une petite centaine de ces victimes survivra à l'enfer des camps nazis. Cette opération emblématique et monstrueuse demeure pourtant relativement méconnue. L'arrière-plan administratif et la logistique policière de la grande rafle n'ont été que peu étudiés, et jamais dans le détail. Légendes (tel le nom de code " opération Vent Printanier ") et inexactitudes (sur le nombre de personnes arrêtées ou celui des effectifs policiers) sont répétées de livre en livre. Et l'on ignore que jamais Vichy ne livra plus de juifs français à l'occupant que le 16 juillet 1942 ! D'où l'ambition, dans cet ouvrage, d'une histoire à la fois incarnée et globale de la rafle du Vel d'Hiv. Une histoire incarnée, autrement dit au plus près des individus, persécutés comme persécuteurs, de leur état d'esprit, de leur vécu quotidien, de leurs marges de décision. Mais aussi une histoire globale, soucieuse de restituer la multiplicité des points de vue, des destinées, et attentive au contexte de la politique nazie et de la collaboration d'Etat. Une recherche largement inédite, la plus riche et variée possible, de la consultation de centaines de témoignages à une exploitation inédite des " fichiers juifs " de la Préfecture de police de Paris. Mais la partie la plus importante de l'enquête a consisté à rechercher des " paroles " de policiers : 4 000 dossiers d'épuration des agents de la préfecture de police ont été dépouillés. Parmi eux, plus de 150 abordent la grande rafle et ses suites. Outre les justifications de policiers, ces dossiers contiennent des paroles de victimes, des témoignages (souvent accablants) de concierges, et surtout des copies de rapports d'arrestation, totalement inédits. Fruit de plusieurs années de recherche menées par l'auteur, où les archives de la police et de l'administration auront été méticuleusement fouillées, La Rafle du Vel d'Hiv apporte une lumière nouvelle sur l'un des événements les plus terribles et les plus difficiles à appréhender de notre histoire contemporaine.

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Tourisme étranger

Voyages de rêve en train. 50 itinéraires autour du monde

Voyages de rêve en train - 50 itinéraires autour du monde, un livre magnifique sur les plus beaux parcours ferroviaires ! Laissez-vous inspirer pour vos prochains voyages sur rails ! Voyages de rêve en train - 50 itinéraires autour du monde vous invite à l'évasion dès la première page. Rédigé par des passionnés de périples ferroviaires, cet album constitue une splendide source d'inspiration et une boîte à outils pour imaginer et préparer longues odyssées, escapades à bord de charmants tortillards et explorations de parcours légendaires. Abondamment illustré de photographies toutes plus spectaculaires les unes que les autres, Voyages de rêve en train - 50 itinéraires autour du monde vous propose de vivre des moments de pure extase : traversées de paysages exceptionnels, autrement inaccessibles, dans la nature norvégienne, au Myanmar et en Australie ; circuits sur les traces d'El Chepe au Mexique, de l'Orient-Express et du Transsibérien ; balades à bord de trains touristiques dans l'arrière-pays provençal, en Suisse et dans l'Ouest canadien ; aventures sur rails dans l'Ouest américain, au massif du mont Blanc et au Japon ; expéditions vers le toit du monde à bord du Lhassa Express, en Alaska et dans les Andes péruviennes ; croisières ferroviaires dans les Alpes, le nord de l'Espagne et la vallée du Danube ; échappées romantiques en Toscane, au Vietnam et au coeur de la campagne anglaise ; excursions au fil de voies ferrées qui suivent le littoral aux Cinque Terre et aux abords de la mer du Nord ; visites de lieux emblématiques au long des chemins de fer de la Vénétie, de l'Espagne méditerranéenne et de la Thaïlande ; découvertes du Rajasthan à la manière des rois à bord du Palace on Wheels et des paysages changeants de l'Afrique du Sud dans le Blue Train. Voyages de rêve en train - 50 itinéraires autour du monde décrit au jour le jour chaque itinéraire, les villes et villages à découvrir et les panoramas à contempler. Il présente des indications utiles sur la vie à bord des trains et de précieux conseils pour profiter pleinement de votre voyage. Offrez ou offrez-vous des excursions de rêve aux quatre coins du monde avec ce livre époustouflant !

10/2020

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Littérature étrangère

Le plan infini

Ce nouveau roman d'Isabel Allende plonge ses lecteurs dans un monde à la fois familier et inédit. Familier parce qu'on y retrouve cette saga d'un groupe humain que la romancière chilienne cultive d'un livre à l'autre, avec ses conflits, ses drames, ses joies, sa chaleur, cette humanité qu'Isabel Allende excelle à capter dans ses manifestations les plus universelles et les plus quotidiennes à la fois. Inédit parce qu'ici le cadre n'est plus le Chili, comme dans les romans précédents de l'auteur, mais les Etats-Unis et plus précisément ce monde particulier, chatoyant et excessif qu'est la Californie. Deux familles croisent ici leurs destinées. Celle d'un prédicateur qui sillonne l'Ouest américain dans un camion pittoresque et vétuste, sorte de nouvelle arche de Noé. Si elle a fait du fils de cette famille, Gregory Reeves, le personnage central de son roman, Isabel Allende brosse un portrait saisissant du père, homme sévère et torturé, dont la mort viendra démentir la vie, une vie passée à prêcher la recherche de ce " plan infini ", de cet " harmonieux éther " qui attend chaque être après sa mort. L'autre famille, celle des Morales, vient du Mexique et s'efforce de survivre, dans le maintien de ses valeurs et de sa dignité, dans un " quartier " de Los Angeles où la violence ponctue la vie quotidienne. Avec beaucoup d'habileté, Isabel Allende croise et décroise les fils de ces différentes trajectoires qui finissent par tisser la toile d'une fresque contemporaine, d'où se détachent les mythes et les drames de notre XXè siècle finissant : l'explosion urbaine, la marginalisation et l'exclusion de groupes sociaux, le développement du mouvement hippie et du " Flower Power ", la guerre du Vietnam, l'avènement du féminisme et la libération des mœurs, la banalisation de la drogue, la course à l'argent des classes moyennes. Le lecteur est projeté d'une séquence à l'autre, comme dans un film au montage précis et haletant, jusqu'au dénouement final où l'auteur elle-même se trouve impliquée.

03/1994

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Tourisme étranger

Voyages spirituels. 50 itinéraires de rêve autour du monde

Voyage spirituel autour du monde, un beau livre pour inspirer les voyageurs intéressés par la spiritualité et le patrimoine religieux, à la découverte des trésors des grandes religions dans le monde. Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous fera voyager dès la première page. Ce magnifique album est une splendide source d'inspiration pour imaginer votre prochain voyage à la découverte de chefs-d'oeuvre d'architecture religieuse, en pèlerinage dans des lieux saints ou en recueillement intérieur. Abondamment illustré de spectaculaires photographies, Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous invite à vivre des moments de pur bonheur : marches contemplatives au coeur du Sahara, sur les chemins de pèlerinage médiévaux d'Ecosse, le long du sentier d'Abraham en Palestine et vers Saint-Jacques-de-Compostelle par le Camino del Norte ; expériences de communion avec la nature au Kenya et en Islande ; découvertes des églises, cathédrales et monastères d'Europe au cours de voyages qui allient spiritualité, art et histoire ; explorations de la Terre sainte en Israël et du mont Kailash au Tibet ; périples sur les traces du pape François en Argentine, de Jean-Paul II en Pologne et de Mère Teresa en Inde ; visites des grands sanctuaires religieux du Québec et de l'abbaye du mont Saint-Michel ; retraites à la recherche de sérénité à Bali, l'île bénie des dieux, et dans les forêts mystiques de Chypre ; pèlerinages à la basilique Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, à la grotte de Notre-Dame de Lourdes en France et à Fátima au Portugal ; pérégrinations à la rencontre d'ancestrales traditions spirituelles autochtones à Hawaii, au Pérou et en Arizona ; initiations aux sites mythiques du Vietnam, aux lieux sacrés du Japon et aux fabuleux temples bouddhiques de Thaïlande. Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde décrit au jour le jour chaque itinéraire, les lieux à explorer et les sanctuaires à visiter. Des capsules donnent les clés pour comprendre les bases et les principes du christianisme, du bouddhisme, de l'hindouisme, de l'islam, du judaïsme et de la méditation. Voilà un splendide cadeau à offrir... ou à s'offrir !

10/2019

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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Religion

Yves Hémon. Prêtre de Saint-Sulpice

Yves Hémon, un sulpicien, c'est-à-dire un prêtre voué à la formation des futurs prêtres, un homme plein de l'ardeur de vivre et de faire vivre les autres, un missionnaire volontaire pour remplacer au Grand Séminaire d'Hanoi en 1948 six autres éducateurs de prêtres enlevés trois ans auparavant par le Viet-minh et qui meurt en Indochine des suites d'un acte de charité. Yves HÉMON, c'est seulement quinze ans de vie sacerdotale; il fut treize ans directeur spirituel et professeur de philosophie au Grand Séminaire de Coutances, deux ans et demi directeur au Grand Séminaire d'Hanoi, Son enseignement sur le sens de la vie et de la mort, sur la finalité du monde a marqué tous ceux qui l'ont connu. « Il ne faut pas laisser perdre son message. » Yves Hémon a vécu ce qu'il enseignait, sur la ligne de feu en juin 1940 et pendant les bombardements de Coutances en juin 1944, affrontant avec une sérénité joyeuse la pensée de la mort. Ce fut un homme dépossédé de lui-même laissant retentir en lui et les appels du Seigneur et les souffrances et les espérances de ses frères… de tous les hommes. Yves Hémon nous apprend à vivre notre aventure spirituelle avec hardiesse, humour et sagesse, « Le courage, c'est quand on a vaincu la peur. » « La mort, qu'est-ce que cela peut faire pourvu qu'avant de mourir on ait eu la grâce d'aimer éperdument. » Cet homme cultive la « petite vertu d'espérance » en déchiffrant de la musique. Ce scientifique est un penseur très actuel avec en même temps l'audace d'une vie inaccoutumée. A travers les témoignages de ceux qui croisèrent son chemin nous découvrons en lui un prêtre selon Jésus-Christ, un être d'une énergie exceptionnelle toute tendue vers le bien à faire, avec des paroles prophétiques, par exemple sur le ministère des prêtres, sans jamais désespérer de leur vocation… et sur l'avenir du Vietnam bien avant Dien-BienPhu. « La mort, c'est la fête dont toute la vie n'est que la vigile. »

01/1978

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Tourisme France

Brecht Evens Paris. Edition bilingue français-anglais

La collection "Travel Book" éditée par Louis Vuitton invite au voyage, qu'il soit mobile ou immobile, nourri du plaisir de l'évasion intellectuelle ou émotionnelle. Au fil des pages, les oeuvres d'artistes de renom et de jeunes talents racontent les villes et les pays parcourus, leurs chemins escarpés et leurs architectures rectilignes, les lumières, les jours et les vies qui s'y déploient. Héritiers des "Carnets de voyage" Louis Vuitton qui ont saisi durant près de vingt ans les aventures urbaines d'une poignée d'illustrateurs et aquarellistes, les "Travel Books" proposent une nouvelle vision du départ. Une vision contemporaine, où l'on explore aussi bien les mégalopoles sans sommeil que les contrées sauvages et lointaines. Une vision inédite, où l'on ose croiser les cultures en confrontant le regard des artistes à des mondes qui ne leur sont en rien familiers. Ainsi Paris vue par le Congolais Chéri Samba ou interprétée par le Belge Brecht Evens, l'île de Pâques par l'Américain Daniel Arsham, New York par le Français Jean-Philippe Delhomme, Londres par la jeune Japonaise Natsko Seki, Venise par l'illustre mangaka Jirô Taniguchi, le Vietnam par l'Italien Lorenzo Mattotti, l'Arctique par l'Irlandais Blaise Drummond, Edimbourg par Floc'h - le plus british des Français -, l'Afrique du Sud par le célèbre peintre chinois Liu Xiaodong. Chaque artiste part à la rencontre de mondes qui lui sont étrangers. Son oeil s'aiguise, piqué par la surprise de l'inconnu ou stimulé par le plaisir de la redécouverte. Le lieu devient page blanche, vierge de tout repère. Les points de vue se transforment alors en véritables propos, à la fois narratifs, tendres, pittoresques, voire satiriques. Au-delà de la vocation iconographique de ces carnets de route, la collection souligne la richesse des horizons esthétiques que recèle l'art actuel. Les univers créatifs proposés répondent d'ailleurs à une même exigence de diversité : au cours de leurs voyages, ces artistes venus du monde entier choisissent librement leur mode d'expression. Le dessin, la peinture, le collage, l'art contemporain, l'illustration, la bande dessinée ou le manga sont autant de prismes à travers lesquels retranscrire leurs regards sur l'ailleurs.

05/2016

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Correspondance

Correspondance. Tome 3, 1964-1968

Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, "une boule de laine dans la gorge" . Cette "paire d'anarchistes conservateurs" , comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs oeuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux "déjeuners Florence Gould" . Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du "Monarque" , sous l'oeil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le "Cosmos" ... Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce "self-portrait" éblouissant qu'il n'avait jamais osé écrire. C'est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile.

11/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Photogrammes

Renato Berta a écrit ces mémoires avec son ami Jean-Marie Charuau, réalisateur et scénariste. Quel est le point commun entre Godard, Rivette, Louis Malle, Rohmer, Chabrol, Resnais Téchiné, Amos Gitaï et Manoel de Oliveira ? Leur directeur de la photographie. Méconnu du public mais légendaire dans tout le 7ème art, Renato Berta a tourné près de 120 films avec les réalisateurs les plus mythiques de sa génération. On lui doit les images célèbres de Sauve qui peut (la vie) , d' Au revoir les enfants etdes Nuits de la pleine lune. Aujourd'hui, il nous livre ses mémoires, qui vibrent d'un amour sans cesse renouvelé pour le cinéma... Tout débute en Suisse au début des années 1960 : le jeune Renato, lassé d'un père qu'hypnotise la télévision, fonde un ciné-club dans son lycée et y projette des films de la Nouvelle Vague française et du Néo-Réalisme italien. Cet appétit pour le cinéma le conduit à l'Ecole de Rome et à Cinecittà où il fait ses premières armes. Là, il croise Rossellini, Visconti, Antonioni, et Pasolini surtout, qui le fascine. Il commence à travailler avec des réalisateurs suisses avant de tourner aux quatre coins du monde. L'Algérie en 1969, Bangkok en 1971 d'où il voit les B52 américains s'envoler pour bombarder le Vietnam, les Etats-Unis, et, bien sûr, la France où il accomplira la majeure partie de spn parcours. Des saillies de Godard aux conversations avec Sartre et Simone de Beauvoir, en passant par les Black Panthers, Robert Doisneau, Ingrid Caven, Susan Sontag, Isabelle Huppert, Marcello Mastroianni, Renato Berta a connu les plus grands, en ami et en génial accompagnateur. Ses mémoires sont truffés d'anecdotes, de portraits, de coulisses. Mais ils offrent aussi une méditation sur les "questions de cinéma" : rapport au réel, travail technique, lien entre l'éthique et l'esthétique... Renato Berta nous transmet avec passion et humilité sa vision lumineuse et sensible du cinéma, où les certitudes n'ont pas leur place. Inventif, novateur et libre, ce livre est à l'image de cet immense "opérateur" .

10/2021

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Histoire ancienne

Les industries lithiques du Paléolithique ancien du Bassin de Bose. Province autonome du Guangxi Zhuang, Chine du Sud

Le Bassin de Bose, dans le sud-est de la Chine, parcouru d'ouest en est, sur 100 km, par la rivière Youjiang, contient sept niveaux de terrasses alluviales plio-pléistocènes, T7 à T1. Les alluvions de graviers fluviatiles de la terrasse T4, située à environ 60 mètres au-dessus du cours actuel de la rivière, sont recouvertes par des sables limoneux d'inondation altérés en latérite à leur sommet dans lesquels ont été découverts des tectites qui ont été datées d'environ 800 000 ans par la méthode 40Ar/39Ar, c'est-à-dire de la fin du Pléistocène inférieur. Plus de 120 sites, qui ont livré des industries lithiques du Paléolithique ancien, ont été mis au jour dans ces niveaux. Le matériel lithique comprend une forte dominance de choppers façonnés sur des galets massifs aménagés par de grands enlèvements, une proportion de chopping-tools plus faible, quelques palets-disques et des rabots, des pics et des bifaces. Beaucoup de ces pics et bifaces, qualifiés de linguiformes, ont un tranchant distal convexe aménagé par des retouches plates et mixtes, une extrémité distale mince alors que la base proximale est épaisse, des bords ensellés et un profil souvent incurvé. Sphéroïdes, bolas et véritables hachereaux sont absents, tandis que des éclats épais souvent plus larges que longs, quelques nucléus et de très rares outils retouchés sont identifiés, notamment quelques racloirs aménagés par des retouches épaisses sur l'un des bords. Cette industrie est dénommée " culture à bifaces du Bassin de Bose ". Des pièces bifaciales, caractéristiques des industries du Paléolithique ancien du Bassin de Bose ont été rencontrées sur le site d'Arubo dans l'île de Luzon aux Philippines, à Punung vallée de Koboran à Java et dans les sites de Roc Tung 1, 4, 7 et de Go Da au Vietnam. Ces industries caractérisées par la présence de bifaces, des outils présentant une plus ou moins bonne symétrie bilatérale et bifaciale, correspondent-elles à une même tradition culturelle qui aurait diffusée lentement à partir de l'Afrique à travers l'Eurasie, ou bien à des cultures totalement indépendantes présentant une évolution convergente dans la fabrication de certains outils ?

08/2020

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Géographie

Emergences capitalistes aux Suds

Malgré une visibilité nouvelle et une médiatisation croissante des pays émergents, les changements en cours dans ces économies restent mal connus. Dépourvu de visée normative, l’ouvrage a pour ambition première de donner à comprendre ce qui se construit à l’arrière-plan des performances économiques auxquelles on associe l’émergence. Quinze contributions, suivant plusieurs échelles d’observations, analysent des faits d’émergence, hétérogènes et instables, aux conséquences sociales et politiques multiples, dans des pays aussi différents que la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, le Mexique, l’île Maurice, l’Argentine, le Vietnam ou la Turquie. A l’appui d’approches positives, d’études comparatives et de propositions théoriques, économistes, socio-économistes, politistes et géographes livrent ici une réflexion originale qui permet au lecteur de mieux appréhender la singularité des transformations institutionnelles et économiques en cours. L’ouvrage pose l’hypothèse d’un changement, ou de changements, de type capitaliste dans les Suds et en provenance des Suds. Les émergences capitalistes dont il est question ne se laissent enfermer ni dans une théorie actualisée du rattrapage, ni dans une théorie renouvelée de la domination Nord-Sud. Elles sont le résultat, encore provisoire, d’une contribution inédite et originale de pays du Sud à la dynamique mondiale du capitalisme. Les institutions constitutives de ces émergences sont loin de correspondre à celles du capitalisme libéral de marché. Elles pourraient bien participer d’une recréation aux Suds de la diversité des capitalismes. Alain Piveteau est chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Économiste, auteur d’articles et d’ouvrages sur l’évaluation, le développement local et la décentralisation en Afrique, ses travaux portent aujourd’hui sur la relation entre industrialisation, mobilité du capital et émergence économique. Éric Rougier est enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux. Ses travaux et publications concernent les dynamiques macroéconomiques d’émergence, les changements institutionnels et structurels et les politiques de compétitivité dans les économies émergentes. Dalila Nicet-Chenaf, enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux, est l’auteur d’articles et de chapitres d’ouvrages sur les dynamiques macroéconomiques d’émergence, l’insertion internationale des économies en transition, les politiques d’attractivité et la géographie des flux financiers.

02/2013

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Critique littéraire

C'était Marguerite Duras. Tome 2, 1946-1996

Marguerite Duras a été une militante. Au PCF avec son mari Robert Antelme, l'auteur de L'Espèce humaine et son nouveau compagnon, Dionys Mascolo, le père de son fils Jean, jusqu'à leur exclusion en 1950. Rue Saint Benoît, quand ils accueillent notamment Edgar Morin, Claude Roy, Elio Vittorini, Raymond Queneau, Georges Bataille et Maurice Blanchot. La romancière, farouche opposante au général de Gaulle, s'insurge contre la guerre en Algérie (Manifeste des 121 et soutien au FLN), la guerre au Vietnam et l'ossification staliniste du PCF. Son obsession : défendre les faibles, les minorités. Une arme : le journalisme, avec des papiers dans France-Observateur et plus tard dans Libération, notamment lors de la célèbre affaire Villemin. Une constante : sa fidélité à la Gauche, qui la conduira à descendre dans la rue avec les étudiants en 1968 et à fêter l'accession de son ami François Mitterrand à la présidence de la République en 1981. En quête de reconnaissance, pendant cinquante ans, Duras s'est acharnée à forger un style, à bâtir une oeuvre : Un barrage contre le Pacifique, dont les droits cinématographiques lui permettent de s'acheter une maison à Neauphle-le-Château, Hiroshima mon amour, Les petits chevaux de Tarquinia, Moderato Cantabile, Le Ravissement de Lol V Stein, le Vice-consul et tant d'autres titres. Les succès au théâtre et au cinéma, les voyages et la reconnaissance à l'étranger l'encouragent dans son parcours ; rien ne l'arrête. Mais ce n'est qu'en 1984 qu'elle devient un auteur populaire avec L'Amant, prix Goncourt, dont plus de deux millions d'exemplaires vendus de son vivant et une cinquantaine de traductions dans trente-sept langues différentes vont faire connaître son nom dans le monde entier. La route a été longue, semée d'embûches, de passions amoureuses et de ruptures, de solitude et de lutte avec l'alcool. Grâce à une documentation remarquable enrichie d'entretiens inédits, Jean Vallier nous retrace la vie tumultueuse d'un de nos très grands écrivains qui fut aussi un auteur dramatique fêté et une réalisatrice de cinéma d'avant-garde particulièrement audacieuse.

09/2010

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Histoire internationale

Les Nguyen, Macau et le Portugal. Aspects politiques et commerciaux d'une relation privilégiée en Mer de Chine (1773-1802)

Ce travail se propose d'étudier les relations établies dans le dernier quart du XVIIIe siècle entre deux nations riveraines de la Mer de Chine : d'une part l'Etat, ou plutôt l'un des Etats viêtnamiens - le pays est divisé depuis le XVIIe siècle en deux seigneuries rivales -, d'autre part la ville de Macau, la "Cidade do Nome de Deus na China" , tout à la fois une parcelle du vieil empire colonial portugais et, dans une large mesure, un Etat souverain, que l'on a pu qualifier de "première république" d'Orient... Sommaire Avant-propos Avertissement Introduction Sources Première partie Les moyens du commerce I. La "Cidade do Nome de Deus na China" : une ville à la limite de deux mondes II. Routes et navires III. Le commerce extérieur des Nguyên Deuxième partie Du commerce aux projets d'intervention I. Une fin de siècle critique II. La réouverture au commerce occidental 1. La réouverture de la Cochinchine au commerce macaïste (1773-1776) 2. Les incertitudes de la guerre (1776-1782) III. L'appel à l'aide étrangère 1. L'héritage des Jésuites : premiers projets d'intervention (1778-1781) 2. L'appel à l'aide militaire extérieure (1781-1785) 3. Les négociations (1786) 4. L'accord de Bangkok (5 décembre 1786) 5. Nguyên Ánh à Sài-gon : échec des projets occidentaux (1787-1790) IV. Une économie de guerre : le commerce extérieur viêtnamien pendant la reconquête 1. Une ouverture sélective vers l'occident 2. Un commerce privilégié : les Macaïstes à Sài-gon (1789-1802) 3. Les relations avec les Tây-son (1792-1793) V. La fin d'une époque : le commerce extérieur sous Gia Long et ses successeurs Troisième partie Le "voyage de Cochinchine" dans les économies viêtnamienne et macaïste I. Les données statistiques et leurs sources II. Le volume des échanges avec le Viêtnam III. Les cargaisons macaïstes IV. Macau au sein des réseaux asiatiques : la rupture Appendices I. Le mémoire sur la Cochinchine de Jacinto da Fonseca e Silva II. Description de la côte de Cochinchine III. Pièces justificatives Bibliographie Index général Index des produits du commerce

01/1984

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1972. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Outre les échos ou réactions suscités par l'affaire du Watergate, l'attentat aux Jeux olympiques de Munich, la signature du " traité fondamental " entre les deux Allemagne, la France est directement concernée par différents dossiers. Ce sont les protestations contre les essais atomiques, les rapports avec l'Afrique subsaharienne, sa politique asiatique, enfin et surtout le rôle qu'elle entend jouer dans une Europe élargie. Aux Nations unies, le débat qui s'ouvre en novembre met la France en difficulté puisque le projet de résolution affirmant l'urgence à mettre fin aux essais nucléaires recueille 105 voix contre 4. C'est un vrai revers pour la diplomatie française. On est en pleine transformation des rapports avec les anciennes colonies françaises, qui avaient été établis à la suite des indépendances de 1960. Le Congo-Brazza, le Niger, la Mauritanie sont les premiers à réclamer une révision des accords de coopération. Bientôt, tous s'y mettent, même le Gabon et la Côte d'Ivoire. La France ne s'y refuse pas, mais Georges Pompidou répète comme pour s'en convaincre : " la coopération franco-africaine n'est pas en crise ". En tant qu'ancienne puissance coloniale en Asie du Sud-est, la France est directement concernée par l'évolution de l'ex-Indochine et par la guerre du Vietnam qui se poursuit malgré les négociations de Paris et s'étend au Cambodge. Les bombardements américains qui s'intensifient ont alors une conséquence tragique pour la France puisque, le 11 octobre 1972, l'immeuble de la Délégation générale à Hanoï est touché de plein fouet par une bombe américaine. Pierre Susini (délégué général depuis décembre 1970) y trouve la mort. Du côté des affaires européennes, c'est la mobilisation après le choc de la dévaluation du dollar en 1971 : il s'agit pour la Communauté économique européenne d'affirmer sa cohésion face au déséquilibre des relations monétaires internationales en manifestant la solidarité monétaire des pays européens par une Conférence au sommet qui se tient à Paris les 19 et 20 octobre 1972, dont le résultat le plus important est la détermination affichée de réaliser une union économique et monétaire.

10/2017

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Littérature anglo-saxonne

Le dévoué

La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh). Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs. Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes. Un business plus tranquille et plus lucratif. Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam. Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer... " Un roman d'espionnage féroce, drôle et profondément ambivalent. " ELLE " Certainement l'un des romans les plus impressionnants de cette rentrée (...) Cette confession d'un agent secret est plus qu'un roman politique anti-impérialiste. C'est une réflexion subtile sur les ambiguïtés de l'histoire. " Le Monde " Viet Thanh Nguyen [... ] s'est imposé comme un virtuose des narrations labyrinthiques. [... ] Cet ennemi du manichéisme ne défend aucune vérité, sinon la plus trompeuse qui soit, l'inatteignable vérité en chacun. C'est là qu'il est grand " Le Figaro

10/2022

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 160/2022

SOMMAIRE - RFFP N° 160 - Novembre 2022 Editorial : Pour un modèle de gouvernance financière publique dans un monde de multi-crises, par Michel Bouvier Le financement de la recherche en France, par Marine Michineau Le financement de la recherche au Maroc. Quelles perspectives ? , par Noureddine Bensouda Le financement de la recherche en Italie, par Sylvie Schmitt Le financement public de la recherche au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue Le financement public de la recherche en Allemagne : fondements et configuration juridiques, par Arne Pautsch (traduction de Jérôme Germain) Le financement public de la recherche et le contrôle par le Tribunal de Contas (Cour des comptes portugaise), par José F. F. Tavares et Paulo Nogueira da Costa Le financement de la recherche-innovation au Maroc, par Saaïd Amzazi La fiscalité de la recherche, par Philippe Thiria La question du financement de la recherche au Maroc et en France : quatre points centraux, par Driss Ouaouicha Quelle gouvernance des financements de la recherche pour mieux répondre aux besoins des territoires, par Fabien Bottini CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE Le contrôle financier de l'Etat, un système multi-acteur en pleine mutation, par Robin Degron Résonances du droit public de la statistique, par Jean-François Boudet Le rejet de la loi de règlement : un inédit à ne pas réitérer ! , par Jean-Pierre Camby CHRONIQUE FISCALE Chronique de jurisprudence fiscale (Janvier - Juin 2022), par Aurélien Baudu, Xavier Cabannes et Julien Martin CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE Les collectivités face à la première vague de la Covid-19. Discussion autour du concept de résilience financière, par Céline du Boys CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE La dette publique au Vietnam : comparaison entre méthode de détermination et réalité, par Thi Phuong Thao Ha et Thuc Huong Giang Nguyen CHRONIQUE D'HISTOIRE DES CRISES FINANCIERES John Law, fils du Dieu des vents, par Annick Bienvenu-Perrot CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Gilbert Orsoni II. - Vient de paraître Depuis la rentrée universitaire 2021, dans une démarche écoresponsable, les titres de la collection Revue Française des Finances Publiques sont imprimés sur papier 100% recyclé.

12/2022

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Sciences politiques

Chronologies du présent

Ce livre traite de notre condition politique pre ? sente. Sa question est : pour une politique du point des gens, quels sont aujourd'hui les possibles ? Les ruptures entre l'ayant lieu et les ayant eu lieu portent ces Chronologies du pre ? sent. Ce livre campe l'intellectualite ? de la politique rapporte ? e a` ses processus re ? els, a` ses raisons d'usage. Cette intellectualite ? se dispose a` partir l'e ? nonce ? central que, parfois, selon une logique cre ? atrice de possibles, "les gens pensent" . Depuis la Guerre d'Alge ? rie puis celle du Vietnam, Sylvain Lazarus est investi dans la politique. Il a connu de l'inte ? rieur les formes re ? volutionnaires de la politique et a participe ? a` la fondation de deux organisations militantes : aussi se pose a` lui la question de savoir comment le pre ? sent interpelle l'usage d'un travail de pense ? e et d'enque^te mene ? ante ? rieurement en d'autres circonstances. Analyser les formes historiquement donne ? es de la subjectivation politique, pour disposer ce a` quoi nous sommes convoque ? s si on les de ? clare closes et donc inutilisables, c'est tout un travail de clo^ture et de saturation. Les cate ? gories ici de ? clare ? es en pe ? remption sont la lutte des classes, le communisme, la re ? volution, l'organisation. L'auteur nous engage a` conside ? rer comme "clo^ture ? " et de ? finitivement inutilisable le signifiant "communisme" en regard de ce qu'il appelle des expe ? riences conclusives, non seulement celles de l'URSS et de la Chine, mais aussi celles du "prole ? tariat mondial" depuis la fin des anne ? es 1920. Une des conse ? quences du maintien impavide du signifiant "communisme" est l'obscurcissement de la question de l'E ? tat, alors subordonne ? e a` celle du capital. Contemporain des Gilets jaunes, ce livre s'aventure sur la pense ? e d'un "subjectif sans organisation" . Il cherche ce qui nous permet- trait dans nos lieux diffe ? rents de trouver des points d'articulation entre ve ? rite ? , sujets, pratiques. Ce qui peut circuler entre les sujets, c'est aussi la ve ? rite ? de chacun sur son rapport a` l'E ? tat.

01/2022

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Thèmes photo

Les souvenirs des autres

Ce livre rassemble pour la première fois le travail en Irlande d'Akihiko Okamura à l'occasion de la numérisation de ce corpus quasi inédit, accompagné de textes qui contextualisent son travail dans l'histoire de l'époque et celle du médium photographique. Pendant les Troubles, la lutte pour l'indépendance qui dura de 1969 à 1998, l'Irlande du Nord a attiré un grand nombre de photojournalistes étrangers venu documenter les événements. Certains d'entre eux ont trouvé un sujet qui les touchait personnellement, les poussant à dépasser les codes du photojournalisme. C'est le cas du photographe japonais Akihiko Okamura qui a réalisé un travail unique et remarquable en couleur dans les premières années du conflit, et qui est curieusement encore méconnu aujourd'hui. Né à Tokyo en 1929, Akihiko Okamura s'est distingué comme l'un des grands photographes de guerre de sa génération, opérant notamment au Vietnam au début des années 1960. Il est toujours très respecté au Japon, mais son travail et son expérience en Irlande, essentiels à la fois dans son oeuvre et pour sa vie personnelle, ont été peu explorés. Okamura est arrivé sur l'île avec sa famille en 1969 et y a vécu jusqu'à sa mort en 1985. Il a photographié son quotidien et les alentours, mais a vite été pris d'intérêt pour le nord du pays et sa lutte pour l'indépendance. Son attachement à ce pays et à son histoire l'ont conduit à produire l'une des oeuvres photographiques les plus significatives réalisées par un photographe étranger, mêlant à la fois cette simplicité du cadrage et du sujet, très japonaise, à une force dans la composition pour des sujets plus violents. En Irlande, il s'est éloigné du photojournalisme pour développer un témoignage plus personnel. Le choix de travailler en couleur, alors que les reportages de l'époque sont en N&B pour la plupart, et de privilégier des tonalités douces, comme hors du temps, contrastent avec la violence de l'époque. Ses images semblent se détacher du réel. Il percevait la permanence du quotidien dans l'impermanence de la guerre.

03/2024

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Littérature anglo-saxonne

Les âmes errantes

" Il y a les adieux, et puis on pêche les corps - entre les deux, tout n'est que spéculation. " Sur le sable d'une plage hongkongaise, une main anonyme soulève des draps. La jeune Anh, 16 ans, reconnaît sans hésiter les beaux cheveux de sa mère, le visage de son père et de quatre de ses frères et soeurs. Noyés. Anh, et ses deux frères, Thanh et Minh, sont maintenant seuls au monde. Pourtant, il y a quelques mois seulement, ils étaient encore une famille. Une famille qui voulait fuir le Vietnam, pour sauver sa peau, après le départ des dernières troupes américaines. Les trois aînés ont embarqué sur une première embarcation de fortune, leurs parents et le reste de la fratrie ont fait de même quelques semaines plus tard. Ils s'étaient promis de se retrouver à Hong Kong pour rejoindre ensemble ces Etats-Unis pleins de promesses. Un seul groupe a survécu au voyage. Sans famille ni foyer, Anh et ses frères tentent désormais de se reconstruire. De centres de réinstallation, en camps de réfugiés, d'espoirs en désillusions, ils finissent par poser leurs valises dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Dans ce Londres en proie aux inégalités sociales, ils doivent s'accrocher : Anh use ses doigts dans les usines clandestines, Minh traîne sa rancoeur au pied des immeubles et Thanh rêve d'astronomie. Mais les fantômes des absents, la culpabilité du survivant leur collent à la peau et, à mesure qu'ils grandissent, leurs chemins semblent se séparer. Dans la droite lignée de Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka et Un bref instant de splendeur d'Ocean Vuong, Céline Pin signe un premier roman éblouissant sur l'une des pires tragédies de la fin du XXe siècle. Elle explore les blessures générationnelles et le pouvoir guérisseur des mots. Comme un chuchotement pour nous livrer une page de notre histoire moderne, encore et toujours d'actualité. " Un début littéraire bouleversant. Une puissante réussite. " Ocean Vuong, auteur d'Un bref instant de splendeur Traduit de l'anglait par Carine Chichereau

08/2023

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Ouvrages généraux

Les acteurs de la décolonisation

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce quatrième volume dis discours prononcés dans le cadre de la décolonisation. 1. MAHATMA GANDHI, le 23 mars 1922 Sur la non-violence 2. HO CHI MINH, le 2 septembre 1945 Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Vietam 3. PIERRE MENDES FRANCE, le 19 octobre 1950 Premier discours sur la politique de la France en Indochine 4. NEHRU, le 24 avril 1955 Discours à la conférence de Bandong 5. GAMAL A. NASSER, le 26 juillet 1956 Annonce de la nationalisation du canal de Suez 6. GENERAL DE GAULLE, le 4 juin 1958 Discours du Forum d'Alger 7. BAUDOUIN I°, le 30 juin 1960 L'indépendance du Congo 8. PATRICE LUMUMBA. le 30 juin 1960 Adresse au peuple congolais 9. ERNESTO CHE GUEVARA, le 10 juillet 1960Cuba si. Yankee no 10. LEOPOLD SEDAR SENGHOR, le 30 mars

03/2024

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Histoire de France

Le Dzikus. Mon adolescence dans la résistance, des hauts-fourneaux à Buchenwald

Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française. Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins, puis passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes. Il est arrêté par la police en février 1944 et déporté à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine... Ce récit trépidant et sans fard s'arrête là. L'auteur a eu son moment de célébrité à la fin des années 1980. A son retour des camps, révolté par le fait que le juge collabo qui l'avait livré aux nazis était encore en poste, il lui avait cassé la figure et avait perdu toute foi en la justice de France, se faisant braqueur et ciblant des collabos. Très lourdement condamné à chacune de ses arrestations, il ne sortit de prison qu'en 1989, après avoir passé 15 mois en camp de concentration et près de 42 ans dans els prisons françaises ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier du pays. Il en sortit d'ailleurs qu'à la suite d'une campagne d'ex-déportés initiée apr Marcel Paul. Michelle Lesbre a connu un certain succès avec son Victor Dojlida, une vie dans l'ombre. Aujourd'hui, L'insomniaque, où il comptait de nombreux amis, est en mesure de publier ses souvenirs : c'est un témoignage essentiel pour servir à l'histoire tant de l'immigration d'avant-guerre que de la Résistance, dont la base ouvrière était alors en première ligne du combat pour la liberté et la dignité.

10/2020

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Littérature française

La fille de l'ennemi du peuple

On entrera dans cette saga familiale comme on pénètre dans la grande histoire, par le bruit des obus et de la guerre. Nous sommes en avril 1944 et les bombardiers américains fondent sur Bucarest. La jeune Léna, assise sur les genoux de son père, Costa Cristu, contemple fascinée les machines volantes qui grondent dans le ciel. Les Cristu ont fui en voiture la capitale roumaine pour se réfugier à la campagne, loin des combats, mais l'espoir chevillé au coeur : l'Allemagne nazie perd sur tous les fronts, bientôt la Roumanie retrouvera son indépendance. Hélas, la libération ne viendra pas de l'Ouest, envahi par l'armée Rouge, le pays sera surtout libre d'obéir à nouveau maître : l'URSS. Dans La fille de l'ennemi du peuple, Lélia Dimitriu nous livre un témoignage unique et passionnant : celui d'une jeune fille qui grandit dans une Roumanie doublement meurtrie, d'abord par le fascisme puis par le communisme. Lena y raconte sa jeunesse et le destin hors du commun de sa famille, les Cristu, menée par son père, le tendre et solaire "Maestro" , un immigré macédonien qui a fondé une florissante fabrique de meubles ; les conditions miraculeuses qui auront présidé à la rencontre de ses parents et à sa naissance dans un pays où légendes, magie et religion se mêlent ; la Bucarest des grandes heures avant que la ville ne sombre dans l'horreur des pogroms ; puis l'arrivée des staliniens au pouvoir, les spoliations, le Maestro devenu "ennemi du peuple", la collectivisation des logements et des entreprises, partout la paranoïa, les arrestations, les disparitions, la terreur rouge... ; L'amour aussi, celui que Léna voue à ses parents, et l'autre, plus incandescent, qui la conduit dans les bras d'un écrivain communiste. Mais l'amour suffit-il pour respirer dans un pays asphyxié par la dictature ? Ses études achevées, Léna n'aura qu'une idée en tête : fuir la Roumanie, rejoindre Paris, être libre. Un témoignage qui se lit comme un roman : en se racontant, l'autrice éclaire un pan méconnu de l'histoire du XXème siècle.

10/2023

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Sciences politiques

L'espionne. Virginia Hall, une Américaine dans la guerre

Virginia Hall fait partie des héroïnes oubliées de la Seconde Guerre mondiale. Cette Américaine à la beauté envoûtante et au caractère rebelle fut l'une des plus grandes espionnes en France. La Gestapo de Lyon la considérait comme "l'agent allié le plus dangereux". Klaus Barbie aurait donné n'importe quoi pour mettre la main sur cette "garce"... Rien ne laissait présager un tel destin. Fille d'une riche famille de Baltimore, Virginia Hall est secrétaire dans les ambassades américaines durant les années 1930. Amputée de la jambe gauche à la suite d'un accident, elle se voit barrer l'entrée dans une carrière diplomatique. Elle démissionne de l'administration américaine lorsque la guerre se profile en Europe, préférant vivre sa vie. Alors que les États-Unis restent neutres, elle s'engage dans l'armée française peu avant la débâcle de juin 1940. Réfugiée à Londres, Virginia est recrutée par les services secrets britanniques (SOL). Elle est la première femme envoyée en France pour une longue mission d'espionnage. Officiellement, elle s'installe à Vichy et à Lyon comme reporter américaine. En réalité, elle prend contact avec la Résistance, transmet de précieux renseignements à Londres, organise des évasions spectaculaires, cache les agents de passage. Virginia, multipliant les fausses identités, devient le relais incontournable du SOE. Traquée par un agent double et par la Gestapo, elle échappe par miracle aux arrestations, traversant à pied les Pyrénées à la fin de 1942. Bien que se sachant "grillée", elle revient en France pour préparer le Jour J. Au printemps 1944, les services secrets américains (OSS) lui demandent d'organiser l'insurrection des maquis au centre de la France. Sous le nom de code de Diane, l'espionne se transforme en fermière, financière, opératrice radio, chef de commando. Virginia sera ensuite l'une des premières recrues féminines de la CIA, créée dans le contexte de la guerre froide. Elle décède en 1982, sans jamais avoir dit mot de ses exploits passés. Au terme d'une enquête menée aux États-Unis, en Angleterre et en France, l'histoire incroyable de Virginia Hall peut aujourd'hui être racontée. C'est le roman vrai d'une femme blessée et combative, plongée dans la tourmente.

10/2007

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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discriminations, exclusion, ra

Jim Crow. Le terrorisme de caste en Amérique, Edition

On associe la notion de caste avec l'Inde brahmanique mais, dans le Sud des Etats-Unis entre les années 1890 et 1960, les Noirs, descendants d'esclaves, étaient traités comme une sous-caste, véritables "intouchables" dans le pays berceau de la démocratie. Jim Crow est le nom communément donné au système de domination raciale qui les a tenus sous son emprise féroce et contre lequel le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King s'est insurgé. Mais en quoi consistait-il au juste et comment fonctionnait-il ? S'agissait-il seulement de "ségrégation du berceau à la tombe" , de fontaines d'eau et de places de bus réservées aux Blancs, de bagnards noirs trimant les fers aux pieds et de lynchages épisodiques, comme on le croit généralement ? Loïc Wacquant dresse un bilan historique méticuleux visant à construire un modèle sociologique robuste de ce régime. Il montre qu'il se composait de quatre éléments étroitement imbriqués : une infrastructure économique de métayage virant à la servitude pour dettes ; un noyau social fait de bifurcation institutionnelle et d'exigence de déférence des Noirs envers les Blancs ; et une superstructure d'interdiction électorale et judiciaire. Mais les Afro-Américains n'ont jamais acquiescé à ces trois mécanismes d'exploitation, de subordination et d'exclusion. Il a donc fallu les sécuriser au moyen d'un quatrième élément, la violence terroriste, violence protéiforme (intimidation, agression, viol, chasse à l'homme, pogrom, supplice du fouet, lynchage et torture publique, mais aussi arrestations arbitraires, embastillements hâtifs et exécutions sommaires) qui plane sur chaque interaction sociale entre Blancs et Noirs et qui peut frapper à tout moment pour communiquer un message politique strident : l'impériosité de la suprématie blanche. Ce livre lucide et révélateur est une invitation urgente à repenser de fond en comble les rapports historiques mais aussi contemporains entre caste, justice et démocratie en Amérique ainsi que dans les pays qui, redécouvrant leur passé colonial, se débattent aujourd'hui avec la "question raciale" . Il est certain de changer l'idée que le lecteur se fait de la race, du terrorisme et de la démocratie en Amérique.

04/2024

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Littérature française

La généalogie perdue Tome 3 : Le diadème du triomphe

Durant l’esclavage, les Européens n’eurent pas besoin de s’installer car ils avaient trouvé les négriers de service pour traquer leurs frères de race et faciliter leur arrestation. Avec la colonisation, leur administration créa de manière artificielle des relais pour exercer leur pouvoir. Un fracas pour nos us et coutumes bafoués et réduits. L’école nous fut imposée avec les travaux forcés et leurs églises déclamant les béatitudes favorables aux pauvres. Sous la colonisation, nos pères, avides de liberté, furent, après l’interdiction de l’UPC en 1955, acculés à boire le jus de leurs chaussettes pour certains alors que d’autres fuyaient éperdument dans la brousse au milieu des ronces, un emprisonnement inéluctable. Les moins chanceux périrent sous les balles lors des massacres de masses désarmées à EKITE et à SONG-SIMOUTH. Le cortège de la peur au sein du peuple s’institutionnalisa après l’indépendance formelle. Sous le couvert de la France, en première ligne avec le concept de néocolonialisme, les négriers reprirent la main sous la forme de présidents choisis et installés. Le premier, bâtard et inculte, conduisit la guerre contre les souverainistes de l’UPC (ANLK) en procédant de manière systématique à l’assassinat ciblé des opposants les plus virulents à l’étranger. Par ailleurs, la pratique des têtes coupées des nationalistes enfoncées au sommet de pieux sur les places publiques de Penja, Bamessing, Fondjo-mekwet, Babouantou-kwayap, etc. avait pour but unique d’effrayer les populations. Choses dans lesquelles le commanditaire et le commissionné méritent la même appellation de négrier. En clair, la Françafrique expérimentée au Cameroun est une forme déguisée d’esclavage par procuration imposé par la France à toutes ses anciennes colonies en Afrique noire. Le second négrier, fils de catéchiste, est un immoral dans l’absolu. Hypocrite, partisan, peu respectueux des droits fondamentaux de l’homme et amoureux de la force brute, il entrera à coup sûr dans les poubelles de l’histoire, tellement son apport à l’édification d’une conscience nationale aura été insignifiant. Je suis un des survivants de cette longue période hostile de lutte pour une émancipation véritable de mon pays en particulier et de l’Afrique en général. La Généalogie perdue s’insère dans la mouvance d’une passion contre toutes les formes d’injustice et d’oppression exercées sur l’homme. En cela, ce livre, au-delà du titre, traduit plutôt une espérance en quête de lendemains meilleurs, parce que rien sur cette terre n’est immuable.

06/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Oeuvres complètes de philosophie des sciences

Textes réunis et présentés par Bruno Huisman Suivi de Vie et mort de Jean Cavaillès, par Georges Canguilhem "C'était un jeune professeur à la stature un peu voutée, mais au pas résolu, au front pensif et obstiné mais rayonnant, au comportement à la fois secret et cordial, au jugement sans complaisance, mais à la sensibilité vive. A Munich, en 1931, il a entendu un démagogue botté clamer dans les brasseries. Il avait rendu, à Fribourg, visite à Husserl, vieil homme amer. Ce fils d'officier, la guerre venue, est pris dans l'écroulement du système militaire français et capturé par les troupes allemandes. Avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie, il fonde le mouvement Libération-Sud. De Londres, où il a réussi à parvenir en février 1943, où il a séjourné deux mois, Cavaillès revient chargé de missions plus dangereuses encore que par le passé. Quelques semaines après, c'étaient à nouveau l'arrestation, la torture et la mort. Cavaillès a toujours lu, étudié et on peut dire pratiqué Spinoza. Il a trouvé en lui, malgré sa dureté, plus de vraie vie spirituelle qu'en Leibniz ou en Malebranche. Et c'est à Spinoza qu'il est revenu après avoir été déçu par Husserl. Cavaillès a assigné, vingt ans à l'avance, la tâche que la philosophie est en train de se reconnaître aujourd'hui : substituer au primat de la conscience vécue ou réfléchie le primat du concept, du système ou de la structure. Philosophe combattant, il enseigne aux hommes dits d'action que l'action n'est pas une inconsistante et lâche pratique empirique. Philosophe mathématicien, nourri de poésie qui citait Rimbaud dans ses leçons sur l'expérience, qui disait s'être cru dans le monde du Bateau ivre en contemplant pour la première fois le port de Strasbourg, il enseigne aux terroristes littéraires qu'avant d'être la soeur du rêve, l'action doit être la fille de la rigueur. Pour bien saisir la géniale singularité de Cavaillès en son temps, il faut se remémorer la figure et la composition du monde philosophique français où il a vécu comme étudiant. La dissonance de la philosophie que Cavaillès s'est senti en quelque sorte tenu d'élaborer a consisté à rendre à la science elle-même la responsabilité de son progrès par un travail interne et à inviter la raison à exercer sa puissance par le seul moyen de la vérité, condition nécessaire de la morale". Georges Canguilhem

01/1994

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Romans policiers

La Boite en carton. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

La Boîte en carton (The Adventure of the Cardboard Box en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en janvier 1893. Contrairement aux onze autres nouvelles de Conan Doyle parues dans le Strand Magazine de décembre 1892 à décembre 1893, La Boîte en carton n'a pas été incluse dans la première édition britannique des Mémoires de Sherlock Holmes. La première édition américaine du recueil comprenait en revanche cette nouvelle, mais les éditions suivantes l'en ont exclue. Certaines éditions américaines ultérieures ont fait figurer La Boîte en carton dans le recueil Son dernier coup d'archet. Les raisons exactes de l'exclusion de cette nouvelle sont inconnues, mais il semblerait que ce soit l'évocation assez explicite de pratiques libertines et de relations sexuelles hors mariage qui ait poussé les éditeurs à ne pas la publier. Résumé Mystère initial L'inspecteur Lestrade contacte Sherlock Holmes pour l'aider à résoudre une affaire étrange. Susan Cushing, paisible habitante du district londonien de Croydon, a reçu par la poste une boîte en carton remplie de sel dans lequel se trouvent deux oreilles humaines tranchées. Susan Cushing est particulièrement choquée et ne comprend pas qui a pu lui envoyer cela et pour quelle raison. Résolution Holmes, en observant les oreilles, remarque que l'une d'elles appartient à une femme, et l'autre à un homme. Il se rend rapidement compte que l'oreille féminine ressemble beaucoup à celle de Susan Cushing. En interrogeant cette dernière, Holmes apprend qu'elle a deux soeurs : Sarah et Mary. Mary est mariée à un dénommé Jim Browner, marin de son état. Sarah est quant à elle célibataire et vivait il y a encore peu de temps avec Susan à Croydon. Holmes comprend ainsi que le paquet, adressé au nom de "S. Cushing" , était en fait destiné à Sarah Cushing et non à Susan. L'émetteur du paquet n'était visiblement pas au courant que Sarah avait déménagé. Holmes apprend par ailleurs par Susan que sa soeur Sarah s'était violemment disputée avec Jim Browner, le mari de Mary. Or, l'analyse du paquet révèle à Holmes qu'il a été confectionné par un marin. Le détective est donc certain que Jim Browner a envoyé ce paquet à l'attention de Sarah, et prévient Lestrade pour que celui-ci procède à l'arrestation de Browner...

01/2023

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Juger les multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée

Qu'en est-il de la responsabilité civile des multinationales complices (directes ou indirectes) de violations des droits de l'homme ou de crimes écologiques ? A l'heure du débat autour d'un traité transatlantique qui accorderait encore plus de pouvoir aux multinationales, ce livre tombe à pic. De lourds passés Souvent citées dans le cadre d'enquêtes sur les paradis fiscaux, les sociétés transnationales traînent parfois un lourd passé. On se souvient de l'agent Orange de Monsanto (guerre du Vietnam), d'Union Carbide, responsable de la catastrophe de Bhopal, du delta du Niger ravagé par Shell, des syndicalistes colombiens assassinés sur ordre de Coca-Cola, du drame du Rana Plaza au Bangladesh... Des crimes contre la santé, l'environnement, l'agriculture... Dans cet ouvrage, les auteurs examinent les crimes de certaines entreprises-mastodontes, aussi bien du point de vue économique que sanitaire, écologique ou industriel. Des crimes qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires, que ce soit sur un plan national ou international. Ils expliquent également comment, au cours du XXe siècle, ces entreprises ont conquis de vastes marchés, étendant leurs tentacules dans le monde entier. Une montée en puissance - et en impunité - grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment des Etats-Unis, et ce malgré la création d'instances de régulation (Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce). Ils analysent aussi l'échec des mécanismes d'autorégulation, la formidable émergence de la société civile et enfin les possibilités de justice internationale qui se dessinent aujourd'hui. Car pourquoi ne pas créer une Cour pénale internationale bis, dont la mission consisterait à juger les crimes du secteur privé ? Traité transatlantique et sentiment de toute-puissance de certaines entreprises Ce livre offre des arguments pour contrer l'esprit du projet de traité transatlantique, un traité qui offrirait un pouvoir sans précédent aux grandes entreprises : celui de choisir les lois qui leur conviennent... Un cas concret : l'action en justice de Philip Morris contre l'Etat uruguayen pour sa politique anti-tabac. Ce cas est à étudier de près car il est une sorte de cas d'école de ce qui attendrait les pays européens si, demain, l'Europe ratifiait le traité transatlantique. Les entreprises pourraient alors poursuivre un pays si elles estiment que leur activité commerciale est malmenée par sa législation.

11/2015