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Histoire internationale

Le discours balkanique. Des mots et des hommes

On parle beaucoup des Balkans, mais comment en parle-t-on ? Chacun des peuples de la péninsule a son propre discours, ses propres mots pour désigner les gens, les lieux et bien d'autres choses. Le discours sur les Balkans qu'on entend en Occident en est inspiré, il est donc cacophonique, il fourmille d'ambiguïtés, il favorise les partialités et les malentendus. Chacun, dans les débats sur ces pays, cherche à imposer son point de vue par le choix même des expressions qu'il emploie. Il importe donc de décrypter les mots, et derrière eux de retrouver les réalités. Quelles communautés humaines appelle-t-on une nation, un peuple, une ethnie ? Qu'entend-on par " autodétermination des peuples ", " nettoyage ethnique ", " langue serbo-croate " ? Quels groupes d'hommes sont nommés Bosniaques, Macédoniens, Valaques ? Quels territoires constituent la Moldavie ou le Kosovo ? Pourquoi telle bourgade bulgare a-t-elle, en un siècle, porté successivement quatre noms différents ? Chacune de ces questions, avec des dizaines d'autres du même genre, est étudiée dans son contexte historique proche et lointain, en se référant, si nécessaire, aux langues d'origine, et en cherchant à démêler les arrière-pensées idéologiques qui ont dicté le choix des mots. On cherche aussi à esquisser ce que pourrait être, sinon une vraie terminologie scientifique, du moins un langage plus ou moins objectif, qui permettrait de débattre vraiment sur les choses. Car, à travers cette enquête sur les mots, on voit aussi apparaître, quoique sous une lumière insolite, toute l'histoire, la géographie, la situation linguistique et religieuse des Balkans, tous leurs problèmes politiques. Certaines leçons peuvent en être tirées. Exorciser, par une analyse objective, les illusions forgées par les nationalismes, et dénoncer les horreurs qui en découlent, ne doit pas conduire à sous-estimer les identités nationales, réalité profonde qui jouera nécessairement un rôle dans les états démocratiques à construire ou à consolider dans cette partie de l'Europe.

10/2004

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Tourisme étranger

Châteaux du monde

Joyaux sertis dans le tapis de verdure de la campagne environnante ou perchés au sommet d'un éperon rocheux imprenable, les châteaux dispersés aux quatre coins de la planète sont, de nos jours encore, des repères qui s'inscrivent dans le paysage et l'imaginaire collectif, avec leurs extravagances, leurs parcs luxuriants, leurs intérieurs richement meublés, leur histoire souvent tumultueuse, leur halo de mystère et leur cortège de légendes. Les châteaux racontent une histoire, celle de terres agitées par les guerres, les drames et les révoltes, que rien ne saurait apaiser. Des premières tours de défense faites de pierre nue aux demeures de la fin du XIXe siècle où s'entassent tableaux de maître et antiquités, la route fut longue. Des hommes vaillants ont assuré leur défense et fait leur conquête. Des architectes et des artistes de talent se sont mobilisés pour en faire des monuments rivalisant de beauté. Les plus illustres familles ont comploté et noué des alliances pour en faire des trésors dii patrimoine national. Des princes et des rois, des courtisans et des reines, des dues et des favorites ont vécu dans ces demeures grandioses : cc sont là autant de fantômes qui hantent les mémoires et que l'on croirait voir encore descendre les monumentaux escaliers de pierre, comploter clans l'obscurité des petits cabinets de travail secrets pour fomenter quelque vengeance, esquisser un pas de danse au son du luth dans les vastes salons décorés de cheminées monumentales. Parcourir les pages de cet ouvrage en admirant les splendides images soulignées de textes et de légendes équivaut à emprunter un itinéraire des plus suggestifs pour découvrir les châteaux les plus enchanteurs. Derrière les murs de ces édifices chargés d'histoire se cachent des escaliers en colimaçon, des salons fastueux, des bibliothèques séculaires. C'est un voyage â la découverte des splendeurs d'un pan de notre histoire où se côtoient noblesse et misère qui vous attend au détour de ces pages.

09/2018

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Droit

Manager l'immobilier dans la complexité

Appréhender la complexité du champ de l'immobilier sous l'angle des acteurs et des marchés dans lesquels ils s'inscrivent permet de penser les multiples facteurs à l'oeuvre dans la conception, la construction, la commercialisation et l'administration de biens immobiliers, qu'il s'agisse de logements ou d'immobilier tertiaire. Ce livre aborde les manières dont l'immobilier se "fait" à travers les mécanismes du marché et des acteurs. Entre ces deux grandes catégories se nichent les formes de management propres à chaque logique sectorielle. C'est cette complexité que tente de dévoiler les contributeurs de l'ouvrage. En effet, l'apparition progressive de la professionnalisation des métiers de l'immobilier dont la figure emblématique peut être représentée par l'agent immobilier fait passer ce champ socio-économique dans la multiplicité des marchés, des intérêts des acteurs et des Etats. En clair, il n'est plus possible de penser l'immobilier sur un plan local sans le situer dans son contexte national et mondial. L'immobilier est fortement encastré dans le social, il est un révélateur de l'évolution des sociétés et des technologies. L'accroissement et l'appropriation de la digitalisation dans le secteur et les nouvelles formes de gestion des biens comme Airbnb redessinent les contours d'une économie aux multiples facettes. La partie 1 polarise ses analyses autour des métiers. Ces derniers sont le produit de la complexité progressive des marchés et corrélativement des formes de management des entreprises. La partie 2 se centre plus spécifiquement sur la pluralité des techniques de gestion des actifs et biens immobiliers. De la vision stratégique aux techniques de rachats de portefeuille de gestion locative, le spectre est large en matière de management et ouvre des perspectives en matière d'innovation managériale. Ces travaux autour de la complexité managériale dans le champ de l'immobilier à travers les acteurs, les techniques de gestion, les technologies et le marché forment la trame de la complexité de ce secteur en mutation. C'est ce qu'a tenté d'esquisser cet ouvrage.

02/2019

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Poésie

Si je n'ose... Une randonnée poétique

En passant par les rives de la Casamance pour mieux retrouver le sourire des belles Sénégalaises aux plages bleues de Tahiti, le recueil de poésie, Si je n'ose... nous offre une balade, un envol vers des horizons nouveaux. Une balade de vers, une randonnée de pure beauté qui s'impose par elle-même. "Ma belle joie cachée d'un midi ensoleillé d'Afrique / Lorsque je marche le long des ruisseaux féeriques. / Où est passée cette Afrique dont parlent les pyramides / Et dont les terres, jadis fleuries, sont devenues arides ?" De la poésie classique qui vous fait vibrer le corps et vous bouscule l'âme, Si je n'ose... nous fait découvrir le Nouchi, l'argot ivoirien avec Coupé-décalé vous enivre et vous amène à esquisser des pas de danse. "Farotement, farotement, farotement / Avec ses grands borôs d'enjaillement / Et la Jet Set, tu as vu ma pointinini ? / Ca, je te dis, ce pour teuuh la go petini" Il vous fait replonger à l'époque de votre belle jeunesse trop vite perdue, et vous fait revivre les temps de folie de votre adolescence. Avec Lampedusa, le lecteur ressent la douleur du monde, et son hypocrisie que met si merveilleusement à nu le poète. "Lampedusa, tu n'as pas voulu me recevoir cette fois-ci / Me refoulant des splendeurs d'Italie / Quand mon Afrique, déchirée par ses propres maux / Vomit ses impossibles enfants au fond des caniveaux" Avec La danse du Lewi, Phil Nomel d'Escally rappelle bien ses origines Adioukrou, entendons par là, homme de noblesse, d'élégance et de luxe. Oh... de ce luxe, qui impose le passage aux classes d'âges initiatique, le coeur ardent au travail, l'essence du partage et de l'appartenance au groupe, de la charité intrinsèque des peuples noirs. Il arbore son adioukrouté à tout instant, à tout moment et en tout lieu. "Lattoungblan qui tonne sa rage / Le batteur qui vibre à son art / Pour remplir l'edj'em de ses sages / Ceux qui vont exorciser l'avatar"

11/2015

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Philosophie

Les épreuves de l'exil. Repenser les termes de la politique

Pourquoi s'exile-t-on ? Pour échapper à l'injustice, reconquérir une liberté menacée, fuir les violences, les persécutions, la mort, la misère ou s'arracher à la résignation. On part quand rien ne fait plus écran au risque d'anéantissement, que l'espérance devient lettre morte, alors même que la vie n'a pas été accomplie. Les épreuves qui conduisent aujourd'hui à l'exil ont leurs origines dans les déchirures du nouvel ordre mondial : la guerre économique sans merci des états de la planète ; l'incapacité à maîtriser la réalité du marché financier ; le chômage de masse ; l'exclusion des citoyens sans abri de toute participation à la vie démocratique des états ; l'aggravation de la dette qui affame et réduit au désespoir une grande part de l'humanité ; les guerres interethniques qui se multiplient, guidées par le fanatisme et les fantasmes de la communauté absolue ; les effets destructeurs des dictatures ; les pathologies de l'identité collective fondées sur l'idéalisation de la haine ; la violence naturalisée réduite à une simple gestion ; la cruauté ; le nettoyage ethnique, etc. Pour ces raisons, il est temps de faire de l'exil une catégorie politique de portée universelle et signifiante pour la modernité. Prendre en compte cette exigence permet de repenser les termes de la politique afin de sortir de la passion identitaire et de poser la seule question qui vaille : est-ce qu'on peut faire quelque chose et sous quelle forme ou est-ce qu'on ne peut rien ? L'objectif est d'esquisser une éthicosmopolitique qui se présente comme une politique de la condition humaine, un pari sur la capacité de chacun de répondre sans exception à la vulnérabilité d'autrui, un tout-autre-être-au-monde, une forme de vie qui nous lie les uns aux autres. L'enjeu est considérable. Penser politiquement l'exil, c'est chercher à comprendre ce que veut dire être-ensemble, être au monde, être sujet ; c'est ouvrir le monde à la totalité des possibilités qu'il contient.

01/2017

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Littérature française

Et toi, comment vas-tu ?

Au chevet de sa mère mourante, Viviane observe avec tendresse ce corps aimé qui, au fil des jours, s'éteint. Le moment est encore aux caresses esquissées, à quelques mots échangés, à des airs de piano joués dans le couloir. Durant cinq jours, dans cette atmosphère particulière, dense et sereine qu'est une chambre d'hôpital, Viviane repense à la vie de sa mère, Marianne, à celle de Réjeanne, sa grand-mère, puis à des moments anodins ou marquants de sa propre vie. Ces différents récits dans lesquels se lit en filigrane l'histoire, souvent ignorée, du Québec depuis la fin du XIXe siècle, s'entrecroisent et s'enrichissent mutuellement, dessinant une matrilignée discrète et forte. A eux se mêle l'histoire d'Anne qui, au XVIIe siècle, alors qu'elle n'est encore qu'une toute jeune fille, décide de prendre sa vie en mains et de quitter la France pour venir au Québec, fonder tout à la fois sa propre famille et construire un pays. Cette fille de roi, lointaine aïeule, devient ainsi la figure fantasmée de la première d'entre elles, comme l'origine de cette lignée de femmes. Dans ce roman à la sensibilité aiguisée et se gardant de tout pathos, Lise Gauvin dresse un portrait touchant des liens profonds unissant plusieurs générations de femmes, révélant avec pudeur des personnages aux destinées et personnalités complexes et bienveillantes. Ainsi, comme un cadeau, les derniers mots de Marianne mourante adressés à sa fille : Et toi, comment vas-tu ? "Ma mère a toujours été très soucieuse de son apparence. Elle agençait ses vêtements avec un sens esthétique sûr, hérité de ses talents de peintre. Je l'avais amenée en promenade au jardin et avais pris une photo d'elle entourée des feuillages de l'automne. La qualité de la lumière, le décor automnal, les contrastes de couleur avaient transformé cet instantané en un portrait particulièrement réussi. J'étais partie rassurée pour ce court voyage. Nous nous reverrions dans un avenir prochain". L. G.

04/2022

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Critique littéraire

Le Prométhidion et Le Piano de Chopin. Etude de l'oeuvre poétique par Michel Maslowki

Cyprian Norwid (1821-1883), poète-philosophe polonais, méconnu de son vivant, redécouvert à la fin du XIXe siècle, est reconnu actuellement en Pologne parmi les plus grands. Il a inspiré Jean Paul II comme poète et comme pape. Il a servi aussi de guide à Joseph Tischner dans son esquisse du programme de " Solidarnosc ", l'immense mouvement-syndicat qui a contribué à la chute du communisme. Sa poésie a ouvert de nouvelles perspectives non seulement esthétiques, parfois comparables en France à celles de Rimbaud ou Mallarmé, mais aussi philosophiques, théologiques et sociales. Il sera reconnu parmi les plus grands par Gide et Bergson, Milosz et Rózewicz, Jean Paul II et Brodski, Holan... Le livre réédite les traductions introuvables de Joseph Pérard, revues, de deux grands poèmes : Le Prométhidion (1851) et Le Piano de Chopin (1865). Les études critiques de Michel Maslowski s'arrêtent sur sa philosophie du travail, de l'art, de l'anthropologie de la culture. De même sur la parenté de sa pensée avec celle, ultérieure, de Levinas, sur la vision personnaliste interactive, sur la dialectique des civilisations et rencontres humaines dans un esprit dialogique ; sur la place de la femme, la justice et sur son rapport à la vérité. Enfin sur l'esthétique " blanche " originale révélant " le pathos métaphysique du quotidien ". Cela dans la civilisation " marchande et industrielle " où nous vivons toujours. Son oeuvre débouche sur une vision de la foi chrétienne originale, avec une correspondance parabolique entre la praxie du monde et le développement de l'Esprit. Professeur émérite de littérature polonaise à Sorbonne Université, membre étranger de l'Académie polonaise des arts et des lettres (PAU), Michel Maslowski est spécialisé dans le théâtre romantique, dans l'anthropologie culturelle de l'Europe Centrale et dans les thèmes métaphysiques de la littérature contemporaine. Il est co-traducteur avec Jacques Donguy de la littérature polonaise en français (Mickiewicz, Slowacki, Milosz, Herbert, Rózewicz...).

08/2020

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Littérature française

La Fête de Marie célébrée par des filles chrétiennes. Cantique en dialogue pour la Congrégation

La Bible : traduction nouvelle avec l'hébreu en regard, accompagné des points-voyelles et des accens toniques ( @ ) avec des notes philologiques, géographiques et littéraires, et les principales variantes de la version des Septante et du texte samaritain.... 11 / 6 / par S. Cahen...Date de l'édition originale : 1831-1851[Bible. A.T. (hébreu-français). 1831-1851][Bible. A.T.. Megillôt (hébreu-français). 1848]Comprend : De la création selon les docteurs et les philosophes de la synagogue (vol. 1) ; De la lèpre et de l'elephantiasis (vol. 3) ; Des animaux propres aux sacrifices et des diverses espèces de sacrifices (vol. 3) ; Livre des égarés, extraits (vol. 3, 4, 11) ; Réflexions sur le culte des anciens Hébreux dans ses rapports avec les autres cultes de l'antiquité ; Notice sur Rabbi Saadia Gaon et sa version arabe d'Isaïe et sur une version persane manuscrite de la Bibliothèque royale (vol. 9) ; Extrait de l'introduction historique placée en tête de la traduction française de Jérémie (vol. 10) ; Exposition historique de la prédication et des lectures historiques chez les Juifs, extrait (vol. 11) ; Commentaire géographique sur l'Exode et les Nombres, extrait (vol. 12) ; Commentaire de Rabbi Tan'houm de Jérusalem sur le livre de 'Habakkouk ; Esquisse sur la philosophie du poème de Job (vol. 15)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

05/2013

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Littérature étrangère

Autoportrait au piano russe

" Passer à côté de la voix de Wolf Wondratschek au milieu du brouhaha de la littérature contemporaine serait une erreur colossale. " - Patrick Süskind " Wondratschek écrit comme Glenn Gould jouait du piano. " - Stuttgarter Zeitung Vienne est une ville étrange et magique. Le passé y bruisse dans les cafés où l'on vient tuer les heures et ressasser les souvenirs d'une gloire perdue, que ce soit celle de l'Empire de jadis ou les splendeurs et misères d'une histoire d'amour. C'est là, dans l'un de ces cafés, que l'anonyme narrateur rencontre un drôle de personnage : Souvorine. Ancien pianiste de renommée internationale, ce vieux monsieur russe, tantôt volubile, tantôt taiseux, d'une franchise déconcertante que contredit un goût prononcé pour le secret, approche du terme de sa vie, et entreprend de raconter celle-ci au candide narrateur fasciné. S'ensuit une série de rencontres, ponctuées d'aveux, d'emportements et d'anecdotes, à travers lesquels s'esquisse en mosaïque un vaste panorama du destin et du déclin d'une Europe aujourd'hui vide de sens et de sensibilité. Rhapsodique, mélancolique, Autoportrait au piano russe est une sonate littéraire, pleine de rage et d'élégance, en forme de variations virtuoses autour de la beauté, de la musique, de la passion et de l'éternité. Traduit de l'allemand par Julien Lapeyre de Cabanes Wolf Wondratschek, né en 1943 à Rudolstadt, en Thuringe, a étudié la littérature et la philosophie à Heidelberg, Göttingen et Francfort. Son premier livre, en 1969, Quand la journée commençait encore avec une blessure par balle, a immédiatement fait de lui un auteur " culte ". Auteur d'une oeuvre abondante et éclectique (romans, poésie, nouvelles, critiques), premier écrivain beat outre-Rhin, ce grand amateur et spécialiste de musique, à la fois classique et iconoclaste, est une figure tutélaire majeure mais méconnue du paysage littéraire allemand de la deuxième moitié du vingtième siècle. Autoportrait au piano russe est son premier livre publié en France.

10/2019

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Littérature étrangère

A la mesure de l'univers. Chronique familiale

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

04/2017

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Littérature étrangère

Le coeur et l'esprit. Mélanges offerts au professeur Frère Gérard Mukoko Ntete Nkatu

A l'approche du 85e anniversaire du professeur Gérard Mukoko, une vingtaine d'universitaires lui ont offert ce livre. Son contenu original et diversifié - une double caractéristique qui en fait une source documentaire de tout premier ordre - concerne, à la fois, la littérature, la linguistique et la didactique des langues. En littérature, les contributeurs ont investi l'histoire, la théorie et la critique. Un d'eux a revisité, avec bonheur, le concept de négritude. Deux autres ont, par le biais de l'analyse narratologique centrée sur l'ironie et le rire, mis en relief le renouveau romanesque africain. Figurent aussi dans cette partie de l'ouvrage, des articles sur les thèmes suivants : un essai de revalorisation des genres non fictionnels, une brève initiation à la théorie de "variantes", un essai de titrologie, les modalités d'une interprétation littéraire pertinente, la conception de la sorcellerie, la stigmatisation de la politique occidentale d'asile, l'"humanisation" de Don Juan, la modernité du personnage de Robinson Crusoë dans Vendredi de Michel Tournier. La partie consacrée à la linguistique et à la didactique des langues s'ouvre sur un "plaidoyer" novateur contre le "mythe" de la naissance moderne de la linguistique "scientifique". Puis viennent des textes sur la sortie annoncée du "subjonctif imparfait" de l'usage même littéraire, une analyse pragmatique des discours de Patrice Lumumba, l'esquisse d'une analyse sémantique et syntaxique de la dénomination propre des "ISP", deux projets de renouvellement méthodologique en faveur d'une relation didactique plus dynamique, le double marquage (en anglais) de l'interrogation comme conséquence du multilinguisme dans lequel baignent les élèves et les étudiants de Mbanza-Ngungu (Bas-Congo, RDC), l'apologie pour un enseignement de qualité, une brève initiation à la recherche doctorale, le rire froid pascal. Bref, le lecteur trouvera, dans ce volume, un bon nombre de points de vue originaux sur plusieurs questions actuelles en rapport avec les domaines exploités par les auteurs de textes.

01/2014

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Religion

Ce que sait la foi

La foi est un savoir : non pas une croyance dont il faudrait évaluer le degré de probabilité, mais un savoir en toute certitude. Rendre compte de la certitude de la foi et de quelques-uns des paradoxes qu'elle donne à penser, tel est le projet de ce livre, Il implique d'abord de comprendre la définition qu'en donne la Lettre aux Hébreux : "l'acompte des choses espérées, la preuve de celles qu'on ne voit pas". Entendons loin qu'elle ne soit qu'une adhésion subjective ou la conviction que les choses espérées arriveront, la foi est leur mode de présence. Car l'acompte est bien réel, il est d'ores et déjà possédé, il est l'à-valoir du crédit qu'ouvre la révélation. Il requiert ensuite d'expliciter cet acompte de la foi en interrogeant, avec la Lettre aux Romains, la manifestation — qui est connaissance — dans le visible de Dieu en tant qu'invisible—qui implique reconnaissance. La première partie de cet ouvrage examine alors plusieurs modalités de cette reconnaissance, comme la vision problématique de Dieu selon saint Augustin ou le mystère de l'Eglise selon Henri de Lubac, et essaie de renouveler le programme apologétique de Tertullien comme le devoir d'athéisme envers les dieux du monde, fixé par Justin, philosophe et martyr. La seconde partie du livre s'efforce de montrer que ce savoir, qui pense ses objets en se dispensant du concept d'étant, libère la foi de l'emprise de la métaphysique. On interroge alors la manifestation de Dieu comme amour selon Joseph Ratzinger ; la définition du Christ comme existence selon Marius Victorinus, qui invente le mot ; la conception de l'amour humain comme poids selon saint Augustin ; l'expression de la révélation comme beauté selon Hans Urs von Balthasar. Ainsi s'esquisse la tâche de prendre philosophiquement au sérieux la certitude objectale livrée parla foi.

09/2020

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Littérature étrangère

Philby. Portrait de l'espion en jeune homme

1933. Hitler a commencé son ascension, et l'Europe tremble. Quelques mois après l'incendie du Reichstag, un jeune Anglais tout juste sorti de Cambridge part pour Vienne où il s'engage dans la lutte contre le fascisme. Face à la montée des périls, il épouse Litzi Friedman, la jeune Hongroise juive et communiste qui était devenue sa compagne, et la ramène en sécurité en Angleterre. A son retour à Londres, il est recruté par les services de renseignement russes, et après s'en va couvrir la guerre civile espagnole, d'abord en journaliste free- lance, bientôt en qualité de correspondant du Times. Mais de quel côté vont vraiment ses sympathies ? Est-il encore le jeune homme de gauche qui avait voulu lutter contre le chancelier Dollfuss, ou est-il devenu, comme ses articles pourraient le laisser croire, un partisan de Franco ? C'est alors que s'ancre en lui ce trait indélébile : l'ambiguïté. A-t-il choisi sa cause ou sert-il plusieurs camps ? Ce roman nous fait vivre les débuts d'une des plus longues et intrigantes carrières que le monde de l'espionnage ait connues : celle de Harold Adrian Russel Philby, dit Kim, le plus énigmatique, le plus insondable de ceux qu'on a appelés "les cinq de Cambridge", qui seront démasqués comme agents soviétiques ou, pour certains, feront défection. Dans une Europe envahie par le spectre de la guerre qui vient, puis soumise au début de l'horreur, un Philby jeune, idéaliste, esquisse ses premiers pas de danse, luttant pour des principes avec cette interrogation lancinante : du communisme ou du fascisme, quel est le plus grand mal ? Avec son talent inimitable pour conjuguer Histoire et fiction, mélant avec art personnages inventés et vraies figures historiques, Robert Littell évoque ces heures critiques du XXe siècle. Il livre aussi quelques nouvelles clés, propose des hypothèses audacieuses pour comprendre qui fut le maître espion Kim Philby.

11/2011

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Histoire internationale

La Casamance face à son destin

Après avoir publié en 1986, sa thèse de doctorat sur l'histoire de la Casamance de 1830 à 1920, Christian Roche, à travers ces pages, aborde à nouveau le sujet pour un large public, notamment pour la jeunesse. Il esquisse l'historique de cette région du Sénégal, de la conquête française à nos jours auquel il mêle quelques souvenirs personnels. L'histoire nous apprend qu'avant la période coloniale, l'entité casamançaise telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existait pas. C'était une juxtaposition de peuples qui cohabitaient difficilement. La conquête européenne se heurta à des résistances opiniâtres. Malgré tout, l'ordre français fit cesser les combats entre Diolas, Mandingues, Balantes et Peuls. Les marabouts prédicateurs de guerre sainte qui décapitaient les animistes avec leurs sabres, du haut de leurs chevaux furent éliminés. Si après la première guerre mondiale, on pouvait considérer comme achevée la conquête de la Casamance, ses habitants néanmoins restaient prompts à se rebeller. La présence française entre 1830 et 1960 transforma politiquement les pays de Casamance en une région bien définie, incluse dans le Sénégal. Sujets de l'Empire, puis citoyens de l'Union française, les Sénégalais Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Auguste Gomis, Pierre-Edouard Diatta, Assane Seck, Louis Dacosta, Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d'autres, formés à l'école des droits de l'Homme et du Citoyen proclamés en 1789, sont parvenus, par la négociation pacifique, à obtenir l'indépendance de leur pays en 1960. Puis le temps de la division a resurgi. Pour n'avoir pas été entendus, pour ne pas s'être senti citoyens à part entière, certains Casamançais ont choisi la force des armes. Les nouvelles générations forgeront-elles le destin de la Casamance en confiance et la paix retrouvée dans un ensemble harmonieux ou au contraire dans la poursuite des drames subis ? Tout est désormais entre leurs mains.

02/2016

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Rock

Surrender. 40 chansons, une histoire

Bono - artiste, activiste et chanteur du groupe de rock irlandais U2 - publie ses Mémoires. Surrender est un texte sincère et irrévérencieux, intime et profond - l'histoire de sa vie hors du commun, des défis qu'il a dû surmonter, et des amis et de la famille qui l'ont soutenu et façonné. " Quand j'ai commencé à écrire ce livre, j'espérais dépeindre en détail ce que j'avais seulement esquissé dans mes chansons. Les personnes, les lieux et les possibilités qui s'étaient présentés à moi. "Surrender" est un terme lourd de sens pour moi. Ayant grandi en Irlande, dans les années 1970, les poings levés (sur le plan musical), ce n'était pas un concept naturel. C'est un terme autour duquel je me contentais de tourner jusqu'à ce que je me plonge dans mes souvenirs pour ce livre. Aujourd'hui, je suis toujours aux prises avec ce commandement qui appelle à l'humilité. Au sein du groupe, dans mon mariage, dans ma foi, dans ma vie d'activiste. Surrender est l'histoire d'un pèlerin peinant à avancer... mais qui s'amuse en cours de route. " Bono La carrière de Bono, un des artistes les plus iconiques du monde de la musique, est largement documentée. Mais dans Surrender, Bono lui-même se livre pour la première fois sur sa vie extraordinaire et sur ceux qui l'ont partagée. De sa voix unique, Bono nous raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, notamment la perte brutale de sa mère à l'âge de quatorze ans, l'improbable parcours de U2 jusqu'à ce que le groupe de rock devienne l'un des plus célèbres de la planète, et enfin ses plus de vingt années d'activisme consacrées à la lutte contre le sida et l'extrême pauvreté. Dans un récit introspectif d'une grande sincérité, et avec un solide sens de l'humour, Bono lève le voile sur sa vie, ainsi que sur la famille, les amis et la foi qui l'ont toujours soutenu, bousculé et façonné.

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Littérature française

Le cri silencieux d'un médecin dans la jungle

"Mon épouse est à la salle d'accouchement dans un état critique, docteur... Les nouvelles vont vite ici. Tout le village avait été alerté et une marée humaine grouillait dans la cour de l'hôpital ; on lisait sur les visages à peine éclairés, l'angoisse et la peur. La nouvelle avait vite circulé : Madeleine et ses jumeaux étaient entre la vie et la mort". Cette nuit a vite viré au cauchemar. L'hôpital était dans le noir complet, sous-équipé, sans aucun moyen de faire une césarienne et sans possibilité d'évacuation. La mort de ces trois personnes était inévitable. Que s'est-il réellement passé ? Ces trois personnes ont-elles aussi droit à la santé et à la vie ? La vie a-t-elle un prix ? Le droit à la santé existe-t-il vraiment en Afrique ? Ce témoignage apporte une esquisse de réponse à ce questionnement, à travers les mémoires d'un médecin ayant exercé durant plus de trente ans dans la jungle. Ce fut pour lui une opportunité inespérée de s'approprier des vertus profondes de la nature et de la culture, et de se familiariser avec plusieurs dimensions immatérielles de la pratique de la médecine comme un service vocationnel. Il espère ainsi que l'Afrique connaîtra un jour le droit universel à la santé. Né au Cameroun en 1963, Jean-Claude Akono Emane est médecin spécialiste en santé publique et enseignant. Durant trente-et-un ans, il exerce au beau milieu de la jungle. Il lutte pour la promotion et la protection de la vie et de la santé, en particulier dans les zones rurales reculées. Fondateur de l'ONG Luvera for Africa, il défend la cause des mères africaines fortement exposées à la mortalité maternelle, et celles des enfants qui meurent en très grand nombre de la malnutrition et des maladies qui pourraient être évitées par la vaccination. Il est l'auteur de plusieurs romans, livres religieux et spirituels, ainsi que de films documentaires, pour lesquels il s'inspire de la nature et de la culture africaines.

02/2023

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Economie

Quand le capitalisme perd la tête

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur sort expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, il aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enro. A l'occasion de cette plongée au cœur des centres de décision la plus grande économie de marché du monde, l'auteur procède à la démolition des divers mythes qui étaient au fondement des politiques économiques des Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux ; dans les années 1990 : la réduction du déficit ne relance pas l'économie, l'impact des guerres sur cette dernière est négatif ; il n'y a pas de " héros " économiques (c'est la politique qui compte et non les hommes) ; la " main invisible " d'Adam Smith est invisible pour la bonne raison qu'elle n'existe pas ; la finance n'est pas la source de toute sagesse ; l'Etat n'est pas systématiquement mauvais... Enfin, fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.

10/2003

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Policiers

Le mage du Rumorvan

On aurait dit que la Lune était rousse et que le soleil venait à peine de rejoindre l'autre hémisphère, quand tous les chiens du quartier se mirent à hurler à la mort. Un bien triste concert qui interrompit la nuit hivernale des habitants du petit village, mais des grognements et des gémissements exprimant un irrépressible effroi, avaient fait converger tous les regards dans le moindre recoin sombre. Ils sortaient tous de chez eux, jeunes et vieux se regroupant au cœur du bourg, les yeux rivés sur les nuages illuminés par un feu intense. Ils venaient de comprendre l'origine de ces cris inhumains qui donnaient cette impression unique d'apercevoir une esquisse de l'enfer. Lorsque cet événement exceptionnel arriva à l'Aber-Ildut, petit bourg aux confins de la Bretagne, les esprits des villageois façonnés par de vieilles légendes, surent que de terribles maux allaient les accabler bientôt. Le mage était mort. Assassiné. La rumeur circulera dès le lendemain, des murmures apeurés. Les langues se délieront bientôt, chaque villageois, convaincu de ce qu'il sait ou imagine. Et rien que du mauvais pour tous. L'inspecteur Lavigne va devoir comprendre leur personnalité, savoir ce qu'ils savent réellement. Qui avait intérêt à tuer le mage tant craint et respecté ? Quel en était le mobile ? Qui en voulait à ce point au rebouteux ? Solitaire et taciturne, l'inspecteur poursuivra auprès d'une population qui a toujours été effrayée par la personnalité de la victime, son côté sombre, une force obscure qu'il tirait du pouvoir de l'ombre. Qui ? Sa femme ? Sa maîtresse. Le contenu de ses livres, aussi anciens que secrets ? Lavigne va livrer une bataille muette, tenter de comprendre le contexte dans lequel vit ce bourg figé dans des croyances d'un passé qu'il croyait révolues. Et il ira de surprise en surprise, jusqu'à avoir peur de son ombre.

09/2009

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Autres éditeurs (A à E)

The End

Je me souviens de ta main qui traçait des lignes à la craie sur les tissus. De ton trait de coupe, tu délimitais des territoires entiers, qui portaient les noms de crêpe de Chine, bourrette de soie, panne de velours, lin, coton suisse, tweed, toile, gabardine, flanelle, étamine de laine... Entre souvenir d'enfance et malentendus liés à la langue, Florence Gilard esquisse à petites touches sa relation à sa grand-mère. Elle décrit les gestes sûrs de la couturière qu'elle était, les jeux d'enfants, les mercredis passés chez elle et la difficulté de se séparer. Reprenant à son compte les gestes consistant à assembler et coudre ensemble les morceaux de tissus, elle compose un récit, fait de pièces qui ne semblaient pourtant pas tenir ensemble. Malentendus ou incompréhensions langagières, des petites phrases énigmatiques ou confuses pouvaient alors donner lieu à des représentations erronées, décalées, émaillées de drôleries. L'étrange : The end, te and, the hand... devient le point de départ de son récit. Qu'est-ce que ces mots anglais entrés dans l'univers de l'en-fance grâce aux cow-boys dans les films de western peuvent bien avoir à voir avec les Américains venus libérer la France il y a si longtemps ? La naïveté d'alors fait place à un regard amusé et tendre sur ce qui se transmet à travers le récit familial. Dans cet objet hybride, graphique et poétique, l'autrice suggère plus qu'elle ne démontre. Elle nous offre un regard sensible et intime sur le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance, la fin de vie, la tendresse qui lie les générations d'une même famille et savoir dire au revoir tout en gardant précieusement ses sou-venirs. Florence Gilard utilise plusieurs techniques graphiques pour recréer cette toile de souvenirs et de nostalgie de l'enfance. Dessins aux crayons de couleurs, anciennes photographies, fil cousu dans la page se mêlent pour dérouler le fil de cette histoire intime.

04/2024

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Histoire de la mode

Les savoir-faire de la mode. Tome 1, Sources

Les textes composant cet ouvrage traitent de divers enjeux liés aux savoir-faire dans le design de mode, en posant pour ce premier tome la question primordiale des sources. Alors que la mode regroupe un vaste ensemble de métiers et d'acteurs, et autant d'histoires singulières, comment penser cet objet d'étude face à la diversité des pratiques qui le composent ?? Plisseurs, tailleurs, brodeurs ou autres modélistes, souvent anonymes, animent les mondes de la mode et leurs cultures techniques. Ce volume aborde les traditions anthropologique et historique existantes en la matière, mais questionne aussi les renouvellements méthodologiques actuels permettant d'appréhender ce champ de recherche dynamique peu exploré. La question des archives, immanquablement confrontée à l'immatérialité du geste, est au centre de cette étude. Comment s'étudient, se conservent et se transmettent ces savoirs techniques qui sont aussi des "? savoirs du corps ? "? ? Les contributions réunies ici soulignent la variété des disciplines qui se rencontrent autour de la notion de savoir-faire. En partant de l'objet, des sources écrites et modes d'emploi qui le documentent, en s'intéressant à un cinéma qui raconte le travail, à la photographie qui en fixe les étapes et en révèle les protagonistes, les auteurs de cet ouvrage, issus du milieu académique ou professionnel, proposent autant d'éclairages et de pistes d'étude originales. De la conservation des archives dans une grande maison de broderie telle que l'Atelier Montex en passant par la captation du geste technique chez un chapelier ou l'inventaire des métiers de mode oubliés c'est, de l'atelier au musée, une approche panoramique qui s'esquisse. Emilie Hammen rassemble ici des voix permettant de mieux comprendre ce qui rassemble ces multiples manières de faire la mode et d'en transmettre les savoir-faire. Cet ouvrage est le résultat des activités menées dans le cadre du séminaire de recherche de la chaire Chanel et le 19M des savoir-faire de la mode à l'Institut français de la mode.

11/2023

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Esotérisme

1717. Nous tenons Loge ce soir.. Le chapelain de la Loge Saint-Paul

1717, année charnière dans l'Histoire de la Franc-Maçonnerie. L'auteur nous plonge dans l'ambiance de l'époque et il reste au lecteur à se laisser emporter par les dialogues ; le décor représente une Loge maçonnique anglaise. Les Officiers Dignitaires sont à leur place. A l'Orient, sur l'Autel, se trouvent "The Holy Bible" fermée entourée d'un compas, d'une Equerre, d'un Fil à Plomb et d'un Quadrant. "Ecrire l'origine de la Franc-Maçonnerie spéculative est une gageure, tant les zones d'ombre persistent. Mettre en scène les principales figures de cette fabuleuse histoire, c'est tenter de pénétrer au coeur du mystère, à la recherche de la parcelle de lumière enfouie dans les ténèbres". "1717", un phare qui brille comme une Etoile dans le Fog londonien. A travers ces brumes tenaces, les protagonistes d'une histoire extraordinaire surgissent comme autant de témoins d'une Franc-Maçonnerie en gestation. Ils ont noms Anderson, Désaguliers, de Montagu, de Wharton... Ils sont la chaire de cette entreprise fraternelle encore balbutiante et ne sont pas seuls. Ils sont précédés depuis des décennies d'une cohorte de Frères répandus sur des territoires aussi vastes que l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. Ils se font appeler "Maçons de Métier", "Gentlemen Masons", "Accepted Masons" et seront la sève qui se répandra tous azimuts comme une traînée de poudre, créant les multiples lits d'une Franc-Maçonnerie de théorie qui bientôt mettra le pied sur le continent. L'histoire débute en... 1721, à Portugal Street, à Londres, en l'Etude d'un généalogiste, le Pasteur James Anderson. Sa plume court sur le papier à la recherche des mots qui pourront façonner ces "Constitutions" nouvelles que la Grande Loge de Londres et de Westminster lui a demandé de concocter. A ses côtés se tient le scientifique de renommée, membre de la Royal Society, John-Theophilus Désaguliers de retour de la Loge "Mary's Chapel" d'Edimbourg. On lui a signifié qu'il existait en Ecosse une Maçonnerie dont il pourrait se servir pour élaborer la "New Masonry". Au fil des dialogues et de différentes entrées en scène, empreintes du passé, se dessine un récit inattendu, aux multiples bifurcations, aux esquisses incertaines, fait de pieux mensonges, d'atermoiements, de joutes verbales, et de joyeux élans fraternels. Cet ouvrage charpente le récit tourmenté d'une Franc-Maçonnerie qui s'agrège petit à petit sous nos yeux... Il s'agit d'une tranche d'histoire qui parle et permet de "tenir Loge ensemble". Ouvrons le rideau et laissons-nous imprégner...

11/2019

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Beaux arts

Résonances ; Kandinsky et la nécessité intérieure. Coffret 2 livres, Edition bilingue français-allemand

Klänge est le titre de l'album mythique que publia Kandinsky en 1913 à Munich, à 300 exemplaires. C'est d'abord le recueil des poèmes écrits pendant sa période que l'on a qualifiée de « géniale ». Mais en outre, l'album était illustré par des gravures sur bois constituant une récapitulation de ses découvertes picturales : au total trente-huit poèmes accompagnés de cinquante-six bois gravés dont douze en trois ou quatre couleurs. Cet ensemble, du propre aveu de Kandinsky, donne la clef du passage du figuratif à l'abstrait autour des principaux thèmes qui habitent sa peinture. Cette réédition, réalisée avec le plus grand soin, vise à mettre entre les mains du lecteur l'équivalent de l'œuvre originale accompagnée des éléments de son interprétation. Le livre comprend une annexe destinée à éclaircir l'intention de Kandinsky, les thèmes complémentaires des poèmes et des gravures qui correspondent aux expériences fondatrices dont l'artiste veut rendre compte et qu'il s'attache à rendre perceptibles dans la représentation graphique et poétique. À travers cette étude et par la confrontation aux textes et aux images d'une rare beauté, le lecteur est introduit au cœur de l'aventure créatrice de Kandinsky. Il se révèle ici le grand inspirateur de Dada et de la poésie zaoum, mais aussi de la pensée russe de son époque dont il annonce et met en œuvre les principaux thèmes que l'on retrouve chez Vladimir Soloviev, Pavel Florensky ou Serge Boulgakov (cousin de l'artiste) — ou encore chez Fiodor Dostoïevski. C'est ce que montre l'analyse qui accompagne cette réédition en soulignant l'importance de la pensée de Kandinsky et de son invention poétique. Les gravures de Kandinsky, par ailleurs, parachèvent des thèmes préalablement explorés dans des esquisses, aquarelles, fixé-sous-verre ou huiles sur toile que reproduit l'illustration de cette seconde partie. La richesse de la vie, de l'œuvre et de la pensée de Kandinsky en font un des tout premiers acteurs de la modernité artistique. Ses théories et son action en tant que fondateur du Blaue Reiter ont influencé les acteurs de presque tous les mouvements ou écoles artistiques de son époque, de Dada au Bauhaus, en passant par De Stijl et le constructivisme russe. Admiré par André Breton, ami de Marcel Duchamp, de Paul Klee et de Hugo Ball, il eut aussi des échanges exemplaires avec les musiciens de son temps comme Arnold Schönberg ou Thomas von Hartmann.

10/2015

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Monographies

Sébastien Plevoets - Avant-Goût. Poèmes de Selçuk Mutlu. Beaux-Arts de Liège

Ce livre, composé à quatre mains, accompagné de poèmes de Selçuk Mutlu, présente les travaux les plus récents de l'artiste Sébastien Plevoets (né en 1980, vit et travaille a` Liège). De son travail, Sébastien Plevoets dit : "Je cherche à déployer une recherche artistique imprévue. Les formes prises par cette exploration peuvent être variées mais elles tournent principalement autour du médium peinture. Il y a l'envie de faire confiance à des intuitions plastiques et d'ensuite chercher à les amener à un développement impromptu. [... ] Je fonctionne à la fois en série et en rebondissement, avec une respiration entre focalisation et déploiement. Au sein des séries, j'établis des contraintes plus ou moins fortes, ou des règles de jeu qui serviront d'axes à l'émergence de nouvelles formes. Les variations favorisant une mise à distance de l'intention, et se faisant l'écho d'un flux d'actions. Au sein d'une série d'expérimentations, les moyens utilisés sont généralement assez réduits. Il y a une volonté à rendre la vibration du geste consciente, dans une envie d'aiguiser le plaisir du senti, à travers des formulations simples, fragmentées et inattendues. Du travail de Sébastien Plevoets, Selçuk Mutlu dit : "Sébastien Plevoets, te voilà scribe, interprète de la lumière et le seul enjeu de ton langage est une traduction plastique, l'aveu de ta peinture dans un cloaque d'abandons, le récit mythique, le chant monophonique, le poème qui grince. [... ] Dans ton atelier, le lieu de servitudes, de ses couleurs qui puent : miasmes de quelle maladie, de quel corps ? Essences, térébenthines, anesthésiants et la douche où l'on range les produits qui servent à tout. Et les esquisses de quel projet ? - il est indiqué "projets" . Et le lit est là, à côté de la table, à côté de l'amertume, des joies vécues, des jouets écrasés, des pots de terre séchée. Plus loin une jarre d'où sortent des pinceaux secs, des cheveux longs pris dans une brosse délaissée, les bouteilles de liqueurs vides, des enveloppes de factures jamais ouvertes, des lettres d'amours sans suite, un filet d'eau continu au robinet qui ne brille plus, une peau blême, des papilles pleines d'oublis et un paquet de salive gardé en bouche pour t'abreuver à ta guise et soigner tes dents de lait. "La lumière, c'est surtout de l'ombre" as-tu osé affirmer, et encore ceci : "Les débris, les morceaux de porcelaine et de verres brisés, l'agrégat d'émulsion contre les murs jaunis d'une lumière mal définissable, voici ma détresse, la poétique des ruines".

09/2022

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Religion

Du libre-arbitre et de la liberté. Recherches sur le libre-arbitre et la liberté

Tous, nous proclamons notre amour de la liberté. Si celle-ci est comprise comme capacité d'initiative, comment un chrétien ne serait pas profondément d'accord ? Sur ce point, l'esprit moderne est vraiment l'héritier du christianisme. En effet, pour la tradition chrétienne, la liberté nous est accordée pour que nous puissions coopérer à la réalisation de son dessein bienveillant. Dieu nous a créés pour nous rassembler autour de son Fils bien aimé et nous faire partager sa béatitude. Il nous a donné une capacité d'initiative afin que nous prenions notre part de responsabilité dans la construction de ce monde nouveau. Mais quand dans notre culture, la liberté semble être à elle-même sa propre fin, l'intelligence de la foi s'en trouve déstabilisée. On voit alors naître un conflit entre ceux qui sont influencés par l'approche moderne et ceux qui se veulent fidèles à la tradition. Nous en faisons chaque jour l'expérience, sous le mot liberté nous ne mettons pas tous la même chose. C'est pour comprendre ce malaise et y faire face que cet ouvrage a été rédigé. L'approche historique montre que la notion de libre-arbitre est aussi ancienne que le christianisme et n'a jamais cessé de faire l'objet de recherches et de débats. En même temps, cette approche suggère une perception plus profonde de la réalité que veut désigner l'expression libre-arbitre, que la Bible désigne à travers le symbole du coeur et que nous, modernes, nous nommons à juste titre capacité d'initiative. Cette perception permet un nouveau regard sur la morale, trop souvent décrite comme limitation de la liberté alors qu'elle devrait, comme la grâce, être comprise comme ce qui contribue à la croissance de la capacité d'initiative. Dans cet ouvrage, le père Laurent Sentis précise et justifie la conception de la liberté qu'il avait esquissée dans ses travaux précédents : Saint Thomas d'Aquin et le mal, et De l'utilité des vertus. Il propose ainsi le troisième tome d'une trilogie consacrée à l'anthropologie chrétienne.

11/2019

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Anglais apprentissage

Agrégation anglais. Edward Morgan Forster, Howards End (1910) + film Howards End réalisé par James Ivory, Edition 2020

Comme son titre l'indique, le roman d'E. M. Forster Howards End (1910) est centré sur un lieu symbolique qui concentre les valeurs d'une culture, l'Angleterre édouardienne. Howards End, c'est d'abord un patrimoine, transmis de génération en génération et sur lequel se fondent les valeurs de propriété et de domination sociale et économique. Les questions de classe sont-elles au centre des préoccupations de Forster ? James Ivory, qui réalisa l'adaptation cinématographique en 1990, en était moins convaincu que sa scénariste Ruth Prawer Jhabvala et que son producteur Ismail Merchant. Il préféra s'intéresser à Howards End en tant que foyer d'habitation, et à la façon dont les personnages se situent par rapport à cette problématique. Tandis que la famille Wilcox semble surtout préoccupée du profit qu'il y a à tirer de Howards End, Margaret Schlegel, désignée comme héritière légitime par Ruth Wilcox, l'envisage avant tout comme lieu de vie. Cette discordance de vues exprime un conflit plus vaste dont le présent recueil se propose d'expliciter certains enjeux à travers quelques études ponctuelles. De 1910 à 1990, du roman au film, Howards End devient en quelque sorte le nom d'une utopie : celle d'une Angleterre débarrassée de ses tensions et de ses malaises et pleine des promesses d'un avenir ouvert. Cette utopie rétrospective est peut-être placée sous le sceau de la nostalgie, au bénéfice du décalage temporel qu'autorise le phénomène de l'adaptation cinématographique. Les études réunies ici s'intéressent d'abord à l'entrée dans le récit littéraire, puis examinent l'utopie communautaire esquissée par Forster à travers le langage. C'est ensuite une entrée progressive dans le travail d'adaptation qui est élaborée, dans une série d'études qui commencent par des études comparatives du roman et du film pour ne plus considérer que le seul travail d'Ivory et de ses acteurs selon la perspective des études filmiques. Au croisement de l'esthétique, de la narratologie, des études actorales et des approches socioculturelles, la diversité méthodologique mise en oeuvre fournira aux étudiants des concours l'outillage indispensable à la réussite.

08/2019

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Géographie

Terra Forma. Manuel de cartographies potentielles

Ce livre raconte l'exploration d'une terre inconnue, la nôtre. A la suite des voyageurs de la Renaissance partis cartographier les terra incognita du Nouveau Monde, Terra Forma propose, cinq siècles plus tard, de découvrir une autre Terre, ou plutôt de redécouvrir autrement celle que nous croyons si bien connaître en partant du constat que si les transformations récentes des conditions d'habitabilité du monde sont si difficiles à percevoir, c'est parce que les représentations disponibles sont trop abstraites, lointaines, et dans une certaine mesure trop stables. En proposant une extension du vocabulaire cartographique, ce livre est un manifeste pour l'imagination géographique, et, ce faisant, politique. Si certains des phénomènes auxquels nous assistons (érosion des sols, épuisement des ressources, accélération des espaces-temps urbains, intensification des zones polluées) nous échappent par leur échelle, leur durée, leur ampleur, c'est par le développement de nos techniques de représentation que l'on peut espérer mieux les comprendre. En mettant en "cartes" certaines propositions des sciences du Système-Terre et de la pensée écologique contemporaine, Terra Forma permet de mieux saisir leur portée politique. Les sept chapitres du livre sont des points de vue sur la réalité, de possibles visions du monde esquissées par différents prismes, comme autant d'instruments optiques : par les profondeurs, par les mouvements, par le point de vie, par les périphéries, par le pouls, par les creux, par les disparitions et les ruines. Ils produisent des savoirs situés, incarnés. Ecrit sur le mode du récit d'exploration, ce livre se veut aussi un manuel de dessin, dont on pourra essayer les techniques sur divers terrains dans le but de constituer progressivement et collectivement un atlas d'un nouveau genre. Travail expérimental à six mains, Terra Forma est le résultat d'une expérience collaborative entre deux architectes dont la pratique se trouve à la croisée des questions de paysage et de stratégie territoriale (Alexandra Arènes et Axelle Grégoire) et une historienne des sciences (Frédérique Aït-Touati). Terra Forma réunit l'histoire spatiale, la représentation cartographique, la conception projective pour tenter de renouveler notre imaginaire géographique et nos manières de voir et de comprendre un monde en plein bouleversement.

04/2019

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Esotérisme

Les Templiers, histoire des origines aux germes de 1307. L'esprit du Temple

L'ouvrage de l'auteur est à la fois inédit en son approche et original den sa présentation ; de nombreux ouvrages sur les Templiers examinent tel ou tel aspect de l'Ordre du Temple, presque tous à partir de 1118. Ce premier ouvrage part à la recherche des origines lointaines de l'esprit templier au coeur de l'Antiquité, de ses secrets et mystères, de la sagesse ancestrale. Il plonge dans l'action à travers l'Histoire, celle de l'époque de Jésus et de celui qui fut avant lui, Jean-le-Baptiste, de Marie-Madeleine, des persécutions des chrétiens par les Romains notamment dans le sud de la France au IIe siècle, des conséquences de ce contexte tendu. Il souligne le phénomène de la chevalerie, ses valeurs, les intérêts féodaux, le sens du secret et de sa transmission, la naissance progressive des Ordres structurés, leur raison d'être, leurs différences, leurs rituels secrets ou juste discrets, explique le Baphomet, les relations entre Templiers et peuples du Moyen-Orient ; il revient sur l'apport de ce contact fécond, l'art gothique, les cathédrales, le compagnonnage, l'esprit de créer et de construire en toute liberté, acte divin par excellence. L'ouvrage descend dans les profondeurs de l'Ordre du Temple et de ses "concurrents" pour en extraire l'essence et esquisser des réponses à de lourdes questions ; l'ouvrage se faufile au sein des croisades, va à la rencontre de Saladin et de ce qu'il apportera à l'Occident. On y comprendra ce qui ne fut que peu ou pas dévoilé, ne fut pas dit ou ne fut que murmuré à quelques initiés sous le blanc manteau. Ce premier tome prend fin à la naissance des germes amenant l'arrestation du 13 octobre 1307 ; le deuxième visitera, pour la comprendre, la période 1307-1314 teintée de douleurs, d'injustice, d'intrigues et de politique notamment jusqu'à la dispersion en d'autres contrées ; le dernier dévoilera et décortiquera la Franc-Maçonnerie "templière" du XVIIIe siècle et les mouvements néo-templiers du XXIe siècle.

10/2019