Recherche

Blaise Hofmann

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Chercheurs en Résistance. Pistes et outils à l'usage des historiens

Cet ouvrage collectif est le fruit de deux journées d'études organisées par le Centre d'histoire et de recherche sur la Résistance. De jeunes chercheurs y réfléchissent, à partir de cas pratiques, aux problèmes épistémologiques et méthodologiques que pose l'écriture de l'histoire : Comment un objet de recherche se construit-il et se saisit-il ? Que faire lorsque la définition de ses contours se dérobe au fur et à mesure que l'enquête avance ? Comment composer avec l'abondance, l'absence ou le caractère parfois éminemment biaisé des sources ? Les auteurs ont accepté de mettre au pot commun les écueils, interrogations, doutes qui sont le lot de tous les chercheurs et de les placer délibérément au centre de la réflexion afin qu'ils puissent être discutés. Qu'on étudie la désobéissance pionnière autour de la nébuleuse du musée de l'homme (Julien Blanc), l'histoire du Bureau central de renseignement et d'action (Sébastien Alberlelli), les métamorphoses des "vichysto-résistants" (Johanna Barasz), les déportations de répression (Thomas Fontaine), les relations de la société corse avec la Résistance (Sylvain Gregori), les rapports entre la gendarmerie et le corps social (Emmanuel Chevet) ou les composantes d'une identité résistante (Cécile Vast), ce sont bien en effet des questionnements voisins et croisés qui surgissent. De ce point de vue, les contributions réunies dans ce volume vont bien au-delà du champ de l'histoire de la Résistance et seront susceptibles d'intéresser ceux que l'écriture de l'histoire intrigue et d'aider chercheurs de toutes périodes et de toutes thématiques. Il s'agit -ce qui n'est pas si simple-de permettre à chacun de mettre en lumière ce qui est d'ordinaire relégué dans la pénombre, à savoir les doutes, incertitudes, appréhensions qui s'attachent à tout projet de longue haleine.

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

Un soir de téléthon

« ... les danseuses froufroutantes descendirent joyeusement vers la salle. Elles oscillaient leur corps de liane au rythme syncopé de la musique. La meneuse de revue apparut, scintillante, au centre de ce bouquet multicolore. Jaillissant de ce jardin enchanteur, une apparition bien réelle se posa juste devant la table des mousquetaires. Longue et brune, la jeune femme consuma de son regard de braise les bretteurs du dimanche. Sa bouche bien dessinée s'arrondissait comme un fruit mûr à cueillir sans attendre, et son corps flexible ondulait tel un serpent prêt à se projeter sur sa proie. La musique orientale distillée en mineure transportait les spectateurs dans un palais princier ottoman. La danseuse s'approcha encore plus près. Le Président se leva, s'inclina poliment comme s'il voulait la délivrer du sérail. Elle lui répondit par un clin d'œil engageant. Conquis par la beauté de cette apparition, André était sous le charme de la séductrice. Lui, le héros du jour allait-il perdre ce combat de nuit ? » S'inspirant d'une pratique interdite : le duel à l'épée, le cinquième roman de Bernard Marché rompt avec les précédents ouvrages de cape et d'épée, spécialités du maître d'escrime. Tel un romancier moderne, l'auteur fait évoluer les personnages de cette saga à travers les événements historiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Des années trente à nos jours, les acteurs principaux de cette péripétie récente sont ainsi confrontés à des conflits humains ou à des épreuves sentimentales à travers plusieurs continents. Que ce soit lors d'un duel, le débarquement en Normandie ou la chasse aux anciens nazis, l'adrénaline distillée par la plume du narrateur projette le héros en première ligne face au danger. Un régal pour les lecteurs de tous âges.

11/2015

ActuaLitté

Actualité et médias

La Règle du jeu N° 30, Janvier 2006 : Psychanalyse : contre-attaque

Depuis deux ans, la psychanalyse a fait dans notre pays l'objet d'assauts successifs. Ce fut d'abord l'assaut politique, porté au nom de la sécurité publique, on se souvient de l'amendement Accoyer, voté dans un moment de distraction par l'Assemblée nationale unanime : nous avons été quelques-uns, psychanalystes, intellectuels, artistes, à nous mobiliser, à alerter l'opinion, et ce premier assaut fut arrêté, sa pointe émoussée. Ce fut ensuite l'assaut au nom de la science, un rapport fut confectionné à partir d'un corpus biaisé: on affirma que l'inefficacité clinique de la psychanalyse était " scientifiquement " démontrée; là encore, l'assaut fut brisé par un sursaut de l'opinion et l'intervention d'un ministre éclairé. C'est maintenant l'assaut médiatique, avec un Livre noir qui restera dans les annales pour la haine imbécile qu'il exprime sur 800 pages à l'endroit de Freud et de sa découverte ; là, pas de ministre qui vaille, ni de forum, ni de pétition, tout cela a déjà eu lieu ; aussi est-ce l'heure du un par un ; c'est à nous, intellectuels, artistes, psychanalysants, psychanalystes, de riposter. Voici ce que nous vous proposons : chacun de nous, en son nom propre et à sa façon, dira comment il a rencontré la discipline freudienne, ce qu'il lui doit, en quoi elle lui importe ; la revue La Règle du jeu recueillera les réponses parvenues avant le 15 novembre et les publiera dans son numéro de janvier. La longueur du texte est ad libitum et la revue est disposée à recueillir les propos de ceux qui n'auraient pas le loisir de composer un texte écrit. Bernard-Henri Lévy, Jacques-Alain Miller.

01/2006

ActuaLitté

Poésie

Ce qui nous restera. Fragments de Tanger et d'ailleurs

Ce qui nous restera est un Cheminement dans les ombres qui nous constituent, dans le mystère et, parfois, dans la grâce. À force d’explorer les rivages du Styx, Philippe Guiguet Bologne parvient ici à retrouver l’âme des choses... Avec Orphée et la mort elle-même, un heureux Icare et un homme à tête de buse au profil de Samuel Beckett, avec El qui déjà hantait de sa divine féminité le précédent Cheminement ; en prenant par la main le sage Hiérophante, si perdu dans nos temps, Djihad le beau pêcheur, Jassim le clown et acrobate triste, Amir qui la nuit se transforme ; en visitant les odalisques d’Henri Matisse pour pieusement les honorer, ou poursuivre une compagnie de mercenaires égarés dans des toiles de Monet et dans d’étranges labyrinthes, puis passer et repasser par les paysages de Palestine, du détroit de Gibraltar, de métropoles européennes et de déserts aux marges du monde, en arpentant le Saint-Sépulcre et la baie de Tanger, ces Fragments et débris sont autant de pépites, des petits trésors, à lire comme des nouvelles ou des contes féériques, reliés par les souffles de la poésie et un fil de Minotaure qui suit, dans leur fuite, Marianne et Ferdinand. Ce qui nous restera est finalement une structure, une geste, un esprit peut-être : on l’aurait aimé en tout cas ; le dernier souffle, comme celui d’Azraël sur la glaise de la Genèse, d’un cinéaste qui après avoir opiniâtrement questionné son monde par son art, lui rendra son âme. Voilà donc, sans doute aussi, un modeste hommage au génie de celui qui a su faire parler l’arrière des images, Jean-Luc Godard, conjugué au temps des obsessions de Philippe Guiguet Bologne.

11/2019

ActuaLitté

Biodiversité, nature

Précarités en eau. Un état des lieux en Europe

Depuis 2010, l'accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires est reconnu comme un "droit humain" . Le parlement européen a légiféré dans ce sens en instituant l'eau comme "un bien commun de l'humanité, un bien public, et l'accès à l'eau comme "un droit fondamental et universel" . Cet ouvrage est né d'un constat et d'une intention : l'existence d'un phénomène mal connu en Europe. Au sein des populations marginalisées et de ménages pauvres, il existe des difficultés croissantes à l'accès à l'eau, bien essentiel et vital. Cette réalité, jusque-là peu ou mal perçue, constitue un nouveau champ d'étude sociologique. L'ouvrage scrute des situations concrètes au travers de récits d'expériences du quotidien (accès aux bains-douches, logements dégradés, etc.). Au-delà des obstacles pratiques et matériels qui entravent l'accès aux ressources d'hygiène, il révèle combien l'accès à la propreté et à l'intimité reste fortement lié à la possibilité de disposer d'un espace approprié, balisé de repères et d'habitudes. L'absence d'un tel espace constitue une épreuve quotidienne et influe sur le rapport que l'on peut avoir avec soi-même et avec l'autre. Il a également des répercussions sur la santé et les relations sociales, le budget, le logement, la situation administrative mais aussi sur le rapport aux institutions. Privation en eau, privation hydrique, privation sanitaire constituent les différentes facettes de cette précarité. Les inégalités sociales et territoriales, dues notamment à un prix de l'eau trop élevé, à des équipements sanitaires dégradés et chers en réparation, à un système de gestion de l'eau privatisé, sont les grandes lignes qui ressortent à l'analyse de ce constat.

05/2021

ActuaLitté

Anglais apprentissage

Le Royaume-Uni à l'épreuve de la crise 1970-1979. Textes en français et anglais

Les années 1970 sont dominées au Royaume-Uni par la problématique de la "crise". Multiforme, celle-ci renvoie tout à la fois à de graves difficultés économiques, à un climat social fait de tensions et d'affrontements, à une instabilité et une polarisation politiques grandissantes, enfin à une forme d'impuissance récurrente des gouvernements successifs. Elle est également manifeste par la présence d'une quasi-guerre civile sur le territoire britannique à travers les "troubles" nord-irlandais. Elle s'illustre aussi par la multiplication des interrogations identitaires sur la "britannicité" une fois la page de la décolonisation tournée, et qui s'expriment tout autant par le renouveau nationaliste dans la "périphérie celtique", dans la relation compliquée à l'Europe ou autour des modalités du vivre ensemble au sein de la société multiculturelle émergente. Les élites et les médias vont s'interroger sans fin sur le "British disease", et les rhétoriques du "déclin" et de "l'éclatement" du pays, voire du "no future", vont faire florès, faisant écho à une perception extérieure selon laquelle le Royaume-Uni aurait remplacé l'ancien Empire ottoman dans le rôle de "l'homme malade de l'Europe". Si les discours pessimistes, aux accents parfois "fin de siècle", dominent la période c'est parce que celle-ci clôt un cycle bien balisé fait de deux décennies et demie de croissance économique, de progrès social et de relative stabilité politique, pour ouvrir sur une ère nouvelle aux contours flous et pleine d'incertitudes. La fin de ce que l'on a appelé le "consensus" social-démocrate et keynésien, forgé après la Seconde Guerre mondiale, apparaît progressivement manifeste, mais le nouvel ordre social est encore en gestation. Les années 1970 constituent une période charnière autour de laquelle s'articule l'histoire britannique contemporaine.

08/2016

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Eidôlon. Simulacre et hypermodernité

Dans les sociétés dites "hypermodernes" (Gilles Lipovestky) contemporaine, le contrat social dispose que nous employons, tous, des "simulacres" . Nous y sommes portés par l'Hybris (l'orgueil). La notion d'Eidelon (simulacre) se trouve déjà chez Platon. La notion de simulacre suppose que nous avons tous un rapport biaisé à la réalité du monde, non pas parce que la réalité n'est pas accessible (propos courants des films Matrix et de la pop culture), mais parce que nous souhaitons ne pas voir les choses telle qu'elles paraissent, alors que nous en avons la capacité évolutive. En somme, par la notion d'Eidolon (simulacre), nous expliquons les travers propres à nos sociétés occidentales. Le simulacre sert au maintien de l'ordre (taxis en Grec) et empêche toute action concrète (praxis). Pour autant, nous avons parfois l'impression d'un "décalage" entre ce qui est perçu et ce qui est réel (hystérésis en grec), ce moment où nous croyons que nous sommes dans une comédie sociale C'est alors que l'individu se pose des questions d'ordre métaphysique sur son rapport au monde et que la société cherche à lui fournir des réponses convenues, admissibles au sein des paradigmes des sociétés hypermodernes. Ceci explique en partie l'explosion des théories conspirationnistes qui cherchent à fuir les simulacres courants au profit d'une plus grande irrationalité encore, le succès (relatif) de la "collapsologie" (qui se fonde pourtant sur aucune donnée tangible) ou dernièrement le mal nommé "wokisme" qui suppose que tout progressisme doit se déployer au travers d'une critique générale de tout ce qui n'est pas intouchable en termes d'identité (sans que la notion philosophique d'identité soit comprise par ailleurs).

01/2024

ActuaLitté

Littérature française

Correspondance générale. Tome 2

Tout au long du premier volume de sa Correspondance, nous avons suivi Chateaubriand sur les chemins du monde. Le second volume nous le présente sous un aspect beaucoup plus casanier : c'est l'ermite de la Vallée-aux-Loups. Mais ces années de retraite ne sont pas pour autant des années de stérilité. Jamais, en effet, il n'a autant travaillé. A peine a-t-il mis la dernière main aux Martyrs qu'il entreprend le récit de ses aventures en Orient, en marge duquel il griffonne une courte nouvelle du plus pur style troubadour, Les Aventures du dernier Abencérage ; il vient à bout, après douze mois d'un travail acharné, d'une tragédie, Moïse ; il s'attelle à d'immenses recherches sur l'histoire de France ; enfin, tant à Verneuil qu'à la Vallée-aux-Loups, il couche sur le papier la première ébauche de ses Mémoires. Sur le plan sentimental, sa liaison avec Delphine de Custine n'étant plus qu'à l'état de souvenir, celle qu'il a nouée avec Natalie de Noailles s'achève sur des scènes de brouille et de folie. Mais voici que s'avance, sous le regard blasé de Madame de Chateaubriand, le bataillon des "Madames", Mesdames de Bérenger ("la grande et légère duchesse de Châtillon"), de Lévis ("l'Adrienne"), d'autres encore, et surtout Madame de Duras, la "chère soeur". Madame de Duras fut pour Chateaubriand la confidente idéale. Comme elle résidait le plus souvent loin de la capitale, dans son château d'Ussé, il fut amené à entretenir avec elle une correspondance régulière et nombreuse, qui offre tout l'intérêt d'un véritable journal intime.

12/1979

ActuaLitté

Transport (Bac pro)

Mon métier, mes compétences - Famille des métiers de la Gestion administrative, du Transport et de la Logistique 2de Bac Pro GATL (2023) - Pochette élève

Une approche en " situations profesionnelles " qui associe les compétences communes des métiers de la Gestion administrative, du Transport et de la Logistique. - Des fiches métiers et des témoignages pour se projeter dans la réalité professionnelle. - Des séquences pédagogiques s'appuyant sur des contextes professionnels concrets et variés pour comprendre l'interdépendance professionnelleentre les filières et découvrir l'ensemble des spécialités. - Une démarche pluridisciplinaire et transversale : chaque situation permet à l'élève d'acquérir un ensemble de connaissances et de compétences. - De nombreux supports numériques pour prolonger seul ou en groupe les activités étudiées dans les chapitres : vidéos, synthèses audio, vocabulaire en anglais (Erasmus +), tests de connaissances, etc. - Des pistes d'exploitation en co-intervention mathématiques et français. - A la fin de chaque chapitre, une page "Bilan" pour évaluer les compétences de chaque élève et comparer son profil au profil du métier auquel il se destine.

03/2023

ActuaLitté

Musique, danse

Livrets d'opéra. Coffret 2 volumes, Edition bilingue français-italien

Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui " révisent " leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde. Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées. Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare. Tome 1 - De Beethoven à Purcell : BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Enée. Tome 2 - De Rossini à Weber : ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.

10/2013

ActuaLitté

Policiers

San-Antonio Tome 13

" Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio ", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la " Série noire " (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la " langue de San-Antonio ", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par " Bouquins " dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série " Spécial-Police " du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 13 contient : Baise-ball à La Baule - Meurs pas, on a du monde - Tarte à la crème story - On liquide et on s'en va - Champagne pour tout le monde ! - La Pute enchantée - Bouge ton pied que je voie la mer.

02/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les hommes de Snowcroft Tome 3 : Coeurs entrelacés

Trois personnes qui ont abandonné l ' amour ... Hudson : Après une attaque brutale, tard dans la nuit dans son restaurant, le Chef Hudson Richmond est trop traumatisé pour rentrer dans son établissement et il s'enfuit à Snowcroft. Maintenant, il essaie de trouver une nouvelle normalité alors que la réalité de son monde est le contact d'un homme qui le rend malade et que son rêve est devenu son cauchemar. Leigh : Leigh Vaughn vit dans un monde d'hommes, dirigeant Vaughn Construction avec son frère Jamie. Elle a essayé d'être féminine et a échoué encore et encore. En grandissant avec seulement son frère, son père et les équipes de construction pour la guider, Leigh n'a aucune idée de ce qu'est une femme "féminine" , et encore moins comment le mettre en pratique. Mais lorsque Jamie et Trevor commencent à chercher une mèreporteuse pour leur bébé, elle sait que c'est quelque chose qu'elle peut faire. Bon sang, ce n'est pas comme si ces parties de son corps étaient utilisées pour autre chose. David : Lorsque cette petite ville s'est retrouvée à la recherche d'un nouveau chef de la police, David Warner a sauté sur l'occasion. Après une trahison traumatisante de la part de son partenaire dans la police, il est épuisé et blasé. Et sa vie amoureuse a été encore plus déprimante que sa vie professionnelle. Il n'a eu qu'une véritable connexion au cours des cinq dernières années, mais elle a disparu sans laisser de trace le lendemain matin. Trois personnes qui ont abandonné l'amour pourraient bien trouver un nouveau départ là où ils s'y attendent le moins... à Snowcroft.

12/2018

ActuaLitté

Jardinage

L'agenda du jardinier bio. 12 principes en permaculture. Avec le calendrier lunaire, Edition 2019

L'Agenda de Terre vivante, c'est l'outil indispensable du jardinier, au même titre que le râteau, la binette ou l'arrosoir ! Vous y trouverez : jour après jour : le calendrier lunaire ; semaine après semaine : les travaux essentiels à réaliser, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, plantations et récoltes des légumes, des aromatiques, des fleurs... ainsi que les soins naturels à leur apporter. Tout au long de l'année, vous y noterez tout ce qu'il se passe au jardin : dates et lieux des semis et plantations, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, événements climatiques... Et grâce aux nombreuses adresses qu'il fournit, vous saurez où vous procurer plantes, graines, matériel... en bio. En 2019, Joseph Chauffrey nous présente les 12 principes de la permaculture. Au fil des mois, ces principes sont expliqués à l'aide d'exemples concrets et illustrés avec talent par Joël Valentin. Une invitation à prendre le temps d'observer et à passer à l'acte rapidement !

08/2018

ActuaLitté

Humour

Traduttore, traditore. Traduc' à tort, tradi en or !

Si le procédé n'est pas neuf - il remonte au moins à Alphonse Allais, à qui ce livre est dédié à titre posthume ("odeur de poste") - , les auteurs de ce florilège de près de deux cents exemples ont exploré des langues parfois négligées par leurs prédécesseurs : l'occitan, le québécois, les patois angevin ou marnais, l'espéranto...

02/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Shakespeare et les philosophes

Comment les philosophes ont-ils reçu et lu Shakespeare ? L'ont-ils ignoré? Comment les textes et le théâtre de Shakespeare affectent-ils la philosophie, la transforment-ils ? L'obligent-ils à se déplacer, à se réinventer ? L'altèrent-ils ou l'affolent-ils ? Quels usages des philosophes les textes et le théâtre shakespeariens font-ils ? Qu'arrive-t-il à Platon, Aristote, aux Stoïciens, Thomas d'Aquin, Erasme, Machiavel, Montaigne, Giordano Bruno, mais aussi à Paul dans ce théâtre ? Quels sont les usages, la présence et l'importance de Shakespeare à partir du romantisme chez Hegel, Schelling, Marx, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Heidegger, Wittgenstein, Deleuze, Derrida, Levinas, Lyotard, et d'autres ? Quels sont les philosophes cités dans l'oeuvre de Shakespeare, répétés, déformés, altérés, contredits, récusés, moqués ? Au-delà de la question de l'influence de la philosophie sur Shakespeare, il s'agira de réfléchir à la modalité et au régime de la présence de la philosophie dans le texte et sur la scène shakespearienne. Que produit la philosophie dans ces textes de théâtre ? Comment l'écriture théâtrale de Shakespeare met-elle en scène les philosophes et quels rôles leur fait-elle jouer ? Le présent livre se tiendra loin d'une longue tradition de la philosophie qui a manifesté pour le théâtre un certain mépris. Cette tradition a été sans doute inaugurée par l'expulsion des poètes de la Cité, au livre X de la République de Platon. Occupés à inventer une théorie de l'invisible pour éclairer le monde depuis une outre-scène et à appuyer la trajectoire du monde sur une transcendance, les philosophes ont été nombreux à éprouver et élaborer, par rivalité avec le théâtre, un mépris philosophique pour l'éclat du spectacle, pour le jeu masqué et mensonger des comédiens. Ces philosophes ont subordonné le théâtre à la scène philosophique, en l'assignant à une structure de la représentation limitée, dans laquelle la scène est inféodée, soumise au texte écrit et à son auteur, auteur qui possède le sens et sait ce que parler sur scène veut dire, parce qu'il occupe une position hors scène. Ouvrage collectif sous la direction d'Isabelle Alfandary (Professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle) et Marc Goldschmit (Directeur de Programme au Collège International de Philosophie). Avec les contributions d'Isabelle Alfandary, Carlo Cappa, Line Cottegnies, Hélène Garello, Marc Goldschmit, Dominique Goy-Blanquet, Catherine Lisak, Ronan Ludot-Vlasak, Jean Maurel, Anne-Marie Miller-Blaise, Axel Nesme, Daniel Sibony, Gise`le Venet.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Arrêt sur Horloge. La vie passe et tout change

"Arrêt sur horloge" est une suite de récits qui racontent les différentes étapes du cheminement d'un homme depuis l'enfance jusqu'à l'arrivée du grand âge. Sans être un testament mais un témoignage, ce livre est un peu à l'image de la dernière lame des arcanes majeurs du tarot où un curieux personnage avance, avec le poids de son passé sur ses épaules, un félin qui lui déchire son haut-de-chausse, comme les regrets ou les remords peuvent flétrir l'individu, comme cette fleur qui se fane à ses pieds. Pour paraphraser "l'Avis au lecteur de Montaigne" , l'auteur voit cet ouvrage comme une trace de son passage sur terre pour ses parents et ses amis afin qu'ils y retrouvent quelques épisodes de sa vie et qu'ils puissent se faire de lui une connaissance plus approfondie, encore qu'ils aient comme tous autres lecteurs la liberté de s'en faire une autre idée. Il s'agit d'un ouvrage de vécu d'un homme âgé qui voit le temps filer. Jacques Blavier, né en 1948, est philologue roman, humaniste et, ce qui donne à réfléchir, il a passé sa vie dans une ville qui a nourri le premier centre islamique de Belgique, devenu foyer islamiste, avec en contrepartie, une explosion de l'extrême-droite : Verviers, en Belgique germanophone. L'auteur évoque sa famille, le quartier où il a vécu, et qui, comme partout, s'est transformé, ainsi que ses habitants au fil du temps. Il y parle de ses voyages vécus ou rêvés, de ses rencontres, de ses lectures, de sa recherche spirituelle, avec en filigrane un parfum de franc-maçonnerie, de l'histoire de sa ville et de son pays particulier, mais surtout d'un besoin d'écrire qu'il partage. L'auteur vit à Verviers, en Belgique, quoique souvent en France. Amateur de Conan Doyle, de Stevenson, de Somerset Maugham et de Blaise Cendrars, il ne cesse de s'interroger et d'imaginer l'improbable qui pique la curiosité. Son roman "Les suites anglaises d'Archibald Fairfax" a plongé le lecteur entre deux mondes, l'Angleterre victorienne de l'avant 1900 et les îles britanniques actuelles à travers les rencontres mystérieuses de personnages qui laissent croire à l'improbable et une place importante à l'humour. Jacques Henry Blavier est également l'auteur de "Mascaron" en 2014 , de "Gare" en 2015, et, de "Le Bonheur comme à Verviers" , en 2016. Il signe ici un nouvel ouvrage en distribution et diffusion internationales, "Arrêt sur Horloge" , un texte de vécu poignant.

12/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

François Rabelais

François Rabelais (1483 ou 1494 ? - 1553) est l'un des auteurs français qui a fait couler le plus d'encre. Ses écrits, sur lesquels la recherche littéraire la plus avancée ne s'est, aujourd'hui encore, pas toujours mise d'accord, ont déclenché de nombreuses polémiques passionnées, qui ont souvent dépassé les frontières du monde littéraire proprement dit. Des sciences humaines aux sciences de la nature, tous se sentent concernés par cette oeuvre totale. Aux nombreux commentateurs s'ajoutent encore ses admirateurs, imitateurs, continuateurs, adaptateurs à l'usage de la jeunesse, illustrateurs, metteurs en scène. Tout un chacun, dans la société française, se sent capable de prendre la parole, un jour, sur Rabelais. Car plus qu'un homme de lettres, plus qu'un auteur de la Renaissance, l'homme, par son oeuvre, est devenu une sorte de figure portée au rang de mythe français, comme l'atteste le gigantisme de cette bibliographie. Le présent volume passant d'abord en revue les éditions et les traductions, fort nombreuses du XVIe siècle à nos jours, a essayé de rendre compte du foisonnement et de l'hétérogénéité des écrits consacrés à Rabelais, en France comme ailleurs... Une telle entreprise, que la Librairie de Saint-Victor n'aurait pas refusé d'accueillir dans ses rayonnages, aurait sans doute amusé Rabelais lui-même.Guy Demerson est Professeur honoraire de langue et littérature de la Renaissance à l'Université Blaise Pascal (Clermont II). Il a publié notamment, avec la collaboration de Michel Renaud, et, pour les oeuvres latines, de Geneviève Demerson, une édition des Œuvres Complètes de Rabelais. Avec le concours de ses étudiants, il a annexé à cette édition une translation de l'oeuvre en français moderne (Paris, Seuil, 1973, révisée en 1995). Il a consacré à cet auteur un ouvrage d'ensemble (Rabelais, Paris, Fayard, 1992) et une étude sur son esthétique (L'esthétique de Rabelais, Paris, SEDES, 1996). Quelques-uns de ses articles sont recueillis dans Humanisme et Facétie (Orléans, Paradigme, 1994).Myriam Marrache-Gouraud, Agrégée de Lettres Modernes et Docteur ès Lettres en Littérature française de la Renaissance, enseigne à l'Université de Poitiers. Elle a publié une étude remarquée sur Panurge (Hors toute intimidation. Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), ainsi que de nombreux articles portant sur la fiction rabelaisienne. Elle participe au Dictionnaire des objets merveilleux de la littérature (articles sur Rabelais). Parallèlement, ses recherches ont porté sur l'étude des procédés esthétiques et rhétoriques qui sont à l'oeuvre dans les cabinets de curiosités (articles et co-édition scientifique, avec P. Martin, du Jardin et cabinet poétique de Paul Contant [1609], Presses Universitaires de Rennes, 2004).

01/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

ActuaLitté

Littérature française

La jouissance ordinaire

Quelques mots de La Jouissance ordinaire, tels des germes de chapitres possibles qui pousseraient dans le terreau du récit : La Panne / L'attente / L'odeur du neuf / Le tramway de Rio / La trace chaude / Genius loci / Silence et obscurité / Le café au soleil / L'éclipse / L'oiseau du matin / Le pinceau et le rouleau / La guérite verte / La ligne de partage des eaux / La mandragore / Le cri de joie / L'air de l'ombre / Les mains de l'épicière / L'eau vive / Le chemin buissonnier/ L'homme patient / Les montures mécaniques / La balise de pierre / L'empire des sens / Les caresses douloureuses / Le cliquetis des ciseaux / Le peuple des absents / Le milieu et l'équilibre / La solitude peuplée / L'épaisseur de l'ombre / Le recoin du silence / L'alignement des chaises / Penser avec ses mains / L'image dans la vitrine / Bäti sur des ruines / La tache blanche / Une soudaine jalousie / Le bureau sentimental / Le chemin vers le siphon / L'arbre électrique / L'affolement du poisson / Le parquet mouillé / Le manège de chevaux de fer/ La sensation visqueuse / La sueur des arbres / L'odeur du travail / Les stimulations sauvages / Ce qui est fini est infini / L'enclave raisonnable / La précision, c'est de l'imprécision qui se réforme / Le chapeau qui s'envole / La crainte facette du désir / La maison immobile / La grasse matinée inutile / La plaisante vacuité / L'extraction du point noir/ Le premier reniflement/ L'ombre des portes cochères / La sensualité du propre et du sale / L'élastique autour de la liasse / Le respect du boucher / L'omniprésence du sang / Pousser les murs / La revanche / D'un pays à l'autre / Le klaxon dans le tunnel / La promesse du jambon / Quand les chiens se taisent / La lumière verte du congélateur / C'est pour demain / Les insectes triomphants / Le cadeau de l'épuisement / Le fil d'Ariane / Sur le point de partir.

05/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Alioune Blondin Beye et la paix en Angola. Un long fleuve tumultueux

Cet ouvrage retrace le chemin parcouru par Alioune Blondin Beye durant les années de braise du conflit angolais, l'une des conflagrations militaires et civiles, voire géopolitiques, les plus sanglantes de récente mémoire. Présentés sous la forme de mémoires, les souvenirs détaillés ici par Kadiatou Sall-Beye sont une sorte de fil d'Ariane montrant les différentes facettes de ce diplomate au talent hors pair qui a su assumer l'héritage mufti-séculaire de son Mali natal et les grands principes de résolution des conflits légués parla célèbre Déclaration de Kouroukan Fouga bien avant la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. Ces mémoires sont aussi un miroir du rôle joué par les principaux protagonistes de la guerre et de la construction étatique en Angola : le peuple angolais, les Nations Unies, les Etats africains, les grandes puissances parties prenantes du conflit ainsi que les forces hégémoniques impliquées dans l'exploitation des fabuleuses richesses de ce pays d'une beauté exceptionnelle. Chemin faisant, l'auteure offre des pages captivantes du processus de négociation pour la recherche et le maintien de la paix en Angola par maïtre Alioune Blondin Beye. Cette illustre personnalité, en négociateur chevronné, a conduit avec brio des négociations de très haut niveau, dans un environnement socio-politique très complexe et dans un contexte politico-sécuritaire dominé par les rivalités des grandes puissances. Grâce à la ténacité besogneuse de l'auteure de ces mémoires, les souvenirs de cette guerre éprouvante à tous égards sont restitués à travers des anecdotes jusque-là inconnues du grand public et un éclairage où perle l'humanité de tous ces héros anonymes et connus qui ont courageusement sauvé l'Angola du naufrage. Le lecteur découvrira dans cet ouvrage le dévouement et l'amour d'une épouse à la fois soucieuse de l'aboutissement de la noble mission confiée à son époux et admiratrice de ses succès dans l'accomplissement de ses tâches multiples de facilitateur, de négociateur, d'homme de paix et de concorde.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Les enfants de papier. Les Juifs de Pologne immigrés en France jusqu'en 1940 : l'accueil, l'intégration, les combats

Vu de la Pologne juive de la première moitié du XXe siècle, Paris était capitale de la tolérance, de la culture et de la douceur de vivre. Dans une perspective de huit siècles, l'immigration des juifs polonais en France fut aussi un retour aux sources du monde ashkénaze : l'émancipation décrétée en 1791 avait marqué la libération de l'exil. Rejetés par les rois catholiques, ils étaient réintégrés par la Révolution. Aujourd'hui, la France est encore le seul pays où une prière récitée le samedi dans les synagogues passe par l'affirmation en hébreu de artsenou, notre pays, la République française, et de amenou, notre peuple, le peuple français. De cette Pologne qui ne leur offrait aucun avenir, qu'ils ont quittée les poches vides, sans un regard en arrière, ils n'avaient que de mauvais souvenirs d'antisémitisme, de pogromes et de misère, qu'ils ont celés et gardés pour eux-mêmes. Ils ne les ont pas transmis à leurs descendants, car ils voulaient les protéger de la souffrance et du pessimisme. Pour eux, ils n'espéraient que l'intégration dans cette autre Terre promise de Liberté qu'était la France, à l'instar de Jérusalem, New York ou Moscou. Reconstituer la saga de l'immigration juive polonaise en France n'est pas une sinécure : mémoire occultée, documents détruits pendant la guerre pour que la Gestapo, la police française, la milice, n'aient pas accès aux listes qui auraient pu leur simplifier la tâche. Car l'Allemagne nazie et le régime de Vichy ont tenté d'anéantir le yiddishland que les immigrés juifs polonais avaient constitué en France. Ne restera-t-il de leurs romans de vie que des miroirs blêmes et des flammes mortes ? Non, ce monde partiellement englouti n'en finira pas de briller, car il y aura toujours des pyromanes de la mémoire, comme l'auteur de ce livre, prêts à attiser la braise vacillante mais si chaude, pour la mettre à l'abri de l'oubli...

02/2002

ActuaLitté

Musique, danse

Du mouvement à la danse. Une histoire d'amour avec la Terre

"C'est l'élan qui fait tout", ai-je jadis lancé du haut de mes quatre ans, proclamant une foi qui ne m'a jamais quittée et qui sans doute propulse l'humanité : l'adhésion au mouvement, à la vie. Pourtant la civilisation occidentale a longtemps été fascinée par l'immobilité, que la plupart des Anciens assimilaient à l'éternité. Mais elle s'est lentement laissée gagner par l'émerveillement face à un univers où tout est en mouvement, en perpétuelle auto-organisation. De même, à son échelle, l'individu humain s'auto-construit, stimulé in utero par le mouvement qui, après la naissance, se développe en un langage de gestes et de vocalisations, premiers appels à l'autre, première expression du désir, première expression corporelle. La conscience, dès lors, se développe en se dédoublant. Elle se déploie et s'élève à partir d'elle-même comme une spirale ascendante. Et les partenaires de cette sorte de danse de la conscience sont le mouvement d'autrui, le mouvement des choses, le mouvement du monde. Lorsqu'il joue de cette musicalité mobile pour elle-même, pour le seul bonheur de cultiver ses liens à l'environnement, à l'autre et à lui-même, l'être humain se fait danseur. Il peut alors, par imagination et par identification, épouser tous les modes d'exister de la matière, à travers les règnes, minéral, végétal, animal. Haute école d'empathie et exutoire à la violence, la danse plonge au plus profond des corps et aux tréfonds de la matière. Elle incarne les tragédies et les espoirs de notre temps, de notre Terre tant aimée, mal aimée, malmenée. La joie de danser pousse sur le lourd terreau de l'existence. Sondant la gravité de la vie, elle y puise sa force d'envol, sa jubilation. Jusqu'au grand âge, le corps danseur, forge intime d'espace-temps, entretient sous la braise le foyer de ses flamboyances, qu'un souffle suffit à raviver, à projeter en étincelle d'éternité.

10/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Sur le confiné le plus célèbre du monde, une vue à couper le souffle. L'épopée napoléonienne ne s'est pas terminée à Paris avec l'abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l'Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s'est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n'a donné qu'un aperçu biaisé sur les premiers mois. Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu'à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité. Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l'espérance et à la gloire, qui l'avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L'empereur n'aimait pas les histoires écrites d'avance. Sans doute est-ce pour cela aussi qu'il continue de fasciner. A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l'existence de l'illustre exilé et de ce qui s'y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable. Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n'en connaissait pas la fin.

01/2021

ActuaLitté

Policiers

A l'ombre des dollars

Retrouvez Alexandre Vartanian et Mirella Conti dans une très belle histoire d'amour qui se déroule en France et en Amérique en plein été de l'année 1979. Un roman haletant où l'ennui n'a pas sa place, une intrigue originale basée sur une histoire vraie de la mafia italo-américaine. Alexandre Vartanian sort de prison, à sa sortie sa fiancée, la fille du plus gros parrain de la mafia sicilienne, l'attend dans une sublime Cadillac Eldorado. Pendant leur séparation la belle Mirella Conti n'a pas perdu son temps, puisqu'elle est devenue une des plus efficaces cambrioleuses de France, accompagnée de la soeur de son amoureux, Anouche Vartanian. Jeune femme au regard de braise qui allume tous les hommes qu'elle côtoie, cette arménienne au coeur d'or est toujours partante pour de nouvelles aventures. Alexandre rencontre un truand excentrique dans un hippodrome de Maisons-Lafitte, un deal est rapidement conclu, chaparder à Genève le plus gros diamant du monde, baptisé Eros, à un joaillier Suisse prétentieux qui se croit tout permis. Ces péripéties mèneront le duo infernal de Paris à Miami. Sous le soleil brûlant de Miami Beach, là où les créatures de rêve hyper sexy et glamour pullulent, tous les mauvais garçons veulent leur part de soleil. Ce couple français attire l'attention du FBI. Alors commence une traque sans merci, où se mêlent un parrain de la mafia sicilienne, prêt à tout pour retrouver sa fille chérie qu'il adore plus que tout et un juge anti-mafia qui rêve de voir le clan Conti au grand complet sous les verrous. Un très bon polar écrit remarquablement par un auteur français inspiré par les USA. Des jours et des nuits effrénés d'où l'on ressort époustouflé, une intrigue originale et des scènes inédites. Où le lecteur n'a qu'une envie : que l'Amour triomphe.

07/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Les jardins de Bagatelle à Paris. Histoire et secrets

Situé en bordure du Bois de Boulogne le domaine de Bagatelle bénéficie de la ferveur du public, ne serait-ce qu'en raison de la tenue annuelle du Concours international des roses, lequel tétera son centième anniversaire en juillet 2007. 9000 rosiers issus de 1100 variétés, s'offrent en une vision kaléidoscopique de chair veloutée aux couleurs chatoyantes et dont les effluves subtils et variés parfument l'espace, procurant une délicieuse ivresse apte à nous faire oublier le temps qui passe. Et c'est bien ce qui fait le charme de ce site, où tout n'est qu'harmonie, calme et poésie, procurant un intense sentiment de délocalisation. Véritable joyau, enchâssé dans un écrin de verdure, Bagatelle a été témoin de trois siècles d'histoire que nous vous invitons à revivre à travers les portraits de ses propriétaires successifs, les vicissitudes de la Révolution, les fastes de l'Empire, sa période anglaise et son rachat par la Ville de Paris. Pour la plupart des historiens, le nom de Bagatelle demeure associé à la volupté, voire à la luxure, aux rendez-vous galants; selon eux, il s'agissait d'un lieu dédié à la licence et au plaisir, en trois mots... à la bagatelle. Mais ne s'agit-il que de cela ? Vous serez sans doute surpris d'apprendre que le château servit de décor à un superbe roman, intitulé Peter Ibbetson, et contant la plus belle et la plus envoûtante histoire d'amour du patrimoine littéraire mondial. Munis de ce guide, vous découvrirez que Bagatelle est une Demeure philosophale, autrement dit que tout son agencement a été conçu en fonction d'un symbolisme précis, destiné à vous entretenir des secrets de l'Art d'Amour, auquel Jean de Meung consacra son " Roman de la Rose ". Ces secrets, nous vous invitons à les découvrir en un parcours soigneusement balisé, faisant la part belle aux anecdotes.

06/2006

ActuaLitté

Religion

Vers une résolution de la question franciscaine. La Légende ombrienne de Thomas de Celano

La tradition intellectuelle française a distingué et parfois opposé deux étapes du métier d'historien : la quête des sources et la quête du sens. Distinction opératoire, voire salutaire, si elle ne s'accompagnait d'une distribution des rôles et d'un jugement de valeur. Qualifiée du terme d'" érudition ", la première se devait de fournir le matériau susceptible d'alimenter la seconde. Les disciplines érudites se trouvèrent réduites au rang de " sciences auxiliaires " de l'histoire. Une telle partition fonctionnelle marque de manière rémanente le paysage universitaire français et, parfois encore, les esprits. Fort heureusement, elle est le plus souvent réfutée par la pratique des gens de métier. En voici une très éloquente illustration. À propos d'un sujet d'une extrême complexité, la " question franciscaine " (sur quelles bases solides peut-on écrire la vie de François d'Assise ?), le médiéviste Jacques Dalarun ouvre au lecteur la porte de son atelier : son livre met longuement en oeuvre les ressources de l'érudition, puis vient la tentative de résolution historique du dossier. Elle n'assène pas une vérité définitive ; elle ne s'abrite pas plus derrière de multiples conditionnels. Elle se présente comme trois scénarios alternatifs énoncés avec une égale conviction. Cette irruption incongrue de ce qu'on appelait jadis le " nouveau roman " dans un livre d'histoire ne procède pas d'une coquetterie littéraire. Elle est le moyen, le seul, qui est vent' à l'historien de dire la difficulté d'écrire une histoire par nature en quête de vérité, au moment où il lui a fallu quitter le sentier balisé, rassurant dans sa rigueur même, de la recherche et de l'établissement des sources pour basculer dans l'espace infiniment plus incertain de leur interprétation. Cela n'infirme en rien la conviction selon laquelle l'historien doit, sans pour autant en confondre les étapes, réconcilier par la pratique les diverses facettes du métier. Mais disons que le transfert et le dépassement d'un clivage opérationnel et, par suite, institutionnel dans une pratique individuelle petit parfois prendre des allures de psychomachie.

06/2007

ActuaLitté

Beaux arts

Fenêtre jaune cadmium ou les Dessous de la peinture. Essai

Plutôt qu'un panorama de la peinture contemporaine, ce livre en propose une traversée, parmi d'autres possibles. Amorcé il y a plus de vingt-cinq ans sous l'invocation de Mondrian, l'itinéraire est balisé par une série de noms dont la succession, elle-même chronologique à une exception près, obéit en fait à une logique qui ne devait se révéler qu'après-coup, et par une vue rétrospective de l'ensemble du parcours. Piet Mondrian, Jackson Pollock, Jean Dubuffet, Paul Klee, Saul Steinberg, Valerio Adami, François Rouan : autant de fils prélevés dans une même tresse, inlassablement renouée, comme le révèlent encore deux coupes transversales pratiquées dans son épaisseur, l'une sous le titre de l'"informel", et l'autre sous celui des "stratégies" qui structuraient la scène artistique des années cinquante, de part et d'autre de l'Atlantique. Un fil en dessus, un fil en dessous : la tresse propose un modèle d'histoire plurielle, où le fil qui fait surface et occupe l'oeil à un moment donné n'a de sens, et de tenue, que par rapport à ce qui vient en dessous, avant que de lever à son tour. L'abstraction et la figuration, le dessin et la couleur, la figure et le fond, l'image et le tableau, le voir et le lire : ces jeux d'oppositions binaires, s'ils en dessinent le champ, ne suffisent pas à rendre compte d'un travail dont on a pu croire qu'il retournait la peinture sens dessus dessous, alors qu'il ne prétendait à rien d'autre qu'à la mettre à plat et tout donner à en voir. Au risque pour le spectateur de ne plus s'y reconnaître et, pour le peintre, de se laisser prendre à une tâche proprement infinie, interminable. Et le désir là-dedans, ou la femme (comme parlait Balzac) là-dessous ? On n'en finira pas de relire Le Chef-d'oeuvre inconnu, lequel fait le prétexte de cette traversée, en même temps qu'il lui sert, tout au long, de phare.

10/1984

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La dispute ou Le testament de Gaston de Puyparlier

Dans le dernier récit de Javier Torneo qui débute en 1874, il importe surtout de savoir si le fameux Gazon de Puyparlier, improbable hobereau tard saisi par le démon de midi, fut ou non capable, peu d'heures avant sa mon, de Tire le testament qu'a venait de dicter à son fidèle notaire. Le reste importe peu ou bien est fonction de ce que cela peut apporter à l'éclaircissement de cette grande inconnue primordiale. De ce que le juge décidera dépend le destin ultime d'une colossale fortune. Commence ainsi une bataille juridique acharnée où chacune des parties en litige tente d'apporter de l'eau au moulin de ses intérêts, et lorsque les intéréts ne incident pas, ne coïncident pas non plus les vérités respectives. Avec une verve digne du Château de la lettre codée, Tomeo nous embarque dam un univers sans pitié ni remords où les masques tombent avec une logique et une rigueur implacables dans un jeu de massacre réjouissant à nous faire douter de lu nature humaine. Une nouvelle fois Tomeo est saisi et nous saisit par le vertige de son verbe : chicanes, arguties, preuves et contre-preuves, témoignages et contre-témoignages, correspondances douteuses, doigts crochus, effets de manches, roublardise et stratégies finaudes. Le tout baigne dans un funèbre joyeux, on y meurt sans faire de sentiment et les corbeaux s'agitent, docteurs, gouvernantes, avocat et notaires, antiquaires véreux, tous en noir, surtout les pseudo-veuves derrière leurs voiles de crêpe, si bien que n'apparaît vivant que le défunt, le fameux Gaston de Puyparlier. C'est à un Daumier à l'aragonaise qu'on pense, un faux, où lieux et gens seraient un peu brouillés, irréels, dérisoires. Parmi ces masques qu'il anime pour le plaisir des mots Javier Tomeo guide le lecteur dans un drôle d'embrouille, hors du temps, hors des normes du récit balisé. Et le lecteur est pris, rit, s'étonne. Le plaisir, cela se partage.

03/1999

ActuaLitté

Littérature française

La paix avec les morts

"Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît." C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1,8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer. Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes. D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.