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Sciences de la terre et de la

L'oignon du Niger. Etude d'une filière traditionnelle face à un marché globalisé

L'agriculture ouest-africaine, malgré une situation de transition liée au processus de mondialisation et à l'instabilité des marchés internationaux, demeure une agriculture familiale caractérisée par la coexistence d'un ensemble d'activités impliquant diverses productions végétales et animales. L'expérience montre que les petits producteurs africains sont des agents économiques qui sont disposés à la fois à investir selon leur disponibilité économique et à participer dans des réseaux structurés pour commercialiser leurs productions au niveau sous-régional. Forte d'une production annuelle de plus de 400.000 tonnes, la filière oignon représente aujourd'hui pour le Niger la principale source de recettes d'exportation après l'uranium. La Région de Tahoua se situe à la première place avec une contribution d'environ 82 % de la production nationale : c'est dans cette région que se situe le triangle productif représenté par les départements de Madaoua, Konni et Keita. La variété d'oignon la plus répandue est le Violet de Calmi, constituant un produit de qualité connu et apprécié pour ses caractéristiques organoleptiques par les consommateurs de plusieurs pays d'Afrique. L'étude de la filière de l'oignon au Niger ouvre des perspectives nouvelles et contribue à redéfinir le rôle de l'agriculture sahélienne dans le développement et l'intégration régionale. En effet, il s'agit d'une filière traditionnelle, qui utilise des mécanismes propres à l'économie informelle et se base sur un réseau commercial emprunté de la structure hiérarchique de la famille haoussa. En dépit de la mondialisation, la filière nigérienne reste dominante sur les marchés régionaux. Cependant, elle doit être renforcée, surtout au niveau de ses acteurs les plus vulnérables pour réduire les risques et augmenter la compétitivité avec les autres producteurs régionaux et internationaux.

05/2012

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Histoire ancienne

Voies romaines en Gaule. La traversée du Limousin

Cet ouvrage, qui fait suite au troisième supplément de la revue Travaux d'Archéologie Limousine, publié en 1995, présente l'essentiel des recherches sur les voies romaines en Limousin depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, et fait eppel à de nombreuses comparaisons entra-régionales, en Gaule et en Europe occidentale. Dès les premières lignes, l'auteur combat un préjugé tenace : les voies romaines étaient pavées ou dallées et charriaient un important trafic commercial. Or en Gaule, sauf en Narbonnaise, la surface des voies étaient habituellement revêtue de petites pierres ou de galets ; elles avaient surtout une vocation "politique", acheminant de ville en ville le courrier de l'administration impériale. Jalonnées de bornes et de relais d'étape, les voies romaines étaient aussi de véritables monuments édifiés à grands frais, avec leurs structures stratifiées, leurs chaussées bornées de fossés, et leurs cavées décaissées dans les pentes fortes. Les recherches conduites par l'auteur attestent cependant que le réseau routier gallo-romain en usage après le Conquête combinait quelques rares voies romaines à chausssée épaisse et de très nombreux chemin déjà empruntés par les populations autochtones avant la Guerre des Gaules : tracés à fleur de sol et guidés par des lignes de partage des eaux, la plupart de ces chemins indigènes ont été peu à peu romanisés. Ainsi que le souligne dans sa préface Pierre Sillières, professeur émérite à l'université de Bordeaux-III et savant spécialiste du réseau routier antique dans le monde romain, cet ouvrage est "un corpus, sans doute unique à ce jour, des diverses formes et structures des routes et chemins d'une cité de Gaule... Jean-Michel Desbordes offre aux archéologues et aux historiens l'instruments fondamental pour toute étude du Limousin, non seulement à l'époque antique, mais aussi pendant le Moyen Age et une partie de l'époque moderne".

01/2010

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Littérature française

Toute la mer va vers la ville

Dans ce récit, dont le titre est emprunté à un poème de Verhaeren, l'auteur nous livre son Comment peut-on être Breton ?. Mais ce n'est pas l'air de la nostalgie qu'il entonne : il y préfère un plaidoyer pour aujourd'hui, et pour l'ailleurs. Quand on aime, il faut partir et l'on n'emporte jamais ce qu'on quitte. Du moins, né provincial, est-on débarrassé de l'illusion d'occuper le centre du monde. Hervé Hamon nous conte son enfance à Saint-Brieuc, dans l'après-guerre, ses démêlés avec l'école, avec la religion, sa formation politique dans une ville qui fut la première à basculer vers la gauche, ses allers-retours, très tôt, entre la Bretagne et Paris. Et puis le journalisme, l'écriture, l'édition qui " forcément " se passaient dans la capitale, et " forcément " à Saint-Germain-des-Prés. Comment il devient, à l'époque, un Breton saisonnier, un " touriste " chez les siens, heureux et malheureux à la fois. Puis, la Bretagne, il la retrouve. Sur l'Abeille Flandre, un remorqueur de sauvetage. Il devient Brestois d'adoption avec enthousiasme, avec le même enthousiasme qu'il éprouve au contact des marins. Il aime Brest, son parfum d'anarcho-syndicalisme, puis revient vers son Trégor natal. Mais rien à faire : la grande ville lui manque aussi, Tokyo, New York, Dehli... Alors il s'installe dans l'entre-deux. Il comprend qu'il n'a pas des racines, mais des attaches - fortes -, qu'on garde, mais dont on est libre. C'est un livre de passion, de passion ouverte. La suite, en quelque sorte, de Besoin de mer et de L'Abeille d'Ouessant.

09/2009

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Religion

Sermons sur l'écriture. Tome 1, Sermons 81-105, Edition bilingue français-latin

Dans un pays livré à la violence guerrière, l'évêque d'Arles Césaire s'efforce de faire découvrir les richesses de l'Ancien et du Nouveau Testament à des populations encore imprégnées de paganisme : tel est l'objet de ce groupe de sermons qui dépasse en nombre les Sermons au peuple déjà édités dans la collection Sources Chrétiennes et représente près de la moitié de son œuvre oratoire. L'appellation d'homélies conviendrait du reste mieux à cet ensemble de Sermones de Seriptura, si l'on entend par homélie " un commentaire exégétique et pratique d'un texte scripturaire ". La dette de Césaire d'Arles à l'égard de ses devanciers est importante, mais s'il emprunte à de nombreux autres Pères la matière de ses homélies, il transforme souvent son modèle pour l'adapter à son auditoire. Retranchant ce qui lui paraît superflu, il développe les images, met en valeur les allégories, oriente vers la figure du Christ l'interprétation de l'Ancien Testament, incite à mettre en œuvre la vie chrétienne dans toutes ses dimensions : le mariage, les rapports sociaux,... C'est vraisemblablement au cours du Carême qu'ont été prononcés, sur plusieurs années, les sermons appartenant à ce groupe (Serm. 81-130), afin de mettre en évidence, dans le texte et les épisodes de l'Ancien Testament, l'annonce symbolique de la venue du Christ et du mystère chrétien. Les sermons 81 à 105, ici édités, portent sur la Genèse, l'Exode et le Lévitique de manière fort inégale il est vrai. Ils ont pour thèmes les patriarches - Abraham, Jacob, Isaac, Joseph -, Moïse, les dix plaies et les dix commandements, et s'achèvent avec les bénédictions spirituelles du Lévitique.

04/2000

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Musique, danse

Miles Davis et le blues du blanc

" Ces vrais résidus de poubelle du type My Funny Valentine, ces camelotes d'un autre temps écrites à l'usage des Blancs ! " : ainsi Miles Davis qualifia-t-il en 1975, un jour de colère, les standards empruntés au répertoire de la chanson populaire et de la comédie musicale, dont il avait été pendant plus de vingt ans le plus troublant des interprètes. Il leur devait en grande partie sa gloire et sa fortune. Il leur avait fait l'amour avec plus de ferveur, de tendresse et d'imagination qu'aucun trompettiste avant lui. Comment et pourquoi en vint-il à les agresser, et pas seulement en paroles, à les démantibuler, à leur lancer de l'acide au visage, avant de les exiler de sa musique pour très longtemps ? C'est la principale question que posent ces pages d'où se dégage peu à peu la figure fascinante d'un créateur qui, ne voyant dans l'éternité " rien d'autre que l'éphémère toujours réinventé ", terrorisé à l'idée que l'air du temps pourrait souffler la flamme de son génie si son génie restait en place, n'a cessé de fuir son reflet et de fausser compagnie à son ombre (à sa lumière aussi !). Quitte à se chasser lui-même des paradis successifs auxquels il avait accédé. Au moins ne l'aura-t-il fait que pour en gagner de plus inouïs. " Critique à la notoriété transatlantique - a écrit Paul Benkimoun dans Le Monde - Gerber possède, comme les musiciens qui le fascinent, cette impressionnante assise technique qui lui permet de canaliser une imagination profuse. Il nous révèle les vérités secrètes du jazz, dissimulées sous notre nez, et suscite en nous le sentiment de voir énoncé ce que nous n'aurions pas su exprimer. "

01/2003

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Généralités médicales

L'Aconit et l'orpiment. Drogues et poisons en Chine ancienne et médiévale

Toutes les civilisations ont eu recours à des substances toxiques, aussi bien comme poisons de chasse et de guerre que comme sources de médicaments, mais elles le firent selon des modes de pensée et des procédés techniques propres à chacune. Ce livre est à la fois une analyse détaillée de l'emploi en Chine ancienne et médiévale des produits toxiques dans un but thérapeutique et une étude des implicaitons culturelles de la notion de poisons. Quels étaient les minéraux, les plantes ou les animaux qui fournissaient au médecin des remèdes souvent difficiles à maîtriser ? Comment expliquait-on la toxicité de certaines substances ? Comment cherchait-on à lutter contre les empoisonnements ou contre les morsures venimeuses ? C'est à ce questions que l'auteur s'attache à répondre en premier lieu. Mais l'utilisation des toxiques dépassait le cadre du strict exercice de l'art médical, et on la rencontrait encore dans des pratiques de magie noire, ou dans la consommation effrénée de divers cocktails médicamenteux qui fut longtemps à la mode dans le milieu des élites politiques et intellectuelles. Certains philosophes prirent même le poison et sa valeur de métaphore comme sujet de dissertations qui peuvent sembler aujourd'hui étonnantes. En ce sens, cette étude, qui se fonde sur les textes originaux et qui donne en contrepoint la traduction d'un grand nombre d'entre eux, nous entraîne aussi dans les profondeurs de l'univers culturel chinois. Si elle emprunte l'essentiel de son savoir aux sciences et aux techniques, la médecine se nourrit aussi du commerce des hommes, participe à l'élaboration des idées philosophiques et se trouve engagée dans les choix éthiques fondamentaux. Dans cette perspective, la collection Penser la médecine se propose de promouvoir des ouvrages originaux alliant l'étude des sources historiques à l'analyse sociologique et à la réflexion épistémologique.

08/1997

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Histoire de France

Dictionnaire des Justes de France

" Le concept de " Juste des Nations " est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. " Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. " Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui d' entre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : " Aime ton prochain comme toi-même. " Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes. "

02/2003

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Sciences historiques

Emigrer au Mexique à 15 ans. Correspondance de Jean-Baptiste Lissarrague (1902-1906)

Les archives familiales recèlent souvent des documents permettant de faire se côtoyer la petite histoire et la grande et nous proposons ici de présenter le parcours de vie d'un jeune adolescent basque émigré au Mexique durant le Portiriat, au début du XXe siècle. Jean-Baptiste Lissarrague, quitta son village de Hasparren au Pays Basque en 1902 à l'âge de quinze ans. Il émigra pour rejoindre son oncle, Saint-Martin Lissarrague et ses deux cousins, Laurent et Joseph qui possédaient un commerce de tissus appelé "La Bufa" à Guanajuato, une ville au centre du Mexique. Il rédigea tout d'abord un journal de voyage à bord du vapeur qu'il emprunta pour la traversée depuis la France vers le Mexique, un récit empreint de fraicheur et d'humour qui illustre fort bien les conditions de transport des émigrants vers l'Amérique. Puis Jean-Baptiste envoya presque chaque semaine une lettre à ses parents et une centaine de ces missives écrites entre 1903 et 1906 ont été conservées par sa nièce Mayou Lissarrague. Il y parle de son intégration progressive, de son travail et décrit avec ses yeux et ses mots d'adolescent la ville, les fêtes populaires et les événements qui se produisaient. Souvent, ses lettres étaient accompagnées de photographies du magasin où ìl était employé ou des personnes qu'il côtoyait, des émigrants pour la plupart. On peut souligner le caractère exceptionnel de ces documents car il n'est pas fréquent de disposer de correspondances suivies et régulières de la part d'émigrants. Encore moins fréquent qu'un spécialiste de l'émigration basque depuis Hasparren mette ces sources au jour et les commente avec finesse et précision. Tout cela fait de Jean-Baptiste Lissarrague un témoin précieux de son temps.

08/2020

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Philosophie

Le chemin Walter Benjamin. Souvenirs 1940-1941

Le chemin Walter Benjamin n'est pas qu'une métaphore. C'est une réalité : un itinéraire de randonnée pyrénéen qui, en Catalogne, mène de Banyuls-sur-mer à Portbou, de France en Espagne. Son point d'arrivée est le petit cimetière suspendu au-dessus de la Méditerranée où Walter Benjamin fut inhumé, après sa mort le 26 septembre 1940. Création de l'artiste israélien Dani Karavan, le mémorial qui lui rend hommage plonge dans la mer, à l'endroit précis d'un incessant tourbillon. Il s'intitule " Passages ", en écho à l'oeuvre de l'intellectuel juif allemand qui s'est donné la mort à Portbou après avoir emprunté ce chemin pour traverser la frontière afin d'échapper à l'Europe national-socialiste. Ce sont les souvenirs de Lisa Fittko qui ont permis la renaissance de ce chemin de liberté. Résistante allemande au nazisme, elle fut en 1940- 1941, avec son mari Hans, l'âme d'un réseau clandestin organisant, depuis Banyuls, l'échappée en Espagne des persécutés par ce sentier que Walter Benjamin fut le premier à emprunter à ses côtés. Salué en Allemagne par le Grand Prix du livre politique lors de sa première parution, en 1985, son récit rappelle que les frontières sont faites pour être traversées et les exilés pour être accueillis. Artisan de cette réédition, Edwy Plenel dit l'actualité de ce Chemin Walter Benjamin comme l'on convoquerait un souvenir à l'instant du péril : " Ce livre n'érige pas un monument, ni ne commémore ou célèbre : c'est un acte d'engagement. Sa temporalité n'est pas celle d'un passé révolu, mais d'un passé plein d'à présent. " Prix spécial Walter Benjamin 2020

09/2020

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Poésie

EMOTIONS D'ART Poèmes, photographies et trois tableaux dont un de Louis-Charles Pinet de Gaulade

Gisèle Sans s'intéresse à tous les arts, car pour elle l'artiste, avec le moyen d'expression qu'il a choisi, poursuit le même dessein : s'approcher de la perfection, au moins la sienne. Dans ce cinquième livre, Emotions d'Art, elle emprunte sous nos yeux le chemin difficile, secret, et mystérieux qui mène à l'inspiration et peut-être à la création artistique, en nous faisant vivre toute l'exaltation émotionnelle, l'exigence sans concession aucune, la fragilité de cette quête, et aussi parfois l'épanouissement personnel. Jean Aron écrit dans la préface de ce recueil : Une sensibilité à fleur de blessures, un enthousiasme en " gerbe d'étincelles ", des couleurs se mariant avec tous les arcs en ciel du monde et, malgré les déferlements inconsidérés de l'homme, une espérance cachée derrière chaque mot, une obsession à se défaire de tout enfermement, une élévation vers le plus haut de nous-mêmes... Les photographies de Gisèle Sans ponctuent ses poèmes. Parmi elles, celles des oeuvres de trois artistes : Gisèle Alfieri Peintre du Pays d'Aix, elle fait des expositions annuelles au Moulin Cézanne, Le Tholonet. Elle se sent très proche de la Poésie. Michel Métaireau Peintre épris de liberté, il est depuis 1975 très attaché à l'île de Porquerolles qui a suivi, au fil de ses expositions, son évolution. Louis-Charles Pinet de Gaulade Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles, il se fixe en 1946 en Languedoc. Peintre, il a trouvé avec le Lissé-Orné un second mode d'expression. Il avait fondé la Maison d'Art du Simourgh, accueillant de nombreux artistes, à La Franqui, où il devint l'ami de Henry de Monfreid. Nombreuses expositions : Bruxelles, Paris, Cannes, Rabat, Téhéran, New York, Stockholm ... Il a décoré la chapelle Le Longeron en Bretagne, ainsi que la chapelle pré-romane de Fitou dans les Corbières.

03/2006

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Théâtre

Max Reinhardt. L'avènement du metteur en scène

Considéré comme l’un des grands metteurs en scène du XXe siècle, Max Reinhardt est pourtant relativement méconnu en France. Le présent ouvrage s’emploie à combler cette lacune en retraçant les différentes étapes de son parcours, depuis les débuts en Autriche-Hongrie jusqu’à la direction du Deutsches Theater à Berlin. L’étude en contexte permet de mettre au jour les modalités de cette ascension fulgurante, l’originalité de la démarche et l’adéquation simultanée aux conditions spécifiques de la société de son temps. Dans un paysage marqué par les bouleversements radicaux propres à la modernité, Max Reinhardt trace des voies inédites pour le théâtre, oeuvrant pour son ambition artistique tout en intégrant systématiquement les apports de la technique et les nouveaux modes de gestion, de production et de diffusion empruntés au monde industriel. L’ouverture du cadre de la création à partir de 1909-1910 correspond de la même façon à la volonté d’adapter un programme esthétique exigeant, fondé sur le renouvellement de la tradition et l’intégration des innovations dramatiques et scéniques, au phénomène nouveau de la masse. Pépinière de talents et laboratoire expérimental, le Deutsches Theater devient sous sa direction un haut-lieu de la modernité artistique en même temps qu’un poste avancé dans la construction d’un empire théâtral sans précédent dans l’histoire. Arrêtée provisoirement à 1920 alors que Max Reinhardt se retire pour un temps de Berlin et se concentre sur le développement du festival de Salzbourg, l’analyse montre les multiples résistances et freins à ses propositions, tant en provenance du monde artistique et des représentants d’un théâtre du texte, que de la société de son temps, marquée par l’antisémitisme et la montée du nationalisme.

03/2017

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Sociologie

Pour une socio-anthropologie du texte littéraire. Approche sociologique du texte-acteur chez Julio Cortazar

Appréhender le texte littéraire comme étant en soi un fait social, le lieu même où se joue une certaine socialisation, où s'élabore la réaction de l'Homme à ses conditions réelles d'existence, c'est le postuler comme discours anthropophanique, c'est-à-dire comme représentation de l'Homme sur lui-même parmi les êtres, les choses et les événements. Comment dés lors saisir le texte comme objet d'une recherche scientifique, et surtout comment partir du texte lui-même pour alimenter la réflexion en sociologie de l'art ? L'auteur tente de répondre à ces questions en considérant qu'une sociologie de l'art tenant compte du procès de création est un aspect régional d'une sociologie de la connaissance. Le va-et-vient entre plaisir esthétique et réflexion scientifique emprunte ici la voie d'une dialectique entre réflexion esthétique et plaisir scientifique. Plaisir spéculatif et gai savoir sont alors à l'oeuvre conjointement dans une sociologie de la littérature recouvrant un espace particulier de la sociologie de l'art. Au-delà du simple commentaire de l'oeuvre ou de la seule analyse des enjeux sociaux de la pratique artistique, l'objet "texte" est repensé dans une perspective sociologique à la fois stricte et ouverte, en particulier à partir de la question du texte créant son lecteur (à commencer en l'occurrence par son lecteur sociologue). A partir de la relation entre le mouvement de pensée de Julio Cortázar écrivain et le mouvement de pensée de diverses théories critiques composant aujourd'hui le champ de la recherche en sciences humaines et sociales autour de la littérature, l'auteur construit une lecture spécifique du texte comme sujet structurant et signifiant de la réalité sociale : le Texte comme acteur.

10/1997

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Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013

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Littérature étrangère

Pérégrinations (1723-1747)

Né en 1701 à Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est un jeune homme de vingt-deux ans lorsqu'il prend son bâton de pèlerin sur les routes de l'Europe et du Proche-Orient. Durant près d'un quart de siècle, après avoir fait le tour de l'Italie, il visitera deux fois le Mont-Athos, passera sans cesse d'une contrée à l'autre : de la Syrie au Liban, du Liban à la Palestine et à l'Egypte, faisant escale dans les îles grecques, s'attardant à Patmos et à Chypre, faisant siennes ces contrées méditerranéennes tout en apprenant les rudiments de leurs langues et en perfectionnant sa maîtrise du grec. Marcher inlassablement, dormir à même le sol, ne pas manger à sa faim, invoquer Dieu dans la tempête, s'effondrer, tomber malade, se faire rouer de coups et déposséder par des brigands, s'ouvrir au monde, s'instruire, se découvrir soi-même par la même occasion... tel fut le quotidien du voyageur au long cours Vassili Barski, de 1723 à 1747. Il consigne sans relâche dans des carnets ses impressions de voyage, ses rencontres, décrit les lieux avec une précision de géographe ou d'architecte amateur, dans une langue parsemée de mots empruntés ou adaptés des pays traversés, illustrant ses notes de dessins de villes ou de monastères, n'hésitant pas, à l'occasion, à se mettre en scène au détour d'un chemin ou d'une source. Ces Pérégrinations sont un témoignage inestimable sur une époque particulière, sur un monde chrétien divisé en chrétientés latine et grecque et subissant la domination musulmane. Et Vassili Barski est à l'image de la communauté slave de son temps, en pleine transition vers la modernité.

04/2019

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Musique, danse

New York Sixties. De Simon & Garfunkel au Velvet underground

Sur les décombres de la beat generation, des protest-singers, des éphémères idoles du college rock et des girls groups (les Shangri La's venaient de là-bas), une faune bizarre dans son anti-conformisme et sa diversité d'inspiration bâtissait disques après disques le nouveau son de la ville. Ils s'inspiraient de leurs aînés du folk et du blues, mais y insufflaient l'énergie prométhéenne du rock tout en s'éclatant dans toutes les directions (folk-rock, blues-rock, jazz-rock ou protest-song dadaïste à la Fugs, les Mothers Of Invention de là-bas). Ils jouaient dans les mêmes lieux, le Nite Owl Café, le Club Au Gogo, le Café Wah, le Gaslight, le Gerd's Folk City, le Bitter End, le Village Gate, qui avaient vu débuter des folk-singers empruntés ou gueulards, des plus connus (Dylan) aux plus obscurs (tous ces Llewyn Davis oubliés). New York Sixties donc : quatorze groupes, un duo et un chanteur, tous new-yorkais (ou assimilés) dont on narrera l'histoire, sans oublier la figure totémique de Dylan - new-yorkais du Minnesota - qui n'apparaîtra dans ces pages que comme un deus ex machina. Pour le reste, les Four Seasons, le Lovin' Spoonful, Simon & Garfunkel, les Young Rascals, Tommy James & The Shondells, le Blues Project, Vanilla Fudge, les Blues Magoos, le Band, le Paul Butterfield Blues Band, les Fugs, le Velvet Underground, Tim Hardin, Neil Diamond, Jimi Hendrix ; jusqu'à Blood Sweat And Tears et des groupes moins connus de cet underground new-yorkais qui allait jeter les bases du punk-rock américain. New York City / New York Sixties. Le jeu de mots est facile, mais la scène rock de ce New York des années 60 méritait bien un livre et c'est chose faite.

04/2019

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Photographie

Pour vivre ici

Sophie Zénon a développé une recherche autour du site du Hartmannswillerkopf (HWK), rebaptisé "Vieil Armand" après guerre, dans le massif des Vosges. Elle y questionne la notion de restitution de la mémoire d'un lieu de conflit de la première guerre mondiale. La spécificité de cet endroit est d'avoir été une ligne de front à la frontière entre la France et l'Allemagne. Pour vivre ici, titre emprunté à un poème de Paul Eluard, puise sa source dans une mémoire du conflit encore aujourd'hui très vive parmi la population. A mi-chemin entre recherches documentaires et esthétiques, ce livre propose une interprétation du lieu à partir de sa forêt (et notamment des arbres qui la constituent) et une approche du site par ceux qui le vivent, le côtoient, le pratiquent. Paysages "vibrés" , lumières éblouissantes, superpositions de documents d'archives et d'éléments naturels réalisées in situ constituent la trame d'une écriture photographique personnelle pour rendre compte tant de "l'esprit des lieux" que de la manière dont les hommes ont aujourd'hui appris à vivre avec cette forêt chargée d'Histoire. Des textes issus d'entretiens avec Raoul Ermel, ébéniste vivant sur la commune de Wattwiller et grand connaisseur du site, témoigne de manière sensible de sa relation à la forêt. Ses commentaires autour des photographies d'arbres de Sophie Zénon, nous disent tout l'émerveillement, mais aussi les croyances populaires attachées au lieu. Cette voix singulière alterne dans le livre avec des extraits d'un journal de 1915 écrit par l'aspirant Henri Martin, publié en 1936 aux éditions Payot sous le titre Le Vieil Armand : il y évoque, lui aussi, mais en pleine guerre de tranchées, la même forêt.

04/2019

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Santé, diététique, beauté

L'amour m'a sauvé du naufrage

C'est l'histoire d'un enfant très tôt abandonné. Puis d'un adolescent marqué à vie par le sentiment d'injustice. A l'âge de 19 ans, Michel Vaujour "emprunte" une voiture pour aller danser. Il est arrêté et condamné à deux ans et demi de prison. Verdict vécu comme une terrible injustice. Michel Vaujour entre alors en guerre contre la société. Il s'évade une première fois et bascule dans le banditisme. Braquages, cavales. Repris, il prépare aussitôt une nouvelle évasion. En 1986, du toit de la prison de la Santé, il s'agrippe à un hélicoptère et disparaît dans le ciel de Paris. Quatre mois plus tard, lors d'un braquage qui tourne mal, il prend une balle en pleine tête. Sa survie tient du miracle. Devenu la terreur des directeurs de prison, il retourne en quartier de haute sécurité (QHS) : l'isolement absolu, dans une cellule en béton sans lumière du jour. Enfermé dans le silence, il se réfugie dans la pratique du yoga. Mais une étudiante en droit, Jamila, vient bouleverser son existence. Elle lui écrit tous les jours. Ils décident de tenter une nouvelle évasion pour vivre ensemble au bout du monde. L'opération échoue. Jamila est condamnée à sept ans de prison. A sa sortie, elle le convainc de tirer un trait sur cette logique de samouraï. Pour la première fois, Michel Vaujour accepte de lâcher prise et de faire confiance. Détenu exemplaire, il sort enfin par la grande porte. Il a 52 ans. Aujourd'hui, après vingt-sept années de prison, dont dix-sept en QHS, Michel Vaujour respire la vie auprès de celle qui est devenue sa femme et décide d'écrire lui-même son histoire. Un livre d'une puissance rare, sur le sens de la vie, le prix de la liberté et la force des sentiments.

09/2018

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Philosophie

A l'essai

Les études présentées dans ce volume portent sur des sujets empruntés à des domaines très divers : ceux-ci mettent en jeu des questions concernant la vie, la réalité sociale, la connaissance dont le traitement relève en particulier des compétences de l'anthropologie, de l'histoire des sciences, de la philosophie, et même de la littérature qui s'est intéressée à sa façon à ces questions. Les traverse l'hypothèse suivante : les contenus auxquels ces questions se rapportent, si différents soient les plans sur lesquels ils se situent, ont en commun de n'exister qu' "à l'essai" , c'est-à-dire en cours d'élaboration, en travail, dans l'effort, à la peine, à travers des formes inachevées, donc en étant confrontés en permanence au risque de la crise, ce qui n'empêche qu'ils soient entraînés dans un élan continu sans qu'on sache où celui-ci conduit ni même s'il conduit quelque part. Or, pour rendre compte de ces réalités en devenir, marquées d'incertitude à un certain degré, le mieux était de procéder identiquement "à l'essai" , en lançant une dynamique d'investigation qui ne suive pas un chemin déjà tout tracé conformément à un idéal de rectitude. De là une démarche systématiquement sinueuse, appuyée sur des lectures pratiquées comme autant d'expérimentations qui mettent à l'épreuve, cas par cas, l'hypothèse de départ telle qu'elle vient d'être évoquée. Sont ainsi esquissés, pour voir, sous réserve d'examen, les linéaments d'une philosophie pratique qui permet d'évacuer certaines alternatives traditionnelles comme celles du réel et de la pensée, du corporel et du mental, des faits et des valeurs, de la nature et de la culture, de la nécessité et de la liberté.

01/2019

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Théâtre

Fréquence Théâtre N° 73, décembre 2018 : Deux mensonges et une vérité. Pour combien tu m'aimes ?

Deux mensonges et une vérité (4 hommes - 2 femmes) Catherine et Philippe fêtent leur vingt-septième anniversaire de mariage. Au bout d'un si long chemin, ils ont l'impression de tout connaître l'un de l'autre, que rien ne peut plus les surprendre. Philippe parle de " retraite amoureuse ", Catherine rejette cette idée qui pourrait conduire à la mort du couple. Pour échapper à cette fin tragique, Philippe propose une sorte de jeu, inventé pour une émission télévisée américaine : chacun propose trois choses sur lui. Il y a deux mensonges et une vérité. A l'autre de deviner où est la vérité. Si Catherine n'a aucun mal à trouver la bonne réponse, Philippe vit un enfer pour deviner où est la vérité dans les trois propositions extravagantes que son épouse lui suggère. Le voilà embarqué dans un manège infernal où toutes les suppositions sont possibles. De quoi rendre fou le mari le plus pantouflard. Une comédie alerte semée de fausses pistes, de soupçons déconcertants, de coups de théâtre surprenants. Pour notre plus grande joie. Même pas vrai (3 hommes, 3 femmes) CArnaud est marié à Mathilde qui pense que sa maîtresse s'appelle Irène. Elle se trompe car c'est son fils, Mikael, qui en est l'amant ! ce fils qu'elle croit homosexuel ou toxicomane. Leur ami Bernard s'affiche avec une jeunette plutôt gentille que Mathilde s'acharne à dégommer. Personnage clé de la situation, Mathilde affiche un franc parler déconcertant. Son humour acide et ses réflexions décochées à la volée comme on donne une paire de gifles sont irrésistibles de drôlerie. Dotée d'une énergie à toute épreuve, elle subit un coup de boomerang violent en apprenant que les autres aussi peuvent mordre. Une comédie volcanique, parfois méchante mais toujours drôle. L'humour ici emprunte plusieurs couleurs.

12/2018

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Tourisme France

La côte vendéenne

La Vendée. Eau et terre. Rivière et département. Y vivre et y séjourner, c'est un peu la comprendre déjà, mais elle est si diverse ! Son pourtour occidental, celui-là même qui baigne dans l'eau, mérite qu'on y plonge et qu'on l'explore. Régal de tous les jours pour le photographe, la Vendée littorale décline le spectre de lumière sur des fonds empruntés aux quatre éléments : l'eau des baies, des rivières et des marais partout caresse la pierre, devenue sable à la Plage des Dames et restée rocher sur la Corniche Vendéenne. Toujours, les pointes, Arçay et la Fosse, s'animent et se débattent sous l'effet du vent du large et des tempêtes. Quant au soleil, il enchante et régale : la lumière est ici comme nulle part ailleurs, intense ! Et chaque soir, tombant dans la mer, il éblouit les promeneurs attardés au Vieux Château d'Yeu ou sur la jetée des Sables. Dans ce livre, aux images somptueuses et aux mots choisis, Antoine et Marine Tatin proposent un voyage sans but ni fin, une série d'escales à prolonger pour le plaisir ou à écourter pour naviguer encore le long de la Vendée littorale. Se laisser bercer par la quiétude d'une ruelle ou emporter par le rythme d'une danse, plonger dans la frénésie d'un port ou caboter vers une île, découvrir les vieilles pierres des phares et des villas, s'enthousiasmer pour les grandes compétitions puis savourer les produits de la mer, aller à la rencontre de ses habitants pour qui respirer l'air iodé est vital... Nombreuses sont les occasions sur ces 250 km de côte de goûter au bonheur immaculé auquel étymologiquement la Vendée est associée...

11/2018

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Sciences politiques

Démocratisation au Cameroun. Scènes, arènes, règles et acteurs

Au détour des années 1990, les pays d'Afrique subsaharienne ont emprunté les "chemins de la démocratie" au travers des trajectoires plurielles, et parfois entrecroisées. Au Cameroun, site d'observation de ces études, un tel processus, au demeurant erratique, a pris corps au confluent des mouvements sociaux saillants, d'une crise économique aiguë et d'un grand besoin de réformes politico-institutionnelles. Après trois décennies de période du monolithisme, la colère sociale a enclenché la crise du régime à parti unique et préparé à la réinstauration du pluralisme sociopolitique. Depuis, les partis politiques se sont multipliés, la société civile a émergé, les élections formellement concurrentielles se sont organisées et les normes régissant le jeu de la compétition politique se sont bon an mal an réajustées, plus souvent sous la pesée tutélaire des organismes internationaux. La littérature sur les mutations sociopolitiques au Cameroun existe. Celle-ci, qui advient plus de deux décennies après les vagues de démocratisation, a son identité. Loin de s'inscrire dans une perspective bilancielle, les contributions réunies dans cet ouvrage apportent des éclairages sécants au vitriol des évolutions politiques et des figures de rémanence en contexte de post-monolithisme. Pris dans le corset de contrariétés et de pesanteurs intimes, le processus démocratique s'aiguise tendanciellement aux marges de restauration monopoliste et de décompression passive. Se situant à équidistance des analyses afro-pessimistes et des lectures par trop angéliques sur les changements politiques en Afrique subsaharienne, les angles de différentes études, au-delà de leur caractère pluridisciplinaire et de leur sensibilité intrinsèque, allient argumentation théorico-empirique et raisonnement théorico-analytique. Le processus de démocratisation et ses dérivés tenus sont autopsiés sans fard, dans une perspective cognitive où les faits politiques sont analysés dans leur contexte de production, dans leur séquence de fluidité et dans leur régime d'historicité.

03/2016

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Rock

Neil Young - Sept décennies au sommet du rock

Since ? rite ? . Humanite ? . Instinct. Authenticite ? . Et surtout talent. Depuis plus de cinq de ? cennies, le Canadien de Toronto posse`de toujours cette incroyable faculte ? d'e ? crire et de composer des chansons qui ont traverse ? le temps pour nous cueillir et nous e ? merveiller comme le jour de leur sortie. Plus de 40 albums plus tard (dont le ge ? nial Harvest, qui fe^te en 2022 ces cinquante ans), Neil Percival Young n'en nit jamais de nous surprendre avec d'incroyables archives et de nouveaux albums comme Barn, sorti il y a quelques semaines. Folk, rock, country, blues... , Neil Young a emprunte ? toutes les pistes musicales sans jamais se perdre, trac ? ant a` chaque fois une nouvelle voie. Fan de l'artiste, Alain Gardinier a conserve ? depuis plus de 35 ans infos et documents de toutes sortes sur son musicien pre ? fe ? re ? . Il a e ? galement pu l'interviewer, ainsi que plusieurs de ses proches comme Joni Mitchell, David Crosby ou` ses musiciens. Cette biographie tre`s comple`te, truffe ? e d'anecdotes, d'extraits d'interviews et de nombreuses infos ine ? dites, retrace sa vie tumultueuse faite d'alliances et de ruptures, de gloire et de trahisons, de combats comme l'e ? cologie ou` la lutte anti OGM, de concerts et tourne ? es le ? gendaires mais aussi, au travers de sous- chapitres illustre ? s, de passions comme les trains e ? lectriques, les guitares ou` les voitures anciennes. Sans oublier son fameux Broken Arrow Ranch, les meilleures covers de ses morceaux, les bootlegs les plus inte ? ressants, ses diffe ? rents groupes ou` encore de nombreux portraits des hommes et des femmes essentiels dans son exceptionnelle carrie`re. Et bien su^r ses meilleurs albums. Neil is the Man !

10/2022

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Ecrits sur l'art

Chefs-d'oeuvre retrouvés. Zéphyr, Flore et l'amour l'abondance

Cette exposition est conçue comme une exposition-dossier autour de deux sculptures en marbre généreusement données par l'Angola à la France. oeuvres exceptionnelles tant par leur qualité artistique que par leur historique, Zéphyr, Flore et l'Amour et L'Abondance rejoindront les collections de Versailles et, après l'exposition, seront présentées dans le parcours permanent de visite, l'une dans le château, l'autre au Grand Trianon. Commandée en 1713 pour orner les jardins du Trianon de marbre, Zéphyr, Flore et l'Amour est l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la fin du règne de Louis XIV. Commencé par Philippe Bertrand et René Frémin puis achevé par Jacques Rousseau en 1726, ce groupe consacre cette inflexion vers les thèmes galants et légers qui, au crépuscule du Roi-Soleil, annoncent l'art du règne suivant. L'iconographie de cette oeuvre emprunte tant aux Fastes d'Ovide qu'aux livrets d'opéra, et s'inscrit dans cette thématique florale et amoureuse propre au Grand Trianon. Un ensemble de peintures représentant le dieu du vent d'Ouest et la nymphe du printemps montrera la fortune de ce sujet dans la résidence privée de Louis XIV, véritable palais de Flore. L'arrivée à Versailles de ce groupe concrétisera en quelque sorte l'un des derniers rêves de Louis XIV, qui ne vit exposée dans ses jardins que la version en plâtre préparatoire à l'exécution en marbre de ce groupe, quant à lui envoyé dans les magasins royaux à son achèvement. oeuvre majeure que Lambert-Sigisbert Adam exécuta entre 1753 et 1758, L'Abondance est une commande de Louis XV pour sa résidence de Choisy. Sous l'impulsion d'Orry, de Le Normant de Tournehem et du marquis de Marigny, directeurs successifs des Bâtiments du roi, et d'Ange-Jacques Gabriel, premier architecte

03/2022

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Histoire littéraire

L'idée de littérature. De l'art pour l'art aux écritures d'intervention

Loin d'être une essence, la littérature est avant tout une idée. Cet essai entend en faire l'histoire, de l'apparition du mot et de la naissance du concept au tout début du XIXe siècle à ses étonnantes métamorphoses contemporaines. Car le territoire de littérature connait aujourd'hui une formidable extension : de la littérature définie par son désintéressement, son autonomie, aux écritures contemporaines volontiers sociales et politiques, du sacre de l'auteur aux amateurs de fanfictions, du souci unique du style à la non-fiction, de l'apologie de l'originalité à l'exigence de l'enquête, de la solitude du créateur aux littératures de terrain, du roman romanesque aux écritures du monde non humain, du culte du texte aux écritures hors du livre, du tropisme occidental à la world literature, d'une conception linguistique à une approche informée par l'anthropologie culturelle et les sciences de la nature. Que s'est-il passé ? Pourquoi avons-nous longtemps identifié la littérature à l'art pour l'art ? Quels chemins a emprunté ensuite notre idée de la littérature, après s'être définie par son inutilité et son intransitivité, pour nous apparaître désormais comme une pratique communicationnelle et relationnelle, à la fonction éthique et même démocratique ? C'est en faisant la généalogie longue et complexe de l'idéologie esthétique qui a dominé la littérature moderne et ses institutions, en interrogeant ses valeurs supposées universelles, en questionnant sa religion du texte et ses manières de produire des distinctions, en mettant en perspective les études littéraires qui l'ont accompagné, que l'on peut comprendre une conception de la littérature comme un concept ouvert, extensif et inclusif, comme un moyen et non comme une fin.

02/2021

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Russie

Détective du tsar. Les incroyables enquêtes du dernier chef de la police judiciaire de l'empire russe

En tombant sur des pages et des pages signées de la plume de son grand-père, Dimitri de Kochko ne se doute pas du trésor qu'il vient de trouver. Avec patience et minutie, il reconstitue peu à peu les chapitres de la vie de cet aïeul pas si éloigné, Arkadi de Kochko, chef de la police de Moscou, durant les dernières années du pouvoir tsariste, avant la révolution d'Octobre qui l'a obligé à quitter la Russie. Les histoires racontées, les faits divers, les affaires d'Etat... ces morceaux de vie nous paraissent tout droit sortis des aventures de Sherlock Holmes. Et pourtant, tout est vrai. Traduit et annoté par Dimitri de Kochko, notamment pour situer l'action dans son contexte historique et éclairer le lecteur sur les tenants et aboutissants de ces dernières années impériales, ce journal miraculeusement arrivé jusqu'à nous est une mine d'or pour tous les passionnés d'histoire et de romans policiers. Avec en toile de fond la dernière décennie de la Russie tsariste, engouffrez-vous dans les ruelles mal famées de Moscou, suivez les réflexions d'Arkadi de Kochko qui a su réorganiser le système de police tsariste pour faire face au monde qui changeait. Vous y découvrirez comment il fut à l'origine des premières empreintes digitales, et d'autres procédés qui sont, aujourd'hui encore, toujours utilisés – notamment par Scotland Yards (et dont certains furent empruntés par un certain Arthur Conan Doyle...) –, mais aussi comment le corps de Raspoutine fut retrouvé, et bien d'autres grandes enquêtes... Ces mémoires sont des témoignages historiques, mais qui n'en sont pas moins de véritables histoires policières très prenantes, non dénuées d'humour, qui proposent une lecture fascinante et enrichissante à la fois.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Fascisme, histoire d'un concept

S'il est un mot qu'on ne cesse d'entendre dans la vie politique c'est celui de "fasciste". Traiter son adversaire de "fasciste" est devenu une sorte de réflexe défensif, censé assommer l'adversaire en l'assimilant à un sympathisant des thèses nazies. Paul Gottfried montre ici à quel point ceux qui emploient ce terme n'ont rien compris au fascisme et étalent surtout leur ignorance. En convoquant tous les grands analystes du fascisme, depuis l'après-guerre jusqu'à nos jours, il retrace les errements dans l'emploi du concept et s'efforce d'en donner une définition rigoureuse. Il explique d'abord en quoi le nazisme n'est pas le "fascisme générique" mais bien un cas "limite" et hybride, qui a emprunté au fascisme italien, au stalinisme mais surtout à la folie meurtrière d'Hitler. En gardant à l'esprit la construction politique et idéologique de Mussolini, il sépare ensuite méticuleusement le "fascisme générique" des différents mouvements et régimes de droite, autoritaires ou conservateurs. Enfin, il met en lumière l'importance centrale de la révolution sociale et de la violence rédemptrice au coeur du fascisme latin. Outre l'étude de la signification historique du phénomène et de ses diverses interprétations, Paul Gottfried examine la longue histoire des controverses, polémiques et disqualifications dont il est l'objet. Si l'on veut employer des mots qui ont un sens, il apparaît en définitive que le fascisme n'a strictement rien à voir avec le maintien de l'ordre, la défense des racines chrétiennes de l'Occident, la critique de l'immigration non contrôlée ou la contestation de l'évolution des valeurs sociétales. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées politiques, cet ouvrage est une référence indispensable.

03/2021

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Critique littéraire

Histoires. Tome III, Thalie, Edition bilingue français-grec ancien

Après avoir décrit les moeurs et les coutumes des Egyptiens, Hérodote entreprend dans le livre III de ses Histoires le récit de l'expédition du roi Perse Cambyse en Egypte. Si, dans cette partie du récit, l'idée d'un conflit entre les Grecs et les barbares d'Asie est quelque peu effacée, la narration de l'historien demeure structurée autour du rêve d'un empire universel qui hante les Achéménides. L'histoire de Cambyse est entrecoupée par le récit d'événements qui se déroulent entre Grecs, tels que l'histoire de Polycrate, tyran de Samos ou celle de Périandre, tyran de Corinthe. L'histoire telle que la dépeint Hérodote emprunte tantôt à la tragédie tantôt au conte. Ainsi, Cambyse apparaît comme un personnage de tragédie victime de son démon, alors que la digression consacrée aux Ethiopiens relève du merveilleux et de la fantaisie. Avec l'avènement au pouvoir de Darius racontée dans la deuxième partie du livre III, Hérodote esquisse l'idée du conflit entre Perses et Grecs d'Europe. La mission de prospection et d'espionnage envoyée par le roi perse en Grèce constitue la première étape de la marche des Achéménides contre l'hellénisme. Hérodote insère dans son propos une digression intéressante qui témoigne de la réflexion politique menée en Grèce à son époque : il s'agit de la délibération entre trois perses sur la meilleure forme de gouvernement. La Collection des Universités de France propose au lecteur le texte grec d'Hérodote accompagné de la traduction française de Ph-E Legrand. Le récit est divisé en deux grandes parties, l'une étant consacrée à l'expédition de Cambyse en Egypte et l'autre à l'avènement de Darius. Chacune de ces sections est précédée d'une notice qui aidera le lecteur à en comprendre les enjeux historiques.

01/1967

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Sociologie

Rendez-nous la Joconde !. Et autres malentendus franco-italiens

" Ces dernières années, il me semble que les Français ont développé une admiration - parfaitement insoupçonnée en Italie - pour les Italiens. A défaut de posséder un appartement à Venise, il est bon de fréquenter l'Italie au moins quelques semaines par an et peut-être, avec cette drôle d'emphase de chanteur d'opéra, glisser une expression italienne dans la discussion. Comment se fait-il que mes amis italiens soient convaincus d'être les victimes privilégiées de l'arrogance française ? En partie, peut-être, parce que les Français aiment toujours son voisin transalpin comme le pays du soleil, des vacances, de la nourriture simple et délicieuse, des clichés qui agacent les Italiens. Mais il existe aussi chez eux un éternel - et totalement infondé - complexe d'infériorité, que les Français ne soupçonnent peut-être pas à leur tour. C'est nous, les Italiens, qui nous comportons parfois comme les cousins de campagne, mal à l'aise et donc rancuniers, et qui donnons l'impression de n'avoir jamais surmonté le complexe de l'ancien émigré qui, pour fuir la misère ou le fascisme, franchissait de nuit le col du Fréjus, aujourd'hui emprunté par tant de Soudanais, Erythréens et Somaliens. Les pages qui suivent prétextent de cette rivalité un peu à sens unique pour faire le récit - tout à fait partiel et personnel - d'un Italien légèrement atypique, car francophile convaincu. Un Italien qui aime tellement la France qu'il s'y est enraciné, qui a deux enfants qui parlent mieux le français que l'italien (dommage), et qui a été pris par l'envie de raconter à ses amis français quelque chose sur lui et donc, avec une grande modestie, sur l'Italie. " Stefano Montefiori

04/2023

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Ethnologie

Secrets du Vaudou. Edition français-anglais-allemand

Ouvrage réunissant de superbes photographies de rituels vaudous. Peu de religions dans le monde ont autant été décriées que le vaudou. Pourtant, son nom, emprunté à la langue du peuple Fon du Bénin, ne signifie rien de plus que " dieu " ou " divin ". Le vaudou, ou plus exactement vodoun, désigne ainsi les dieux anciens du Bénin, auxquels sont associés de très nombreuses croyances et coutumes fascinantes en Afrique, mais également chez des peuples issus de la diaspora africaine (vaudou haïtien). Dans ces régions, loin du regard des nations industrielles occidentales, des mondes parallèles continuent d'exister, dans lesquels des connaissances traditionnelles ancestrales permettent aux hommes de trouver des solutions efficaces à tous leurs problèmes. Ces vastes savoirs secrets autour des plantes médicinales et de leur emploi sont directement liés à une vision du monde dans laquelle chaque humain fait partie d'un tout significatif spirituel et magique. Au cours de nombreux voyages d'études s'étendant sur plusieurs années, le célèbre ethnologue et photographe Henning Christoph a pu avoir accès à ces sphères et les documenter. Il lui a souvent fallu plusieurs visites dans les régions les plus reculées, avant que la confiance mutuelle soit suffisante pour le laisser prendre part aux événements. Il a alors pu photographier des manifestations jusqu'ici restées taboues pour le monde extérieur, et dont certaines étaient considérées comme disparues. Ses images témoignent avec force que l'approche scientifique des faits et explications n'est qu'une manière parmi d'autres de dépeindre notre existence. Les photographies de rituels, représentations divines et sociétés secrètes regroupées dans ce livre constituent une collection d'une ampleur unique. Nombre des cérémonies n'avaient encore jamais été présentées dans un livre de photographies et jettent un éclairage nouveau sur une religion africaine mal comprise et pourtant ancestrale et authentique : le vodoun.

02/2020

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Esotérisme

Les nouveaux visages de l'ésotérisme. Occultisme, guérisseurs, magie : l'inquiétante déferlante

La sorcellerie revient à la mode. Les sorcières modernes 2. 0 apparaissent de manière exponentielle dans les réseaux sociaux et les sites Internet. Les magnétiseurs ou les propositions de soins énergétiques sont présents dans tous les centres-villes et les plaques de thérapeutes alternatifs côtoient celles de la médecine conventionnelle. Ces méthodes sont d'autant mieux accueillies qu'elles épousent nos attentes existentielles du moment : comment trouver la paix intérieure, donner du sens à la vie, sauver l'homme et la planète... Assez naturellement, des concepts spirituels, souvent empruntés aux religions orientales, irriguent les principes d'un certain nombre de médecines douces, de techniques de développement personnel, mais aussi de projets éducatifs ou même de méthodes agricoles bio. Des croyants, pourtant soucieux de leur vie spirituelle, peuvent boire à plusieurs sources sans bien mesurer les contradictions qui existent entre ces "nouvelles spiritualités" et l'enseignement chrétien. Le père Thibaut s'est attelé à une enquête de plus de 20 ans pour nous livrer l'histoire passionnante de ces différentes spiritualités et révéler les implications spirituelles de la pratique de l'ésotérisme et de l'occultisme. Il montre aussi ce qui inspire le yoga, le reiki, le New-Age et les pratiques de certains guérisseurs. La Bible et l'Eglise ont toujours mis en garde les croyants contre la tentation des pratiques occultes. Cet ouvrage en confirme les risques et périls pour l'âme. Le père Jean-Christophe Thibaut, prêtre du diocèse de Metz, est actuellement aumônier d'un centre hospitalier en Moselle et prêtre de paroisse. Comme historien des religions, il se consacre depuis de nombreuses années à l'étude des phénomènes ésotériques et des thérapies alternatives. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.

10/2022