Recherche

Pandemonium Follies

Extraits

ActuaLitté

Sciences historiques

L'Encyclopédie des sous-marins français. Tome 2, D'une guerre à l'autre

Tome après tome, l'Encyclopédie des sous-marins français décrit, analyse, explique les cent cinquante années d'histoire et d'aventures vécues par ces bâtiments. Le premier tome a raconté la "Naissance d'une arme nouvelle", le moment des pionniers suivi du moment de la guerre. Le sous-marin y est devenu militaire. Le deuxième tome, "D'une guerre à l'autre" commence dans les années 1920. Il montre l'affermissement des techniques, les leçons de la Première Guerre mondiale ; il décrit la vie des équipages, passe successivement en revue les programmes de construction à l'issue des conférences navales. Il raconte enfin la première partie de la guerre. Les séries des sous-marins sont détaillées, les 1 500 tonnes comme le Casabianca, les mouilleurs de mines comme le Rubis, l'invraisemblable Surcouf et tous les autres. Une flotte sous-marine solide est née de ces années folles, assez homogène et bien entraînée. Les exploits militaires des sous-marins déployés autour de la France et dans l'Empire, furent d'abord brefs comme le fut la drôle de guerre. Après l'armistice, après Mers-el-Kébir, cela finit hélas par le suicide dramatique de presque tous ces bâtiments sacrifiés outre-mer puis sabordés à Toulon, suicide qui aura suivi l'épreuve d'une profonde défaite. Pendant ces moments terribles saturés de nombreux combats fratricides, les faits d'armes des forces navales françaises libres vont heureusement apporter une première lueur d'optimisme. Cette lueur trouvera sa récompense et le tome 2 en porte le germe : il s'arrête là où le déclin s'arrête. Le 27 novembre 1942, cinq sous-marins s'échappent de Toulon en flammes, le combat va reprendre unanime aux côtés des Alliés. Pour conclure, figurent sans jugement quelques réflexions, en forme d'hommage à ceux qui ont traversé dans l'honneur et avec conviction, ces moments d'incertitude absolue.

10/2010

ActuaLitté

Techniques artistiques

Mon amour pour toi. Conception de papeterie de mariage

Le mariage est un moment unique dans la vie, il est partagé avec la famille et les amis, c'est un moment dans lequel nous pouvons appliquer de la créativité pour qu'il devienne inoubliable. Je pense que les cartes d'invitations jouent un rôle important dans l'identité d'un mariage, comme la couverture d'un livre, elles fournissent aux participants une idée sur la façon dont ce jour-là va se dérouler et une information sur les protagonistes. Elles deviennent souvent la conception principale d'une identité de mariage en établissant le style pour d'autres éléments de la conception. La combinaison de tous ces éléments de la conception, avec le caractère du couple et l'expérience que nous voulons transmettre, forment l'image de marque du mariage. Les couleurs, la typographie, les motifs, les images, les textures et un mélange de tous ces éléments doit pouvoir exprimer l'amour que les deux parties du couple éprouve l'un pour l'autre. Imaginez un peu comment les marques connues ont pu le faire : Coca-cola, Apple... Etes-vous capables de vous représenter les couleurs, la typographie, les publicités ou les logos de ces entreprises ? C'est parce qu'il y a une fascination que vous obtenez de chacune de ces marques. Pour qu'un mariage soit remarquable, c'est la même chose, il doit être capable de faire éprouver une expérience émotionnelle à vos invités. Ce livre rassemble des invitations de mariage et d'autres graphiques réalisés par des concepteurs venant du monde entier qui permettent d'immortaliser cette journée à part. Des idées les plus folles à la conception la plus classique, dans les pages suivantes, l'éditeur se propose d'éveiller en vous une inspiration avec des conceptions qui ont un jour rendu heureux beaucoup de monde. Et vous ?. Etes-vous capables de vous représenter la cérémonie de votre mariage ?

09/2015

ActuaLitté

Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

ActuaLitté

Chanson française

William

Tout le monde connaît ses succès : Dans un vieux rock'n roll, Le Carnet à spirales, J'me gênerais pas pour te dire que je t'aime encore, Oh je cours tout seul, Fier et fou de vous. Les Filles de l'aurore. Un homme heureux. Des disques d'or de platine : ça, c'est l'écume Car avant tout, William Sheller est un musicien classique. un homme de l'orchestration. Et William est une symphonie écrite par Sheller. Une enfance marquée par un secret. l'identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l'Amérique des Cadillac. En effet, sa mère, Paulette, tombe amoureuse d'un Américain qui travaille dans des boîtes de jazz : long séjour dans l'Ohio à deux heures de route du Michigan où vit le père naturel de William, sans qu'il le sache alors. Une prédisposition évidente pour la musique, le piano. Un éducation musicale prodiguée par Yves Margat, un maître de l'harmonie, élève de Gabriel Fauré. Et puis l'influence de la musique pop anglaise. Les premières auditions, le succès planétaire de My year is a Day dont il compose la musique, la rencontre avec Barbara pour qui il travaille et chez qui il vit, et puis une femme, deux enfants. Une vie de père de famille et de vedette du showbiz qui sait choisir ses amis : folles expéditions avec Nicoletta et Patrick Juvet à Trouville, relations intenses avec Catherine Lara et Joe Dassin. plus légère avec Carlos. Une géographie zigzaguant entre Paris, la province, l'étranger. Les nuits de folie, la cocaïne, l'ambiguïté sexuelle. C'est une vie qui va vite, constellée d'étoiles et d'astres déchus. Et une oeuvre admirée par toutes les générations de Véronique Sanson à Jeanne Cherhal. William par Sheller est une autobiographie qu'on ne lâche plus dès la première ligne. elle révèle un écrivain véloce, d'une rare sensibilité, qui ne craint pas l'aveu sans jamais se départir de la pudeur des grands artistes.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 27 : Transition

Printemps 1958. C'est la saison des voyages, et pour Louis, le soulagement de fuir l'atmosphère irrespirable de la Quinta, résultat de la tromperie persistante de sa compagne. En même temps, c'est la lassitude de ce métier, seul responsable, croit-il, de son infortune. Au loin, il écrit, il adjure, Nadine répond : il ne lui reste plus d'amour, seulement une aumône de tendresse. Sa faillite amoureuse est consommée. Une femme du groupe s'intéresse à lui : Noëlle : ex-professeur de français, retraitée, grande, un peu raide, un peu précieuse, Louis serait plutôt repoussé par son physique et par son âge. Mais elle est cultivée et surtout, elle habite Paris, ce qui pourrait lui ménager un pied-à-terre plus décent que celui de Jenny, une maîtresse occasionnelle. D'ailleurs, elle l'a invité à prendre le thé chez elle au terme de ce voyage. Là, beau parleur, il la persuade qu'il répond à ses sentiments, mais que son amour pour elle est sublimé, et plus noble que celui de la chair. Il se confie, elle souhaite l'aider. A chaque retour dans la capitale, le gite et le couvert lui sont maintenant acquis. Il apprend bientôt, ravi, qu'après leurs échanges épistolaires, les deux femmes sont devenues amies. Nadine a même invité Noëlle à venir passer quelques jours à la Quinta. Nouveau voyage. Noëlle a intercédé pour lui. Nadine est prête à lui revenir. Mieux encore : elles l'aiment toutes deux d'un amour partagé : il sera leur roi. Il est heureux ! Et il l'est d'autant plus qu'il a eu dans son car une jeune fille et sa soeur chaperonnées par leur oncle et tante. Dix-sept ans, grande, fine, des cheveux blonds réunis à la diable, des mèches folles, des yeux bleus splendides, Mireille est follement éprise de lui... Louis ne le sait pas encore : ces péripéties seront les instruments de la transition entre l'Epoque de Nadine, la cinquième dans sa vie, et la suivante, qui en sera l'accomplissement.

03/2022

ActuaLitté

Europe

Dictionnaire amoureux de la Toscane

De la littérature aux jeux vidéo, la Toscane, terre de Renaissances, rayonne à travers le monde et fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. " L'absence d'unité de la Toscane m'a beaucoup frappé quand j'ai eu la chance d'être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l'Ecole normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite soeur de l'Ecole normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d'échanges. C'est durant cette période que j'ai séché presque tous les cours et visité la Toscane, et je n'ai cessé d'y retourner depuis. La Toscane mériterait d'être un Etat indépendant. Parce que les Toscans se reconnaissent comme un peuple, celui des " Tusci ", c'est-à-dire les Etrusques, et qu'ils ont rêvé, génération après génération, à cette ascendance mythique revendiquée au XIXe et au XXe siècles. Ce qui traverse les siècles, c'est cette certitude, pour ceux qui aiment les arts, d'avoir en Toscane une maison de vacances, une retraite pour se consacrer à la musique, aux musées, aux petites églises qu'il faut se faire ouvrir, aux folles dépenses dans des boutiques dont les vitrines sont agencées avec talent, au Pecorino poivré, " pepperato ", podestat des fromages, et tant pis si chacun sait que ce sont des clichés. La Toscane qui, de la littérature aux jeux vidéo, fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. Cette Toscane idéale, qui n'a cessé d'évoluer, de vivre sans cesse des " Renaissances ", s'est transmise dans l'imaginaire, à travers le monde. Ce dictionnaire se veut ainsi : une mosaïque et un rêve. "

04/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

ActuaLitté

Littérature française

Existe en blanc

Après Les Valseuses et Fragile des bronches, les éditions Seghers publient un autre ouvrage de Bertrand Blier. " J'ai toujours été fasciné par les soutiens-gorge. Déjà, en culottes courtes, quand je rentrais de l'école, je ne manquais pas de passer, avec mon gros cartable, devant le magasin Thirion, articles pour dames, dans la vitrine duquel, sur des bustes sans têtes, resplendissaient d'admirables soutifs. Je ralentissais le pas, et la tête retournée vers les bonnets sublimes, je me remplissais les yeux jusqu'à l'évanouissement. Des imbéciles toujours prêts à se dévouer m'allongeaient sur un banc et me tapotaient les joues. Furieux d'être extirpé de mon rêve satiné, je leur balançais mes bottines dans la gueule. " Ce n'est que le début... Le gamin, élevé dans une famille très bizarre, développe ce goût immodéré pour le soutien-gorge dans l'âge adulte. Il faut dire que, d'abord représentant en lingerie féminine, il devient directeur des Ressources humaines d'une fabrique de soutiens-gorge. Grand baiseur, oui, mais ses désirs sont essentiellement d'ordre esthétique : c'est le soutien-gorge qui le stimule, ou le sein pris dans le soutien-gorge (et pas de n'importe quelle marque), et non le sein nu. Lorsque l'idiote, pour étaler tous ses charmes, fait sauter son soutien-gorge, c'est fini : il l'étrangle... Il en étranglera un bon tas. Ce livre est fou et sublime de vraie provocation, d'excès, de délire, de beauté sulfureuse, de franche horreur, d'un humour plus noir que noir. Ceux qui aiment les films de Bertrand Blier ne seront pas tellement surpris, tout en avouant que jamais il n'a été si loin ni si fort - les mots sont beaucoup plus puissants que les images. Et c'est ici qu'il faut dire que toutes ces folies sont racontées d'une plume magnifique, constamment jubilatoire, - telle que le cher Rabelais reconnaîtrait avec bonheur son héritier dans les élucubrations de l'abominable Bertrand Blier.

02/2024

ActuaLitté

Rugby

Stade toulousain. L'art du jeu en mouvement

Jeu de mains, jeu de Toulousains ! Ou comment le meilleur club français a réussi à gagner tout développant un jeu enthousiasmant. Vingt-et-un boucliers de Brennus, quatre fois vainqueur du Challenge Yves-Du-Manoir et de la Coupe de France, cinq victoires finales en Coupe d'Europe, le palmarès du Stade Toulousain est le plus beau et le plus impressionnant du rugby de clubs. Depuis soixante ans, Toulouse a laissé ses empreintes sur le rugby français. En gagnant des titres, mais aussi en imposant un style de jeu, une façon de penser, d'agir, de jouer. Mais d'où vient ce style ? Qui a inventé ce " jeu de mains, jeu de Toulousains " dont on vante les mérites partout sur la planète rugby ? La ville rose est fière de son équipe de rugby. Le Stade Toulousain est fier de son identité. Nous avons voulu savoir comment un club, une équipe, des joueurs, des entraîneurs, sont parvenus à maintenir une tradition ancrée dans les mémoires. " Jouer à la toulousaine " s'apparente souvent à " bien jouer au rugby ", de manière spectaculaire, dans un style souvent approché, jamais égalé, mais surtout avec une redoutable efficacité. La recherche de ce style inimitable, cette identité enracinée entre le Capitole et Saint-Sernin, remonte aux années 1960, lorsque Paul Blanc, ancien joueur du club promu entraîneur des rouge et noir, jeta les fondements d'un rugby total, inspiré des All Blacks, où le mouvement général se transforma en un tourbillon donnant le tournis à tous ses adversaires. Paul Blanc (1966-71), précurseur du " jeu à la toulousaine ", initia un style que ses successeurs, de Claude Labatut à Ugo Mola, en passant par Robert Bru, Jean Gajan, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Albert Cigagna, Guy Novès s'évertuèrent à entretenir, adapter, enrichir. C'est dans ce tourbillon rouge et noir que nous vous entraînons, une noria de passes croisées, redoublées, sautées, de courses folles et coups de génie.

05/2023

ActuaLitté

libération, épuration

La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

La république des mythomanes. Tombée dans un trou de mémoire, la IVe République n'est souvent connue que par sa crise finale qui déboucha sur l'avènement de la Ve. Ses débuts, dans le sillage de la Libération, constituent pourtant l'une des périodes les plus folles de l'histoire contemporaine. Comme le Directoire après la Terreur, elle vit s'édifier d'immenses fortunes sur le crime et la corruption. Des carrières fulgurantes se bâtir sur l'imposture avant de s'effondrer dans la honte. Et même d'anciens collaborateurs parvenir au sommet de la hiérarchie judiciaire... Grâce aux procès de l'épuration ! A tous les étages de la société, le travestissement est alors l'artifice le plus usité pour s'adapter aux temps nouveaux. De l'escroquerie consistant à s'inventer un passé de résistant jusqu'au cas – unique dans l'histoire parlementaire - d'un complice des nazis (Jacques Tacnet) parvenant à se faire élire député sous une fausse identité (Jacques Ducreux), en passant par l'invention de faux complots (le Plan bleu) et la dissimulation d'authentiques séditions (comme celle dite de la Pentecôte), rarement communauté ne se sera autant menti à elle-même ni chaque citoyen à son voisin avec une telle audace... Et pour tout dire, pareille impunité ! C'est cette histoire jamais racontée, reconstituée à partir d'archives oubliées ou non encore consultées (en particulier celles de Jacques Foccart) que retrace La République des imposteurs. A l'heure où la défiance revient en force dans le débat public et où l'accusation de mensonge est celle que les Français lancent le plus volontiers au visage des "princes qui [les] gouvernent" (Michel Debré), ressusciter cette période s'imposait. Au-delà de contextes institutionnels, politiques, sociologiques, foncièrement différents, elle nous dit beaucoup de ce que deviennent les hommes de l'ombre dans les moments de transition. Lesquels sont aussi nécessairement des temps de confusion.

03/2024

ActuaLitté

Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes de Simon Tome 5 : La Rue des Dames

1925. Cela faisait quelque temps déjà que l'on s'inquiétait pour Louise de Contrevent. L'ancienne actrice et cocotte du Président du Conseil a disparu. Alors, forcément, en haut, on s'agite, on murmure, on se lèche les babines ! C'est très agréable de trouver un cadavre dans le placard de son adversaire. Mais puisque le commissaire ne l'appelle pas, Simon s'imposera sur cette enquête comme à son habitude. L'appartement de Louise, situé square la Bruyère à Paris, semble attendre le retour de l'actrice dans une éternité tranquille que Jo Parker, une meneuse de revue noire américaine au succès légendaire, viendra troubler sans pudeur. Simon sera pourchassé par un Russe aux yeux d'aciers qu'un collier, offert à Louise par sa tsarine lâchement baignée dans de l'acide, obsède. Accompagné par le commissaire et par Jo Parker dont il essaiera de comprendre les habitudes, il suivra la trace de la cocotte jusqu'en Ardèche. Il rencontrera des enfants de la misère que la vie a abandonnés sous un petit kiosque à Aubenas, cultivera ses idées noires à cause d'une gitane qui lit trop clairement en lui et se heurtera aux habitants d'un village ardéchois qui se taisent. Et il prendra du temps pour lui. Pour écouter un perroquet qui ne parle pas assez ou trop, mais aussi pour discuter avec les habitants hauts en couleurs du square la Bruyère qui renferme dans son jardin autant de secrets que d'histoire de "galipettes" et suivra une malle dans laquelle une mère meurtrière et sa fille ont l'habitude de faire voyager quelques cadavres. Se déroulant au coeur des Années folles, basée sur des faits réels et sur l'histoire du square la Bruyère, cette nouvelle enquête de Simon offre des rebondissements et un dénouement tous sortis de l'imagination fantasque de l'auteur. On prend plaisir à retrouver l'attachante et fine équipe du quai des Orfèvres et ses personnages drôles, amateurs de bonne chère, authentiques mais cyniques nous font passer du rire aux larmes avec bonheur.

01/2021

ActuaLitté

Romans historiques

La recluse

Ce fut, à travers dix siècles de chrétienté, un phénomène extraordinaire. Extraordinaire, il l'était déjà au Moyen Age où pourtant les manifestations de la foi atteignirent des sommets que nous ne pouvons imaginer. Aujourd'hui, il apparaîtrait "fou" à la plupart d'entre nous. De jeunes vierges - il y en eut des milliers et des milliers - se faisaient emmurer volontairement et à vie dans des cellules (les recluseries) accrochées au flanc d'une abbatiale, d'une église paroissiale, d'une porte de ville ou d'un pont. Jour et nuit, dans le plus grand dénuement, dans les macérations les plus sévères, dans l'exaltation du plus haut amour, elles élevaient vers Jésus, leur époux, une prière ininterrompue. Certaines devenaient folles, d'autres saintes. Des foules venaient les implorer. On écoutait leurs avis spirituels ou leurs prophéties. On les appelait les "recluses". Colette de Corbie, en Picardie, fut l'une d'elles. Et c'est à elle que Jacques Doyon s'est attaché pour nous faire participer au puissant élan de mysticisme qui parcourut tout le Moyen Age. Pour s'être pénétré de la mentalité de l'époque, à travers toutes les Règles de vie des recluses et les témoignages les concernant, il a réussi l'inimaginable : nous faire vivre la "passion" de la recluse dans tous ses instants, instants de gloire comme instants de déroute, à travers les jours, les nuits et les années. Et, dans le même temps, à nous faire comprendre toutes les implications religieuses, sociales et même politiques du phénomène qu'incarnait alors - en ce début du XV° siècle (Jeanne d'Arc apparaîtra peu après) - Colette, la "recluse de Corbie", qui deviendra l'une des femmes les plus célèbres du siècle du "Grand Schisme". Dans ce récit - qui est une reconstitution passionnée d'un comportement typiquement médiéval -, tout est authentique ou plausible, fondé sur des textes, des documents sûrs, et mieux encore sur une connaissance intime de l'époque. Travail d'historien. Mais, pour nous rendre sensible pareille "folie", avec la puissance, la ferveur et la beauté que l'on trouvera dans ce livre, il fallait aussi le talent d'un écrivain véritable - celui de Jacques Doyon.

09/1984

ActuaLitté

Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 2e partie, Les Bacchantes, Edition bilingue français-grec ancien

"Dionysos, devenu dieu, comme Penthée refusait d'accepter ses mystères, rendit folles les soeurs de sa mère et les força à écarteler le corps de Penthée", tel est le résumé donné par Aristophane le grammairien d'une des pièces, avec Médée, les plus belles et les plus cruelles du répertoire antique. La scène se déroule à Thèbes, ville d'où, selon le mythe, serait originaire le dieu de l'extase et des mystères. Au soir de sa vie, Euripide livre au spectateur une réflexion profonde et complexe sur le théâtre lui-même, puisque Dionysos est le dieu de la tragédie et sur la religion : malheur à qui ne croit pas au dieu, il sera mis en charpie. Quelle est la leçon à tirer de ce mythe ? Est-ce la raison que les prêtres et leurs corréligionaires assassinent en la personne de Penthée ? Ou bien faut-il voir la punition d'un mécréant, et peut-être l'angoisse d'un homme vieillissant, et bien souvent accusé d'impiété ? Au lecteur de choisir face à ce chef-d'oeuvre de la littérature grecque et qui constitue en outre pour nous un précieux témoignage concernant les cultes dionysiaques.Notre édition des ouvres complètes d'Euripide a choisi d'isoler cette pièce en la présentant dans un volume à part. La notice introductive replace le texte dans l'ensemble de l'ouvre du poète en la situant lors du séjour d'Euripide en Macédoine, chez le tyran Archélaos. Le poète serait alors âgé de plus de 70 ans. La question de la religion, complexe pour celui que l'on surnomme volontiers le "Voltaire grec" est étudiée en détail, de même que les liens avec les autres poètes ayant raconté l'histoire de Dionysos, notamment Eschyle, auteur de deux tétralogies dionysiaques, aujourd'hui perdues, l'une sur Lycurgue et l'autre sur Penthée. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée brièvement, tandis que des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi des fragments attribués aux Bacchantes ainsi que des fragments papyrologiques. Tome VI. 2ème partie.

01/1993

ActuaLitté

Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

ActuaLitté

Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

ActuaLitté

Biographies

Henry Thoreau sauvage

"La philosophie à Walden, on n'en fait guère. On ne presse pas la sagesse entre les feuillets d'un vieux livre ; on la vit fraîche et quotidienne, aussi naturellement que l'on va puiser de l'eau à l'étang". "C'était une maison selon le coeur de Jean-Jacques et selon le coeur d'Henry. Et quand la maison vous plaît, tout ce que vous avez à faire qui dépende de la maison, se colore de plaisir". "Heures inestimables de Walden ! Vous figuriez-vous, nigauds, qu'il n'y avait pas autre chose à faire ici, et autrement importantes, qu'à contempler l'image de sa fichue pureté dans le miroir de l'étang ou de s'écouter jouer de la flûte sur l'eau, au milieu du cirque de verdure ? " "Folles herbes que l'on appelle mauvaises, vous m'êtes plus douces que les dociles herbes de bonne maison. Vous êtes de ma famille. Vous aimez comme moi à traîner le long des vieux chemins, loin des jardinets où croît le buis de la sagesse". "Walden est le livre d'un écrivain qui donne sa pleine mesure - trop pleine même, si vous voulez - avec le même impardonnable sans-gêne dans la composition. Décidément, on ne fera jamais de cette caboche-là l'usine d'un littérateur. Ou bien, prononcez-le : libérateur. C'est la prononciation d'Henry". "Le livre de M. Bazalgette est une biographie aussi attrayante que le roman le plus romanesque ; mais il est aussi quelque chose de plus, "un message adressé à tous les réfractaires, à tous les non-conformistes de ce monde, à tous ceux qui font passer la justice réelle avant l'ordre apparent et l'amour avant la justice. " Henry Thoreau est un exemple et un symbole". Comoedia, 20 juillet 1924. "Bazalgette fut un des Français qui connurent le mieux l'Amérique. Son livre sur Thoreau est une oeuvre qui a la magnifique gravité, le grain dru de la terre". John Dos Passos, Europe, juin 1929. "Ce roman lyrique où se trouve peinte ce qui était pour Bazalgette une vie exemplaire : Henry Thoreau sauvage". Jean Guéhenno, Europe, mai 1930.

11/2022

ActuaLitté

Télévision, radio

Télé Start. 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo

Télé Start : 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo en France ! Sorti en octobre 2020 aux éditions OMAKE BOOKS, le livre Presse Start racontait l'histoire de 40 ans de magazines de jeux vidéo en France. C'est désormais au tour des émissions de télévision sur les jeux vidéo d'être passées au crible... Avec Télé Start, découvrez l'histoire de 40 ans d'émissions TV consacrées aux jeux vidéo ! Des précurseurs (Superdéfi, Microludic, Pixifoly...) aux plus populaires (Hugo Délire, Micro Kid's, Télévisator 2, Cyberflash, La Planète de Donkey Kong, Le Journal des jeux vidéo...), toutes ces émissions ont marqué l'enfance des fans de jeux vidéo ! - Le premier ouvrage entièrement dédié à l'histoire des émissions télévisées françaises sur les jeux vidéo ! - Le livre analyse également les chaînes de TV entièrement dédiées aux jeux vidéo (C : , Game One, No Life...), ainsi que les publicités et dessins animés de l'époque explorant ce thème. - L'ouvrage se veut très complet en mettant aussi en avant d'autres émissions originales, parfois plus confidentielles, issues de pays francophones (Luxembourg, Monaco... .) - Pour cet ouvrage, l'auteur a retrouvé animateurs, producteurs, réalisateurs et comédiens qui ont participé à ces émissions. Près de 25 témoins parfois de renom (Georges Beller, Jean-Michel Blottière, Alain Le Diberder, Fred Moulin, Marcus, Cyril Drevet, Karen Cheryl...) racontent donc en exclusivité pour Télé Start, dix, vingt ou trente ans après, les coulisses de la création de ces émissions souvent très innovantes. - Tous les acteurs de l'époque livrent donc leurs souvenirs de ces émissions, parfois sans concession, souvent avec beaucoup d'humour et surtout à travers un tas d'anecdotes folles. Vous apprendrez par exemple : - Comment le journaliste Jean-Michel Blottière a réussi à imposer le premier magazine TV consacré aux jeux vidéo, Micro Kid's ? - Comment est née Cléo, la ravissante créature virtuelle qui captivait les téléspectateurs de Canal + ? - Comment Nintendo a-t-il lâché les droits de Donkey Kong à un producteur français ? - Comment Medialab a-t-il révolutionné le petit écran avec ces personnages en images de synthèse, animés en temps réel ?

09/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Tâter le diable

"TaÌter le diable" Un veÌlo neuf, un mari obeÌse, la deÌcouverte d'un petit eÌden secret, eÌcrin de paix cacheÌ dans la foreÌt, ainsi deÌbute la peÌreÌgrination de la dieÌteÌticienne Manu, jeune femme israeÌlienne. Suite aÌ un accident, d'eÌtranges flash lui reÌveÌlent une partie du monde jusque laÌ inconnu, ouÌ tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, VeÌro, Julie, Doron, la liste s'allonge... Dans le reÌservoir de son inconscient, Manu deÌcouvre que le dire officiel de la morale - modeÌle de la socieÌteÌ - n'est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les strateÌgies de reÌalisations personnelles et le deÌsir font vaciller le septieÌme commandement : "tu ne commettras point d'adulteÌre" . InviteÌe aÌ Paris pour participer aÌ un congreÌs, elle rend visite aÌ ses parents. AÌ cette occasion, Manu affronte la question de la leÌgitimiteÌ sociale de l'adulteÌre : est elle une Mamzer, fruit d'une union illicite ? Et que peut-elle faire pour "eÌtre libre, encore" ? Entre le passeÌ et le preÌsent, entre les terres d'IsraeÌl et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l'humour, entre le quotidien et les reÌves, entre les geÌneÌrations, les frontieÌres sont teÌnues. Rachel Darmon est neÌe aÌ Paris en 1967, de parents rescapeÌs de la Shoah. Elle a veÌcu aÌ Paris et fait ses eÌtudes secondaires au lyceÌe Jacques Decour. AÌ l' aÌge de 20 ans elle deÌcide de partir vivre en IsraeÌl ouÌ elle vit toujours. Elle a eÌtudieÌ aÌ l'universiteÌ de Tel-Aviv la litteÌrature et la linguistique, l'eÌducation et les sciences politiques. Elle est aujourd'hui enseignante dans un prestigieux lyceÌe d'art de Tel-Aviv. Elle est eÌgalement guide touristique. Rachel Darmon a traduit des sceÌnarios et des poeÌmes de l'heÌbreu au français. Elle a eÌcrit une pieÌce de theÌaÌtre ainsi que plusieurs nouvelles. Elle a coeÌcrit, avec son mari Yoni Darmon, des sceÌnarios pour la teÌleÌvision et le cineÌma. "Le gaÌteau de Varsovie" , son premier roman, a eÌteÌ publieÌ par les eÌditions Folies d'encre.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'ensaignement

Le remarquable roman de Jean-Philippe de Tonnac sur le sang des femmes. " La société étale le sang partout sur nos écrans, elle donne l'impression de s'en délecter, quand le sang des femmes, lui, est tabou, lui et tout ce qu'il raconte. " Sur le chemin d'un homme, il vient parfois une femme qui accepte de partager avec lui ses secrets, une femme qui a elle-même accepté d'accueillir le sang et d'être par lui ensaigné. En catimini, en cachette, du grec katamênia, " menstruation ". C'est ainsi que les femmes vivent le plus souvent au sein de notre humanité, anonymes, privées de droit, de considération. C'est ainsi qu'elles sont invitées chaque mois à saigner puisque ce sang est répugnant, qu'il les rend folles, infréquentables, c'est bien connu. Que voulez-vous que des sociétés qui ont parié sur le virtuel, le hors-sol, le grand marché, la mort honteuse, qui ont une telle haine de la vie, comprennent encore quelque chose de cette histoire de cycle ? Puisque les femmes commencent à se libérer de ces carcans où on veut toujours les museler, on dirait que le sang lui aussi veut sortir de sa clandestinité et avec lui tout ce dont il est porteur. Le narrateur est un homme qui " rencontre " le sang, presque malgré lui. A lui, la question ne s'était jamais posée ou bien les femmes qu'il avait rencontrées jusqu'à ce jour ne l'avaient pas invité à partager leurs secrets. RESUME Une rencontre au musée d'Orsay devant L'Origine du monde. Une conversation sur le scandale que le tableau provoque toujours et ce qu'aurait été ce scandale si le peintre avait peint une femme qui saigne. C'est le début d'un échange entre le narrateur qui croit tenir dans cet échange le préalable à une romance et une femme qui croit tenir en cet homme un candidat à l'ensaignement. C'est le début d'un roman qui suit le parcours d'un homme qui, sur ce malentendu, décide de rejoindre une communauté installée dans le sud de la Crète. Communauté dédiée à la réconciliation des femmes avec leur cycle, avec la vie.

10/2021

ActuaLitté

Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

ActuaLitté

Midi-Pyrénées

Biarritz. Parcours en ville

Beariz, a? l'origine village de pe?cheurs et de baleiniers, attire l'attention des e?lites de?s la premie?re moitie? du XIXe sie?cle. Autour de la crique naturelle du Port-Vieux, qui abritait de modestes chaloupes, s'est de?veloppe?e une architecture luxueuse et fantaisiste. Le gou?t pour le sublime des paysages oce?aniques et l'attrait nouveau pour la the?rapeutique des bains de mer participent a? la fastueuse re?putation d'une " reine des plages et plage des rois ", fre?quente?e de?s 1854 par le couple impe?rial, puis la reine Victoria, E?douard VII, Alphonse XIII... La pre?sence de ces te?tes couronne?es profite a? la ville qui, nimbe?e d'une aura de majeste?, attire nombre de bourgeois bayonnais et d'aristocrates anglais et espagnols. Lieu de destination international, desservi en 1858 par les " trains de plaisir " de la Compagnie du midi, Biarritz s'e?toffe, se colore et s'anime. Jusqu'a? la veille de la Grande Guerre, la surprise et l'inattendu sont les mots d'ordre des nombreuses constructions qui fac?onnent ce littoral de ville?giature. Cette " architecture balne?aire ", loin d'e?tre compose?e d'un style exclusif au bord de mer, permet une liberte? de cre?ation, une pluralite? de re?fe?rences et une dimension spectaculaire rarement vues ailleurs. Ainsi, jusqu'a? la fin des Anne?es folles, la cliente?le chic et select de Biarritz s'attache a? rivaliser d'inge?niosite? et fournit un ve?ritable kale?idoscope de formes architecturales. Cette " e?pope?e des bains de mer " ne constitue pas la seule histoire de Biarritz, mais c'est bien cette bre?ve se?quence qui a sculpte? la ville d'aujourd'hui, ve?ritable engramme du visage d'une e?poque qui se lit, encore aujourd'hui, en parcourant l'architecture du lieu. Par la diversite? des parcours qu'il propose – du phare au Port-Vieux, en bifurquant par le centre-ville ou le quartier Saint-Charles, ou encore en longeant la Co?te des Basques –, ce guide offre une visite unique dans l'histoire architecturale de Biarritz, entre surprises et merveilles d'un imaginaire fastueux.

06/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Carnaval

" Conquête facile, Daniel aime l'amour, les Champs-Elysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d'asperges où l'on coupait, à l'automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d'où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l'encre, maintenant cette femme. " Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre. Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d'écrivain et se remet à peine d'une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la " d'annunziesque " comtesse de Limur. Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire - et ne désire pas - guérir ; elle en a relu et parfois repris certains passages, lyriques et obsédants. Mais Carnaval se veut un roman dans l'air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et " crypté ". La violente et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure - presque une épreuve initiatique - entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l'excessive Germaine et l'ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel... Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne - ni ses amis et relations, ni la critique. Car l'histoire vécue et l'intrigue - on le découvre aujourd'hui, on devait le deviner autrefois - sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants de situation et le paradoxe des sentiments...

03/2005

ActuaLitté

Exégèse

Le livre des Rois. Israël, le Moby-Dick de Dieu

Que connait-on du livre des Rois, de cette saga des souverains d'Israël et de Juda ? Révélée par Jacques Cazeaux, exégète de renom, l'épopée fantastique, brutale et douloureuse des douze tribus d'Israël nous donne à comprendre l'action de Dieu au coeur de l'histoire. Les trois premiers règnes de Saül, de David et de Salomon occupent les deux tiers des livres de Samuel-Rois, appelés Premiers Prophètes. Mais à ces trois noms tristement exemplaires ont succédé une série de rois. Les livres des Rois les ont suivis sur plus de trois siècles, jusqu'aux exils en Assur et à Babel. Cette chronique n'est pas le fait d'historiens mais de prophètes, et ils n'ont guère retenu des règnes que des apostasies, des crimes, des alliances folles, leurs luttes fratricides après un schisme dû à la folie de Roboam, le fils de Salomon, bref, leur course vers l'abîme - l'Exil, finalement libérateur. Leur acharnement paraît étrange. Mais la Bible soude religion et vie en société. Or, aux nations férues de volonté de puissance sous la forme de la royauté orgueilleuse et destructrice, Israël devait donner le modèle d'une fédération de douze tribus sous la royauté du seul YHWH Dieu. Israël serait l'exemple pour les nations du refus de la volonté de puissance qui défie la divinité et aboutit à l'homicide depuis Caïn. Au contraire, en copiant la royauté des nations, les Israélites ont rompu le maillage et la liberté des tribus, des clans, des familles, de chacun. Ils ruinaient l'essence d'Israël et sa mission dans le monde. Mais à même l'horreur, les prophètes rédacteurs de la Bible ont cru à la persévérante présence de YHWH Dieu dans les ruines : de génération en génération Il aura suivi, repris, châtié, béni pour mieux perdre, exténué, réduit à quelques prophètes ce monstre chéri et nécessaire au monde, Israël. Ce second livre de Jacques Cazeaux sur la royauté en Israël entreprend de faire suivre un tel féroce et sublime compagnonnage. Féroce, par ce qu'on ne rabat pas sur l'absolu ; sublime, par la force de la pensée comme par la subtilité et la grandeur du style.

11/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Une relation viennoise

La première page s'ouvre sur un questionnement : qui est donc l'auteur de cette " relation " ? S'agit-il d'Eugen W., autrichien et journaliste de son état, ou de quelque autre ? Et qui l'a adressée, par simple courrier, au " traducteur " français ? Sans réponse certaine du manuscrit, nous embarquons avec Eugen et son cercle d'amis pour une destination alors peu courue, une île de Dalmatie, possession austro-hongroise au temps de la grandeur des Habsbourg. Le groupe de complices a en effet décidé de s'y livrer à une curieuse recherche. Nous sommes à l'automne 1912, et les jeunes Viennois s'intéressent beaucoup plus à Sigmund Freud ou à leurs premiers émois qu'aux réalités du continent européen. Eclate bientôt la crise dans les Balkans, et en quelques semaines, l'atmosphère de villégiature cède la place aux interrogations lancinantes, aux incertitudes que suscitent également dans leurs âmes inexpérimentées les confidences d'un surprenant médecin. Le séjour tourne au drame, tandis que se profilent la Première guerre mondiale et la fin de l'Autriche-Hongrie. Quand le manuscrit et les amis abordent à l'entre-deux-guerres, à ces années qui commencèrent folles, une Europe nouvelle est apparue. Eugen couvre les tractations diplomatiques préludant aux accords de Locarno, ceux que les peuples crurent le ciment d'une paix qui durerait. Où mèneront ses amours avec l'amie retrouvée - mariée à un diplomate de la Société des Nations ? Et cet imbroglio international qui mêle la France, l'Angleterre... et la Lithuanie ? Toute trace en a aujourd'hui disparu des archives européennes... Alors, fiction ou réalité, selon les termes mêmes de l'avertissement que nous a laissé le " traducteur " en préambule de l'ouvrage ? Le Second conflit mondial vient en tout cas rattraper, dans les confins de la Baltique, des personnages de plus en plus impuissants devant le déchaînement de l'Histoire. La guerre totale, et les violences exercées sur les populations de pays comme la Lithuanie, achèvent de donner au récit une densité et un intérêt dus pour partie à la perspective historique adoptée par l'auteur, dans une Europe meurtrie où l'esprit de Locarno et les rêves de paix ne sont décidément plus que pâles et lointains souvenirs.

02/2006

ActuaLitté

Musique, danse

MOZART. L'opéra réenchanté

Les opéras de Mozart racontent tous la même histoire, se posent tous la même question : comment devient-on adulte ? Quel est le chemin à faire pour devenir un homme, une femme, et que faut-il abandonner pour cela ? Tous les jeunes couples mozartiens parcourent le chemin coutumier de l'apprentissage, celui qui conduit de la jeunesse à la maturité. Il faut connaître la saison juvénile des amours folles, du printemps des cœurs, se tromper, avant de se choisir pour de bon, d'entrer dans l'âge de raison, du mariage. Mais la route est longue, semée d'embûches ; pour marcher droit, on a besoin de guides. Les " pères ", gardiens de l'ordre social, guideront les pas des apprentis, imposant les épreuves, intervenant à propos. Mais l'amour fait fi de la loi et il a plus d'un tour dans son sac. Les jeunes filles surtout sont indisciplinées et futées. Les garçons, maladroits, toujours à la traîne, un peu niais, mais si attendrissants ! Clopin-clopant, tout ce petit monde arrive au bout du parcours. Cependant quelqu'un regimbe, ne marche pas droit, c'est le bouffon, le fol joyeux et grave, celui qui muse sur le chemin, mais le jeu est sérieux et les pitreries ont un sens. Elles disent la norme en la déniant, elles permettent aux autres d'accomplir les passages nécessaires. Le fol, lui, reste sur le chemin, dans le royaume des oiseaux, dans son monde d'éternel printemps. Papageno... et Mozart, tel qu'il apparaît dans son étonnante correspondance. Mozart l'éternel amoureux, le rebelle, l'éternel apprenti de la vie. Comment comprendre alors la " dissonance " entre une œuvre pleinement accomplie et un homme dont tous les biographes s'accordent à reconnaître l'ingénuité ? Ce livre s'emploie à faire résonner et comprendre cette " dissonance ". Mais, au-delà, c'est Mozart lui-même qui est le héros de ce livre : l'homme gai et douloureux qui écrit des lettres, de la musique, dans la marge de la société de son temps. Un génie ? Bien sûr. Mais un homme surtout, semblable à chacun d'entre nous, confronté aux énigmes de la vie, de l'amour, de la mort. L'opéra d'une vie.

05/1999

ActuaLitté

Littérature française

Le marin en smoking

A 16 ans, bras et jambes démangent. Mauvaise graine, le jeune Richard Castanier quitte sa famille de petits propriétaires vignerons dans le Bordelais pour voler de ses propres ailes. A Paris, garçon à tout faire, il se rêve en frac et cravate, à l'instar des chefs de rang des brasseries où il officie. Ne tenant guère en place, il s'illusionne d'horizons lointains : le commis sera voyageur ou ne sera pas. Ni une ni deux, Richard embarque a Dieppe sur un paquebot grand standing et devient steward au long cours. L'aventure, qui le mènera sur tous les continents, forge son homme. Entre les canailleries des membres d'équipage et les entourloupes envers quelques richissimes passagers, le gosse boutonneux changé en gaillard habile a jouer de sa séduction gravit les échelons dans l'art et la manière de rouler sa bosse, accumulant un joli pactole. Bientôt, il pourra voir grand et envisager de quitter son smoking de petit flibustier pour un habit conforme à sa condition de businessman aux commandes... d'un spaghetti chop à Manhattan ! Londres ? New York ? Paris ? Caracas ? Partagé entre l'amitié d'un réfugié roumain qu'il a pris sous son aile et l'amour d'une amazone de luxe qui lui fait miroiter de beaux lendemains en Amérique du Sud, Richard, grignoté par le remords de ses friponneries, usé par les roueries comme les coques des navires le sont par le sel des océans, ne sait plus trop où il en est... Ce récit de formation à la hussarde, habile et nerveux, témoignage exceptionnel et réjouissant (parfois tragique) sur les coulisses du Grand Luxe, se situe au coeur de ces Années Folles qui battaient pavillon cosmopolite. Sous le masque de Richard Castanier, se dissimule Luccin lui-même, imbattable pour mêler la part du faux à celle du vrai - mais qui réchappa réellement de l'incendie du Georges-Philippar où le grand reporter Albert Londres disparut corps et âme. Pierre Luccin publia sept romans durant une courte période, après quoi il cessa toute activité littéraire pour se consacrer à la production et au commerce du vin. Le marin en smoking est son chef-d'oeuvre.

11/2016

ActuaLitté

Littérature française

Charlie

C'est le roman d'une époque où la musique était le havre des déshérités, le roman d'un jazz man promis aux huées, puis touché par la grâce dans une ville ivre de blues. Qui se souvient que Charlie Parker brilla d'abord par ses couacs ? Que le futur Bird naquit plutôt vilain canard ? Que le fils à maman, tyrannique, paresseux et hâbleur, n'avait rien pour réussir ? Qui sait aujourd'hui quel cauchemar de médiocrité, le génial saxophoniste dut secouer pour se fuir, se trouver ? Lui, bien sûr, ne pensait qu'à rafler la timbale et finir sous les hourras. Mal barré, Charlie, mais quand même assez inspiré pour voir le jour à Kansas City. Les Noirs y étaient mieux reçus qu'ailleurs ; le quartier des plaisirs accueillerait bientôt les aventuriers du swing, chassés des métropoles américaines par la Dépression. En 1920, il est loin le temps où Benjamin Singleton, le " Moïse noir ", exhortait ses frères de couleur à quitter les plaines du Mississippi pour faire d'une " ville à vaches " leur terre promise. De tous les coins du pays, on vient faire la fête à Kay Cee. On s'y abrutit de musique, d'alcool et de haschich. Pendant la crise, la cité a trouvé le moyen de prospérer grâce au truculent Thomas joseph Pendergast, le politicien le plus corrompu d'Amérique, et grâce au zèle des mafias qui se partagent le gâteau avec lui. Les années folles mordent sur les temps difficiles. Chaque nuit est une noce sans fin. C'est dans cette jubilation rebelle et générale que " l'Oiseau " prend son essor, sous l'œil incrédule d'Addie, la mère abusive ; de Rebbeca, la fiancée coquette ; dans l'ombre de Coleman Hawkins, Lester Young, Count Basie. Le saxophoniste a dix-huit ans quand, bientôt couronné, il quitte sa ville pour mettre le monde à ses pieds. Il s'en va d'un côté, Gerber de l'autre, comme si le romancier, cette fois, n'avait voulu dévoiler que les années sombres, et rappeler ainsi qu'à travers Charlie Parker l'énigme de la création nous adresse son sourire le plus narquois.

01/2005

ActuaLitté

Poésie

Une plume sur la lune. Poèmes lunaires

Résumé : On le sait : la Lune disparaîtra un jour, tout comme le Soleil qui finira en nain blanc, ou la Terre. Sa disparition sera peut-être accélérée par l'homme dont les projets d'y envoyer ses déchets font craindre une nouvelle catastrophe écologique. Astre vénéré depuis l'Antiquité, encore de nos jours fêtés, chanté tout autour du globe, sa représentation varie avec son genre dans les différentes langues. Masculin en allemand, par exemple, féminin dans les langues latines, l'imaginaire tissé autour de notre jumelle lui confère des attributs contraires. Complice insensible des forces obscures de la nuit et des crimes, ou consolatrice, maternelle, source poétique, tout dépend de son appartenance grammaticale. L'oiseau qui au début de ce livre avait déposé une plume sur la lune reviendra à l'heure de sa mort et lui offrira une nouvelle plume comme ultime cadeau. Et Note de l'Editeur : Quand Dominique et moi avons reçu le recueil des poèmes de notre poète Irène Clara, une douche de fraicheur et d'amour nous a envahis. D'un coup, les turpitudes de ces temps furent balayées. Nous avons souri de bonheur à la lecture de chaque poème. Cette vision si douce, si romantique, si profonde de notre astre de nuit, des folles idées, à la fois brillantes et fantasques, emplirent nos coeurs si puissamment, que les rayons dardant de l'astre de jour n'ont pas pu rompre le charme. Cet ouvrage tombe juste à temps pour fêter notre renaissance vers une autre vie, vers d'autres joies, vers un monde plus juste, plus en considération de ceux qui savent encore rêver. Irène s'approprie le monde de la nuit et nous projette malgré nos réticences vers son monde dans lequel il semble si bon de vivre. Certains, aigris ou récalcitrants aux charmes à la fois, désuets et d'une grande puissance, bénéfiques et enthousiasmants de la poésie, simple et pure, seront à nouveau séduits par cet ouvrage, recueil de multiples petits chefs-d'oeuvre, issus de l'esprit à la sensibilité exacerbée de notre délicate poète. Merci, Irène, nous avons tant besoin de votre fraicheur si présente dans ce recueil de poèmes que nous ne saurions trop en prescrire la lecture à tous.

12/2021

ActuaLitté

Western

Jim Bridger

Sur les traces du plus grand mountain man de l'Ouest américain En 1822, le jeune Jim n'a pas encore 18 ans mais il sait que l'aventure l'attend à l'ouest de Saint-Louis, cette ville marchande et cosmopolite du Missouri située à l'extrémité du front pionnier.

Le coeur ouvert à l'inconnu, il débute sa carrière de trappeur en s'engageant dans la première grande expédition, celle de William Ashley, qui avec deux bateaux et une centaine de volontaires, remonte la haute vallée du Missouri à la recherche de " l'or brun des Rocheuses ", les peaux de castor.

Au péril de sa vie, il affronte les hivers redoutables et les grizzlys, rencontre les peuples amérindiens pour lesquels il nourrit un profond respect et explore les territoires les plus reculés de l'Ouest, du Grand Lac salé aux geysers de Yellowstone. Démontrant un courage, une sérénité et une endurance à toute épreuve, il connaît de folles aventures dans les régions montagneuses, se fiant à son instinct de survie et son sens exceptionnel de l'orientation pour se tirer d'affaire.

Avec le temps, sa renommée est si établie que les convois de pionniers et les détachements de cavalerie s'arrachent ses services pour les guider au milieu d'une nature hostile et sauvage ! Devenu une légende vivante, Jim Bridger force l'admiration et nous ouvre les portes d'un âge d'or où trappeurs, négociants et Indiens se réunissaient chaque année dans les somptueuses vallées du Wyoming pour commercer et se divertir. La conquête de l'Ouest n'en est encore qu'à ses débuts et va bientôt bouleverser cet équilibre.

Une époque passionnante de l'histoire américaine dans lequel éclot le mythe des Mountain Men, ces êtres rudes, entreprenants et individualistes, vivant en osmose avec un territoire qu'ils ont vu disparaître sous les roues des chariots qu'ils avaient eux-mêmes guidés... Pierre Place nous entraîne sur les pas d'une figure légendaire dans un récit personnel qui nous rappelle les grands espaces immortalisés par Jim Harrison. L'ensemble prend vie grâce à son trait vivant et généreux sous l'oeil expert de Farid Ameur, historien et spécialiste de la conquête de l'Ouest américain.

01/2023