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Auvergne

La Messagère du Printemps

Sur les hauteurs de Saint-Anthème, à Sichard, Jeanne Chanteloube vient de fêter ses 20 ans en ce mois de juillet 1914. Malgré la rudesse de la vie et la pauvreté de l'époque, sa famille va lui réserver une belle journée, simple mais riche d'affections et d'attentions. Et puis avoir 20 ans va enfin lui donner le droit d'assister au bal de la Fête de Grands Prés. Mais l'allégresse de ces jours passés va s'assombrir avec le départ de ses frères pour le front.Ses frères partis à la guerre, elle va aider ses parents à tenir la ferme et à participer à tous les durs travaux agricoles sans oublier de faire les marchés pour vendre les fourmes qu'elle et sa mère fabriquent.La vie est difficile surtout l'hiver avec ce froid intense et cette neige omniprésente... Le manque de bras et d'argent va obliger Jeanne à trouver plus de tâches à faire tels la fabrication de chapelets, des travaux de dentelles pour des fabricants, le ramassage de plantes médicinales et de fleurs pour des négociants.... Va-t-elle pouvoir trouver du temps pour s'occuper d'elle ? Le soir de la Saint-Luc, Jeanne et sa mère reviennent à pied de la foire au duvet de Montbrison. Soudain un amas enneigé barre le chemin dans la forêt. Prudente, la mère de Jeanne s'approche, touche de son bâton cette masse. Il s'agit du corps d'un homme, vêtu d'un manteau militaire. " Il vit ! déclara la mère, son pouls est faible. Jeanne, va prévenir ton père... "

03/2022

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Actualité médiatique internati

Hôpital : un chef-d'oeuvre en péril

L'hôpital public, Mathias Wargon l'a choisi. Pour sauver des gens, pour l'adrénaline qu'il procure. S'il n'avait pas été urgentiste, il aurait exercé dans une ONG, en zone de guerre. La médecine, il la pratique en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France. Une banlieue où il a grandi et où il se sent utile auprès d'une population précaire et d'immigrés que certains politiciens voudraient renvoyer chez eux, même malades. Lui, il les soigne grâce à l'engagement de médecins étrangers, car rares sont les Français qui ont envie de venir travailler ici : trop de pauvreté, trop de délinquance, trop de risques. On l'accuse d'être une grande gueule ? Mais diriger un service d'urgences nécessite d'en être une, même si cette réputation l'a souvent desservi. L'organisation de l'hôpital est devenue trop dysfonctionnelle, il faut être capable de taper du poing sur la table pour obtenir de quoi soigner ses malades, ou simplement leur trouver un lit. C'est une vision sans concession de l'hôpital que livre Mathias Wargon. Amoureux de ce chef-d'oeuvre en péril, il offre de nombreuses pistes pour le réformer au sein du système de santé, afin que nous puissions le transmettre aux générations futures. Mathias Wargon, médecin urgentiste et docteur en sciences, est, depuis 2017, à la tête des urgences et du SMUR de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93). Il est aussi chargé de mission à l'ARS et président de l'Observatoire régional des soins non programmés d'Ile-de-France.

03/2022

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Littérature française

Un homme de coeur

Retraité de l'agriculture, Jean-Marie Pennec vit avec son épouse au village de Kernon dans le Léon. Il occupe ses journées à de menues tâches sur l'exploitation qu'il a cédée à son fils aîné. Un soir de septembre, une vacancière cherche le chemin qui mène au manoir de Kervern, situé tout près de Kernon. L'agriculteur l'accompagne jusqu'à la maison de vacances où, avec deux compagnons qui arriveront plus tard, elle séjournera durant trois semaines. Les trois Parisiens projettent de partir pour le Bénin où ils filmeront une ONG (Organisation non gouvernementale) qui se consacre à une mission d'aide à la population. De jour en jour, l'agriculteur découvre le projet de ces vacanciers et, un soir, il leur avoue qu'il aimerait se joindre à l'équipe qui va passer six semaines à Kouandé, dans le nord du Bénin. Séduits par les multiples savoir-faire de l'ancien agriculteur, les Parisiens l'associent à leur projet. Jean-Marie découvre l'Afrique, un monde qu'il n'a jamais exploré, une agriculture à faible rendement, des infrastructures précaires, une école que tous les enfants ne fréquentent pas encore. Il se rend utile et améliore le confort des soignants, partage avec ses compagnons de route un nouveau regard sur la pauvreté. Toute l'équipe s'offre une escapade dans la réserve de la Pendjari aux richesses fabuleuses. Mais Jean-Marie et ses compagnons découvrent bientôt l'insécurité qui gagne le nord de ce pays. La présence d'Européens dans cette partie sahélienne déplaît à des extrémistes déterminés à les décourager et à les chasser d'un territoire qu'ils veulent s'approprier.

04/2021

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Littérature étrangère

La sélection

Manju, à peine sorti de l'enfance, ne sait pas trop qui il est. Il sait juste qu'il joue bien au cricket — mais moins bien que son grand-frère Radha à qui il voue une folle admiration —, qu'il aime les sciences et qu'il déteste son père. Poussés dès leur plus jeune âge par un père obsessionnel et ambitieux, ces deux frères issus d'une famille pauvre de Bombay, ont rapidement fait sensation dans le monde du cricket. Mais leur spectaculaire ascension — soutenue par un incroyable entremetteur, Tommy Sir — et le combat qu'ils mènent pour s'extraire de leur condition va radicalement basculer lorsque Manju se lie avec une autre jeune star du cricket, grand concurrent de son frère. Alors que l'adolescence et les mues qui l'accompagnent questionnent l'identité et les aspirations des deux frères, le lecteur les observent avancer, dans un perpétuel mouvement de balancier : ils gagnent du terrain, en perdent à nouveau, sous le joug d'un père honni qui alimente chez eux un désir de vengeance sans fin. La Sélection est un grand roman d'apprentissage, mais aussi un grand roman sur l'Inde vue et comprise à travers le prisme de ce sport étonnant qui façonne les gloires nationales et les destins universitaires de ses rares élus. On y retrouve le sens de la saga et de la profusion qui avait tant séduit dans Le Tigre Blanc, la rage d'avancer, de sortir de la pauvreté à tout prix — le tout conté avec un lyrisme tinté de drôlerie, un réalisme aussi et un sens du baroque qui font toute la saveur d'un texte qu'on ne lâche pas.

09/2017

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Travail social

La précarité pour tout bagage. Un autre regard sur les Roms

Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité. Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange... Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.

05/2022

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Généalogie

Archives nationales du monde du travail, mode d'emploi

Héritières du service d'archives économiques des Archives nationales créé par Charles Braibant et dirigé par Bertrand Gille, le Centre des archives du travail - devenu Archives nationales du monde du travail - ouvre ses portes en 1993 dans l'ancienne filature Motte-Bossut, immense château en briques qui se dresse au coeur de Roubaix. Les Archives nationales du monde du travail (ANMT) ont pour mission de sauvegarder la mémoire des acteurs économiques et professionnels : entreprises, syndicats, comités d'entreprises, organismes professionnels, associations oeuvrant dans le monde du travail... Si, à l'origine, la mission du Centre a été de conserver et de mettre en valeur les fonds d'archives en péril du fait des liquidations et dépôts de bilan des établissements industriels, principalement du nord de la France, désormais les fonds collectés sont de dimension nationale et internationale. Le champ de collecte des ANMT couvre tous les acteurs de la vie économique et professionnelle, depuis la banque Rothschild, la compagnie universelle du canal maritime de Suez, Lafarge... ou bien encore la Fédération de l'Education nationale (FEN) jusqu'aux archives de militants en passant par des associations de lutte contre la pauvreté comme Emmaüs International ou le Secours populaire. Au-delà des archives de ces grands acteurs, on trouve aussi aux ANMT l'histoire des travailleurs et travailleuses de nombreux secteurs d'activité : mines, chemin de fer, industrie textile... Ce guide a l'ambition de présenter la richesse des documents collectés par les Archives nationales du monde du travail, ainsi que des conseils pour s'orienter et rechercher dans les fonds, que l'on soit généalogiste, chercheur, à la recherche d'un droit ou simple curieux.

09/2022

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Actualité politique France

Clair-obscur. Du vécu en milieu familial à une géopolitique mondiale post-coronavirus - Pour l'Histoire et la Mémoire

Le present ouvrage vise a montrer combien capitalisme et socialismes en tous genres confondus ont failli depuis la revolution industrielle en annonçant a l humanite un progres infini et le bonheur terrestre theories et ideologies a l appui. Des le milieu de la deuxieme moitie du XXe siecle cependant les yeux des responsables et de leurs administres ont commence a se dessiller : l economiste français Jean Fourastie qui avait annonce des apres la Deuxieme guerre mondiale les "Trente Glorieuses" a du battre en retraite les premiers symptomes des grandes crises economiques financieres et bancaires etant apparus au grand jour. Speculations gaspillages en tous genres depuis les sources d energie aux matieres premieres et aux richesses fondamentales telles que l eau naturelle et l air ont terni les espoirs et seme l inquietude. L ecart entre l extreme richesse et l extreme pauvrete voire la misere a battu des records renforçant la detresse des Tiers et Quart mondes. La consommation de masse pronee comme une finalite absolue a fait le reste. Il a fallu toutefois le coup de massue de la pandemie Covid 19 a l echelle mondiale pour commencer a nous faire enfin raison garder. La transition ecologique inherente a une crise environnementale aigue est devenue une urgence absolue suivie de la transition energetique ainsi que de la prise de conscience de l exigence d une profonde mutation societale et culturelle associee a une geopolitique orientee vers la mesure et l ethique. L auteur entend montrer en s appuyant sur des exemples appropries comment parvenir a travers les cinq parties de son livre au passage de l Ancien a un Nouveau Monde.

05/2021

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Poches Littérature internation

RADHA AU LOTUS ET AUTRES NOUVELLES

Lorsque cette traduction fut réalisée il y a presque vingt ans, en ces années inquiètes où les hippies et les flower people revendiquaient, contre les sociétés de gaspillage et d'argent, le droit de vivre et d'aimer à leur guise, dans la pauvreté, voire de chercher Dieu ou quelque substitut de ce qu'on appelle ainsi dans les effets souvent combinés de la musique, de la danse, de la chair, de la drogue, Râdhâ au lotus, l'une des oeuvres à juste titre les plus admirées de T. S. Banerji (1898-1971), écrivain réfractaire lui aussi, et pour cette raison emprisonné par les Anglais, devait combler ceux qui se réclamaient des moeurs hippies, éclairer ceux qui se demandaient : "Pourquoi tous ces hippies, tous ces flower people ?" L'histoire en effet se situe dans une communauté de marginaux, les vaishnaves de ce Bengale dont la presse nous parlait tant à l'époque, et que nous connaissons si mal. A part La complainte du sentier d'un autre Banerji (B.B. Banerji), Le testament de Krishnokanto de B.C. Chatterji, Shrikanto et Mahesh de S. Chatterji, qu'a-t-on traduit du bengali, Tagore excepté ? Et pourtant, ça bouge, là-bas aussi. La poésie, la prose, la morale. Contre les moralisateurs bourgeois, les tartuffes de tout poil aussi nombreux qu'ici, T.S. Banerji conte l'histoire d'une femme qu'il admira dans sa jeunesse : morale vishnouite, marquée de tantrisme, où l'amour charnel et l'érotisme ne font qu'un avec la vie spirituelle et, comme il convient, n'ont aucun souci des conventions sociales.

10/1988

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Histoire du droit

Objectivisme et volonté(s)

Maurice Kamto, universitaire et praticien, réussit avec grand art à mêler un strict positivisme juridique avec une approche critique du droit international qu'on ne saurait étudier comme un univers clos sur lui-même. Sans doute parce qu'il sait que la seconde est vaine sans maîtrise du premier, il part toujours de celui-ci pour, ensuite, exposer sa "doctrine" du droit international. En s'en tenant à l'échantillon des écrits publiés dans ce volume, on notera deux grands axes de réflexion. D'une part, à partir d'un examen scrupuleux des notions, techniques et mécanismes fondamentaux du droit international, comme l'Etat, le droit des traités, la coutume et sa codification ou encore le contentieux international, Maurice Kamto revisite les notions les plus discutées du droit international que sont le jus cogens, les obligations erga omnes ou encore l'autorité des décisions de la Cour internationale de Justice. D'autre part, fort de la même méthodologie positiviste, il n'hésite pas à remettre en question certaine idées prétendument fondées sur celle-ci mais en réalité dévoyées, comme le statut juridique des traités signés entre les représentants des puissances coloniales et les chefs africains. On sera également impressionné par les réquisitoires menés contre les principes de souveraineté et d'égalité des Etats qu'il contemple depuis la réalité des faits, en particulier la très grande pauvreté de certains Etats qui ne disposent même pas des outils de base d'une diplomatie internationale. Or, à cette inégalité factuelle, le droit "du" développement et le droit "au" développement n'y ont rien fait en sorte que la mondialisation "pourrait être un terrible malentendu"...

12/2021

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Musique et danse

Joséphine Baker. Une artiste en lutte pour la liberté

Ce livre documentaire de la collection "Les P'tits Docs +" raconte la vie de Joséphine Baker, grande artiste franco-américaine connue pour ses danses, ses actions de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale et de défense des droits humains. Une vie exceptionnelle Après avoir grandi dans la pauvreté et la ségrégation américaine, Joséphine Baker devient un symbole de liberté dans le Paris des Années folles. Avec une présence sur scène et une énergie incroyables, elle est une danseuse et chanteuse adorée de tous. Quand la guerre éclate, elle accueille des réfugiés et joue un rôle d'espionne pour l'armée. A partir des années 1950, elle adopte douze enfants venus des quatre coins du monde, qu'elle appellera sa "tribu arc-en-ciel", et souhaite montrer avec sa grande famille que l'on peut vivre ensemble, quelles que soient son origine ou sa religion. Joséphine continuera de mettre sa célébrité à profit pour ses luttes et prononce un discours à Washington lors d'une marche pour les droits civiques des personnes noires, organisée par Martin Luther King. Elle fait aussi preuve de générosité à travers de nombreux dons aux hôpitaux, aux écoles, aux enfants... Elle entre au Panthéon en 2021, une façon de remercier cette grande dame éprise de justice et de liberté. "Les P'tits Docs +, des docs pour lire seul Après "Mes p'tits docs", cette collection est destinée aux enfants qui commencent à lire en autonomie. Plus d'informations, plus de pages, un livre plus grand... mais un documentaire qui se lit toujours comme une histoire. A la fin de l'ouvrage, découvre les différentes danses de Joséphine.

02/2024

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Autres langues

La culture orale commune à Malte et à la Tunisie. Contribution anthropo-linguistique au long débat sur la nature de la langue maltaise

En raison de ses particularités sonores et écrites, le maltais est souvent perçu comme une langue européenne " pas comme les autres ". Son origine, qualifiée dorénavant de " sémitique ", évoque inévitablement, mais à tort, le phénicien et le punique, voire l'hébreu... Or, aucune langue n'a façonné aussi profondément sa personnalité que le parler tunisien dont il a hérité des traits essentiels entre les IXe et XIIIe siècles. Même si, depuis cette date, le maltais s'est intensément romanisé par des emprunts à l'italien et au sicilien, principalement et, à l'anglais, plus récemment, sa structure (morphosyntaxique) originelle n'a guère changé depuis. C'est en " grattant ", non pas entre les lignes, mais en dessous, à la manière des archéologues, que l'on découvre soudain un océan de correspondances frappantes et bigarrées entre maltais et tunisien : des mots simples de tous les jours aux expressions idiomatiques et proverbes les plus élaborés sans parler d'une grammaire quasi identique. L'auteur a rendu en arabe tunisien et en français plusieurs textes de la culture écrite et orale maltaise, dont la célèbre Cantilena datant du XVe siècle. On découvrira comment et pourquoi, au fil du temps. le maltais est finalement devenu une langue orpheline. La Tunisie, où ont émigré des milliers de Maltais entre les XIXe et XXe siècles, fut un laboratoire naturel de retrouvailles linguistiques confirmées par l'intercompréhension mise alors à l'épreuve du vivre-ensemble quotidien, bien souvent dans la pauvreté. Ce livre, motivé tant par des raisons personnelles que purement scientifiques, offre pour la première fois un point de vue original et allant pourtant " de soi " : Malte vue de Tunis mille ans plus tard...

06/2014

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Littérature étrangère

La nouvelle en Afrique noire francophone. Production, communication et réception

La nouvelle a été longtemps un genre négligé, tant du point de vue de l'édition que de la recherche. En Afrique noire francophone, soixante-dix ans de pratique sur le genre n'ont pas permis de dégager des ouvrages de référence. C'est pour rompre avec cet ostracisme qui frappe la forme courte dans les discours critiques que l'auteur du présent ouvrage a fait le choix d'une étude sur la nouvelle en Afrique noire francophone à travers une thèse. A travers un abondant corpus, l'auteur tire une typologie de la nouvelle africaine en se plaçant successivement à trois points de vue : d'abord une analyse thématique qui montre que le genre, dans cet espace, se place majoritairement du côté d'une esthétique réaliste. La nouvelle africaine en effet, reprend les thématiques que l'on rencontre généralement dans le roman africain : l'opposition ville/campagne ; la misère et la pauvreté ; l'importance de la tradition, la condition de la femme ; les traits de la satire sociale et politique. Ensuite, une analyse de plusieurs récits de nouvelles africaines qui permet de découvrir avec admiration que la narration des nouvelles obéit à des principes narratifs. Enfin, une partie consacrée à la réception de la nouvelle qui rappelle les conditions difficiles de la lecture en Afrique. Cette analyse qui relève du genre de la monographie descriptive témoigne d'une étude attentive des textes et d'une bonne maîtrise des catégories littéraires aujourd'hui utilisées. Retenons dans l'ensemble que ce livre agréablement écrit constitue un ouvrage utile à la connaissance de la nouvelle africaine.

02/2014

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Poésie

Banlieue Ville

La banlieue, les banlieues ne sont pas ces zones inconnues, ces no man's land inquiétants que relaient avec complaisance ces urbains et leurs médias des grandes villes. Il suffit d'y vivre vraiment, de regarder vivre la banlieue et de vivre avec, de la raconter ou de la chanter comme le fait Aline Recoura dans ses poèmes narratifs pour y découvrir des Utopies nouvelles. Y habiter, y grandir, y voyager, la banlieue permet de mille manières de s'y exprimer de de s'y émanciper. Pauvre ou riche, l'humanité s'y répand avec ses avec ses histoires, ses bagarres, ses misères, es imprévus, ses rêves. Enfants, femmes ou familles vivent au quotidien leur émerveillement ou leur détresse. Leur regard nous emporte dans leur solidarité, leur partage, leur élan loin des égoïsmes de la Ville. La Ville vue de banlieue nous donne un miroir déformant inhabituel. Plus habitée de touristes ou de voyageurs que de citadins, la Ville grouillante de richesses et de pauvreté, de merveilles ou d'amours, inattendue de la capitale. De gare en métro, on y circule, y déambule, on y roule, on s'y envole, on la traverse de partout et partout on s'aime, au coeur de la cité des amours comme des désamours. Dans les deux parties de ce puissant et riche recueil, Banlieue Ville concourt ainsi à la réconciliation de ces deux mondes, comme deux Amériques qui se relient entre elles au lieu de s'opposer. Les textes à l'expression naturelle d'Aline Recoura, de même que les peintures mélancoliques et humanistes de Marjan éclairant de leurs vives couleurs ce livre, participent de ce pacte poétique.

06/2022

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Littérature française

Mon après-guerre à Paris. Chronique des années retrouvées

"Dans le Paris d'après-1945, un étranger était considéré comme un être potentiellement suspect. J'avais choisi la France, mais la France, elle, ne m'avait pas choisi et s'occuper d'un réfugié de l'Est qui venait de recevoir six millions de morts en héritage n'était alors l'affaire de personne. Il est dit : "A la sueur de ton front, tu gagneras ton pain" : J'ai travaillé jusqu'en 1950 dans la confection et la chaussure. Misérable condition. Aujourd'hui, les gens trouvent ces débuts presque amusants : la vie d'hôtel en garnis, les ateliers du Marais, le froid pire que la faim, la pauvreté, le prolétariat des cantines, le statut de "métèque"... Ils ne mesurent plus combien notre confiance dans le monde était ébranlée. Un exil se terminait, un autre commençait Mais l'exil est un art qui s'apprend." Après sa superbe Chronique des années égarées (1997), qui relatait son adolescence roumaine marquée par la Shoah, le grand psychosociologue Serge Moscovici, arrivé à Paris en 1948 à 22 ans, nous offre ici la suite française de ses Mémoires, reconstituée de façon posthume par Alexandra Laignel-Lavastine à partir de ses fragments manuscrits. Avec ses compagnons d'exil - Paul Celan, Isac Chiva ou André Schwarz-Bart - ils forment une petite troupe de sans-patrie issue de toute l'Europe. Au fil de souvenirs très vivants et souvent drôles, d'anecdotes et de portraits, ce témoignage offre une plongée inédite dans l'univers de ces jeunes intellectuels juifs à leurs débuts. On mesure ici à quel prix a pu éclore - au contact des Daniel Làgache, Alexandre Koyré, Lacan, Lévi-Strauss - une des plus éblouissantes générations de la seconde moitié du XXe siècle. Un livre rare et merveilleux.

10/2019

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Critique littéraire

Sur les traces de George Orwell

"Me demandant ce qui le rendait encore aussi passionnant à lire plus d'un demi-siècle après sa mort, je me suis aperçu qu'au delà de son style littéraire et de son esprit souvent visionnaire, c'est sa brutale honnêteté qui conserve toute leur force à ses textes. Il regarde les choses en face. Non pas de façon froide et dépassionnée, mais au contraire en s'impliquant le plus totalement possible. Sa dénonciaHon de l'impérialisme et du colonialisme, de la pauvreté et de l'injustice du capitalisme est d'autant plus efficace qu'il en connaît les mécanismes de l'intérieur. Quand il s'engage dans la guerre d'Espagne en 1936, c'est un peu comme si un intellectuel occidental contemporain partait se battre contre les Serbes à Sarajevo ou contre l'Etat Islamique en Irak ou en Syrie. J'ai réalisé en allant sur les lieux où se sont déroulés les principaux évènements de la vie d'Orwell à quel point ils avaient été formateurs dans sa carrière d'écrivain. La précision de ses descriptions, son oeil pour le détail, sa compréhension des phénomènes qu'il observe et de leur effet sur les êtres humains font de lui un auteur qu'il faut lire et relire. Du collège d'Eton, le basHon de l'élite britannique, où il est boursier jusqu'à l'île écossaise de Jura, où il use ses dernières forces à écrire 1984, en passant par la Birmanie où il est un rouage de l'impérialisme, les taudis de Manchester et de Paris, le front de la guerre d'Espagne et la Barcelone des luttes intestines de la République espagnole, on découvre avec combien étroitement la vie et les expériences d'Orwell inspirent et irrigue en permanence son oeuvre". A. J.

10/2019

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Sociologie

Immigration et intégrations sociales

Les vagues d'immigrations actuelles ne sont plus économiques, mais humanitaires. Les migrants fuient les mouvements dictatoriaux, politiques et d'affrontements militarisés ou de misère indomptable. Ce qu'il faut arrêter de croire, est que les immigrations telles qu'elles sont organisées, servent à des révolutions sociales qui vont renverser la progression de la pauvreté. La prochaine forme d'immigration sera climatique. Les vagues d'immigrations vers les pays développés, n'ont pas fini de prendre des formes diverses. Tant que les autochtones accueillent des populations qui ne se revendiquent pas unilatéralement et autoritairement d'idéologie conquérantes, les portes du confort et de l'opulence peuvent rester ouvertes. Si la complémentarité des cultures prime, sans renonciation culturelle demandée aux uns pour laisser la place unique à la culture des autres, la vie communautaire sera possible. Comme s'il n'y avait pas assez de place dans l'univers de la compréhension humaine pour accepter les positions, les croyances, et les us et coutumes des uns, côtoyant celles des autres. En ce qui concerne l'intégration, certains groupes migrants restent discrets et n'affirment pas leurs coutumes ethniques en opposition ou en remplacement des coutumes locales des populations accueillantes. Ils posent leurs coutumes à côté de celles de ceux auprès de qui ils s'installent. Ils complètent leurs rites par des comportements adaptatifs, et pratiquent discrètement les habitudes qui les caractérisent. Ils sont à l'écoute des différences, taisent leurs comparaisons, et musellent tout jugement de valeurs. De 1950 à 70 on était en France à moins de 50.000 agressions annuelles, de 1970 à 1994 on était à 100.000 et depuis 20 ans on assiste à des chiffres qui s'envolent sans précédent. L'auteur se demande, entre-autres s'il-existe une relation entre délinquance et immigration ?

08/2019

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Romans historiques

Poing dur. Tome 2, La menace hunnique

Alors que se profile l'arrivée des redoutables Huns, le clan de Teutrand est laissé sans successeur. Ces envahisseurs, horriblement laids et contrefaits, apportent la terreur, la désolation et la mort. Pour protéger son territoire et la vie de ses semblables, Eloyse doit organiser la défense de son clan au plus vite. Lorsqu'on est une femme dans une société patriarcale, imposer son autorité n'est pas chose aisée, d'autant qu'elle doit faire face à des dissensions au sein même de sa famille. Saura-t-elle résister ? A quel prix ? Seront-ils les derniers acteurs de cette époque troublée ? Nicole Dillenschneider explore la période méconnue et pourtant passionnante du Ve siècle à travers l'épopée de Poing dur et de ses contemporains, les Burgondes, en Savoya. Ce sixième roman fourmille de détails historiques sur une époque étonnante qui allie bouleversements sociaux, mixité et mélanges culturel et religieux. Ils contribueront à la formation de notre peuple. "Les nouvelles qui arrivaient n'étaient pas bonnes. Autant de messagers, autant d'alertes. Les troupes de l'est, ces fameux Huns, s'apprêtaient à franchir les rives du Rhenadus et à envahir la Gaule. Une peur sourde envahissait les âmes, une angoisse indéfinie mais tangible pourrissait l'humeur. Qu'allait-il se passer ? Qu'en serait-il dans quelques mois de tous ces paysages et de leurs vies ? Sur le front du nord, l'empereur massait une troupe d'innombrables guerriers. Il avait appelé tous les hommes capables de se battre. S'en était suivi le vide des campagnes, l'absence des bras. Les artisans ne fabriquaient plus, les femmes et les vieillards restés dans les villages allaient rapidement connaître une pauvreté flagrante, voire pire : la famine."

08/2019

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Littérature étrangère

Des fourmis parmi les éléphants. L'histoire vraie d'une famille d'intouchables révolutionnaires

Aux derniers jours de la domination britannique, l'espoir était grand pour les Intouchables en proie à une vie de misère et d'injustice. Mais l'indépendance n'a pas tenu ses promesses et n'a rien vraiment changé, ni pour eux, ni pour aucun laissé pour compte de l'Inde post-coloniale. Comment, alors, ne plus être des fourmis parmi les éléphants ? Comment ne pas se faire écraser ? A travers le parcours hors-norme de sa famille, dont chaque membre aura désespérément tenté de mener une vie décente et de construire une société plus juste, Sujatha Gidla nous raconte les quatre-vingts dernières années de l'Inde, nous transporte, nous bouleverse, et nous transmet une incroyable énergie. Sa mère Manjula, prisonnière de sa condition féminine malgré ses diplômes, et son oncle Satyam, éminent révolutionnaire marxiste, resteront très longtemps dans nos mémoires. Comme une personne sur six en Inde, Sujatha Gidla est née intouchable. Mais à la différence de la plupart d'entre eux, analphabètes, sa famille a été éduquée par des missionnaires canadiens dans les années 1930, permettant à ses parents de devenir professeurs d'université et à Gidla de fréquenter de grandes écoles et de déménager en Amérique à l'âge de vingt-six ans. C'est seulement à ce moment-là qu'elle réalise à quel point l'histoire de sa famille est extraordinaire... Sa mère, Manjula, et ses oncles Satyam et Carey sont nés aux derniers jours de la domination coloniale britannique. Ils ont grandi dans un monde marqué par la pauvreté et l'injustice, mais aussi plein d'espoirs nouveaux. Dans les bidonvilles où ils vivaient, tout le monde avait le goût de la politique et les rassemblements, les agitations et les arrestations étaient monnaie courante. Page après page, Gidla nous transporte, nous fait vibrer, nous bouleverse et nous transmet une incroyable énergie.

06/2020

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Histoire internationale

Oubangui-Chari, le pays qui n'existait pas

Fin 2016, les militaires français plient bagages. Trois ans plus tôt, dans le cadre de l'opération Sangaris, ils ont débarqué à Bangui, la capitale d'un pays oublié, le Centrafrique, pour lui éviter de connaître "un scénario à la rwandaise". C'était la septième intervention française depuis l'indépendance dans ce pays aux allures de fantôme où sept habitants sur dix vivent dans une pauvreté extrême et où l'espérance de vie a reculé de dix ans. Pays fantôme, le Centrafrique - baptisé Oubangui-Chari par le colonisateur français - l'a peut-être toujours été. Certes, il a une capitale et un nom - il en a changé à six reprises. Il possède quelques kilomètres de routes goudronnées, une langue nationale et des ambassades. Un temps, dans les années 1970, l'empereur Bokassa, un autocrate délirant et sanguinaire, lui a conféré une triste notoriété. Mais que cache le décor ? L'Oubangui-Chari est une invention française - A la fin du XIXe siècle, une poignée d'explorateurs et d'aventuriers-des militaires jeunes et exaltés, des missionnaires sans états d'âme, l'Evangile dans une main, le drapeau français dans l'autre - se sont élancés à la conquête du "dernier blanc de l'Afrique". De ce vaste et lointain territoire ont hérité des sociétés concessionnaires qui se sont payées sur la bête. Mais la bête n'était pas grasse et lorsque, au début des années 1960, "la Cendrillon de l'Empire" s'est vu octroyer l'indépendance, le pays avait tout pour se déliter, sous l'oeil de l'ancienne puissance coloniale, qui n'a cessé depuis de peser sur les hommes et les événements. Au terme d'une longue et minutieuse enquête, mélange de reportages, d'entretiens et de lectures, Jean-Pierre Tuquoi livre ici un récit surprenant et teinté de mélancolie, l'histoire romanesque et improbable de l'Oubangui-Chari.

08/2017

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Sociologie

Face au sida, quel comportement en Afrique ? L'exemple du Cameroun

Les jeunes du Cameroun ont des pratiques d'exposition au risque du Vih/ Sida, notamment au travers des comportements comme le multi-partenariat, le mono-partenariat avec un partenaire qui a plusieurs partenaires, la non-utilisation ou l'utilisation occasionnelle du préservatif, l'ignorance de son statut sérologique et de celui du partenaire. Le présent ouvrage questionne et rend compte des facteurs qui sous-tendent les comportements d'exposition au risque par ces jeunes qui sont pourtant bien informés sur le Vih/Sida. Il montre comment, derrière la question du Sida, se profile aussi un positionnement des peuples par rapport à l'idéologie des rapports qui structurent la domination à l'échelon mondial. Il explique comment le contexte de domination (culturel, économique, politique...) où vivent ces jeunes ainsi que leur relation forte et complexe à l'Occident, contribuent à analyser la recrudescence du Vih sous l'angle du complot contre l'Afrique. La prise de risque intervient dans un contexte local de maladie, de chômage massif des jeunes, de pauvreté et d'incertitude dans lequel les acteurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. C'est le chacun pour soi dans l'immédiateté et le "full contact" a ceci de particulier qu'il permet de maximiser la jouissance dans l'instant. Face aux questions de sexe et de mort qui constituent pour eux un double enjeu terrifiant, ces jeunes mettent en oeuvre des mécanismes de défense pour les évacuer. Ils concernent la rationalisation du risque d'une part et la désignation des boucs émissaires d'autre part. Ces procédés de rationalisation et de "bouc-émissarisation" à la fois leur permettent de justifier leur comportement non conforme au discours médical sur la prévention et de conjurer la peur d'être infecté.

02/2016

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Religion

L'Evangile selon Jean

Il n'est pas mauvais que les Évangiles aient été transcrits mot à mot : le lecteur peut regarder par-dessus l'épaule du transcripteur. Il n'est pas mauvais non plus qu'il y ait des traductions nobles qui intéressent les lettrés. D'autres traducteurs ont eu le souci de faire sentir le caractère populaire ou au moins oral de ces écrits. Mais ne pourrait-on pas, sans s'écarter de la structure du texte, en retrouver mieux le naturel ? On rêve de le faire parler en français sans tomber dans la trivialité ni dans l'embellissement. Car les Évangiles sont à la fois manifestement parlés et volontairement écrits. Et si les évangélistes connaissent tout ou partie de l'Écriture qui les précède, la dimension littéraire leur est voilée par leur souci d'exactitude et d'utilité, sans parler de la pénurie de leurs moyens. Pour nous en tenir à l'Évangile selon Jean, remarquons un vocabulaire admirablement réduit, une syntaxe passablement monocorde et des gaucheries qui ne sont peut-être pas involontaires. La composition a une allure racée mais de guingois. Une ferveur sans épanchement tisse un texte sans couture, mais non sans reprises, et donne à chaque phrase une vibration d'autant plus étonnante qu'elle semble ne rencontrer que par hasard son éloquence à la fois publique et intime. La pauvreté presque ostentatoire de ce langage laisse transparaître une lumière qui ne supporterait guère d'artifices. Jean tente (à l'écart des hiératismes comme des séductions) de faire corps, comme il peut, avec une vie indivisiblement externe et interne qui est le dialogue du Messie en Dieu, dans le monde et dans l'âme. Une tension y est pleine d'abandon sans que la sérénité cesse d'être dramatique.

03/1988

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Romans de terroir

Rougé le braconnier

A une époque où le monde rural vit dans la pauvreté, Louis Rougé essaye tant bien que mal de nourrir sa famille avec les quelques sous qu'il gagne en se louant comme journalier dans les fermes. Pour améliorer le quotidien, il s'adonne au braconnage, pourtant interdit. Découvert une première fois en action de chasse par le gendarme Javelle, il écope de six jours de prison et d'une amende. Deux ans plus tard, le 9 juillet 1854, le même Javelle le surprend en possession d'un lapin qu'il vient de tuer. En proie à une minute de basse vengeance et de rage mal contenue, se sentant humilié et sans reproche, Rougé commet l'irréparable. Alors que l'alerte est donnée, il fuit dans la forêt, un lieu qu'il connaît parfaitement. La victime, donnée dans un premier temps comme "blessée à mort", reprend très vite ses fonctions. Mais Rougé, lui, devient un "criminel" traqué par toutes les brigades de la région. Pendant trente mois, dans un pays difficile, couvert et entouré de bois, il échappera à toutes les embuscades, se jouera de tous les gendarmes et les soldats grâce au soutien de la population mais surtout à la complicité d'une poignée d'amis indéfectibles. Seule la trahison abattra cet homme indomptable. Cette fascinante et palpitante affaire défraya la chronique au milieu du XIXe siècle. Elle inspira de nombreuses plumes, dont celle de Victor Hugo. En 1929, René Métayer fut le premier auteur à raconter la véritable histoire de Rougé le Braconnier. Ce drame déchirant nous fait pénétrer dans la vraie nature, celle rythmée par le souffle des saisons, celle qui sait embaumer les bocages et trille dans les haies avec les oiseaux.

04/2014

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Religion

Saint Dominique de l'ordre des frères Prêcheurs. Témoignages écrits (fin XIIe - XVe siècles)

Exact contemporain de François d'Assise, le castillan Dominique de Caleruega (après 1170-1221) a, comme lui choisi de vivre la pauvreté volontaire et l'itinérance. Comme lui, il a choisi de dialoguer avec tous ceux et toutes celles qu'il croisait sur sa route. En réponse aux défis de son temps, il a lui aussi fondé un ordre religieux qui a pris forme dans les premières décennies du XIIIe siècle : les Prêcheurs, plus tard appelés Dominicains. Silencieux sur lui-même - il ne nous reste que trois de ses lettres -, Dominique a laissé à d'autres le soin de parler de lui. La centaine de témoignages réunis dans ce volume, présentés et annotés, ont été traduits du latin et de l'italien ancien, le plus souvent pour la première fois, afin de rendre accessibles à tous des sources méconnues et insoupçonnées. Un livre indispensable, qui s'inscrit dans la commémoration du vine centenaire de la naissance de l'ordre des frères Prêcheurs. Comment est né l'Ordre des Dominicains ? Quels secrets nous révèlent les premiers écrits de ses fondateurs ? Voici, inédite, une somme historique et spirituelle sans précédent. La traduction des premiers témoignages sur saint Dominique, transcrits entre la fin du XIIe siècle et le XIVe siècle, constitue en effet un véritable défi éditorial. Les textes ici réunis, traduits, présentés et annotés, enrichissent considérablement notre connaissance du fondateur de l'ordre des Dominicains. Y sont mêlés les témoignages issus de l'ordre des Prêcheurs et un grand nombre de témoignages contemporains, pour la plupart traduits pour la première fois. Cet ouvrage éclaire ainsi de façon renouvelée la personne et l'histoire de Dominique. Il offre au lecteur un portrait en kaléidoscope d'une extraordinaire aventure qui dure depuis huit siècles. Un document exceptionnel.

10/2019

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Sociologie

Génération Z. L'humanité numérique en marche

Nés une souris à la main, les jeunes de la génération Z sont au coeur d'une révolution numérique accentuée par l'avènement de l'intelligence artificielle. Parvenus au seuil de l'âge adulte, les Z sont en quête d'une place bien à eux dans une société marquée par le changement, le développement technologique, la dénatalité et le plein emploi. Qui ont-ils ? Qu'est-ce qui les distingue des générations précédentes ? Quelles sont leurs valeurs et leurs aspirations profondes ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que la troisième édition de ce livre tente de répondre. L'auteur décode les caractéristiques de cette cohorte bien ancrée dans la culture de l'écran, qui est en train de transformer radicalement son rapport à la santé et au bien-être et qui redéfinit la notion même de ce qu'est le sport. Friands de marques et consommateurs avisés, les Z sont néanmoins sensibles à la pauvreté et à l'injustice. Sur les réseaux sociaux, ils se mobilisent afin d'alerter la classe politique à propos de l'environnement, de la démocratie, de la lutte contre les inégalités sociales. Entre les désirs individuels et les aspirations collectives, les Z pourraient faire une différence dans cette nouvelle humanité numérique en marche en créant, en communiquant et en collaborant pour changer le monde. Cet ouvrage est destiné à toute personne qui s'intéresse à la question des relations intergénérationnelles. Aux gestionnaires et aux dirigeants, l'auteur propose aussi des conseils pour mieux attirer, recruter et fidéliser cette nouvelle génération, grâce notamment à des pratiques de gestion renouvelées. Les Z sont en construction et cet essai témoigne de leur cheminement.

09/2019

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Sociologie

Enfants placés en Ukraine. De l'exclusion sociale à l'abandon d'enfant, récits de mères

L'Ukraine, qui n'a toujours pas ratifié la Convention de la Haye relative aux droits des enfants, connaît plus de 3 500 adoptions par an, dont plus d'un millier à l'international, Chaque année, en effet, près de deux mille jeunes Ukrainiennes affrontent une grossesse non planifiée, le dépassement légal de l'IVG et l'accueil d'un nouveau-né dans un cadre familial et social défavorable. Le placement en institution se révèle comme une issue logique dans une recherche sécuritaire pour l'enfant. À partir d'une enquête menée en Transcarpatie, au sud-ouest de l'Ukraine, l'auteur a donné la parole à de jeunes mères poussées à l'abandon. Ces mères, dont la plupart survivent dans la pauvreté, expriment avec lucidité les contraintes qui les conduisent à laisser un de leurs enfants à l'hôpital pédiatrique, un enfant qui sera abandonné de fait et proposé à l'adoption. Les conditions de vie dans un pays devenu indépendant, mais dont les structures sociales et administratives conservent l'empreinte soviétique, marginalisent, dans leur propre pays, les personnes sans acte de naissance, sans passeport, sans droit de résidence, en un mot " sans papier ". Les mères interrogées présentent l'abandon d'un de leur enfant comme un moyen de garantir sa survie, tout en évoquant aussi leur souffrance née de l'éloignement et des décisions prises sans qu'elles en soient informées. Elles sont aussi capables de porter un maximum d'attention aux enfants qu'elles élèvent. Bien qu'absent de leur vie réelle, l'enfant placé quitte rarement leur vie psychique. Le lecteur trouvera aussi dans ces pages une somme d'informations sur le système de protection de l'enfance en Ukraine.

04/2014

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Histoire internationale

Les violences génocidaires au Guatemala, une histoire en perspective

Au Guatemala, les fantômes du passé n'ont toujours pas été exorcisés. Le spectre d'un retour de l'armée au coeur de l'appareil d'État se profile, en effet, avec la victoire du général en retraite Otto Pérez Molina aux élections présidentielles de novembre 2011. Le candidat de la droite conservatrice, responsable des Renseignements militaires au début des années 1980, s'est rendu populaire grâce à son slogan, "la mano dura", "une poigne de fer" pour rétablir l'ordre dans un pays où plus de 6 000 personnes sont assassinées chaque année. Ce livre permet de questionner l'origine de cette violence structurelle contemporaine, la guerre contre-insurrectionnelle qui ensanglanta le pays de 1960 à 1996 et culmina entre 1980 et 1983 en massacres de masse frappant la population maya. Les victimes - probablement 200 000 morts, sans compter les déplacés, les blessés, les personnes traumatisées à vie - n'ont jamais bénéficié d'une quelconque reconnaissance officielle de la part de l'Etat guatémaltèque, et la plupart de leurs bourreaux n'ont jamais été jugés. Sans justice et sans mémoire, les Guatémaltèques n'ont toujours pas la possibilité de tourner la page de cette sinistre période malgré le retour officiel de la paix et de la démocratie. Des forces toujours à l'oeuvre, qui entretiennent une insécurité et une terreur quotidiennes, permettent de faire oublier la pauvreté et l'exploitation de la masse paysanne indienne ou métisse. Les contributions rassemblées ici croisent les regards de chercheurs, de militants et d'acteurs de terrain sur ce petit pays méconnu d'Amérique centrale. Elles décrivent et analysent avec justesse et profondeur les stigmates de son histoire douloureuse, tout en mettant en lumière les ressources dont le Guatemala dispose pour sortir de l'impasse. Un ouvrage important pour saisir ce qui se joue actuellement au Guatemala.

05/2012

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Sociologie

Les leçons du Japon. Un pays très incorrect

Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée... Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d'une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d'être exemplaires, sous peine d'être durement sanctionnés par l'opinion. Du haut en bas de la société, on s'excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n'être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté. On peut y voir le résultat d'un formatage omniprésent dès la petite enfance, dont le conformisme tue le dynamisme, la créativité et les rêves. Mais on peut aussi penser que la manière dont le Japon échappe aux fractures qui stressent la France, et à certains des maux qui pourrissent la vie des Français, vaut d'être regardée de plus près. Quitte à ce que les leçons que peut donner le Japon semblent attentatoires à ce qui est politiquement (et autrement) " correct " . Jean-Marie Bouissou est normalien, agrégé d'histoire. Après avoir vécu quinze ans au Japon, il a été directeur de recherche et enseignant à Sciences Po (1990-2016) dont il est aujourd'hui le représentant à Tokyo. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Japon. Parmi les plus récents , Géopolitique du Japon (2014) et Manga. Histoire et univers de la bande dessinée japonaise (quatrième édition, 2018).

03/2019

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Littérature française

Et si on partait...

Un tout jeune couple d'adolescents décide de partir ensemble en Inde. Au cours de plusieurs petits boulots du Nord au Sud de la France, d'une succession de partages dans la vie de tous les jours, ils arrivent à financer leur voyage et partent en Inde pour rentrer dans une toute jeune association humanitaire. Immergés dans les bidonvilles de Dehra Dun, ils apprennent quelques mots en Hindi et se laissent guider par leur instinct et la vie Indienne. En quête de découverte d'un monde nouveau ils se font accepter par les enfants des bidonvilles. Après trois mois dans l'association et malgré leur Amour pour ce peuple touché par une pauvreté et un abandon social indescriptible, Jeanne et Gauthier décident, le coeur gros mais l'espoir plein les poches, de voir d'autres horizons Indiens. Guider par leur instinct et la culture Indienne, ils nous embarquent dans une aventure inoubliable. C'est avec toutes les différences entre deux mondes, l'un occidentale l'autre orientale, la maladie, la barrière de la langue et le choc culturel que l'auteur nous aide à comprendre ce pays. De multiples rencontres enrichissent leur manière d'observer différentes régions, décidément bien plus vastes qu'ils ne le pensaient. Jeanne et Gauthier découvrent les principales villes du Rajasthan puis Bombay, les plages du sud en passant par le Kerala, une remontée vers l'est du pays pour finir par Le Ta) Mahal. A la fin de leur périple nos deux aventuriers reprennent l'avion pour la France. Un peu déphasés, fortement touchés par la réalité. Le coeur à fleur de peau, les yeux remplis de belles images, la conviction d'avoir découvert plus qu'un pays. L'amour et la foi.

11/2012

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Critique littéraire

Lettres à Lucilius. Tome 4, Livres 14 à 18, Edition bilingue français-latin

A ceux qui ont pratiqué les autres écrits de Sénèque les Lettres à Lucilius n'offriront guère autre chose, pour le fond, que les traités sur la consolation, la brièveté de la vie, la colère, la clémence, la fermeté du sage, la tranquillité de l'âme, les bienfaits. Mais comme elles sont une conversation, poursuivie au jour le jour, avec un ami, elles ont souvent quelque chose de plus intime, bien que l'auteur s'adresse plus d'une fois, par-delà l'ami, au public et à la postérité. Comme elles furent écrites vers la fin de sa vie par un homme qui avait connu de bonne heure les succès mondains, les succès littéraires et les honneurs, puis l'exil, - ensuite les honneurs encore, la cour, l'opulence, le pouvoir, enfin la disgrâce et qu'elles allaient à un fonctionnaire distingué qui, lui-même, avait déjà une grande expérience des hommes et demeurait en contact avec eux, elles fourmillent d'observations morales et d'enseignements qui n'ont pas vieilli, en particulier sur la vraie manière d'envisager les vexations subies, la retraite, la pauvreté, la maladie, la mort. Comme d'ailleurs elles furent lues et méditées par les païens du temps de Quintilien, de Juvénal et de Tacite, qui en aimaient le style sentencieux et même les pointes, par les chrétiens qu'elles édifiaient et charmaient, puis par les nobles esprits du Moyen Age, par les humanistes de la Renaissance, puis par ceux du grand siècle et du XVIIIe, elles arrivent à nous du fond de la nuit des temps imprégnées de ferveur spirituelle, et l'intérêt qu'elles présentent pour nous n'en est que plus certain. 124 lettres nous sont parvenues, mais il y en eut davantage. Nous donnons à la fin de notre dernier volume les fragments qu'Aulu-Gelle nous a conservés.

01/1999

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Critique

Notre monde selon Balzac. Relire La Comédie humaine au XXIe siècle

Il est urgent de relire Balzac. Observateur exceptionnel et véritable visionnaire, l'auteur de La Comédie humaine comprend que le peuple français est chauvin, inconstant, versatile, passionnel, éruptif, obsédé par l'apparence et l'égalitarisme, peu respectueux des lois et de l'autorité.Il dénonce les méfaits de l'administration pléthorique, de la fiscalité et de la centralisation. Il déplore la saleté, la paupérisation croissante et le coût de la vie à Paris. Il s'inquiète de la misère rurale et de l'isolement des provinces. Il rédige un véritable traité d'économie politique et fournit des pistes pour combattre le sous-développement ainsi que la pauvreté. Il souligne le rôle décisif des entrepreneurs. Il invente le marketing des produits, imagine des campagnes publicitaires et propose des règles de bonne gestion d'entreprise. Il critique la puissance de la bourse et le comportement de certains banquiers. Il s'attriste de voir la France devenir une nation mesquine et déclinante. Il reproche aux journalistes leur suivisme, leurs collusions avec les milieux politiques ou d'affaires, leur manque d'intégrité et leur tentation d'inventer ces fausses informations que l'on nomme les fake news. Il incrimine le système éducatif et moque son élitisme néfaste. Il stigmatise la médiocrité du politique tout en concevant des réformes de la justice, de la santé, des impôts ou de la fonction publique. Il défend enfin l'émancipation et le respect des femmes à une époque où le féminisme n'est pas encore né. Véritable voyage à travers l'une des fresques parmi les plus imposantes de la littérature internationale, Notre Monde selon Balzac propose une synthèse de la philosophie de l'écrivain. Destiné à un large public, cet ouvrage permet de (re) découvrir l'incroyable modernité de l'un des grands auteurs français.

02/2021