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Critique littéraire

Alexandre Soljénitsyne

Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, Alexandre Soljénitsyne fit de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d'"Une journée d'Ivan Denissovitch", mais à partir de 1965, toutes ses oeuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l'Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : "le Premier Cercle", "le Pavillon des cancéreux", de nombreuses nouvelles, enfin l'"Archipel du Goulag", qui lui vaut d'être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux Etats-Unis où il a poursuivi la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : "la Roue rouge". Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008. Lioudmila Saraskina a eu accès aux archives personnelles de Soljénitsyne, qui lui a également accordé de nombreux entretiens. Il en résulte une biographie passionnante, qui ne manque ni d'action ni de rebondissements haletants et se lit comme le grand roman du combat littéraire et moral contre l'ordre totalitaire. Chaque épisode fourmille de détails qui introduisent le lecteur dans l'univers de celui qui restera comme le géant des lettres russes de la seconde moitié du XXe siècle.

10/2010

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Comics divers

Bill Finger, dans l'ombre du mythe

En 2006, Marc Tyler Nobleman débutait sa quête pour en savoir plus sur le co-créateur rarement cité de Batman. L'homme qui a créé la quasi-totalité de la mythologie entourant l'un des super-héros les plus emblématiques de l'histoire est mort dans la pauvreté en 1974. "Bill Finger, dans l'ombre du mythe" est un roman graphique sur la quête de Nobleman, c'est une histoire sur le traumatisme et la justice racontée à différents niveaux narratifs. Il y a la recherche de Nobleman, qui retrace la véritable histoire derrière le Chevalier Noir. Il y a ensuite l'histoire de Bill, sa rencontre avec Bob Kane, son travail et ses difficultés dans l'industrie de la bande dessinée, sa dépression alors que Kane, considéré comme l'unique créateur de Batman, est sous les feux de la rampe. Ensuite, il y a l'histoire du fils de Bill qui tente en vain de rétablir l'héritage de son père tout en luttant contre sa propre sexualité et, plus tard, contre le VIH. Enfin, il y a l'histoire d'Athena, la petite-fille de Bill, dont personne ne croit que son grand-père est le co-créateur de Batman. Fidèle aux récits de Batman, l'histoire prend des allures de roman policier révélant la tragique et véritable histoire derrière la création de Batman. Le livre bénéficie d'une préface de la petite-fille de Finger, Athena Finger, et de l'historien Marc Tyler Nobleman, qui a joué un rôle déterminant dans l'établissement du crédit de co-créateur de Finger à titre posthume en 2015.

06/2022

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Généralités médicales

L'assurance maladie universelle (AMU) en Côte d'Ivoire. Enjeux, pertinence et stratégie de mise en oeuvre

Le préambule de la Constitution de l'OMS affirme clairement que «La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain.» La Constitution ivoirienne d'août 2000 emboîte le pas à cette disposition pertinente de l'Organisation mondiale de la santé en stipulant : «L'Etat garantit à tous l'égal accès à la santé.» Le gouvernement de la Deuxième République, dès son avènement en octobre 2000, accède à cette exigence constitutionnelle par la mise en oeuvre, à partir d'octobre 2001, d'un projet d'assurance maladie obligatoire comme moyen d'accessibilité des populations à des soins de santé de qualité. Véritable innovation en Afrique subsaharienne, principalement en matière de mécanisme d'extension de la couverture santé, l'Assurance Maladie Universelle devient l'un des grands chantiers de la politique sociale du gouvernement. L'urgence en la matière est réelle et incompressible, d'autant que le paiement direct des soins de santé instauré par l'Initiative de Bamako produit des effets pervers, notamment l'exclusion et l'éloignement des populations, surtout les plus démunies, des structures de soins avec, à la clé, la dégradation des indicateurs sociosanitaires. L'Etat doit, par conséquent, créer des conditions idoines pour se substituer aux mécanismes traditionnels d'aide et de soutien, en inventant une politique de solidarité nationale ambitieuse, audacieuse, moderne, et rationnelle. Cet essai participe avant tout de la volonté affirmée de montrer que l'Assurance Maladie Universelle est possible en Afrique. Les pays africains, et principalement la Côte d'Ivoire, ont la capacité de faire croître harmonieusement des mécanismes d'Assurance Maladie Universelle malgré leur relative pauvreté économique.

04/2015

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XVIIe siècle

La sorcière de Sealsea

" Un roman percutant qui met en lumière les difficultés des femmes au xviie siècle. " Daily Mirror Angleterre, 1648. Une époque périlleuse pour toute femme indépendante... A la veille du solstice d'été, l'Angleterre est déchirée par une guerre civile entre Charles 1er et le parlement insurgé. Cette lutte fait rage partout dans le royaume, et trouble même l'île de Sealsea, où vit Alinor. Descendant d'une famille de guérisseuses, la jeune femme est tous les jours confrontée à la pauvreté et aux superstitions. Un soir de pleine lune, elle rencontre James Summer, un noble catholique, qui a pour mission de sauver le roi. Très vite, tous deux tombent amoureux. Mais l'ambition et la détermination de la jeune femme la distinguent un peu trop de ses voisins. C'est l'ère de la chasse aux sorcières et Alinor, une femme sans mari, qui connaît les plantes et qui s'extirpe soudain de la misère grâce à James, s'attire la jalousie de ses rivaux et éveille l'effroi du village. Tout l'accuse... " Un récit sur la condition des femmes au xviie siècle... Les lecteurs vont se régaler. " Daily Express " Philippa Gregory raconte avec brio et ne déçoit jamais. Ce roman est le portrait captivant et très fort d'une femme qui se bat pour survivre dans un monde hostile. " The Times " L'autrice travaille les mots avec aisance et naturel. Sa connaissance des moeurs de l'époque est épatante, l'intrigue est vraisemblable et la documentation est, comme toujours, d'un très grand sérieux. " Daily Mail " Saisissant et envoûtant ! Philippa Gregory au sommet de son art. " woman&home

09/2021

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Histoire des sciences

Pasteur. Le mythe au coeur de l'action (ou le combattant)

Construite de son vivant, à la fois par le savant lui-même et la société dans laquelle il déploie une activité étonnante, la légende de Pasteur a obscurci la personnalité, les enjeux de son oeuvre, et jusqu'à ses réalisations elles-mêmes. Il faut ainsi restituer le triple combat que Pasteur a mené toute sa vie - Combat pour la vérité, en raison des illusions inhérentes à la découverte scientifique, de la pauvreté matérielle des laboratoires et de la précarité d'une existence marquée par la maladie et l'omniprésence de la mort. - Combat pour faire admettre ses découvertes par une communauté savante divisée, dans un contexte hautement concurrentiel, qui oblige le savant à déployer des trésors d'imagination pour imposer ses solutions. - Combat pour se faire reconnaître comme étant celui qui apporte les preuves décisives, malgré les polémiquesincessantes, une presse longtemps sceptique et les divisions internationales. A l'occasion du prochain bicentenaire de sa naissance, cette enquête permet non seulement de suivre le savant dans l'enchaînement de ses découvertes et de ses luttes, mais aussi de comprendre la part exacte de ses apports personnels, grâce à une attention spéciale accordée au contexte économique, politique et intellectuel dans lequel il a su s'insérer. Le livre se double d'une réflexion sur le rôle du grand homme dans l'histoire, les causes et la signification du processus d'héroïsation. Présent au coeur des décisions de Pasteur, le mythe permet paradoxalement de s'approcher de l'homme, de ses tourments et de ses contradictions. La connaissance de ses faiblesses rend d'autant plus impressionnante l'ampleur de ses accomplissements.

11/2021

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Mort

Vivre la mort. Nous pouvons réapprendre à mourir

"Quand j'entrevois, comme aujourd'hui, le simple fond des choses (ce qu'à la condition d'une chance infinie, l'agonie révélera sans réserve), je sais que je devrais me taire : je recule, en parlant, le moment de l'irrémédiable" , écrit Georges Bataille. Nous n'ignorons pas que la fin de vie est un combat contre la mort perdu d'avance. Mais surtout, nous redoutons tous les derniers moments d'une agonie, synonyme d'effroi et de désespoir. Est-on pour autant inéluctablement condamné à subir la tragédie finale ? Serait-il possible d'envisager, à l'heure sombre, le dévoilement d'une dimension autre ? C'est d'abord un itinéraire de lumière que nous propose Blandine Humbert dans un essai audacieux. Partant de notre condition d'homme vivant, de sujet ayant un corps, elle engage une réflexion pour vivre paisiblement, ou du moins réconcilié avec les autres et soi-même, le grand passage. A condition toutefois d'accepter les risques à courir... Les aléas du voyage, passivité et pauvreté, abandon et désespoir peuvent amener à une traversée où surgit de notre incarnation même la surprise de la rencontre de notre moi profond. Sans pour autant ignorer nos failles et nos vulnérabilités, la fin de vie peut être ainsi une occasion de consentir à ce que nous sommes, pleinement et joyeusement. A défaut de choisir de mourir, nous pouvons nous révéler jusqu'au dernier jour. Blandine Humbert est docteur en philosophie. Elle enseigne à l'Institut catholique de Paris ainsi qu'au Collège des Bernardins. Après un passage au Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin, elle est aujourd'hui membre du conseil scientifique de la SFAP.

10/2023

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Sociologie

Les inégalités dans l'Union européenne et ailleurs. Et si on osait ?

La mondialisation avance à pas de géant. Elle creuse sans vergogne les inégalités, au profit d'une infime minorité et au détriment de l'immense majorité, notamment des plus pauvres et des chômeurs, mais aussi de notre planète, de plus en plus pillée et fragilisée. Née du refus des guerres qui l'ont marquée, et fondée sur l'idée profondément humaniste du regroupement des peuples, l'Union Européenne reste trop méconnue des Européens eux-mêmes. C'est pourquoi l'auteur a d'abord voulu décrire les populations qui la composent, en fonction des domaines de développement humain - revenus, santé et éducation -, puis les inégalités qu'elles connaissent, notamment selon la répartition des revenus ou le genre ; enfin les comparer, entre elles mais aussi par rapport à d'autres populations du globe. Certes, aux extrêmes, la Bulgarie et la Roumanie restent éloignées de la Finlande ou de la Suède, mais de façon assez similaire aux deux parties de l'Allemagne avant leur réunification ; et plusieurs anciennes républiques socialistes de l'Est, n'ont rien à envier, notamment en matière d'éducation ou de réduction des inégalités, à celles de l'Ouest ou du Sud... L'UE possède un atout majeur, sa relative homogénéité : aucun Etat n'atteint la situation de pauvreté de l'Inde ou de la Chine, ni les inégalités sociales que connaissent l'Afrique du Sud ou le Brésil. Elle est en mesure de produire un bel exemple de complémentarité entre progrès du développement humain et réduction des inégalités. Il appartient aux forces politiques de s'en saisir. Et si, enfin, on osait ?

04/2014

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Histoire internationale

L'Afrique centrale 20 ans après le génocide

Le 6 avril 1994 débutait au Rwanda un génocide qui, en douze semaines et quasi à huis clos, a entraîné la mort de près d'un million de Tutsi et d'opposants hutu. La tragédie allait ensuite déborder sur le Zaïre voisin, jusqu'à provoquer deux guerres : la première, qui aboutit en mai 1997 à la chute du président Mobutu, et la seconde, qui a secoué l'Afrique centrale pendant plus de quatre ans et a provoqué la mort de trois millions de personnes. Depuis lors, malgré la présence de la plus importante mission de maintien de la paix des Nations unies, l'est du Congo n'a cessé d'être le terrain de conflits engendrés par des groupes rebelles soutenus depuis les pays voisins. Aujourd'hui, vingt ans après le génocide, l'Afrique centrale reste marquée par les métastases du génocide. Malgré les transitions post-conflits, l'adoption de nouvelles constitutions, l'organisation d'élections et le retour de la croissance économique, la reconstruction reste fragile et de nombreux obstacles parsèment encore la route vers la paix, la démocratie et le développement. Cet ouvrage propose une mise en perspective historique de l'Afrique centrale. Il présente la face la plus sombre de la mondialisation : celle d'une région marginalisée, devenue le champ de rivalités complexes qui se nourrissent de l'exploitation illégale des ressources naturelles, avec en toile de fond la nouvelle compétition multipolaire pour l'accès aux matières premières. Comprenant des pistes alternatives pour en finir avec les cycles de violence et de pauvreté, il se veut une contribution tournée vers l'avenir.

03/2014

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Histoire internationale

Un médecin libanais engagé dans la tourmente des peuples : les choix difficiles

Né l'année de l'indépendance du Liban, en 1943, à Khyam, un village du Liban Sud, le Docteur Kamel Mohanna a étudié à l'époque de l'analphabétisme, défiant la pauvreté pour devenir médecin. Il s'est forgé un rôle libanais en s'engageant dans le mouvement étudiant qui, dans les années soixante, a soulevé la France. Puis, dans les années soixante-dix, suivant la route tracée par Che Guevara, il rejoignit les révolutionnaires dans les montagnes du Dhofar. C'est là-bas qu'il participa à la marche des "médecins aux pieds nus" sur les pas de Mao Tsé-toung. Il résista ainsi aux sirènes de Paris, du Canada et des quartiers chics de Beyrouth. Il leur préféra, à son retour au Liban, la misère des camps de réfugiés palestiniens où il vécut auprès des pauvres et des malades dont il fit sa cause. En pleine guerre civile, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, il sillonna le Liban, n'hésitant pas à aller à l'encontre de tous les préceptes politiques communément admis. En 1979, il créa l'association Amel, pacifiste en temps de guerre, ouverte à tous en temps de partition, prêchant la vie à l'ombre du suicide collectif. Jusqu'à aujourd'hui et à travers cette organisation non confessionnelle, il oeuvre afin de développer l'humanité de l'être humain, sans tenir compte de ses appartenances religieuses, politiques et géographiques, vers un monde plus juste et plus digne. Kamel Mohanna est aujourd'hui président d'Amel Association International et Coordinateur général du collectif des ONG libanaises et arabes. Il est aussi pédiatre et professeur à l'université libanaise.

10/2013

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Littérature étrangère

Basse naissance

Une profonde réflexion sur ce que veut dire être pauvre aujourd'hui en Grande-Bretagne. Kerry Hudson est née en 1980 dans les quartiers populaires d'Aberdeen en Ecosse, d'une mère vulnérable, isolée et sans emploi, et d'un père schizophrène, alcoolique et absent. De centres d'accueil en squats improvisés, de logements sociaux en Bed and Breakfasts, sa petite soeur, sa mère et elle ont connu pendant plus de vingt ans la précarité extrême, les queues le lundi matin aux caisses d'allocation, la détresse, et la violence familiale. Aujourd'hui, Kerry est une femme mariée de presque quarante ans, qui a écrit deux romans et a voyagé de par le monde. Comment concilier la femme écrivain et journaliste reconnue, avec la petite fille sans voix et effacée des quartiers populaires d'Aberdeen ? Dans cette autobiographie qui vaut reconquête identitaire, Kerry Hudson revient sur les lieux où elle a grandi, puise dans ses souvenirs et pose un regard acéré sur les inégalités de classe et les moyens de s'élever. Avec la même plume qui a fait la réussite de ses deux précédents ouvrages, l'auteure s'abstient de tout jugement, de tout sentimentalisme, et met l'humain au centre de son écriture, cherchant à comprendre, à donner voix aux exclus et aux invisibles dont elle a un jour fait partie. Monde qu'elle ne renie pas et dont elle parle avec humour et fierté. Basse naissance est un texte courageux et nécessaire sur la pauvreté, un texte qui invite à réfléchir sur la nécessité pour les enfants et familles déclassés de reconquérir leur histoire.

01/2020

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Sciences historiques

Archives des gens simples

L'histoire sociale doit souvent dépasser les évidences des fonds administratifs et s'ingénier à inventer d'autres sources, des types de documents nouveaux qui permettraient d'aller plus avant dans ses enquêtes, de dissiper des obscurités matérielles ou spirituelles des vies disparues. Des pièces d'archives banales, méprisées à l'ordinaire, recèlent peut-être des bribes du passé de personnes nées et mortes sans éclat, vivant aux frontières de la misère, de l'illettrisme, condamnées à une sorte de nullité historique. La Société des Amis des Archives de France, dans ses rôles d'auxiliaire des institutions de conservation et d'alliée de la communauté des historiens, se donne la tâche d'attirer l'attention sur des sources et des fonds d'archives que leur insignifiance apparente pourrait faire négliger. Ce furent, par exemple, dans une rencontre antérieure, les correspondances privées des soldats de 1914. Dans le présent livre il s'agit des archives des " gens simples ", de ceux qui par pauvreté ou ignorance n'ont peut-être jamais eu de papiers personnels et ne laissent donc aucune trace de leur passage dans le temps. Ils ont parfois laissé des documents d'identité, des comptabilités, des preuves de droits aux secours, des pièces de procès, des livrets militaires, des souvenirs familiaux. Les langes d'enfants abandonnés étaient souvent accompagnés de billets. Des fous, des prisonniers, des bagnards avaient envoyé des lettres au dehors, écrit des graffitis. Des inconnus ont composé des fragments de mémoires. Telles seraient, parmi tant d'autres, les trouvailles que des conservateurs ont le soin de préserver et que des historiens doivent envisager dans leur exploration du passé.

08/2020

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Sciences politiques

Faire de la République démocratique du Congo un État fédéral. Urgence et rêve de fédéralisation de ce pays géant d'Afrique centrale

Que la République démocratique du Congo devienne un Etat fédéral ! Il y a urgence pour un nouveau pacte national et républicain qui passe impérativement et inévitablement par la voie de l'instauration d'un fédéralisme réel et fort. L'unitarisme et le centralisme du pouvoir d'Etat ont lamentablement échoué pour favoriser le développement de ce pays géant d'Afrique centrale et le bien-être de ses populations. Confondre "l'instauration du fédéralisme" en République démocratique du Congo et "la balkanisation" de ce pays est une boiteuse diversion pour détourner l'attention des populations de l'impasse généralisée dans laquelle il se trouve. Il y a urgence à faire de la République démocratique du Congo un Etat fédéral ; l'unitarisme et le centralisme du pouvoir d'Etat n'offrent plus de réponses politiques satisfaisantes : grande pauvreté, chômage des jeunes endémique, manque cruel d'infrastructures de base, exode rural massif, urbanisation désordonnée centrée sur un réseau de villes coloniales de plus en plus dégradées, insécurité meurtrière et non maîtrisée, conflits interethniques interminables, absence de l'autorité de l'Etat sur les plans administratif, judiciaire et sécuritaire, déplacements douloureux des populations, système d'éducation déplorable, soins de santé catastrophiques, économie extravertie... Les fonctions régaliennes de l'Etat congolais sont en panne. La "particratie" a fini par vider le sens de l'Etat et ruiner le fondement même de la démocratie en République démocratique du Congo. La récente décentralisation dans ce pays marque le pas et ne parvient pas à résoudre les problèmes de fonctionnement des provinces nouvellement créées. L'absence de l'Etat dans plusieurs parties du pays appelle au rapprochement réel des centres de décision des populations.

08/2020

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Histoire internationale

Côte d'ivoire. Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité

En 2010, Laurent Gbagbo, candidat à l'élection présidentielle, s'adresse aux Ivoiriens dans cet ouvrage-programme. Démocratie réelle, prospérité partagée, paix juste et durable ; voilà les maîtres mots de son programme. Démocratie réelle et ouverte d'abord, c'est-à-dire séparation des pouvoirs, Etat de droit, renforcement du pluralisme politique mais aussi décentralisation. Prospérité partagée ensuite, car aux yeux du président ivoirien, la pauvreté est l'ennemie de la paix. Pour Gbagbo, la paix est, plus que l'absence de guerre, synonyme de l'accès aux droits sociaux pour tous, de combat contre les inégalités sociales, d'intégration des jeunes dans le tissu économique, de rupture du pacte colonial. Laurent Gbagbo n'aura pas l'opportunité de mettre en oeuvre son programme. L'élection présidentielle de novembre 2010 se déroule dans des conditions mouvementées, opaques. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, son rival, réclament chacun la victoire. La Côte d'Ivoire s'installe alors dans une crise postélectorale marquée par la violence. Au recomptage des voix proposé par Laurent Gbagbo pour sortir de cette impasse, des puissances extérieures préfèrent le recours à la guerre. La France de Sarkozy cherche manifestement à se débarrasser de Laurent Gbagbo, ce chef d'Etat jugé indocile. La suite : Gbagbo sera diabolisé à travers une campagne médiatique sans précédent. Ensuite, l'opinion publique déjà préparée à la guerre, Abidjan sera bombardée par les forces françaises, des milliers d'Ivoiriens massacrés et, le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo kidnappé, avant d'être emprisonné à Korhogo et transféré à la Haye. Le crime suprême commis par Gbagbo ? Avoir osé demander une refondation des relations liant la France à ses anciennes colonies.

02/2012

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Critique littéraire

L'administration africaine face à sa documentation. Un défi pour l'émergence

La documentation est une fonction essentielle dans toute administration organisée et moderne. Mais, en Afrique, la fonction documentaire est souvent imbriquée avec l'exercice des responsabilités administratives, car il y a fréquemment confusion entre les dossiers administratifs et la documentation. L'absence de personnel spécialisé, le manque de moyens nécessaires ainsi que l'inexistence de directives précises interdisent l'organisation rationnelle de l'importante masse documentaire produite et reçue régulièrement par l'administration. Tel est l'un des constats majeurs de cet ouvrage. Son point de départ, l'auteur le trouve dans sa thèse de doctorat. Intitulée "Les besoins en information et en documentation de l'administration publique au Congo", cette étude lui permet de démontrer l'existence réelle d'un besoin documentaire non satisfait des agents de l'administration publique congolaise. Plus de vingt-cinq ans après ce travail de recherche, l'auteur s'interroge de nouveau et, relisant sa thèse, tente de mesurer les avancées ou, au contraire, hélas, les piétinements de la situation documentaire, non plus du seul Congo, mais de l'Afrique francophone dans son ensemble. A partir des interventions qu'il a menées sur des terrains et en des lieux diversifiés, il dresse un nouveau bilan qui lui permet de poser le constat d'une demande importante face à une offre toujours pauvre. Alors, sans se décourager, l'auteur analyse avec minutie les raisons de cette pauvreté qu'il attribue, en partie, à la méconnaissance de la fonction de documentation et de son importance pour l'efficacité administrative, la prise de décision, la bonne gouvernance et la modernisation de l'Etat.

06/2012

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Religion

Le prix d'un destin remarquable. La vie et le cheminement spirituel d'Edouard Salim Michaël

De la musique à une quête spirituelle, tout un destin se jouera entre ces deux pôles. D’abord, une enfance sous le signe de la pauvreté, puis le traumatisme de la seconde guerre mondiale, la passion de la musique et un jour, tout bascule : Londres, 1949, Edouard Salim Michael, 28 ans, alors compositeur et violoniste soliste, voit pour la première fois de sa vie une statue de Bouddha. Il reste pétrifié. Le soir même, il se sent irrésistiblement poussé à prendre la même posture que ce Bouddha et se concentre sur un son qu’il entend à l’intérieur des oreilles et de la tête sans même savoir que ce qu’il fait s’appelle de la méditation. Quelques mois plus tard, il vient à Paris pour étudier avec Nadia Boulanger. Il se heurte alors à de grandes difficultés pour survivre et faire jouer sa musique. L’ardeur avec laquelle il se lance dans une quête intérieure lui permet d’éprouver rapidement des états béatifiques qui l’encouragent. Après cinq années d’efforts de concentration soutenus, il connaît une puissante expérience d’éveil à ce que l’on peut appeler sa Nature de Bouddha ou l’Infini en soi. Sa quête se poursuit désormais à un autre niveau. Les années qu’il va passer en Inde lui offriront la possibilité d’intensifier encore plus sa pratique. Tandis qu’il continue un inlassable questionnement intérieur, n’acceptant aucune croyance ni aucun dogme, il en arrive à pressentir l’énigme du temps et à toucher les états d’après la mort ainsi que d’autres niveaux de conscience inaccessibles ordinairement.

02/2013

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Histoire de France

Images d'un pillage. Album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1944

A travers les 85 photographies d'un album conservé aux Archives fédérales de Coblence, Sarah Gensburger revient sur l'histoire de la spoliation des juifs à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale. Pris par les Allemands entre 1940 et 1944. ces clichés ont été rassemblés en album en 1948 par les services alliés en charge de la restitution des biens volés aux juifs. Si plusieurs images donnent t voir le séquestre du Louvre et le pillage des collections artistiques, la plupart concernent le travail de tri effectué par des détenus juifs du camp de Drancy. Trois camps annexes ont en effet existé à Paris entre 1943 et 1944, dans lesquels près de 800 internés ont travaillé quotidiennement au conditionnement du contenu de 38000 appartements parisiens. La diversité des sites (musée du Louvre, Palais de Tokyo, Gare du Nord, Lévitan, magasins généraux d'Aubervilliers et Bassano) souligne l'emprise de la spoliation sur la capitale. Matelas, postes de TSF, batteries de cuisine, jouets d'enfants, linge de maison... : ces clichés montrent également avec force la pauvreté et la banalité des possessions de l'écrasante majorité des familles juives, ainsi que la normalisation et la nature absolue du pillage. Reflet de l'entreprise de destruction totale, par le pillage de leurs biens, de toute trace de l'existence des juifs, ces images constituent, simultanément, une des traces de cette existence même. Elles donnent également la parole à ceux qui en sont les personnages, presque invisibles : les internés des camps annexes de Drancy. Ceux-ci ont en effet peu témoigné de leur expérience. Ce livre-enquête tente de comprendre leur silence.

04/2010

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Sciences politiques

La justice dans la peau. Géopolitique de l'action humanitaire

Il est un " peuple " qui bouleverse les liens entre la force et la justice. Il est composé d'hommes, de femmes et d'enfants, faibles parce qu'ils vivent dans la misère et la faim... et pourtant forts de leur énergie et de la certitude d'avoir la justice dans la peau. Et qu'une catastrophe survienne, ils sont au milieu des gravats. Qu'une guerre éclate, ils prôneront la réconciliation, ils relèveront la tête. " C'est un témoignage âpre et prenant que livre Denis Viénot tout au long de ces pages qui sont autant de voyages au coeur de la condition humaine. Qu'il se trouve en Irak ou en Roumanie, dans la prison pour femmes de Riga, au Liban ou en Amérique du Sud, en Ouganda ou partout ailleurs sur cette planète qui souffre, Denis Viénot est aux côtés des faibles, des enfants et de leurs mères, des laissés-pour-compte de cette violence silencieuse qui naît de la pauvreté poussée à l'extrême dénuement, de l'incurie des grandes puissances quand elles choisissent l'égoïsme plutôt que le partage et la compassion. [... ] A travers ces pages s'inscrit en creux, l'air de rien, une profonde réflexion sur ce qui est juste, sur la noblesse et les limites de l'action humanitaire, avec cette idée qu'une souffrance vaut toujours la peine d'être prise en compte, que le fort, la main qui donne, n'est pas là pour assujettir la main qui reçoit. C'est aussi une leçon de ce livre. On se grandit au contact de ceux qui n'ont rien ", écrit Eric Fottorino dans sa préface.

04/2010

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Cinéma

Ritwik Ghatak. Des films du Bengale

" Nous sommes nés dans une époque de dupes. Les jours de notre enfance et de notre adolescence ont vu le plein épanouissement du Bengale : Tagore, avec son génie écrasant, au faîte de sa carrière littéraire ; la vigueur renouvelée de la littérature bengalie dans les oeuvres des jeunes écrivains du groupe Kallol ; l'élan national largement relayé dans les écoles, dans les collèges et dans la jeunesse bengalie ; les villages du Bengale débordant de l'espoir d'une vie nouvelle, avec leurs récits, leurs chants et leurs fêtes populaires. Mais, à ce moment-là, la guerre et la famine sont arrivées. La Ligue musulmane et le parti du Congrès ont conduit le pays à sa ruine en le coupant en deux et en acceptant une indépendance dévastatrice. Les émeutes villageoises ont submergé le pays. Les eaux du Gange et de la Padma sont devenues rouges du sang des frères. Telles ont été nos expériences. Nos rêves évanouis. Nous avons chancelé, nous sommes tombés, nous accrochant désespérément à un Bengale misérable et appauvri. Quel Bengale est-ce, où la pauvreté et l'immoralité sont nos compagnes permanentes, où règnent trafiquants du marché noir et politiciens malhonnêtes, où la peur terrible et le chagrin sont l'inévitable destinée de chacun ? Dans les films que j'ai réalisés ces dernières années, je n'ai pas été capable de me départir de ce thème. Il m'a semblé qu'il était urgent de montrer au peuple bengali ce visage misérable, appauvri du Bengale divisé, de lui faire prendre conscience de sa propre existence, de son passé et de son futur ". Ritwik Ghatak

05/2011

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Sociologie

Parlons enfants de la patrie

" Trois ados, Mamadou, Mouloud et Michel, ont accompli un acte de bravoure. Pour les récompenser, Dieu leur demande de faire un vœu : " Bon Dieu, disent-ils malicieusement, fais que pendant une journée, nos politiques deviennent des jeunes de banlieue. Alors, le Bon Dieu devient triste : - Je ne peux pas faire cela à des êtres humains. Vous êtes bien barbares, mes enfants. " C'est bien connu, les jeunes n'ont ni respect, ni goût de l'effort. Le nanti des beaux quartiers dilapide la fortune de ses parents. Le barbare des banlieues rackette et trafique. Quant au jeune en Afrique, il n'a qu'un seul but : traverser la mer pour gagner l'eldorado occidental. Or tous ces vauriens feront la France et le village planétaire de demain. Doit-on rester sourd à leurs revendications et se diriger tout droit vers un jeunocide ? Ou, comme le propose Gaston Kelman, replacer les jeunes au cœur des préoccupations de la Nation ? Car aujourd'hui, " qu'on le veuille ou non, te résultat de notre action, ce sont les "Trente Honteuses", avec leur "horreur sécuritaire", l'évolution exponentielle des inégalités, de la pauvreté, le soutien aux régimes corrompus d'Afrique, le paternalisme dominateur soutenu par un humanitarisme professionnalisé. " L'auteur de Je suis noir et je n'aime pas le manioc et Au-delà du Noir et du Blanc poursuit ici sa réflexion en revisitant les slogans libertaires de Mai 68. Il dresse le portrait d'une jeunesse spoliée et apporte des solutions concrètes, allant, comme pour les enfants de l'élite, de l'obligation de l'uniforme scolaire au rétablissement du service militaire.

03/2007

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Littérature étrangère

Lune amère

Dans un petit village du nord de la Grèce, sur fond d'occupation allemande, de guerre civile, Périclis et Anggeliki connaissent une enfance amère. La pauvreté. le travail aux champs de tabac, la violence et le décès des parents en font des enfants de fer... Mariés jeunes, ils rejoignent la ville avec l'espoir de construire une vie moins difficile. La misère les rattrapera par la perte d'un enfant, petit garçon chéri disparu, que remplacera bientôt "l'élue de la lune", une fille... Née pour remplacer le frère mort, Phani recueillera la haine d'une mère meurtrie et de toute une famille... Ce livre raconte ces vies pauvres, sans tendresse, avec la survie pour seul enjeu. " C'est le Lundi saint. Les quelques meubles que nous possédons nous laissent juste assez de place, à ma mère, mes deux sœurs et moi, dans la carriole. Nous quittons pour toujours notre jolie maison de deux étages sur la place du village - le village de ma mère où nous avons vécu quelques années de notre enfance - pour nous installer dans celui de mon père, là où nous sommes nées toutes les trois. Le voyage va durer assez longtemps, car les ânes n'avancent pas vite, même s'ils sont en forme et bien nourris. Un bon coup d'aiguillon et nous voilà partis. Le soleil se montre à peine et je crois bien que je suis la seule à être émue par le spectacle splendide qu'offrent les nuages pleins de couleurs. Pour les autres, ce n'est que le moment du départ, vers les champs, vers l'inconnu, vers n'importe où. "

05/2005

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Sciences politiques

Passion arabe. Journal, 2011-2013

Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s'immole par le feu - et embrase le monde arabe. Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi sont précipités dans les flammes, et l'incendie porte à Bahreïn, au Yémen et jusqu'en Syrie. En deux ans, les révolutions ont abattu des dictatures, mais fréquemment porté au pouvoir les Frères musulmans. Le salafisme prolifère, nourri du désenchantement de jeunes et de déshérités dont la pauvreté s'est accrue. Et al-Qaida, qu'on croyait enterrée, resurgit de la Syrie au Mali. Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale revendiquées par les " printemps arabes "? Quel est le rôle des pétromonarchies du Golfe dans l'arrivée au pouvoir des partis islamistes ? Pourquoi le conflit entre sunnites et chiites est-il en train de détourner l'énergie des révolutions, tandis que la Syrie s'enfonce dans des souffrances inouïes ? Gilles Kepel, familier du monde arabe depuis quatre décennies, est retourné partout - Palestine, Israël, Egypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie - et a rencontré tout le monde - salafistes et laïcs, Frères musulmans et militaires, djihadistes et intellectuels, ministres et fellahs, diplômés-chômeurs et rentiers de l'or noir. De ce périple, il a rapporté un Journal. Ecrit sur le vif puis enrichi au cabinet de travail, il capte en quatorze chapitres conçus comme autant de stations les déchirements intimes de ces sociétés. La passion de l'auteur y rend compte en écrivain, par la violence et les épreuves, et parfois l'espérance, d'une incoercible Passion arabe.

03/2013

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Economie

L'Etat prédateur. Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant

Depuis trente ans, le culte du marché a dominé le discours politique. Etat modeste, impôts limités, déréglementation et libre-échange sont devenus les maîtres mots de ce dogme dont le succès fut tel qu'il a fini par faire de plus en plus d'apôtres au sein de la gauche. Or, à l'aube du XXIe siècle, nous assistons en Amérique à un drôle de chassé-croisé idéologique. Au moment où la gauche moderne a presque achevé sa conversion au marché libre, la droite conservatrice a définitivement abandonné cette idée. Galbraith montre comment, des années Reagan aux années Bush, la droite au pouvoir a transformé les Etats-Unis en république-entreprise où l'économie n'est pas régie par les marchés mais par une coalition de puissants lobbies industriels. Ces derniers sont soutenus par un Etat prédateur qui, loin de limiter l'emprise du gouvernement sur l'économie, entend bien au contraire l'approfondir pour détourner l'action et les fonds publics au profit d'intérêts privés. Si le discours officiel est resté libéral, c'est précisément pour masquer cette forme perverse d'étatisme. La nouvelle gauche libérale s'est laissé contaminer par le culte du marché libre qui n'a jamais été qu'un mythe instrumentalisé par ses promoteurs. Elle serait bien inspirée de se désintoxiquer et de comprendre enfin que les marchés n'apporteront aucune solution à la crise contemporaine, à la pauvreté, aux inégalités, à la crise écologique, tous ces défis qui appellent au contraire la planification, le contrôle public de la répartition des revenus et du financement de l'économie.

09/2009

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Droit

L'étranger, la veuve et l'orphelin. Le droit protège-t-il les plus faibles ? Liber Amicorum Jacques Fierens

Le Professeur Jacques Fierens a l'habitude de dire de lui-même : "Je suis philosophe (ou j'essaie de l'être) par amour. Je suis juriste par accident. Je suis avocat par vocation" . L'Université de Namur qui a bénéficié de sa science, de ses enseignements et de la richesse de ses nombreux projets et activités a souhaité lui rendre un hommage qui lui ressemble. Depuis la rédaction de sa thèse défendue en 1992, intitulée "Droit et pauvreté" , Jacques Fierens se dit encore et toujours hanté par cette question, quelle que soit la casquette qu'il porte : le droit protège-t-il les faibles ou les forts ? Depuis des millénaires, deux réponses diamétralement opposées s'affrontent à ce sujet. Il y a ceux qui soutiennent que le droit défend l'étranger, la veuve et l'orphelin contre toutes les violences qui peuvent leur être faites (Hammourapi, Rousseau, Lacordaire...). Il y a ceux qui ont vu avant tout dans le droit le moyen par lequel les grands et les puissants asservissent les petits et les humbles (Thrasymaque de Chalcédoine, Machiavel, Marx...). Qu'ils aient croisé la route de Jacques Fierens dans le cadre de ses activités universitaires, dans l'exercice de son métier d'avocat ou encore à l'occasion de ses engagements dans le monde associatif, les auteurs de cet ouvrage ont tenté de répondre à cette question à partir de leur discipline, de leur spécialité, de leur engagement ou tout simplement à partir de leur point de vue de citoyen pour contribuer à enrichir le questionnement d'un grand homme et, ainsi, lui rendre un hommage qui soit à la hauteur de ses engagements.

06/2020

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Sciences historiques

Enfants de malheur ! Lieux d'enfermement et de préservation de la jeunesse déviante, Haute-Marne, 1836-1936

L'auteur s'est intéressé à un aspect particulier de l'histoire de la Haute-Marne, entre 1836 et 1936, et nous conduit sur les traces de ces enfants réduits au silence social et exilés de force vers ce département depuis les régions limitrophes ou les prisons parisiennes. Coupables de crimes et délits, dans un désoeuvrement moral et une pauvreté extrêmes, ces jeunes déviants sont ainsi catégorisés et soumis aux enjeux d'une organisation sociale et politique composée d'acteurs qui ont le souci d'éliminer le danger et de croire en la régénérescence par le travail et la vie agricole. A l'époque, émerge l'idée de retirer le mineur de son milieu familial pour être accueilli et assisté au sein d'institutions fermées, plus ou moins protectrices où la volonté de préservation s'affirme et apparaît comme la solution évidente pour protéger l'enfant mineur des dangers de la ville, de préserver la société de ces jeunes vagabonds si nombreux et, mieux encore, de protéger l'enfant de lui-même en lui apprenant à travailler et à vivre l'ordre social. Aux réponses pénales, vont désormais être associées les réponses asilaires et les placements dans des orphelinats. Différents lieux d'accueil étaient ainsi répartis sur le territoire haut-marnais mais le souvenir de leur implantation dans les villages reste peu présent aujourd'hui dans les mémoires. Il a fallu la ténacité de Jean-Pierre Maucolin pour réactiver le souvenir de ces lieux et en établir l'histoire. Il donne ainsi l'occasion au lecteur de s'interroger sur la question de l'éducation alors que resurgit la tentation de l'enfermement des jeunes déviants.

05/2010

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Religion

Aux origines de la congrégation du Saint-Esprit

En octobre 1703, Claude Poullart des Places, un jeune Rennais, arrive à Paris sans autre intention que de faire sa théologie au collège Louis le Grand. Un an plus tard, simple tonsuré, il fonde un séminaire pour les pauvres écoliers, ces aspirants au sacerdoce dont la misère, par ses conséquences, est la plaie majeure de l'Eglise de France. Il assure à ses élèves une longue et solide formation théologique et sait leur communiquer sa mystique de pauvreté et sa hantise des âmes abandonnées. Il meurt en 1709, prêtre depuis moins de deux ans. Il laisse soixante-dix séminaristes et une petite équipe de directeurs, noyau de cette congrégation du Saint-Esprit qui compte aujourd'hui 4 000 religieux. La Compagnie de Marie de son ami Grignion de Montfort ne voit le jour et ne survit jusqu'à la Révolution que grâce à son affiliation à la congrégation du Saint-Esprit ; pendant près d'un siècle et demi, ses membres se font appeler Prêtres missionnaires du Saint-Esprit. Quant aux Filles du Saint-Esprit, la plus florissante des congrégations bretonnes, elle doit son existence à l'un des premiers disciples de Poullart des Places qui leur forma un règlement sur le modèle de celui qui s'observait au Séminaire du Saint-Esprit. Poullart des Places est le plus jeune fondateur d'ordre et aussi celui qui disposa du délai le plus court pour consolider son oeuvre. Son histoire était une énigme que, grâce aux archives de l' Aa, une congrégation secrète de piété, Joseph Michel réussit à élucider. La cause de canonisation de Poullart des Places a été introduite en 1989.

01/1992

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Sociologie

L'AUTRE. Etudes réunies pour Alfred Grosser

L'actualité a conféré au thème de l'altérité une importance souvent faite de sang et de haine, mais aussi de solidarité et d'affection. Promue par la mondialisation et aiguisée par le "réveil identitaire", les drames du développement ou de la pauvreté, l'idée d'altérité est fédératrice des passions de notre monde contemporain. Offert à Alfred Grosser, ce livre se réfère à son oeuvre qui a poursuivi une longue quête des "identités difficiles", à la rencontre des traditions nationales, religieuses et sociales. Elle l'a fait dans l'ignorance des frontières ; celles qui cloisonnent les disciplines et stérilisent les savoirs. Personne n'ignore que l'individu est toujours situé, mais on sait aussi que rien ne se dit ni ne se fait sans invention à la première personne. Qu'on regarde la scène mondiale ou nationale, qu'on se tourne vers le passé ou qu'on observe le présent, c'est toujours l'acteur qui est au premier plan de l'analyse, avec la certitude que celui-ci se distingue et s'expérimente dans la découverte de l'Autre. Avec la conviction que la science ne se sépare pas de la vie, que la connaissance ne vaut rien si elle ne contribue pas à la recherche de l'universel. Eclairé par cet enseignement, le lecteur trouvera ici l'une des premières synthèses consacrées à la question de l'Autre. Associant la philosophie et la théologie, la science politique et l'histoire, la sociologie et le droit, ces hommages à Alfred Grosser explorent les espaces où se forment et s'expriment les reconnaissances et les exclusions.

12/1996

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Economie

Le Maroc et ses riverains méditerranéens. Emergence économique, réformes, défis et enjeux

Dans quelle mesure les politiques économiques telles qu'elles ont été appliquées dans certains Pays du sud et de l'est de la Méditerranée (PSEM), durant les trois dernières décennies, ont impacté leur développement économique et social ? Fruit de plus de dix ans de recherche, cette étude a été enrichie par de nombreux voyages et rencontres, elle s'appuie également sur des données historiques, sociales et économiques et sur des études empiriques et des enquêtes de terrain. Ce livre cherche à comprendre et à tirer des conclusions et des leçons des trais dernières décennies, pour montrer qu'elles n'ont pas réussi à ajuster de manière efficiente les économies des Pays du sud et de l'est de la Méditerranée. Ensemble, les réformes structurelles et de libéralisation financière ont échoué dans leur projet de fusion des économies réelle et financière. Pire, les inégalités se sont davantage creusées dans des sociétés de plus en plus injustes et de plus en plus déchirées. Inexorables, la transformation digitale et la décomposition en marche de l'Etat providence ont rendu l'exclusion stimulante. Et en même temps, elles ont permis aux oligarchies de privatiser la pauvreté et d'opposer régimes et "social media activists". Nous pourrions multiplier les exemples, mais pour ce qui est des PSEM, les révolutions sociales par effet domino, les projets de gouvernement par le glaive de l'Islam politique dont beaucoup de pays arabes ont été le laboratoire et ces "printemps dits arabes" ont signifié, en temps réel et au monde entier, le grand décalage dans cette région entre le temps politique, le temps économique, le temps social et le temps administratif.

04/2019

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Généralités médicales

Le fleuve de ma mémoire. Itinéraire d'un médecin d'Afrique

Dans cet ouvrage d'une grande richesse, Emmanuel Eben-Moussi convoque tant le passé que le présent à travers souvenirs et anecdotes, émotions mais aussi inquiétudes, pour ensuite questionner la complexité des réalités sociétales plurielles quand il eut à retrouver son pays natal, le Cameroun, après de longues années passées à l'étranger. Il est interpelé, de retour en Afrique, par les divers univers auxquels il a été confronté. L'auteur tente alors de décrypter les problématiques de la formation des acteurs de terrain au regard des défis inventoriés, analyse les leçons apprises et propose de revisiter certaines de nos approches de formation et éducation médicales. Il se réapproprie les nouvelles dimensions des batailles du développement qu'il faut gagner en ce début de IIIe millénaire, en s'appuyant en particulier sur les liens ténus entre la santé et l'éducation, le social et le culturel, la pauvreté et le développement, le politique et l'humanitaire, l'éthique et l'économie. Afrique subsaharienne (anglophone, francophone, lusophone), Moyen-Orient, Asie, Europe sont parmi les itinéraires de vie décrits ici qui se veulent aussi des plages de réflexion marquées, çà et là, par l'observation attentive de certaines gouvernances en panne, ou les questionnements induits par un monde sous diverses tensions, et toujours largement inégalitaire. Un monde de fragmentation politique, idéologique ou sociale. Un monde fait d'identités multiples, de souverainetés revendiquées, de territoires parfois gagnés par l'instabilité. Un environnement volontiers marqué par de grandes incertitudes, du fait sans doute de graves préoccupations des peuples et de profondes mutations des mentalités. C'est dans ce contexte que l'Afrique cherche à construire son chemin d'espoir.

11/2017

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Histoire internationale

La relance de l'Afrique

L'Afrique est tantôt perçue avec commisération pour celles et ceux qui en attendaient un décollage économique, avec de réels progrès sociaux et une place de ses pays au milieu des grandes nations, tantôt avec une grande espérance pour celles et ceux qui croient que ses mauvais jours sont derrière nous. Les premiers sont habités par un fort sentiment de frustration, une colère portée par des espoirs déçus pour certains pays, dont les dirigeants peinent à trouver le chemin du développement et de la bonne gouvernance. Alors, les cadres et les experts fuient leurs pays, les jeunes inquiets tentent l'aventure de l'Europe à travers les eaux de la mer Méditerranée, les plus courageux se rebellent et prennent le maquis. La misère, plus que la pauvreté, s'étale dans les villages et dans de gigantesques faubourgs de la survie et de la débrouillardise. Les seconds ont fait la révolution mentale, souvent après des tragédies et des horreurs des guerres civiles atroces ou la totale désorganisation des Etats. Ils ont déjà touché le fond, et pensent que le pire est désormais derrière. L'Afrique devient alors un nouvel ensemble d'opportunités à saisir et à transformer. Des entrepreneurs se lèvent, des cabinets d'experts s'installent, des investisseurs extérieurs accourent, des projets avancent. Les luttes contre les corruptions et les détournements de fonds publics, entrent dans le concret. Ce livre vise à réconcilier les deux perceptions de l'Afrique, sur la base des analyses objectives et claires. Il présente l'état des lieux sur le continent, et propose des chantiers pour en relancer les économies.

11/2017

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Critique littéraire

Paris sans fin

La légende de François Villon, prince des poètes et mauvais garçon, a traversé les siècles et parcouru le monde. Mais pourquoi d'innombrables lecteurs ont-ils reconnu " mon semblable, mon frère " en un poète du Paris de 1460 ? Villon, " né de Paris emprès Pontoise ", est le poète fondateur de l'imaginaire de Paris, le premier vrai représentant de son inimitable esprit. Paris est le monde de Villon. Merveilleux observateur satirique de la société parisienne au Moyen Âge, il nous invite à découvrir la physionomie de la capitale, théâtre de ses tribulations, dont il dépeint avec force détails la vie du haut en bas. Sa langue burlesque et simple, avec son argot des rues et son jargon de criminel, porte la trace vivante de la réalité vécue : la pauvreté mère de tous les vices, mais aussi la joie de vivre, la gourmandise, la paillardise, thèmes qui traversent la poésie de Villon et nous font percevoir le rapport intime entretenu entre le poète et la ville. Il est aussi le premier poète lyrique à tirer de la vie quotidienne de la cité de son temps la matière pour renouveler les thèmes éternels de l'amour et de la mort, du périssable et de l'éternité. Là est l'originalité de Villon et sa modernité. À travers des détails de plans du Moyen Âge, des illustrations anciennes et contemporaines inspirées par Villon et placées en regard de fragments choisis de sa poésie, se dessine le Paris d'alors dans sa topographie, ses lieux emblématiques, ses personnages, ses scènes de vie. Ce Paris de Villon qui nous hante encore aujourd'hui.

03/2005