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Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

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Actualité médiatique internati

Le serment d'hypocrite

Profitant de la crise du Covid-19, la médecine allopathique foule au pied le plus grand de nos principes républicains : la liberté ! Marc Menant démonte dans cet essai coup de poing les travers de cette médecine en reprenant son histoire, point par point, et en dénonçant ses impostures ! " Quel bouleversement ! En 2021, la médecine a profité de la crise du Covid-19 pour s'arroger la prééminence sur les grands principes de la République dont le plus noble, le plus ambitieux et le plus emblématique d'entre eux : la liberté ! Du haut de son outrecuidance, la médecine allopathique refuse, contrairement aux autres sciences, le principe de la remise en cause qui finit toujours par affaiblir, voire abolir, les théories les mieux établies. Telle une vérité absolue érigée en religion, elle porte au firmament son précepte des microbes et des maladies ennemies à combattre par des vaccins et molécules de synthèse. Science des sciences, la médecine est certaine que sans ses avancées, l'humanité croupirait miteuse et décharnée, ravagée par des myriades de virus et autres bactéries. A croire que seuls les ânes bâtés s'esclaffent aux tirades du Knock de Jules Romains : " La santé n'est qu'un mythe, un état précaire qui ne laisse rien présager de bon [... ] On ne soigne pas assez [... ] Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent [... ] ". Et que dire des bien portants étiquetés " asymptomatiques " par les sommités de la Faculté ? Drame vécu par les trois-quarts des contaminés devenus responsables de la diffusion de la maladie alors qu'ils n'en développent aucun symptôme ! Les grands pontes de la médecine se sont obstinés à proclamer ces " malades clandestins " dangereux pour autrui, coupables d'un indéniable délit " d'illusion de bonne santé " ! Un délit heureusement évitable par la vaccination, garantissent les infectiologues... Un travers endémique, parmi d'autres, de la médecine et de ses hâtives et définitives conclusions que j'entends démontrer dans cet ouvrage en reprenant, point par point, l'Histoire de la médecine allopathique et en dénonçant ses impostures ! "

04/2022

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Art contemporain

Depuis ces épaules

Après L'Ile des morts, Cinabre invite Nicolas Lefebvre et Camille Zisswiller à laisser libre cours à leur imagination à partir de l'oeuvre de leur choix. Les deux artistes ont élu Saint Christophe de Konrad Witz (vers 1435, Kunstmuseum Basel) comme point de départ de leur processus créatif. Confrontant l'écriture de fiction à l'exploration visuelle, l'oeuvre publiée dans Depuis ces épaules interroge les rapports possibles entre un motif pictural ancien et une compétition sportive d'aujourd'hui. --- Ce que contient le livre La nouvelle nous plonge dans les pensées de son narrateur, en pleine course de trail. La description de son monde intérieur est prolongée par des illustrations colorées, constituant des visions rêvées du paysage de montagne que le narrateur traverse - mais n'y a-t-il vraiment qu'un seul narrateur ? Le tout est réalisé à quatre mains et produit sous forme d'un livre à collectionner. --- Ce à quoi ressemble le livre 17 x 22,8 cm à la française, intérieur imprimé à 4 couleurs sur 96 pages de papier Muncken Lynx de 150 grammes, couverture imprimée à 4 couleurs et 1 fer à chaud holographique sur du papier Wibalin Natural Amethyst de 130 grammes contrecollé sur du carton de 2 mm, cahiers cousus et brochés. --- Lefebvre Zisswiller Par le biais de la vidéo, de la photographie et de l'écriture, Camille Zisswiller et Nicolas Lefebvre construisent un travail commun et interrogent le mythe à travers des modes de récits oscillant entre réalité et fiction. Formés à l'histoire de l'art, aux techniques et aux modes de diffusion de l'image, leur recherche questionne le rapport texte-image dans un large spectre, à travers des réalisations allant de l'objet livre à l'installation d'art contemporain. Ces dispositifs tentent d'approcher le réel " par surprise " dans un intervalle entre l'écriture et ce qui est formulé au-delà du langage. --- Une publication initiée par les éditions Cinabre, diffusée et distribuée grâce à Archibooks.

03/2021

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Presse, audiovisuel

Le droit de l'information et de la communication. Des principes et des actes

Dans un langage tout à fait simple et accessible, cet ouvrage retrace de manière élaborée et rigoureuse, en s'appuyant sur les lois, règles, jurisprudence et situations inédites, les droits et les devoirs liés à l'exercice en public de l'information et de la communication, aussi bien pour les destinataires que pour les producteurs de médias. A tous les niveaux de l'organisation sociale, dans tous les cercles d'influence et pour tous corps de métiers, quel que soit l'endroit où l'on se trouve sur la planète Terre ou la nature de l'information et communication en jeu, il est possible, avec cet ouvrage, de voir et de comprendre comment doivent être structurés, organisés, protégés l'usage de l'information et de la communication ainsi que son traitement et sa diffusion, qu'elle soit commerciale ou gratuite, publique ou privée, de façon à ne pas heurter les libertés et les devoirs de tous et de chacun. Difficile de ne pas le recommander aussi bien qu'aux chercheurs dans le domaine du Droit, des Sciences de l'Information et de la Communication qu'aux personnes désireuses de connaître et comprendre comment et par quelles modalités les droits d'informer et d'être informés font le ciment de la stabilité et de l'harmonie collectives. Vindicien V. KAJABIKA est enseignant et chercheur en Sciences de l'Information et de la Communication. Il enseigne plusieurs cours à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et à l'Université Paris 8. Ses charges de cours multiples en Sciences de l'Information et de la Communication, années après années, lui ont permis d'élargir sa spécialité dont notamment cet ouvrage de Droit de l'Information et de la Communication, fruit des recherches et longues interactions avec ses étudiants de l'Université Paris 10 Nanterre - La Défense et de l'Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.

04/2021

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Essais généraux

Nature

En redonnant du crédit à l'idée que nous faisons partie d'un monde vivant, les pensées de l'écologie accompagnent aujourd'hui une recomposition de l'idée de nature, lourde de conséquences politiques et qui ébranle en profondeur les croyances et les valeurs de l'Occident moderne. Pour se repérer dans ce vaste chantier philosophique, cet ouvrage propose quelques balises. Après des études de philosophie et différents postes dans l'édition, Baptiste Lanaspeze, l'auteur de ce livre, a créé en 2009 Wildproject à Marseille, une maison pionnière dans la diffusion des pensées de l'écologie et de la philosophie environnementale. Dans une époque de prolifération parfois cacophonique des discours sur l'écologie et la crise en cours, ce livre a été conçu comme une boussole pour s'orienter. C'est aussi une tentative de synthèse d'une vie intellectuelle, professionnelle, psychologique et politique. Tout en s'appuyant sur des lectures et références philosophiques et scientifiques non occidentales en grande partie et muries depuis une vingtaine d'années (citons notamment l'historien powatan Jack Forbes, l'écologue japonais Kinji Imanishi, l'historien camerounais Achille Mbembe ou encore la philosophe et écoféministe indienne Vandana Shiva), le texte témoigne aussi d'une trajectoire, du mouvement d'une génération. En redéfinissant la nature comme la société des vivants, les pensées de l'écologie nous invitent à penser nos organisations sociales non pas comme une prérogative spécifiquement humaine, mais comme des prolongements des sociétés animales et végétale. Nos sociétés humaines ne transcendent pas les autres sociétés terrestres, mais y sont intégrées, elles en découlent, et elles lui sont redevables. Tout en s'adossant à l'idée d'un sens ancien de la nature comme " monde vivant dont nous faisons partie ", il s'agit cependant ici de " recharger " l'idée de nature par les avancées des pensées écoféministes et décoloniales. Il s'agit même d'un enjeu majeur pour l'auteur : " une lutte écologiste conséquente est nécessairement décoloniale ; et inversement ".

05/2022

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Afrique sub-saharienne

Mémoires d'un dirigeant burundais dans une période bousculée - (1965-1985)

L'auteur du présent ouvrage, propose une voie de sortie des violences cycliques du Burundi. Ce texte, témoin de son engagement politique au cours de la période 1965-1985, est doublé d'une réflexion sans équivalent et très particulière. Artémon Simbananiye est sans doute le seul des hauts responsables de cette période qui soit encore en vie. Cet éclairage historique montre combien l'auteur n'a pas été épargné par ces manipulations politiciennes et comment son recul et discernement lui ont permis de transcender tout clivage ethnique. Dans le même temps, il savait qu'il n'avait pas le droit de passer sous silence les leçons politiques qu'il avait acquises. Ses mémoires pour l'histoire témoignent de sa maturité politique. Cette transformation n'aurait pas pu se réaliser si, après sa carrière politique, Artémon Simbananiye ne s'était pas consacré pendant trente ans à une mission spirituelle : une oeuvre de réconciliation des citoyens de son pays. Il a su transcender les animosités inhérentes à tout parcours politique et, baigné par l'amour universel, il s'est livré à l'action spirituelle de diffusion de pardon. C'est dans cet esprit qu'il propose un système politique démocratique capable d'éradiquer toute politique génocidaire et soutenu par une véritable réconciliation entre tous les ennemis d'hier et d'aujourd'hui. Les amis de la vérité, jeunes et plus âgés, qui veulent sortir des sentiers battus et approfondir davantage leurs recherches trouveront à travers cet ouvrage des boulevards de réflexion. Artémon Simbananiye a été successivement Ministre de la Justice, Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé du Plan, Président du Conseil d'Administration de l'Université officielle du Burundi, Ministre des Affaires Etrangères, Président du Conseil des Ministres de l'O. U. A. , Ministre de l'Education nationale, Ambassadeur du Burundi aux Nations Unies, Président du Conseil du PNUD, Ambassadeur en Ethiopie et à l'O. U. A. et Coordinateur national du Ministère chrétien pour la réconciliation du Burundi.

02/2023

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Urbanisme

Regards sur le paysage urbain

Dans l'imaginaire commun, la notion de paysage demeure fermement attachée au monde rural. A contrario, il reste complexe de définir ce que pourraient constituer les paysages urbains. Ce processus, auquel contribue l'émergence des sciences sociales et leurs conversations avec les champs artistiques et littéraires s'intensifie avec le développement des imaginaires et des techniques de diffusion des représentations de la ville, que ce soit par la gravure, la photographie, l'imprimé à bas coût ou le roman populaire, puis par le cinéma, la vidéo et les modélisations 3D. Ces représentations des paysages urbains disent les usages comme les systèmes de dominations, la formalisation des paysages coloniaux autant que l'hégémonie du paysage-marchandise dans la ville capitaliste, mais aussi les paysages de loisirs ou ceux façonnés par les revendications d'un droit à la ville. Ouvrage collectif sous la direction de Lise Lerichomme (Artiste et enseignante-chercheuse en arts plastiques à l'Université de Picardie Jules Verne et au Centre de recherches en arts et en esthétique de l'Université d'Amiens) et Sophie Suma (maîtresse de conférences contractuelle en Histoire culturelle de l'architecture et de la ville à l'Institut national des sciences appliquées (INSA Strasbourg) et docteure en arts visuels et architecture, elle enseigne également les études visuelles et le Design à la Faculté des Arts de l'Université de Strasbourg). Contributions de Daniel Payot ("Regards et légendes de paysages") ; Lise Lerichomme ("Paysages sociaux") ; Katrin Gattinger ("Le mobilier urbain comme figure d'ajustements artistiques du politique" ; Guillaume Bonnel ("La ville invisible") ; Caroline Guittet ("Construire la mémoire sociale des paysages urbains : quel photographe pour quelles représentations ?? ") ; Bruno Steiner ("Le paysage à l'essai à Strasbourg : entre grand récit manifeste et explorations situées") ; Sophie Lapallu ("Comment vivre en ville ?? Quand l'art descend dans la rue : les Street Works") ; Sophie Suma ("Le mall comme paysage") ; Vivien Philizot ("Le Colorama de Kodak et la construction du regard dans le paysage urbain" ; Sarah Calba et Olivier Crocitti ("La tâche de Sketch-up").

04/2022

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Musique, danse

La pratique de l'opéra en Afrique

Après une cinquantaine d'années de gestion autonome des pays africains par les Africains eux-mêmes à l'issue des indépendance, et à l'examen de l'exemple du Cameroun qu'il tente de généraliser sur les autres pays africains, l'auteur du présent ouvrage qualifie le développement économique et social africain d'éphémère tant que les questions éthiques ne seront pas prises à leur juste mesure par les gouvernants dans toutes les tentatives de formulation et de mise en oeuvre des stratégies y afférentes. La promotion, la valorisation et la renaissance de la pratique de l'opéra en Afrique en général, et de l'opéra rythmique d'Afrique en particulier, pourraient apporter leur pierre à la construction de la maison Afrique. A l'appui de sa conviction, l'auteur se réfère à la forte corrélation qui existe entre la dynamique culturelle et le développement, étant donné que les problèmes éthiques relèvent surtout du registre culturel. Les valeurs éthiques dans la culture pouvant conduire jusqu'à la spiritualité. Cette dernière faisant toujours référence à la rectitude de l'âme. Porteuse d'un message spirituel dans toutes les grandes traditions culturelles, la musique en général et l'opéra ou le chant lyrique en particulier sont alors des donations éphémères d'un sens évanescent en première analyse, mais ultime en deuxième approche, suffisamment fort pour qu'en soient durablement marquées des âmes dont la texture, et la tessiture, s'apparentent après tout à celles des sons. L'auteur passe donc en revue, tout au long de l'ouvrage, l'essentiel des valeurs éthiques que véhicule l'opéra, en espérant leur acquisition et leur internalisation par les Africains, si nécessaire par la pratique de l'opéra, dans l'espoir d'un développement plus harmonieux de leur part. Il conclut enfin par la présentation de la transcription musicale d'un chant lyrique oral africain - Les Amants des veuves (Njap Makon) - pour en faciliter la diffusion et le partage en Afrique et dans le monde.

09/2010

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Sociologie du travail

Le travail éthique dans les professions indépendantes

Des chauffeurs de taxis aux céramistes d'art, en passant par les livreurs à vélo, praticiens en médecine chinoise et courtiers en assurance, cet ouvrage porte un regard inédit sur le travail éthique des professions indépendantes. La vie ou la mort, la quête de justice... Pour un cercle restreint de professions établies et " prestigieuses " (magistrat·es, médecins, etc.), les contenus éthiques de leur activité sonnent comme une évidence. Qu'en est-il pour des professions caractérisées a priori par leur quête de reconnaissance et leur utilitarisme, et à ce titre éloignées de toute autorité morale ? Des chauffeur·es de taxi aux céramistes d'art, en passant par les livreurs et livreuses à vélo, les praticien·nes en médecine chinoise ou les courtiers et courtières en assurance, cet ouvrage porte la focale sur les mondes professionnels de l'indépendance. Il met en lumière comment l'activisme de ces travailleurs et travailleuses se déploie en faveur de la formalisation et de la diffusion d'une éthique professionnelle appelée à définir un idéal de métier cohérent auprès de leurs pairs, et de l'ensemble de la société. Clémentine Comer est postdoctorante Inrae-Irisso. Ses recherches se situent à la croisée de la sociologie des professions, de l'action publique, de l'engagement et des études de genre. Elle travaille actuellement sur les recompositions économiques de la médecine vétérinaire en élevage. Bleuwenn Lechaux est maîtresse de conférences en science politique à l'université Rennes 2 et membre d'Arènes. Ses recherches s'inscrivent dans les domaines de la sociologie politique (action collective, inégalités et discriminations), des études de genre et des professions artistiques, en France et aux Etats-Unis. Pierre Rouxel est maître de conférences en science politique à l'université Rennes 2 et membre d'Arènes. Au confluent de la sociologie politique et de la sociologie du travail, ses recherches portent sur les transformations des formes d'engagement et de mobilisation dans les entreprises multinationales.

05/2023

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Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

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Essais

Revue d'histoire des sciences humaines N° 39, automne 2021 : Savant cinéma. Lieux, itinéraires, expérimentations et réalisations autour de 1945

Pendant la Seconde Guerre mondiale, et dans les années qui suivent la Libération, émergent en France nombre d'institutions qui sont aujourd'hui encore des piliers de l'enseignement, du financement et de la diffusion du cinéma. L'après-guerre est aussi la période durant laquelle vont se fortifier de nouvelles conceptions et pratiques savantes du film. L'acceptation du septième art en tant que fait de culture, la distinction entre théoriciens, critiques et cinéastes, l'éclatement des panoramas nationaux ainsi que la prise de conscience de l'existence d'approches plurielles constituent le terreau d'un renouvellement de la théorie cinématographique. Cette transformation s'accompagne d'une présence croissante des réalisations audiovisuelles à l'université et de l'émergence de réflexions propres à certaines disciplines que l'on regroupera à partir des années 1970 sous l'appellation "sciences humaines et sociales" . Ce dossier thématique vise à interroger les conditions par lesquelles se sont forgés les savoirs disciplinaires sur le film et le cinéma (en sociologie, psychologie, anthropologie, géographie, philosophie, sciences de l'éducation, etc.). Il part de l'hypothèse que c'est par la socialisation au sein de lieux très divers mais contigus que se sont forgés les personnalités et les tempéraments de ceux qui, par la suite, seront reconnus comme des savants cinéastes ou des savants oeuvrant au développement du cinéma comme outil et objet de recherche. Qu'est-ce que l'après-guerre et la Libération ont fait aux pratiques et aux savoirs cinématographiques ? Par qui et par quoi étaient-ils réellement constitués ? Quels sont les affinités et les rapports de force qui l'ont structuré ? Pourquoi certaines personnalités ont été oubliées par nos disciplines ? Combinant les approches consacrées à des itinéraires de personnalités et des débuts de carrière, des dialogues théoriques, des lieux, des expérimentations, des films, les articles réunis contribuent à une approche contextuelle et à une histoire inclusive et circonstanciée des sciences humaines et sociales attachée aux savoirs cinématographiques et filmiques.

12/2021

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Sports

Une école d'équitation à la fin de la Renaissance. Le traité inédit du sieur de Lugny (1597)

Composé en 1597 par le sieur de Lugny alors qu'il était écuyer du gouverneur de Saumur Duplessis-Mornay, "L'ordre que doit tenir le cavalier envers ses écoliers" est le second traité d'équitation écrit par un Français. Révélés récemment par la découverte de sept manuscrits issus de bibliothèques allemandes et scandinaves, Lugny et son traité étaient jusqu'ici parfaitement inconnus. Louis de Chardon, sieur de Lugny (1557–vers 1618), gentilhomme tourangeau et huguenot, appartenait à une famille au service de Renée de France, duchesse de Ferrare. Après avoir été employé successivement par le maréchal d'Aumont et par Duplessis-Mornay, il exerça ses talents comme maître d'équitation auprès des étudiants de la puissante " nation germanique " de l'université d'Orléans. L'étude du personnage et de son oeuvre permet de renouveler notre regard sur ce moment clef où l'on vit la France – auparavant pleine d'Italiens – se remplir d'écuyers français transmettant cet art équestre qui, en pleine " crise " d'identité nobiliaire, assurait à la fois la continuité des exigences de la vertu chevaleresque, et l'introduction des nouvelles valeurs du paraître selon le modèle curial. La diffusion de ce traité, orientée surtout vers le Saint-Empire, confirme la vivacité – aux côtés de la littérature équestre imprimée depuis 1550 – d'une circulation de l'écrit manuscrit à laquelle participeront finalement plagiaires et autres " voleurs de textes ". Avec la circulation en Europe des traités, les académies d'équitation constituent l'autre vecteur essentiel du transfert culturel depuis l'Italie. Lugny et son livre offrent ici l'occasion de réexaminer la conception classique d'institutions dont l'origine reste obscure du fait de la rareté des archives. Au tournant du XVIIe siècle, le sieur de Lugny, écuyer freelance, témoigne de la rude concurrence à laquelle se livraient écuyers italiens ou nationaux pour satisfaire la demande des jeunes nobles étrangers sur les itinéraires du Grand Tour.

08/2019

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XVIIe - XVIIIe siècle

Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile

Peintre majeur de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel (Paris, 1661-1722) connut une brillante carrière officielle de peintre d'histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence du duc d'Orléans. Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, peintre ordinaire du duc d'Orléans en 1685, il participe à la plupart des chantiers royaux et connaît la consécration à la fin de sa vie en recevant la charge de directeur de l'Académie royale en 1714, suivie du titre envié de Premier peintre du roi de 1716 à sa mort. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux tableaux illustrant la grande manière d'Antoine Coypel, reprenant les coloris chauds des peintres vénitiens, l'expression des passions de Le Brun et le souffle de Rubens. Ces deux épisodes de l'Iliade, La Colère d'Achille et Les Adieux d'Hector et Andromaque furent exécutés vers 1711 pour le duc Philippe d'Orléans, qui demeura le protecteur et ami de l'artiste jusqu'à sa disparition. La célébrité de ces oeuvres est attestée par leur tissage en tapisserie à la manufacture des Gobelins entre 1718 et 1725. Nombre de gravures contribuèrent également à leur diffusion et à leur succès. La renommée d'Antoine Coypel est également étroitement liée à la galerie d'Enée au Palais-Royal, qu'il orna pour Philippe d'Orléans entre 1701-1705 et 1715-1717, rivalisant avec la galerie des glaces de Versailles. Ce décor monumental, disparu (à l'exception de six tableaux aujourd'hui conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier), est connu grâce aux dessins et esquisses préparatoires ainsi qu'aux gravures réalisées du vivant et après la mort de l'artiste. L'ouvrage réserve ainsi une place de choix à cet ensemble de gravures spectaculaires et rassemble également des oeuvres du XIXe siècle permettant d'évoquer la postérité iconographique et stylistique des deux tableaux de Coypel.

01/2022

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Essais

Né juif : le prix de la coupure

A quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire ? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. A travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité ; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la "horde primitive ", sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.

10/2023

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Sciences historiques

La culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVIIe-XVIIIe siècle)

Comment les Français et les Françaises s'habillaient-ils aux XVIIe et XVIIIe siècles, à Paris et en province, en ville et à la campagne ? Comment choisissaient-ils les tissus et les couleurs de leurs vêtements, leurs modèles et leurs formes ? Beaucoup plus qu'aujourd'hui, les manières de se vêtir sous l'Ancien Régime traduisent l'influence des codes sociaux, des impératifs moraux et religieux dans la vie quotidienne. Les conventions vestimentaires soulignent la hiérarchie des apparences : chacun doit paraître ce qu'il est. Mais chacun peut aussi paraître ce qu'il veut, et dès le XVIIe siècle, le jeu des modes, la montée de la civilisation urbaine entraînent l'effritement des signes vestimentaires. Signe distinctif, le vêtement est objet de nécessité. De la production des tissus à la confection des vêtements et à leur entretien, toute une économie se met en place, à la fois cause et conséquence des transformations de l'habillement. L'étude des techniques de fabrication et des circuits de diffusion _ achat, vol, imitation _ montre l'ingéniosité des libertés humaines et l'effet du changement dans une société stable, voire bloquée. Paris devient le centre d'un vaste commerce des habits de luxe. Le vêtement est encore objet de désir. Le tissu est un langage et ses agencements, le jeu des dévoilements et de dissimulation d'une robe, les ampleurs et les resserrements d'un costume illustrent l'évolution des moeurs, de la pudeur, de l'hygiène, de l'imaginaire. Le vêtement, comme le livre, diffuse et multiplie des informations sans cesse croissantes et tous, peu à peu, apprennent à le maîtriser. Ainsi se joue avant la Révolution une transformation capitale pour les sociétés occidentales. L'histoire des apparences enregistre tous les conflits politiques, religieux, sociaux de l'ancien monde, permettant de comprendre les logiques de l'avenir, celles des sociétés de consommation. Daniel Roche est professeur à l'Université de Paris I et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Lumières et sur l'histoire de la société, notamment Le Peuple de Paris et Les Républicains des Lettres.

09/1989

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Sociologie

La galaxie Internet

Après Internet, plus rien ne sera jamais comme avant. L'économie, la société, la politique, la culture elle-même s'en trouvent bouleversés de fond en comble, sans que nous prenions toujours bien conscience de la nature de ces transformations, nous privant ainsi de la possibilité de les orienter. Le principe de la production en réseaux affecte désormais l'ensemble du secteur de l'économie, et c'est Internet qui lui fournit son carburant : adaptabilité, interactivité, flexibilité. Et si le Nasdaq connaît et connaîtra encore bien des turbulences, il ne fait aucun doute que la transformation est profonde et durable. Marchés financiers, rapports de production, communication dans et hors de l'entreprise, rien n'échappe à la redéfinition, dont Castells rend compte avec précision sans esquiver les questions délicates : et si l'instabilité boursière actuelle annonçait la fin de la nouvelle économie ? et si tout cela se résumait à la formation puis à l'éclatement d'une bulle spéculative ? Après quoi l'auteur nous invite à regarder du côté de la société, afin d'évaluer la plausibilité d'une nouvelle sociabilité en ligne. Internet, de ce point de vue, travaille-t-il à la misère d'individus de plus en plus isolés ou favorise-t-il au contraire l'instauration de la cité idéale des internautes ? Cette évaluation, fondée sur un méticuleux brassage des données disponibles, conduit ensuite Castells à analyser les implications politiques d'Internet. D'abord en étudiant les formes nouvelles et concrètes d'organisation et de participation citoyennes, puis en examinant les menaces que le réseau fait peser sur la liberté et la vie privée des personnes. Economie, société, politique : l'inégalité et l'exclusion sociale hantent ces trois domaines, et c'est sur une analyse du contour et de la dynamique de la fracture numérique que se clôt le livre. Sa conclusion : la fracture n'est pas fatale, elle n'est ni induite ni corrigée par Internet, et il dépend de nous que la diffusion de l'instruction, des technologies de l'information, la mise en place d'autorités de régulation et d'institutions démocratiques corrigent les inégalités engendrées par un marché abandonné à lui-même. Oui, il dépend de nous.

01/2002

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Religion

Saint Alphonse de Liguori

Le XVIIe siècle a donné des saints illustres à l'Eglise : François de Sales, Jean Berchmans, Robert Bellarmin, Vincent de Paul, Marguerite-Marie... Le XVIIe siècle paraît plus pauvre en saints illustres, tel Louis-Marie Grignon de Montfort. On est tenté de penser que ce siècle, dit des Lumières en raison de sa sape de la civilisation chrétienne et traditionnelle, a limité la diffusion de la grâce dans la vieille Europe - excepté la grâce du martyre puisqu'il a persécuté, dès 1789, les chrétiens. Mais voici une figure qui corrige cette idée : Alphonse, de la famille noble de Liguori. Une enfance dévote à Marie, un métier d'avocat exercé avec succès, ainsi commence la vie d'Alphonse. Mais brusquement il fait ses adieux au barreau et s'adonne à la prière, aux macérations et au soin des malades. Alphonse se prépare au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1726, il se dépense auprès des infirmes lors d'une épidémie à Naples. Il pose les fondements d'une congrégation dévouée à l'apostolat auprès des paysans : ce sera l'institut du Très-Saint-Rédempteur - les rédemptoristes. Il entraîne ces religieux sur la voie de l'amour de Dieu. Car Alphonse de Liguori ne fait pas partie de ces parfaits chrétiens dont la sainteté reste dans l'ombre : la sienne nous éblouit, indéniable, déferlante comme une vague qui emporte tout autour d'elle. On découpe des morceaux de ses vêtements à son passage dans les rues. En 1762, il est contraint d'accepter l'évêché de Sainte-Agathe-des-Goths, en Campanie. Mgr de Liguori y multiplie les missions populaires. Puis s'accumulent les souffrances physiques et les croix de toutes sortes ; le croira-t-on ? Il est expulsé de la congrégation qu'il a fondée. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre la rédaction d'ouvrages de théologie ou de vie spirituelle, qui aujourd'hui se trouvent dans tant de bibliothèques de foyers chrétiens. Voici, racontée par un rédemptoriste à la plume passionnée, la vie de l'auteur des Gloires de Marie et des Visites au Saint-Sacrement, un géant de l'Eglise, en Italie, au siècle de Voltaire.

11/2020

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Religion

Henri de Lubac. La rencontre au coeur de l'Eglise

L'influence que le père Henri de Lubac exerça sur le concile Vatican II est due, pour une grande part, à la publication, en 1953, de " Méditation sur l'Eglise ". Cet ouvrage, qui marqua un tournant décisif dans la pensée catholique, fut réédité à quatre reprises en moins de dix années et, grâce à de nombreuses traductions, rencontra rapidement une ample diffusion à l'étranger. Cinquante ans après, à l'occasion d'une nouvelle réédition aux Éditions du Cerf - couplée avec celle de " Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme " -, deux colloques, organisés l'un à Lyon et l'autre à Paris, permirent de mesurer à quel point cette pensée avait été novatrice et ancrée dans l'amour de l'Eglise, et combien elle était encore aujourd'hui vivifiante et féconde. Le présent ouvrage rassemble en effet les interventions de spécialistes de nombreuses disciplines (histoire, théologie, exégèse) venus d'horizons très variés (Europe, Afrique, Asie). En quatre temps, il décrit le contexte général et personnel de l'élaboration de cette œuvre, et en éclaire les aspects essentiels : " Histoire " dépeint la situation du catholicisme romain et de l'Église lyonnaise à l'orée des années 1950, et y replace le père de Lubac dans ses relations difficiles avec la hiérarchie ; " Ecclésiologie " examine par quels chemins sa Méditation a pu conduire au cœur d'un des plus profonds mystères qui soit à ses yeux, celui de l'Eglise elle-même ; " Universalité " met en lumière sa contribution à l'élaboration d'une théologie de la mission et de l'inculturation du catholicisme ; " Théologie " revient sur les grandes thématiques de sa pensée. " Bien plus qu'une institution, [l'Eglise] est vie qui se communique ", écrivait le père de Lubac. Cet ouvrage est pour le lecteur l'occasion de mesurer à quel point cette vie était inépuisable pour lui - et mystérieusement inépuisable -, lui qui eut pourtant à souffrir tellement à cause d'elle et pour elle. Avec des contributions de Jean-Dominique Durand, Jacques de Larosière, Jacques Prévotat, Bernard Comte, Étienne Fouilloux, Dominique Bertrand, Jean-François Chiron, Georges Chantraine, Olivier de Berranger, Matthieu Rougé, Antonio Russo, Édouard Adé, Juvénal Ilunga Muya, Germain Kwak Jin-Sang, Michel Fédou, Jean-Pierre Wagner, Étienne Guibert, Éric de Moulins-Beaufort, cardinal Philippe Barbarin.

11/2006

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Histoire internationale

L'Algérie au passé lointain. De Carthage à la Régence d'Alger

L'histoire de l'Algérie ne débute pas en 1830 et le régime algérien actuel n'est pas le retour à la Régence, après la fermeture de la parenthèse coloniale. Tout commence avec Carthage dont le millénaire a imprégné les royaumes berbères dans tous les domaines : la langue, l'économie, l'organisation de l'Etat, l'urbanisation, les arts et les techniques, les coutumes et la religion, avec le dieu principal Ba'al Hammon, version punique de l'Adonaï hébreu, les pratiques religieuses, les temples et le clergé. Carthage détruite, son héritage sera conservé par les cités puniques et les royaumes berbères de Jugurtha et Massinissa. L'Afrique romaine connut la prospérité et une intense urbanisation. A partir des Sévères, l'Afrique affirme son identité berbère dans la vie sociale, politique, municipale, militaire et religieuse avec la diffusion du culte de Saturne, simple romanisation du Ba'al-Hammon/Adonaï. Le christianisme s'implanta et prospéra avant d'être rejeté quand Augustin fit appel à l'administration pour combattre le judaïsme, les hérésies, le paganisme, le donatisme et les révoltes des circoncellions. L'occupation vandale et byzantine fut éphémère et ce sont Koseila et la Kahena, les chefs des tribus berbères christianisées et judaïsées, qui combattirent les Arabes. L'islamisation et l'arabisation qui suivirent, ne furent acceptées que remodelées pour s'intégrer dans le creuset berbère. Le Maghreb connut une certaine "renaissance", mais après l'invasion hilalienne, la coupure de la Méditerranée en deux blocs hostiles et la Reconquista d'Al-Andalus, le Maghreb se fragmente. Menacée par les Espagnols, Alger fit appel aux corsaires turcs, les frères Barberousse. La Régence d'Alger qu'ils créèrent prospéra avec l'industrie de la course, sans jamais devenir un Etat assurant les différentes fonctions régaliennes : l'administration, l'économie, la monnaie, l'éducation et tous les services publics. Plaquée sur le pays réel, la Régence disparut après la première bataille et c'est le monde berbère arabisé ou non qui s'opposera à la conquête française. Il survivra ensuite en s'adaptant pour resurgir, quand les Kabylies et les Aurès devinrent les bastions de la révolution algérienne. L'Histoire n'est pas finie.

02/2011

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Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013

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Ethnologie

Sexualité et sociabilité en Inde du sud. Familles en péril au temps du sida

Si l'épidémie du sida provoque la consternation en Afrique, elle pose un problème supplémentaire en Inde : dans un pays où la sexualité s'enveloppe d'un discours profondément moraliste, les actions de prévention et d'information oscillent entre une éthique de conviction et une éthique de responsabilité, sans parvenir à élaborer un compromis viable. Ce livre a moins pour ambition de développer une théorie explicative sur la diffusion de l'épidémie, même si des pistes sont forcément suggérées, que de dégager les dynamiques sociales et culturelles susceptibles de générer des situations de vulnérabilité au regard de la transmission sexuelle du VIH. Partant de faits ethnographiques diversifiés, rigoureusement détaillés et allant souvent à l'encontre des idées reçues, on se propose de mettre en lumière les relations entre parenté, stratégies d'alliance, mobilité spatiale et rencontres sexuelles. Il apparaît dès lors que la famille indienne - trop facilement reconnue pour sa cohésion, sa solidarité et maintenant valorisée comme rempart idéologique face à l'épidémie - concourt à l'isolement des individus qui n'adhèrent pas au consensus établi et à l'exclusion de ceux dont le comportement est récusé par l'univers sociofamilial. On ne peut également faire l'impasse sur la tendance grandissante des nouvelles générations à négocier, à refuser les unions imposées ni oublier le pourcentage significatif de personnes sans perspective d'alliance ou promus à se marier dans des conditions si astreignantes (mariage forcé, bigamie, projet matrimonial dès l'adolescence) que les messages de prévention imposant l'abstinence durant le célibat, et la fidélité après, relèvent de la plus totale ineptie. Dans ces conditions, la prévention au sens large ne peut se satisfaire des formules incantatoires et des simples consignes comportementales en vigueur mais doit procéder à un réaménagement des pressions et des contraintes sociales concourant à une acceptabilité très relative des stratégies de lutte contre le sida. D'où la finalité de la présente étude qui ambitionne de repérer les domaines prioritaires (labilité des discours institutionnels, discrimination, minimisation de la dimension socioculturelle et économique de l'épidémie) et les situations de vie (endettement, dot, mariages contraints, déliquescence des liens familiaux, émancipation, marginalité, réseaux mafieux) à prendre en compte afin de définir les axes d'une prévention adaptée aux particularités de la société tamoule.

07/2001

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Critique littéraire

Du plagiat

Aujourd’hui, le plagiat est devenu l’objet de tous les débats. Il n’est plus un sujet aussi tabou qu’en 1999, lors de la première publication de Du plagiat (PUF). Plagiat « psychique », plagiat par anticipation, suspicion de plagiat chez tel goncourable…Comment expliquer une telle fébrilité dans le champ littéraire ? Lorsqu’au XVIe siècle Montaigne citait Sénèque sans guillemets, il savait qu’il s’adressait à une même communauté de lecteurs formés à la même culture humaniste et détenteurs des mêmes références textuelles. Or, aujourd’hui, l’éclatement des champs de la connaissance en une multitude de domaines de spécialisation a rendu impossible le partage d’un savoir stable et commun. La tentation est devenue grande pour certains de puiser sans vergogne dans le vaste champ des publications, d’une richesse infinie, tant se sont multipliées les initiatives éditoriales, sous les formes imprimée ou numérique. Le grand rêve d’un libre partage, dans le respect de la contribution de chacun au sein de la collectivité, s’effrite trop souvent au profit de l’intérêt particulier. Les grands écrivains n’ont pas toujours su échapper à la tentation du plagiat. Renoncer à une conception de la littérature comme pure création, au-dessus de tout soupçon, n’est pas chose facile. Le plagiat est bien cette zone « grise », difficilement localisable, entre emprunt servile et emprunt créatif ; mais qui saura définir la limite où doit se fixer le curseur entre ces deux extrêmes ? Cet ouvrage procède à la nécessaire clarification d’une notion irrémédiablement mouvante. Le plagiat ne se réduit pas uniquement à une question littéraire ; il s’agit bien plus d’une question de société dont les ressorts sont aussi économiques et techniques, tant les outils de lecture et d’écriture ont évolué vers une plus grande fluidité du texte, via le copier-coller, le téléchargement et la mise en ligne des sommes de connaissances. Se posent alors des questions de déontologie dans des termes nouveaux, selon les supports utilisés et les modes de diffusion. Du panorama historique à l’actualité récente sur la notion de plagiat, cette réflexion sur les pratiques d’écriture offre quelques repères nécessaires à une approche à la fois littéraire, esthétique mais aussi juridique.

04/2011

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Ouvrages généraux

Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée N°152, 2022_2 : La presse (en) arabe publiée hors de l’aire arabophone. Effets de contexte

Cette publication propose un tour d'horizon inédit de la presse (en) arabe hors de l'aire arabophone en rassemblant, depuis ses origines au XIXe siècle, des études sur l'Europe, l'Amérique centrale, l'Afrique et le Moyen-Orient. La presse (en) arabe publiée hors de l'aire arabophone regroupe l'ensemble des publications (quotidiens et périodiques) éditées et publiées en langue arabe au sein de pays où cette langue n'est pas une langue dominante. Si l'expression "la presse (en) arabe" est au singulier, cette dernière ne constitue pas pour autant un ensemble homogène. Sa pluralité résulte de l'hétérogénéité des contextes historiques et politiques de sa naissance, de ses contenus, des trajectoires de ses instigateurs et de leurs motivations. Cette diversité est aussi liée aux publics visés et aux rapports qu'ils entretiennent avec les différents espaces arabes dont ils sont originaires. La presse (en) arabe a fortement subi les contrecoups des événements politiques et des transformations technologiques. Le passage au numérique de nombreux journaux, pour ceux qui n'ont pas disparu a bouleversé le paysage de la presse dans la plupart des pays. Les soulèvements de 2011, puis les guerres qui ont ravagé plusieurs pays de la région, avec leur lot de dispersion et de migrations forcées, ont aussi eu des conséquences profondes, mais différenciées selon les contextes, sur la reconfiguration des espaces médiatiques. Les parallèles que l'on pourrait tracer entre la presse arabe émigrée antérieure à la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication et les sites d'information à l'âge d'internet, suggèrent cependant, qu'au-delà des différences évidentes relevant de la rapidité et de la densité des connexions et des flux, des constantes peuvent s'observer notamment au niveau des effets de contexte. Ce dossier, construit selon une perspective diachronique depuis les débuts de cette presse imprimée en France au XIXe siècle, vise à décloisonner les regards disciplinaires. Il a aussi pour objectif de mettre au centre de l'analyse les conséquences des interactions que cette presse allophone entretient avec les configurations sociales, politiques et culturelles dans lesquelles elle se déploie.

01/2023

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Du XVIe au XIXe siècle

Les images de dévotion en Europe (XVIe-XXIe siècle). Une précieuse histoire

Les objets de dévotion (images, chapelets, statuettes, chemins de croix portatifs...) font partie de la vie quotidienne des chrétiens depuis des siècles. La bibliothèque dominicaine du Saulchoir (Paris) est reconnue comme un point de passage obligé pour leur étude. Sa collection d'images de dévotion, qui compte plus de 200 000 pièces classées, constitue un corpus majeur dans ce domaine encore peu étudié. Depuis la recherche pionnière d'Adolf Spamer en 1930 et, beaucoup plus tard, l'exposition sur Un siècle d'images de piété, 1814-1914 organisée au Musée-galerie de la SEITA en 1984, ce corpus et d'autres collections ont commencé à être défrichés. Mais il manquait une confrontation des diverses approches de ces images et un bilan ouvrant des pistes de recherches, à l'exemple des catalogues d'exposition réalisés à Piombino. Pour combler cette lacune, un colloque international, "Précieux souvenirs : histoire de l'imagerie de dévotion en Europe", organisé par la bibliothèque du Saulchoir en collaboration avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, s'est tenu à Paris les 21 et 22 novembre 2019. Ce volume rassemble les contributions des intervenants à ce colloque, qui a accordé une large place aux collectionneurs et tracé de riches perspectives. Après un rappel de l'intérêt manifesté par l'ordre des Prêcheurs pour les images de dévotion, il offre un aperçu des recherches portant sur la création, l'édition et la diffusion en France de ces images, mais aussi sur leur iconographie et les courants artistiques qui les ont illustrées, sur la place qu'y tient l'histoire et sur leurs usages, y compris dans le monde protestant. Si la France occupe une place privilégiée dans ces études, plusieurs spécialistes élargissent notre regard en se penchant sur la production des images de dévotion en d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne. Un volume essentiel pour mieux mesurer la diversité inattendue de ces images et leur fonction dans la société, et ainsi mieux cerner certains aspects du christianisme vécu en Europe du XVIe siècle à nos jours.

09/2021

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Grec ancien - Littérature

La parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

Un professeur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : "L'un des murs de l'étage des thèses était couvert d'un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C'étaient les thèses de l'Université de Lund. Cette surface d'un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d'avoir été manipulé : c'était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre". Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l'Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d'échange entre universités. Epuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres. De quoi s'agit-il ? Svenbro se propose d'y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poietes pour désigner l'auteur de chants ou de "poèmes" , étant donné que ce terme signifie normalement "producteur, artisan" . Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, "der Autor als Produzent" . Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l'origine du chant ou du poème, d'abord chez Homère, où l'aède ne se considère pas comme l'auteur de son chant, qui lui vient d'une divinité. Pour le poète choral - qu'il s'appelle Simonide ou Pindare -, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète. C'est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d'une situation où le poète devient l'artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d'une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n'est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument - à l'instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

06/2021

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Chirurgie

Chirurgie robotique digestive. Rapport présenté au 123e Congrès français de chirurgie. Paris, 30 Août-1er septembre 2021, Edition 2021

Enquête riche en éléments et statistiques sur un sujet thématique La caution Association Française de Chirurgie, scientifiquement très active en matière de formation continue, de diffusion des connaissances ainsi que d'innovations thérapeutiques et technologiques. ----------------- La robotique s'installe progressivement dans le paysage chirurgical. Longtemps portée par l'urologie, elle finit par trouver son intérêt dans les spécialités viscérale, thoracique, gynécologique et notamment digestive. Car c'est bien d'un outil technologique dont il s'agit plus que d'un robot au sens fantasmagorique du terme. La chirurgie ne se contente plus de l'habilité, si grande soit elle, de la main des chirurgien·nes. Elle a recours à une assistance technique dans le but d'en améliorer ses performances afin de rendre l'acte plus efficient et moins agressif pour le patient. Le robot dont nous parlons aujourd'hui se décrit en une simple télémanipulation d'outils laparoscopiques et, pourtant, il représente un formidable avancement par son niveau de sophistication. Ce robot inaugure l'ère de la contribution technologique dans le domaine chirurgical et gageons que, dans quelques années, il existera de nombreux robots encore plus évolués car portés par l'intelligence artificielle. L'objet de ce rapport est donc d'établir un état des lieux de la robotique dans la chirurgie digestive en 2021. Après une courte revue historique décrivant l'avènement puis le développement du robot, nous proposons une photographie de son implantation par l'analyse d'un sondage réalisé auprès de plus de 500 chirurgien·nes digestif·ves français·es concernant la robotique chirurgicale. Puis, nous passons en revue les organes et pathologies concernés par la robotique en chirurgie digestive. Chaque chapitre répond aux questions du niveau d'implantation de la robotique, de l'état de l'art dans la littérature, des perspectives d'avenir et du coût. Les auteurs et autrices sont issu·es d'établissements de santé avec des modes d'exercice variés, mais ont en commun une forte implication dans l'utilisation du robot. Enfin, un chapitre plus tourné sur l'avenir et les perspectives technologiques futures conclut ce rapport.

09/2021

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Esthétique

Les fenêtres de la monade. Gottfried Wilhelm Leibniz - Art et théâtre de la nature

Ce livre s'inscrit dans le contexte d'un essai de reconstruction du rôle central des images dans l'émergence de la philosophie moderne à partir de figures marquantes du XVIIe siècle. Ce projet a débuté en 2003 avec l'analyse de la théorie de l'Etat basée sur la politique des images développée dans le Léviathan de Thomas Hobbes. A partir des idées de Leibniz de créer un théâtre de la nature et de l'art ainsi qu'un atlas de la force de l'imagination, le travail se prolonge ici, ce qui pourrait se révéler hautement important pour comprendre sa philosophie. En effet, ces idées sont jusqu'à présent quasiment inconnues de la recherche, alors que Leibniz leur attribuait une place centrale et les a portées avec opiniâtreté et persévérance. Ce qui s'explique tout autant par la diffusion lacunaire et fragmentée des écrits de Leibniz que par une traditionnelle tendance de l'histoire de la philosophie à privilégier l'univers de l'haptique et du visuel chaque fois qu'est visée sa transcendance. Les récents volumes de l'édition de l'Académie offrent cependant pour la première fois la possibilité de retracer dans le contexte la valeur que Leibniz attache à la main qui tâtonne et qui dessine ainsi qu'à l'oeil curieux et exercé. Avec son projet de Théâtre de la nature et de l'art, il complète non seulement l'incroyable vivacité et diversité de sa pensée et de ses activités, mais leur donne de surcroît un nouveau cadre. La fascination de Leibniz pour le Theatrum naturae et artis pourrait transformer la perception globale de sa philosophie. En effet, tout en creusant le fossé entre calcul et contemplation, entre l'absence de fenêtre de la Monade et la forme physique de ses modes de perception, elle n'en jette pas moins des ponts réconciliateurs. Le lecteur découvrira ici une étude majeure du champ disciplinaire de la Bildwissenschaft, la "science de l'image" , discipline encore méconnue en France mais au centre des débats internationaux sur la théorie de l'image, constituant le versant germanophone des visual studies anglophones.

09/2022

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Immigration

Des classes dangereuses à l'ennemi intérieur. Capitalisme, immigrations, racisme

"L'"immigré" fonctionne [... ] comme un extra­ordinaire analyseur des régions les plus obscures de l'inconscient". C'est par cette citation de Pierre Bourdieu que s'ouvre cet ouvrage, qui se propose de contribuer à écrire une contre-histoire de la France au prisme des immigrations et du racisme, constitutifs de son identité. Des premières immigrations au 19e siècle, à l'islamophobie et aux accusations de "communautarisme" et de "séparatisme" , en passant par les Trente Glorieuses et la guerre d'Algérie, Saïd Bouamama propose une large réflexion historique sur les liens entre race, immigrations et construction nationale. L'enjeu de cette contre-histoire de France est bien résumé par son auteur : "Les questions liées à l'immigration, à ses héritiers français et aux quartiers populaires sont au coeur de la bataille pour l'hégémonie culturelle relancée de manière offensive par la classe dominante depuis le tournant ultralibéral de la décennie 1980. La bataille idéologique est incessante, prend sans cesse de nouveaux visages. Elle prend en premier lieu la forme de la diffusion de "nouvelles théories" - grand remplacement, choc des civilisations, crise migratoire - dont le point commun est d'acclimater l'opinion publique à une approche culturaliste des faits sociaux et ainsi d'invisibiliser les causes sociales et économiques de réalités données. Elle se concrétise en second lieu par des discours polémiques, dont le double point commun est la production d'une peur sociale, d'une part, et la désignation d'un ennemi porteur d'un péril pour notre sécurité, pour la République, pour la laïcité, pour le droit des femmes, ? etc. , d'autre part. L'objectif de ce livre est de contribuer à la riposte contre cette interprétation fallacieuse de l'histoire et du présent. Il s'agit en premier lieu de resituer les questions dans leurs véritables cadres - historiques, économiques, politiques. Il s'agit en second lieu, par un travail de remise en perspective historique et d'analyse critique, de déconstruire les principales polémiques initiées par les idéologues des classes dominantes ? : intégration et assimilation, seuil de tolérance, communautarisme et séparatisme, islamo-gauchisme, ? etc".

10/2021

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Sculpteurs

Odette Lepeltier

Parmi les grandes figures féminines de la céramique du XXe siècle, Odette Lepeltier (1914-2006) reste une référence encore peu connue. Elle fait pourtant partie avec Colette Guéden, Louise-Edmée Chevallier ou encore Guidette Carbonell des femmes artistes qui ont contribué après-guerre au renouveau de la céramique artistique en renouant avec la ronde-bosse et la couleur ; les deux maternités en faïence émaillée déposées par le Centre national des arts plastiques à La Piscine sont très emblématiques de son travail qui fait de la femme son motif de prédilection. En 2011, l'atelier d'Odette Lepeltier a fait l'objet d'une dispersion presque complète en vente publique. Tant pour la mémoire de l'artiste que pour l'intérêt de ce fonds pour le récit exemplaire d'une céramiste associée à la diffusion commerciale qui s'élabore dès l'aube du XXe siècle, il a paru nécessaire de préserver cette mémoire qui aurait été définitivement dispersée si le marché de l'art s'en était emparé. Cette formidable matière biographique et artistique a trouvé tout naturellement sa place dans le cabinet d'arts graphiques du musée de La Piscine. En lien avec sa collection de céramique moderne, c'est un florilège des plus belles feuilles de ce fonds riche de 69 carnets et de plus de 2500 feuilles que le musée présente à travers une exposition. Née à Paris en 1914 Odette Lepeltier, née Pouget, entre en 1934 à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. C'est dans l'atelier de Paul-Albert Laurens, alors qu'elle y suivait un enseignement classique en peinture et en sculpture, qu'elle rencontre Robert Lepeltier, qu'elle épousera en 1938. Alors qu'elle travaille depuis 1937 pour Primavera, l'atelier de création des magasins du Printemps dirigé par la décoratrice Colette Guéden (1905-2000), elle décide en 1938 d'être indépendante et elle installe son propre atelier à La Varenne-Saint-Hilaire. Présente en 1938 au Salon des Artistes décorateurs, puis en 1942 au Salon de l'Imagerie, elle est remarquée par André Arbus et Rémy Hétreau qui lui passent commande de fontaines et bas-reliefs décoratifs. Entre 1945 et 1962 elle ouvre un magasin de décoration

03/2023

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Histoire du cinéma

Les 1000 films culte de l'histoire du cinéma

1000 films qui ont marqué l'histoire du cinéma ! A la fois art de masse, art de recherche et d'essai mais aussi foyer de création, le cinéma nous a accompagnés tout au long du XXe siècle, enregistrant au plus près la réalité sociale et historique du monde tout en projetant, à travers des fictions transportant les foules, les désirs et les rêves du plus grand nombre. Les 1 000 films culte de l'histoire du cinéma plonge le lecteur à travers l'histoire du cinéma qui, en 120 ans d'existence, n'a jamais cessé de se réinventer, passant du muet au parlant au début des années 30, du noir et blanc à la couleur, des écrans carrés à format réduit aux dimensions spectaculaires d'écrans de plus en plus larges, de la pellicule et du nitrate de cellulose à la 4D. Le passé du cinéma a toujours été le garant de son avenir, d'où l'importance de revenir sur son histoire, une pensée encore plus prégnante à une époque où la cinématographie, qui est étymologiquement l'écriture du mouvement, s'est vue pour la première fois contrainte d'interrompre son cycle habituel de production et de diffusion en 2020, marquant une pause dans son histoire. Cette année exceptionnelle est ainsi l'occasion unique et pertinente pour opérer un flash-back sur le formidable répertoire de ces 120 années de production. Cet ouvrage propose ainsi de revenir sur les 1 000 films culte qui ont marqué notre ère et qui, chacun, ont rythmé la vie des générations d'hier et d'aujourd'hui. Des centaines de films issus de tous les genres et de tous les pays sont présentés, décennie par décennie, d'après une sélection fondée sur des données objectives que sont les classements annuels d'entrées, en France et à l'international, les palmarès des grands festivals comme Cannes et Venise mais aussi sur les grandes célébrations telles que les Oscars et les César ou encore sur la notoriété consacrée par la critique. Autant de critères qui ont permis au cinéma de s'imposer comme un art nouveau, unique et irremplaçable.

11/2021