Recherche

tibère

Extraits

ActuaLitté

Romans historiques (poches)

La sage-femme de Venise

Venise, 1575. Par une nuit d’hiver on vient demander à Hannah d’assister une parturiente sur le point de mourir. Cette demande n’a rien d’ordinaire car elle est présentée par un grand seigneur, le comte Paolo di Padovani en personne. Or, à Venise, la loi interdit aux Juifs de soigner les chrétiens, sous peine de mort. Hannah refuse, consciente du danger pour elle et pour toute la communauté du ghetto si son intervention était révélée et surtout si la mère ou l’enfant venaient à périr. Mais le comte, qui a entendu dire qu’Hannah avait un pouvoir magique, insiste désespérément. Mue par la compassion et aussi par la nécessité de trouver l’énorme somme nécessaire à la rançon d’Isaac, son époux, retenu en esclavage à Malte, Hannah accepte. Elle parvient à sauver la mère et l’enfant grâce à sa "magie", en l’occurrence des forceps, qu’elle a inventés et utilise dans le plus grand secret car ils pourraient la faire condamner pour sorcellerie. Quelques temps après la naissance du petit Matteo, le comte et la comtesse partent en voyage. Avant de s’embarquer pour Malte, Hannah, qui s’est prise d’affection pour l’enfant, vient lui dire adieu. Elle surprend son oncle Niccolo en train de l’enlever. Elle le suit. Il emporte le bébé jusque dans l’abattoir du ghetto où il s’apprête à l’assassiner pour hériter de la fortune du comte tout en faisant accuser les Juifs de meurtre rituel. En se battant pour lui arracher Matteo, Hannah tue Niccolo. Elle jette son corps dans le canal et fuit avec l’enfant. Ne sachant où aller, elle se réfugie chez sa soeur, Jessica, qui a quitté le ghetto, s’est convertie au christianisme et est devenue courtisane. Bientôt, un magistrat vient pour les arrêter. Hannah arrivera-t-elle à les sauver, elle et Matteo ? Son mari sera-t-il libéré ?

06/2013

ActuaLitté

Religion

Ce que sait la foi

La foi est un savoir : non pas une croyance dont il faudrait évaluer le degré de probabilité, mais un savoir en toute certitude. Rendre compte de la certitude de la foi et de quelques-uns des paradoxes qu'elle donne à penser, tel est le projet de ce livre, Il implique d'abord de comprendre la définition qu'en donne la Lettre aux Hébreux : "l'acompte des choses espérées, la preuve de celles qu'on ne voit pas". Entendons loin qu'elle ne soit qu'une adhésion subjective ou la conviction que les choses espérées arriveront, la foi est leur mode de présence. Car l'acompte est bien réel, il est d'ores et déjà possédé, il est l'à-valoir du crédit qu'ouvre la révélation. Il requiert ensuite d'expliciter cet acompte de la foi en interrogeant, avec la Lettre aux Romains, la manifestation — qui est connaissance — dans le visible de Dieu en tant qu'invisible—qui implique reconnaissance. La première partie de cet ouvrage examine alors plusieurs modalités de cette reconnaissance, comme la vision problématique de Dieu selon saint Augustin ou le mystère de l'Eglise selon Henri de Lubac, et essaie de renouveler le programme apologétique de Tertullien comme le devoir d'athéisme envers les dieux du monde, fixé par Justin, philosophe et martyr. La seconde partie du livre s'efforce de montrer que ce savoir, qui pense ses objets en se dispensant du concept d'étant, libère la foi de l'emprise de la métaphysique. On interroge alors la manifestation de Dieu comme amour selon Joseph Ratzinger ; la définition du Christ comme existence selon Marius Victorinus, qui invente le mot ; la conception de l'amour humain comme poids selon saint Augustin ; l'expression de la révélation comme beauté selon Hans Urs von Balthasar. Ainsi s'esquisse la tâche de prendre philosophiquement au sérieux la certitude objectale livrée parla foi.

09/2020

ActuaLitté

Théâtre

Shakespeare, le marrane du théâtre. Essai sur Le Marchand de Venise

Un jour de l'année 1596, Shakespeare écrit Le Marchand de Venise. C'est un véritable tournant dans son oeuvre. Une rupture qui lui donnera la force d'écrire plus d'une trentaine de pièces. Déjà surnommé par un de ses contemporains, Robert Green, un "ébranleur de scène" ("Shakes-scene"), cet ébranlement va entraîner la production de la matière même du théâtre. Le grand Will libère la parole (30 000 mots différents) et invente la vie rêvée des personnages. Que s'est-il passé ? Rien de moins que le télescopage entre la volonté de dépasser son double marranisme originaire, juif par le père, catholique par la mère, et le traumatisme de la mort de son fils Hamnet. Face au silence qui lui est alors imposé, il décide, en effet, de mettre tous ses conflits intérieurs sur la table. Mais pas n'importe comment. Shakespeare est dans Shylock. L'association entre "Sh", "Y" ("I") et "Lock" indique qu'il parle, mais "sous serrure". "Moi, Shakespeare, sous serrure". Ses conflits sont réélaborés. Un siècle plus tard, Spinoza fera de même avec la philosophie. Mais Shakespeare n'est pas un "marrane de la raison", c'est un "marrane du théâtre". Il se préoccupe de montrer ce que sont des vies qui ont vraiment relégué le monde d'hier, judéo-chrétien, mais aussi latin et grec, au musée des accessoires, non sans les parodier de mille et une manières. Ainsi, Gérard Huber prend-il cet exceptionnel marrane en filature et démontre que le monde d'aujourd'hui ne peut plus se passer de la "marranité" de Shakespeare qui, tout en exigeant que la vérité l'emporte sur le mensonge, démontre que la mauvaise foi et le parjure sont toujours triomphants. Un essai passionnant sur le théâtre de Shakespeare qui, grâce à l'analyse rigoureuse et psychanalytique menée par l'auteur, éclaire d'une façon novatrice bien des problèmes de notre époque.

04/2017

ActuaLitté

Musique, danse

Les chants de la fureur

"Ecrire sur Léo est pour moi difficile, je ne suis pas un intellectuel, mais plutôt un paysan, c'est vous dire. Je laisse le soin aux biographes et autres acolytes la tâche d'écrire sa vie, ou tout du moins ce qu'ils pensent en savoir ou en avoir compris. Mon père est pour moi comme un de ces chênes centenaires, majestueux et rares. Lorsqu'on l'aperçoit de loin on ne voit que son imposante présence, on se dit : "J'aimerais bien m'abriter en dessous, à l'ombre et au frais et me sentir au bon endroit". En s'approchant, on commence à mieux le voir, une branche cassée par-ci, par-là, une certaine rugosité dans l'écorce, une pancarte "Interdit de chasser" clouée par un abruti, plein d'oiseaux qui ont fait leur nid et qui sifflotent, bref tout un petit univers. On s'aperçoit aussi que peu ou pratiquement rien d'autre que lui ne pousse en dessous. C'est la loi du plus fort ! Et c'est bien ainsi". Mathieu Ferré. A l'occasion des vingt ans de la mort de Léo Ferré en juillet 2013, les Editions La mémoire et la mer et les Editions Gallimard publient pour la première fois une anthologie des textes de Léo Ferré. S'étalant sur une période de cinquante ans, Les chants de la fureur regroupent aussi bien les textes, plus ou moins connus, des chansons de Ferré, que son roman Benoît Misère et d'autres récits comme le long texte La Mémoire et la mer, sans oublier des inédits. Au fil des ans, nous assistons à la transformation d'un auteur qui se libère progressivement des carcans traditionnels de la chanson pour tendre vers une prose poétique libre, à la fois sombre et révolutionnaire, qui illustre si bien le vent de folie qui souffla en France dans les années 70.

10/2013

ActuaLitté

Sciences politiques

Les dilemmes de Lénine. Terrorisme, guerre, empire, amour, révolution

Quand Tariq Ali, intellectuel marxiste de réputation internationale et militant très engagé lors des conflits postcoloniaux (il a inspiré aux Rolling Stones leur chanson Street Fighting Man), entreprend d'écrire sur Lénine, le livre qui en résulte n'a rien d'une biographie de circonstance. S'il ne manque pas de souligner les épisodes qui, dans la vie de Vladimir Oulianov, ont influé sur son action - et en premier lieu le traumatisme suscité par la pendaison de son frère aîné sur ordre du tsar en 1887 -, il propose également une relecture approfondie de ses textes et une analyse des conditions qui ont rendu possible son accession au pouvoir. Tariq Ali introduit ainsi son essai par une passionnante histoire de l'anarchisme, du marxisme, des mouvements d'émancipation en Europe et bien au-delà. Sans cette plongée dans le passé, estime-t-il, on saisit mal les dilemmes de Lénine. Les journées de Février et d'Octobre ; la construction de la Ille Internationale ; les formidables avancées de la jeune Armée rouge grâce au génie stratégique de Toukhatchevski ; l'influence des femmes dans la révolution, et notamment le rôle joué par la féministe bolchevique Inessa Armand, rencontrée à Paris en 1909, dans la vie du nouveau maître du Kremlin ; son amère lucidité sur le devenir du pouvoir soviétique peu avant sa mort en 1924 - toutes ces grandes étapes, Tariq Ali les explore avec la proximité et la clairvoyance que lui a apportées la fréquentation des textes. Romancier autant qu'essayiste, jamais avare d'une observation personnelle (souvent dans de savoureuses notes de bas de page), il redonne vie à une époque dont les questionnements - sur le terrorisme, l'internationalisme, la nécessité des partis ou les guerres impérialistes - résonnent aujourd'hui de manière troublante. Parvenu au terme de son projet, Ali a enfin libéré la pensée de Lénine de l'"embaumement" dont elle a été l'objet, de même que son corps, et rendu à ses idées leur percutante modernité.

10/2017

ActuaLitté

Cuisine

Eaux-de-vie et gibiers. Cuisine & saveurs

Le premier livre consacré exclusivement à la cuisine du gibier à l'eau de vie (armagnac, whisky, rhum, fine champagne, cognac, marc de Bourgogne, pastis, etc.) Un choix judicieux de recettes traditionnelles et originales : alouettes, grives, faisans, perdreaux, grouses, bécasses, bécassines, pluviers, canards, lapins, lièvres, chevreuils, sangliers... Chasseur, bibliophile, éditeur et gastronome, chroniqueur pour Connaissance de la chasse, Hubert Lebaudy, grâce à son mariage avec Florence Castarède, de la maison Castarède, la plus ancienne maison de négoce d'armagnac, découvre cette eau-de-vie qu'il utilise largement dans la cuisine du gibier. "Eau-de-vie. Promesse de pureté et de vie éternelle, comment ne pas être sous le sortilège muet de ce mot qui renvoie le Graal et son gobelet en bois aux oubliettes. Cette si séduisante "eau-de-vie" qui réveille les sens à dose humaine et qui tue si on en abuse. "Heureusement en cuisine étant donné les quantités utilisées, elle joue son rôle à merveille et réveille d'une touche canaille les préparations de gibier les plus simples ou les plus sophistiquées. "Ce recueil de recettes va être assez simple. L'eau-de-vie est utilisée en cuisine généralement pour flamber une pièce de gibier, en général des oiseaux. Beaucoup plus rarement des bêtes à poil comme si ces oiseaux allaient s'envoler à nouveau grâce à l'eau-de-vie. J'utilise beaucoup plus largement l'eau-de-vie dans la préparation des sauces, des farces ou des marinades. "Ce petit guide n'a d'autre ambition que de vous mettre l'eau à la bouche. Après quelques verres d'eau-de-vie sans modération mais à petites doses, le cerveau libéré, votre imagination n'aura plus de limites et vous trouverez quantité d'idées pour cuisiner d'autres préparations admirables. "Bien entendu, les gibiers qui vont accompagner ces eaux-de-vie sont des animaux sauvages, pas des bestiaux de foire nourris au pot belge".

10/2013

ActuaLitté

Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 1

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 2

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Le cas Céline. Coupable, mais de quoi ?

Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) est celui qui a imposé le pamphlet comme médium de masse privilégié de la fiction. Faut-il absolument s'en désoler ? Il a bousculé la syntaxe et la grammaire. Il a dynamité bien d'autres règles encore et voué aux gémonies à peu près tout le monde, renvoyant dos à dos le Dieu et le Bon Dieu. Il a transformé les biens-pensants en bien-suivants et la troupe des beaux-parlants en une cohorte de beaux-parleurs, interdisant toute descendance littéraire. Il a ajouté à la littérature quelque chose que le peuple a dans les tripes, le ton, et, dans le changement de ton, le changement de musique. En un mot, veillant à la santé de la langue française, lui inoculant la banalité de la vie ordinaire d'un guérisseur des faibles, il a ouvert une plaie sans immédiatement la cautériser. Voyeur, spectateur nocturne des temps sombres, menteur en scène anobli par la croyance dans sa spontanéité révolutionnaire, Céline a constamment invoqué et brandi sa pyrotechnie du Verbe contre la république des Lettres et les limitations de la démocratie formelle. Jamais vraiment libéré de l'obsession décadentiste, humaniste déguenillé, échotier des miséreux, entre argot et blasphème, il incarne la figure de l'hygiéniste littéraire des années 30-40 du XXe siècle. Insurpassable dans l'éloge-détestation de la vie humaine, le Maudit de Meudon offre, du fait de son statut exorbitant d'écrivain inclassable, un pa­rapet d'où embrasser le paysage littéraire con­tem­porain. Romancier autoproclamé de la misère et de la banlieue, dénonciateur de la bêtise universelle et de la violence faite aux êtres et aux choses, l'Er­mite se veut manifestes, ou presque. Malgré ses trois pamphlets antisémites, l'étoile de Céline, figure inversée et crue du Juif errant, est progressivement remontée au firmament des lettres. Le livre de Philippe Pichon propose une lecture mo­derne et audacieuse : une revi­si­tation partiale, mais une connaissance intime et personnelle de l'oeuvre du maudit de Meudon.

12/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Jacques Soustelle. L'ami qui a défié de Gaulle

La vie de Jacques Soustelle est un roman, un roman d'aventure. Elle se confond avec l'histoire de la France du xxe siècle qu'il a contribué à écrire. Un étudiant bardé de diplômes. Un ethnologue philosophe à la découverte des Aztèques et de la mixité des cultures, qui deviendra académicien. Un résistant de la première heure au service d'un général qu'il ne connaissait pas et de la France libre. Un influent patron des services secrets. Un ministre, à plusieurs reprises. Un des tombeurs de la IVe République et l'un des acteurs majeurs du retour au pouvoir de De Gaulle en 1958. Mais l'ami, le fidèle de près de vingt ans, a défié le Général sur l'avenir de l'Algérie. Malheur au vaincu, exilé, paria d'une république naissante, chevalier errant pendant sept longues années. Considéré fasciste par les uns, resté fidèle à ses idées et aux engagements de la France pour les autres, il sera oublié, y compris des livres d'histoire. L'ouvrage retrace, à partir de témoignages recoupés et consignés, le chemin que Soustelle a emprunté. Il raconte aussi comment, en 1965, l'exilé a sauvé la vie de Charles de Gaulle et nous révèle que, contrairement aux affirmations gaullistes et médiatiques de l'époque, Jacques Soustelle n'a jamais été jugé, donc jamais condamné et n'a pas eu à être amnistié. Marc Francioli est journaliste honoraire. Il a débuté sa carrière à L'Echo la Liberté à Lyon, avant de rejoindre puis d'assumer la rédaction en chef du Dauphiné libéré. Il a cofondé, au côté d'Henri Amouroux, Le Journal quotidien Rhône-Alpes et été directeur au quotidien Le Parisien. Dans l'audiovisuel, il a été rédacteur en chef de France 3 Paris-Ile de France et a terminé sa carrière comme médiateur de France 3 pour l'information. Membre de la Société des Gens de Lettres, il a publié notamment Rhône-Alpes (Glénat) et SAHEL (Arthaud).

05/2015

ActuaLitté

Garder la forme

Comment jeûner. Perte de poids, santé, vitalité... Les conseils personnalisés d'une médecin et d'un

Le jeûne enfin à la portée de tous Jeûner est naturel. Intermittent ou prolongé, le jeûne libère les forces naturelles de guérison qui sont en nous. C'est l'un de nos meilleurs traitements et c'est aussi notre meilleur anti-âge. Mais parmi les dizaines de façons de jeûner, comment trouver celle qui est faite pour vous ? Celle qui vous apportera les plus grands bénéfices en toute sécurité ? La réponse est dans ce livre. Ecrit par une médecin et une scientifique, basé sur les recherches les plus récentes, il propose une synthèse magistrale des bienfaits du jeûne et les protocoles pour le mettre en pratique selon vos objectifs santé. La Dre Evelyne Bourdua-Roy et la neuroscientifique Sophie Rolland ont accompagné plusieurs milliers de patients dans leur clinique au Québec. De cette expérience unique, elles ont tiré une approche personnalisée. Vous saurez quels types de jeûne sont à votre disposition et lequel suivre en fonction de vos objectifs : - Perdre du poids - Réduire l'inflammation - Optimiser votre santé métabolique - Retrouver l'énergie - Diminuer la glycémie et la résistance à l'insuline - Inverser le diabète de type 2 Si vous êtes novice, vous serez idéalement conseillé pour intégrer le jeûne à votre quotidien. Si vous êtes expérimenté, vous améliorerez votre pratique. Dans tous les cas, vous comprendrez les mécanismes du jeûne et bénéficierez de conseils inédits : - Ce qu'il est permis de consommer pendant un jeûne - Les effets indésirables du jeûne et comment les atténuer - Comment prendre des médicaments lorsqu'on jeûne - Qui doit éviter de jeûner - Les spécificités du jeûne chez les femmes, les sportifs - Le rôle du mental dans le jeûne En prime : 20 recettes de bouillons et boissons pour accompagner le jeûne. Donnez à votre corps une chance d'être plus mince, plus sain, toute la vie. Grâce à ce livre hyper motivant, jamais jeûner n'aura été aussi simple !

09/2021

ActuaLitté

Beaux arts

De pierre, d'or et de feu. La création artistique au Moyen Âge, IVème-XIIIème siècle

Notre ignorance quasi totale de l'identité des sculpteurs de Chartres, de l'architecte de la Sainte-Chapelle ou des enlumineurs des grands manuscrits à peintures n'est pas le fruit de lacunes documentaires, mais du faible intérêt porté par les hommes du Moyen Age à ceux que nous appelons les artistes. Plus exactement, ils estiment que le seul véritable créateur est le commanditaire, celui qui a voulu l'œuvre et l'a financée, et c'est lui que nomment les sources. Intellectuel (quand il est homme d'Eglise) ou bien détenteur de la puissance publique, il n'est pas un mécène qui permet à l'artiste de s'exprimer, mais un maître d'ouvrage qui trace un programme précis à l'intention du peintre, du sculpteur ou de l'architecte. De ceux-ci il n'attend qu'une seule chose : l'excellence manuelle dans l'exécution. Dans les derniers siècles de l'Antiquité, la création artistique se trouve entre les mains du pouvoir impérial, puis passe, sous les Mérovingiens et plus encore sous les Carolingiens, à celles des rois, enfin à celles des abbés et des évêques, avant de revenir - comme dans l'Allemagne ottonienne ou la France de Saint Louis - au roi. C'est seulement avec l'apparition, aux XIVe et XVe siècles, d'une société civile qui se détache peu à peu de l'Eglise et de la monarchie que la création s'affirme en tant que telle. Le mouvement est alors lancé : avec le Quattrocento italien puis la Renaissance, on assiste au véritable sacre de l'artiste. L'approche, très novatrice, d'Alain Erlande-Brandenburg enrichit la réflexion traditionnelle sur le jeu des styles ou des formes, elle affine la reconstitution (chronologique) des filiations et des influences ; elle s'inscrit dans la contingence, dans l'Histoire elle-même. Elle libère l'histoire de l'art de la froideur et de l'abstraction qui parfois la menacent et lui confère la vitalité du vécu humain.

05/1999

ActuaLitté

Actualité et médias

La Dernière Chance. La recherche de la paix à l'heure des périls

C'est un événement sans précédent qu'un roi au pouvoir écrive ses mémoires en abordant sans détour toutes les questions les plus explosives auxquelles il est confronté. C'est l'urgence qui a décidé Abdallah II à se livrer à un tel exercice, avec la conviction que la fenêtre ouverte pour une paix entre Israël et les Palestiniens est en train de se refermer. Depuis douze ans, il gouverne la Jordanie, pays qui est au centre des problèmes stratégiques concernant le conflit israélo-arabe, l'Irak, l'Iran et le terrorisme. Il a connu quatre guerres, depuis qu'il est monté sur le trône, mais pour lui, le moment de vérité est venu ; le Moyen-Orient menace à nouveau de basculer dans le chaos. Un livre très personnel et émouvant. Un appel passionné à prendre les décisions qui s'imposent pour garantir une paix durable avant qu'il ne soit trop tard. Pour mieux comprendre les difficultés de la paix entre Palestiniens et Israéliens, l'impact de la guerre d'Irak sur la région, le fléau que représente le terrorisme ou encore comment il convient de traiter l'Iran. Chef de la famille des Hachémites, Abdallah II de Jordanie est le quarante-troisième descendant direct du prophète Mahomet. Sa famille a gouverné la ville sainte de La Mecque pendant plus de huit cents ans et son arrière-grand-père a dirigé la révolte qui a libéré les Arabes du joug ottoman. "La Dernière Chance raconte l'histoire extraordinaire du roi Abdallah et présente sa réflexion sur les grands défis de notre temps, ainsi que sa vision humaniste de la paix dans le monde. Ce roi est un homme bon, un dirigeant avisé, profondément engagé au service de la paix et de la prospérité pour sa patrie et la région. Pourquoi, malgré les obstacles, nous avons réellement la possibilité de faire la paix aujourd'hui et pourquoi nous ne pouvons nous permettre de manquer cette chance : voilà ce que montrent ces mémoires" Bill Clinton.

04/2011

ActuaLitté

Connaissance de soi

Humain. Récit d'un éveil spirituel : du monde de la nuit à l'Amazonie

Un récit puissant qui nous invite à être soi ! Romain Dian est né dans une famille (très) privilégiée. Fasciné par l'entrepreneuriat suite à une enfance contrastée dans les quartiers ouest de Paris, il monte sa première entreprise à l'âge de 20 ans : un concept de soirées sans alcool pour ados. Shooté à l'adrénaline, à l'ambition et à l'hyper-action, le petit embryon devient en une décennie un groupe d'une dizaine d'établissements nocturnes et restaurants réputés à Paris. Mais à 30 ans, submergé de stress et de pression, assailli de peurs et d'angoisses, envahi par le doute et les questionnement profonds, c'est le burn out. S'ensuit une année noire (anti-dépresseurs, faillite, ruptures, crises existentielle...). Ruiné mais libéré, en 2016, il prend un vol pour l'Amazonie. Ce vol changera sa vie : accueilli par un chaman, c'est sur son hamac qu'il va chercher à comprendre comment il en est arrivé là, quel est le sens de l'existence... Une quête spirituelle profonde et transformatrice s'impose alors à lui. Ce chemin intérieur de quatre années le mène à suivre l'enseignement d'un maître spirituel, à vivre dans un ashram en Inde, à explorer le yoga, le tantra, l'ayurveda et les sagesses orientales... Loin d'être une leçon d'humanité, ce récit est le témoignage d'une expérience humaine. Laissez-vous envoûter par le récit captivant et hypnotique de cet homme, dans toute sa sincérité et son authenticité profonde. Et si nous faisions de ce récit de vie un trésor à offrir à l'être humain que nous sommes. Et si nous y lisions l'invitation à être Soi dans nos vérités les plus profondes. Et si " être humain " était " être spirituel ", par nature ? Et si, à la place de se poser la question Qui sommes-nous, nous nous demandions où nous en sommes de nos rêves ?

03/2022

ActuaLitté

XVIIIe siècle

Kerguelen. Un marin des Lumières

Issu de la noblesse bretonne, Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec est né en 1734 dans l'actuel Finistère et mort en 1797 à Paris. Officier de marine et navigateur célèbre du XVIIIe siècle, il découvre les îles de la Désolation, dans le sud de l'océan Indien, auxquelles l'explorateur anglais James Cook donnera ensuite le nom d'archipel des Kerguelen. Celui-ci fait toujours partie de la France aujourd'hui, au sein des Taaf, les Terres australes et antarctiques françaises. La vie de Kerguelen est un véritable roman et l'historien Alain Boulaire le raconte ici avec une rigoureuse une verve incomparable : le contexte familial, qui le conduit à une formation d'officier de marine et au commandement de nombreux vaisseaux au cours de sa longue carrière. Puis, après une solide expérience des batailles navales contre les Britanniques (guerre de Sept ans), ses campagnes dans l'Atlantique-Nord, sa passion des cartes et des relevés hydrographiques donnent l'occasion à ce marin d'exception de se distinguer aux yeux de l'Académie de Marine, qu'il intègre en 1763. Comme souvent en son temps, il est aussi un savant curieux des sciences et des arts et composera plusieurs ouvrages de référence durant sa vie. Mais ce sont les deux expéditions montées pour prendre possession d'un hypothétique continent austral inconnu qui feront sa réputation. Lapérouse rapporte que Kerguelen "fut reçu en France comme un nouveau Christophe Colomb" en 1772. Mais les choses ne tourneront pas comme il le pensait et c'est le Conseil de guerre et 6 ans de forteresse qui l'attendront à son second retour à Paris en 1775. Il faut dire que Kerguelen est aussi un aventurier et un opportuniste, qui s'enrichit par la traite des esclaves, embarque sa maîtresse déguisée en mousse, commet des frasques... Libéré, il se fera corsaire, participera à la guerre d'indépendance américaine et réintégrera la Marine révolutionnaire après la chute de l'Ancien Régime.

06/2022

ActuaLitté

Thèmes photo

Plumes

Le photographe Julien Magre a capté l'essence de l'univers de la plume dans son travail photographique récent. Avec une approche personnelle et artistique, Julien a su capturer les détails les plus subtils de la plume et les transcender en quelque chose de véritablement émouvant. La sensibilité de Julien à l'art de la plume a fait ressortir sa créativité et sa vision personnelle, donnant vie à des images qui captivent l'attention et touchent l'âme. Ce travail photographique de Julien Magre est un véritable chef-d'oeuvre qui montre sa passion pour la beauté et la poésie de l'univers de la plume. Julien Magre, photographe talentueux, a réalisé un travail photographique captivant sur l'univers de la plume en utilisant son approche intime et son regard personnel. Il a choisi de se concentrer sur cet objet fascinant en le plaçant sous un nouveau jour, en expérimentant avec des plumes qu'il a glissées dans l'agrandisseur du laboratoire photographique. Le résultat est exceptionnellement singulier et offre une vue unique sur un objet souvent considéré comme banal. La créativité et la vision artistique de Julien Magre se reflètent dans chaque image, créant un univers à part entière autour de la plume. C'est un travail photographique réellement remarquable qui mérite d'être découvert. Julien Magre est un photographe qui capture des images de rêves en état de sommeil paradoxal. Il utilise des plumes comme un "capteur de rêve" pour donner corps à l'insaisissable. Il s'immerge dans l'obscurité pour mieux voir, travaillant avec son tireur Fred Jourda dans une chambre noire. Il enchâsse les plumes dans l'agrandisseur pour les percer avec la lumière, ce qui libère de l'énergie et permet une vision profonde du monde des plumes. Il met en place un protocole d'expérience pour explorer la matière des plumes à plus grande échelle. Exposition au musée Paul-Dupuy àA Toulouse, du 12 mai au 10 novembre 2023.

06/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Crépuscule des Lumières

Le cycle des Lumières, ouvert au XVIIIe siècle, a détruit l'Ancien Régime, combattu la religion catholique et triomphé au XXe siècle. Le progressisme des Lumières a formaté le monde occidental, accumulant les révolutions : égalitarisme, socialisme, révolution communiste, révolution des majeurs, révolution libérale/libertaire. Nous subissons de nos jours une nouvelle révolution "éclairée" : la révolution arc-en-ciel, sociétale et indigéniste, mélange détonnant de Lumières, de déconstruction et de puritanisme américain. Les Lumières n'ont pas libéré l'homme pour autant : au contraire, elles l'ont transformé en matière première pour un système économique désormais totalement indifférent au bien commun. Elles ont rendu l'homme, esclave de ses pulsions égoïstes. La post-démocratie despotique a détruit la démocratie en Occident. Et les Lumières de la raison n'ont pas débouché sur le progrès des majeurs mais sur le nihilisme, l'obscurantisme politiquement correct, et la guerre de tous contre tous. Pour cette raison nous vivons le crépuscule des Lumières. L'Occident est devenu au XXIe siècle la Nef des Fous. Des fous qui donnent aux étrangers les mêmes droits qu'à leurs citoyens et qui pourchassent ceux qui veulent défendre leurs frontières. Des fous qui incitent les hommes à se transformer en femmes ou inversement. Des fous qui promettent de déconstruire la famille. Des fous qui abandonnent leur souveraineté et leur indépendance aux autres pays. Des fous qui croient qu'allumer des bougies suffit à arrêter les criminels. Des fous qui conchient leur propre culture et leur religion et qui n'enseignent plus rien à leur progéniture sinon sa propre détestation. Les Lumières du XXIe siècle, tel le joueur de flûte de Hamelin, nous entraînent vers la catastrophe civilisationnelle au son du pipeau des " valeurs " inversées. Il est donc temps de combattre frontalement cette idéologie car, comme l'islamisme, dont elle est d'ailleurs le fourrier en Europe, elle menace la survie de notre civilisation, dans un monde polycentrique de plus en plus instable. Cela signifie qu'il faut avoir le courage de dénoncer sa supercherie et ses fausses évidences.

12/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

La mondialisation, l'Occcident et le Congo-Kinshasa

L'auteur rêve de la création d'un Congo nouveau, libéré, uni, puissant, prospère et capable d'assumer son rôle naturel de leader que lui confèrent sa position géographique, sa démographie, son envergure et ses potentialités à exploiter. Emile Bongeli est un fin observateur de l'évolution du monde qu'il se représente comme une jungle dans laquelle les humains puissants se nourrissent d'autres humains faibles. Nous nous retrouvons ici dans l'univers artistique de La Fontaine. Les USA, ayant bien médité cette vérité, ont mis sur pied des mécanismes subtils, inconnus, ayant pour mission de les hisser au-dessus de toutes les nations afin de mieux imposer leur diktat. Même les puissantes nations qui les y avaient accompagnés ne viennent que de découvrir, apparemment à l'impromptu, la supercherie de leur puissant allié. Aujourd'hui, elles ne savent où donner de la tête. Mais certains pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan et quelques autres, ayant tourné le dos aux principes philosophiques et économiques de la grande école occidentale, ont fait contrepoids à ces superpuissances. On les appelle aujourd'hui pays émergents. Tout l'Occident est à genoux devant une Chine financièrement puissante et sourde au diktat qui l'appelle à l'alignement. Tous ces pays prospèrent et ont obligé le G8 à se transformer en G20. Toutefois, l'Afrique (dont le Congo) est restée fidèle à cette école de l'Occident. Cette dernière continue à élaborer des néologismes lui permettant de s'épuiser dans la détermination du sexe des anges pendant qu'eux avancent. Ils nous poussent à réfléchir à l'intérieur d'un espace clos dont seuls leurs maîtres connaissent déjà les termes de départ et d'arrivée. Cette stratégie maintient l'Afrique dans le sous-développement et la faim. Emile Bongeli appelle les Congolais au réveil de la conscience et à la sortie de ce bourbier.

08/2011

ActuaLitté

Philosophie

La volonté

C'est à travers l'idée de liberté que s'est comprise en Occident la faculté de choisir et de décider, c'est-à-dire de vouloir et d'agir. Au cœur de l'anthropologie que l'Europe a héritée du christianisme se trouve en effet l'affirmation de la liberté de notre volonté. En la déclarant infinie, Descartes en fait " ce qui nous rend semblables à Dieu et semble nous exempter de lui être sujets ". Connue " sans preuve par la seule expérience que nous en avons ", elle semble être de l'ordre de l'évidence. Toutefois, vouloir n'est pas toujours pouvoir ce que l'on veut. La volonté peut librement s'enchaîner, inversant, par l'assujettissement aux passions, le signe de son élan spontané vers l'accroissement de l'être voulant. Le présent livre analyse en détail ce paradoxe. Il explore toute notre tradition philosophique, axée sur l'élucidation de la structure anthropologique de la volonté, pour en dégager les invariants, avec de brefs mais nécessaires aperçus comparatistes sur les traditions orientales, prises en compte en Europe notamment par Schopenhauer. Réfléchir sur la volonté nous rappelle que le vivant conscient qu'est l'homme est foncièrement une structure ouverte, que sa complexité interne a vocation à s'unifier dans un acte de synthèse sans cesse réitéré. Il est remarquable de voir que les auteurs qui ont le mieux parlé de la volonté au XXe siècle, dépassant l'antinomie du déterminisme et de la liberté, ont tous, d'une façon ou d'une autre, affirmé que la volonté n'est pas libre : en s'alignant sur l'ordre ontologique, elle libère, elle est une force de libération. Exploration fouillée, creusant les références et dégageant une continuité de sens, cet ouvrage sera de recours pour tous ceux qui souhaitent alimenter leur réflexion sur une notion fondamentale de la philosophie. Sa clarté pédagogique en fait un instrument indispensable dans la préparation aux concours.

12/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Justice à Dachau

Le monde garde en mémoire le procès de Nuremberg, où furent jugés une poignée de dignitaires nazis responsables de la politique de conquête, d'asservissement et d'extermination menée par le IIIe Reich pendant douze ans. Mais qui se souvient du procès concomitant de Dachau, où des centaines d'officiers, de gardiens et de médecins durent répondre de la mise en œuvre de cette politique " sur le terrain ", dans les camps de concentration de Dachau, Mauthausen, Flossenburg et Buchenwald ? Joshua M. Greene reconstitue pour nous ces procès et nous révèle le rôle essentiel de William Denson, professeur de droit de trente-deux ans que l'armée américaine nomma procureur militaire, chargé de réunir une équipe de juristes pour constituer le dossier d'accusation et de recruter des avocats pour la défense. Dans un tribunal improvisé à l'intérieur même du camp de Dachau libéré, Denson dut requérir contre des accusés comme le Dr Klaus Carl Schilling, responsable de la mort de milliers de cobayes humains victimes de ses " recherches " sur la malaria, ou Edwin Katzen-Ellenbogen, un psychologue formé à Harvard devenu un indicateur de la Gestapo, ou encore Ilse Koch, la " chienne de Buchenwald ", à qui son goût pour les abat-jour en peau humaine valut une douteuse célébrité. Malgré son inexpérience, Denson plaida avec vigueur, efficacité, et surtout un profond respect des droits de la défense, car il lui importait avant tout que les condamnations obtenues à Dachau ne soient pas considérées par les générations futures comme une justice de vainqueurs, mais comme la justice tout court. De fait, le procès de Dachau, au même titre que celui de Nuremberg, a prouvé qu'un procès pour crimes de guerre, et a fortiori pour crimes contre l'humanité, n'était pas nécessairement une variante juridique du fameux " malheur aux vaincus ", et qu'il pouvait faire jurisprudence pour peu qu'il s'appuie sur une grande rigueur procédurière et surtout morale.

02/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Ici est tombé. Paroles sur la Libération de Paris

Au travers ces pages nous suivons la vie et la mort de 26 hommes tombés sous les balles allemandes les jours de l'Insurrection parisienne en août 1944. Tous ces portraits racontés au présent comme une poignée de rêves nous content Paris libéré. Cet ouvrage peut aussi être lu comme une quête de vérité, l'auteur donne une image à celui qui est tombé, grâce à une enquête minutieuse et rudement menée où le témoin a été, après bien des péripéties, déniché, car caché dans l'ombre de douleurs tues. Cette personne retrouvée a connu celui qui est tombé, elle peut nous parler enfin et l'auteur lui permet de nous raconter comment est mort soit son ami, son frère, son père, son jumeau... et de nous dire le hier et l'instant vécus de ce héros d'un jour. Philippe Castetbon nous tient la main pour nous guider dans ce labyrinthe de vie, mais aussi de mort, de mémoire, de fraternité, d'amour, de deuil à jamais éteint et qui comme une fulgurance lumineuse passe sous nos yeux et éclaire un pan d'une histoire tombée quelque peu dans les oubliettes du quotidien. Dans sa préface, le maire de Paris Bertrand Delanoë, nous dit : " Honorer leur mémoire, raconter leur histoire, mettre un visage sur ces noms, tel est le très beau projet de cet ouvrage ". Ce projet est devenu pour notre bonheur une réalité palpable. Les photos offrent une compagnie à ces paroles dites souvent pour l'unique et première fois. Travail admirable de patience, ces histoires nous tiennent en haleine du début à la fin et nous donnent, quand le mot fin vient sous nos yeux, la curiosité d'aller à notre tour découvrir ces paroles d'amour, de liberté, de fraternité, de luttes et de gloire gravées sur le marbre de ces murs au coin de rues de notre Paris.

04/2004

ActuaLitté

Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

ActuaLitté

Religion

Ton pardon sera ta guérison

"Lui pardonner après ce qu'il m'a fait ! Jamais ! Il devra le payer tôt ou tard." C'est souvent le cri d'une vengeance exigée, d'un droit à une justice revendiquée exprimant un refus catégorique de pardonner parce que toute offense mérite pour beaucoup, une réparation, mais rarement un pardon. Ce livre est l'expression dune libération profonde de l'homme, d'une guérison de tout son être s'il sait rejoindre l'essence même de sa nature créée à l'image de Dieu pour aimer et pardonner et non pour se venger. Le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est venu mourir sur la croix pour m'en donner l'exemple. Croyant ou non, l'homme est fondamentalement plus heureux quand il ouvre sa main pour se réconcilier que lorsqu'il menace de son poing pour haïr. C'est toujours l'amour miséricordieux qui guérit le corps, qui libère le coeur et qui apaise l'esprit. En pardonnant à l'offenseur, on lui redonne l'espérance d'être aimé en lui révélant qu'il est plus grand que sa faute. Ce que fit le Christ en sauvant l'homme et en lui pardonnant son péché contre Dieu. Ce livre vous révélera combien le pardon constant permet de créer des ponts fraternels entre les hommes et de fermer les murs de la haine permettant une vraie paix familiale et sociale. Bienheureux ceux qui le comprennent et savent en vivre ! Ils sont des artisans de paix parmi les hommes et construisent par leur sagesse et leur amour du prochain une vraie famille humaine reposant sur l'adage de Saint Thomas de Villeneuve : "La mesure de l'amour est d'aimer sans mesure et sa raison est d'être sans raison." En pardonnant sans cesse l'offense reçue, l'homme se divinise dans le Christ. Il accomplit comme Lui, une rédemption du pécheur, et lui offre par sa miséricorde, une résurrection à une vie nouvelle qui s'inscrit dans la gratuité et l'éternité de l'amour.

11/2020

ActuaLitté

Littérature française

Qui je... ?

"... Que la Terre soit ronde, il faut y consentir. Avant, elle était plate, il fallait bien en convenir. Comment la voir ronde si elle s'avère plate, ou se la garder plate, quand elle devient ronde ? Notre liberté de penser ne va pas jusqu'à nous affranchir de ce que nous sommes culturellement tenus d'admettre. Nés ailleurs, parfois pas très loin, nous parlerions, nous penserions autrement. Qui serions-nous, que serions-nous ? Sommes-nous l'assemblage des croyances qui acheminent nos idées ? Réfléchir, comprendre, mais souffrir et aimer tout autant, c'est militer pour des mots contre des mots avec des mots. Ne pouvoir situer le langage que par le langage semble l'entourer de mystère, alors qu'il n'est entouré par rien. Pas même par rien. Il n'est pas entouré. Là où il n'y a rien, il y a le mot. Là où il n'y a pas de mot, qu'y aurait-il ? Non que la puissance du mot soit absolue, simplement que sa réalité est exclusive de toute autre. A la découverte du monde par la pensée, nous n'apercevons jamais que notre pensée. Ce n'est plus le Paradis terrestre, l'homme et la femme ne sont plus nus, leur corps reste toujours couvert de sens. Si dans notre esprit un chat est un chat, qui peut dire ce que le chat vient faire là ? Et le pénible, que vient-il y faire ? Ce n'est pas tant ce que nous pensons qui importe, mais ce que nous faisons en le pensant. Dans notre relation à Dieu, ce n'est pas Dieu qui est rassurant, mais notre relation à lui. . ". En restant au plus près de la clinique analytique, tout autant que du quotidien le plus banal, l'auteur nous propose une image de nous qui retient, angoisse, libère quelque peu et, ce qui est rare dans la littérature psychanalytique, réussit à divertir. Un livre qui, "mine de rien", fait vaciller nos certitudes sur la pensée, l'identité, la souffrance, le corps, l'amour...

02/1985

ActuaLitté

Sociologie

Figures de l'Outsider en Amérique hispanique

Figures de l'outsider en Amérique hispanique s'intéresse à des individus qui, malgré leur diversité, partagent une situation commune : la discrimination. Comment les désigner autrement que par le tenue négatif de "marginaux" ? Le terne d'"outsider" est proposé, car il implique la déterritorialisation d'un objet - la marginalité initialement subie - qui se libère ainsi de ses usages négatifs liés à l'exclusion pour se doter d'une autre logique, davantage positive et offensive : la "lutte active". Il s'agit de l'attitude de celles et de ceux qui décident et se sentent la force, seuls ou collectivement. de inciter des actions pour résister à la relégation, remettre en question les nonnes qui en sont à l'origine et, in fine, essayer d'apporter des solutions. Les outsiders tenants de cette "lutte active" sont principalement les personnes perçues connue porteuses de l'un ou de plusieurs des stigmates signalés par le sociologue Erving Goffman. Il s'agit des outsiders étrangers et/ou ethniques, de même que les individus discriminés en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, mais aussi les opposants à un régime politique autoritaire dom le "stigmate" est, par exemple, l'adhésion à une idéologie considérée par le pouvoir en place comme néfaste, perverse, dangereuse. L'objectif de cet essai, qui s'appuie sur des figures d'outsiders hispano-américains (Chili, Costa Rica et Mexique), est de comprendre, d'une part. les mécanismes sociétaux qui les produisent et. d'autre part, d'analyser les différentes actions mises en place par ces outsiders afin de s'y opposer ainsi que leurs résultats. Il s'agit donc d'une étude s'inscrivant pleinement dans l'entreprise déconstructiviste opérée par le post-modenrisme et le post-colonialisme qui interrogent respectivement les grandes idéologies totalisantes comme la religion, la nature, la science, la famille, le patriarcat, etc., ainsi que le sujet et l'histoire coloniale.

04/2019

ActuaLitté

Beaux arts

L'Orient des peintres. Du rêve à la lumière, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition L'Orient des peintres, du rêve à la lumière du 7 mars au 21 juillet 2019. Riche d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d'Europe et des Etats-Unis (musée du Louvre, musée d'Orsay, musée des Augustins de Toulouse, la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich, la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Rijksmuseum d'Amsterdam, le Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown), cette manifestation entend révéler à travers ce voyage un nouveau regard sur cette peinture. Portés par le souffle de la conquête napoléonienne, les peintres européens ont fantasmé l'Orient avant de vérifier leur rêve dans le voyage. Pourtant, ce dernier ne fait pas disparaître un fantasme indissociable de la figure féminine, celle de l'odalisque, ou femme de harem, et continue de nourrir les peintres, d'Ingres et Delacroix aux premières heures de l'art moderne. "L'atelier du voyage" apporte cependant une connaissance de l'architecture et des arts décoratifs qui infléchissent progressivement une pratique classique vers une géométrisation et conduit à la recherche d'une harmonie entre corps humain et ornement abstrait, de Gérôme et Landelle à Vallotton, Migonney, Bernard ou même Matisse. D'autre part, l'expérience du paysage, des scènes de la vie quotidienne en plein air, nourrit de nouvelles pratiques et précipite l'émancipation de la couleur. Dans l'éblouissement de la lumière d'Orient et face à des spectacles inconnus, le peintre invente de nouvelles manières de peindre. Des paysages de Fromentin ou de Lazerges aux prémices de l'art moderne, des Impressionnistes et Néo-Impressionnistes aux Fauves, à Kandinsky et à Klee, la couleur se libère peu à peu de l'exactitude photographique. La naissance de l'abstraction ainsi passe par l'Orient : l'exposition sera alors l'occasion de découvrir certains aspects moins connus de l'art moderne à sa naissance.

03/2019

ActuaLitté

Policiers

Le manufacturier

Le 19 novembre 1991, une poignée de paramilitaires serbes massacrent une famille à Erdut, un village de Croatie. Laissé pour mort, un garçonnet échappe aux griffes des tortionnaires, les Lions de Serbie. Un quart-de-siècle plus tard, l'avocate Irena Ilic tente de remonter la piste jusqu'à la tête du commando, le sinistre Dragoljub. Le 1er avril 2017, les cadavres d'une femme et de son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre, atrocement mutilés. Niché dans le dark Web, un inconnu sous pseudonyme revendique le double meurtre et propose les vidéos de ses crimes à la vente sur son site Internet... Depuis quand sévit-il ? Prêt à transgresser la loi, le capitaine de police Vladimir Radiche s'empare de l'affaire qui sème la panique sur le pays, au risque de voir l'inimaginable s'en échapper. Les deux investigations vont se percuter avec une violence inouïe. L'avocate et le flic ont des intérêts divergents et se livreront une guerre sans merci. Emportés dans l'abîme du terrifiant conflit yougoslave, les enquêteurs évoluent dans un vertige noir, gangrené par la violence et la corruption, où les plus pourris ne sont peut-être pas ceux que l'on croit. Crimes contre l'humanité, meurtres en série, fanatismes religieux, trafics entre mafias sans scrupules, l'étau se resserre au fil des chapitres. Les égouts de l'Histoire finiront par déborder et vomir des monstres, trop vite oubliés. N'ayez pas peur. Oui, il y a tout cela dans Le Manufacturier. Non, il n'y a pas d'autre issue. Mattias Köping, l'auteur des Démoniaques, thriller doublement primé en 2018 et acclamé par le public, libère toute sa puissance dans ce vrai page-turner, addictif et haletant, porté par une atmosphère envoûtante et une écriture ciselée. Programmé pour jouer avec les nerfs des lecteurs les plus aguerris de romans policiers, Mattias Köping confirme son entrée implacable parmi les maîtres du thriller français.

10/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Rwanda à la lumière du passé. Le prix du vivre-ensemble

Tous les Rwandais, de quelque ethnie qu'ils soient, portent les marques des violences à répétition qui endeuillent le Rwanda depuis la nuit des temps. Pourtant, pour ethniques que soient ces violences, elles n'ont pas pour mobile essentiel l'appartenance naturelle à telle ou telle ethnie que personne n'a ni voulue ni choisie. Elles naissent de la lutte pour le contrôle exclusif du pouvoir, de l'avoir et du savoir. Et pour atteindre cette fin, les uns n'hésitent pas à désigner les autres comme cause de leurs malheurs, à les déshumaniser afin de mieux les assujettir. Les victimes et les bourreaux de ces violences se rencontrent dans toutes les ethnies. De plus, les Hutu, les Tutsi et les Twa n'ont pas été inventés par les colonisateurs et les missionnaires européens. Pas plus qu'ils n'ont créé les tensions qui articulent les relations interethniques au Rwanda comme certains tendent à le faire croire depuis 1994. Elles existaient avant l'arrivée des Européens, même si ces derniers y ont mis leur couche de vernis, en ne prenant pas les mesures appropriées pour endiguer ces tensions. Selon l'auteur, le Rwanda de demain n'a pas besoin de citoyens superficiels et hypocrites. Il est urgent que les Rwandais aient le courage de regarder la vérité en face et d'assumer dignement leur histoire, pour entreprendre ensemble le chemin de la guérison. Ils doivent s'engager honnêtement dans la voie du dialogue, de la justice juste, de la démocratie, du pardon et de la réconciliation. C'est le prix à payer pour que chaque Rwandais puisse être libéré des faux préjugés et de la peur de l'autre afin de reconnaître en lui la même citoyenneté et la même dignité. Le Rwanda a besoin de femmes et d'hommes libres et sincères, capables de relations honnêtes qui traduisent la vérité de leur existence. La différence chez l'autre n'est pas un obstacle, mais un atout et une richesse qui révèlent et introduisent dans la dimension de l'unité plurielle.

09/2017

ActuaLitté

Musique, danse

Demain, je t'écrirai en majeur

Le compositeur Emile Goué (1904-1946) laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mobilisé au début de la Deuxième Guerre mondiale, le compositeur prometteur est fait prisonnier : sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à avril 1945. Cet internement éprouvant ne ralentit toutefois pas sa production artistique, Goué transcendant sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Il affronte cette terrible épreuve avec courage, mais aussi avec un dévouement exemplaire : pendant cinq ans, il sensibilise ses camarades à l'art musical en dispensant de nombreux cours mais surtout en dirigeant un orchestre de prisonniers. Libéré en avril 1945, il retourne à la vie civile ; fragilisé par les conditions de détention, il décède moins d'un an et demi après sa libération des suites d'un mal contracté au camp. La correspondance d'Emile Goué est constituée très majoritairement de lettres qu'il écrivit à son épouse Yvonne durant sa captivité, mais contient également des missives de personnalités importantes de l'époque (Charles Koechlin, Alfred Cortot, etc.). Son intérêt est triple : elle permet tout d'abord de pénétrer la vie de Goué et de découvrir l'homme qu'il était, à savoir un homme profondément attaché à la musique (omniprésente dans ses lettres comme dans son quotidien), à sa famille et à son métier d'enseignant ; elle offre ensuite une description précise de ses activités artistiques mais aussi de la vie musicale durant cette période troublée ; elle est enfin un témoignage remarquable sur la vie dans les camps de prisonniers et sur les innombrables épreuves que dut traverser Goué. Cette correspondance démontre également de manière cruelle à quel point son début de carrière fut fulgurant, et la perte que constitua sa disparition : Emile Goué compterait probablement parmi les noms reconnus de l'Ecole française du XXe siècle si son destin ne s'était pas brisé en pleine ascension.

09/2016