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Littérature étrangère

Daroussia la douce

A Tcheremochné, dans cette région bousculée par l'histoire que l'on appelle Bucovine, vit Daroussia. Tout le monde se moque d'elle dans le village, de son mutisme, de son prétendu handicap mental. On la dit folle mais Daroussia sait qu'elle n'est pas simple d'esprit. Si elle ne parle jamais aux autres ses pensées fusent sans retenue, et il n'y a qu'au cimetière, seule près de la tombe de son père, que Daroussia la Douce parvient à converser à voix haute. De plus, la simple mention d'une sucrerie provoque d'affreuses migraines chez Daroussia, elle est comme frappée d'une hache mal aiguisée. Pour apaiser la douleur, elle s'immerge dans la rivière ou s'enterre jusqu'à la taille. Un jour, arrive Ivan Tsvytchok, un excentrique fabricant de guimbardes. Tous deux s'entendent à merveille et décident d'habiter sous le même toit. Ivan fait son possible pour aider Daroussia, il parvient même à la faire parler, mais lorsqu'il rentre un jour habillé en soldat soviétique, la souffrance et le mutisme se réveillent... Pour comprendre comment un uniforme et de simples sucreries peuvent ainsi torturer Daroussia, Maria Matios nous plonge dans l'enfance de cette orpheline, une enfance intimement liée au destin de l'ouest ukrainien. Balancée dès la fin de la Première Guerre mondiale entre la Pologne, la Roumanie, l'Allemagne et l'Union soviétique, cette région aussi surnommée la douce Bucovine a lourdement marqué l'identité de ses occupants successifs. Grâce à son style singulier et puissant, Maria Matios parvient à décrire ces chairs meurtries par l'histoire, elle dresse avec justesse le portrait de Daroussia et de ses aînés qui incarnent le XXe siècle européen autant que les crises et combats qui secouent, aujourd'hui encore, cette région du monde.

02/2015

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Histoire de France

Mémoires inédits du général marquis de Balivière (1738-1821) suivis de Les cinq noms d'Elisa dernière marquise de Balivière(1793-1867)

Michel de Gouberville a occupé des postes de direction dans la sidérurgie avant de se retirer en Normandie, sa région d'origine, où il consacre une partie de ses loisirs à des recherches historiques. Auteur de nombreux articles d'histoire, il présente ici un texte inédit, rédigé par un de ses ancêtres. Descendant d'une famille connue en Normandie dès le XIe siècle, né en 1738, Nicolas-Pierre Le Cornu de Balivière entre dans l'armée à 13 ans. Sa carrière se déroule au régiment du Roi-Infanterie, l'un des plus prestigieux, où il gravit tous les échelons de la hiérarchie sans acheter un seul office. Lorsque son régiment est dissous en mars 1791, il est maréchal de camp. Il s'engage alors dans les Chasseurs nobles de Condé et se bat avec l'armée des princes en Allemagne, en Autriche et en Pologne, jusqu'aux frontières de la Russie. Sa famille le suit dans des conditions de plus en plus difficiles. Rentré en France en 1801, il trouve tous ses biens vendus et survit grâce à l'aide de ses amis. Le mariage de son fils Théodore en 1806, avec Elisa Bouvard de Fourqueux, âgée de 13 ans et adoptée par sa riche tante Maynon d'Invau, assuré enfin aux Balivière une retraite dorée. Mais qui est vraiment Elisa, personnage romanesque et énigmatique, née de père inconnu en 1793, déclarée sous le nom d'Oberton, avant de devenir la dernière marquise de Balivière, puis enfin en religion mère Marie-Sainte-Chantal ? Les "Mémoires", dont l'écriture est étonnamment moderne, couvrent une période de l'histoire de France particulièrement riche en évènements majeurs : Guerre de sept ans, conflit colonial avec l'Angleterre, Révolution, Emigration, Empire et Restauration. Elles apportent un éclairage original sur le milieu social dans lequel l'auteur a évolué.

12/2000

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Histoire internationale

Israël a déménagé

Israël a changé. Il n’est plus ce pays issu du creuset européen auquel on veut encore croire. L’Israël des origines, celui des pionniers, celui de la Shoah, est révolu. Il est mort au cours des années 1990, avec le processus de paix d’Oslo, lui-même contemporain de la grande euphorie de la chute du Mur de Berlin. Israël d’aujourd’hui est l’orphelin de cette histoire. Mais un orphelin devenu adulte, qui s’est reconstruit avec d’autres repères et d’autres influences. Non seulement il n’a plus la hantise de son passé européen, mais il n’a plus non plus les mêmes attaches qu’autrefois : l’Amérique d’Obama l’inquiète. Israël d’aujourd’hui s’intéresse plus au prix du fromage blanc, le cottage cheese, qu’au processus de paix sur lequel est focalisée la presse du monde entier. Israël a épousé notre époque. Il vit désormais dans un cyberespace au coeur d’une mondialisation au parfum de plus en plus asiatique. Le postmoderne s’y combine avec un passé ancien, voire archaïque, ultrareligieux. Israël a déménagé. Pendant que le reste du monde continuait à prononcer les mantras du « processus de paix » et de la « feuille de route », Israël changeait de références. Ses hommes d’affaires investissent dans les terres agricoles de Roumanie, construisent des centres commerciaux en Pologne, pays qu’au même moment visitent les pèlerins ultrareligieux de Mea Shearim qui viennent se recueillir sur les tombes des rabbins hassidiques. Le grand passé biblique et talmudique ne cesse pas d’être présent, au contraire. Mais il se combine avec les progrès technologiques d’une société résolument moderne. Un peu comme les grands pays asiatiques, qui, eux aussi, combinent progrès technologique et références au passé religieux.

04/2012

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Sciences historiques

Nouvelle encyclopédie politique et historique des femmes

Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner ? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône ? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle ? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière ? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes ? Quand le féminisme est-il né ? Comment a-t-il évolué ? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine ? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais ? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires ? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes ? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel ? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï ? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes ? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques ? Pourquoi l'avortement est-il interdit en Pologne, membre de l'Union européenne ? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine ? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique ? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes ? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes ?

02/2010

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Histoire internationale

Deutschland über alles. Le pangermanisme 1890-1945

Les abominations du nazisme sont-elles le fruit d'un tragique enchaînement de circonstances, ou bien la culture politique allemande les portait-elle, fût-ce en germe, depuis des décennies ? A ce débat qui n'en finit pas de rebondir, le présent livre apporte une contribution décisive. " L'Allemagne au-dessus de tout " : le slogan ne date pas des lendemains de la défaite de 1918, mais bien de ceux de la victoire de 1871... A partir des années 1890, se développe dans les milieux intellectuels et les classes dirigeantes un puissant groupe de pression, la Ligue pangermaniste, qui entretient inlassablement dans l'opinion et les sphères politiques la peur et la frustration. Créatrice du nationalisme bourgeois moderne, elle prône la méfiance à l'endroit de toute population réputée allogène, réclame sans relâche la " réorganisation " de l'Autriche-Hongrie, revendique la construction d'un empire colonial cohérent et d'une marine surpuissante, elle exige une protection militante des minorités allemandes d'Europe centrale, la germanisation forcée en Pologne ou en Lorraine occupées, l'annexion ou la vassalisation de territoires multiples, invente le concept de déportation de masse. Ses chefs ont enraciné les complexes d'infériorité et/ou de supériorité d'une nation fragile encore, beaucoup plus fraîchement constituée que ses voisines anglaise et française, et l'ont lancée dans des rêves de puissance que Bismarck lui-même n'avait pas osé caresser. A l'issue de la Première Guerre mondiale, les obsessions pangermanistes empêcheront les Allemands et leurs élites de surmonter leur défaite et ouvriront la voie à une nouvelle révolution, menée par des groupes plus radicaux encore, qui ne craindront ni de se salir les mains ni d'opérer au grand jour. En ce sens, même si elles ne l'ont pas directement enfanté, elles ont rendu le nazisme possible.

04/1999

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Histoire internationale

Histoire des peuples d'Europe centrale

Les peuples de l'Europe centrale ont partagé tous les grands moments de l'aventure européenne - féodalité, Réforme et Renaissance, Lumières, révolution libérale et capitalisme. Cet ouvrage voudrait fournir les points de repère de leur histoire millénaire. Une histoire riche en bouleversements politiques - des Habsbourg aux Ottomans, l'Europe centrale fut souvent dominée par des dynasties étrangères - et marquée par deux siècles de luttes religieuses. Une histoire que l'on ne peut envisager dans une optique nationale et qu'il faut replacer dans un contexte plus large : les Polonais ne sont devenus une nation qu'après avoir vu disparaître leur État en 1795, tandis que les Tchèques n'ont pris conscience de leur spécificité qu'en rejetant une culture allemande qui les avait dominés pendant dix siècles. Ce n'est en effet qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale que furent créés de nouveaux États dits " nationaux ". Mais les vainqueurs ne purent faire coïncider les États et les nations : la Tchécoslovaquie était multinationale, la Pologne comptait 33 % d'allogènes, et la Hongrie vaincue avait deux millions de Magyars à l'extérieur de ses frontières. Les démocraties formelles qui avaient été instaurées à Budapest, à Varsovie, à Vienne débouchèrent rapidement sur des dictatures. Seule la Tchécoslovaquie se révéla fidèle aux démocraties occidentales, qui l'abandonnèrent aux appétits du IIIe Reich. Le rêve fou de Hitler de construire un " espace vital " pour le peuple allemand entraîna tous les peuples d'Europe centrale dans la Seconde Guerre mondiale. Le sort des armes offrit les peuples " libérés " à la volonté de Staline qui allait faire de l'Europe centrale un glacis de l'URSS. Le réveil des revendications nationales, conjugué au marasme économique des démocraties populaires, conduisit en 1989 aux " révolutions de velours ", sonnant le glas des pouvoirs marxistes.

12/1994

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Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

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Couple, famille

La sexualité dévoilée. Sexologue, féministe et musulmane

"Je ne suis pas un objet. Mais chaque mardi, à la radio, je parle sans tabou de sexualité, de fantasmes et d'orgasme. Je suis pratiquante et je porte le voile. J'intrigue, j'interroge. Si un objet voilé non identifié, comme on me perçoit parfois, peut réconcilier l'islam avec sa vraie nature, alors oui, je veux bien être cet objet-là." Nadia El Bouga est l'une des rares sexologues française et musulmane. Dans son cabinet défilent des femmes et des hommes de tous milieux, de toutes cultures et de toutes confessions. Ce qui les réunit ? Le poids de la tradition, des interdits prétendument religieux et la cruelle absence d'éducation sexuelle... A l'hôpital, où elle a exercé pendant dix ans en tant que sage-femme, le constat est le même : la sexualité est un tabou. A quarante ans, cette mère de deux enfants, qui porte le voile et revendique son attachement à la République et à la laïcité, représente un islam éclairé, féministe et humaniste. Fille d'immigrés marocains, elle raconte l'histoire d'une jeunesse et d'une réussite françaises. Des villages de l'Atlas aux sex-shops parisiens, des étés au bled à la nuit de Cologne, elle démonte un par un les clichés. Pourquoi les musulmanes sont-elles aujourd'hui maltraitées ? Comment plusieurs siècles d'exégèse masculine du Coran ont-ils placé les femmes sous tutelle ? Avec son mari, lui aussi féministe, Nadia El Bouga a entrepris de retraduire le livre sacré et de dénoncer ces hadîths rédigés à nulle autre fin que celle de soumettre. Oui, le Prophète eut des femmes, oui les musulmanes de son époque parlaient de sexualité et oui, le Coran parle de désir, de plaisir et d'érotisme.

09/2017

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards, un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. "Bienvenue en France" nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Alain Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé, un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent-elles en clignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

09/2010

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Histoire internationale

Himmler et la Solution finale. L'architecte du génocide

La " Solution finale " a-t-elle été élaborée de longue date comme un crime idéologique, ou réalisée, tel un processus cumulatif, au fil des événements ? Hitler en fut-il le planificateur ou seulement l'instigateur ? C'est à ces questions que Richard Breitman apporte des éléments de réponse dans " Himmler et la Solution finale. L'architecte du génocide ". Si, dès le début, l'extermination des Juifs constituait un élément fondamental de la vision nazie, il nous montre que le plan détaillé n'en fut élaboré que plus tard. Selon lui, l'évolution de la Shoah fut en partie liée à la conquête des territoires par les Allemands (et à la soumission des peuples), et non pas à une radicalisation (avérée dès septembre 1939) de l'objectif. Grâce à une enquête minutieuse, l'auteur nous livre bien plus qu'une biographie de Heinrich Himmler. Chef de toutes les polices de l'Allemagne nazie en 1938, devenu ministre de l'Intérieur en 1943, Himmler était un bureaucrate beaucoup plus redoutable qu'on ne le pensait. Combattant acharné, triomphant aisément de Goring et de Frank (à la tête du " Gouvernement général ", en Pologne), il sut habilement exploiter les rapports étroits qu'il entretenait avec Hitler et recourir à ses talents de duperie pour atteindre ses objectifs. Il apportait en particulier un soin extrême à dissimuler la destruction en cours des Juifs d'Europe, comme en témoignent ses euphémismes linguistiques et son souci de ne rien communiquer d'essentiel par écrit. Hitler et Himmler jouèrent ainsi des rôles complémentaires, le premier ayant conçu la politique nazie à l'égard des Juifs et le second, organisateur de premier plan placé à la tête de l'appareil répressif du Reich, transformant cette politique en une terrifiante réalité.

05/2009

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Histoire ancienne

Vivre en Suisse il y a 15 000 ans. Le Magdalénien

Il y a 24000 ans, lors de leur extension maximale, les glaciers alpins recouvrent la presque totalité du territoire helvétique. C'est à la suite d'un léger réchauffement climatique et d'une forte diminution des précipitations neigeuses que ces énormes masses de glace commencent à fondre et que le paysage est à nouveau progressivement colonisé par les plantes, les animaux et les groupes humains dont les premières traces d'occupation en Suisse datent d'il y a un plus de 15000 ans. Ces populations se rattachent à un vaste courant culturel appelé Magdalénien, qui s'étend depuis la région franco-cantabrique jusqu'en Pologne. Vivant sous un climat toujours froid et dans un environnement de steppe-toundra, leur économie repose essentiellement sur la chasse au gros gibier — cheval, renne et bison — auquel s'ajoute un large spectre d'espèces de plus petite taille. Exploités pour la nourriture, la confection des vêtements, la fabrication des armes et de divers outils, les animaux se trouvent alors au centre de toutes les préoccupations et font l'objet de nombreuses manifestations artistiques. Le mode de vie de ces chasseurs-cueilleurs se caractérise par une mobilité résidentielle élevée car ils ne pratiquent pas le stockage de viande à grande échelle. Les lieux favorables à l'abattage des grands herbivores étant rares dans un paysage dépourvu d'arbres, les sites stratégiques sont réutilisés à de nombreuses reprises, ce qui conduit à la formation de vastes gisements archéologiques tels que Moosbühl, Monruz, Kesslerloch et Schweizersbild. Basé sur de nouvelles études interdisciplinaires, cet ouvrage propose une vision renouvelée d'une culture emblématique de la préhistoire et donne une image de groupes humains hautement mobiles, interconnectés sur de grandes distances à travers toute l'Europe.

01/2019

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Histoire de France

Napoléon. Dictionnaire intime, Portraits et caractère de Napoléon

Cet ouvrage rassemble des textes de témoins oculaires qui ont laissé des mémoires sur les vertus et les faiblesses, sur le portrait ou les traits de caractère du génial gentilhomme d'Ajaccio, parfois même sur ses manies intimes et sur son âme. Parmi les plus sincères de ces témoins, on trouvera les intimes de l'Empereur, auxquels l'homme privé livre ses états d'âme valets de chambre, médecins, mamelouks et autres dévoués serviteurs. Les femmes, elles aussi, nous ont légué des perles en fait de portraits du grand homme ou de l'amant... Les secrétaires de l'Empereur, depuis les Tuileries ou sous la tente au fond de la Pologne, ne manquent pas de prendre la nature sur le fait, lorsqu'elle met à nu le cœur de leur maître. Les hommes de guerre, les politiques, les scientifiques comme les artistes, ont jeté sur le papier leurs impressions sur le grand homme, mais c'est parfois dans les bagatelles que le naturel se découvre, lorsque l'on suit Napoléon jusque dans l'alcôve. Plusieurs témoignages de ses valets de chambre ou même de ses conquêtes, témoignent de son ardeur à la galanterie. La forme même de cet essai en fait une manière de dictionnaire, que l'on pourra ouvrir selon son humeur, à la recherche d'un portrait ou d'un trait de caractère, pour mieux comprendre sa façon de vivre ou explorer les rouages de son étonnante machine à gouverner ; sa façon de traiter les hommes et les choses ; sa manière d'envisager la défaite ou la victoire, la galanterie ou l'amour, la ruse ou l'audace, la morale ou la religion. On pourra admirer en gros plan un surprenant acteur passé maître dans l'art de séduire et l'observer à la dérobée, lorsqu'il sort des feux de l'actualité pour méditer dans la pénombre.

11/2004

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Histoire internationale

Voyage en Europe. De Charlemagne à nos jours

Notre histoire est européenne S'arrêter face au trône de Charlemagne, dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, pour rêver d'un empire qui fonda l'Europe. Se promener dans les rues de Nuremberg, de Bruges, de Gênes pour raconter la résurrection des villes et l'invention de l'économie, au Moyen Age. Arpenter les falaises de Sagres, au sud du Portugal, pour imaginer le prince Henri le Navigateur guettant à l'horizon le retour des caravelles. Retrouver, en Pologne, le chanoine Copernic, qui chamboula notre rapport à l'univers. Chercher, dans les couloirs de Westminster, l'âme du parlementarisme et dans la salle du Jeu de Paume à Versailles celle de la Révolution française. Profiter d'une promenade d'un bout du continent à l'autre, pour explorer son passé. En ce début de XXIe siècle, les passions nationales flambent de nouveau. Nombre d'Européens n'imaginent plus l'avenir que dans le repli alors que notre histoire est indissociable de celle du continent. Un Espagnol et un Polonais, un Allemand et un Français ont en commun le Moyen Age et ses châteaux, la Renaissance, les Lumières, les bouleversements consécutifs à la Révolution française, la révolution industrielle, les deux guerres mondiales. C'est une évidence, et elle est oubliée. Le but de cette promenade est de lui redonner force et vie. François Reynaert est journaliste et écrivain. Le premier livre d'histoire qu'il a publié, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (2010), est devenu un best-seller. Avec La Grande Histoire du monde arabe (2013), puis La Grande Histoire du monde (2016, prix des lecteurs Essais 2018 du Livre de Poche), l'auteur continue d'inciter le lecteur à changer de regard sur le passé.

01/2019

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Littérature française

Paul Claudel interroge l'apocalypse

"Le présent ouvrage a été écrit aux heures les plus noires de la dernière guerre. L'auteur ne se dérangeait de son travail et de sa prière que pour aller à la radio écouter les épouvantables nouvelles, les hurlements d'un possédé, le bêlement des lâches, et les monstrueux échos d'Armageddon. En ce temps-là, souvenez-vous, le soleil, le soleil de l'actualité, était noir comme un sac de crin, et la lune, cette lune chaque mois qui est chargée de succéder à la lune, comme un sabre qui dégoutte de sang ! Et quand j'écrivais les dernières lignes de mon livre arrivaient les reportages sur les holocaustes de Pologne. Et maintenant, c'est bien fini, le cauchemar ? Il a bien sagement réintégré son étui, le pensionnaire du puits de l'abîme ? Trop longtemps on a essayé de nous faire croire que l'Apocalypse, c'était du passé ou de l'avenir. Et qu'entre temps nous n'avions qu'à nous délecter de ces descriptions pittoresques où tant de peintres ont cherché, sans grand succès, des motifs d'inspiration. Mais non ! quelle surprise ! c'est de nous qu'il s'agissait ! L'Apocalypse est la clef de toute l'Ecriture, de cet édifice sublime dont le fondement est en haut. Ce fondement qui est la fin. C'est toute l'Histoire, l'histoire de l'Eglise et celle de l'Humanité depuis la venue du Christ jusqu'à la seconde parousie, qui se développe sous nos yeux en symboles de nouveau et de nouveau et de nouveau encore réintégrés. C'est à ce sommet qu'il faut monter pour envisager dans toute son étendue la Révélation". Paul Claudel.

12/1952

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Religion

LA RELIGION DES PAUVRES. Les sources du christianisme moderne, XVIème-XIXème siècles

Comment s'est constitué le catholicisme moderne ? En étudiant les missions qui ont parcouru les campagnes européennes du XVe au XIXe siècle, Louis Châtellier apporte des éléments de réponse à cette question. Après avoir analysé le phénomène missionnaire qui devait diffuser les principes du Concile de Trente, et souligné son amplitude en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, il montre comment les récits des jésuites et autres Bons Pères révèlent des croyances, des comportements, des traditions de piété et de vieilles hantises qui forment une première approche d'une ethnologie religieuse européenne. Si les missionnaires prirent en compte ce qu'ils observaient sur place pour adapter leur enseignement aux besoins spirituels et à la sensibilité religieuse des populations, celles-ci, de leur côté, ne restèrent pas passives. Elles infléchirent la religion non seulement en ce qui concerne les dévotions, les rapports entre l'homme et Dieu (sacrements) mais aussi parfois dans son contenu théologique (notion de Dieu, problème du salut). Ainsi s'est constituée "la religion des pauvres" dont est issue, en grande partie, le catholicisme contemporain. L'auteur a eu accès à des sources de première main en Allemagne, en Espagne, en Italie, en France, en Irlande et même en Pologne. Il a pu ainsi suivre sur une vaste échelle comment le message de la Contre-Réforme avait affronté les traditions médiévales persistantes, rencontré le Mal omni-présent (sorcellerie, danse, carnaval) et avait dû composer avec les religions populaires. On observera avec intérêt que l'Eglise rencontre le même problème aujourd'hui avec le Tiers-Monde, où se situe désormais la majorité du peuple catholique. C'est dire tout l'intérêt de cette riche étude, passionnante contribution à l'histoire culturelle de l'Europe moderne.

03/1993

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Littérature française

Je m'appelle Amschel en hébreu

L'ouvrage Je m'appelle Amschel en hébreu, Franz Kafka et la question juive, s'efforce de dégager quels ont été les rapports de cet auteur avec ses origines, juives, sa judéité, le judaïsme refoulé de ses parents. L'émancipation des Juifs n'a pas suffi à faire de Kafka un citoyen allemand, pas plus que l'école allemande, le Gymnasium, à faire de lui un écrivain allemand à part entière. Le "fantôme de judaïsme" que véhicule la génération des parents ne suffit plus à transmettre une identité. D'être juif parmi les non-Juifs, d'être allemand parmi les Tchèques, de ne pas être assez juif au regard de sa conscience, tout l'être Kafkaïen est frappé de négativité et, par là même, d'impossibilité à être. La double identité juive et allemande débouche sur un être atypique. L'écrivain juif allemand est frappé d'une triple impossibilité, "celle d'écrire en allemand, celle d'écrire autrement, celle de ne pas écrire". Au carrefour de toutes ces questions d'identité son Journal et ses nombreuses correspondances, il apparaît nécessaire de reconstituer son itinéraire qui passe par le théâtre yiddish, l'étude de l'hébreu de ses récits, la rencontre avec Dora Dymant, femme juive de Pologne, qui a été sa compagne la dernière année de sa vie. Jacqueline Sudaka-Bénazéraf est agrégée de lettres, docteur ès lettres, auteur de Le Regard de Franz Kafka : dessins d'un écrivain, Maisonneuve et Larose, 2001, Franz Kafka : aspects d'une poétique du regard, Peeters-Vrin, 2001, Car seul le Blanc n'est rien, Paul Klee , illustrateur de Voltaire (Candide), Ides et Calendes, 2008. A enseigné au Lycée Buffon, à Paris I Saint -Charles, a été chercheur au Centre d'Etudes de l'Ecriture de l'Université Paris 7.

11/2015

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Histoire de France

Henri II. Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance

Henri était le second fils de François 1er. Orphelin de mère à l'âge de quatre ans, il ne s'est jamais bien entendu avec son père. Enfant, il fut otage, puis prisonnier des Espagnols, avec son frère ainé, le dauphin pendant près de cinq années. Marié, à l'âge de quatorze ans, avec Catherine de Médicis, la mort accidentelle de son frère aîné lui ouvrit les clés du royaume. Sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers, avait vingt ans de plus que lui. Elle eut une grande influence sur Henri II ainsi que le connétable Anne de Montmorency et, à moindre degré, les Guise. Henri II poursuivit les hostilités de ses prédécesseurs avec Charles Quint, puis Philippe II. Cela l'amena à soutenir les princes protestants d'Allemagne alors qu'il condamnait les Réformés français. Il combattit en Italie, en Flandre. Il était l'allié des Ecossais contre les Anglais et maria son fils aîné avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. Aidé de généraux talentueux, Brissac, Saint-André, Strozzi il donna au royaume, Calais, Boulogne, Toul, Metz et Verdun, mais subit un terrible revers à Saint-Quentin. Henri II fut le représentant de l'avant-dernière génération des Capétiens, celui qui eut la lucidité de limiter son pays à ses frontières naturelles, de mettre un terme aux guerres d'aventures que furent les guerres d'Italie. Ne fut-il pas encore le roi qui a renouvelé l'administration et la marine, favorisé le triomphe de la Renaissance française en architecture avec Philibert Delorme, Pierre Lescot, en sculpture illustrée par Jean Goujon, comme en poésie avec Ronsard, Baïf, du Bellay et bien d'autres. Ce grand roi trop méconnu fut foudroyé à quarante et un an dans une joute alors, "qu'il accomplissait la plus haute tâche d'un chef d'Etat : la réconciliation des nations et des peuples".

05/2019

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Informatique

L'histoire de The Witcher

Sa silhouette et son visage sont maintenant connus de tous les joueurs : cheveux blancs, lames d'acier et d'argent, yeux de chat. En l'espace d'une vingtaine d'années, Geralt de Riv, le héros de la saga The Witcher, est passé du statut de personnage de la littérature fantasy polonaise à celui de star d'une des franchises les plus fructueuses et ambitieuses du RPG occidental. Le 22 mars 2018, l'éditeur et développeur CD Projekt annonce que sa série de jeux vidéo a atteint les 33 millions d'unités écoulées. Depuis la sortie du premier volet sur PC il y a dix ans, The Witcher est ainsi devenu un véritable phénomène international. Aux yeux de certains joueurs, CD Projekt RED a pris la succession de studios plus confirmés comme BioWare, en perte de vitesse, ou Obsidian Entertainment, qui n'a jamais vraiment décollé commercialement. Oui, The Witcher a réussi l'impensable : vendre un univers, une esthétique, une bande-son et des références issus de l'Europe de l'Est à un public américano-centré, bercé par le très cliché Donjons & Dragons. Mieux, Geralt a désormais détrôné des séries plus anciennes dans le coeur de certains joueurs. C'est cette histoire, celle du singulier triomphe de CD Projekt et de The Witcher, celle d'une Pologne qui se découvre un attrait pour le jeu de rôle et le jeu vidéo après l'ouverture de ses frontières, celle de développements chaotiques qui ont failli mettre fin au studio, que nous allons vous conter dans cet ouvrage. Pour ce faire, nous nous appuierons non seulement sur des articles, documents ou entretiens déjà publiés – parfois uniquement en polonais –, mais également sur des témoignages inédits, souvent loin de la langue de bois habituelle.

07/2019

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Sciences historiques

La conjuration contre les carpes. Enquête sur les origines du décret de dessèchement des étangs du 14 frimaire an II

Le 14 frimaire an II, la Convention ordonna le dessèchement et la mise en culture immédiats de la quasi-totalité des étangs en France. Le décret, présenté comme une nouvelle arme mise au service de la République en guerre, avait été adopté à l'issue d'un débat houleux, au cours duquel Danton s'était écrié, pour vaincre les résistances de l'assemblée : " nous sommes tous de la conjuration contre les carpes ". En effet, d'un point de vue pratique, la mesure signifiait la disparition brutale de l'élevage et du commerce du poisson d'eau douce, qui contribuaient pourtant à faire vivre de nombreux terroirs, voire des régions entières, telles la Dombes, la Sologne ou la Brenne. D'un point de vue juridique, elle signifiait l'obligation, pour les propriétaires fonciers concernés, de renoncer définitivement à un mode de mise en valeur de la terre qu'ils avaient choisi en connaissance de cause. Comment la carpe a-t-elle pu devenir, aux yeux du législateur, un animal contre-révolutionnaire et la pisciculture un symbole de l'Ancien Régime ? C'est ce que ce livre se propose d'élucider. Une telle investigation suppose d'abord de décrire ce qu'était l'univers des étangs en France au XVIIIe siècle, pour comprendre les critiques formulées à l'encontre de cette forme de mise en valeur de la terre et pour mesurer les enjeux représentés par une politique de dessèchement. Elle implique ensuite de rendre compte du débat né au sujet des étangs, dans le milieu académique, dès les débuts du règne de Louis XVI. Elle exige enfin d'expliquer les circonstances qui ont permis au discours contre les étangs de trouver aussi rapidement une traduction législative. Avec ce livre brillant et suggestif, les étangs ont trouvé leur historien.

01/2006

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BD tout public

Alex, Eurêka et l'inspecteur Lestaque 5 - Lestaque se déchaîne

Contenu de l'album : - Episode 10 : A COUPS DE PLUME 31 planches parues initialement dans le journal COURS VAILLANTS en 1962 Suite à la sortie de son film, EUREKA connaît un début de gloire envahissant, dont profite un louche individu, qui prétextant une dédicace lui fait signer un mystérieux document... Peu de temps après notre héros découvre en librairie un livre dont il est l'auteur... mais qu'il n'a jamais écrit ! - Episode 11 : LE CHEVAL DE BRANDEVERT 31 planches parues initialement dans le journal COURS VAILLANTS en 1962 ALEX et EUREKA sont en vacances en Sologne chez le Baron du VAL DU PONT, cousin éloigné de notre noble héros. Ils y seront confrontés à des écumeurs de vieilles demeures et à un mystérieux cheval fantôme, qui soit-disant défendrait le trésor du château voisin de Brandevert depuis la Révolution ! Pour compliquer l'affaire, LESTAQUE est en congés et c'est le catastrophique inspecteur FRICOT qui est mis sur l'affaire ! Autant dire que nos amis vont devoir se débrouiller seuls face au terrible GIVREUR, glaçant chef de la bande organisée, qui deviendra un méchant récurrent de la série. - Episode 12 : LESTAQUE ATTAQUE 30 planches parues initialement dans le journal COURS VAILLANTS en 1962-1963 (Encore) en vacances, nos 3 amis sont cette fois-ci dans une île du Var. Avant d'embarquer, tandis que LESTAQUE retrouve un ami d'enfance surnommé BAMBOUILLE, ALEX et EUREKA surprennent le manège étrange de 2 marins dont l'un s'avère armé. Etrange pour des pêcheurs, surtout que dès le lendemain, assistés de leurs complices ceux-ci vont décharger en secret des caisses sur l'île de nos 3 héros. Et ce que ne savent pas ces derniers, c'est que l'un des contrebandiers présumés les connaît...

01/2018

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

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Histoire de France

A l'intérieur d'un camp de travail nazi. Récits de survivants : mémoire et histoire

27 octobre 1942 : 4 000 juifs du ghetto de Wierzbnik sont déportés au camp d'extermination de Treblinka Il et près de 1 600 sont envoyés comme main-d'oeuvre à Starachowice, dont le chef de la police criminelle est un certain Walther Becker. 8 février 1972 : la cour de justice de Hambourg acquitte Walther Becker, le lavant de l'accusation de crimes de guerre commis à l'encontre de la population juive du ghetto de Wierzbnik, au motif de témoignages peu fiables et divergents. Devant ce qui lui semble être une parodie de justice, Christopher R. Browning se penche sur les récits des survivants et les interrogatoires réalisés en vue du procès Becker. Il s'attache alors à un " objet " historique relativement peu étudié pour lui-même faute de documentation, le camp-usine de travail forcé. S'appuyant sur les 292 témoignages de victimes du camp de Starachowice recueillis de 1945 à 2008, il écrit une magistrale histoire des camps-usines de cette ville industrielle polonaise et soumet à l'analyse critique les témoignages oculaires qu'il confronte les uns aux autres. Cette recherche inédite sur un des aspects du génocide juif nous place au coeur des histoires d'héroïsme, de compassion, mais aussi de corruption, de choix contraints et désespérés d'hommes et de femmes, de parents et d'enfants, qui sont autant de stratégies de survie. Après Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne (1994), Politique nazie, travailleurs juifs, bourreaux allemands (2002) et Les Origines de la Solution finale. L'évolution de la politique anti-juive des nazis (2007), Christopher R. Browning, professeur d'histoire à l'université de Caroline du Nord, signe pour la collection " Histoire " un nouvel ouvrage de référence.

10/2010

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Charismatiques

Témoignage. Journal spirituel (1985-1989)

En 1984, après la mort de sa mère, Alicja commença à fréquenter des groupes de prière du Renouveau charismatique. C'est dans cette communauté qu'elle retrouva le sens de sa vie. "A cette époque, je commençais à lire des livres religieux." La lecture de ces livres réveilla sa foi. Le 8 mars 1985, Alicja participait à une retraite pour animateurs à Gostyn. Elle écrira plus tard : "Là-bas, il s'est passé quelque chose qui changea ma vie. Jésus s'y tint devant moi. Plus rée[ plus vrai que tout ce qui se trouvait dans la chapelle, que les gens qui se tenaient à mes côtés. [...j Tout cessa d'exister, il n'y avait plus que Lui. Sa force, sa puissance, sa grandeur, toujours plus grande, et moi toujours plus petite, comparée à Lui. Une masse d'amour si grande, si exceptionnelle que, face à elle, on ne pouvait que pleurer sur sa propre ingratitude. J'ai ressenti ensuite la joie de savoir qu'Il m'aime. Une joie qui fait éclater le coeur. [...] " Depuis cette retraite, Alicja reçut la grâce de rencontres mystiques régulières avec Jésus qui lui donnait personnellement des indications et des exhortations. Elle notait scrupuleusement tout ce qu'elle entendait de Jésus. Alicja est décédée à Szczecin (Pologne) le 5 janvier 2012. Elle nous a laissé son journal spirituel, divisé en deux tomes : Témoignage et Exhortations. Ce journal spirituel est parvenu aux mains de l'archevêque Andrzej Dzigga qui a formé une commission théologique dans le but d'évaluer le contenu du journal. Il s'est avéré que les écrits d'Alicia ont une profondeur théologique et spirituelle hors du commun, et qu'ils sont entièrement en accord avec l'enseignement de l'Eglise catholique. Sur cette base, Monseigneur Henryk Wejman, évêque de Szczecin, a donné son accord pour la publication du journal.

09/2021

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Littérature française

Le dompteur du temps

"Fuir, fuir ce bâtiment gris. Silence dehors, dedans, partout. Nuit de lune. M'évader, courir dans les bois pour que les branches me giflent les joues, que mes pieds trébuchent dans les trous et que je saute par-dessus les troncs morts. Traverser le ruisseau, les pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. M'arrêter pour écouter l'eau chuchoter, sentir le froid conquérir mes jambes. Avoir mal d'écorchures, avoir soif, avoir faim. Bouger, courir vers le carrefour des herbes et du ciel. Me sentir vivre. Me retrouver". A travers les tribulations d'un amnésique échappé d'un hôpital, en quête de lui-même, c'est un questionnement sur l'identité, sur le temps qui passe que propose ce livre. Par les chemins, en bateau, à cheval et au travers de rencontres improbables mêlées à une histoire d'espionnage, le personnage de ce roman, volontaire et facétieux, s'interroge sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Entre le Berry et les montagnes du Grand Caucase, en passant par les ports de Porto au Portugal et de Sczeczin en Pologne, ce héros aux quatre noms nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, de rencontres, d'évènements imprévus. Un roman où l'action est soeur de la pensée. Ce sont ses différentes situations professionnelles au sein d'institutions françaises et internationales qui ont conduit Hervé Barré à fréquenter les milieux interlopes et à découvrir les arcanes de la géopolitique. Alain Fournier, Patrick Modiano, Fernando Pessoa ou encore Arthur Rimbaud et Hugo Pratt, sont parmi les auteurs et poète qui ont compté dans sa formation littéraire. Il est aussi l'auteur de nouvelles non publiées qui révèlent un humaniste universaliste.

06/2021

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Beaux arts

Franz Marc August Macke. L'aventure du cavalier bleu

Cette exposition présente deux figures majeures de l'expressionnisme allemand et du mouvement Der Blaue Reiter [Le Cavalier bleu], Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914). Dès 1910, ces artistes nouent une amitié portée par leur intérêt commun pour l'art français et plus particulièrement, pour Cézanne, Van Gogh, Gauguin et le fauvisme, qu'ils découvrent lors de leur séjour à Paris. Tous deux expriment dans leurs premiers tableaux, souvent peints en plein-air, une même fascination spirituelle pour le paysage et la nature. C'est au moment de leur rencontre en 1911 avec Vassily Kandinsky et de la création de l'Almanach du Blaue Reiter, que leur peinture prend un tournant plus radical, plus stylisé. Franz Marc abandonne la peinture de plein-air et commence à peindre ses fameux chevaux bleus qui inspirent le titre de la revue. Si Marc co-édite avec Kandinsky l'Almanach, August Macke en réunit les visuels ethnographiques et rédige une étude sur les masques africains. Très actifs, ils collaborent également à l'organisation d'expositions internationales d'avant-garde comme à Cologne en 1912 et à Berlin en 1913 tout en poursuivant leur propre évolution. Ainsi Franz Marc, marqué par l'exposition des Futuristes italiens et par les tableaux de Robert Delaunay, se tourne vers l'abstraction en 1913. Macke, quant à lui, va se distancier de la spiritualité intellectuelle de Kandinsky pour privilégier un rapport plus évident entre l'homme et la nature notamment au cours de son voyage en Tunisie avec Paul Klee. Mobilisés dès août 1914, les deux artistes meurent au front laissant des oeuvres inachevés mais emblématiques du versant hédoniste, coloré et séduisant de l'expressionnisme allemand.

03/2019

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Littérature Allemande

La nostalgie de sentiments. Une famille face à la montée du nazisme

Des années 1920 au début de la Seconde Guerre mondiale, la montée du nazisme vue par une famille habitant un village non loin de la frontière polonaise. Anne-Marie, Laurenz et leurs deux filles Kathi et Franzi, vivent des jours heureux dans la ferme familiale près de Wroclaw, en Pologne. Mais la guerre aux portes du pays s'apprête à chambouler leur existence... Une famille face à la montée du nazisme Silésie, milieu des années 1920, non loin de la frontière polonaise. Laurenz Sadler rencontre Anne-Marie. Le coup de foudre est immédiat, et réciproque. Il ne connaît alors ni le passé mouvementé de la jeune femme, ni son dangereux secret. A la suite d'une tragédie, Laurenz, qui rêvait de devenir musicien, se voit contraint de reprendre la ferme familiale. Pourtant, aux côtés d'Anne-Marie et de leurs deux filles, Kathi et Franzi, il parvient à trouver une forme de félicité. Mais le climat politique change. Le national-socialisme gagne du terrain. Et, au village, le climat se tend entre farouches partisans et opposants, dont la famille Sadler, qui préfère taire ses opinions pour vivre en paix. Jusqu'au jour où Kathi, âgée de quinze ans, remporte un concours national de mathématiques et attire sur elle l'attention de Berlin, où les dignitaires du régime voudraient la faire venir. Anne-Marie s'y oppose, déclenchant par sa rébellion une série d'événements sanglants qui influeront sur le destin de Kathi et Franzi... "Il y est question d'amour et de passion, d'histoire, de personnes, de secrets, d'espoir, de souffrance et de bonheur. C'est sans doute ce mélange qui fait des romans de Hanni Münzer des best-sellers". Fürther Nachrichten

09/2023

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Football

L'entraîneur (français). Coupable idéal ?

Mourad Aerts est journaliste sportif professionnel. Déjà auteur en 2020 de OM-Bielsa, enquête sur une relation passionnelle, il décide, cette fois-ci, de s'intéresser à la Ligue 1 et à ses entraîneurs maison. Toujours à la recherche du jeu et de la passion... La vox populi est formelle : les entraîneurs français sont frileux et c'est de leur faute si on s'emmerde en Ligue 11 Vraiment ? Mourad Aerts tente de revenir aux origines de cette sentence lapidaire, mais aussi et surtout d'aller plus loin. Comment le football français s'est-il ancré dans cette philosophie de base si souvent décriée ? Pour comprendre cela, l'auteur vous propose une plongée dans l'histoire des institutions techniques du football français, des années 50, lorsque Georges Boulogne, personnage central de la Fédération et de sa politique sportive, a commencé à façonner le profil type de l'entraîneur français, aux triomphes de l'équipe nationale, ces dernières décennies, qui ont définitivement légitimé l'idée que pour gagner, faut bétonner Mais ce livre laisse également beaucoup de place à des techniciens ayant réussi dans la durée à prouver qu'il n'y avait pas de fatalité en Ligue 1 au niveau du jeu : Raynald Denoueix, Frédéric Hantz ou Olivier Dall'Oglio entre autres. Quant à Jean-Marc Furlan, véritable défenseur d'un football offensif et populaire depuis plusieurs décennies en France, il est l'auteur de la préface et revient nous éclairer dans la conclusion. D'autres acteurs de notre football (l'ancien joueur Edouard Cissé et le président de Nice Jean-Pierre Rivére) sont également interrogés afin d'avoir des regards complémentaires et une vision globale sur le sujet. lin ouvrage sans concessions pour mieux comprendre les caractéristiques du football français en allant au-delà des idées reçues.

10/2021

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Géopolitique

Contre l'antisémitisme et pour les droits du peuple palestinien

L'oppression d'un peuple peut-elle cacher l'oppression d'un autre ? Le conflit israélo-palestinien est coeur de cette interrogation. Pierre Stambul entend ici dénouer les fils inextricables de cette question. Il revient sur la genèse et les formes de l'antisémitisme et sur l'apparition du sionisme présenté comme réponse aux persécutions dont sont victimes les Juif·ves en Europe. Pour autant, la fondation de l'Etat d'Israël n'a pas éteint l'antisémitisme. La nouvelle terre d'accueil née avec l'Etat ­d'Israël s'est développée aux dépens d'un autre peuple, le peuple palestinien dont les souffrances et l'oppression ne peuvent être indifférentes à ceux et celles qui luttent contre le racisme et l'antisémitisme, nous dit l'auteur. L'ambition émancipatrice des peuples juifs d'Europe et d'ailleurs ne peut s'incarner dans un Etat colonial qui opprime les Palestiniens et les Palestiniennes. Il convient, ajoute l'auteur, de récuser l'équation Juif =? sioniste et donc antisioniste =? antisémite. Une confusion savamment entretenue par les défenseurs d'un ordre mondial fait de guerres et de domination, qui entend disqualifier tous ceux et toutes celles qui s'opposent à toutes les formes de domination et de racisme. "Au contraire, la lutte contre l'antisémitisme doit retrouver l'universalisme de l'époque où une majorité de Juifs considéraient que leur émancipation, comme minorité opprimée, passait par l'émancipation de toute l'humanité" , conclut l'auteur, qui avec ce récit historique concis propose des clés pour comprendre. En annexe, un article, traduit du yiddish et publié en 1938 dans la presse de l'Union générale des travailleurs juifs (Bund), très influent en Pologne, qui était opposée au projet sioniste, vient éclairer le débat.

10/2021

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Littérature française

Le Retournement

Le Retournement tient à la fois de l'archéologie familiale, de la généalogie historique, du questionnement identitaire et de la fouille existentielle : un texte autobiographique qui semble emprunter au genre littéraire de l'autofiction et aux sujets d'actualité (l'identité, le genre, la religion...) pour mieux les subvertir. Comment le juif honteux de l'enfance est-il rendu à son judaïsme par la rencontre amoureuse avec son double inversé ? Manuel est un descendant de Juifs alsaciens par la mère et de la communauté judéo-provençale des Juifs du Pape par le père ; Nour est une arabe d'Achrafieh, née à Boulogne, d'origine grecque-catholique. D'un côté, des minorités persécutées ; de l'autre, une minorité schismatique et persécutée : la rencontre improbable et fusionnelle de Carpentras et de Beyrouth ! Ils ont en partage l'aristocratie des opprimés qui ont retourné la persécution en distinction, mais doivent composer avec des univers culturels si différents que tout leur est sujet de querelle, source d'une histoire d'amour souvent drolatique. Et voilà que celui qui voulait être Swann, à naviguer habilement dans les eaux hostiles du beau-monde (sa belle-famille d'Ormesson par la grâce d'un premier mariage) et du Paris des lettres, se retrouve appelé au Liban " Abou Hadri " : le père d'Hadrien. L'auteur ressuscite ici les mondes engloutis : les fantômes de sa famille sur laquelle plane l'ombre de morts plus présents que les vivants, le génie de la Jérusalem du Comtat-Venaissin, sa lignée d'ancêtres improbables où Nostradamus côtoie Maimonide et Bernard Lazare donne la main à Adolphe Crémieux. Placé sous le signe d'une inquiétude mêlée d'ironie, ce récit est la plus merveilleuse réfutation qui se puisse imaginer à l'assignation identitaire qui caractérise nos temps modernes.

01/2022

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Romans historiques

Pour ne jamais les oublier

C'était durant la Seconde Guerre mondiale. Nice connut les occupations italienne et allemande, ainsi que l'afflux de juifs, français ou étrangers, qui vinrent s'y réfugier. Ce livre est la chronique du courage que quelques cas illustrent. Car ils en eurent, du courage, les Résistants qui se battaient jusque dans les prisons contre l'occupant, particulièrement contre l'allemand : l'un d'eux connut ce qu'il en coûte d'arracher les affiches du Maréchal. Certains connurent la torture dans les hôtels l'Hermitage et l'Excelsior, sièges de la SS et de la gestapo à Nice, mais ne parlèrent pas. L'un d'eux, même, s'en échappa, aidé par des enfants. Certains furent déportés et connurent plusieurs camps, notamment durant la " longue marche ", fuite des SS, mortelle pour les déportés devant l'avancée des alliés. Ils ne sont pas tous revenus et seuls celles et ceux qui revinrent témoignent ici. L'un d'eux qui était à son corps défendant l'interprète des bourreaux sauva des vies en " traduisant " et ne dut, à la Libération, qu'aux témoignages des Résistants qu'il avait aidés de n'être pas condamné comme traître. D'autres sauvèrent des enfants juifs, tout simplement. D'aucuns étaient bien jeunes à l'époque. Leurs familles juives française ou étrangère avaient fui leur pays, l'Allemagne, la Pologne... ou la zone nord de la France où régnait l'occupant. L'un de ces jeunes réfugiés, qui avait été interdit d'études parce que juif quand il avait treize ans finira par passer un doctorat d'histoire à Nice, à l'âge de soixante-treize ans. Une autre profitera du flottement dû à la transition des commandements français et allemands pour fuir Drancy et venir à Nice et vous saurez quelle fut sa vie. Ne les oublions pas !

06/2014