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Historique

Microcosmes. L'histoire de France à taille humaine

Qui n'a jamais rêvé d'explorer l'histoire de France auprès de celles et ceux qui l'ont vécue ? De l'arpenter " au ras du sol " ? Nous l'observons plus souvent du sommet, à hauteur des souverains, des " héros " et autres " grands personnages ". Nous la scrutons aussi de loin : c'est l'histoire des masses, soldats, femmes, ouvriers, etc. Microcosmes privilégie l'immersion : explorer l'histoire de France du dedans, pour la rendre plus familière. Aux côtés de douze figures, anonymes ou méconnues, qui, tapies dans l'ombre du passé, lui donnent chair comme jamais ! Douze microcosmes, douze époques, douze mondes incarnés, comme autant d'allers-retours entre la " grande " et la " petite " histoire qui complètent et interrogent, loupe en main, notre vision du passé. Entre chaque époque, treize entractes présentent le travail des historiens, leurs méthodes, leurs débats, leurs incertitudes... Car connaître l'histoire, c'est aussi savoir comment elle s'écrit. Yann Bouvier, professeur d'histoire et vidéaste bien connu, a imaginé dans ces pages la rencontre de la microstoria et de la vulgarisation grand public. Il livre ici des textes accessibles, rigoureux, relus par d'éminents spécialistes, et mis en images avec justesse et légèreté par le dessinateur Eloi Chevallier. Un récit vivant, enrichi des connaissances les plus récentes... et ponctué d'humour. (Re)découvrez l'histoire de France... à taille humaine ! Avec une préface signée Alain Corbin Gaule romaine - Caius Iulius Vindex Moyen Age central - Adémar de Chabannes Moyen Age tardif - Le Bourgeois de Paris Renaissance française - Antoine Escalin, dit le Polin L'absolutisme - Claude Brousson La Révolution - Solitude D'un Empire à l'autre - Louis-François Pinagot La Commune de Paris - Nathalie Le Mel, née Duval La Première Guerre mondiale - Frédéric Branche Les années folles - Mireille Havet La Seconde Guerre mondiale - Jeanine Morisse, alias Niquou Histoire du temps présent - Zakia

09/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes

Bien loin de la légende forgée après sa mort, Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas seulement l'auteur d'un des plus célèbres romans du XXe siècle, Le Diable au corps, d'un second roman non moins fascinant, Le Bal du comte d'Orgel, et d'un recueil poétique Les Joues en feu - tous publiés par Bernard Grasset. Son inventivité et sa personnalité lui ont valu l'amitié des plus grands, parmi lesquels, et le premier, Jean Cocteau, qui l'a " lancé " chez Grasset et est beaucoup intervenu dans l'écriture du Bal du comte d'Orgel, mais aussi Max Jacob, Kessel, Francis Poulenc, Satie, Stravinsky et Picasso - pour n'en citer que quelques-uns. Fréquentant les ateliers d'artistes et les bars de nuit autant que les salons parisiens, il mène une vie réglée autour de l'écriture lors de ses séjours en province. Léger autant que profond, il a su concilier ces principes apparemment contradictoires de sa personnalité. Exhaustive, cette " édition définitive " de ses Ouvres complètes montre combien prolixe a été cet écrivain mort à vingt ans, et qu'il a abordé tous les genres littéraires - poésie, théâtre, essai, conte, roman - avec la même insolence et le même talent. Edition définitive établie par Chloé Radiguet et Julien Cendres Chloé Radiguet est la nièce de Raymond Radiguet. Elle est l'autrice de Raymond Radiguet - Jean Cocteau, Fragments - Traits, Portrait (Deo Editions, 2015), et de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006). Julien Cendres est notamment l'auteur de Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), d'A la splendeur abandonné suivi de La Censure, conversation avec Marguerite Duras (Joëlle Losfeld, 2002), du Pays de Perche (Concept Image, 2012), et de nombreux textes parus dans divers magazines et revues littéraires. En collaboration, ils publient Raymond Radiguet, Un jeune homme sérieux dans les années folles (Robert Laffont, 2023).

10/2023

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Littérature française

Georges Carpentier. L'incroyable destin d'un boxeur devenu star

Le boxeur Georges Carpentier fut la première superstar du sport français et une des vedettes les plus populaires du siècle dernier. Né en 1894 dans les bassins miniers du Pas-de-Calais, le "gosse" embrasse la carrière de pugiliste à 14 ans. Grandissant au rythme de combats effrénés, à la veille de la Grande Guerre, il terrasse les ténors des rings de la vieille Angleterre, s'adjuge quatre titres de champion d'Europe, devenant ainsi le "vengeur de Waterloo". Statufié à 18 ans, le prodige à la "gueule d'ange" s'engage en 1914 dans l'aviation et devient un héros du ciel de Verdun. Les Années folles marquent son retour. Couronné champion du monde, il affronte le 2 juillet 1921 à Jersey City, devant plus de 80 000 spectateurs, le redoutable Américain Jack Dempsey. Dans un spectacle sans précédent et un combat exprimant les rancoeurs et les inquiétudes de l'après-guerre, le grand Georges fait vibrer toute la France à l'unisson. Adulé aussi de l'autre côté de l'Atlantique où Hollywood lui fait les yeux doux, l'idole devient désormais le Frenchman le plus célèbre d'Amérique... En ressuscitant Georges Carpentier, cette première biographie historique suit pas à pas sa vie trépidante. Ce formidable voyage dans l'Europe et les Etats-Unis du XXe siècle invite le lecteur dans les coulisses du monde âpre de la boxe et à la rencontre des célébrités d'hier. Maurice Chevalier, Fréhel, Colette, Tristan Bernard, Maurice Maeterlinck, Roland Garros, George Bernard Shaw, François Mauriac, George Gershwin, Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks Sr, Mary Pickford, Ernest Hemingway, Hô Chi Minh, Greta Garbo, David Lloyd George, Winston Churchill, le prince de Galles, les monarques George V et Alphonse XIII... Innombrables sont les notoriétés à avoir côtoyé le Français et à s'être émerveillées devant ses "exploits".

06/2021

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Littérature étrangère

Ma grand-mère russe et son aspirateur américain

Banni de la famille après son installation en Californie, l'oncle Yeshayahou concocte un plan diabolique pour secouer son frère et sa belle - soeur Tonia, la grand-mère du narrateur, installés au mochav de Nahalal, une coopérative agricole de Galilée. Après la révolution d'Octobre, et alors qu'une importante partie de la communauté juive quitte la Russie pour émigrer en Palestine, se développe une défiance toujours plus grande vis-à-vis de l'Amérique au sein des communautés socialistes de la région. Autant dire que l'oncle - qui se fait maintenant appeler Sam - est considéré comme le traître de la dynastie, un vulgaire capitaliste essayant de se racheter par l'envoi d'enveloppes pleines de dollars. II connaît l'obsession de la grand-mère Tonia pour la propreté et décide de lui envoyer le tout dernier modèle d'aspirateur. Personnage à part entière, l'aspirateur nommé sweeper devient le moteur des histoires familiales, des tensions intergénérationnelles, et des anecdotes les plus folles. C'est que l'objet magique possède en réalité un secret. Grand - mère Tonia découvre avec stupeur que la saleté n'a pas disparu de son appartement mais s'est confortablement installée dans le ventre du cheval de Troie. Immédiatement enfermé dans la salle de bains et recouvert d'un linceul blanc, il restera cloîtré quarante années avant de revoir la lumière et finalement de se volatiliser. Plusieurs versions de sa disparition existent, mais peu importent les variantes, Meir Shalev met ici en scène sa vision de l'écrivain, un conteur qui s'applique à raconter l'incroyable sur le terreau de la réalité. Il nous plonge avec une légèreté jouissive dans son invraisemblable histoire familiale et dégage ainsi avec une grande finesse les ambiguïtés de la société israélienne naissante.

05/2013

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Histoire de France

Déshabillons l'Histoire de France. Tableau des moeurs françaises

" La France est encore le pays dans le monde où la sensualité est souveraine, la nation qui se consacre le plus et le mieux à la volupté d'aimer ! " Les Français gardent intacte la nostalgie des amours célèbres qui ont marqué et influencé leur histoire. On ne compte pas les décisions politiques prises sous l'effet de l'amour, de la passion, du désir. Gonzague Saint Bris nous fait revivre ces aventures voluptueuses et brûlantes, indissociables de notre roman national. Nul n'a oublié l'insatiable Charlemagne, Henri IV le Vert galant, François Ier le géant amoureux, Louis XIV le souverain séducteur, Louis XV l'érotomane, jusqu'à Félix Faure, président de la République, mort au palais de l'Elysée dans les bras de sa maîtresse. Des folies gauloises aux vertiges du libertinage, l'auteur déshabille l'histoire de France. Porté par une plume superbe, il nous offre un livre qui s'ouvre comme un coffret aux mille secrets, à l'image de ce que révélait Gustave Flaubert : " chacun de nous a dans le cœur une chambre royale?; je l'ai murée, mais elle n'est pas détruite. " Avec truculence, mais aussi la plus grande rigueur historique, l'écrivain flamboyant montre que pouvoir et sexe ne font qu'un. Il porte un regard nouveau sur ces liaisons dangereuses, pourtant tissées dans la tapisserie du temps. Un tableau inédit et passionnant des mœurs françaises Gonzague Saint Bris, écrivain, historien et journaliste, est l'auteur de cinquante ouvrages, dont vingt biographies. Il a reçu en 2002 le Prix Interallié pour son roman Les Vieillards de Brighton et, en 2016, le prix Hugues Capet pour l'ensemble de son œuvre. Il est le président-fondateur de la forêt des livres et du festival du film romantique de Cabourg.

03/2017

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Grandes réalisations

Châteaux & dépendances

De châteaux, il en sera beaucoup question dans ce livre. Des dépendances aussi mais surtout de dépendance, cet état si particulier qui habite les propriétaires de ces lieux. Qui sont donc ces châtelains ensorcelés ? Particuliers sans particule, ils ne sont pas héritiers ni forcément riches. Mais ils ont pris un jour la décision de se lancer dans l'aventure un peu folle de la vie de château. Curieuses de les rencontrer, nous avons entrepris, avec la photographe Marie-Pierre Morel, un tour de France de leurs châteaux et manoirs. La France compterait 45 000 édifices classés au patrimoine, dont 12 000 sont privés. Le choix n'a pas été facile, certaines portes difficiles à ouvrir. Cette flânerie décorative, sans nostalgie, lève le voile sur des sites confidentiels, jamais ou rarement ouverts au public. Décorateurs, galeristes, antiquaires, artistes et collectionneurs partagent ce talent rare de mettre en scène des univers décoratifs en marge des modes et des tendances. Nous les avons longuement écoutés, puis nous avons parcouru avec eux le dédale de leur palais. Leurs maisons nous racontent des rêves d'enfant, des histoires de coup de foudre, de rencontres inattendues, de folles passions. Lascours, bâtiment dépecée par les cambrioleurs et restauré avec délicatesse par ses nouveaux propriétaires, nous dévoile ses blessures. Ravel, aux allures de forteresse imprenable, cache derrière ses hauts murs des trésors de raffinement. Le château du poète Jean Rameau, jalousement gardé, dévoile enfin ses fantaisies décoratives... Ce sont ces instantanés de vie que nous avions envie de partager. Poser le regard sur le joyeux désordre d'un atelier, capturer l'aube naissante au saut du lit, s'attarder sur un détail sans importance, saisir l'esprit des lieux. Les châteaux sont dans l'air du temps, Ce livre vous invite à remonter le temps et les époques en découvrant l'univers poétique de châtelains atypiques.

10/2021

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Récits de mer

Latitude MER N° 2

Latitude Mer revient dans un numéro 2 pour convier les amoureux du grand large, du sable blanc et des eaux turquoise à un deuxième voyage. Destination la Grèce ! Au coeur de la méditerranée, à la rencontre des mers ionienne, Egée et libyenne, elle nourrit les imaginaires des Français qui se délectent sur ses plages chaque été. Mais c'est au coeur de destinations secrètes que nous convie cette deuxième livraison du premier mook maritime. Au fil d'une navigation autour de la Grande bleue, nous sommes aussi invités à la découverte des terres qui l'entourent, riches d'une histoire et d'une tradition millénaires, mais aussi enjeu stratégique pour la Turquie, la Russie, la Chine et la France. L'occasion d'une traversée littéraire jalonnée de textes d'écrivains grecques qui ont voué leurs vies à la mer, comme Nikos Cavaillès, d'entretiens sur la philosophie grecque de la mer, d'un reportage sur les traces de Léonard Cohen à Hydra ou de récits où se mêlent vagues et rock'n'roll, car la musique pulse encore mieux au coeur de la tempête. Enfin, parce que l'Océan est notre avenir, une partie de ce numéro sera aussi consacré à l'environnement et la recherche biologique marine avec des reportages in situ (station de Roscoff, service hydrographique de la marine) sur les principaux sites de la recherche maritime française. Croisant récits littéraires, reportages, entretiens, portraits, sous toutes les latitudes, ce numéro convie à nouveau écrivains, scientifiques, photographes, navigateurs, et philosophes. L'Océan nous intéresse dans tous ses états et sous tous ses angles de navigation. On retrouvera également les rubriques comme " L'hôtel à la plage ", et découvrira des entretiens avec des chanteurs et des histoires folles, comme celle d'un piano à queue mystérieusement retrouvé sur une plage du Sud-Ouest....

06/2022

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Divers

Simenon, l'Ostrogoth

Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.

10/2023

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Beaux arts

Chagall

Il fut l'un des géants de l'art moderne. Mais à l'ombre de cette figure flamboyante se dessine l'existence mouvementée d'un enfant du siècle, où se mêlent constamment le malheur et l'audace, le désenchantement et la vitalité, l'exil et la gloire. C'est Vitebsk, sa ville natale, nichée au fin fond de la Russie tsariste, qui fournit à Chagall les sources et la matière de son oeuvre : les splendeurs d'un Empire finissant, la chronique misérable et exubérante du shtetl, les contes hassidiques, la beauté du corps féminin... Il délaissera bientôt ce théâtre délabré, mais les scènes matricielles de son art, elles, ne le quitteront jamais. Jackie Wullschläger le suit dans toutes ses tribulations, de la découverte éblouie du Paris des Années folles jusqu'à la vieillesse provençale, en passant par Saint-Pétersbourg à l'heure de la révolution bolchevique, le Berlin de l'entre-deux-guerres, Paris à nouveau, puis New York, où les Chagall se réfugient en 1940. Elle reconstitue les différents cycles de son art : la période russe qui fécondera tout l'oeuvre à venir, l'assimilation très personnelle du cubisme, la scénographie héroïque des ballets, les décors de théâtre, les grandes fresques et les vitraux. Apparaît alors, au miroir de cet oeuvre immense, l'itinéraire singulier d'un artiste travaillé par le génie et happé par une perpétuelle inquiétude. On y rencontre Malévitch, son rival des années russes, Soutine et la bohème de Montparnasse, Blaise Cendrars qui prend le jeune Chagall sous son aile, Apollinaire qui lui donne son amitié, des artistes, des marchands d'art, des écrivains, des exilés, des femmes, surtout, qui ont traversé sa vie et l'ont souvent façonnée.

10/2012

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BD tout public

Le siècle des Lumières en bande dessinée. De poudre et de dentelles

De L'île au trésor à Fanfan la tulipe, en passant par Le dernier des Mohicans, le XVIIIe siècle a servi de cadre à bon nombre de fictions littéraires et cinématographiques. La bande dessinée n'est pas en reste, en adaptant ces grand classiques ou en créant ses propres héros : Ownpah-Pah de Goscinny et Uderzo, Les Passagers du Vent de François Bourgeon, Giacomo C. de Dufaux et Griffo, /.'Epervier de Patrice Pellerin, le Scorpion de Desberg et Marini, pour ne citer que les plus connus, vivent de folles aventures sur fond d'intrigues de cour, de guerres "en dentelles" et de révolutions. Ecrit par un collectif d'historiens, cet ouvrage explique comment cette période a pu inspirer scénaristes et dessinateurs du monde entier. Les "bonnes histoires" du roman populaire du XIXe siècle restent bien sûr une source d'inspiration indémodable, avec leur lot de pirates, de justiciers masqués et de contrebandiers, mais chaque auteur invente également son propre Siècle des Lumières, conforme aux attentes de son lectorat. II y a le XVIIIe siècle misérabiliste de la bande dessinée militante, le XVIIIe siècle pieux de la bande dessinée catholique ou le XVIIIe siècle lubrique de la bande dessinée de charme. Cependant. depuis les années 1980, les stéréotypes classiques ne cessent d'être revisités par des auteurs désireux de détourner les codes habituels du genre : les séducteurs libertins se font plus mélancoliques, les personnages féminins sortent du cliché habituel de la marquise délurée ou de la paysanne exploitée, tandis que le surnaturel subvertit de plus en plus le traditionnel rationalisme des Lumières. Ce volume s'achève par un grand entretien exclusif, illustré de documents inédits, avec le dessinateur et scénariste Patrice Pellerin, qui revient longuement sur son itinéraire artistique et sa prédilection pour le XVIIIe siècle, à travers notamment sa célèbre série L'Epervier.

10/2014

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Littérature étrangère

Wave

"La mousse s'est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l'autre bout de la plage. Ca n'était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s'affaissaient pas. Plus près. L'eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes." Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l'Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l'histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l'insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d'horreur. La matière de ce livre, c'est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l'inimaginable. "Probablement l'un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil." The Guardian. "Je n'ai pas pleuré en lisant Wave. J'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre... Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire." The New York Times Book Review. "Inoubliable... C'est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu'elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu'elle aime à la vie de telle sorte qu'on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle." Vanity Fair.

08/2014

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Histoire de France

Marie-Antoinette

Que l'on s'attache à la jeune, fraîche et frivole archiduchesse d'Autriche donnée pour épouse au futur Louis XVI, à la reine insouciante et inconséquente ou à la victime d'un procès inique, Marie-Antoinette suscite l'attendrissement. C'est pourquoi beaucoup des travaux qui lui ont été consacrés sont fortement empreints d'émotion. On ne saurait certes passer sous silence la fête perpétuelle que fut sa vie de reine, ni la tragédie que fut la fin de son existence, mais on ne doit pas pour autant négliger le poids spécifiquement historique de ses faits et gestes. L'échec de son mariage a-t-il eu un rôle aussi anodin qu'on a bien voulu le dire dans le comportement politique d'un roi peu sûr de lui ? Les folles amitiés (masculines et féminines) entretenues par la reine n'ont-elles pas isolé la cour de l'opinion éclairée et du peuple ? L'affaire du collier ne fut-elle qu'une vulgaire histoire d'escroquerie sans conséquences ou a-t-elle choqué au point de discréditer davantage une monarchie déjà confrontée à de difficiles problèmes ? Les pamphlets orduriers et calomnieux écrits sur Marie-Antoinette n'ont-ils pas puissamment fortifié un dégoût de plus en plus prononcé pour le régime et monté les esprits contre lui ? Enfin, la docilité de cette princesse aux volontés de sa famille viennoise et son défaut d'intelligence politique n'ont-ils pas contribué à perdre le trône dans l'opinion ? Il était nécessaire qu'on entreprit sur la dernière reine de France une biographie renseignée aux meilleures sources, ne négligeant ni la femme, à la fois séduisante et inquiétante, ni la reine dépourvue d'expérience qui, par la force des choses, se vit poussée à se mêler directement des affaires de l'Etat et multiplia les erreurs.

11/1996

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Romans de terroir

Marie Doigts de fée

A la veille de la Belle Epoque, la petite Marie Chassagne quitte sa province natale et la ferme familiale. Placée comme fille de cuisine à Paris, on la dote d'une robe bien trop grande pour elle. Mais, en quelques gestes enfantins, elle réussit d'instinct à l'ajuster à sa taille sous le regard admiratif d'Henriette, la chef lingère. Celle-ci obtient alors de la prendre à ses côtés et de lui apprendre le métier. L'avenir de Marie est tracé : elle sera couturière... Mais auparavant, il lui faudra en découdre avec les accrocs et les ourlets de la vie, d'abord à travers un premier et bref mariage vécu à son corps défendant, et surtout en affrontant tant bien que mal les phobies qui, depuis toujours, l'obsèdent jour et nuit. Elle exprime la force vitale qui est en elle à travers ce don pour la couture que ses amis lui reconnaissent. Parmi ceux-ci, les de Méricourt qui l'aideront à créer Marie Chassagne Couture et lui feront rencontrer Alban, un jeune diplomate que ses goûts naturels ne portent guère vers les femmes. Entre Marie et Alban naîtra alors une grande histoire d'amour et... un parfum ! Mais Alban sera tué au Chemin des Dames. Dès lors, plus rien ne retiendra Marie. Murée dans le chagrin, elle n'aura de cesse de faire vivre sa maison de haute couture et, à travers cette dernière, le souvenir d'Alban. Elle traversera les années folles, l'Occupation et la Libération dans une sorte d'indifférence glacée, seulement préoccupée par le besoin de faire et de défaire les modes, et elle accueillera avec la même indifférence son triomphe à New York et la consécration mondiale de son parfum, Passion Saphir.

10/2007

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Sciences historiques

Histoire et géographie de l'élevage français. XVe-XVIIIe siècles

Dans les siècles qui ont précédé la mondialisation des échanges, l'élevage régnait partout. Il imprimait sa marque aux paysages. Bien davantage qu'aujourd'hui, où la spécialisation le cantonne à un secteur particulier de l'agriculture, il jouait un rôle moteur dans l'économie et offrait un critère aux hiérarchies sociales. De la santé des bêtes dépendait en partie la prospérité de l'État. Or cette place stratégique reposait sur des bases fragiles : le poids des facteurs naturels, les contraintes de l'environnement, l'état des connaissances scientifiques et techniques, les folies des hommes le rendaient très vulnérable. Dans cette synthèse qui n'a pas de précédent, l'auteur insiste sur les facteurs structurels qui ont marqué l'économie, l'environnement et la vie pastorale du Moyen Âge au début du XIXe siècle. Mais il s'interroge aussi sur les conditions d'une évolution vers des spécialisations inégales dont il explore les étapes et les modalités. Le bilan qu'il propose privilégie cinq séries de questions : Quelle était la place du bétail dans la société et l'économie ? Comment l'élevage se pratiquait-il par catégories animales ? Quelles étaient les ressources alimentaires offertes au bétail selon les différents systèmes agraires ? Quelle incidence l'élevage eut-il sur la gestion des espaces ruraux et les mutations paysagères ? Quels types de relations sociales et de " conflictualité " a-t-il générés ? En découvrant l'importance que tenaient les animaux domestiques dans les différentes régions le lecteur verra poindre bien des transformations, rarement isolées, qui ont conduit à des spécialisations inégales - et parfois provisoires - dont la géographie actuelle est en partie redevable. L'élevage constitue un observatoire privilégié des mutations entre les sociétés et les espaces ruraux.

02/2005

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Décoration

Cartier. Styles et stylos

Les instruments d'écriture, qui naquirent en Mésopotamie il y a cinq mille ans, connaissent aujourd'hui la plus radicale des révolutions technologiques. De l'antique pointe de roseau au clavier de l'ordinateur, ces outils pour compter, commercer, enseigner, transmettre et aimer, reflètent les civilisations comme aucun autre objet. Il y a mille façons de raconter leur histoire. Invité par Cartier - créateur d'objets d'écriture depuis 1868 - à évoquer cette légende, François Chaille s'est d'abord plongé dans les archives de la maison à Paris, Londres et New York. Dans ces vénérables registres où sont notés les noms de clients illustres et conservés dessins et photos, il a trouvé de quoi retracer toute l'histoire des objets d'écriture, depuis l'origine. Et les archives recèlent bien d'autres trésors, qui permettent d'évoquer aussi bien la nostalgie du porte-plume que la sensualité des matières précieuses de certains stylos ou la noblesse d'un papier à lettres. De ces archives ressurgit l'air du temps des années folles, à des princes tels l'Aga Khan, des hommes d'affaires tels John Pierpont Morgan, des femmes du grand monde telles Mona Bismarck, et surtout des écrivains, tels Guitry ou Kipling. En même temps se révèle l'extraordinaire savoir-faire de Cartier, qui sut répondre aux exigences de ces acheteurs de stylos avec la même créativité que la maison accordait aux somptueux joyaux. Enfin, pour décrire les temps présents, de la naissance des stylos Must au succès des Diabolo de Cartier d'aujourd'hui, François Chaille a quitté les archives pour rencontrer des créateurs bien vivants, dans les ateliers de la maison. C'est la passion de grands professionnels qui se lit ici, pour comprendre comment se conçoivent les plus beaux stylos du siècle nouveau.

11/2000

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Littérature française

Ensemble, on aboie en silence

"Il y avait cet énorme chêne près des toilettes des garçons, sur lequel je reproduisais les coups de pied retournés du Chevalier Lumière, pour envoyer un signal aux inconscients qui t'auraient cherché des noises. Il ne pouvait rien t'arriver. Tu avais un frère dans la cour des grands, qui maîtrisait en théorie les rudiments du karaté et qui veillait sur toi. En théorie. Dans la pratique, ta garde rapprochée laissait parfois à désirer". Deux frères. L'un, candide, l'autre, rageur. Leurs parents ont mis au monde la parfaite antithèse. Quand Thibault fonce, Guillaume calcule. Si Thibault tombe, Guillaume dissimule. Prise de risque contre principe de précaution. L'amour du risque face à l'art de ne jamais perdre. En 2001, Thibault est diagnostiqué schizophrène. A cela, un Chevalier Lumière ne peut rien. Sa bascule, il fallait la raconter. Et aussi la culpabilité, les traitements, la honte, les visions, l'amour, les voyages, les rires, la musique et l'espoir. Alors Thibault a accepté de livrer ses folles histoires. Et ses voix se sont unies à celle de son frère. Contre une maladie qui renferme tous les maux, les clichés, les fardeaux, ils ont livré bataille. A partir d'une tragédie universelle, ils ont composé un livre où douleur et mélancolie côtoient la plus vibrante tendresse. "Un récit sans complaisance, une déclaration d'amour fraternel". Delphine de Vigan A propos de l'auteur On connaissait Gringe (de son vrai nom Guillaume Tranchant) rappeur, en solo ou en duo avec Orelsan et les Casseurs Flowters, Gringe sur un canapé dans la série Bloqués, Gringe sous un abribus dans le film Comment c'est loin, et acteur, toujours, sous la direction entre autres d'Olivier Marchal ou d'Andréa Bescond. Place à Gringe auteur.

09/2020

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Beaux arts

André Derain, le titan foudroyé

André Derain (1880-1954) est l'une des figures les plus fascinantes et les plus méconnues de l'histoire de l'art moderne. A Collioure, en 1905, il déclenche avec Matisse la première révolution picturale du XXe siècle : le fauvisme. A Londres, où Vollard l'envoie rivaliser avec Monet, il découvre l'art nègre qu'il fait connaître à Montmartre. Eternel insatisfait, Derain participe avec Braque et Picasso à l'invention du cubisme. En 1910, il décide de partir "à la recherche des secrets perdus de la peinture". Sa démarche préfigure le retour au classicisme de l'entre-deux-guerres. Après les épreuves de la Grande Guerre qu'il subit stoïquement, il connaît la gloire. Sacré "plus grand peintre français vivant", Derain devient à Paris l'un des princes des Années folles. Géant mélancolique, il mène grand train au volant de ses Bugatti, entouré de ses conquêtes féminines. Débonnaire et dédaigneux, gamin et grave, jouisseur et mystique, Derain avance masqué dans la vie, dévoré par le doute. En 1935, après la mort de son marchand Paul Guillaume, il se retranche dans sa maison de Chambourcy où il peint encore quelques-uns des plus beaux tableaux de son temps. Après 1945, l'homme comme son oeuvre sont décriés. Sa vie personnelle devient un enfer. Il meurt presque oublié. Ce récit alerte, accompagné d'une riche iconographie, conduit le lecteur à se poser en même temps que l'artiste les problèmes esthétiques rencontrés par les tenants de l'art moderne. Rigoureusement documenté, bénéficiant d'archives et de témoignages inédits, Derain, le Titan foudroyé est l'ouvrage de référence qu'on attandait depuis longtemps. Il permet de redécouvrir l'un des artistes les plus audacieus et les plus controversés de son époque.

09/2015

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Beaux arts

Mes cathédrales

" Elle est la seule à honorer les vierges folles, à avoir mis les anges au poteau et les fous dans sa nef..." Pour Tomi Ungerer, qui ne cache pas préférer nourrir sa spiritualité dans la nature plutôt que dans les églises, la cathédrale de Strasbourg stimule son inspiration depuis la petite enfance: "Les rouages de son horloge astronomique ont modelé ma cervelle, expliquant l'origine de mes élucubrations." Tout comme Gustave Doré, qui a grandi à l'ombre de la cathédrale, l'imaginaire de Tomi Ungerer a été marqué par l'étrangeté et la démesure de ses perspectives, par l'agitation du petit peuple de ses statues et de ses gargouilles, par la présence chahutée de l'histoire et des légendes. C'est dire combien multiples et fantaisistes sont les mises en scène de la cathédrale de Strasbourg dans l'œuvre de Tomi Ungerer. " Mes cathédrales ", précise-t-il, tant elles sont différentes d'une réalisation à une autre. Poétiques ou aguicheuses, graves ou drôles, les cathédrales de Tomi Ungerer nous donnent à voir et à rêver une large vision du monde et de l'humain, du sacré et du quotidien, répondant ainsi à la plus noble des fonctions d'une cathédrale: exprimer la tension de l'homme vers le mystère, vers l'éternité. Dans ce livre, qu'il a composé avec son ami Jean Willer, Tomi Ungerer a réuni la plupart des cathédrales qu'il a dessinées au long de sa vie et qui ont illustré des pages de ses livres ou bien des affiches et des publicités. Il a ajouté bon nombre d'inédits anciens et récents, notamment une merveilleuse série de collages réalisés en 2006 en vue de l'édition de cet ouvrage.

07/2007

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Littérature étrangère

Une Certaine parenté

"J'ai vécu toutes les époques, les belles et les laides, les folles et les raisonnables, deux guerres mondiales... quatre chiens, trois épouses, deux châteaux, une bibliothèque fidèle et quelques amis comme vous", dit Branly au narrateur en l'entraînant vers une table de l'Automobile Club qui surplombe le jardin des Tuileries. Tout au long de cet après-midi de novembre, le vieil aristocrate évoquera l'étrange destin des Heredia. De souche française, ils ont essaimé en Amérique latine, mais une attirance obscure renvoie leurs descendants à une demeure proche d'Enghien, où les feuilles meurent au cour même de l'été. Au fil de son récit, Branly se souviendra - ou rêvera - des pans secrets de sa propre vie, renvoi opaque à d'autres vies, d'autres morts peut-être. Faut-il admettre que nous avons un fantôme à nos côtés, qui se confond avec notre être "comme la mer dans la mer" ? D'abord simple auditeur, l'auteur se trouve pris comme dans une nasse. À mesure que le comte de Branly lui livre les pans d'un récit voué au secret, il comprend qu'il en est l'ultime dépositaire, contraint par là même d'en devenir le narrateur. Une certaine parenté est l'un des romans les plus étranges de Carlos Fuentes. Au travers de dialogues apparemment banals, l'écriture glisse imperceptiblement - diaboliquement - vers sa propre subversion, chaque geste acquiert plusieurs "sens", faisant basculer la raison, la logique, les identités, déformant les rapports du temps et de l'espace. L'homme du monde a érigé la courtoisie au rang de maxime philosophique. Pourtant, sous le masque lisse, la mort rôde parmi le grouillement des fantasmes. L'invisible sous-tend chaque épisode et ronge, larvé, les apparences du quotidien. Pour dire ce fantastique, Carlos Fuentes utilise aussi l'arme visuelle, sensitive : celle de la poésie.

01/1982

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Sciences historiques

Les Extraterriennes. Histoire de l'ascension des femmes dans l'air et l'espace

Habité par un grand désir d'approcher la nature des oiseaux, l'être humain aspira lui aussi à accéder à l'art du vol. En à peine deux siècles, du simple ballon à la station spatiale internationale, les inventeurs conçurent d'incroyables machines volantes. Du globe des frères Montgolfier (ère aérostatique) aux premiers aéroplanes à ailes fixes de Clément Ader ou des frères Wright, des avions gros porteurs ou supersoniques (ère aéronautique), aux fusées et vaisseaux spatiaux (ère astronautique) hissant en orbite Youri Gagarine (1960) et, plus récemment, Thomas Pesquet, les frontières de l'exploration de la troisième dimension n'ont cessé d'être repoussées. Si l'histoire des sciences et des techniques reste surtout l'apanage de l'univers masculin, il n'en demeure pas moins que les femmes – aéronautes, aviatrices, pilotes de ligne ou de chasse et pros du looping, infirmières parachutistes et même hôtesses de l'air, ou encore astronautes recrues des grandes agences spatiales – ont aussi pris une belle part dans cette ascension. Dès la Révolution, citoyennes " plus légères que l'air ", Jeanne Labrosse ou Sophie Blanchard, prendront la nacelle d'assaut. En pleine Belle Epoque, la baronne de Laroche décolle dans le "  ; plus lourd que l'air  ;". Garçonnes des années folles sans corset, Adrienne Bolland puis Amélia Earhart courent les grands raids. Et après guerre et jusqu'à nos jours, les aviatrices gagneront peu à peu leurs galons professionnels. Sortant de l'atmosphère, les premières filles de la Voie lactée Valentina Tereshkova, Claudie Haigneré ou la record woman Peggy Whitson comptent aujourd'hui parmi les dames étoilées qui ont fait leur ronde autour de la Terre. A travers cette aventure passionnante, vous découvrirez autant d'univers selon les époques et de portraits de ces Extraterriennes qui se sont affranchies de la gravité pour l'amour du ciel et de la science.

02/2018

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Beaux arts

Calder. Forgeron de géantes libellules

C'est par un extrait d'un poème d'André Masson, écrit en 1942, que s'ouvrent ce livre et cette exposition sur Alexander Calder, immense sculpteur du xx° siècle. Celui-ci a conçu sa vie comme un vaste atelier, ouvert aux vents de l'avant-garde et d'un humanisme qui lui était propre : sa vie s'incarnait sous le signe d'une inventivité débordante, celle de l'" ingénu ingénieur "; elle prenait la forme de la jovialité, ronde et avenante, celle d'un humour à la fois noir et rabelaisien. L'exposition au musée Soulages, d'amplitude internationale, réunit 105 oeuvres réalisées entre 1925 et 1974. Calder mit en mouvement la sculpture avec ses Mobiles en métal peint. Après guerre, ils se multiplièrent et devinrent si familiers qu'un " Calder " désignait une sculpture en mouvement dans l'espace, une sorte d'hommage aux formes naturelles éprouvées, aux théories abstraites de son temps et au cinétisme. Calder en est un pionnier. La brutalité joyeuse des couleurs met en éveil tous nos sens. En opposition, les Stabiles noirs, tapis sur le sol, de plus en plus démesurés, sont les sentinelles des villes nouvelles et de leurs architectures géantes. L'ouvrage dévoile aussi le plus petit, les figures en fil de fer des années folles comme Josephine Baker, surgie du Bal nègre. L'ouvrage parle d'un Calder, figure imposante d'Américain comme on en voit dans les films, avec sa chemise en laine d'un rouge flamboyant ; il décrit aussi un autre Calder qui fut français dans l'âme, à Paris dans les années 1920, notamment avec son Cirque miniature, en Touraine dès les années 1950, à Saché, où il construisit un grand atelier pour réaliser ses sculptures en métal.

07/2017

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Science-fiction

Les possédés. L'ailleurs est ici

Les mini-romans ou nouvelles de format roman sont des récits courts et musclés, possédant un univers et des personnages fouillés, afin de garantir l'intérêt du lecteur et lui offrir un voyage inoubliable vers l'ailleurs. La reine de Zangalar (E. Querbalec). Haine et folie dansent dans le coeur abîmé de la Reine de Zangalar qui découvre une réplique d'elle, adolescente, fabriquée secrètement par son époux. Au même moment, celui-ci combat dans l'arène. Le sang répandu sera-t-il celui du roi jusqu'alors invaincu ? La dernière Houri (O. Lusetti) : En Chine ancienne, à la six cent soixante-sixième année de la Dynastie Zhou, le monde devient fou. Un mal frappe les femmes de stérilité. Une communauté de religieuses — les servantes de Guanyin — survit dans un monastère, prisonnière d'un souffle magique. Sombre-mort (Foenidis). Un cavalier noir fauche la fine fleur de la chevalerie. Courent les rumeurs les plus folles : son heaume cache une tête sans visage ! La déesse des sables (A. Genêt). Un prêtre lave sa faute dans le désert. Très vite sa foi semble bâtie sur du sable... d'où lui viennent ses idées sur les anciennes croyances ? Il se sent épié ! Quelque chose... ondule sous les dunes. Les épées de la colère (O. Lusetti) En Chine ancienne, le jeune et fougueux Bourcrane, prince du peuple des Fils de la Montagne, est prisonnier d'une folie meurtrière. Sous les yeux de sa mère, la reine, un combat va le mesurer au plus puissant des guerriers. Les yeux (A. Genêt) : "J'ai l'impression de me mouvoir dans un monde de métal et de coton. La neige étouffe les bruits. Elle n'est plus un refuge. Elle me trahit. Les yeux d'ambre sont fixés sur moi."

06/2017

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Littérature française

Un homme cruel

C'est l'histoire vraie d'une star tombée dans l'oubli. Un comédien qui fut aussi renommé que Charlie Chaplin ou Rudolf Valentino, un personnage de légende qui n'occupe plus aujourd'hui que quelques lignes dans les histoires du cinéma. Et pourtant, quelle vie que la sienne ! Né au Japon en 1889, parti très jeune pour l'Amérique, Sessue Hayakawa devient, dès les années 1910, au temps du muet, la première grande star d'origine asiatique de Hollywood. Et l'un de ses plus grands séducteurs. Son charisme, son charme, son regard ont fait fondre de nombreuses comédiennes, provoquant auprès de ses admiratrices des scènes d'hystérie. C'est l'histoire d'un des derniers nababs du cinéma, dont les réceptions fabuleuses dans son château californien firent la une des journaux de l'époque. Jusqu'au jour où le racisme anti-japonais provoque la chute de l'idole et une vertigineuse fuite en avant. Il devient l'homme de tous les voyages et de tous les dangers, des succès tonitruants et des échecs cuisants. L'opium, le jeu, les tentatives d'assassinats, les années folles, la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, sans oublier le tournage du mythique Pont de la rivière Kwai, le film aux 7 Oscars, qui fera à nouveau de lui une vedette planétaire en 1957. Un destin aussi extraordinaire ne pouvait connaître qu'une fin sublime, digne d'un film de Kurosawa : qui eut dit qu'après toutes ces péripéties, cette fougue, cette fureur, Sessue Hayakawa se retirerait à 72 ans dans un monastère bouddhiste, très loin des lumières de Hollywood, parmi les statues de pierre et les moines du silence et de la paix ?

09/2016

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Actualité médiatique France

Non à une France à la dérive. En finir avec la lâcheté et les reniements ordinaires

Nous vivons dans un monde "hyper connecté" complètement déconnecté. Un monde vide de sens. Quand on a besoin de politique, on a du spectacle, quand on a besoin de se serrer les coudes, on est divisé, quand on a besoin d'apprendre ou de s'informer, on est diverti ou leurré, quand on veut manger correctement, on est limite intoxiqué, quand on veut de la qualité, on récolte du toc, quand on donne son avis, on n'est pas entendu, quand on a besoin de soutien et de lien, on nous cantonne dans le virtuel, quand on veut gagner sa vie, on est précarisé... Quand on a besoin d'être rassuré, d'être protégé, d'être soigné, on est plongé dans la peur et la solitude. Toutes les sphères qui constituent notre société ont comme triste point commun la perte de leurs fonctions, de leurs rôles et de leurs finalités principales. Elles brillent par leur stupidité et leur inutilité en ne faisant plus ce pour quoi elles ont été initialement destinées. Bienvenue en Absurdie. On ne pourra pas indéfiniment supporter ces logiques froides et folles. On ne tolérera pas ce logiciel embarqué dans nos têtes qui nous incite à nous distancier de ce qui est clair, simple et humain. On ne tiendra pas si on laisse faire. En une quarantaine de rubriques incisives et argumentées (De la pensée sans réflexion, De la télévision sans culture, De l'école sans enseignement, De l'art contemporain sans art, De l'Etat sans pouvoirs, De la nourriture sans nutriments, Du pays sans paysans...), Nicolas Martin dénonce les manipulations dont nous sommes tous victimes. A cheval entre l'essai et le pamphlet, son livre, servi par un humour décapant, fait mouche, nous appelant à la prise de conscience et à la résistance.

03/2022

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Littérature scandinave

Le pays des phrases courtes

Après avoir quitté Copenhague, une jeune femme s'installe dans une communauté isolée de l'ouest du Danemark, et fait face avec humour à de sérieux problèmes d'adaptation. " Stine Pilgaard a écrit un roman envoûtant. Elle a réussi le tour de force de nous offrir un livre hilarant et métaphysique à la fois. " Véronique Ovaldé, Le Monde des livres. Le pays des phrases courtes, c'est l'ouest du Jutland, région rurale située à l'ouest de la péninsule danoise. Après avoir quitté Copenhague, une jeune femme s'y installe dans une communauté isolée et doit trouver sa voie, non seulement dans l'environnement déconcertant de l'école secondaire résidentielle Folk où son partenaire a été engagé pour enseigner, mais aussi dans les formes de conversation impénétrables de la population locale. Et pour couronner le tout, elle doit jongler avec ses rôles de mère d'un nouveau-né et de chroniqueuse dans le journal local. Presse : " On trouve dans ce roman la douceur de la vie communautaire (et son poids aussi), la beauté de la nature du Jutland, la détresse (que l'héroïne rend désopilante) d'être parent, la difficulté de passer son permis de conduire, et tout cela délicieusement ponctué par son travail d'oracle pour le journal local. Elle répond au courrier des lecteurs, et ses réponses sont des moments parfaits de sagesse branque. Stine Pilgaard a écrit un roman envoûtant. Elle a réussi le tour de force de nous offrir un livre hilarant et métaphysique à la fois. " Véronique Ovaldé, Le Monde des livres. " Un pur moment de bonheur littéraire. " Page des Libraires " Drôle, sincère, lucide, d'une sensibilité et d'une inventivité folles " LiRe " Des pages hilarantes et enlevées [et] en sous-texte, un éloge très poil à gratter des ratages et des impasses. " Marie Claire

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Littérature française

Safari immobile. Auprès de mon arbre

De vagues de pandémie en déconfinements successifs, nous avons tous été ballottés du pessimisme à l'espoir. S'ils ne sont de loin pas les seuls à avoir souffert de l'enfermement, les naturalistes en sont particulièrement affectés, eux qui ne s'épanouissent que dehors. Pourtant la résilience à l'assignation à domicile est ou a été vécue par ceux qui ont transformé leur résidence en havre de nature en ville. Plutôt que de rêver de safari, le citadin rétrécit son champ visuel à son environnement immédiat. Derrière sa fenêtre il contemple les arbres de sa rue qui bruissent d'une vie méritant d'être observée. Car le bouleau emmaillotté de lierre n'est pas seulement un pare-soleil bienvenu en été. Ses fleurs attirent papillons et abeilles venues récolter nectar et pollen. L'hiver venu ses fruits régalent merles, étourneaux, grives et autres oiseaux. En somme, toute une faune "ordinaire" plutôt dédaignée en temps normal. Chacun de nous peut photographier ce qui vole, rampe et trottine dans son proche environnement. Le plus étriqué des jardins de ville est à scruter avec les yeux nouveaux. Et, plutôt que de tondre de manière obsessionnelle sa petite pelouse, il laisse s'épanouir pissenlits, boutons d'or et bien d'autres herbes folles. Si d'aventure un amélanchier, un seringat, un buddleia, ce fameux arbre à papillons habillent la clôture, alors le petit bout de verdure urbain apporte d'autres fragrances que celles du barbecue. Jour après jour le safariste " ocal" touche du doigt un microcosme sans cesse renouvelé. Sans alourdir son empreinte carbone, il explore le quartier, puis élargit son rayon d'action. En fait, la nature au pas de sa porte se révèle un efficace substitut dans notre bien-être et le rapport à la nature.

03/2022

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XIXe siècle

L'extravagant Monsieur Blerman - Mémoires picaresques d'un dandy de grand chemin

Dans la lignée de Bel-Ami et d'Arsène Lupin, Nicolas Blerman traverse la Belle Epoque avec un appétit de vivre et un culot hors du commun. Ses mémoires - ; retrouvés dans une malle - ; nous embarquent dans de folles aventures, depuis son ascension dans la Ville Lumière jusqu'à la découverte de l'exotisme oriental, en passant par la dolce vita italienne ou New York ! En 1888, Nicolas quitte sa province. Avec la complicité de bourgeoises acquises à son charme, le jeune dandy ambitieux devient l'intime de Toulouse-Lautrec, Alphonse Allais, Marcel Proust, Oscar Wilde, Emile Zola, Alberto Santos-Dumont... et de celui qui deviendra son frère de coeur, l'aviateur Léon Delagrange. Notre héros semble avoir participé à tous les grands événements du XXe siècle naissant : les Expositions universelles, la construction de la tour Eiffel, du Moulin Rouge, les films des frères Lumière, l'affaire Dreyfus, la construction du Métropolitain, les Jeux Olympiques, l'agitation des " Apaches ", le premier Tour de France, la course automobile Paris-Pékin, une exécution capitale à la Roquette ou une chasse à l'homme dans les égouts de Paris... La disparition brutale de Delagrange le précipite cependant dans le monde impitoyable de " la cloche " ; en y sombrant corps et biens, il va découvrir des relations plus précieuses que celles des salons du faubourg Saint-Honoré. Certains prétendent qu'il aurait eu partie liée avec de redoutables gentilshommes-cambrioleurs et l'enlèvement de la Joconde au Louvre. D'autres encore l'auraient aperçu sur le Titanic... Avec virtuosité et truculence, la vie romanesque de Blerman nous transforme en spectateur privilégié des grandes heures de la Belle Epoque. Très documenté et annoté, cet ouvrage est aussi une occasion exceptionnelle de redécouvrir l'effervescence de cette période.

10/2022

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Histoire de France

Histoire de la France

"J'ai pris un plaisir extrême et trouvé grand profit à une lecture que je conseille de faire d'affilée. A partir de quinze ans (avant même, si l'on est gourmand), et sans limite d'âge." Ginette Guitard-Auviste, Le Monde. "Ecrite dans un style vivant et familier, fourmillant d'anecdotes, voici une histoire bien faite pour nous rafraîchir la mémoire". Le Nouvel Observateur. "Admirable synthèse qui convoque à la tribune de l'Histoire la sociologie et l'économie, l'ethnographie et même la politique, afin d'éclairer en ces jours de remise en question la notion même de la France !" Le Bulletin du Livre. "Un ouvrage qui offre à la fois toutes les garanties des meilleurs manuels et tout l'intérêt d'un merveilleux récit". Robert Serrou, Paris-Match "Sobre, clair, efficace et complète, l'Histoire de la France de Pierre Miquel est à la fois livre de lecture et mémento. Elle rendra à ce double titre de grands services à tous ceux qui veulent commodément être renseignés sur les rois francs, les Années folles ou Azincourt... Et tout le reste !" Lire. "Cette gigantesque fresque de l'histoire de notre pays a le mérite rare d'être claire et précise. L'auteur a su dégager, avec quelle habileté, les grandes lignes de l'épopée, ces siècles de rivalités et de luttes qui présidèrent à la naissance d'une nation : la nôtre." Historama. "Enfin une Histoire de la France originale, pratique à consulter et passionnante à lire". Journal des Instituteurs. "Un manuel d'histoire pour tous ceux qui l'ont un peu oubliée pour tous ceux qui veulent l'apprendre sans s'ennuyer", tel est le propos de l'auteur - on devrait dire son pari. Un pari réussi. C'est clair, simple, complet, sans excès d'érudition, vivant comme la vie quotidienne. Indispensable dans une bibliothèque".

02/1976