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Hella Feki

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Récits de voyage

L'Echappée belle. Eloge de quelques pérégrins

La Suisse est souvent affublée du cliché d'un peuple sédentaire et "raisonnable" . Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d'une identité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de "l'état nomade" , va creuser les origines et illustrer l'ampleur par cet "éloge de quelques pérégrins" . Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel - quête d'une vie meilleure, mais parfois pure recherche d'une ouverture au monde proprement humaniste. Cette "échappée belle" , c'est aussi celle de l'auteur, qui nous livre quelques pages d'une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l'amènent au coeur même de sa définition de l'écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l'inconnu, disparaître au profit d'une réalité qu'on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu'on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L'Echappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...

11/2023

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Histoires du soir

Mes 30 histoires du soir pour m'endormir

Découvre dans ce recueil des histoires merveilleuses et captivantes ! Plus de 30 contes classiques et modernes pour s'endormir en douceur.

10/2023

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Théâtre

L'échafaudage ; Un accord parfait ; L'accident de Bertrand ; Derrière la porte ; Le meilleur est encore possible

L'échafaudage de Ella Balaert : Après une grande tempête, cinq femmes et cinq hommes se retrouvent, sans savoir comment, sur une grande structure métallique. Il n'y a plus rien autour d'eux. Alors ça y est, on est après ? demande l'un d'eux. Chacun à sa manière, ils rêvaient tous de changer de monde, mais comment traverser la catastrophe ? Vont-ils résister à la tentation nihiliste ? Peu à peu, ils s'installent et organisent leur vie commune. De nouvelles règles de vie sociale sont à inventer, un nouvel équilibre à créer. Mais bientôt l'un des nouveaux habitants de l'échafaudage découvre, sur le sol, un boulon. La structure serait-elle en train de perdre ses pièces ? Un accord parfait de Joel Contival : / Le grand homme de théâtre Charles Prisner, auteur et metteur scène mondialement connu et récompensé moult fois pour ses pièces, coupe les ponts avec sa vie privée et professionnelle. Il décide de séjourner pour un temps indéfini dans un modeste hôtel au bord du Lac Léman. Il veut faire le point sur sa vie et achever sa dernière oeuvre, après, il arrête tout. Le destin en décidera autrement. / L'accident de Bertrand de Emilie Leconte : Bertrand se retrouve subitement immobilisé au sol, sans raison particulière et pour un temps indéterminé. Cet étrange phénomène va alors éveiller la curiosité de certains : parents, voisins, médecin de famille, amie d'enfance, psychologue, journaliste ou famille éloignée. Face à cet événement, chacun réagira à sa manière... / Derrière la porte de Alberto Lombardo : Cette courte pièce se veut une suite contemporaine de la pièce d'Alfred de Musset Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. La pièce romantique conte la déclaration d'amour d'un Comte à une Marquise. En dépit de l'allergie, du rejet et même du dégoût qu'éprouve la Marquise à entendre ces sempiternelles discours qui sont pour elle, vains, rebattus et mensongers, le Comte arrive à ses fins et décroche le mariage. On retrouve nos deux personnages au retour de leur lune de miel, mais transportés à notre époque. / Le meilleur est encore possible de Marie-Françoise El Houini Rovati : Fatima est marocaine : après trente ans de travail en France, elle vit une retraite paisible dans sa magnifique villa de la banlieue chic de Casablanca. Elle a décidé d'y inviter ses anciens patrons, retraités eux aussi depuis peu. C'est Fadwa, sa nièce, qui les accueille, et décrit avec enthousiasme son projet, pourtant banal : suivre son mari au paradis France et y travailler... Mais Fadwa remettra son projet d'immigration en question lorsqu'elle comprendra qu'il est loin de susciter l'enthousiasme de ses interlocuteurs français. Un nouveau projet lui vient, soufflé par l'ancienne patronne de Fatima, aussi vague et suspect aux yeux de son entourage. Peut-on trouver la solution susceptible d'éradiquer la misère ?

10/2017

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Autres médecines

Flore médicale des signatures (XVIe-XVIIe siècles)

On trouvera dans cette Flore médicale des signatures à la fois une histoire de l'élaboration de la théorie des signatures végétales et un exposé de son contenu à partir des principaux textes – généralement traduits ici pour la première fois en français — non seulement de Paracelse, mais aussi d'auteurs souvent tombés dans l'oubli, comme D. Sennert, J. P. Rhumelius, H. C. Agrippa , O. Crollius et surtout G. B. della Porta, qui l'ont généralement exposée avec beaucoup de conviction. L'ouvrage comprend en outre un inventaire détaillé des nombreuses plantes qui composent cette flore bien particulière. La pivoine signale, par la couleur rouge de ses fleurs, qu'elle a des propriétés hémostatiques et les noix, dont les cerneaux peuvent aisément évoquer le cerveau, indiquent par cette particularité qu'elles ont la vertu de calmer les maux de tête. C'est du moins ce qu'affirment les auteurs qui ont rédigé des traités sur la Théorie des signatures appliquée aux végétaux, à la suite de Paracelse, médecin suisse quelque peu original et provocateur, qui a été le premier, au XVIe siècle, à en définir les fondements et à en proposer les applications. Selon eux, la ressemblance entre la couleur, la morphologie ou encore la biologie de nombreuses plantes avec les parties du corps humain ou les diverses manifestations extérieures des maladies ne saurait être due au pur hasard. Ils considèrent que de telles analogies sont des signes particuliers qui doivent être interprétés comme des signatures que Dieu, dans sa grande compassion pour les hommes, aurait appliquées sur certaines plantes, afin d'informer discrètement ceux-ci des vertus thérapeutiques qu'elles contiennent. La Théorie des signatures se voulut donc, à l'origine, comme un précieux guide de recherche des plantes médicinales et de leurs propriétés auquel les médecins étaient appelés à se référer avant de prescrire leurs remèdes. Elle fut cependant largement contestée dès le XVIIe siècle et totalement abandonnée au Siècle des Lumières, n'étant désormais plus guère évoquée que dans quelques textes littéraires vantant les beautés et les secrets de la Nature.

06/2016

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Histoire de la musique

Chansons pour le Léman. Ici, le lac ressemble à la mer...

Beaucoup savent que le morceau Smoke on the Water de Deep Purple a été inspiré par l'incendie du casino de Montreux en 1971, mais saviez-vous que William Sheller et Philippe Katerine ont chacun écrit une chanson à propos de Genève ? Pour ne rien dire des refrains de jadis et des auteurs-compositeurs d'aujourd'hui. Le Léman est une muse depuis toujours, et le musée de Nyon est son prophète, de la musique. Le Léman a inspiré des millions de pages, de vers, de peintures, de dessins, de clichés... et de chansons. Des airs que tout le monde connaît et d'autres que personne n'a fredonnés depuis des lustres, des mélodies composées par des musiciens célèbres et des textes écrits par de talentueux anonymes, des notes qui fleurent bon le temps jadis et des rimes tombées de la dernière pluie. Parce que le lac n'est pas silencieux et parce que la chanson a sa place dans les musées, celui du Léman lui consacre une exposition musicale conçue avec l'auteur-compositeur Marc Aymon et autour des oeuvres du peintre Cyrille Chatelain. Ce patrimoine immatériel du XIXe siècle à nos jours, est mis en scène par Lionel Gauthier, avec la rigueur scientifique, la créativité, la poésie, l'humour et la modernité qui caractérisent les événements proposés par le Musée du Léman. Les partitions, photos des artistes, manuscrits, couvertures de disques, etc. de 11 chansons disséquées par le menu, illustrent l'évocation des lieux et des circonstances de leur création. Chacune a inspiré à Cyrille Chatelain une ou plusieurs peintures que l'on verra à Nyon en écoutant les chansons interprétées spécialement par 6 artistes. Une trentaine d'autres chansons, plus succintement citées, viennent compléter ce festival des chansons pour le Léman. Gentille batelière (chanson traditionnelle) ; Le Vieux Léman (Rambert / Bovet, 1881-1923) ; La chanson du Léman (Alibert et Jenny Hélia, 1931) ; Une Louise dans chaque port (Jean Villars Gilles, 1959) ; Genève (William Sheller, 1976) ; Le jardin anglais (Philippe Katerine, 1996) ; A Saint-Saph (Marc Aymon, 2009) ; Le bec dans l'eau (Jérémie Kisling, 2009) ; Droit devant (Aliose, 2020) ; Suis-je bien arrivé ? (Marc Aymon, 2020) ; Vigne (François Vé, 2020).

11/2022

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Décoration

Les Fables

" Une de mes plus tenaces ambitions d'éditeur avait été de publier les Fables de La Fontaine dignement illustrées. C'est au peintre russe Marc Chagall que je demandai l'illustration du livre. On ne comprit pas ce choix d'un peintre russe pour interpréter le plus français de nos poètes. Or c'est précisément en raison des sources orientales du fabuliste, que j'avais songé à un artiste à qui ses origines et sa culture rendaient familier ce prestigieux Orient. Mes espérances ne furent pas déçues : Chagall fit une centaine de gouaches éblouissantes" . Ainsi se souvient Ambroise Vollard, le célèbre marchand d'art qui, en 1925, confie à Marc Chagall ce projet. L'artiste réalise une centaine de gouaches en couleurs pour préparer le travail de gravure en noir et blanc, s'inspirant de sa culture russe et de la richesse des paysages français. Bien plus qu'un projet éditorial, cette commande est pour Marc Chagall un passeport vers la France, qui l'inscrit et l'enracine dans les pas des artistes et des écrivains français. Pendant la création des gouaches, sa femme Bella lui lit à haute voix les Fables, parlant à son imaginaire et à son inspiration. Le décès d'Ambroise Vollard en 1937 interrompt la publication de l'ouvrage, qui ne paraîtra qu'en 1952, à l'initiative de Tériade. Ce coffret célèbre ce dialogue entre deux artistes exceptionnels, La Fontaine, d'une part, aujourd'hui le plus connu des poètes français du xviie siècle, styliste éblouissant et moraliste de la nature humaine ; et Marc Chagall, d'autre part, qui livre sa vision onirique et personnelle des Fables, nourrie par les paysages enneigés de Vitebsk et par un animisme hérité des traditions hassidiques d'Europe de l'Est, ponctuée des couleurs et des atmosphères de la Bretagne, de l'Auvergne et du midi de la France. Réalisé en collaboration avec le Comité Marc Chagall, ce coffret rend hommage à cette rencontre artistique originale, à travers une soixantaine de gouaches magnifiques, accompagnées pour la première fois de leurs gravures. Il est complété d'un livret explicatif qui relate la genèse et le sens de ce dialogue entre les deux artistes.

10/2019

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Italie, Florence, Toscane

Explorez Florence et la Toscane

Guide Ulysse Florence et la Toscane, l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum de votre séjour : attraits, activités, restaurants, boutiques, bars, hôtels. Le guide Ulysse Explorez Florence et la Toscane est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette superbe région du nord de l'Italie. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Florence et la Toscane est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Florence et la Toscane ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Florence et la Toscane " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes et villages de la région : Florence, avec son célèbre Duomo (Santa Maria del Fiore), les oeuvres d'art de sa Piazza della Signoria, ses Palazzo et Ponte Vecchio et ses fabuleux musées tels que la Galleria degli Uffizi (galerie des Offices), la Galleria dell'Accademia et le Palazzo Pitti ; Sienne, avec sa magnifique Piazza del Campo et son splendide Duomo, et ses environs incluant San Gimignano et Volterra ; Le Chianti et ses vignobles légendaires ; Arrezzo, le Val d'Orcia et le Val di Chiana ; Pise et le nord-ouest de la Toscane ; La côte centrale et l'île d'Elbe ; La Maremme et le sud de la Toscane. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Florence et la Toscane pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. Cartes additionnelles en couvertures : vues générales de la Toscane et de Florence.

03/2022

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Compositeurs

Black Bach ou Qui a peur de Jean-Sébastien ? Valeurs culturelles et antihumanisme Tome 2

"Papa chéri a peur de Bach ! " Cette affirmation d'une jeune pianiste, dans Cella de Franz Werfel, peut servir d'exergue à la vaste réflexion sur la postérité culturelle de la valeur-Bach que constitue cet ouvrage. Canonisée et absolutisée, la figure très paternelle de Jean-Sébastien Bach exerce une autorité extrême, à la fois sensible dans l'histoire de la musique et abondamment problématisée par la littérature, le cinéma, la philosophie, l'iconographie. Emblème de haute spiritualité et de parfaite rationalité, puissante instance de légitimation, l'art de Bach constitue une valeur réputée intangible, et pour cette raison même a pu se voir arraisonné par tout un ensemble de contre-valeurs. Comment, à quelles conditions, selon quels schèmes imaginaires et imagologiques, au prix de quels paradoxes le "Cantor de Leipzig" a-t-il pu être érigé en totem de l'antihumanisme ? Explorer le devenir "noir" de Bach, c'est interroger la manière dont le compositeur et sa musique ont parfois été mobilisés à l'appui de postures violemment anti-progressistes, bellicistes, ultra-élitistes ; associés à l'aliénation de soi et d'autrui, l'absence d'empathie, voire la socio-pathologie homicide ; intégrés à des visions et fantasmes mortifères, maléfiques, apocalyptiques ; rendus solidaires, enfin, du renforcement de certains régimes de domination historiques. Un vaste ensemble d'écrits philosophiques, musicographiques, littéraires (incluant nombre de romans policiers et de science-fiction), mais aussi de films, séries, et représentations de Bach dans la culture "pop", constitue la matière de cet ouvrage, qui s'efforce, entre "Kulturkritik", et "cultural studies", d'explorer les visages les plus sombres et les plus déroutants d'une "valeur-monstre". Le deuxième volume articule en premier lieu certaines visions caricaturales de l'art de Bach à la constitution d'un nationalisme bachien dans l'Allemagne du XIXe siècle jusqu'au Troisième Reich ("Machine à coudre et machine gun"). Il traite ensuite d'un Bach "gothique" mais aussi de la présence du compositeur dans le roman noir et la science-fiction dystopique ("Post-apocalypses bachiennes"), puis de l'implication de la valeur-Bach dans la perpétuation (mais aussi la contestation) de postures racistes, sexistes ou homophobes ("White Male Bach").

01/2022

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Littérature française

Place de la Victoire

Il y a longtemps, l'auteur avait envoyé une ébauche du manuscrit de "Place de la Victoire" à Julien Gracq (les dernières pages de la première partie). Gracq avait répondu, de son écriture patte de mouche : "L'écriture hésite entre celle des poèmes et celle de la fiction" et avait donné quelques conseils qui ont encouragé l'auteur à revenir sur ce récit. Cette "autofiction", par les détours d'une mémoire sélective, se déroule de Dordogne à Bordeaux, de Tunisie à Boston et de Chennai à Nantes, suit une histoire d'amour, de gens disparus, de paysages. Une lettre d'un premier lecteur à l'auteur, à propos de Place de la Victoire pourra vous donner envie de lire ce livre : Julien Gracq a eu raison de t'inciter à récidiver... Voici un texte foisonnant et fluide, où la subjectivité affleure constamment. La lecture en est toujours aisée. J'apprécie la fin d'épisodes traités sans pesanteur, presque elliptiques. De nombreuses références à la littérature, au jazz, au cinéma sont introduites sans en gêner la lecture. Les situations évoquées sont très diversifiées, de l'enfance rurale aux ors des congrès. On partage ton saisissement lors de la première vision d'Helga. La rencontre exceptionnelle d'un paragraphe didactique (les dieux de la mythologie hindoue) surprend. La tonalité des épisodes est également variée. Certains sont noirs (la fin de Pierre, celle de Paulette, celle de Tati Paule), d'autres sont gris (la préparation de PCB, la transformation du hameau de Moncalou). D'autres sont lumineux (la virée au bord de la mer avec des copains de Bordeaux), certains sont cocasses. J'apprécie les paragraphes où la narration décolle et devient lyrique. J'aurais aimé voir Pierre sous sa "tente du Camp du drap d'or" : cela a beaucoup de panache et y être accueilli. Le texte fait aussi retour sur lui-même. Il comporte une réflexion sur l'intrusion du présent dans le souvenir, "le jeu du je" . Tu prends le parti d'affirmer que le style ne peut procéder du savoir-faire. Je me souviens que Deleuze disait qu'un écrivain "creuse sa langue dans la langue" .

03/2024

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Littérature étrangère

La Saison du serpent

Lorsque la tragédie vient dévaster sa vie après la mort accidentelle de son mari Joe, Nance fuit sa ville natale du Wisconsin et se crée une nouvelle existence dans l'Ouest. Cette jeune femme est éthologue, une scientifique spécialisée dans les serpents à sonnette. A présent installée à Lewiston, Idaho, dans une maison dominant la Snake River, et mariée à Ned Able, un directeur d'école, Nance se sent enfin en paix. Elle part fréquemment dans la nature sauvage de Hell's Canyon pour y chercher ces reptiles, aimant se confronter aux dangers naturels. En surmontant de tels risques, Nance pense se protéger d'autres malheurs et devenir invincible, croyant qu'on peut surmonter la peur et contrôler les risques en étant préparé, en connaissant son sujet. Un jour qu'elle revient dans leur demeure, Nance ne s'aperçoit pas tout de suite des changements imperceptibles qui s'opèrent en la personne de Ned. C'est à ce moment que sa sœur cadette, Meredith, apparaît en ville pour finalement s'installer. Une autre nature de Ned Able apparaît alors. Il subit des transformations que Nance refuse de reconnaître jusqu'à ce qu'avec l'aide de sa sœur, elle soit amenée à voir ce qui se dissimule sous la peau. Mais rien ne peut laisser présager jusqu'où Ned ira pour contenir ce passé, ni où ses souvenirs effrayants le conduiront lorsqu'il trouvera comment assouvir son obsession. Le climat oppressant qu'organise Claire Davis par son investigation originale dans les ténèbres de l'esprit humain est un coup de force : elle parvient à mettre sur pied un huis clos dans les grands espaces de l'Ouest. Incarcérés dans l'immensité naturelle des montagnes, les personnages sont ballottés entre drame psychologique et thriller. Chaque événement, chaque description d'un élément de la nature ou du détail d'un être, est une chape de plomb à ciel ouvert. L'atmosphère reptilienne de ce roman envoûte les personnages comme le lecteur.

10/2008

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Philosophie

Du Mvett. Tome 1, La généalogie du silence

D'entrée de jeu, si l'auteur nous plonge dans ce qu'il appelle sa "logorrhée phylogénétique" , c'est qu'elle constitue le point d'Archimède de son essai dont le titre est suffisamment expressif, et qui se veut un réservoir d'informations utiles et fécondes pour la compréhension du passé, du présent et peut-être aussi de l'avenir en ce qui concerne l'historiographie du Mvett au Gabon, à partir des frères Ndoutoume. Jamais le public n'aurait eu accès à des révélations aussi croustillantes qu'éclairantes les unes après les autres, sans cette logorrhée qui nous introduit psychanalytiquement dans l'enfance de l'auteur. Elle nous permet de comprendre le sillon qui est le sien, jonché de confidences, de troubles, de secrets de famille, de disputes et d'incompréhensions relatifs aux premiers moments du Mvett sous sa forme graphique. Visiblement l'auteur a jugé utile de confier à la plume et d'assumer courageusement cette logorrhée phylogénétique, non seulement pour s'émanciper d'un silence devenu trop pesant, silence comportant au demeurant sa part de vérité qui permet de mieux cerner, comme il le dit lui-même, "les différents visages de Tsira Ndong et Daniel Assoumou Ndoutoume" , mais aussi pour satisfaire l'impatience de ceux qui l'ont précédé dans l'au-delà et qui peuvent désormais le laisser dormir tranquillement au motif que "leur parole vient d'être libérée de son ventre" . Cette parole vient effectivement rompre un long silence de vingt-cinq années, et confirmer la réalité qu'Omer Ntougou Ndoutoume est un digne représentant du Mvett au Gabon comme ailleurs, qu'il fait partie des gardiens de cette tradition vivante dont il assure aujourd'hui la continuité à la fois en tant que témoin oculaire des faits et des écrits de ses pères, en tant qu'écrivain et, dans un futur proche, en tant qu'artiste-écrivain. Dr Steeve Elvis ELLA Docteur en Philosophie. Enseignant - Chercheur. Mvettologue

08/2019

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Phénomènes occultes

Inferno. L'art des ténèbres

L'enfer est une notion commune à la plupart des grandes croyances théologiques ou mythologiques de l'humanité qui a toujours été fascinée par son aspect terrifiant et qu'elle s'est empressée de peupler de monstres, de démons et autres incarnations du Mal. Le Diable, le Seigneur des Enfers, le Prince des Ténèbres, le maître du royaume des morts, ou Pluton, Hadès, Ahriman, Seth, Yama, Hela, Ninazu, Ah Puch, Iblis, Tezcatlipoca, Satan, Lucifer, Belzébuth, Méphistophélès, quel que soit le nom qui lui fut donné, a été représenté sous bien des apparences différentes depuis les débuts de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Une multitude d'artistes ont laissé derrière eux, à travers l'Histoire, une très riche source iconographique par le biais d'innombrables et redoutables effigies et illustrations de cette personnification du mal absolu, à travers la sculpture, l'enluminure, la mosaïque, le vitrail, la gravure, la peinture et le dessin. Le septième art et la musique se sont également emparés de ces thématiques infernales et les ont grandement popularisées. Le portrait du Diable est présent de nos jours sur d'innombrables affiches de films fantastiques et pochettes de disques de nombreux groupes de rock. De tous temps pourtant, l'être humain a été terrorisé par le sentiment d'impuissance et d'inconnu devant la mort, et par la vision sombre et maléfique de ces Enfers grouillant de créatures abominables nées de l'imagination des sculpteurs de l'Antiquité et des peintres médiévaux. L'art pictural des enluminures des parchemins ou des frontons des cathédrales entre autres a alors cherché à enseigner une certaine conduite morale à suivre afin d'échapper à l'horreur de l'enfer tout en nous montrant tous les pires tourments de la damnation. Voici l'histoire du Diable et de l'enfer à travers une iconographie sélective. Mais comme nous prévient l'inscription qui accueille les damnés dans l'Inferno de Dante : "Toi qui entres ici, abandonne toute espérance".

04/2021

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Sociologie

Après le Black Power, la libération des femmes et Comment j'ai commencé à écrire

Gloria Steinem raconte dans ces deux textes ce qui l'anime : l'écriture et l'activisme. I- Comment je suis devenue écrivaine - Pour la 1ere fois traduit en français. A 86 ans, Gloria Steinem est désormais une figure incontournable de l'histoire du fémi- nisme, mille fois récompensée pour son travail, elle est aussi le sujet du film, The Glorias, incarnée par Julianne Moore, et un des personnages principaux de la série America. Ce que l'on connait moins est sa conviction que l'écriture est son moyen d'action le plus puissant pour faire changer les mentalités et obtenir l'égalité entre femmes et hommes : "Trouver les mots qui permettront aux gens d'agir ensemble tout en appréciant leurs individualités respectives est sans doute la fonction la plus féministe et la plus profondément révolutionnaire de l'écrivain(e)" écrit-elle dans Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes (Texte pour la première fois traduit en fran- çais aux Editions du Portrait - 2018-). Dans Comment je suis devenue écrivaine paru en 1965 dans Glamour, Gloria Steinem remonte le chemin qui l'a mené à comprendre que les mots, lorsqu'ils sont justes, participent à changer le monde pour le rendre plus égalitaire. Elle raconte son enfance passée dans une caravane, avec ses parents et sa soeur où ses seuls amis sont Wonder Woman, Autant en Emporte le Vent et Les 4 filles du docteur March. Sédentarisée, vers l'âge de 11 ans, elle suivra un excellent cursus et décroche le diplôme de sciences politiques à Smith College, l'une des seven sisters. Elle part alors en Inde, devient correspondante pour la presse et fondera plus tard Ms Magazine. L'écriture et l'activisme donnent le sens à sa vie et cela lui permet de signer des textes sensibles qui mettent à jour des constructions sociales à changer lorsqu'on rêve d'un monde plus juste. II- Suivi de Après le Black Power, la libération des femmes. Pour la 1ere fois traduit en français. Pour Gloria Steinem, le "sexisme est un racisme" . Dans ce texte paru dans le New York Magazine en 1971, elle établit des parallèles entre l'histoire du mouvement des femmes et celui des droits civiques. Les Afro-américains et les femmes partagent le fait d'être rabaissés, discriminés, réduits au statut de l'en- fant, ou de soutien à l'homme, de soutien à l'homme blanc. Ils partagent aussi une même dynamique dans leur mouvement d'émancipation : l'obtention de droit est toujours suivi d'un retour de bâton ; l'obtention du droit de vote des Noirs est suivie par l'instauration des lois Jim Crow et de la ségrégation. Les femmes, depuis l'obtention du leur et de nouvelles libertés, sont plus oppressées. Les deux mouvements sont protéi- formés et divisés. Mais ces réalités n'ont pas empêché les concernés de se rassembler, de créer des alliances et de voir leurs luttes monter en puissance. Elle rappelle toutefois (comme James Baldwin et donc Eddie Glaude) qu'il faut impérativement recon- naitre les oppressions pour aller de l'avant.

03/2022

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Algérie

Algérie : la guerre des clans. «et#8201;a bas l'ancienne bande, vive la nouvelleet#8201;»

"Algérie : La guerre des clans" montre une nouvelle approche d'analyse et d'écriture. Il ne s'agit pas d'un travail issu de recherches universitaires traitant de l'histoire politique de l'Algérie. Le livre s'inscrit dans une démarche journalistique. Il met en scène la guerre des clans, celle de certains généraux prêts à marcher sur les cadavres des Algériens pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs progénitures. A ce titre, l'Algérie est un cas d'école en matière de répression et de corruption. Corruption massive, dilapidation de la rente pétrolière, abus de pouvoir, chantage, ramifications avec des réseaux financiers nationaux et internationaux, bradage du foncier et de l'immobilier national, complot contre l'armée, espionnage et opérations visant à la déstabilisation du pays sont autant de chefs d'inculpation prononcés par la "? nouvelle Algérie ? ", et cela continue. Le même scénario se répète depuis l'indépendance, l'histoire se faisant par la violence et la force et chaque époque accouchant de ses monstres. C'est gravé dans la mémoire nationale : Le système militaire algérien fonctionne selon l'alternance clanique alors que le politique est rabaissé au rang de faire-valoir. Dans ce livre, il n'est question que de la haute hiérarchie militaire, les généraux. Trop c'est trop. Le ras-le-bol généralisé a poussé les Algériens à se rassembler dans un formidable soulèvement populaire à travers les quatre coins du pays. Le Hirak, mouvement horizontal, pacifique et national, est né le 22 février 2019. Ce livre revient sur la révolution pacifique, portée par le Hirak, sur les aspirations du peuple algérien privé de son pouvoir souverain, dépossédé de ses richesses, humilié et voué à la répression sauvage. De Ben Bella en 1962 au président Tebboune imposé avec arrogance par le chef d'état-major, nul président n'échappe à la tutelle des militaires. Le vrai pouvoir, celui des généraux s'exerce ainsi par le biais d'une façade civile sans pouvoir réel. Tout le reste (partis politiques, réseaux associatifs et religieux qui agissent dans les différentes institutions gouvernementales et parlementaires...) n'est que le décorum d'un cabinet noir tapi dans l'ombre, lequel s'est adjugé le pouvoir de disposer de la richesse nationale et, pis, le droit de vie ou de mort sur chaque Algérien.

01/2023

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Littérature française

Romans, récits, souvenirs - Tome 1

" Quand j'étais petite, une grande sagesse précoce m'envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d'une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit... Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m'apparut parmi l'obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C'était simplement, banalement, la " voix secrète ", une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d'habitude fermée... Elle me disait : " Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d'être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ? ... Oh ! souhaite d'arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu'un dieu, quelque part, s'en émeuve et t'exauce ! ... " Colette, La Retraite sentimentale (1907) Cette édition des oeuvres de Colette comprend trois volumes de Bouquins " La collection ". Le tome 2, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), contient : Chéri - La Chambre éclairée - Le Voyage égoïste - La Maison de Claudine - Le Blé en herbe - La Femme cachée - Aventures quotidiennes - La Fin de Chéri - La Naissance du jour - La Seconde - Sido - Douze dialogues de bêtes - Le Pur et l'Impur - Prisons et Paradis - La Chatte - Duo - Mes apprentissages - Bella-Vista - Le Toutounier - Chambre d'hôtel. Le tome 3, Romans, récits, souvenirs (1941-1949). Critique dramatique (1934-1938), contient : Journal à rebours - Julie de Carneilhan - De ma fenêtre - Le Képi - Trois... six... neuf... - Gigi - Belles saisons - L'Etoile Vesper - Pour un herbier - Le Fanal bleu - Autres bêtes - En pays connu - La Jumelle noire.

04/2023

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Histoire ancienne

Barzan II Le sanctuaire du temple circulaire ("Moulin-du-Fâ"). Tradition celtique et influences gréco-romaines

Le Temple du "Moulin-du-Fâ" figure sur les cartes depuis le début du XVIIIè s. et fait l'objet de fouilles depuis celui du XXè. Grâce aux photos aériennes de J. Dassié de 1976, on sait qu'il est installé en bordure d'une vaste agglomération. Mais la fouilles de P. Aupert, relayé par K. Robin, a provoqué une surprise : l'occupation du site remonte au moins au Ve s. avant notre ère, ce qui en fait l'un des plus anciens de la région, et le sanctuaire a conservé son aspect celtique, avec sa vaste cour entourée d'un fossé ses constructions en bois, beaucoup plus longtemps sous l'Empire romain que les autres lieux sacrés d'avant la conquête césarienne. Ce n'est en effet que sous Hadrien, dans les années 130, qu'on le remblais et que l'on y édifie l'imposant temple à celle et péristyle circulaires que l'on y voit aujourd'hui, très probablement en l'honneur d'un Mars considéré plus comme protecteur de la communauté locale que comme dieu de la guerre romain. Ce conservatisme religieux a laissé des traces dans les rites, avec la poursuite de la tenue de banquets. Il en a laissé surtout dans l'architecture, que quelques éléments nous permettant de reconstituer à quelques détails prés ; ce sont les fosses qui s'ouvrent dans le sol de la cella et la surélévation de celle-ci par rapport à la colonnade périphérique. En revanche, les architectures grecques et romaine ont inspiré tout le reste : c'est une tholos grecque, avec des colonnes corinthiennes que l'on a installée sur un podium romain et pourvue d'un porche monumental, comparable à celui du Panthéon de Rome. Une recherche attentive montre aussi que le concepteur de l'ouvrage a été formé aux meilleures écoles, qu'il connaissait la mathématique grecque autant que les audaces des architectes romains. Plus grand que la Tour de Vasone, son parallèle le plus proche, le temple santon de Barzan illustre sans doute la rivalité de la capitale régionale, Saintes, avec la Périgueux des Pétrucores, voire avec Bordeaux. Il témoigne surtout de l'ambition d'un riche notable saintais, soucieux de s'illustrer, comme de justifier et d'affermir sa position dans les hautes sphères politiques de l'Empire.

12/2010

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Histoire internationale

De la Berbérie à l'Algérie. Des origines à Bouteflika. Un pays, un peuple, pas encore une nation

L'auteur veut faire connaître, parfois d'une façon volontairement provocatrice, aux Pieds-noirs (mais aussi aux Métropolitains et aux Algériens, prisonniers d'une histoire gaullienne ou révolutionnaire), leur histoire et la fin inéluctable de leur Algérie. Ils ont été les victimes d'un système inégalitaire qu'ils n'ont pas eux-mêmes construit, mais qui leur a convenu, que leurs élus ont contribué à maintenir au nom de leurs intérêts et victimes d'une image de colonialistes colportée par le contingent et l'intelligentsia métropolitaine durant les années de guerre. L'Algérie actuelle n'est pas la leur, ils n'ont à cet égard rien à regretter. L'auteur retrace l'histoire d'un peuple de la période phénicienne à Boutéflika... Peuple qui ne s'est jamais autant réalisé et intégré que sous domination étrangère : phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabe, turc et française... En réalité, les Pieds-noirs ont été les jouets d'une politique parisienne changeante, dont par-fois ils ont tiré les ficelles sans maîtriser les commandes : l'appel à Charles De Gaulle a per-mis à celui-ci de revenir au Pouvoir, mais il ne leur pardonnera pas leur empathie pour le maréchal Pétain et le général Giraud, aussi les " lâchera "-t-il lamentablement en 1962 en même temps que les Harkis... La guerre d'Algérie a déjà été longuement disséquée, mais ce document s'attache à certains de ses aspects : la question de la torture, les massacres, les porteurs de valise, l'action des SAS, le sort des Harkis, le retour et l'accueil des Pieds-noirs en France... De Ben Bella à Bouteflika l'indépendance du pays a été confisquée par une armée et un pouvoir corrompus (parfois avec notre complicité), qui n'ont cessé d'attiser les passions pour faire oublier au peuple algérien qu'il est enfermé dans un système archaïque et corrompu, un régime policier où la presse et les jeunes sont muselés, un champ clos de tortures et de massacres (250 000 morts et 50 000 disparus depuis 1992) au nom d'appétits démesurés pour le Pouvoir et l'argent de la manne pétrolière... Le printemps d'émancipation (ou l'hiver islamiste) des peuples arabes de Tunisie, d'Egypte, du Yémen, de Syrie, de Libye, du Maroc... n'a curieusement pas touché l'Algérie : les quelques manifestations de mécontentement ont été étouffées rapidement par l'armée et la police... jusqu'à quand

04/2012

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Beaux arts

Le droit à la beauté. Chroniques de L'Express (1960-1992)

Pierre Schneider (1925-2013) a écrit chaque semaine dans L'Express, des années 1950 jusqu'aux années 1990, parallèlement à son activité d'écrivain et d'historien d'art. Qu'ils soient courts ou qu'ils prennent la forme de véritables dossiers, ses articles sont à la fois de vrais morceaux de littérature et des réflexions d'histoire de l'art. Ils accompagnent aussi bien les grandes expositions internationales (en France, en Suisse, aux Etats-Unis, etc.) que les orientations de politique culturelle ou les réalisations marquantes d'architecture et d'urbanisme dans le monde occidental.Qu'il s'agisse de cinéma ou de littérature, d'urbanisme ou d'art contemporain, de Baudelaire ou des trésors et curiosités des églises parisiennes, de l'hôpital Santa Maria della Scala à Sienne ou de la coupole de Jules Hardouin-Mansart à Paris, du scandale des biens juifs spoliés en Autriche, de la chasse aux sorcières aux Etats-Unis ou de la beauté des graffitis à New York, Pierre Schneider aborde les sujets les plus divers. Ses prises de position, ses engagements et ses jugements se signalent par leur verve et leur liberté égales à celles de ses grands livres. Il se méfie, par exemple, à son ouverture en 1977, du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (alias Beaubourg), « dosage habile de cours du soir et de parc d'attractions », il critique le soutien d'Etat à la création, à partir de 1981, il se moque amèrement de la dévastation des paysages par la politique publique du bâtiment, il s'enflamme pour la sauvage beauté des métros taggés, où « les trois-quarts des wagons sont aussi somptueusement illustrés qu'un manuscrit du Moyen Âge ».La réunion d'un choix de ces textes, répartis sur une trentaine d'années, permet de restituer une histoire parallèle et subjective de la vie artistique pendant cette période. Hommage est ainsi rendu à un pan méconnu de l'œuvre d'une figure aussi singulière qu'influente de l'histoire de l'art et de la critique artistique au cours de la seconde moitié du xxe siècle.L'anthologie est introduite par une préface de Rémi Labrusse. Elle est accompagnée de textes d'hommage par René Binet, Yves Bonnefoy, Itzhak Goldberg, Jean-Claude Lebensztejn et Richard Shiff, ainsi que d'une bio-bibliographie rédigée par Tamara Préaud.

01/2017

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Philosophie

Correspondance. 1913-1962

Ecrites un demi-siècle durant, de la veille du premier conflit mondial (1913) à la fin de la Guerre d'Algérie (1962), les 492 lettres et cartes échangées par Louis Massignon (1883-1962) et Jacques Maritain (1882-1973), Raïssa Maritain (1883-1960) y figurant plus passagèrement, apparaissent comme un des grands dialogues spirituels du xxe siècle. Un concert intérieur tendu et vibrant qui unit deux hommes apparemment dissemblables mais que soude l'essentielle vérité : celle de leur foi en Christ. En effet, si Maritain est l'homme de la clarté radieuse, d'explicitations calmes et rigoureuses, proche des milieux artistiques et cheville ouvrière d'un néo-thomisme où la raison rayonne, portée par la grâce, un défenseur d'Israël persécuté, Louis Massignon, professeur au Collège de France, initiateur de l'islamologie mystique par ses travaux sur Hallaj, incarne la passion doloriste et sacrificielle d'un catholicisme issu de Huysmans et de Charles de Foucauld, une âme encordée à la Croix du Golgotha, marquée par le message de Gandhi, dont la vocation fut la défense des plus pauvres, au premier rang desquels les victimes de l'ordre colonial et le peuple palestinien. Massignon-Maritain, fraternellement dissemblables, que des combats et des dévotions communes surent néanmoins rapprocher : un amour pèlerin pour Notre-Dame de la Salette, une vision tragique commune de l'histoire, imprégnée du millénarisme d'un Léon Bloy, qui trouva à s'exprimer lors des multiples conflits qui marquèrent leur siècle. Un jalon essentiel, catholique, humaniste et mystique, pour la compréhension du XXe siècle. Producteur à France-Culture (Mauvais Genres), collaborateur du Monde des livres, François Angelier, auteur de travaux sur François de Sales, Hello, Huysmans, Claudel, Massignon et Bernanos, travaille depuis vingt ans sur la figure, la pensée et l'action de Louis Massignon. Michel Fourcade enseigne l'histoire religieuse et culturelle contemporaine à l'Université Paul Valéry-Montpellier III. Il préside le Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, Arbre bleu éditions, 2020) et de nombreux travaux. Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain jusqu'en 2014, René Mougel a été notamment l'artisan de la publication des oeuvres complètes de Jacques et Raïssa Maritain (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.)

11/2020

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Cuisine légère

IG bas. Le vrai bonheur des petits gourmands, ces plats généreux avec un goût délicieux

L'IG Bas, qu'est-ce que c'est ? Ce sont des aliments à l'indice glycémique bas. Ce livre propose des recettes saines, des idées d'associations et de menus afin d'équilibrer vos repas pour allier plaisir et santé. Tagliatelles de courgettes à la feta, gratin de patates douces et coriande, sorbet sans sucre ajouté, etc. - 60 recettes - Des recettes de base - Des conseils et informations d'une diététicienne

03/2022

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Spiritisme

La Route du Soi. Miroir, mon beau miroir... montre-moi qui je suis, et libère mon éclat afin de changer ma vision du monde

C'est intime, brut, sensible, sexuel, drôle. Partagez les aventures d'un jeune homme qui a osé faire ce que la majorité n'osera jamais, et vivez son quotidien durant plus d'un an de l'Europe à l'Asie, en 1990. A tous ceux qui rêvent de vacances dans de grands hôtels, de voyages en groupe organisés, de farniente sur des chaises-longues-piscine ou qui aiment les croisières bondées, ce livre n'est pas pour vous. Mais si vous aimez voir du pays autrement, vous confronter à des situations loufoques, drôles, dingues, parfois torrides ou carrément glaçantes, alors vous allez vous régaler avec ce style sec et claquant, sans fioritures, et toujours avec humour et sensibilité. Des pages truffées de remises en question et de mises à nu de l'auteur. Il est comme vous. Ne sommes-nous pas tous pareils ? Vous entrez dans son coeur, qui n'est pas si différent du vôtre, avec peut-être un poil de courage en plus, et un besoin de nouvelles réponses spirituelles. Il nous livre sa version intime de ses expériences pour mieux comprendre nos vies. C'est du jour après jour. L'aventure nous emporte, on y est, on voyage et ça va vite ! Entre sérénité méditative et débauche, stupre et luxure en Asie. Des capitales bruyantes jusqu'au fin fond de la jungle thaïlandaise, dans un monastère bouddhiste entouré de cobras où sa vie prendra un nouvel essor spirituel, il nous emmène dans une aventure intérieure palpitante et chaude. Extrait : Au Reggae Pub, je me fais accoster par la plus jolie thaïe que j'aie jamais vue, très sexy, trop peut-être. Je ne saurais dire si c'est un mec ou une fille mais le résultat est stupéfiant, je suis ébahi, filet de bave aux lèvres... . Immédiatement après les "What's your name" habituels, il ou elle me propose de faire l'amour car ses parents sont pauvres et qu'elle veut se faire greffer un clitoris d'autruche ou quelque chose dans le genre. C'était de toute façon trop rapide pour que cela ne soit pas une pute qui tapine. Bon, gentiment je lui dis d'aller se faire voir chez les schtroumpfs et de se chercher un autre client, mais elle ne connait pas les schtroumpfs. Je retourne au bar. Là, je tombe sur une autre thaïe, jolie, gentille, pas agressive du genre "hello, what's your name, you want to fuck ? " , donc plus dans mon état d'esprit idéalo-romantico-obsédé. On a passé la soirée à danser, s'embrasser. Dieu que c'est bon de retoucher une femme !

06/2022

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Littérature étrangère

Modène 1831. La ville de la Chartreuse

Plus que tout autre pays au monde, l'Italie aime à fonder des villes sur une feuille blanche. Du premier trait de la charrue de Romulus aux Villes invisibles d'Italo Calvino, en passant par la Pienza de Pie II, la Sabaudia des fascistes, les cités métaphysiques de Giorgio de Chirico, elle a tracé sur la carte de l'Europe et de l'Afrique du Nord les innombrables croix du cardo maximus et du decumanus. Aussi, qui, mieux qu'un Italien, pouvait comprendre que, dans La Chartreuse de Parme, Stendhal fonde "une ville de roman", c'est-à-dire l'une de ces cités sorties tout entières du rêve d'un écrivain, et qui sont à la fois son chef-d'oeuvre et le tombeau qu'il s'est édifié dans le coeur des hommes ? L'idée de Delfini tient en quelques mots : en composant La Chartreuse de Parme, Stendhal ne pense pas à Parme, mais à Modène. Ranuce-Ernest IV est François IV, la Sanseverina est la femme de Ciro Menotti, martyr de l'insurrection de 1831, lequel a posé tant pour le comte Mosca que pour Fabrice del Dongo. La tour Farnèse est la Ghirlandina de Modène [...] la Chartreuse de Parme l'Abbaye de Nonantola. Quand les clefs manquent à Delfini, il les forge à volonté et les ajuste aux serrures de Stendhal, découvrant dans son histoire familiale autant de preuves qu'il en faut pour étayer sa démonstration [...] Delfini joue, surtout, à se choisir un arbre généalogique dans la forêt du plus beau roman du monde : "je n'ai plus aucun doute sur l'apparentement de mes arrière-grands-parents avec La Chartreuse et [...], très sincèrement, l'assurance qui m'est ainsi donnée de descendre (pour une part infime mais double, étant l'enfant de cousins germains) de personnages littéraires aussi universels et délicieux que Clélia Conti et Fabrice del Dongo - une telle assurance m'attendrit et soulève mon coeur infiniment". Roman familial et autobiographique, mais aussi lecture pénétrante et originale du chef-d'oeuvre de Stendhal, Modena 1831 La ville de la Chartreuse est le dernier livre publié de son vivant par Antonio Delfini (1907-1963). Rentier provincial qui cachait derrière ses allures de flâneur désoeuvré un esprit rebelle et anticonformiste, Antonio Delfini est l'un des auteurs italiens du XXe siècle les plus injustement oubliés. Son recueil de nouvelles Il ricordo della Basca a été publié sous le titre Le dernier jour de la jeunesse chez Gallimard dans la collection "L'Arpenteur".

08/2016

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Rugby

Anthologie du XV de France

Tout sur le XV de France (histoire, rayonnement, grands joueurs, capitaines, sélectionneurs, femmes, etc.) un an avant la Coupe du monde en France. Préface d'Antoine Dupont. Le XV de France, l'équipe de France de rugby, est une institution plus que centenaire. Depuis son premier match international en 1906 face aux All Blacks, il s'est construit une histoire immense parsemée de tournées épiques, de dix Grand Chelems dans le Tournoi et de trois finales de Coupe du monde (1987, 1999 et 2011). Mais le XV de France, ça n'est pas que des résultats ou une rivalité historique et entretenue avec les Anglais. C'est aussi un style, le french flair, et une philosophie alimentée par de grands penseurs du jeu (Villepreux, Fouroux, Galthié...) Voici donc pour faire le tour du XV de France, cette encyclopédie illustrée par les images centenaires de L'Equipe qui présente à la fois toute l'histoire, les stats et tous les joueurs internationaux mais aussi l'esprit et la philosophie de l'équipe de France, moins d'un an avant la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France. Sommaire Ils ont fait le XV de France (Domenech, Albaladejo, Vannier, Boniface, Spanghero, Maso, Dauga, Camberabero, Blanco, Sella, Clerc, Dupont...) Entretien : Vincent Clerc Naissance d'une équipe Entretien : Henri Garcia Le XV de France et le Tournoi (de 1910 à aujourd'hui) Entretien : Abdelatif Benazzi La troisième mi-temps(en tournée et lors le Tournoi) Entretien : Cédric Heymans Les grands Capitaines (Communeau, Jaureguy, Basquet, Prat, Mias, Crauste, Carrère, Fouroux, Rives, Saint-André, Ibanez, Pelous, Dusautoir...) Entretien : Raphaël Ibanez Le XV de France et la Coupe du monde (de 1985 et la rôle de Ferrasse jusqu'à aujourd'hui) Entretien : Marcel Martin Le XV de France, une main tendue (rôle de la France en Europe (FIRA) et dans le monde (Fidji, Argentine, USA, URSS, Afrique du Sud, etc.) Entretien : Jean-Louis Boujon Nos meilleurs ennemis (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Argentine, Afrique du Sud) Entretien : Serge Blanco Son styles et ses penseurs (Crabos, Laffont, Barrière, Deleplace, Conquet, Barthez, Barrière, Villepreux), French Flair... Entretien : Pierre Villepreux Le XV de France et ses entraîneurs (de Prat à Galthié) Entretien : Pierre Berbizier Les matches mythiques(1955, 1958, 1961, 1964, 1968, 1973, 1977, 1979, 1981, 1984, 1986, 1987, 1993, 1994, 1995, 1999, 2007, 2009, 2011, 2021) Entretien : Olivier Magne + Liste des internationaux français Liste des matches par année (avec classements du Tournoi) Records (sélections, points, essais) Résultats des Coupes du monde (poules, phase finale, réalisateurs, marqueurs)

12/2022

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Théâtre - Essais

La scène aux ados 16

Les petites braises (Céline De Bo) Un soir, en rentrant chez ses parents, Marcia-Lisa surprend sa mère embrassant fougueusement dans la rue un homme qui n'est pas son père. De colère, elle s'empare de ses bombes de couleurs et va peindre un mur de l'école. Ce dessin va ébranler le quotidien de l'institution et faire s'interroger les jeunes sur cette chose étrange : être amoureux. HeLa (Aliénor Debrocq) En 1920 en Virginie, naît une petite fille dont les cellules vont révolutionner l'histoire de la médecine, même si son identité sera longtemps occultée. Cent ans plus tard, une journaliste se met en quête de retrouver sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté... Qui dont était Henrietta Lacks ? #70's (Stéphane Hervé) Alice perd la mémoire. Plume, sa petite-fille, et ses amis ont une idée : recréer un morceau de son passé dans les années 70 en guise de thérapie pour lutter contre les souvenirs perdus. En plongeant dans la vie d'Alice, ses combats, ses amours, sa farouche liberté, le rock and roll, ils vont revisiter une époque, les Seventies. On ne confine pas un mythe. Ulf, l'ours, la friterie, la forêt (Céline Lefèbvre) Un zoning désaffecté, une forêt sauvage et, entre les deux, une friterie où vivent sept enfants abandonnés. Le dernier, Ulf, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Face à la dictature fraternelle, il fuit dans la forêt où un ours zone. Il est dangereux, dit-on. Mais Ulf s'en moque. Il va donc suivre le chemin de l'ours, sombre et tortueux. Sortir, peut-être (Didier Poiteaux) – La vie de château, ce n'est pas ce qu'on croit. Surtout pour des personnages de théâtre enfermés là parce que plus personne ne les convoque sur scène. De la buanderie à la bulle à verre, on découvre ceux et celles qui espèrent ou se désespèrent, qui rêvent d'évasion ou de changer de rôles. Huis clos ludique ou allégorie de nos vies confinées ? Le piano du Congo (François Salmon) 1955, en amont de Léopoldville, un bateau remonte le fleuve. A son bord, un piano. C'est ce piano, revenu du Congo belge avec ses grands-parents, que Myriam décide de vendre aujourd'hui. Mais ce ne sera pas si facile : au plus profond de l'instrument résonnent des secrets de famille auxquels il faudra bien tendre l'oreille.

06/2021

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Policiers

Une enquête d'Henning Juul Tome 1 : Cicatrices

Découvrez le prince norvégien du thriller, traduit dans 29 pays Une nuit de septembre, le journaliste d'investigation norvégien Henning Juul est réveillé par les flammes. Son fils Jonas, six ans, est prisonnier du feu qui ravage son appartement. Sévèrement brûlé au visage et sur le corps, Henning survit mais échoue à sauver l'enfant. Deux ans plus tard, marqué physiquement et psychologiquement, Henning reprend le travail à 123news, un journal en ligne. Les choses ont évolué : son ancienne stagiaire est désormais sa patronne, et son supérieur direct, le nouveau compagnon de son ex-femme. On découvre dans un parc le corps lapidé, flagellé, d'une étudiante en cinéma. Elle semble avoir subi les hududs prescrites par la charia et on lui a tranché la main. Parmi les policiers chargés de l'enquête, Henning reconnaît Brogeland, un ancien camarade d'école, lequel est, pour l'anecdote, obsédé par Ella Sandland, sa partenaire, superbe et futée. D'origine pakistanaise et musulman, le petit ami de la victime est arrêté, mais Henning ne croit pas au mobile du châtiment religieux. Il cherche du côté de l'école de cinéma. Quand Tarik Marhoni, le frère du suspect, est tué sous ses yeux, il comprend qu'un gang est impliqué dans l'affaire et que sa propre vie est menacée. "Bourré de suspense, noir et impossible à lâcher, Cicatrices est un thriller incontournable". Booklist "Probablement un de vos meilleurs achats de l'année". Bookpage Mot de l'éditeur : Cicatrices inaugure une série incontournable du thriller nordique. Cinq romans, cinq intrigues, pour un arc : le retour à la vie d'un homme sensible, écorché par la vie. Contrairement à Harry Hole, le personnage emblématique de Jo Nesbo, Henning Juul ne boit pas et ne pose pas un regard sombre sur les choses. Thomas Enger cherche la nuance : sociale, politique, religieuse. Henning Juul ne s'arrête donc pas aux apparences - ces apparences dont il est le premier, en tant que grand brûlé, à faire les frais. La narration subjective projette le lecteur dans la tête de personnages francs et riches de nuances, dont la série approfondit progressivement l'histoire et les relations. Peu à peu, Juul se préoccupera moins de certains rituels qui jalonnaient sa routine (changer les piles des alarmes incendie, par exemple). Revenant à des émotions plus subtiles, il s'ouvre à celles d'autrui. C'est le début de la guérison.

11/2018

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Régionalisme

Guide à Vienne. Histoire, biographie, musée

Sous Auguste, Vienne, qui s'appelait Colonia Julia Viennensis, était l'une des cités les plus florissantes de la Gaule. Pendant cent ans, de l'avènement d'Auguste à Vitellius, elle vécut l'époque de sa plus grande prospérité. Elle vit s'élever des palais somptueux, des portiques superbes, des temples à l'élégante et noble architecture, dont les débris, après tant de siècles, attestent encore la force et la grandeur de leurs bâtisseurs. Elle envoyait jusqu'à Rome le vin de ses coteaux et en recevait les oeuvres des artistes et des poètes. Vienne subit les ravages des guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, puis se releva vers le IVe siècle pour devenir la capitale de la province viennoise qui englobait Avignon, Marseille et Genève sous Dioclétien. La cité devint impériale : Constantin y séjourna, Julien voulut y avoir un palais et Valentinien Il y trouva la mort. Le christianisme conféra ensuite à Vienne, dans l'ordre religieux, la prépondérance qu'elle avait exercée dans l'ordre politique. A la fin du IXe siècle, la malheureuse cité subit les horreurs du siège mené pendant deux ans par Louis III et Carloman, aidés de leur cousin Charles le Gros, roi de Germanie. Le fer et le feu eurent raison de ces monuments fameux et de ces merveilleux palais qui faisaient son orgueil. Les rois successifs réparèrent de leur mieux les malheurs subis mais le titre de capitale du royaume de Provence était pour Vienne une faible compensation de tout ce qu'elle avait perdu. Le temple d'Auguste et de Livie illustre par ses transformations successives l'histoire de la ville. Construit sous le règne de Claude, vers l'an 41 ou 43 de notre ère, il fut converti en église en l'an 1050 et conserva cette destination durant plusieurs siècles. Sous la Révolution, il devint salle publique et l'inscription Société populaire fut placée sur son fronton. Sous le Consulat, le tribunal de commerce et les deux justices de paix en prirent possession et en 1822, on y installa la bibliothèque dans sa partie supérieure et le musée dans sa partie inférieure. Tout fut enlevé quand, classé parmi les monuments historiques de France, il fut restauré : ses colonnes furent dégagées, la cella fut rétablie et l'escalier de la façade fut reconstruit. Une première cathédrale fut bâtie. Elle fut successivement réédifiée sous Charlemagne, dans la seconde moitié du Xe siècle et au XIe siècle, mais comme elle ne répondait pas à l'idée qu'on se faisait de la dignité d'un siège épiscopal, une transformation complète fut entreprise à partir du XIIe siècle. Cinq siècles firent de l'église actuelle Saint-Maurice une des plus belles basiliques gothiques de France.

07/2015

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Monographies

A Woman's Voice is Revolution

Coédition Dilecta / Mucem Langues : français / anglais Exposition monographique dans le bâtiment GHR du Mucem du 1er décembre 2022 au 16 avril 2023, expositions dans le même temps à la Vieille Charité et au FRAC, Marseille Co-commissaires et co-directeurs d'ouvrage : Hélia Paukner et Philippe Dagen L'exposition "Ghada Amer" est la première rétrospective de l'artiste en France. Née au Caire en 1963, Ghada Amer emménage à Nice en 1974 avec ses parents. Quelque dix ans plus tard, elle s'y forme à la Villa Arson avant de rejoindre l'Institut des hautes études en arts plastiques à Paris. Révoltée par la difficulté de s'affirmer comme peintre dans les années 1980 et a fortiori comme femme peintre, Ghada Amer élabore une oeuvre de toiles et d'installations brodées ainsi que de sculptures et de jardins, à travers lesquels la peinture s'affirme progressivement. En 1999, elle est invitée par Harald Szeemann à exposer à la Biennale de Venise, où elle reçoit le prix UNESCO. Depuis 1996, elle vit et travaille à New York. Dans trois lieux marseillais, la rétrospective réunit les différents modes d'expression plastique de l'artiste franco-égyptienne, depuis ses débuts jusqu'à ses créations les plus récentes. Au Mucem (fort Saint-Jean, GHR), le parcours transculturel et international de l'artiste sera mis en lumière. L'Orient, sa perception par l'Occident, la traductibilité d'une culture dans une autre, la religion, la condition féminine, l'actualité : autant de thèmes dont Ghada Amer livre une vision personnelle, engagée et nuancée, s'affirmant comme une des grandes voix des débats actuels sur les enjeux postcoloniaux de la création. En regard, une sculpture-jardin sera créée en extérieur, au fort Saint-Jean. Des photographies inédites de l'oeuvre produite seront intégrées à l'ouvrage. Au FRAC PACA La question de la femme transcende pour Ghada Amer celle de l'appartenance culturelle ou religieuse. Résolument féministe, elle s'est emparée en peintre du médium traditionnellement féminin de la broderie. Entre hommage et revendication, ses toiles entrent en dialogue avec les maîtres d'une histoire de l'art trop longtemps dominée par les hommes. Au-delà, elles se développent sous le signe d'une puissance créatrice jubilatoire et d'un intérêt nouveau pour le portrait. A la chapelle de la Vieille Charité Par de passionnants transferts d'une technique à l'autre, les expérimentations picturales de Ghada Amer investissent le champ de la sculpture - à travers installations et sculptures paysagères, mais aussi à travers des oeuvres en céramique et en bronze récemment poussées dans le sens de la monumentalité. Le livre portera un même titre pour les trois lieux (même si les expositions auront trois titres différents).

02/2023

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Photographes

Georgia

Georgia, c'est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubisa Danilovic, jeune Monténégrin rêvant d'un ailleurs plein de promesses. C'est à Butte, ville minière des Etats- unis, dans le Montana, qu'il débarqua finalement, comme nombre de Monténégrins ou d'Italiens à l'époque. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d'époque listant les passagers du Georgia, Ljubisa Danilovic imagine en 2021 le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux Etats- Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd'hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant dans cet ouvrage des photographies de la ville de Butte, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes rêvant d'ailleurs, d'un Monténégro nostalgique de son enfance, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d'autres yant passé leur vie loin de leur pays de nais- sance... , Ljubisa Danilovic parle d'une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire. fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. 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07/2022