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Science-fiction

Le Cycle du midi

Dans une société humaine qui a réussi, sans guerre, sans argent, avec une administration bienveillante, le monde est dans une démarche collective d'exploration de l'Univers. Mais dans cette utopie où tout semble aller pour le mieux, un grain de sable comme un mystère cosmique peut vite enrayer la mécanique. Mnémos propose pour la première fois la grande fresque des frères Strougatski : Le Cycle du midi. Composée de dix romans et de plusieurs nouvelles, cette vaste histoire d'un monde utopique du XXIIe siècle, durant lequel l'humanité semble avoir atteint le summum de son développement, propose une science-fiction unique au monde. Les deux écrivains ont tout simplement inventé une autre histoire du futur, à la fois critique et métaphysique, atmosphérique et profondément humaniste, animée par le secret le plus important de l'évolution humaine. Viktoriya et Patrice Lajoye, spécialistes des deux auteurs et de la littérature russe, ont révisé et unifié la traduction qui comporte un tiers de textes inédits. Patrice Lajoye a dirigé cette édition et rédigé spécialement à cette occasion une préface, un dictionnaire des personnages, un glossaire, la source et les concordances des textes. Arkadi et Boris Strougatski, (1925-1991/1933-2012) figurent parmi les écrivains de SF les plus célèbres de la Russie. Dans leurs écrits, ils cherchent un idéal mais n'épargnent pas le régime soviétique qui commence à les censurer en 1969. L'intelligence et la sensibilité humaniste de leurs romans, devenus des classiques, leur ont valu une renommée universelle. Nombre de leurs textes ont été adaptés au cinéma, dont Stalker par Andreï Tarkovski et plus récemment, Il est difficile d'être un dieu par Alexeï Guerman. Cette intégrale regroupe les romans, les nouvelles et l'appareil critique suivants : Midi, XXIIe siècle Il est difficile d'être un dieu Tentative de Fuite L'Ile habitée Le Petit L'Inquiétude Un gars de l'enfer Le Scarabée dans la fourmilière L'Arc-en-ciel lointain Les vagues éteignent le vent Les nouvelles du cycle Préface Dictionnaire des personnages Glossaire Source et concordances des textes

02/2022

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Littérature étrangère

La pulpe

Lorsqu' il met le point final à La Pulpe, à ce qui constitue son ouvre ultime et son chef-d'oeuvre, le dimanche 12 juillet 1970, Jerzy Andrzejewski écrit dans son Journal : «Nul sentiment de soulagement et nulle conscience de clore (ou plutôt d'ouvrir) certain chapitre de ma vie. Jamais je n'ai attaché autant d'espoir à aucun de mes livres ; d'aucun je n'ai été si peu sûr.» Car ce roman, qui échappe délibérément aux formes conventionnelles du roman pour s'évader vers le théâtre, le journal ou le pamphlet, est une ouvre politique autant que morale ou philosophique. Un kaléidoscope d'une rare perfection au travers duquel l'écrivain, en quête de l'absolu en art, cherche aussi une place sans équivoque dans cette société polonaise qu'il qualifie lui-même de totalitaire. Jerzy Andrzejewski a travaillé plus de sept ans à ce livre, de janvier 1963 à juillet 1970. Il lui faudra attendre encore neuf ans pour le voir publier - clandestinement - en Pologne, mais dès le 29 avril 1970 il notait dans son Journal : «Je n'ai plus guère d'illusions. Je pense qu'il s'agit de ma part d'une certaine conquête d'ordre moral si, dans les conditions d'existence qui sont les miennes, je puis et veux écrire comme je le veux et comme je le puis, sans autocensure vigilante et roublarde et sans tenir compte de la censure officielle. Mais je me rends parfaitement compte que ma souveraineté créatrice - pathétiquement parlant - atteint dans la pratique des limites fort différentes de mes aspirations. Je vis dans ce pays depuis ma naissance et je ne veux pas le quitter. Je suis trop attaché au passé comme au jour présent de cette terre, je suis trop vieux aussi et tenu par trop d'obligations familiales pour me résigner d'un cour léger au destin hasardeux d'émigré politique. Je ne voudrais qu'une chose : que La Pulpe puisse paraître au pays. Mais je sais bien que c'est presque impossible. Je vais donc publier ce livre chez un éditeur de l'émigration, il sera traduit, peut-être même étendra-t-il un peu ma renommée, et alors ? Ici, où je me trouve et où je vis, le livre restera inconnu, cent personnes le liront, disons mille, peut-être même davantage, c'est pratiquement sans signification, un silence profond s'abattra sur lui. Que signifie, par conséquent, cette souveraineté qui est la mienne ? Ne pas y penser pour l'instant. Vérifier, corriger, faire des projets, achever.» Jean-Yves Erhel.

02/1989

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Littérature étrangère

Viktor Vavitch

Etudiants et étudiantes en révolte, attirés par le terrorisme ; ouvriers séduits par le marxisme et la lutte révolutionnaire ; libéraux contestataires, rêvant simplement de réformer la Russie ; autorités qui, conscientes que quelque chose couve, veillent au grain... C'est dans cette atmosphère de sourde effervescence que s'ouvre le roman-fresque de Boris Jitkov, considéré par Pasternak comme " le meilleur sur la révolution de 1905 ". La roue de l'histoire, en effet, et avec elle la narration, ne tarde pas à s'emballer : grèves, manifestations, combats de rue, répression, réaction débouchant sur des pogromes d'une violence inouïe constituent la trame de ce Viktor Vavitch aussi chaotique, animé, fracassant que les événements qu'il évoque. Sur ce fond d'agitation empreinte d'espoir, mais se soldant par un noir désespoir, Boris Jitkov sème ses personnages dont les destins, pleins de promesses, avorteront pour la plupart, à l'image de la révolution manquée de 1905: il y a Viktor Vavitch qui rêve de galons d'officier mais se retrouve dans la police ; il y a Bachkine qui se veut " un type bien " mais devient indicateur ; il y a le jeune Sanka Tiktine qui n'est guère convaincu par la révolution : le roman s'achèvera pourtant sur son envoi en relégation à Viatka ; il y a sa sœur, Nadienka, amoureuse d'un ouvrier au cœur de l'action clandestine ; il y a la jeune Taïnka, sœur de Vavitch, qui aime à la folie le flûtiste juif Israëlson... Foisonnement de personnages, chaos de couleurs et de sons, Boris Jitkov livre ici le film de 1905, transformant le lecteur en spectateur et auditeur. L'écriture, très cinématographique, joue à merveille de la suggestion, de l'ellipse. Constamment au plus près de son sujet, Boris Jitkov ne décrit pas, il saisit des images, s'y arrête un instant, nomme parfois, pour aussitôt se hâter ailleurs. Le " dernier grand roman russe ", a-t-on dit de Viktor Vavitch. Le dernier, en tout cas, à offrir cette écriture qui place la langue et la poésie au-dessus de tout, à l'instar des œuvres d'un Gogol, d'un Biély ou d'un Zamiatine. Viktor Vavitch est écrit entre 1929 et 1934, puis imprimé en 1941. La censure stalinienne le juge alors " inconvenant " et " inutile ". L'ouvrage est envoyé au pilon. Mais l'imprimeur décèle le chef-d'œuvre et en conserve quelques exemplaires. C'est donc un manuscrit miraculeusement sauvé de l'oubli que le lecteur est invité à découvrir.

08/2008

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Histoire de France

Les grandes heures du général Pétain

1917 et la crise du moral : Crise du Haut commandement (mars-avril 1917), fluctuations du moral (août 1914- avril 1917), mutineries et répression, rétablissement de la confiance, mesures de préservation du moral, rechute et guérison du moral (novembre 1917-mars 1918)... Au printemps de 1917, l'année trouble, comme l'a qualifiée Raymond Poincaré dans ses souvenirs, la situation générale et l'état des esprits en France causaient au Gouvernement de vives inquiétudes. Les premiers contre-coups de la Révolution russe s'étaient fait sentir ; une propagande défaitiste se poursuivait ouvertement à l'intérieur du pays, entretenue par des agents louches, tandis que des grèves, appuyées par des groupements syndicalistes très actifs, se déclenchaient dans les usines travaillant pour la Défense nationale. En même temps, des mutineries éclataient sur le front du Nord-Est, et comme le feu dans une prairie d'herbes sèches, elles s'étendaient si rapidement qu'en quelques jours, la rébellion avait touché plus de la moitié de nos divisions, sans épargner les corps d'élite, menaçant l'armée d'une dissolution totale, telle qu'elle s'était produite deux mois plus tôt chez nos alliés sur le front oriental. Appelé au commandement suprême dans ces circonstances délicates, et mis en face des plus lourdes responsabilités, le prestigieux vainqueur de Verdun, le général Pétain, rétablit l'ordre et la discipline, inflige aux plus grands coupables un châtiment exemplaire, et ramène dans le devoir la masse des égarés par une répression, non pas brutale et aveugle, mais conduite avec autant de tact que de fermeté, joignant l'humanité à la rigueur. Si douloureuse qu'eût été cette page de notre histoire militaire, elle méritait d'être retracée parce qu'elle a la valeur d'un enseignement. D'une part, on y verra mises en application, par un chef clairvoyant et un psychologue averti, une sorte de technique du rétablissement moral et des mesures appropriées qui peuvent servir de modèles. D'autre part – et la constatation est réconfortante –, l'Armée française, en se ressaisissant si promptement et si complètement, démontrera ce qu'étaient le merveilleux ressort et la valeur foncière de la race. Au surplus, cette phase de la guerre est généralement mal connue. En 1917, le bâillon de la censure, rigoureusement appliqué, n'en laisse connaître au pays que des informations fragmentaires, d'où les rumeurs qui coururent alors, singulièrement grossies et déformées. Bien des faits et des chiffres rapportés ici, d'après des documents irréfutables, seront pour le lecteur une révélation.

10/2018

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Travail social

Deux mots pour te dire...

Lorsqu'ils revinrent à la vie civile, les prisonniers de guerre subirent l'indifférence des populations. Les civils avaient eux-mêmes beaucoup souffert. Ils avaient enduré des bombardements, connu des deuils, supporté des privations, ce qui, sans doute, les porta à banaliser le sort de ces soldats. Ils oubliaient que ces rescapés avaient totalement été privés de liberté, ce qui n'était tout de même pas le cas des civils. L'existence des camps de concentration et d'extermination contribua également à minimiser les épreuves de ces prisonniers. Aujourd'hui encore, leur destin ne suscite pas le même intérêt que celui des déportés d'Auschwitz ou de Buchenwald. Certaines personnes ignorent même l'existence des stalags et des oflags qu'elles confondent avec l'univers concentrationnaire. Il paraît donc important de rappeler ce que fut la vie de ces hommes en prenant appui sur des lettres qui, en dépit de la censure, témoignent de leur existence au sein de ces camps. Ces courriers décrivent leur vie quotidienne ; ils expriment leurs espoirs, font partager leurs angoisses et, parfois, les bons moments passés entre camarades. Une lecture entre les lignes permettra de deviner ce qu'ils ne peuvent ou n'osent exprimer. Capturés pour la plupart durant la débâcle de juin 1940, ces soldats provenaient de toutes les régions de France et étaient issus de tous milieux. La plupart avaient entre vingt et quarante ans - l'âge moyen étant d'à peu près trente ans - et plus de la moitié étaient mariés et pères de famille. Ils se distinguèrent du reste des Français de l'époque par le fait qu'ils côtoyèrent longuement l'ennemi, qu'il fût civil ou militaire. Ils furent obligés de travailler chez les Allemands, pour eux et avec eux, dans des kommandos. Ils se retrouvèrent ainsi dans des fermes, des magasins, des ateliers, des mines et des usines. Les rapports qu'ils entretenaient avec l'ennemi n'étaient pas toujours ceux que l'on pourrait imaginer. Certains tentèrent de s'évader, d'autres collaborèrent et d'autres encore pratiquèrent une sorte d'inertie, semblant prendre leur mal en patience. Des mouvements de résistance se développèrent au sein même des camps. Les prisonniers de guerre qui écrivirent ces lettres font partie des quelque 1 800 000 soldats français qui ont été faits prisonniers en 1940. 1 600 000 furent emprisonnés en Allemagne et environ 1 000 000 le demeurèrent pendant cinq ans. Cet ouvrage a obtenu le "Prix Témoignages et correspondances 2015" du Cercle Littéraire Catherine de Médicis.

04/2022

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Histoire de France

Appelé en Algérie. 50 ans pour défaire mon paquetage

Depuis Napoléon III, la France s'écrit un " roman " avec l'Histoire : censure, oubli, déformation, lois et décrets... Et la période 1954-1963 est certainement celle qui cristallise tous les défauts. Ce que l'on a nommé jusqu'en 1974 " les événements d'Algérie " est une période de notre Histoire que l'on a cherché à enfouir, d'autant plus que, dès 1954, la Métropole avait tourné la page. Indochine, Maroc, Tunisie, Algérie, Madagascar, ... que d'obstacles à abattre pour que démarre les trente glorieuses. Les " engagés ", qui ont enchaîné 39-45, l'Indochine et l'Algérie, ont apporté leurs témoignages, leurs révoltes. Quant aux appelés du contingent, la " Nation en armes ", cela a été la chape de plomb dès leur retour. La Nation, à ce moment-là, préférait déambuler sur les Champs Elysées ou découvrir Saint Tropez plutôt que de porter les armes. Interdit de se souvenir ! De commémorer ! Un petit noyau d'appelés ont commencé à bouger. Les événements d'Algérie sont devenus Guerre d'Algérie, des monuments aux morts ont été érigés. Ce que l'on appelle aujourd'hui travail de mémoire se met en route, avant qu'il ne soit trop tard, que cette génération ne disparaisse. En 2004, Jacques Lollioz, alors maire de Magny-les-Hameaux, et Gaëtan Pellan, Responsable des affaires culturelles, à cette époque, ont souhaité créer un monument aux morts qui permettrait de travailler, avec les enfants de la Ville, sur les notions de guerre, de paix et plus largement sur le devoir de mémoire. Cela a été le point de départ d'un travail de mémoire sur la Guerre d'Algérie. Dans ce mouvement, ce livre permet de faire resurgir des mémoires la nostalgie et l'histoire d'une jeunesse. Une jeunesse volée à la vie de 21 Magnycois qui se souviennent... La mémoire nécessite un travail en profondeur, en particulier avec les enfants. Ce livre, comme le lieu de mémoire de Magny-les-Hameaux, en sont des traces concrètes. Le devoir, ou "plaisir" de mémoire que nous agitons tous les ans avec les enfants des écoles de la ville de Magny-les-Hameaux, en créant un livre infini au fil des ans, inscrit cette trace dans la lumière. Cet ouvrage constitue une étape importante dans ce travail de mémoire. D'un abord facile, il permet à chacun des 21 anciens que la journaliste Anne-Sophie Chilard a interrogé de témoigner de cette période sombre de leur vie, de dire leur ressenti. Il vous sensibilisera aux conséquences d'une guerre si mal fichue.

09/2014

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Afrique sub-saharienne

Le plus grand massacre depuis 1945. RD Congo, guerre et génocide, les rapports accablants de l'ONU et de l'UE

Plus de 10 millions de morts, 500 000 femmes violées... et toujours le silence. Jusqu'à quand ? Entre avril et juillet 1994, la République Démocratique du Congo (RDC) ex-Zaïre, a été envahie par un afflux de réfugiés rwandais et depuis lors, elle est constamment attaquée et pillée par des troupes venues du Rwanda et de l'Ouganda. Que se passe-t-il dans ce pays où les morts se comptent désormais par millions et les viols par centaines de milliers ? Charles Onana démontre que l'on assiste, depuis 1994, à l'invasion masquée du Congo par des milices et des troupes de Paul Kagame, le chef de l'Etat rwandais soutenu au départ par l'administration Clinton et ensuite par la France de Nicolas Sarkozy. A partir de témoignages exclusifs et de documents de la CIA, des archives de la Maison Blanche, de l'Elysée et de l'Union Européenne, l'auteur dévoile comment les Etats-Unis ont formé cet homme sans foi ni loi, pour servir leurs intérêts en RDC, en République Centrafricaine, au CongoBrazzaville, et dans d'autres états d'Afrique Centrale où la guerre entre l'Occident, la Chine et la Russie est féroce pour le contrôle des ressources minières stratégiques. Insatiables, les prédateurs dépècent la RDC et pillent ses richesses. Après 20 années de recherches, l'auteur alerte l'opinion sur l'extermination programmée des populations locales alors que plusieurs chefs d'Etats de la région et un ambassadeur européen ont déjà été assassinés. Charles Onana explique surtout comment la mise à mort de la RDC est organisée en utilisant la terreur et le mensonge dans le dessein de faire main basse sur des minerais indispensables à l'industrie mondiale de l'armement, de la téléphonie mobile et de la transition énergétique. Un document explosif sur les coulisses du gigantesque massacre d'êtres humains qui se déroule à quelques heures d'avion de nos pays occidentaux. Charles ONANA est docteur en science politique, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs et des conflits armés. Auteur de plusieurs livres de référence sur cette région dont Europe crimes et censure au Congo (Duboiris), Rwanda : La vérité sur l'Opération Turquoise (L'Artilleur), Enquêtes sur un attentat : Rwanda 6 avril 1994 (L'Artilleur), il a longtemps travaillé avec l'enquêteur Pierre Péan sur le Rwanda et la RDC. Charles Millon, ministre de la Défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997, a vécu l'invasion du Congo-Zaïre aux avant-postes politiques et raconte son expérience personnelle dans la préface de cet ouvrage.

04/2023

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Criminalité

Le combat continue. Résister à la mafia et à la corruption

Des accords de piano, un refrain entraînant, c'est sur l'air enjoué du " Vieni via con me " (Pars avec moi) de Paolo Conte que s'ouvre le premier numéro de l'émission éponyme, conçue et animée par Roberto Saviano en duo avec le présentateur Fabio Fazio. L'heure n'est pourtant pas à l'allégresse : partir ou rester en Italie, telle est, en effet, la question provocatrice posée d'emblée par les protagonistes de ce programme ô combien insolite dans un paysage télévisuel italien d'une rare indigence. L'intervention de Saviano consacrée à la " machine à salir ", ce " mécanisme grâce auquel on parvient à diffamer n'importe qui ", donne le ton. Le pari fou de Saviano et Fazio ? Faire de la télévision, lieu par excellence du divertissement, un lieu d'analyse, afin de chercher à expliquer la réalité au lieu de la subir et de mettre au jour les travers de l'Italie contemporaine. Et le miracle à l'italienne a lieu. Concurrencée par une demi-finale très attendue de Ligue des champions Inter Milan-FC Barcelone et par le très populaire " Il Grande Fratello " (cousin transalpin de " Loft Story "), l'émission, vilipendée avant sa diffusion par les propres cadres dirigeants de la chaîne, fait mieux que tirer son épingle du jeu : elle bat tous les records d'audience ! Du 8 au 29 novembre 2010, les quatre épisodes de " Vieni via con me " réuniront chaque semaine en moyenne dix millions d'adeptes fervents. Le principal ingrédient de ce succès ? La rencontre entre un homme - Roberto Saviano -, intellectuel et romancier épris de liberté, accusé par Silvio Berlusconi de donner une mauvaise image de l'Italie, et un pays, souvent décrit comme désabusé de la politique, en attente d'un profond changement. Le présent recueil réunit les monologues écrits par Roberto Saviano pour l'émission " Vieni via con me " - huit récits qui traitent de sujets aussi divers que les nouveaux mécanismes de la censure, l'expansion de la criminalité organisée dans le nord de l'Italie, l'Eglise face à l'euthanasie, les déchets toxiques à Naples ou le tremblement de terre de L'Aquila, et qui donnent à lire en creux un portrait tout en nuances de l'Italie d'aujourd'hui. La grande force de Saviano est de donner à de simples histoires, a priori ancrées dans la réalité italienne, un statut universel et de transformer toute question, qu'elle soit politique ou non, en un récit captivant. Le sentiment que Saviano sait éveiller est toujours au service d'une analyse critique et d'un idéal.

02/2012

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Psychologie, psychanalyse

L'acte est une aventure. Du sujet métaphysique au sujet de l'actepouvoir

Descendre acheter le journal ? Réflexion : vous délibérez, construisez un projet, argumentez. Décision prise, la volonté vous met debout. Alors, dès le premier pas, l'acte vient à la rencontre de l'action-projet qui agrégeait dans votre tête réflexion, délibération, argumentation, décision, volonté. L'acte est une aventure. Toute la réalité imprévisible du monde se trouvait là, en réserve, dont les créations intellectuelles de l'action escamotaient la part d'inconnu. On décide une action, c'est l'acte qu'on rencontre. Mais alors, pourquoi les deux mots sont-ils communément employés l'un pour l'autre, obligeant à penser l'acte dans une réduction à l'action " dans la tête " ? Tel est le sujet de ce livre magistral de Gérard Mendel qui prend la suite de La psychanalyse revisitée (1988) et La société n'est pas une famille (1992). A partir d'une lecture critique de l'œuvre des grands philosophes, d'Aristote à Habermas, en passant par Saint Augustin, Descartes ou Nietzsche, Gérard Mendel montre comment la naissance philosophique de l'être il y a vingt-cinq siècles a chassé l'acte de la réflexion intellectuelle. En s'appuyant sur une étude approfondie de l' " intelligence pratique " nourrie de son expérience de terrain sur le champ social et sur la relecture des travaux fondamentaux de Winnicott, il propose une nouvelle approche théorique du sujet et de l'acte. Loin du fantasme occidental d'une domination absolue de l'esprit sur la nature et la société, s'affirme alors l'idée d'un acte, pouvoir individuel et collectif en quête d'un rapport plus harmonieux avec la réalité qui, parce qu'elle résiste continûment, reste toujours aussi blessante pour le narcissisme humain. Cette réflexion passionnante, d'une écriture toujours claire, intéressera tous ceux qui ne se satisfont pas de la césure entre théorie et pratique dans la compréhension de l'activité humaine : psychanalystes, psychologues et philosophes, bien sûr, mais aussi travailleurs sociaux et sociologues.

09/1998

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Histoire de France

Les années Giscard. Institutions et pratiques politiques, 1974-1978

La démarche est novatrice et féconde : une rencontre entre des historiens - auxquels se joignent des spécialistes de droit public et des politologues - et Valéry Giscard d'Estaing. N'est-ce pas la première fois qu'un président de la République accepte le principe d'un tel dialogue ? De cette rencontre est sorti ce livre dont les divers chapitres concernent une, période capitale de notre histoire politique récente. A bien des égards, il s'agit du troisième tournant de la Ve République. 1962 avait introduit une première césure, fondamentale. 1969 avait répondu à la question essentielle de la survie du régime au départ de son fondateur ; et la victoire de Georges Pompidou avait levé une seconde hypothèque : le gaullisme, en tant que force politique, survivait lui aussi. Cela confère indirectement plus de sens encore à la victoire de Valéry Giscard d'Estaing : avant même 1981, 1974 représente une première forme d'alternance politique. Celle-ci étant interne à la majorité de l'époque, elle frappa moins que l'issue du duel Mitterrand-Giscard du second tour. Elle fut pourtant réelle et explique largement les escarmouches et les tensions croissantes, au fil du septennat, entre les deux branches de la majorité, dont l'une avait perdu la magistrature suprême au profit de l'autre. La période 1974-1978, déjà dense en elle-même - et cette densité explique que l'on se soit tenu ici à la première législature, commencée avant même le changement de Président -, est aussi à replacer dans une temporalité plus ample, qui rythme l'histoire des formations et celle des cultures politiques. On a réuni ici, outre l'acteur principal - dont le témoignage est essentiel -, des grands témoins " et des chercheurs, à l'initiative du Centre d'histoire de l'Europe du vingtième siècle et de l'Institut pour la démocratie en Europe. Le lecteur est convié à un contact direct avec la matière de l'histoire, et se trouve invité dans le laboratoire de l'historien.

11/2003

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Esthétique

L'effraction esthétique. L'écriture de l'art dans le discours philosophique

Après les Grecs, l'art a disparu pendant plusieurs siècles de la philosophie. Il n'est revenu que beaucoup plus tard, au XVIIIe siècle, sous forme de considérations ou de théories la plupart du temps esthétiques. Ce retour du discours philosophique à l'art a été contemporain de la naissance de l'esthétique, et de la crise moderne ouverte par Kant : celle de la scission entre l'être du sujet et sa pensée (sa conscience). Contrairement aux apparences, le discours esthétique et philosophique sur l'art n'a pas d'abord constitué une discipline régionale et secondaire, qui s'occuperait d'une forme de connaissance mimétique de la réalité, et s'intéresserait aux effets subjectifs de l'art sur la sensibilité. La philosophie a plutôt été hantée par l'art, dès la naissance de l'esthétique, mais plus encore à partir de la réponse romantique et idéaliste à la crise de la modernité. La philosophie a en effet cherché dans l'art la possibilité de résoudre la séparation entre le sujet et l'absolu, et de réconcilier la liberté humaine et la Nature. Mais elle a en même temps rencontré son autre : l'art ne tient pas de discours, et rend sensible la présence de l'étranger, en brisant la totalité du savoir pour s'ouvrir aux différences. Ce livre cherche les traces de l'effraction esthétique de l'art, dans le discours philosophique, en lisant à rebours les philosophes de la première et de la seconde modernité (Kant et Nietzsche), ceux de la dernière modernité (Benjamin, Adorno), ceux d'après la fin de la modernité (Merleau-Ponty, Foucault, Derrida), et de la postmodernité (Lyotard, Rancière). Comment ces philosophes ont-ils laissé s'inscrire, parfois à leur insu ou à leur corps défendant, l'écriture moderne de l'art, la césure, la fragmentation, le morcellement venus de l'Autre, de l'inconnu, de l'inconscient ? Comment l'effraction esthétique atteint-elle la sensibilité et la pensée, jusque dans leurs conditions de possibilité et leurs limites ?

01/2024

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 2, Le livre triomphant, 1660-1830

Du milieu du XVIIe siècle aux années 1830, c'est le temps d'un apogée pour le livre imprimé, plus présent et plus familier, porteur de savoirs neufs et guide pour les pratiques. Après la Fronde, une tutelle plus rigoureuse du pouvoir monarchique modifie profondément les conditions de l'activité d'édition. Des censures plus sévères, d'Eglise ou d'Etat, sont imposées à ceux qui écrivent et produisent les livres. Le régime des privilèges favorise les libraires de la capitale aux dépens de leurs confrères des provinces. Du coup se trouvent encouragées les audaces de ceux qui, malgré les risques encourus, publient, dans et hors le royaume, livres contrefaits et livres prohibés. Jusqu'aux commencements du XIXe siècle perdure un " ancien régime typographique " que caractérise la stabilité du processus de fabrication du livre, guère changé depuis Gutenberg, et la domination du capital marchand sur l'activité typographique. La croissance du nombre de titres publiés, qu'ils soient livres, périodiques ou libellés, doit s'accommoder des contraintes anciennes. Comme le précédent, ce tome s'efforce de croiser deux histoires. La première étudie les hommes, les techniques, les gestes. Histoire de choix et de concurrences, de réussites et d'échecs, d'atelier et de boutique. Histoire de la décision et de l'engagement personnels, du labeur et de la peine grâce auxquels un texte devient un livre. Mais cette histoire en appelle une seconde : celle des objets et des lectures qui s'en emparent. Le livre, en effet, est une marchandise, produit d'une technique et d'une économie, mais une marchandise destinée à une fin culturelle. Entre 1660 et 1830, ses formes se modifient, ses emplois se multiplient, ses lectures se transforment. De ce point de vue, les décennies qui entourent la Révolution sont décisives. De là, le parcours de cet ouvrage qui propose d'abord trois approches, centrées sur le processus éditorial, le commerce du livre et les usages de l'imprimé, de la période 1660-1780, avant de rassembler en une dernière partie, menée de 1780 à 1830, les innovations, fragiles ou durables, d'un demi-siècle aux bouleversements nombreux.

07/1998

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1, Nouvelles et récits

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2, Romans

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Littérature étrangère

Comédie cubaine

" A l'est, il y a les montagnes et la révolution qui fait rage. Au sud se répandent les marais incrustés de sel et les débris du passé. A l'ouest, sous un soleil arrogant qui ne se couche jamais, se trouve la capitale, la splendeur urbaine de l'art, de la poésie et de la politique. Au nord, au-delà des collines et des plaines, il y a le désert de la mer et, à une journée de bateau, le mirage de l'Amérique, forgé dans le béton et l'espoir. " A Cuba, le petit village de la Piedra Negra se vide de ses hommes, partis faire la révolution. Il ne reste sur place que les lâches, les idiots et les vieux. Ceux qui reviennent, estropiés, dans le meilleur des cas, passent leur temps à boire l'eau-de-vie locale, qui a le pouvoir de procurer l'oubli à ceux en ont besoin. Aussi, la jeune Elena aide-t-elle son distillateur de père pour faire face à la demande croissante. Mais quand Elena apprend que ses deux frères ne rentreront pas, elle éprouve le désir d'enchanter le monde autrement que par l'ivresse. Elle se met à écrire de la poésie et déclame ses poèmes sur la place du village. C'est alors qu'elle rencontre Daniel Arcilla, célèbre poète révolutionnaire, qui va changer sa vie. Par amour, Elena quitte son village natal pour vivre à La Havane, où la censure fait rage. Mais dans cette ville qui fourmille d'espions, écrire l'expose à des dangers dont elle ignore tout. " Medina donne le meilleur de lui-même dans ce roman irrésistible, teinté d'absurde et d'humour noir. " Booklist " Une fable sombre, qui rend hommage à l'esprit des poètes, et dans laquelle le lyrisme et la métaphore sont des armes dangereuses. " Kirkus " Comédie cubaine rappelle que ce qu'on attend d'une révolution, c'est qu'elle nous remplisse le coeur de poésie, pas qu'elle bâillonne les poètes. " Bob Shacochis " Un roman où se côtoient la poésie et la satire politique. Une immersion onirique dans le Cuba d'après la révolution, tour à tour tragique et comique. On retrouve dans ce texte l'étrange beauté de la prose de Jodorowsky. " National Public Radio " Poète, romancier, traducteur et essayiste reconnu, Pablo Medina est un véritable magicien des lettres, et Comédie cubaine est son meilleur sortilège - un roman lumineux sur la poésie et l'amour à l'épreuve de la barbarie. Plein d'esprit, traversé par un puissant élan vital, Comédie cubaine est une incantation - à une île, à une époque révolue, et à cette chose dont manquent cruellement les hommes : la sagesse. " Junot Diaz

06/2020

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Histoire de la peinture

La peinture et le cri. De Botticelli à Francis Bacon

La peinture et le cri fait d'abord valoir un stimulant paradoxe, dont aucun livre ne s'est encore emparé. Art du silence, "? chose muette ? ", insurmontablement privée de voix, la peinture qui ne peut représenter le simple discours que par les postures et les gestes, s'est pourtant risquée parfois aux limites d'elle-même jusqu'à figurer le cri, excédant tout discours. Le présent essai scrutant dans l'art européen les rares tableaux, pourtant majeurs, qui représentent un cri, explique les raisons de cette rareté et la portée de ces exceptions. Sous ce jour neuf, ensuite, c'est une histoire nouvelle de la peinture depuis le Quattrocento qui se déploie ici. Car après avoir été congédié de l'immense majorité des oeuvres produites au long des siècles, le cri a fait à l'âge des Lumières l'objet d'une explicite prohibition chez Winckelmann et Lessing, si bien que de sacrifié au silence pictural par la tradition humaniste il est devenu, contre toute censure, à partir du romantisme un sujet délibéré, posant une question à la fois nouvelle et rétrospective. Cette question est au centre de l'essai ? : Toute image n'est-elle pas fondée sur la violence ?? Toute représentation n'est-elle pas "? maçonnée sur un cri ? " (Bonnefoy)? ? De Pollaiolo à Francis Bacon, en passant par un polyptique de Botticelli, le dernier retable de Raphaël, la Méduse de Caravage, le Massacre des Innocents de Poussin et celui de Guido Reni, Apollon et Marsyas de Ribera et Saint-Michel de Giordano, puis Le Cri de Münch, et s'achevant par une sculpture polychrome de Raymond Mason, le développement chronologique élucide au centre de son parcours la pensée de Winckelmann et de Lessing, dont la portée tient à sa prohibition explicite de la figuration du cri. Il s'ensuit, d'une part, une conjecture sur l'origine de la peinture, d'autre part l'esquisse d'une histoire inouïe de cette dernière. La thèse de l'essai peut alors s'énoncer comme suit ? : il n'est de représentation que sacrificielle, l'origine de la peinture gît dans la violence, toute image provient d'un cri. D'abord longtemps absent, mais de loin en loin surgi sous le pinceau de maîtres rares, le cri fut soudain si menaçant pour l'édifice de l'art comme institution idéaliste que sa proscription théorique à l'âge moderne a paradoxalement favorisé son écoute par de nouveaux peintres venus après les dieux. Un Picasso, un Bacon - et bien d'autres - vont faire de la figuration du cri une sorte de spécialité, sinon de lieu commun. Ce retour expressif du cri refoulé fait entendre sa puissance critique au fond de toute image.

10/2021

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sociologie du genre

Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes

LA REALITE SOCIALE DES FEMMES CONTRE LES LEURRES POSTMODERNES On constate de nos jours, à l'échelle de la planète, une dévalorisation voire une négation des femmes. Elles sont réduites soit à une apparence de la féminité avec la "théorie queer" , soit à un ventre à louer avec la pratique de la GPA (gestation pour autrui). Non seulement elles représentent la majorité des classes sociales les plus démunies, mais elles demeurent sous la menace de violences liées à la domination masculine - la situation actuelle des Iraniennes et des Afghanes en témoigne. Et même dans les pays où elles ont arraché le droit à disposer de leur corps, ce droit reste une conquête fragile : l'application de la loi permettant l'IVG, votée en France en 1975, est de plus en plus difficile ; des Etats d'Amérique latine ont récemment autorisé l'avortement, mais la Cour suprême américaine l'a interdit en juin 2022... Dans les années 1970 en France, le MLF (Mouvement de libération des femmes) a attaqué avec force le rôle social imposé aux femmes par le capitalisme et le patriarcat sur la base de leur sexe biologique. Il y a une trentaine d'années, le "genre" - traduction du gender utilisé par les féministes américaines - était encore considéré comme le synonyme de ce rôle social. Aujourd'hui, avec la diffusion vulgarisée de la "théorie queer" et des analyses intersectionnelles, il désigne fréquemment une "identité" reposant sur le seul "ressenti" des personnes : il suffirait de se déclarer femme ou de s'en donner l'allure pour en être une. Un peu partout dans le monde, des féministes s'insurgent contre cette nouvelle définition d'une femme parce qu'elle fait perdre de vue l'origine de son oppression - ses organes sexuels, avec leurs capacités procréatrices - et le vécu des femmes dans leur grande majorité, à savoir une double journée de travail pour assurer la reproduction sociale et une large part de la production économique. Néanmoins, des dictionnaires, des textes de loi ou des déclarations d'organismes internationaux attestent de sa progression partout. En France, deux facteurs la favorisent : sa propagation, dans les médias et sur les réseaux sociaux, à la fois par des élites politiques et intellectuelles et par divers milieux militants ; la censure de toute remarque concernant l' "identité de genre autodéclarée" et ses conséquences pour l'émancipation des femmes. Quiconque s'y risque peut être insulté-e ou menacé-e par des "transactivistes" , ou poursuivi-e pour "transphobie" devant les tribunaux. Il est pourtant urgent de contester le bien-fondé de théories appartenant au postmodernisme, le courant de pensée qui a contribué à forger avec le néolibéralisme, dans les années 1980, une idéologie valorisant les "classes moyennes" et leur style de vie pour conforter l'ordre établi - alors que celui-ci est toujours à détruire.

10/2023

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 12 : Mort de Louise

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Au début de ce 12e tome, fin de la troisième Epoque, les Bienvenu s'émerveillent des commodités de leur nouvel appartement, au 1er étage d'un immeuble bourgeois de la rue de la Py - toujours dans le 20e. Cette promotion sociale va de pair avec les activités politiques de Louis à la SFIO, puis chez les néo-socialistes. Mais, patatras ! il abandonne tout à la suite de son échec à l'élection au Comité central. Il se tourne alors vers Le Midi à Paris, et prend en main son organe mensuel. Mais là encore, constatant qu'un de ses articles a été censuré, il en claque bientôt la porte. Un soir, le couple a la surprise d'une visite impromptue du beau Raymond, cousin de Riffet, qu'ils avaient connu au chef-lieu lors d'une excursion commune à bicyclette. Garçon alors timoré, ce Raymond s'est métamorphosé en un fier et superbe militaire, affecté sur la ligne Maginot. Peu après, Louise, rompant avec ses habitudes, se met à rentrer tard le soir, éveillant les premiers soupçons de Louis. Jusqu'à l'épisode d'une étrange carte postale envoyée par Raymond, qui le pousse à demander à Louise de jurer solennellement de sa fidélité sur sa tête. Elle ne peut s'y résoudre, signant ainsi l'aveu implicite de sa faute. Blessé au plus profond, Louis se réfugie dans la froideur et le silence. Mais sa vindicte s'évanouit quand Louise développe soudainement une grosseur inquiétante au-dessous du genou, stigmate probable d'une ma-ladie coloniale. Commencera alors pour Louis et, dans une moindre mesure, pour sa belle-famille Doller, une lente descente aux enfers qui, d'hôpitaux en hôpitaux, se terminera par la mort de Louise quelques mois plus tard, à l'aube de la seconde guerre mondiale.

02/2018

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Science-fiction

Terre Tome 3 : La fin des temps

Voici la fin de l'histoire des passagers du Jupiter, l'affrontement final entre les survivants et les Intégraux sur Terre. Dans les failles d'une boucle temporelle, les mystérieux Anges garderont-ils leur neutralité ou interviendront-ils pour sauver Mandor et ses amis ? Résumé : Mandor est un androïde de première génération, un de ceux produits avec le plus de finesse par les hommes de l'espace. Il n'est pas seulement doté de meilleurs aptitudes que les humains, plus résistant, plus beau, presque éternel, il a aussi développé des sentiments, aussi puissants que ceux des humains, et c'est précisément ce qui le rend vulnérable. Car si Mandor a une faiblesse, c'est bien la peur de la solitude, de l'oubli, quand tous ceux qu'il aime auront vieilli puis disparu alors qu'il restera éternellement jeune. Cette peur de la solitude le poussera à braver le danger pour sauver sa compagne, au péril de sa vie. Dans ce troisième volume du cycle de Terre - et point final de la série - c'est Pip, vieil homme en paix, qui nous raconte ce qui s'est passé depuis l'atterrissage de la frégate 3 sur Terre. Mandor a été capturé par les Intégraux à bord de l'épave du Jupiter. Il s'aperçoit bientôt que le temps ne s'écoule pas sur Terre de la même manière que sur le vaisseau... et se retrouve face à face avec Yss, sa compagne disparue. Elle est vivante mais vieillie de 20 ans, mère et mariée à Jean d'Orgueil, le chef de la secte de la Courbe. Dans sa cellule, Mandor fait la connaisance de Gaby, sorte d'ange amélioré en mission d'observation sur Terre. Des failles temporelles leur permettent de s'échapper hors de l'épave. Gaby semble savoir ce qui provoque ces sauts de séquences temporelles. Yss les rejoint clandestinement pour prévenir son ancien amour du danger d'une attaque imminente des Intégraux contre le camp des amis de Mandor. Elle l'aime toujours, mais leur différence d'âge rend le dialogue entre eux impossible. Gaby tient conseil avec les siens, qu'il a rejoints, et décide d'agir pour sauver Mandor. Prêts à s'affronter, les deux camps se retrouvent aveuglés par la lumière céleste : les anges ordonnent de ne pas livrer bataille, et les fanatiques se plient à cette volonté divine. Le combat est évité, Mandor retrouve les siens sain et sauf. Pip nous raconte la fin de l'histoire et du premier des Mains d'Or. La boucle est bouclée, les survivants de Haut et Bas-Mesnil vont pouvoir recréer une nouvelle société sur Terre, cette planète que les hommes ont quittée des millénaires auparavant, à moins que ce ne soit des siècles plus tard, car nos descendants et nos ancêtres ne font plus qu'un, si le Temps n'est qu'un éternel recommencement. Présentation : Au croisement entre Bourgeon et Schuiten, le dessin de Dubois nous ensorcèle et nous mène au bout de la pensée de chaque personnage ; chaque plante, chaque décor sert le propos, dans une représentation délicate et visionnaire de la planète Terre. Aux manettes du scénario, Rodolphe enchaîne les actions dans ce dernier tome : l'histoire file trépidante à son terminus, sans oublier de poser la question vertigineuse de l'éternité. Une forme de contemplation poétique est à l'oeuvre dans cette histoire, qui clôture la série de 6 volumes commencée en 2017.

05/2023

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Informatique

Outlook (versions 2019 et Office 365). Coffret en 2 volumes : Gérez efficacement vos mails

Un coffret de 2 livres pour apprendre les fonctionnalités d'Outlook (versions 2019 et Office 365) et découvrir les bonnes pratiques pour gérer de façon efficace l'ensemble des messages reçus quotidiennement, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365 et des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Le livre de la collection Référence Bureautique : Outlook - versions 2019 et Office 365 Ce guide pratique vous présente dans le détail les fonctions du logiciel de messagerie Microsoft® Outlook ; il a été rédigé avec la version 2019 d'Outlook et intègre les nouveautés et différences de la version Outlook livrée avec Office 365. Il s'adresse à toute personne désirant découvrir et approfondir l'ensemble de ses fonctionnalités. Après la description de l'environnement, vous apprendrez à envoyer des messages basés ou pas sur un modèle ; vous verrez aussi comment renvoyer un message, rappeler un message envoyé par erreur ou marquer un message pour le suivi. Vous découvrirez la Boîte de réception prioritaire, apprendrez à répondre à un message, à le transférer et à gérer les éventuelles pièces jointes. Pour compléter vos messages, vous apprendrez à y insérer signature, fichier, calendrier... Vous verrez dans le détail comment configurer votre messagerie : choisir le format des messages, créer une ou plusieurs signatures, mettre en place un message d'absence, définir une mise en forme conditionnelle des messages (par exemple, afficher en rouge les messages dont l'objet contient le mot Budget), gérer le courrier indésirable et automatiser les tâches répétitives à l'aide des actions rapides (par exemple, transférer automatiquement certains messages à votre responsable). La troisième partie traite du Calendrier : vous apprendrez à gérer votre agenda pour planifier rendez-vous, événements, envoyer et répondre à une invitation à une réunion, publier, partager vos calendriers et créer des groupes de calendriers... Outlook vous permet aussi de gérer vos contacts, de planifier des tâches et de créer des notes. Vous verrez comment gérer tous les éléments utilisés dans Outlook : sélectionner des éléments, les rechercher, les trier, les filtrer, les regrouper, les organiser par catégories... Un chapitre est consacré à l'archivage des messages et à la création de fichiers de données Outlook (.pst). Le dernier chapitre aborde la configuration de votre logiciel de messagerie : comment modifier et créer de nouveaux affichages, gérer les groupes de raccourcis et les dossiers, ajouter des comptes de messagerie et personnaliser le ruban. Le livre de la collection Solutions Business : Gérez efficacement vos mails - Stratégies et bonnes pratiques (3e édition) La messagerie électronique est l'un des outils de communication les plus utilisés au monde tant en entreprise que dans la sphère privée. Chaque jour, des millions d'e-mails sont envoyés à travers Internet et inondent nos boîtes aux lettres électroniques. De plus en plus d'utilisateurs de messagerie se plaignent des difficultés à gérer leur boîte de réception et toute cette masse d'informations qui prend de plus en plus de temps. Avec ce livre, vous effectuerez dans un premier temps un diagnostic sur l'utilisation de votre messagerie. Vous en déduirez l'organisation la plus appropriée à votre environnement de travail et apprendrez ensuite à mettre en place les stratégies et les règles de tri automatiques des messages reçus. Vous découvrirez ensuite les fonctionnalités avancées dont l'usage vous permettra de traiter plus rapidement les demandes et les informations. Au fil des chapitres suivants, vous découvrirez conseils, techniques et astuces pour rendre votre communication plus efficace, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365, qui allègeront d'autant votre boîte e-mail, des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Les explications sont basées sur le logiciel de messagerie le plus répandu en entreprise, Outlook, dans ses versions 2016 et 2019, mais peuvent être étendues à tout autre logiciel de messagerie. Ainsi, dans le dernier chapitre de ce livre, vous trouverez une présentation d'Outlook.com, la version allégée d'Outlook et de trois clients de messagerie parmi les plus répandus : Gmail (le webmail de Google), Thunderbird (le client libre et gratuit de Mozilla) et BlueMail (une application de messagerie utilisable sur Android et IPhone).

08/2019

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Actualité médiatique internati

Un autre regard sur le Covid-19. La crise sanitaire analysee par...

Début 2020, un nouveau virus d'origine naturelle apparaît en Chine, avant de se répandre rapidement sur toute la planète. Parce qu'il n'existe aucun traitement pour se protéger de ce coronavirus extrêmement mortel, les gouvernements sont contraints de confiner leurs populations. Les confinements bouleversent nos vies, tout comme l'arrivée des masques, des gestes-barrières, du gel hydro-alcoolique, des couvre-feux, du télétravail, des passes (sanitaire puis vaccinal) que nous impose la " nouvelle normalité ". L'espoir de sortir de cette crise ne peut venir que de la mise au point rapide de vaccins à ARN-messager, une nouvelle technologie " sûre et efficace ". Après l'inoculation de milliards de doses du " produit-miracle " et malgré l'apparition de variants, l'épidémie est finalement contrôlée, grâce au courage et à la lucidité de nos gouvernants. Les effets secondaires sont rares et sans gravité. Bienvenue dans le merveilleux " monde d'après " ! Problème : tout ou presque de ce discours officiel répété jusqu'à la nausée par les médias de masse est faux. Le Sras-Cov-2 est le fruit de manipulations de type " gain de fonction " menées par des scientifiques américains et chinois croyant pouvoir maîtriser tous les risques inhérents à ce genre d'expériences. Il existe de nombreux traitements simples, efficaces et peu coûteux contre le Covid-19 : ils ont été utilisés avec succès dans beaucoup de pays, principalement dans le Sud global. Dans les pays à économie développée, le bilan humain des mesures prises pendant cette crise sanitaire est désastreux, incontestablement beaucoup plus élevé que dans les pays qui ont fait d'autres choix. Cela signifie que les décisions adoptées dans la panique et l'urgence en Occident n'ont pas fonctionné : les confinements ont aggravé les contaminations, le manque de soins et la mortalité des plus âgés ; les masques ne servent à rien contre les virus respiratoires ; les tests RT-PCR ou autres, dévoyés de leur fonction première, ne sont pas fiables ; les enfants ne développent pas la maladie, et ne la transmettent pas : ils furent maltraités sans aucune raison ; les " vaccins " ne protègent ni de la contamination ni des formes graves et leur utilisation massive sur une population qui n'était pas à risque n'avait strictement aucun sens ; l'ARNm inoculé est responsable d'un nombre inédit et incroyable d'effets secondaires graves, jamais observé dans l'histoire vaccinale. En France, les statistiques ont été utilisées à des fins politiques pour justifier les décisions prises qui ont coûté aux contribuables plus de 400 milliards d'euros, lesquels auraient pu et dû être utilisés à des objectifs plus raisonnés comme le sauvetage de l'hôpital public. Documents scientifiques à l'appui, les auteurs de ce livre collectif expliquent clairement tous ces éléments et bien d'autres encore pour remettre les choses à l'endroit et mieux comprendre la période que nous avons traversée. Ils sont en majorité des médecins humanistes et des professionnels spécialistes de la santé publique, ainsi que des lanceurs d'alerte.Le choix est entre vos mains : vous pouvez estimer qu'il s'agit là de propos de " rassuristes ", d'" antivax " ou de " complotistes ", comme l'ont répété à l'envi les principaux médias pour discréditer les voix discordantes ; vous pouvez chercher à oublier cette période complètement folle... Ou bien, vous pouvez oser écouter ces autres voix, au risque de bousculer certaines de vos certitudes. Dans ce cas, préparez-vous à apprendre beaucoup de choses !

12/2023

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Critique Roman

Philippe Forest, l'autre côté du savoir

Cette étude menée à partir de l'oeuvre de Philippe Forest tente un "coup double" : c'est à la fois la première thèse de doctorat entièrement consacrée à cet écrivain déjà majeur du XXIe siècle, une monographie qui s'efforce d'embrasser l'ensemble protéiforme de sa production (récits, romans, essais, articles critiques et journalistiques), et simultanément une réflexion sur la relation que nous entretenons aujourd'hui avec le savoir, les sciences, plus largement avec la connaissance et la transmission de ce qui fait son coeur sensible et vif. L'écriture et la pensée de Forest font surgir ce champ d'interrogation, l'ouvrent même brutalement, à la mesure de l'expérience qui a été la sienne lorsque le décès de sa fille Pauline, en 1996, a bouleversé son existence. La césure infligée alors au temps de la vie, la littérature qui en résulte, ne semble pas pouvoir être traitée à l'aune unique d'un improbable "récit de deuil" (dont l'auteur démontre l'impossibilité et même l'inanité) : c'est pourquoi cet essai cherche à élargir et sédimenter plus profondément ce que Forest, depuis un événement personnel, dévoile de notre présent et des manières singulières dont la mort, la perte et le manque trouent les discours du social, du politique, de la rationalité positiviste et chiffrée. Philippe Forest combat toute tentation nihiliste : l'auteur oppose à la maîtrise d'un certain savoir la connaissance sensible et désirante du non-savoir (qui d'ailleurs n'empêche ni l'érudition, ni la pensée rigoureuse) ; à l'illusion du pouvoir de la littérature la puissance de son impouvoir. A la croisée des champs académique et artistique où il intervient tour à tour, Forest invite à sonder les savoirs fantômes, oubliés, refoulés, nourris de lectures d'enfance et de récits enfouis, d'expériences sensibles et d'énigmes murmurées par l'existence. Il oblige à entendre - sans la dissoudre ! - toute l'ambivalence de notre époque, tiraillée qu'elle est entre les demandes de certitude adressées à la science et aux technologies, et les soupçons toujours plus virulents envers tout discours d'autorité.

02/2022

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Poésie

Le Soleil d'Alexandre. Le cercle de Pouchkine 1802-1841

En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu’à nos jours. Cet ouvrage remarquable par son ambition vient rendre hommage à la génération brisée par le 14 décembre 1825, jour du coup d’Etat manqué contre le tsar Nicolas ier, coup d’Etat qui avait été organisé par de jeunes aristocrates, pour la plupart officiers des guerres napoléoniennes, indignés par le servage et l’absolutisme. La répression qui s’ensuivit fut d’une ampleur inégalée, et le règne de Nicolas ier devint celui de la censure, de la délation et des arrestations. Des poètes et écrivains qui faisaient partie de ce que l’on appellera les décembristes, la plupart mourront avant d’avoir passé la cinquantaine, victimes de la violence du régime. Mais ils n’ont cessé, tout au long de leur vie, de se fréquenter, d’échanger, de s’écrire et d’écrire en réponse les uns aux autres, entretenant une conversation destinée à devenir le fondement de la culture russe. C’est de cette conversation – qui n’a pas d’équivalent dans la littérature occidentale puisqu’elle s’est poursuivie, au-delà de la mort, à travers les textes et la mémoire, avec tous les écrivains russes qui ont suivi – que Le Soleil d’Alexandre voudrait donner un aperçu, en plaçant au centre celui qui n’a jamais quitté cette place depuis son apparition, à quinze-seize ans, dans les cercles littéraires : Alexandre Pouchkine. Depuis deux cents ans en effet, Pouchkine a toujours été au centre de tous les débats intellectuels, de toutes les interrogations et affirmations identitaires en Russie – de son vivant et, bien plus encore, après sa mort. Pas un seul écrivain (à part Tolstoï et Tchekhov) qui ne lui ait consacré un texte – de Gogol à Dostoïevski, de Blok à Maïakovski, des futuristes les plus radicaux à Anna Akhmatova, de Mikhaïl Boulgakov à Marina Tsvetaïéva, de Soljenitsyne à Siniavski… Quant à Tolstoï et Tchekhov : qui peut lire Anna Karénine sans penser aux lettres de Tolstoï affirmant qu’il s’est lancé dans la composition de ce roman après avoir relu toute la prose de Pouchkine ? Et qui peut lire Les Trois Sœurs sans voir le rôle qu’y joue le prologue de Rouslan et Lioudmila ? En décembre 1917, Mandelstam écrivait dans les strophes de “Cassandre”, avec d’autres poèmes de révolte et de combat, devant l’avènement de la dictature bolchévique et l’écroulement de l’ancien monde qu’elle portait en germe : Malade, silencieuse Cassandre, je n’en peux plus, pourquoi, Luisait le soleil d’Alexandre, Voici cent ans, luisait pour tous ? Le soleil d’Alexandre, c’est celui d’Alexandre Pouchkine.

09/2011

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Théâtre

Léonie, donne-moi la misère du monde ; Hamlet de Toulouse ; Les plaisanteries de Roquelaure ; Une impossible Cendrillon

Toujours en perpétuelle évolution, ETGSO propose des spectacles où les arts se croisent et où les problèmes de société sont traités par l'art d'aujourd'hui. Le présent éventail de pièces offre la peinture d'un monde actuel ou passé, un monde qui reste en fait intemporel. Le meilleur et le pire s'y côtoient. Un monde injuste, destructeur, effrayant et drôle. Dans Léonie, donne-moi la misère du monde de Régine Bruneau-Sui Las, Léonie fuit le foyer pour plonger dans les abîmes de la rue, au grand désespoir de Mère. Une vision onirique du monde des marginaux s'impose, ceux qui choisissent la dissidence contre l'ordre établi. Léonie prend différents visages de clochards aux comportements surréalistes tandis que des témoins, le regard de la société contemporaine, vaquent, non concernés, à leurs occupations quotidiennes." Hamlet de Toulouse de Bernard Da Costa est l'histoire de Léon Dutour qui, au début de cette pièce, vit dans les environs de Toulouse, France. Il a dans les quarante à cinquante ans, marié, père de deux enfants. Profession courante, situation normale, tout en apparence, sans problèmes particuliers. Sauf que l'ennui taraude à un tel point Léon Dutour, qu'il finit par se demander ce qu'aurait fait Hamlet à sa place. Et afin de mieux connaître la réponse, il part s'installer avec toute sa tribu à Elseneur même, lieu d'action comme tout le monde le sait, du fameux héros shakespearien. Un voyage sidérant à travers le mental d'un monsieur tout le monde devenant progressivement un effrayant Hamlet de Toulouse. " L'Humanité, assure-t-il, est composé de trois sexes : un qui se prend pour un homme, l'autre qui se croit une femme, et le troisième, Hamlet. " Les Plaisanteries de Roquelaure d'Eric durnez, c'est, Horreur ! Des sketches ! Issues d'un compagnonnage avec les "'Truculents gascons" (!) association de passionnés du théâtre du bon village de Roquelaure (Gers), ces saynètes, adaptables et transformables à souhait, ont été jouées lors du festival " Coups de théâtre" entre 2001 et 2005, dans les rues du dit village. Elles représentent une synthèse unique et, disons-le, prodigieuse entre la littérature de (fond de) terroir, l'humour tendance belge et la poésie potache la plus raffinée. "Remarquable" comme dirait l'autre. On rétablirait la censure pour moins que ça." Une impossible Cendrillon de Michel rey, est-elle Une Cendrillon... ? En chair et en os... ? Mais oui. Une adaptation théâtrale du conte de Perrault... ? Mais non. D'abord parce que cette Cendrillon-ci est impossible. Elle l'est parce qu'elle ne sera jamais jouée - malgré les efforts méritants de Thomas, fidèle et généreux soupirant, qui loue une scène de théâtre en manière de cadeau d'anniversaire. Ensuite parce que la désirable Clémence, mariée à un lointain cadre commercial, est fermement décidée à voir se prolonger leur amitié particulière. Un concierge perspicace, une belle-mère encombrante et un enfant muet complètent la petite troupe de cette "comédie d'auteur".

12/2007

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Littérature française

Le vrai livre des femmes

Le vrai livre des femmes. Eugénie Niboyet Date de l'édition originale : 1863 Issue d'une famille lettrée et bonapartiste, Eugénie Niboyet (1799-1882) se défi nit elle même comme une " enfant de l'Empire " . D'abord marquée par la pensée saint-simonienne, mouvement à la fois spirituel, social et politique qui voyait dans l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat, elle oeuvre pour sensibiliser les ouvriers à cette doctrine dont elle-même s'éloigne dès lors que les femmes sont exclues de la hiérarchie en 1831. Elle s'oriente alors vers le fouriérisme, autre utopie socialiste en quête d'une société idéale. Eugénie Niboyet entame en parallèle une carrière littéraire à Paris, écrivant quelques pièces de théâtre, puis s'exile à Lyon en 1833, où elle fonde Le Conseiller des femmes, premier hebdomadaire féministe de province qui s'adresse avant tout aux femmes du peuple, avec pour vocation de leur apporter savoir et instruction. Elle s'impose dès lors comme une jour naliste et une femme de presse engagée, et sera à l'origine de la création de nombreux titres. La révolution de 1848 fait naître un nouvel espoir de liberté pour les femmes, qui entrevoient la possibilité de s'affranchir de cette société encore trop conservatrice. Eugénie Niboyet prend une place décisive aux côtés de celles que l'on désigne comme " les femmes de 1848 " et qui entendent, comme l'écrit Tocqueville, " niveler la plus ancienne des inégalités, celle de l'homme et de la femme " . Dans l'élan suscité par cette révolution, Eugénie Niboyet fonde La Voix des femmes, quotidien militant qui s'affi rme dès le premier numéro "journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes" . La parution prend fi n en 1852, peu après le coup d'Etat de Napoléon III, le retour à l'autoritarisme et la censure de la presse. Publié en 1863, Le Vrai Livre des femmes revient notamment sur les évènements de 1848 et sur l'aventure éditoriale que fut La Voix des femmes. Il s'agit également d'une réponse à un ouvrage publié quelques années plus tôt par une certaine Comtesse Dash : en contradiction avec les aspirations progressistes de ce siècle qui voulaient faire d'elles " des guerrières, des politiques, des lutteuses " , la Comtesse Dash rappelle que les femmes ne peuvent - et ne doivent - s'épanouir que par le mariage. Eugénie Niboyet s'oppose à ce discours réactionnaire et met en lumière tout le chemin qu'il reste à parcourir pour parvenir à l'égalité entre hommes et femmes. Cet ouvrage illustre pleinement le combat féministe qu'Eugénie Niboyet n'a eu de cesse de mener et d'incarner tout au long de sa vie. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1863 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2021

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Histoire de France

Les visions de la vie de cour dans la littérature française du Moyen Age

Les conceptions relatives la vie de cour traduites par les crivains de France (en langue franaise et en langue latine) sous la dynastie des premiers Valois (1328-1498) constituent un thme littraire d'une importance primordiale. Elles attestent deux attitudes l'attitude procuriale et l'attitude anticuriale et tmoignent de deux mentalits. La mentalit mdivale, travers laquelle se manifestent la fois de l'attrait ou du mpris pour la vie de cour, rvle de la part des gens de lettres une croyance confiante au progrs moral de l'homme. l'oppos, la mentalit humaniste verse dans un pessimisme assez constant qui dnie, au moins thoriquement, toute valeur l'existence curiale et qui prne un comportement de repli sur soi fond sur l'exaltation de la libert individuelle et sur le culte du moi renforc par la pratique des belles-lettres. Jusqu'ici, les historiens des mentalits avaient nglig les aspects essentiels de la littrature mdivale favorable au destin des gens de cour. Aussi, une part importante de ce livre est rserve l'tude des crivains qui plaident la cause des milieux curiaux, en gnral des hommes de lettres professionnels, et qui exaltent les valeurs intellectuelles et esthtiques vcues par l'aristocratie ou qui fournissent des justifications morales l'existence mondaine. Sduite par les idaux traditionnels de la chevalerie et de la courtoisie, la noblesse de cour va progressivement changer de statut : le vassal, li au dpart son suzerain par un lien personnel, se mue bientt en homme de cour. Puis, la fin du XVe sicle, quand l'aristocratie sera dpouille de ses prrogatives, apparat le courtisan, ou membre (souvent roturier) de la suite du prince appel dfendre par des moyens quelquefois peu avouables la faveur qu'il a conquise. Au-del des aspects moraux de la censure de cour, assez bien mis en lumire jusqu'ici, le prsent ouvrage s'attache considrer les perspectives sociales de cette critique. Si la personne royale est gnralement pargne par les blmes des bourgeois ou du peuple, la noblesse et le clerg voient leurs comportements dnoncs avec une sourcilleuse svrit. Dans l'ensemble, les auteurs inspirs par la mentalit mdivale manifestent une conviction dtermine dans un possible amendement des esprits. A l'inverse, prenant appui sur le sentiment personnel de la satietas curiae, la critique humaniste de la vie en cour montre moins de confiance dans le perfectionnement moral des tres et comprend un caractre individualiste affirm. Inspir par l'Italie, renforc par des ractions nationalistes l'oeuvre de Ptarque, ce mouvement intellectuel revt souvent les atours d'un jeu littraire : les plus virulents contempteurs de la vie curiale sont aussi des membres de chancellerie trs fidles leur matre... L'tude des visions de la vie de cour atteste la grande richesse de la pense littraire au XIVe et au XV sicle. Cette poque nourrit une grande fermentation intellectuelle et, travers deux mentalits assez contradictoires, illustre l'ternelle grandeur de l'homme.

04/1994

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Romans graphiques

Dissident club. Chronique d'un journaliste pakistanais en exil

Chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. A travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de La Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. A l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'art, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie... il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne " hérétique " au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde. Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle. Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 le Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.

03/2023

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Revues

Revue du crieur N° 24 : Droites radicales. 50 nuances de brun

Le vingt-quatrième numéro de la Revue du Crieur plonge dans les idéologies des extrêmes droites contemporaines en proposant quatre grands portraits de penseurs et relais de ces courants divers mais tous mortifères : Murray Rothbard, le théoricien de l'anarcho-capitalisme et référence du président argentin Javier Milei, qui défend une vision radicale d'une société capitaliste sans Etat ; Mencius Molbug, le gourou de la néoréaction version 2. 0, qui appelle de ses voeux un avenir dans lequel se mêleraient transhumanisme débridé et gouvernements autoritaires sous forme d'Etat-entreprises, tout cela grâce à la colonisation de la haute mer et du cosmos ; Yoram Hazony, l'éminence grise, ou comment un néomaurrassien israélo-étatsunien chante dans le monde entier les louanges de son " conservatisme national " ; Mathieu Bock-Côté, le passeur qui exporte les paniques morales à travers l'Atlantique depuis son Québec natal et martèle un discours hostile au multiculturalisme à longueur de plateaux télé. Cinquante nuances de brun qui se rejoignent autour d'un désir de transgression. Les lecteurs et lectrices retrouveront ensuite les enquêtes culturelles du Crieur. L'une est consacrée à la vague féministe qui secoue actuellement le milieu éditorial, où l'on plonge dans les rouages de la création de maisons d'édition ou de collections et l'ouverture de librairies. On se penche ensuite sur les images : comment filmer les luttes féministes ? Pourquoi avons-nous gardé peu de traces de l'ébullition des années 1970 ? Comment faire pour que les luttes présentes ne soient pas oubliées ? Un autre article se propose de décrypter les innombrables polémiques qui s'agitent autour du sensitivity reading, c'est-à-dire le travail qui consiste à faire relire des ouvrages avant leur publication afin de veiller à ne pas véhiculer de stéréotypes (sexistes, racistes, validistes...). Nombre de commentateurs crient à la censure, à la réécriture de l'histoire et au " politiquement correct ". Mais ces polémiques passent à côté de l'essentiel : la composition très homogène du monde éditorial hexagonal, qui ne saurait voir les oppressions qu'il contribue à reproduire. On s'interroge ailleurs sur la disparition du " sexe " dans les théories et luttes féministes : avec le concept de genre, peut-être n'avons-nous plus besoin du sexe ? Cet article entend au contraire remettre le sexe sur la table du genre, et ne pas l'abandonner aux réactionnaires qui s'attellent à le renaturaliser pour mieux disqualifier celles et ceux qui entendent vivre selon le genre qui leur convient. Un autre papier se penche sur les passages de frontières raciales, c'est-à-dire sur l'expérience qui consiste à passer d'une catégorisation raciale à une autre, volontairement ou non. Mais est-il véritablement possible de " changer de race " ? Et que cela implique-t-il quant à notre compréhension de ce qu'est la race ? Le numéro propose enfin un grand portfolio sur les prisons, traversé par une interrogation centrale : comment photographier à l'intérieur d'un système de surveillance ? Comment cadrer sans enfermer ?

04/2024

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ouvrages généraux

TF 677 - Journal de prison. Suivi de Ombres en centrale, roman inachevé et inédit

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron Né en 1885, issu d'un milieu modeste, Henri Béraud (1885-1958) va connaître, par son seul talent, un début de notoriété à partir de 1903, notoriété locale, d'abord, puis nationale, après la guerre, en tant que reporter. Le succès va venir grâce au prix Goncourt qui le distingue, en 1922. Ce succès ne fera que s'amplifier dans les années d'avant-guerre et pendant la guerre, par ses talents de polémiste, qui s'exercent en "une" de l'hebdomadaire Gringoire, ceci jusqu'à l'invasion de la Zone Libre qui, mettant un terme à l'autonomie, certes relative, de Vichy, conduisit son éditeur et ami, Horace de Carbuccia, et beaucoup de ses proches du monde intellectuel et littéraire, à évoluer dans leur vision géopolitique. Béraud, lui, continue à proclamer sa fidélité à l'Etat français, et ne met pas en sourdine son anglophobie, une hostilité qui datait de sa jeunesse, le souvenir des incidents de Fachoda, la rivalité franco-britannique en Afrique, et réaffirmée après un reportage qui l'avait conduit en Irlande, pendant la grande répression des nationalistes catholiques par le gouvernement britannique. Les colonnes de Gringoire lui sont désormais fermées. Béraud tempête, et publie une diatribe contre cette censure exercée à son encontre : Les raisons d'un silence. Lors de la libération de Paris, Béraud ne s'enfuit pas ni ne se cache. Il habite avenue Niel à Paris. Le 23 août, alors qu'il dîne avec un ami, Jean Herbert, le futur directeur du "Théâtre des deux ânes" , il est arrêté par des hommes se revendiquant de la Résistance, emprisonné et jugé parmi les premiers intellectuels présumés collaborateurs. Le procès va se dérouler en deux jours, la première journée étant consacrée, pour l'essentiel, aux articles de Béraud publiés pendant le Front populaire, et à sa responsabilité supposée dans le suicide du ministre socialiste Roger Salengro. Un témoin, l'amiral Muselier, et des jurés, réclament sa mort, en cours d'audience, ce qui n'est pas banal. Il sera en effet condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l'Epuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n'avait eu aucun contact avec l'armée et les autorités d'occupation, dont le crime supposé était d'avoir continué à écrire ce qu'il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ? Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l'île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux "Trois bicoques" , tout au nord de cette île qu'il avait contribué à mettre à la mode.

06/2022