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Poussières mexicaines

Extraits

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Littérature française

Saint-Tropez. Une Américaine

En abordant le personnage de Jeanne d'Arc, Nathalie Quintane avait tenté, en une série de textes courts, de substituer aux multiples charges - historique, politique, religieuse, romanesque... - encadrant le mythe, un seul «vêtement» : celui d'une écriture plane, soucieuse du détail négligé (parce que négligeable ou perçu tel), cherchant en Jeanne le plus petit plutôt que le sublime. Avec Saint-Tropez - Une Américaine, Nathalie Quintane radicalise sa démarche, en l'appliquant à deux «lieux», tout aussi occupés, voire parasités, qui pourraient a priori sembler gâchés - et violemment rétifs au genre de recherche qu'elle entreprend, tant ils sont pris, et depuis longtemps, dans des argumentaires essentiellement touristiques, politiques, médiatiques, dans des clichés de tous ordres (lexicaux, iconiques). Au moins deux techniques sont ici identifiables. Reconstitution en partant de mots-types ou de phrases-types dans lesquels les mythes se sont cristallisés, puis en se servant de documents écrits (guides, biographies, articles, récits plus ou moins littéraires) ou de témoignages oraux, ou encore d'images. Remaniement (par isolement, ou court-circuit, arrachement ou rapprochement) et enfin tentative de «désenclavement»... Saint-Tropez - Une Américaine est en fait constitué de deux textes indépendants. Cependant, comme le dit l'auteur, des poussières de l'un entrent dans l'oil de l'autre - et réciproquement : ce sont deux vues gênées sur le monde. Mais de cette gêne, Nathalie Quintane fait un instrument de réflexion et, pour commencer, une machine à littérature très efficace puisqu'elle s'agrège, comme procède toute la poésie contemporaine la plus passionnante, des éléments en principe hétérogènes à toute littérature, à toute poésie. Et aussi parce que le brouillage dont il est habilement joué, en faussant les perspectives, en rapprochant ce qui est loin, en éloignant ce qui est proche, provoque un trouble qui ne cesse d'épaissir et d'enrichir, tout en l'élucidant, ce qui est paradoxal, la matière qu'il confond.

03/2001

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Histoire de la géologie - Vulg

Le temps profond de la terre. Sur les traces du passé et du futur de notre planète

"Si nous pouvions regarder le temps profond défiler, nous verrions les déserts chauds et secs se transformer en jungles luxuriantes, s'élever en montagnes escarpées, s'éroder pour dessiner une ligne de basses collines. Une cartographie mouvante, glissante. Dans le temps profond, tout est provisoire. Les os deviennent des roches. Les sables deviennent des montagnes. Les océans deviennent des villes". Helen Gordon "Un voyage géologique impressionnant". Nature "Un aperçu de ce à quoi ressemble l'éternité. Superbe". The Financial Times "Brillant. Helen Gordon est parvenue à imprégner de beauté et d'humanité ses récits géologiques". Mail on Sunday "Qualifier ce texte merveilleux de simple "histoire" serait rendre bien peu justice à l'ambition d'Helen Gordon". Daily Telegraph L'histoire de la Terre est partout autour de nous sans que nous y prêtions attention. Elle se devine dans les courbes des montagnes, les subtilités de la végétation, les marbres et les calcaires de nos villes. La géologie est une porte ouverte sur des infinis de temps et d'espace, et les poussières d'instants de nos existences. C'est à une découverte du temps profond, celui qui se compte en millions d'années, que nous invite l'écrivaine et journaliste Helen Gordon. Dans ce livre sensible, salué par le public et la critique, nous la suivons dans son périple à travers les paysages d'Europe et d'Amérique du Nord, au fil de ses rencontres avec des glaciologues, des paléontologues et des sismologues. Des restes fossiles de la plus ancienne forêt connue à la menace sourde de la faille de San Andrea, de la traque de météorites aussi vieilles que le Soleil à celle des couleurs des dinosaures, à chaque étape resurgit un passé si vertigineux que notre esprit peine à le formaliser. Tout comme l'est le futur lointain, qui pose la question des traces que nous laisserons de notre passage.

09/2022

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Sécurité sociale

Code de la sécurité sociale annoté. Edition 2024

L'outil de travail réunissant l'ensemble de la réglementation relative à la Sécurité sociale, indispensable pour tous les professionnels du secteur social. Les + de l'édition 2024 : - A jour de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 ; - Richesse des annotations bibliographiques et jurisprudentielles ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le Code de la sécurité sociale Dalloz comprend l'ensemble de la réglementation relative à la Sécurité sociale. Outre la codification officielle, il se compose d'annexes comprenant notamment les tableaux des maladies professionnelles et des textes complémentaires intéressant la matière. Enrichi de références bibliographiques et d'annotations jurisprudentielles qui ont été largement refondues, le Code de la sécurité sociale Dalloz est l'outil de travail indispensable pour tous les professionnels du secteur social. L'édition 2024 du Code de la sécurité sociale Dalloz est, une fois encore, marquée par une activité normative abondante : - décret du 14 octobre 2023 complétant les tableaux des maladies professionnelles avec le tableau n° 30 ter relatif aux cancers du larynx et de l'ovaire provoqués par l'inhalation de poussières d'amiante ; - décrets des 3 juin, 10 août, 21 août et 30 août 2023 portant application de la réforme des retraites ; - décret du 17 août 2023 relatif à la réduction de la durée d'affiliation requise pour ouvrir droit aux indemnités journalières de l'assurance maternité ; - décret du 25 avril 2023 relatif à la fermeture des droits à la protection universelle maladie et aux conséquences sur le service des prestations ; - loi du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 portant la réforme des retraites ; - décret du 30 mars 2023 relatif à la prise en charge anticipée des dispositifs médicaux numériques à visée thérapeutique et des activités de télésurveillance médicale par l'assurance maladie. L'abondance des textes est ponctuée pour cette 48e édition par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024.

04/2024

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Beaux arts

Beau Geste Press. Edition bilingue français-anglais

La maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) a été fondée en 1971 par le couple d'artistes mexicains Martha Hellion et Felipe Ehrenberg. Avec leurs deux enfants, ils s'installent dans une ferme du Devon, en pleine campagne anglaise, où ils forment avec quelques amis, parmi lesquels l'artiste et historien de l'art David Mayor, le dessinateur Chris Welch et sa compagne Madeleine Gallard, "une communauté de duplicateurs, d'imprimeurs et d'artisans" . Active jusqu'en 1976, Beau Geste Press imprimera le travail de poètes visuels, de néo-dadaïstes et d'artistes internationaux affiliés à la mouvance Fluxus. Spécialisée dans les livres d'artistes à tirages limités, elle publie les ouvrages de ses propres membres, mais aussi ceux de nombre de ses contemporains à travers le monde. Dans l'esprit de la cottage industry, elle adapte coûts et échelles de fabrication à ses besoins et garde sous le même toit - celui de son antenne bucolique - toutes les étapes de la production, de la conception éditoriale et de l'impression jusqu'à la distribution des livres par le biais du réseau postal. Bien qu'elle ait opéré à la périphérie des centres artistiques de l'époque, Beau Geste Press fut sans doute l'une des aventures éditoriales collectives les plus fécondes de sa génération. Publié par le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux en collaboration avec Bom Dia Boa Tarde Boa Noite, cet ouvrage de référence retrace l'histoire de la maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) à travers les livres produits par ses membres fondateurs Felipe Ehrenberg, Martha Hellion, David Mayor et Chris Welch et les nombreux visiteurs de son antenne rurale entre 1971 et 1976. Il se présente comme un "catalogue dé-raisonné" de toute la production imprimée de BGP, complétée par des essais critiques et des textes originaux inédits qui reviennent sur les modes opératoires de la Presse (économie et autonomie de production, distribution des livres par le biais du service postal) et rendent compte du rayonnement international de cette "communauté de duplicateurs, imprimeurs et artisans".

09/2020

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Littérature étrangère

La saison des ouragans

Inspiré d'un fait divers, La saison des ouragans s'ouvre sur la découverte d'un cadavre. Dans le canal d'irrigation, aux abords du petit village de La Matosa, un groupe d'enfants tombe sur le corps sans vie de la Sorcière. A la fois redoutée et respectée, elle habitait une maison pleine de mystères où les femmes de la région venaient lui rendre visite pour lui demander de l'aide : maladies, mauvais sort, mais aussi avortements discrets. A l'instar de Chronique d'une mort annoncée de Gabriel García Márquez, nous découvrons au fil du roman les événements qui ont mené à son assassinat, les histoires des bourreaux qui sont autant de mobiles expliquant les raisons du meurtre de cette envoûtante Sorcière de La Matosa. Yesenia a vu son cousin Luismi, accompagné de Brando, sortir de la maison de la Sorcière avec un corps. Il y a également Munra, le beau-père boîteux de Luismi, qui conduisait le camion le jour de l'assassinat, un simple exécutant dit-il aux policiers. Luismi vit avec Norma, une jeune fille de 13 ans. Elle a été admise à l'hôpital pour d'importants saignements à la suite d'une visite chez la Sorcière. Brando, lui, a besoin d'argent pour ses projets. Un trésor serait caché dans la maison de la femme maléfique. Autant de raisons pour commettre l'irréparable et autant de perspectives qui nous plongent dans la campagne mexicaine où la misère, la drogue et la violence poussent les gens à la folie autant que l'extrême chaleur qui s'installe. Ce qui, en plein mois de mai, semble annoncer que la saison des ouragans sera violente... Grâce à cette intrigue policière à rebours, Fernanda Melchor dresse un formidable portrait du Mexique et de ses démons. Sa langue est crue, musicale, elle retranscrit la brutalité avec beaucoup de talent. Il s'agit d'un livre sur les pulsions et la violence mais également sur l'une des figures du féminisme - souvent fantasmée, toujours persécutée -, qu'on a cherché à abattre depuis la nuit des temps : la sorcière.

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Ethnologie et anthropologie

Le commerce de la chair des dieux. Chamanisme et modernité en terres mazatèques (Mexique)

D'ordinaire, le pouvoir d'évocation de la Chair des dieux se situe aux antipodes du commerce, du tourisme et de la modernité. C'est sans doute cet idéal qui a attiré des visiteurs passionnés de magie et de mycologie dans les replis de la Sierra Mazateca mexicaine au milieu du siècle dernier. Depuis, Huautla, le chef-lieu des hautes terres mazatèques, est devenu la célèbre ville des champignons sacrés et de la chamane Maria Sabina. Le chamanisme local a-t-il simplement été converti en un accessoire commercial et touristique ? Cet ouvrage répond à cette question par la négative en n'abordant pas le tourisme en termes d'impact. Il prend pour point de départ la société des hautes terres mazatèques et les profonds changements de ses institutions sociales et politiques survenus ces dernières décennies et au long du siècle dernier. En complément des travaux sur le tourisme chamanique, il propose de porter un regard situé sur les retombées de la circulation du tourisme spirituel, du multiculturalisme d'Etat et de la globalisation néolibérale. Il prend notamment la mesure des contrastes sociaux et des appropriations contradictoires de la publicité du chamanisme mazatèque. Quelles raisons politiques et identitaires ont conduit des Mazatèques à s'investir dans la construction de sa version publique et touristique ? Quelles sont les formes vernaculaires de sa marchandisation ? Comment le tourisme est-il mobilisé dans la transformation du complexe religieux local et dans un agencement cosmopolitique mouvant ? Pour répondre à ces questions, Magali Demanget s'appuie sur une approche sociohistorique et un dense travail de terrain. Au fil du récit, se dessine la part active que les habitants de ce coin de la Sierra prennent à une modernité composite et contradictoire. L'étude éclaire la complexité d'une situation d'hybridité traversée par la pluralité des temps sociaux et caractérisée par la pluriactivité économique, le bilinguisme espagnol et mazatèque, la mixité de l'écrit et de l'oralité, un système religieux hétérogène. Elle interroge ainsi les inscriptions concrètes du tourisme chamanique et du néolibéralisme, alors conçus au travers d'une prédation contrevenante, au-delà du global.

11/2022

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Mexique

Explorez Cancún et la riviera maya

Guide Ulysse Cancún et la Riviera Maya, l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum de son séjour dans cette région du Mexique qui combine visites archéologiques et activités balnéaires : attraits, activités, plein air, restaurants, sorties, hôtels. Le guide Ulysse Explorez Cancún et la Riviera Maya est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette région mexicaine. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Cancún et la Riviera Maya est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Cancún et de la Riviera Maya ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que cette destination du Mexique a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Cancún et la Riviera Maya " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes, villages, stations balnéaires et sites archéologiques de la région : Cancún, son centre-ville et sa célèbre zone hôtelière ; Isla Mujeres, Isla Contoy et Isla Holbox ; la Riviera Maya, incluant Puerto Morelos, Playa del Carmen, Xcaret et Tulum ; Isla Cozumel, véritable paradis pour les plongeurs ; excursion jusqu'à Chichén Itzá et la ville de Valladolid. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Cancún et la Riviera Maya pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes additionnelles à l'intérieur de couvertures dépliantes : vue générale du Yucatán et de la Riviera Maya, zoom sur la zone hôtelière de Cancún et la zone archéologique de Chichén Itzá.

09/2021

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Surréalisme

Surréalismus N° 9, hiver-printemps 2023

Nous rentrons dans l’univers d’Alice (découvrir les deux entretiens et s’émerveiller devant le portfolio des illustrations de John Tenniel !) et en sortons retournés. Inventer. Se construire un monde, des mondes, est le souhait cher aux artistes véritables. Les fondateurs du Surréalisme, génération fracassée par la Grande Guerre, voulaient créer de nouveaux espaces, littéraires et plastiques, issus de la psyché humaine. Une première contradiction apparente émerge : faut-il libérer l’homme de sa folie, comprise comme passion du conflit avec l’autre, l’altérité ou, au contraire, l’encourager à libérer ses ressources enfantines, seules à même de dépasser l’égo, le moi adolescent ? Les deux mouvements, externe et interne, ne se complètent-t-ils pas ? Sous la surface, l’homme face à lui-même, seul. On ne peut comprendre l’esprit confraternel, de partage, du collectif, très présent dans ce numéro de Surréalismus, du mouvement surréaliste et des ses héritiers si on n’intègre pas l’humanité profonde de ses créateurs (lire l’entretien avec Jean-Jacques Lebel). Cette humanité portée depuis plus de cinquante ans par le galeriste Marcel Fleiss, passeur incontournable du surréalisme dont le fils, David, reprend le flambeau. Vous retrouverez aussi des individualités fortes et iconiques (pour parler comme les jeunes !). Certains dans la Galerie des inconnus célèbres de Marie-Isabelle Taddeï, ouvrage qui fera date. Victor Brauner et son art magique retournent, le temps d’une rétrospective, en terre natale. Radu Stern analyse avec justesse le rapport complexe de la Roumanie avec cet artiste d’avant-garde. Frida Kahlo, admirable de courage et d’esprit caustique, incarnée avec une force stupéfiante par la comédienne Claire Nebout dans le seule-en-scène Viva Frida ! écrit par Didier Goupil. Une incursion inédite de Surréalismus dans les arts vivants. En prolongement, Alba Romano Pace retrace pour nous la genèse du bel ouvrage qu’elle vient de consacrer à l’artiste mexicaine. Paul Eluard et l’incroyable itinéraire du poème Liberté ont inspiré le premier roman de Xavier Donzelli. Marine Nédélec nous propose une nouvelle rubrique consacrée à une «petite histoire» du surréalisme… Et enfin, retour sur le surréalisme japonais par le biais d’un entretien avec Vincent Manigot, incollable sur le sujet.

02/2023

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Dictionnaire français

Traité élémentaire de la peinture

Léonard de Vinci a toujours été regardé comme le plus savant dans toutes les parties de la Peinture ; c'étoit le sentiment du célèbre Poussin, qui avoit si fort étudié les principes et les règles de son art, et il a souvent avoué à ses amis qu'il avoit tiré des ouvrages de Léonard les connoissances qu'il avoit acquises. Après cela, ne doit-on pas être surpris que le Traité de Léonard de Vinci sur la Peinture n'ait paru pour la première fois qu'en 1651 ? Les Italiens, qui sont si jaloux de la gloire de leur nation, l'avoient entre les mains, et il seroit encore enseveli dans la poussière de quelque cabinet, si les François ne l'avoient fait imprimer ; il le fut en 1651, en italien et en françois. M. Du Frêne joignit à l'édition italienne qu'il en fit, la Vie de Léonard qu'il avoit composée en italien : celle que je donne en françois n'en est, pour ainsi dire, que la traduction : j'y ai seulement ajouté ce qui se trouve sur Léonard dans Vasari, dans Félibien, et dans ceux qui ont écrit sur la Vie et les Ouvrages des Peintres. J'ai tiré beaucoup de choses d'un manuscrit qui m'a été prêté par un curieux : ce sont des Mémoires en italien pour servir à l'histoire de Léonard de Vinci. L'auteur de ces Mémoires est le père Mazzenta, barnabite Milanois, qui a eu entre les mains les papiers de Léonard, c'est-à-dire, les Traités qu'il a composés, et les dessins qu'il a faits.

12/2019

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Romans historiques

Le quintet de l'Islam Tome 2 : Le livre de Saladin

Le livre de Saladin. Depuis que le sultan du Caire et de Damas, Salah al-Din, a pris la décision de déloger les croisés de Jérusalem, l'érudit juif Ibn Yakoub rédige la geste de la reconquête. Dans le secret des palais, sous les tentes des campements ou dans la poussière des routes, il rend compte de l'intelligence stratégique, du courage et de la générosité de celui qui en 1187 entrera dans la Ville sainte. Mais le souhait du mémorialiste est aussi de brosser le portrait du jeune Kurde devenu monarque : il recueille ses souvenirs, les confronte aux confidences de ses proches, et notamment du vieux serviteur Chadhi, dont la version du roman de formation du sultan, entre frasques et dépucelage, est nettement plus décapante... Au fil des années, Ibn Yakoub lève le voile sur le quotidien de la cour : les érudits paillards y lutinent les jeunes scribes tandis qu'au harem les favorites du sultan filent entre elles le parfait amour, la sultane Jamila suit la troupe habillée en homme, quand elle ne se consacre pas à l'écriture de traités subversifs... Secrets licencieux, rivalités politiques, petites histoires mêlées à la grande histoire donnent chair à ces personnages dont le point de vue bouscule notre vision occidentale des événements qui ont marqué le Moyen Age : et c'est bien le propos de Tariq Ali que de confronter, dans son Quintet de l'islam, la tradition arabe a la tradition chrétienne. Après Un sultan à Palerme, évocation de la Sicile cosmopolite du XIIe siècle (Sabine Wespieser éditeur, 2006). Il a été traduit dans de nombreuses langues, y compris l'hébreu.

02/2008

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Littérature étrangère

Le bruit de tes pas

"La Forteresse", 1974 : une banlieue faite de poussière et de béton, investie par les plus démunis, royaume de l'exclusion et de la violence où chacun essaie de s'en sortir à sa manière - travail précaire, larcins, deals en tous genres... C'est là que grandissent Beatrice et Alfredo : elle, issue d'une famille pauvre mais unie, qui tente de se construire une vie digne ; lui, élevé avec ses deux frères par un père alcoolique et brutal. Presque malgré eux, ils deviennent bientôt inséparables et s'influencent mutuellement au point de s'attirer le surnom de "jumeaux". Mais ce lien, qui les place au-dessus de leurs camarades comme des sortes de héros antiques, est à la fois leur force et leur faiblesse. Car, parallèlement à la société italienne, touchée par la violence des années de plomb, leurs caractères, leurs corps et leurs aspirations évoluent au fil des ans. Chez Beatrice, courageuse, volontaire, qui rêve de rédemption et d'exil, l'amitié initiale se transforme peu à peu en amour sauvage, exclusif. Chez Alfredo, fragile et influençable, le désespoir s'accentue. Drames familiaux, désoeuvrement, alcool et drogue, tout semble se liguer pour détruire les deux jeunes gens. Quand l'héroïne s'insinue dans la vie d'Alfredo, Bea, tenace, ne ménage pas ses forces pour le sauver, refusant de comprendre que la partie est perdue d'avance. Le Bruit de tes pas, qui s'ouvre sur l'enterrement d'Alfredo, est le récit de ces quinze années d'amitié et d'amour indéfectibles. Un texte intense, à la narration âpre portée par une sobre poésie.

09/2013

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Littérature indienne

Age of Vice

C'est l'ère du vice, là où les liens qui unissent sont aussi ceux qui tuent. " Quel livre dément ! Enorme, choquant, brutal, tendre, déchirant. Un des meilleurs romans que j'aie jamais lus. " Marlon James New Delhi, 3 heures du matin. Une Mercedes roulant à vive allure manque un virage et, en un instant, cinq personnes sont tuées. C'est la voiture d'un homme riche.

Mais lorsque la poussière retombe, le chauffeur s'avère n'être qu'un domestique en état de choc qui ne peut expliquer l'étrange série d'événements qui a mené à ce crime. Tout comme il ne peut prévoir le drame qui est sur le point de se dérouler. A l'ombre de propriétés luxueuses, de soirées extravagantes, d'affaires sombres et de diverses influences politiques, trois vies s'entremêlent dangereusement.

Celle d'Ajay, domestique attentif, né d'une famille très pauvre, qui tente de gravir les échelons. Celle de Sunny, jeune héritier charismatique qui rêve d'éclipser son père. Et celle de Neda, journaliste prise entre la morale et son désir. Les liens qui unissent ces personnages seront-ils pour chacun une porte de sortie ou l'élément déclencheur d'une plus grande destruction ?

Oscillant au début des années 2000 dans une Inde contemporaine encore jamais décrite ainsi, transportant les lecteurs des villages poussiéreux de l'Uttar Pradesh à l'énergie urbaine de New Delhi, Age of Vice est une histoire brutale et sensuelle emportée par la richesse séduisante, la corruption effrayante, et la violence sanguinaire du clan des Wadia - aimé de certains, exécré par d'autres, craint de tous.

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Littérature étrangère

Contes russes et ukrainiens

Ils se désolaient, mais c'était au moins ensemble ; quand tout à coup tomba sur eux la catastrophe la plus inattendue: le pane se mit en route pour Moscou, en emmenant avec lui Ivan Zolotarenko. Celui-ci eut beau lui demander de ne pas y aller, le pane était tellement cruel, impitoyable, qu'il aurait fallu seulement s'incliner bien bas sans rien obtenir. - Adieu, les enfants ! dit Ivan en quittant sa famille, adieu mes clairs faucons ! Honorez votre mère, vivez en bonne entente entre vous, n'offensez personne. Adieu mes enfants chéris ! Et toi, chère femme, ne garde pas un mauvais souvenir de moi, malheureux que je suis, qui t'ai plongée dans un abîme, et qui maintenant t'abandonne. Je serai châtié pour faire couler tes larmes ! Olessia ne pleure pas, reste immobile, blanche comme un linge, sans détourner les yeux d'Ivan, sans se dégager de ses bras. Le pane se met à crier : - Plus vite, plus vite ! Ivan serra Olessia une dernière fois contre son cœur et partit en courant. Alors Olessia se ressaisit : il n'est plus là, il est déjà loin... seul un tourbillon de poussière marque sa trace. - Mes enfants, s'écria-t-elle, mes enfants ! Maintenant nous n'avons plus un seul défenseur, personne pour nous aider ; nous restons seuls au monde ! Cet ouvrage rassemble un choix de contes russes écrits par Alexandre Afanassiev, ainsi que le recueil des contes ukrainiens de Marko Vovtchok, traduits en russe par Ivan Tourguéniev et présentés ici en français pour la première fois. Ces derniers peignent la vie difficile, voire insupportable, d'Ukrainiens soumis à la toute puissance des propriétaires polonais.

11/1999

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Littérature étrangère

Le messager

Le 13 juin 1920 une bombe explose sur la scène du Théâtre National de La Havane au cours de la première de l'opéra Aïda. Le célèbre ténor napolitain Enrico Caruso, venu directement de New York pour neuf représentations dans l'île, sort indemne de cet attentat. Il réussit à se frayer un chemin entre la poussière et les cris des blessés, et, pris de panique, se retrouve en train de courir dans les rues d'une ville inconnue. On peut imaginer la surprise des serveuses de l'hôtel Inglaterra lorsqu'elles virent soudain apparaître, dans les cuisines, un Radamès décomposé et essoufflé qui demandait de l'aide dans un mélange confus d'espagnol et d'italien. Seule la petite blanchisseuse, qui venait de déposer les serviettes et les nappes propres, comprit aussitôt ce qu'il fallait faire. En effet, Aïda Petrirena Cheng, humble fille d'une mulâtresse et d'un Chinois, attendait ce moment depuis le jour où son parrain, le prêtre noir José de Calazán, lui avait annoncé qu'un homme vêtu étrangement viendrait à sa rencontre et lui demanderait de le sauver. C'est ainsi que dans les cuisines de l'hôtel Ingaterra, ce soir de 1920, elle vit un signe du destin, et plus encore : la promesse d'un grand amour comme on en rêve quand on a vingt ans. Sur ce malentendu, Mayra Montero bâtit son cinquième roman, qui décrit la fuite de Caruso et d'Aïda dans la Cuba de l'époque, et nous raconte une étrange histoire d'amour vécue sous la menace constante de la mort.

04/2001

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Histoire internationale

Ibn-Séoud ou la naissance d'un royaume

Quelle trajectoire fulgurante trace la vie d'Ibn-Séoud ! Tout jeune encore, mais "n'ayant pas une pierre où poser sa tête" , le fils d'Abdur-Rahman se jure d'unifier l'Arabie. Frustré de son héritage, le royaume dont il rêve n'est encore qu'une poussière de tribus qui se combattent et s'entre-déchirent pour la possession des oasis et des points d'eau. Voilà des siècles que leur carrousel meurtrier ensanglante l'Arabie centrale. Pourtant, malgré leurs querelles héréditaires et l'état d'anarchie où elles sont encore plongées, ces tribus parlent la même langue, s'enivrent des mêmes poètes, récitent les mêmes prières et adorent le même Dieu. Elles peuvent donc participer à un même avenir. Guidé par un tempérament fougueux et soutenu par une chance dans laquelle il verra le signe d'une prédilection divine, Ibn-Séoud partira à la conquête de son royaume à la tête de quarante compagnons résolus. Patiemment, impatiemment, par la force et par la ruse, faisant alterner des attaques fulgurantes avec de longues périodes d'attente, jamais il ne cessera d'élargir son domaine jusqu'au jour où il atteindra la mer Rouge et le golfe Persique. Au bout d'un demi-siècle, suzerain de la Mecque et détenteur d'un immense empire pétrolier, il aura conquis un royaume splendide, trois fois et demie plus grand que la France, surgi comme par miracle des sables du désert. Quoique étroitement insérée dans la trame du XXe siècle, cette épopée bédouine, chatoyante et haute en couleur, joint le charme d'un conte arabe à l'allure d'une chanson de geste.

03/1990

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Littérature française

Le ciel de Bay City

Dans cette ville du Michigan où elle est née, entre supermarché, autoroute et lycée, tout destine Amy à l'adolescence sans histoire d'une jeune Américaine type. Tel est bien le souhait de sa mère, juive polonaise venue sur ce continent tout neuf pour tenter de fuir le passé familial. Mais dans la maison de tôle de Veronica Lane, les fantômes ne se laissent pas oublier. Les nuits d'Amy sont hantées par d'horribles cauchemars, où ressurgissent étrangement les suppliciés de la Deuxième Guerre mondiale, comme aussi le visage de sa soeur aînée morte à la naissance. Ses jours eux sont habités par de sourdes obsessions, qui peu à peu se matérialisent dans une course contre la montre pour échapper à la malédiction familiale, dont le ciel toxique de Bay City se fait l'écho. Le roman détaille les jours cruciaux de 1979, pendant lesquels le destin de la narratrice va basculer : le 4 juillet, fête de l'Indépendance et jour de ses dix-huit ans, la maison de tôle prend feu. La famille entière part en fumée, dans un saisissant retour de l'histoire, laissant Amy face à son présent. Tout l'enjeu de ce livre puissant et inspiré est bien dans la volonté désespérée de son héroïne d'en finir avec le passé. Devenue pilote de ligne pour échapper enfin à la poussière et à la cendre, elle n'aura de cesse d'interroger le ciel serein et indifférent... Grand roman américain en ce qu'il ne cesse de croire possible l'avenir de ses personnages, Le Ciel de Bay City interroge avec une effrayante justesse la capacité d'un peuple à oublier son histoire.

08/2009

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Littérature française

Matins

Aligner les mots c 'est frapper des silex l'un contre l'autre, subitement vient l'éclair et potentiellement apparaît le feu, une lignée d 'ignés menant à la littérature. Technique préhistorique. Frottements. Le feu. Sa découverte, son apprivoisement, sa production. Découvrir si ses premières constatations furent perçues en menaces, en manifestations hostiles. Quel sapiens a osé le geste de répéter celui tombé du ciel ? Quel ancêtre le domestiqua et lui rendit culte tout en grillant jambonneaux d'éléphant et cuissots d'hippopotame ? La lampe éternelle du Saint Sacrement et le barbecue. Le feu de saint Jean et le bûcher des sorcières, le sort des hérétiques. Celui des vanités. Le funèbre où se précipitait volontairement la femme de caste indienne poursuivre son valeureux mari mort au combat. Le feu sacré. Le haut purificateur. Feu de Saint-Elme sauvant de la noyade. Sur le feu aussi il y a de quoi dire. En premier lieu, cette bizarrerie d 'adjectif : feu, alors que nous sommes cendre ou poussière. Feu mais défunt. Défait. Fin du feu. Ecobuage d'écrivain. Cet écrivain qui cherche à tromper son impuissance - la perte de l'inspiration - chaque matin frappe ses silex. Il compte (re) créer la flamme. Alors, il reprend chacune des stations de son calvaire pour en comprendre le sens : erreur de positionnement, hésitations, frayeurs, ennui, fatigue, rage, rêveries, impréparation, irréflexion, effraction du réel, banalité... Dans le maquis des mots, trouver son chemin. Chaque matin il abdique, chaque matin il relève la tête, se cabre, s'interdit de céder. Il écrit enfin... une révélation, une mystique littéraire. Un beau matin...

06/2009

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Littérature étrangère

La huitième vibration

A la fois roman policier, d'aventures et roman d'amour, voici un grand roman tout court. Dès la première page, nous entrons dans l'atmosphère d'une Afrique faite de chaleur, d'humidité, de sueur, d'insectes, d'odeurs, de bruits mettant en jeu les sens du lecteur. Nous ressentons le malaise du climat, le malaise des regards de la population dont on ignore les pensées. Nous entendons les sons d'une terre inconnue, nous sommes dans un roman où chaque personnage est le personnage principal parce qu'il raconte son histoire au lecteur. Janvier 1896. Un corps expéditionnaire débarque dans la colonie italienne d'Erythrée. Il est composé de recrues de toute la péninsule, avec leurs histoires, leurs accents, leurs espoirs et leurs mille dialectes : l'anarchiste décidé à porter la sédition, le rêveur d'Afrique, le major drogué et psychotique, le héros pressé d'affronter le désert, les caporaux cyniques, un berger des Abruzzes au parler si obscur que personne ne le comprend et le brigadier des carabiniers qui s'est engagé pour débusquer un assassin d'enfants. Sur place, ils vont trouver une population indigène aux langues et aux coutumes bariolées, des colons entre abrutissement alcoolisé et idéologie du progrès, une Africaine mi-sorcière mi-putain, et une Italienne à la beauté délicate et non moins malfaisante. Tandis qu'une petite fille danse interminablement dans la poussière, toutes les trames, les amours pures ou perverses, les projets grandioses et les appétits grossiers convergent vers la terrible bataille d'Adoua, la première grande défaite d'une armée blanche devant des troupes africaines.

08/2010

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Critique littéraire

Mes mémoires. Tome 2 (1830-1833)

" Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre immense pour vous y faire entrer tous, frères et soeurs en art, pères ou enfants du siècle, grands esprits, corps charmants, dont j'ai touché les mains, les joues, les lèvres ; vous qui m'avez aimé, et que j'ai aimés ; vous qui avez été ou qui êtes encore la splendeur de notre époque ; vous-mêmes qui m'êtes restés inconnus ; vous-mêmes qui m'avez haï ! Les Mémoires d'Alexandre Dumas ! Mais c'eût été ridicule ! Qu'ai je donc été par moi-même, individu isolé, atome perdu, grain de poussière emporté dans tous les tourbillons ? Rien ! Mais, en m'adjoignant à vous, en pressant de la main gauche la main droite d'un artiste, de la main droite la main gauche d'un prince, je deviens un des anneaux de la chaîne d'or qui relie le passé à l'avenir. Non, ce ne sont pas mes Mémoires que j'écris ; ce sont les Mémoires de tous ceux que j'ai connus, et, comme j'ai connu tout ce qui était grand, tout ce qui était illustre en France, ce que j'écris, ce sont les Mémoires de la France. " Les souvenirs, parfois " arrangés ", la chronologie, souvent approximative, ajoutent pourtant au charme de ces Mémoires où théâtre, politique, poésie, journalisme trouvent leur place, thèmes de tableaux et portraits brossés par le plus vivant des personnages qu'ait inventé l'auteur de Monte-Cristo : Dumas lui-même. Claude Schopp.

03/2003

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Sciences historiques

Mémoires de mineurs

Les mines ont fermé, mais il existe encore, en France, de nombreux mineurs. Les mines ont fermé, mais elles tuent toujours et fascinent autant. Les mines ont fermé, mais il serait injuste d'oublier ceux qui y ont travaillé, souffert, appris, découvert qui ils étaient et d'où ils venaient. Les mines ont fermé, mais les mineurs sont toujours là. Un peuple uni et solidaire, auquel cet ouvrage unique tient à donner librement la parole avant qu'il ne disparaisse. Parce que les 45 000 mineurs encore en vie, dont 17 000 dans l'ancien bassin du Nord-Pas-de-Calais, sont pour la plupart atteints de silicose, il était nécessaire d'aller les rencontrer et les écouter chez eux, dans leur univers. Au fil de dizaines d'entretiens, ces gueules noires se livrent avec vérité et pudeur, franchise et sincérité. Ils nous emmènent bien sûr dans la poussière du fond, l'enfer des coups de grisou, mais ils nous racontent aussi la vie au jour dans les ruelles des corons, évoquent le rôle central des femmes, les fanfares, les bistrots... Grâce à eux, surgit une autre facette de la grande Histoire : les congés payés, la Seconde Guerre mondiale, les nationalisations, la bataille du charbon, l'arrivée du pétrole, jusqu'à la fermeture des mines. De l'époque des Houillères, il ne reste plus aujourd'hui que quelques chevalets décoratifs, des corons qui survivent mal à l'ennui. Heureusement, demeure l'indéfectible fierté du peuple mineur. Ce livre n'est pas une somme historique de plus sur la mine, mais la mémoire vive et intense de ceux qui l'ont faite.

09/2007

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Littérature anglo-saxonne

Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents

"Une grâce et une force que l'on ne trouve que rarement, même chez les écrivains les plus chevronnés". The Los Angeles Times San Diego, 1956. Muriel a quitté son Kansas natal pour la Californie avec l'homme qu'elle vient d'épouser et qu'elle connaît à peine. À l'étroit dans sa vie de jeune mariée, elle trouve au champ de courses une échappatoire qui lui procure un frisson de liberté. Renvoyé de l'armée pour son homosexualité, Julius, son beau-frère, est chargé de repérer les tricheurs dans un casino de Las Vegas, jusqu'au jour où il tombe amoureux de l'un d'eux. Pour lui, il n'hésitera pas à tout quitter et à risquer sa vie. Entre roman noir et chronique de l'Amérique des années 1950, ce premier roman poignant aborde la place du désir et la quête de soi à travers le destin de deux êtres qui refusent de se conformer aux diktats de leur temps. "Shannon Pufahl esquisse la frontière entre le sexe et la morale, de Tijuana à Las Vegas, au milieu des marins en goguette, des hôtels miteux, du bruit et de la poussière des champs de course. Lisez ce livre tout simplement parce que personne n'écrit comme elle  : sa voix est puissante, impressionnante et pure".   Justin Torres, auteur de Vie animale "Entre désir et retenue, ce roman touche à l'universel en nous rappelant le nécessaire risque d'aimer". The Times "Shannon Pufahl fait ce que font tous les grands stylistes : elle s'empare des expériences du monde dans sa globalité pour en faire chanter toutes les singularités". The Boston Globe

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Littérature étrangère

Pékin pirate

Après trois mois de prison pour fabrication de faux documents, DunHuang retourne à Pékin. Mais comment faire avec presque rien en poche, nulle part où dormir et aucune perspective de travail ? La rencontre avec une vendeuse de DVD piratés va lui donner un début de réponse et lui permettre de s'engouffrer dans ce créneau a priori si facile et accessible. De petits studios en chambres insalubres, d'un coin de rue à une boutique miteuse, Xu Zechen piste cinq jeunes venus tenter leur chance à la capitale, loin de leurs familles : DunHuang partagé entre son envie de préparer l'avenir et celle de vivre chaque jour, Kuang le pragmatique, Xia qui rêve d'une vie rangée au pays, QiBao la mystérieuse aventurière, BaoDing enfermé dans sa cellule... Dans ce roman au ton souvent ironique et malicieux, l'auteur narre leurs faits et gestes, ainsi que leurs petits arrangements avec les valeurs troubles d'une société galopante. Il fait la description vivante d'un monde souterrain peuplé de petits voleurs, de prostituées à mi-temps, de vrais et de faux policiers, naviguant entre corruption généralisée et alcool en quantité. Les aventures de DunHuang, plongé dans les suffocantes tempêtes de poussière, sont la petite odyssée d'un héros malchanceux. Lui et ses amis seront-ils écroués ? Jugés ? Ou juste contraints de rentrer - sans le sou donc tête basse - au bercail provincial, après avoir enrichi des gens moins visibles ? Ce qu'on nomme en France précariat, Xu Zechen le montre là-bas au jour le jour : vaillant, amoureux, téméraire et solidaire, parfois déconfit mais jamais vaincu.

01/2016

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Littérature française

Mon frère fantôme

En vous promenant dans Marrakech, vous croiserez peut-être le jeune Kamal, meilleur guide de la place Jemaa el Fna. Il possède le don des langues, l'instinct de la rencontre, l'habileté du dialogue. Mais dans son corps semblent cohabiter deux personnages, qui ne sont d'accord sur rien. Tels des frères siamois coincés dans une même enveloppe, l'un entreprend, quand l'autre paresse. L'un avance, quand l'autre piétine. L'un est adepte de l'ordre, quand l'autre se complaît dans le chaos. Cette contradiction intérieure, qui est commune à tant d'entre nous, a un terrain de jeu redoutable, une ville - Marrakech - où tout semble possible, mais où tout est piégé, où se croisent modernité et tradition, où se bousculent Orient et Occident. Entre les immenses eucalyptus et les colonnades de bigaradiers, grisés par les senteurs de la médina, les moteurs trafiqués de mobylette vous jettent dans la cohue où la poussière recouvre les traces des pires forfaits. Né dans ces ruelles obscures, avec une mère sans le sou, un frère brutal et une soeur candide, notre narrateur donnera tout pour faire entrer le soleil dans la maison et chasser son frère fantôme. Il a l'audace de la jeunesse et sait s'appuyer sur l'amitié. Mais, comme des belles-de-nuit, ces fleurs qui poussent à tous les coins de rue, aucun de ces personnages n'échappera à son milieu social, celui des mauvaises herbes. Entre conte social et roman initiatique, Mon frère fantôme de Mahi Binebine nous offre, par jeux de miroirs, une magnifique réflexion sur la condition humaine.

05/2022

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Fantasy

Magic The Gathering - La guerre de l'étincelle : Ravnica

Découvrez la première aventure officielle dans l'univers de Magic : The Gathering, alors que la bataille ultime s'engage sur Ravnica... Teyo Verada ne rêve que d'une chose : devenir mage-bouclier et contrôler les énergies arcaniques, afin de protéger son peuple des redoutables tempêtes de diamants qui balaient son monde. Lorsqu'il se retrouve enterré vivant au coeur de l'une d'elles, le jeune mage pense sa fin arrivée. Mais il se trompe. Tout à coup, un pouvoir qu'il ignorait posséder l'entraîne dans un incroyable univers de pierre et de verre : Ravnica. Teyo est un Planeswalker, l'un des nombreux mages à avoir été appelés dans la cité-monde, attirés par Nicol Bolas, le dragon légendaire. En quête de la récompense ultime, obtenir un statut divin, Bolas assiège la cité de Ravnica. Avec sa magie inégalée et son armée invincible, il semble sur le point de réduire la cité en poussière. Parmi ceux qui se dressent contre les terrifiantes machinations de Bolas, se trouvent les Sentinelles, qui ont juré de vaincre le mal quel qu'il soit. Mais, tandis qu'ils tentent d'unir les autres mages et d'organiser la défense de la ville, ils se heurtent aux sombres projets de leur ennemi, qui compte prendre au piège les mages les plus puissants du multivers. Et il est trop tard pour l'en empêcher. Des armées de toutes tailles convergeant sur la cité et la bataille faisant rage, la situation semble désespérée. Si les Sentinelles faiblissent, c'en sera terminé de l'ère des héros, car débutera le règne infini de Nicol Bolas...

07/2019

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Littérature Espagnole

Tirant le Blanc

Et comme il faisait très chaud dans la pièce, les fenêtres étant restées longtemps fermées, l'Infante était dans un désordre qui laissait voir sur sa poitrine deux poitrines du paradis comme de cristal, qui captivèrent les yeux de Tirant de telle sorte que ceux-ci ne trouvèrent plus de porte de sortie ; dès lors, ils furent prisonniers au pouvoir d'une personne libre, jusqu'à ce que leur mort à tous deux les séparât. " Le meilleur livre du monde ", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel qu'à cinq siècles de distance, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de " roman total ", à la mesure de La Divine Comédie, de La Guerre et la Paix, ou de Moby Dick. Les aventures du chevalier breton Tirant le Blanc en Angleterre, en Sicile, à Byzance ou en Berbérie tissent un monde où résonnent les cavalcades effrénées, le choc des armes et les plaintes des héros brisés, blessés ou déçus. Dans un univers flamboyant transformé en une immense lice de tournois, où les jeux de l'amour et de la guerre s'entremêlent, des personnages de chair et de sang rivalisent d'honneur et de vertu, et lâchent la bride à leurs passions. La poussière âcre des batailles et les parfums capiteux des lits obscurs, les amours de Tirant et Carmésine et l'espièglerie de l'extraordinaire demoiselle Plaisirdemavie, le verbe puissant de Tirant le Blanc enfin, n'étaient guère accessibles au public francophone qu'à travers l'adaptation de Caylus, datée de 1737. Voici la traduction intégrale du fleuron de la littérature du Siècle d'or catalan.

10/2023

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Histoire et Philosophiesophie

La société robotisée. Enjeux éthiques et politiques

Mobiles, interactifs, capables de communiquer, les robots peuvent-ils pour autant "penser" ou prendre des décisions à la place des humains ? Faut-il les considérer comme des agents moraux ayant une "autonomie" ou leur donner un statut juridique particulier ? Qui est alors responsable de leurs actions - le concepteur informaticien, le fabricant industriel, l'usager consommateur ? Pour quelles finalités tous ces robots sont-ils conçus ? Depuis peu, le public a découvert comment des robots pouvaient remplacer l'être humain dans un nombre croissant d'activités économiques, sociales et politiques. Les robots-drones sont utilisés dans les conflits armés ou encore dans des contextes non armés pour la surveillance ou l'assassinat ciblé. Des robots aux formes androïdes ont fait leur apparition dans le domaine de la santé et du bien-être. Dans les hôpitaux, des robots opèrent sous la direction du chirurgien, d'autres robots aux formes animales deviennent des "compagnons" pour les personnes âgées. Dans des écoles, des robots sont utilisés par des enseignants pour l'apprentissage des langues ou des matières scientifiques. Dans des maisons, des robots de service aspirent la poussière des tapis tandis que des jouets-robots s'occupent des enfants. Dans le domaine de l'agriculture, des robots traient les vaches et nettoient l'étable. Dans les usines, les robots accélèrent la productivité et l'efficacité de la production industrielle. Tous ces robots qui remplacent les êtres humains dans des tâches devenues "robotisables" font-ils de notre société "une société robotisée" ? Tant par la réflexion théorique qu'à l'aide d'exemples précis, cet ouvrage multidisciplinaire examine comment les robots modifient la qualité de nos relations humaines, en quoi ils transforment certaines valeurs fondamentales comme la liberté et l'égalité, ou encore de quelle façon ils entraînent des changements sociaux et culturels, par exemple dans nos relations aux animaux ou à l'environnement.

01/2020

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Histoire de France

Mémoires barbares

"Je suis né en même temps que l'aéroplane dans la plaine de la Mitidja, au sud d'Alger. J'ai passé mes premières années avec ma mère, ma grand-mère, mon oncle Jules et un vieil ouvrier agricole indigène qui s'appelait Meftah. On s'éclairait à la bougie, le pétrole et la lampe Pigeon étaient un luxe, nous allions à Boufarik dans un break à deux chevaux, les premières autos commençaient à rouler en soulevant un nuage de poussière, il y avait des fusils partout, le soir je m'endormais dans le hululement des chacals et la voix qui appelait les Arabes à la prière. J'ai appris à lire et à écrire dans Le Chasseur français. Au lycée d'Alger, je fus un cancre, on m'expédia au séminaire : notre professeur de grec sondait l'éther avec un poste à galène et notre professeur de littérature entrait en transe en lisant Lamartine. Ma vocation, je la trouvai dans l'armée. Je devins officier. Mes inspirateurs furent un merveilleux mandarin omniscient à demi loufoque, Montherlant et deux poètes alors à Tunis, Jean Amrouche et Armand Guibert. Quand la Deuxième Guerre mondiale éclata, j'étais dans l'aviation, le désastre nous chassa jusqu'à Alger et le drame de Mers el-Kébir nous rangea du café de Pétain. Antijuif et antiarabe, je fus un homme de droite jusqu'à l'arrivée des Alliés en 1942. La confusion qui régnait fut mon salut : j'allai où je devais. Mon premier livre, La Vallée heureuse, raconte comment les bombardiers lourds de la RAF écrasèrent l'Allemagne. A mon retour en France en 1945, Camus m'ouvrit les yeux sur le monde, puis je marchai seul. Après ce que je vis en Indochine, je quittai l'armée. Après ce que je vis en Algérie, je devins un subversif. Je le suis toujours".

01/1989

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Beaux arts

Profane N° 14, printemps-été 2022 : Pratiquer, aimer, collectionner

Un homme se souvient de la déchetterie proche de la maison de son enfance, comme un secret de chineur qu'il partage avec son grand-père (p. 180). Un autre homme fait grandir dans son jardin des arbres de ciment dont les feuilles persistantes sont des objets de consommation flétris (p. 32). Une femme utilise des portants à vêtement et autres cintres à pinces qui ne lui serviront plus pour y suspendre ses toiles (p. 202). Un homme repêche sur les rivages grecs des bouts de plastique, matière première à des masques faits main (p. 48). Une femme ramasse les écorces d'un arbre tronçonné pour les enraciner à nouveau dans des tableaux (p. 230). Une femme archive des moutons de poussière pour leur qualité chromatique (p. 104). Récupérer. Recycler. Détourner. Des verbes communs à nombre d'autodidactes et de collectionneurs qui visitent nos pages, numéro après numéro. Une pratique du glanage étendu, souvent aperçu ici, et qui sédimente un peu plus dans cette quatorzième édition, profitant d'une réflexion plus vaste autour du déchet. Nous affectionnons ces "dandys des gadoues" , pour reprendre la belle formule de l'écrivain Michel Tournier dans Les Météores, surnom attribué à un des héros, Alexandre Surin, à la tête de six décharges, de Deauville à Casablanca, qu'il chérit comme des mines d'or. Toutes celles et ceux qui trouvent de la vigueur et de la vie dans le rebut. Après tout, quoi de plus intime, et par là précieux, que ce que l'on rejette? De plus révélateur d'un état du monde? Dans la réalité, cette matière grise, couleur dominante de la bouillie finale, soulève des questions moins romanesques, mais elle motive aussi des démarches d'invention et de réappropriation qu'il nous plaît de relayer. Pour saisir l'éclat dans l'ordure.

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Littérature érotique et sentim

Pas de chichis entre amies

Un bruit de talons dans l'escalier, des pas précipités, un son féminin qui résonne de palier en palier : Alba. Elle a quarante ans et la vie devant elle. Pour ce qui est de ses récents déboires, ça ne compte plus. C'est au placard. Sous l'escalier. Rangés pêle-mêle avec le chiffon à poussière, le balai et la pelle. Alba habite maintenant chez sa maman, propriétaire d'un vieil immeuble dans le Sud, elle a deux enfants et, depuis peu, une nouvelle amie : Blanche. Alba n'a pas d'histoire d'amour en cours. Elle n'a pas le temps. Peut-être pas l'envie. Ou alors, se laisse-t-elle déborder par son manque d'argent et les frasques de ses enfants. Pourtant, elle est séduisante, et plus d'un aimerait la prendre dans ses filets. C'est une femme sincère, honnête et touchante. Malgré tout, d'une anodine carie va naître une histoire invraisemblable. A trappes et à tiroirs. Des tiroirs dans les escaliers, quelle drôle d'idée ! Une histoire où les sentiments partagés, la jalousie et l'amitié vont chahuter. Eaux et gaz à tous les étages. Ce qui est certain, c'est qu'Alba a décidé de reprendre sa vie en main, et si elle s'en sort, néanmoins, les portes claquent avec les courants d'air, les paillassons la font trébucher et l'interphone grésille. Pourvu qu'elle ne loupe pas une marche... Laure Enza signe ici un feel good drôle, sensible et passionné. Son héroïne est comme beaucoup de femmes d'aujourd'hui, à la fois rêveuse et déterminée. L'auteure, à la plume et au style remarquables, vous fera vivre dans cet immeuble comme si vous y étiez locataire. " Pas de chichis entre amies " vous séduira sans façon, sans vous laisser le temps de dire " ouf ". Collection My feel good

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Sciences historiques

Histoire de la ville d'Amiens. Tome 1

" Entraîné, comme malgré moi, par le charme de l'étude du passé, épris des gloires de ma ville natale à toutes les époques et justement fier de voir se dérouler à Amiens plusieurs des belles phases de l'histoire nationale, j'aspire à l'honneur de compléter les travaux de mes devanciers. J'écris après une minutieuse investigation des faits et des caractères. Je m'efforce de ne point avancer une assertion qui ne s'appuie ou sur des mémoires authentiques ou sur des documents originaux. M'inspirant de cette vérité que l'histoire est un tableau qu'il faut à la fois dessiner et peindre, j'ai voulu voir de mes propres yeux ce que j'appellerai la physionomie des siècles, pour donner aux personnages les sentiments qui les animaient et aux événements l'allure qui leur convient. J'ai secoué la poussière des chartes que la main de Philippe-Auguste, de Henri IV et de Louis XIV ont touchées. J'ai parcouru avec soin les centaines de registres dans lesquels mayeurs et échevins consignaient, jour par jour, heure par heure, les vicissitudes de la vie municipale, notamment aux époques troublées de l'occupation anglo-bourguignonne, de la Ligue, du gouvernement de Concini, de la Révolution. Pénétré d'admiration pour la foi, la vaillance et l'honneur des générations passées, dans l'intimité desquelles il m'a été donné de vivre durant de longues et laborieuses années, je dédie cette étude historique à mes concitoyens. Puisse le souvenir de ce que les aïeux ont généreusement accompli nous encourage à marcher sur leurs traces, afin de maintenir et de développer, à travers les âges, le bon renom, la prospérité et la gloire de notre chère ville d'Amiens " (extrait de l'Avant-propos de l'édition originale, 1899).

01/2021