Recherche

perseus

Extraits

ActuaLitté

Grèce

Introduction à l'urbanisme et la gestion de la Cité dans la Grèce antique

Un jeune homme, étudiant la philosophie et le droit, arrive à Athènes, venant de sa lointaine île de Lesbos. Désireux de perfectionner ses connaissances dans la conception des villes et la gestion de la Cité, il s'adresse à un philosophe connu dans la capitale, Hippodamos. On lui attribue la conception de la reconstruction de la ville de Milet, après sa destruction par les Perses. Disons qu'il a dû y participer. Il aurait également dessiné le plan du port du Pirée. Là non plus, rien n'est sûr. Le vieux philosophe va néanmoins prendre ce jeune homme sous son aile, lui présenter les différentes théories cosmogoniques et philosophiques, lui montrer quelques plans de villes, et lui expliquer comment élaborer une juste constitution de la Cité sur l'exemple de celle de la colonie panhellénique de Thourioi. Le dialogue s'achève lors d'une réception chez Périclès où plane la menace d'une guerre avec Sparte. Reçu par Aspasie, la compagne de Périclès, le jeune Alkéos tente de discuter avec le sophiste Protagoras, aperçoit Sophocle, et finit par s'enivrer du mythe de Prométhée.

06/2022

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres. Tome 1, Scaramouche

La présente édition réunit pour la première fois les principaux ouvrages de Gobineau dont quelques-uns et non les moindres, comme l'Essai sur l'inégalité des races humaines, Trois ans en Asie, Les Religions et les philosophies dans l'Asie centrale, n'ont jamais fait l'objet d'une publication critique ni même d'une réimpression sérieusement annotée. Nous avons dû nous résigner à en exclure l'Histoire des Perses et l'Histoire d'Ottar Jarl, qui contiennent pourtant de belles et curieuses pages. Naturellement, il était impossible de rééditer ici les poèmes de Gobineau que la maladresse de leur forme rend illisibles, ni ses romans de jeunesse, ni ses nombreux articles politiques et littéraires, ni ses pamphlets, ni ses essais malheureux sur les cunéiformes, ni son abondante correspondance. L'ensemble que nous avons retenu se distribue de façon à la fois logique et chronologique. Le tome premier comprend, avec Scaramouche et Mademoiselle Irnois, exemples de Gobineau à ses débuts de conteur, et l'ample vision historique de l'Essai sur l'inégalité des races humaines, l'essentiel de l'ouvre de Gobineau, jusqu'à 1855.

01/1983

ActuaLitté

Histoire de la philosophie

Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres

" Il y a des auteurs qui prétendent que la philosophie a pris naissance chez les étrangers : Aristote, dans son Traité du Magicien, et Sotion, livre XXIII de la Succession des Philosophes, rapportent que les inventeurs de cette science ont été les mages chez les Perses, les Chaldéens chez les Babyloniens ou les Assyriens, les gymnosophistes chez les Indiens, et les druides, ou ceux qu'on appelait semnothées, chez les Celtes et les Gaulois. Ils ajoutent qu'Ochus était de Phénicie, Zamolxis de Thrace, et Atlas de la Libye. D'un autre côté, les Egyptiens avancent que Vulcain, qu'ils font fils de Nilus, traita le premier la philosophie, dont ils appelaient les maîtres du nom de prêtres et de prophètes : ils veulent que, depuis lui jusqu'à Alexandre roi de Macédoine, il se soit écoulé quarante-huit mille huit cent soixante-trois ans, pendant lesquels il y eut trois cent soixante-treize éclipses de soleil et huit cent trente-deux de lune. Pareillement, pour ce qui est des mages, qu'on fait commencer à Zoroastre Persan, Hermodore platonicien, dans son livre des Disciplines, compte cinq mille ans depuis eux jusqu'à la ruine de Troie".

03/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

Guerre et violence dans la Grèce antique

André Bernand a choisi de reconsidérer l'Antiquité grecque, en s'éloignant des visions trop convenues, des réalités longtemps idéalisées pour souligner l'importance de la violence et de la guerre au sein des sociétés antiques. Sous sa plume, c'est une anthologie saisissante, émaillée de témoignages et de récits peu connus : brutalités, obsession de la virilité, goût du sang, tueries... Dans un monde qui ignore les droits de l'homme, le plus fort fait la loi, au mépris des traités et des liens du sang. Face aux Perses ou entre Grecs, la parole donnée est fréquemment violée. La traîtrise est une ruse de guerre plutôt qu'une infamie. On tue jusque sur les marches des autels. La mythologie, avec son imaginaire macabre, ses monstres et ses crimes, contribue à la banalisation de la violence. Le monde grec antique, dont nous nous réclamons a donc connu des formes de violences semblables à celles que connaît notre monde contemporain. Derrière la Grèce du savoir et de la sagesse, on découvre une Grèce de cris et de fureurs. Cet essai d'anthropologie historique est une nouvelle leçon de civilisation, aux résonances très actuelles.

05/1999

ActuaLitté

Romans historiques

77 – Troisième époque : les chemins de l'intolérance (430-638)

Déjà quatre siècles que la famille Halevi a quitté Jérusalem, qu'elle se transporte de ville en ville, au gré des turbulences de l'histoire. Longtemps installés à Carthage, les Halevi reprennent leur périple. Depuis l'agonie de Rome jusqu'à Mahomet, sept générations de Halevi vont s'établir à Massilia, Constantinople, Antioche ou Damas. Tandis que les Halevi juifs continuent d'exceller dans le Talmud, la médecine ou l'orfèvrerie, la branche chrétienne, les Comitatus, fournit des évêques à l'Eglise. Le christianisme, devenu religion d'Etat, se divise en multiples courants opposés. L'intolérance prospère partout. De 455 à 638, les Halevi font d'abord face à la cupidité de Genséric, roi des Vandales, pendant un demi-siècle. Puis, ils doivent s'adapter à la politique religieuse hostile des empereurs Justinien, Phocas et Héraclius. Les Juifs, alliés des Perses, prendront les armes contre Byzance et lui arracheront Jérusalem. Les Halevi vivront aussi la naissance de l'islam. Cette fois-ci, "77" nous entraîne vers les rivages mal connus de l'Antiquité tardive et fait revivre des personnages aussi fascinants que l'empereur Justinien ou Khaled Ibn-El-Walid, le conquérant arabe.

10/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Samuel

Raffi (1835-1888), le "Victor Hugo arménien", légua au crépuscule de sa vie son chef-d'oeuvre et son testament, Samuel. Jamais il n'a autant maîtrisé un style si particulier : une symphonie chatoyante de romantisme et d'exotisme oriental, organisée selon une composition rigoureuse. Samuel est un prince jeune, beau, courageux et bon mais c'est aussi un idéaliste, sensible et tourmenté. Il organise la résistance pour sauver l'Arménie qui vient d'épouser la foi chrétienne au début du IVe siècle, tout en restant l'héritière de très anciennes traditions païennes mais aussi des apports des Perses, des Grecs, des Romains, de la Chine, d'Israël et des Indes. La puissante Perse, fanatique du culte du Feu, lui livre une guerre sans merci, jalonnée d'holocaustes. A travers Samuel, Raffi parvient non seulement à jeter les fondements de l'Histoire de l'Arménie et à poser les questions essentielles ; visionnaire, il réussit aussi à prophétiser les guerres apocalyptiques du XXe siècle. Les Arméniens y payeront un terrible tribut. La Turquie dirigée par les aventuristes du mouvement Jeunes-Turcs expérimentera en effet sur eux une nouvelle arme absolue : le génocide. L'esprit de Samuel souffla et l'Arménie survécut.

11/2014

ActuaLitté

Esotérisme

L'âme des animaux

Si l'on entend par âme la partie incorporelle de l'être, le siège de la sensibilité, de l'entendement et de la volonté, la source des pensées, des attachements et des passions, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme le courage, les sentiments élevés, les instincts généreux d'une individualité considérée du point de vue moral, oui, les animaux ont une âme. Si l'on entend par âme un principe immatériel se séparant du corps à l'heure de la mort ; si l'on entend par âme un double de l'être à la ressemblance du vivant qu'il fut et lui permettant de continuer à vivre dans un autre monde, et de se manifester en celui-ci, oui, les animaux ont une âme. Les Egyptiens, les Grecs, les Perses, les Indiens n'en ont jamais douté. Mais en Occident Descartes affirme, contre toute évidence, que les animaux ne sont que des automates. Secouant le joug du rationalisme et du matérialisme, Jean Prieur, se fondant sur la tradition ésotérique universelle et sur mille faits d'observation quotidienne, remet tout en question. Le dossier qu'il présente ici ne permet plus de doute : oui, les animaux ont une âme.

04/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoires de l'orient

Médecin grec prisonnier des Perses à l'époque des luttes fratricides opposant Cyrus et Artaxerxès, Ctésias partagea la vie de la Cour orientale et assista - bon gré mal gré - aux intrigues de la famille royale. Soumis aux caprices de la reine mère, il fut le témoin impuissant de tortures et meurtres multiples, jusqu'à son départ mystérieux aux environs de 398 avant J. -C. Prisonnier mais protégé, Ctésias profita de sa situation pour tout noter : la cruauté des princesses orientales, véritables maîtresses de la politique, la richesse fabuleuse du pays, ses liens privilégiés avec l'Inde peuplée d'hommes et d'animaux étranges. L'accès aux archives lui permit aussi de remonter le temps : récits, documents et témoignages directs lui fournirent ainsi la matière de ces Histoires de l'Orient, depuis le royaume assyrien de Sémiramis jusqu'aux rivalités intestines dont il fut le témoin privilégié. Immense fresque historique, mélange de fiction et de réel, de mensonges et de naïveté, son oeuvre fait renaître sous les personnages de légendes les ombres des rois ayant réellement vécu dans les murs de Ninive, Suse, Babylone et Ecbatane. Janick Auberger, agrégée de grammaire, docteur de l'Université Lumière-Lyon 2, enseigne l'histoire de l'Antiquité classique à l'Université du Québec à Montréal.

08/1991

ActuaLitté

Critique littéraire

Eschyle Tome 2. Agamemnon. Les Choéphores. Les Euménides, Edition bilingue français-grec ancien

Eschyle est l’«inventeur» de la tragédie attique telle que nous la connaissons : en introduisant un deuxième acteur sur scène, Eschyle bouleverse la scène tragique jusqu’ici réservée à un dialogue entre l’acteur et le choeur. Cependant la vie du «père de la tragédie» ne nous est guère connue. Il serait né aux alentours de 525 à Athènes, dans une famille d’Eupatrides. Eschyle a donc vécu successivement la domination des Pisistratides et les réformes de Clisthène, d’où sans doute son goût pour la question de la justice. Citoyen exemplaire, il a participé aux batailles de Marathon et de Salamine, dont il fait le récit dans Les Perses. Pour des raisons qui nous sont restées ignorées, il quitte Athènes et s’exile à la cour de Hiéron, tyran de Sicile. Ses succès furent nombreux, autant que ses pièces (la tradition lui prête plus de 73 oeuvres), dont malheureusement seules 7 nous sont parvenues. L’édition de Paul Mazon présente en deux volumes les tragédies d’Eschyle. Chaque pièce est précédée d’une notice qui lui est propre. Celle-ci fournit, tous les éléments mythologiques, historiques et philologiques, nécessaires à la bonne compréhension de ces pièces parfois lacunaires. Des notes accompagnent la lecture.

01/1997

ActuaLitté

Policiers

Les conjurés d'Amida

Printemps 359 de l'ère chrétienne. L'ensemble du territoire des Gaules vit dans la paix. Aux confins de la partie orientale de l'Empire, le roi des Perses Sapor II se prépare à envahir les régions frontalières de l'Arménie et de la Mésopotamie. Les services secrets romains dépêchent leurs meilleurs agents pour espionner en territoire ennemi. Alors qu'une guerre sans merci se prépare, on découvre les corps de sept de ces agents, horriblement mutilés, éviscérés, la peau enduite d'une curieuse teinture rouge. Bientôt, on retrouve les dépouilles d'officiers romains, sacrifiés dans les mêmes conditions. C'est dans ce contexte inquiétant que le centurion Marcus Pius est envoyé sur place, chargé d'enquêter sur ces meurtres et cette étrange conjuration que l'on soupçonne vouloir frapper le coeur même de l'Etat romain. A quels jeux se livrent les services secrets de l'Empereur ? Qui est Veiia, cette mystérieuse jeune femme censée aider Pius et ses hommes dans leur dangereuse mission aux frontières de l'Orient ? Entre espionnage et épopée militaire, cette nouvelle enquête du centurion Marcus Pius nous fait revivre le siège de la forteresse d'Amida au milieu des légions romaines et nous entraîne dans un périple palpitant entre Rome et les déserts de l'Orient.

06/2018

ActuaLitté

Littérature française

Secousses et tremblements

Le fondateur de Dubaï, le cheikh RASHID, a été interrogé sur l'avenir de son pays et a répondu : " Mon grand-père a fait du chameau, mon père a fait du chameau, je roule en Mercedes, mon fils roule en Land Rover, et mon petit-fils va rouler en Land Rover... Mais mon arrière-petit-fils va encore devoir faire du chameau ". Pourquoi cela, lui a-t-on demandé ? Et sa réponse fut : " Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des temps faciles. Les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des temps difficiles. Beaucoup ne le comprendront pas, mais vous devez élever des guerriers, pas des parasites. Et ajoutez à cela la réalité historique que tous les grands empires se sont tous levés et ont péri en 240 ans ! Les Perses, les Troyens, les Egyptiens, les Grecs, les Romains et, plus tard, les Britanniques... Ils n'ont pas été conquis par des ennemis extérieurs, ils ont pourri de l'intérieur. L'Europe a maintenant passé ce cap des 240 ans, et la pourriture commence à être visible et s'accélère. Nous avons dépassé les années Mercedes et Land Rover ". " Les chameaux sont à l'horizon ".

07/2022

ActuaLitté

Romans historiques

Massinissa. La légende

Une très vieille légende grecque raconte que lorsque le demi-dieu Hercule mourut en Espagne, sa puissante armée, composée de divers peuples, désemparée et sans chef charismatique, se dispersa. Un groupe de soldats constitué de Mèdes, de Perses et d’Arméniens préférant rester uni, prit alors la mer à la recherche d’une terre d’accueil peu peuplée pour s’y établir. Après de longs mois de navigation et de recherches, ils accostèrent sur les côtes nord de l’Afrique. La terre, les paysages et le climat plurent à tous : ils décidèrent donc de s’y installer et, afin de profiter des vastes étendues de terre, ils se scindèrent en deux groupes. Le premier groupe se fit appeler les Numides, c’est-à-dire les nomades et le deuxième les Maures. Les siècles passèrent, et les Numides et les Maures oublièrent le pacte de paix signé lors de leur arrivée en Afrique. Ils se divisèrent alors en deux grands royaumes rivaux : à l’ouest, le royaume des Massaessyles, gouverné par le puissant roi Syphax et à l’est, le petit royaume des Massyles géré par le roi Gaïa. C’est dans ce contexte de crise que naquit le prince Massinissa, de la tribu des Massyles.

08/2019

ActuaLitté

Grec ancien - Littérature

Les Dix-Mille ou l'Anabase

Novembre 401 avant notre ère, nord de Babylone. Dix mille mercenaires armés comme les trois cents aux Thermopyles. Tous leurs chefs ont été massacrés par les Perses. Isolés au coeur de l'empire perse, ils décident de survivre à tout prix. Pour cela, ils vont devoir s'ouvrir un chemin au travers de territoires hostiles, harcelés par des ennemis dix fois plus nombreux, du nord de l'Irak à l'Arménie, pour rejoindre la mer Noire, à mille cinq cents kilomètres de là. Ces "¿hommes de bronze¿" avancent dans la neige, transis de froid, avec leurs équipages et leurs concubines. Ils n'ont cependant aucun mépris pour leurs adversaires¿ : ils découvrent, émerveillés, les richesses de cette immense contrée. Le récit héroïque de leur expédition prend ainsi l'allure d'une épopée mais aussi d'un extraordinaire voyage d'exploration et de découverte. Elu général par ceux qu'on appelle désormais les Dix-Mille, magistral écrivain d'action, Xénophon livre le premier reportage de guerre au Moyen-Orient, doublé d'un récit ethnographique. Pour cette aventure initiatique, aux séquences quasi-cinématographiques et à l'adrénaline puissante, il fallait une traduction moderne et dynamique pour une édition de référence avec tous les éclaircissements historiques et géographiques, dont un répertoire complet de tous les noms propres.

03/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le livre de l'amour infini. Vie d’Apollonios, homme et dieu

Le Livre de l'amour infini raconte la vie d'Apollonios de Tyane, philosophe grec du Ier siècle apr. J. -C. qui, guidé par une intense soif de sagesse, a voyagé jusqu'en Inde et en Afrique noire. De retour à Rome après ses échanges avec les Perses, les bouddhistes, les Nubiens et tant d'autres, il a multiplié les enseignements et les guérisons au point d'être considéré par les oracles et par les peuples comme un homme divin. En révélant son histoire, Damis, son plus fidèle disciple, décrit aussi son propre cheminement. Une épreuve après l'autre, il perçoit que tout dans l'existence ne se joue pas dans les termes des hommes ; que le Soleil, la Lune, les étoiles, la Terre, ne sont pas les éléments inanimés d'un décor pour les drames des humains, ni des ressources à exploiter pour leur confort ; qu'ils requièrent de chacun quelque chose, dont chacun seul a le secret, mais que chacun a oublié - pour le péril de tous. Leurs aventures, riches en rebondissements, sont les sources d'une sagesse en perpétuel mouvement. Ce Livre de l'amour infini, qui donne à voir l'extraordinaire portée des spiritualités anciennes et réhabilite l'un de ses maîtres injustement oublié, est le roman vrai de l'Antiquité.

02/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Bibliothèque historique. Tome 11 Livre XVI, Edition bilingue français-grec ancien

Le récit de Diodore couvre les années 359/8 à 336/5, qui correspondent au règne de Philippe II en Macédoine. Mais une grande partie du livre est consacrée à la Sicile, Diodore relatant successivement la destruction par Dion de la tyrannie établie à Syracuse par Denys l'Ancien, puis l'intervention des Corinthiens et de leur émissaire, Timoléon, pour mettre fin au désordre général qui régnait dans l'île depuis la mort de Dion. C'est l'occasion pour Diodore de rappeler comment Agyrion, sa patrie, fut alors refondée et peuplée de colons grecs, dont il descendait à coup sûr. En veine de confidences, il signale que, à l'époque où il écrivait, les Siciliens avaient reçu la citoyenneté romaine, ce qui implique que le livre XVI fut récrit quelques années après la défaite de Sextus Pompée en 36 av. J. -C. Source essentielle pour l'histoire de la Sicile, le livre XVI offre également le seul récit conservé de la reconquête de la Phénicie et de l'Egypte par le Roi des Perses, Artaxerxès III. On constate ainsi que, à la veille des conquêtes d'Alexandre, les Perses avaient recouvré une puissance militaires compromise par les révoltes satrapiques. La moitié environ du livre est consacrée aux affaires de Grèce, en particulier à la guerre de Phocide, allumée par les Thébains qui, incapables d'exercer une hégémonie acquise à l'époque de Pélopidas et d'Epaminondas, poussèrent à bout les Phocidiens et les Spartiates, auxquels les Athéniens apportèrent leur soutien. C'est à la faveur de cette "guerre Sacrée" que Philippe, qui avait réussi à redresser la situation dans son royaume, intervint dans les affaires de la Grèce comme pieux défenseur du dieu de Delphes. Récompensé par la divinité, Philippe vole désormais de succès en succès et, vainqueur des Thébains et des Athéniens à Chéronée, il prépare une expédition en Asie Mineure. C'est alors que le Destin intervient, puisqu'il périt assassiné, laissant la place à son fils Alexandre. En 95 chapitres, Diodore ne pouvait que survoler tant d'événements importants, et il n'a retenu que ce qui pouvait encore intéresser ses contemporains. Il est compréhensible que, s'adressant d'abord à un public sicilien et italien, il ait accordé une place importante à la Grèce d'Occident. Il est toutefois clair que ce public témoignait toujours de l'intérêt pour les grands épisodes de l'histoire de la péninsule balkanique et de la Grèce d'Asie. On mesure ainsi le double intérêt de l'oeuvre de Diodore : d'un côté, nous trouvons chez cet auteur des informations tirées d'oeuvres perdues ; de l'autre, nous pouvons apprécier la culture des hommes de sa génération et de son milieu : il apparaît que Diodore, qui avait suivi l'enseignement des rhéteurs, connaissait les oeuvres des orateurs attiques, en particulier celles de Démosthène et de Lycurgue.

02/2016

ActuaLitté

Romans historiques

Moi, Jérusalem

Le roman d'une ville dont la vie est un roman. Jérusalem se raconte. "Après des siècles de silence, moi, Jérusalem, j'ai décidé de prendre la parole pour raconter mon histoire. La vraie. Non celle que colportent mes courtisans, ceux qui s'imaginent - simples d'esprit - que je pourrais n'appartenir qu'à un seul d'entre eux, qui me voient comme une épouse que l'on peut mettre en cage ou une prostituée qui cède aux plus offrants. Je suis Jérusalem. Je suis l'Unique, sacrée, entière et dans mes pierres vibrent les trois vérités éternelles, chacune complémentaire de l'autre, chacune indissociable. Peu m'importent les critiques que ne manqueront pas de soulever mes confidences. Sans doute ai-je atteint cet âge où l'on ne craint plus les injures, les quolibets, cet âge de la maturité où l'on n'a plus peur de rien. Voilà des millénaires que je saigne. Hébreux, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Francs, Mamelouks, Ottomans, Britanniques, tous ont foulé mon sol, tous ont voulu me posséder en versant le sang, et il n'est pas impossible que je disparaisse un jour, réduite en cendres pour avoir été trop désirée, à moins que les trois Prophètes ne sortent de leur silence et ne se décident à n'être qu'un seul coeur pour que mon coeur continue de battre."

10/2019

ActuaLitté

Poésie

Une trilogie de la nouvelle poésie persane

La vieille poésie persane a déjà inscrit de grands noms comme Ferdowsi, Khayyâm, Roumi, Saadi ou bien encore Hafiz sur les murailles du monument de la littérature du monde. Grâce aux traducteurs industrieux, celle-là a indéniablement exercé une influence importante sur celle-ci. Mais la nouvelle poésie persane ne jouit pas d'autant de renommée dans le monde de la littérature, les poètes Iraniens contemporains n'y étant que très peu connus ; tandis qu'on peut découvrir nombre de thèmes et de techniques originales dans cette poésie. De ce fait, l'objectif principal de cette traduction est de faire connaître quelques échantillons de la poésie persane du XXe siècle au lecteur francophone. Il lira, dans ce recueil, les poèmes de trois poètes perses dont les horizons sont tout à fait différents l'un de l'autre ; à savoir, les poèmes de Sohrab Sépehry sont inspirés d'une muse terrestre, ceux de Furougue Farroxad d'une muse céleste et ceux d'Husséine Panahy d'une muse infernale. L'étude de ce réseau triangulaire lui permettra d'entrer dans un univers inexploré et d'apprendre à la fois sur la culture, la vie et la pensée iraniennes contemporaines. Qui plus est, bien que cette traduction témoigne d'un haut degré de fidélité, tous les poèmes sont traduits en des poèmes et cela est peut-être la plus importante caractéristique de ce recueil.

01/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe. Edition bilingue français-grec ancien

Le Philippe, officiellement destiné au roi de Macédoine Philippe II, date de 346, moment crucial pour les Grecs. Le Macédonien sort grandement renforcé de la guerre qui l'a opposé à Athènes et aux Phocidiens dès 356 et qui se clôt à l'été 346 par la paix de Philocrate. Isocrate, rhéteur attaché à la grandeur d'Athènes, conseille alors au roide réconcilier les Grecs entre eux et de présider h une expédition tournée contre les Perses, vieux rêve d'une guerre panhellénique caressé au début du ive siècle et qui sera réalisé peu après la mort d'Isocrate, dans des conditions autres, par le fils de Philippe, Alexandre le Grand. Le Philippe s'adresse aussi aux Athéniens. Son auteur s'y affiche comme le conseiller qui saura détourner le Macédonien des affaires de la cité — ce qui devrait en partie l'exonérer de l'accusation de travailler pour Philippe contre les intérêts de l'Athènes démocratique. L'habileté rhétorique y est partout visible : un éloge obligé du roi, une prose rythmée, une composition impeccable, des gradations, illustrent l'art de la persuasion de ce maitre de 90 ans. Le présent volume, avec son introduction historique et littéraire, sa traduction nouvelle et son commentaire, redéfinit la place et la pensée du rhéteur dans l'Athènes des années 340.

06/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

HISTOIRE DES CODES SECRETS. De l'Egypte des pharaons à l'ordinateur quantique

De tous temps, les codes secrets ont décidé du sort des hommes, des peuples et des nations. Grâce à eux, les militaires ont pu mener leurs guerres dans l'ombre, les puissants et les bandits protéger leurs trésors, les amants camoufler leur passion. Les codes sauvèrent ainsi les Grecs des Perses, accompagnèrent César dans ses conquêtes, firent arrêter et décapiter Marie Stuart, scellèrent l'énigme du Masque de fer, décidèrent Wilson à rejoindre les alliés, et permirent d'épargner des milliers de vies pendant la Seconde Guerre mondiale. Simon Singh, avec la clarté et le sens du récit historique qui ont fait le succès du Dernier Théorème de Fermat, retrace la lutte permanente, au cours des âges, entre ceux qui élaborent les codes et ceux qui cherchent à les briser. Une histoire qui court des origines à aujourd'hui, des stratagèmes de la communication pendant l'Antiquité à la confidentialité sur Internet au XXIe siècle. Une histoire qui met en scène des personnages et des scientifiques souvent inconnus - secret oblige -, mathématiciens, physiciens, linguistes mais aussi joueurs d'échecs, de bridge, ou encore cruciverbistes, tous hors du commun. A la croisée du jeu et de la guerre, de l'histoire et de la science, de l'espionnage et de l'informatique, une fantastique page de l'esprit humain, enfin révélée.

11/1999

ActuaLitté

Généralités

Ninive. Ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse

L'Orient est la terre des origines ; c'est aussi la terre des vieux souvenirs. C'est dans les chaudes régions de l'Asie que l'humanité a conçu le premier sentiment de sa valeur et de son avenir ; c'est là que l'homme a secoué ses langes et fait ses premiers pas ; c'est là qu'en face d'une nature splendide il a balbutié son premier hymne de reconnaissance et d'amour pour l'ordonnateur inconnu des merveilles de l'Univers. Les contrées de l'Occident étaient plongées encore dans une nuit profonde ; nos premiers ancêtres, et les ancêtres de tous les peuples de l'Europe, les Ibères, les Celtes, les Germains, les Pélasges, erraient inconnus au sein de leurs forêts ; de longs siècles devaient s'écouler avant que la ville de Romulus s'élevât au sein des tribus latines et que la vie des temps héroïques commençât pour les Hellènes, et déjà l'Asie, couverte de villes innombrables, avait vu se former de puissants empires ; de grandes nations s'y montraient dans tout l'éclat d'une civilisation avancée. Dominatrices superbes des pays qu'arrosent l'Euphrate et le Tigre, deux métropoles, Babylone et Ninive, brillaient au premier rang... Ce livre traite de l'histoire des Babyloniens, des Mèdes et des Perses.

03/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Le royaume de l'insolence. L'Afghanistan 1504-2011, Edition revue et corrigée

L'Afghanistan est entré dans l'histoire du monde - ou du moins dans la conscience du monde - une première fois avec l'invasion soviétique du 27 décembre 1979, une deuxième fois au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, quand les Américains décidèrent d'y pourchasser les réseaux terroristes de l'islamisme international. Ces deux dates ne marquent pourtant que les ultimes et sanglantes étapes d'une longue et sourde lutte politique livrée par les Puissances pour dominer le coeur stratégique de l'Asie - le plus souvent en pure perte. Car la chronique de l'Afghanistan depuis un demi-millénaire est aussi, voire avant tout, celle d'une résistance énigmatique et tenace contre tous les empires, où les montagnards opposent aux envahisseurs la plus déroutante des, techniques de lutte : l'éparpillement en tribus et en clans, le refus de collaborer. Ainsi le pays profond sut-il toujours conserver son indépendance contre les Moghols, les Perses, les Britanniques, les Russes. Or, les plus archaïques mécanismes de combat de cette contrée que ses voisins nommaient autrefois Yâghestân, le Royaume de l'Insolence, viennent encore de prévaloir sous nos yeux : hier contre l'Armée rouge, aujourd'hui face à une coalition occidentale désormais entravée dans sa lutte contre une résistance fanatisée arc-boutée sur les confins afghanopakistanais, mais aux ramifications planétaires.

09/2011

ActuaLitté

Décoration

Les intailles magiques du département des Monnaies, Médailles et Antiques

Les 694 intailles magiques du département des Monnaies, Médailles et Antiques avaient déjà été partiellement publiées, en 1964, par Armand Delatte et Philippe Derchain ; d'autres pierres l'avaient été ponctuellement, comme certains exemplaires de la collection Henri Seyrig, cataloguées par Campbell Bonner. Un nouveau catalogue, rassemblant l'ensemble de la collection du département et illustré de photographies en couleur, était donc vivement attendu.
Les gemmes magiques datent pour la plupart de l'Empire romain, principalement du Ier au IIIe siècle, les exemplaires à iconographie chrétienne étant produits jusqu'au Moyen Age. Cet ensemble hétérogène qui mêle traditions des Mages perses et religions égyptienne, juive, etc. constitue une source de premier ordre pour la compréhension de la piété et des croyances populaires de l'Antiquité : de petits objets manifestant les espoirs et les craintes ordinaires fournissaient une médiation permanente avec le divin pour, pensait-on, se protéger, guérir, connaître l'amour, la victoire ou la fortune.
Attilio Mastrocinque propose ici une présentation approfondie de chaque objet. Chaque intaille est reproduite en couleur et soigneusement décrite dans sa profondeur historique et symbolique, permettant au lecteur de pénétrer la complexité de certaines divinités. Cet ouvrage vient enrichir le corpus des gemmes magiques dont les publications se sont multipliées, notamment en ligne. La riche collection de la Bibliothèque nationale de France est ainsi rendue accessible aux chercheurs, aux collectionneurs, mais aussi aux curieux.

06/2014

ActuaLitté

Romans historiques

L'hoplite ou l'épopée des Dix-Mille

Sophénète est un enfant de Sparte. Destiné à faire la guerre jusqu'à la mort, il sait que seuls les plus grands héros peuvent prétendre à un repos aux champs Elysées. Mais, alors qu'il achève sa kryptie, l'épreuve initiatique finale pour intégrer la cité et rejoindre l'élite des hoplites, les conflits contre Athènes ont cessé. Le jeune homme ne peut pourtant pas envisager son avenir sans faire la guerre pour conquérir sa gloire. En s'enrôlant dans une expédition aventurière de mercenaires grecs qui s'organise en Perse, il va découvrir dans cet immense royaume, la guerre, des cités et des fleuves, des anciens rois oubliés, des dieux inconnus, des peuples barbares, la rivalité des chefs... Sur les traces de L'Anabase du philosophe athénien Xénophon qui a relaté cette véritable épopée démarrée en -401, le récit de Sophénète se veut le témoignage d'un simple hoplite spartiate, curieux et observateur qui va comprendre combien le monde est plus vaste qu'il ne croyait. Après " Drusilla ", qui narrait les péripéties de la soeur de Bérénice en l'an 49, cette fois Jean-Luc Marchand, avec L'Hoplite, se lance dans l'écriture d'une fiction historique qui offre une immersion dans l'univers des guerriers grecs entraînés dans une aventure épique au pays des Perses.

01/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

Nota bene. Les pires batailles de l'histoire

Rassemblant une communauté de près de 330 000 fans, Nota Bene aborde l'Histoire de façon légère et didactique. Dans le même esprit que son site, mêlant sérieux des informations et humour, son auteur, Benjamin Brillaud, s'attaque ici aux quinze pires batailles de l'histoire, sur tous les continents, de l'Antiquité au XXe siècle. Malgré sa puissance, son avance technologique ou encore ses effectifs en surnombre par rapport à l'ennemi, une armée n'est jamais à l'abri d'une défaite majeure quand la loi de Murphy, dite de " l'emmerdement maximum ", décide de s'en mêler. Ordres mal transmis, infériorité numérique flagrante, conditions climatiques désastreuses… ce livre tente de retracer l'histoire de batailles désespérées, incongrues qui ont marqué notre mémoire par leurs issues inattendues. Au Ve siècle avant notre ère, les Perses débarquent à Marathon où ils seront écrasés par une armée athénienne, pourtant largement inférieure en nombre ; au début du XIVe siècle, Philippe le Bel lance la crème de l'armée française pour mater la rébellion, composée de simples artisans sous-équipés, qui décime l'essentiel de la noblesse du royaume ; durant la Seconde Guerre mondiale, neuf chasseurs alpins français retiennent plusieurs milliers de soldats italiens afin de protéger un pont ; autant d'épisodes épiques qui font tout le sel de ce livre, riche également d'une trentaine d'illustrations.

10/2016

ActuaLitté

Arménie

L'Arménie et les Arméniens en 100 questions. Les clés d'une survie

L'Arménie a-t-elle été le premier Etat chrétien ? Qu'est-ce qui relie les communautés arméniennes ? Pourquoi le gouvernement turc continue-t-il à nier le génocide ? Les Arméniens sont-ils à jamais dans la main des Russes ? Pourquoi l'Arménie est-elle membre de la francophonie ? Quel est l'impact géopolitique de la guerre du Haut-Karabagh ? Tiraillés depuis toujours entre Orient et Occident, dominés par de puissants voisins - Perses, Romains, Russes, Turcs -, les Arméniens sont restés unis, attachés à un christianisme singulier. Grâce à sa forte diaspora - deux Arméniens sur trois vivent en dehors du pays -, ce peuple s'est nourri de tous les mondes qu'il côtoyait et les a enrichis en retour. Depuis la première République fondée en 1918, leur existence collective est traversée par le besoin de reconnaissance du génocide de 1915, les fortes migrations vers la Californie et la Russie, le conflit avec l'Azerbaïdjan et une volonté farouche d'indépendance. En 100 questions, Michel Marian présente une histoire, une culture, un système de valeurs qui ont assuré aux Arméniens la continuité de leur identité. Il décrypte aussi la relation particulière que la France, premier pays d'accueil en Europe, entretient avec la communauté arménienne et montre la résilience d'un peuple en marche vers un idéal démocratique mais encore aux prises avec son passé.

ActuaLitté

Littérature française

Le Passeur - Voyage initiatique dans l'Orient chrétien du IVe siècle

Quelles tribulations les reliques de Thomas l'Incrédule n'ont-elles pas connu au cours de l'Histoire ?? ! Autrefois conservés à Edesse, les restes de l'Apôtre n'attiraient pas seulement les pèlerins mais aussi toutes sortes de marchands de rêves et de talismans qui vivaient à leurs dépens. C'est en interrogeant ce genre de personnages que Talma, une jeune chrétienne de Gaule narbonnaise, va mener une enquête sur leur origine et se laisser séduire par le démon du doute... L'action se situe vers la fin du IVe siècle, époque où l'Empire d'Orient est rongé à l'intérieur par les dissensions doctrinales qui déchirent l'Eglise, et à l'extérieur par les revendications territoriales des Perses. En entremêlant contes orientaux, poèmes mystiques et récits oniriques à son récit, l'auteur parvient à percer cette trame historique où son héroïne étouffe pour la transporter dans une Inde - qui n'est pas celle que l'Apôtre est supposé avoir évangélisée - mais une oasis merveilleuse que chacun porte en soi et que le Passeur de l'Euphrate lui fait découvrir à l'issue du voyage. Une manière vivante et originale d'approcher l'Histoire de l'Eglise et d'attirer l'attention sur des problèmes religieux comparables à ceux qu'une guerre économique éffrénée fait surgir dans le monde d'aujourd'hui.

04/2010

ActuaLitté

Littérature comparée

La coïncidence. Barthes, la Grèce, la Musique

Au rêve, Roland Barthes préférait le fantasme. Bien avant Comment vivre ensemble, un fantasme grec et méditerranéen l'a poussé dès 1936 à mettre en scène et à jouer Les Perses d'Eschyle à Paris et à Athènes. Très tôt, Barthes a uni sa passion pour la musique et son goût pour les auteurs anciens, pour Nietzsche, pour Gide, dans une pratique du théâtre originale. Dès lors, et pendant plus de quarante ans, il se tournera vers Platon, Aristote, Eschyle, Sophocle, Pyrrhon, vers Bach, Beethoven, Schumann, Webern, Cage, pour critiquer radicalement la civilisation "gréco-occidentale" au nom de la modernité. De la philologie à la thématique, de l'histoire marxiste de la musique à la sémiologie structurale, de l'ancienne rhétorique à la théorie du Texte, il ne cessera d'aspirer à une subversion de la littérature et de la société sans jamais oublier ni la Grèce ni la musique. A partir d'essais célèbres et de textes inédits ou méconnus jusqu'à présent, le présent ouvrage montre comment Barthes a attribué une place centrale à la Grèce et à la musique dans la contestation des stéréotypes, de l'héritage classique et de la Doxa, afin de produire une nouvelle expérience esthétique, sans trahir la visée éthique qui lui était propre : la quête de la Coïncidence.

12/2022

ActuaLitté

Grèce classique

La Grèce classique. D'Hérodote à Aristote 510-336 avant notre ère

L'approche des auteurs, pour rendre compte de deux mondes différents (celui du Ve et du IVe siècles) mais avec des continuités est chrono-thématique, et permettra d'interroger la pertinence des césures traditionnelles, avec les guerres médiques comme début de l'époque classique. Dans le même ordre d'idée une réflexion introductive est menée sur la définition du cadre géographique : le monde grec à l'époque classique ne se limite pas à la partie égéenne de la Méditerranée. Il oblige à étudier les effets de l'installation des Grecs sur le pourtour méditerranéen depuis l'époque archaïque, la pérennisation et le développement indépendant de ces installations. Passé les éclaircissements temporels et spatiaux, les auteurs définissent ce que sont les Grecs du Ve, en partant des populations pour déterminer des espaces et des contextes sociaux, économiques, culturels, politiques propres aux Grecs. C'est donc un monde en mouvement qui est ici présenté, que ce soit par des logiques internes ou face à des menaces extérieures, " barbares ", notamment celle des Perses. C'est par ailleurs l'ensemble des systèmes politiques grecs qui sont ici analysés, à travers les exemples de Sparte, Athènes et Syracuse, soit une oligarchie, une démocratie et une tyrannie. Les cités états sont au coeur de la réflexion, dans leur fonctionnement politique comme économique.

03/2022

ActuaLitté

Arménie

L’Arménie et les Arméniens en 100 questions. Les clés d’une survie

L'Arménie a-t-elle été le premier Etat chrétien ? Qu'est-ce qui relie les communautés arméniennes ? Pourquoi le gouvernement turc continue-t-il à nier le génocide ? Les Arméniens sont-ils à jamais dans la main des Russes ? Pourquoi l'Arménie est-elle membre de la francophonie ? Quel est l'impact géopolitique de la guerre du Haut-Karabagh ? Tiraillés depuis toujours entre Orient et Occident, dominés par de puissants voisins - Perses, Romains, Russes, Turcs -, les Arméniens sont restés unis, attachés à un christianisme singulier. Grâce à sa forte diaspora - deux Arméniens sur trois vivent en dehors du pays -, ce peuple s'est nourri de tous les mondes qu'il côtoyait et les a enrichis en retour. Depuis la première République fondée en 1918, leur existence collective est traversée par le besoin de reconnaissance du génocide de 1915, les fortes migrations vers la Californie et la Russie, le conflit avec l'Azerbaïdjan et une volonté farouche d'indépendance. En 100 questions, Michel Marian présente une histoire, une culture, un système de valeurs qui ont assuré aux Arméniens la continuité de leur identité. Il décrypte aussi la relation particulière que la France, premier pays d'accueil en Europe, entretient avec la communauté arménienne et montre la résilience d'un peuple en marche vers un idéal démocratique mais encore aux prises avec son passé.

03/2024

ActuaLitté

Grèce

La chute de l'empire athénien. Tome 4, Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse

Pourquoi, alors qu'ils avaient réussi à survivre et à se remettre du désastre de l'expédition de Sicile, les Athéniens ont-ils finalement perdu la guerre ? C'est à cette question que s'attache Donald Kagan dans ce quatrième et dernier volume de sa Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. L'ouvrage couvre les dixannées qui vont des suites immédiates de la destruction du corps expéditionnaire athénien en Sicile en 413 jusqu'à la capitulation d'Athènes en 404. La période est marquée par le déplacement du théâtre principal des opérations en mer Egée, sur les côtes de l'Asie Mineure et dans l'Hellespont, après que l'édification par les Spartiates d'un fort permanent à Décélie et l'installation d'une armée commandée par Agis, l'un des rois de Sparte, eurent bloqué le jeu en Attique. Privés de l'Attique et de ses ressources agricoles et minières, et alors qu'ils se battaient pour garder le contrôle de leur empire et des revenus qu'ils en tiraient, la révolte de l'Eubée en 411 sema la panique chez les Athéniens. Il ne restait plus à Athènes comme seule source d'approvisionnement en blé que le grenier des pourtours du Pont-Euxin. La maîtrise des détroits (Hellespont et Bosphore) devint dès lors vitale, au moment même où elle lui était contestée. Dans son analyse de ce nouveau contexte, Kagan met en évidence la victoire définitive des stratégies autrefois impulsées par Démosthène et Cléon d'un côté, et par Brasidas de l'autre, sur le schéma péricléo-archidamien qui avait caractérisé les premières années de la guerre. Plus précisément, c'est en radicalisant la stratégie archidamienne (en instaurant un blocus terrestre permanent de l'Attique) et en la complétant par celle de Brasidas (ouverture de nouveaux fronts et conclusion de nouvelles alliances à l'Est) que le camp péloponnésien allait provoquer une véritable rupture dans le conflit par l'intervention d'un nouvel acteur : les Perses, animés par l'espoir de récupérer les cités d'Asie Mineure perdues après les guerres médiques. Cette nouvelle stratégie fut prise en charge par Alcibiade et Lysandre, qui allièrent de manière indissoluble le militaire et le diplomatique. Lysandre avait cependant l'avantage sur Alcibiade d'être meilleur tacticien et meilleur diplomate, et surtout de ne pas être décrédibilisé dans son propre camp. S'étant assuré un soutien fiable des Perses à l'arrivée aux commandes de Cyrus le Jeune, nouveau satrape d'Ionie, Lysandre put parachever le schéma brasidien en obtenant les moyens de financer et d'entraîner une puissante flotte, enfin capable de rivaliser avec celle des Athéniens. Brillant stratège et très ambitieux, Lysandre remporta alors deux victoires navales décisives à Notion (en 406) et à Aïgos-Potamoï (en 405). Cette dernière vit l'anéantissement de la flotte athénienne et le retour du gros de l'armée spartiate en Attique pour porter le siège devant Athènes. Les ruses de Lysandre condamnèrent rapidement la cité à la famine et la paix fut signée en 404. La défaite d'Athènes était totale. Mais temporaire.

04/2024