Recherche

fraternité poétique écriture

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Esthétique et poétique

Esthétique et poétique Depuis le début de ce siècle, l'art et la littérature n'ont cessé de déborder leurs limites et de bousculer leurs catégories. Cette démarche radicale a contribué, en retour, à réveiller une théorie jusqu'alors quelque peu engourdie dans des conceptions héritées de la fin du xviiie siècle, aux confins des âges classique et romantique. Les études ici réunies témoignent de ce renouveau de l'esthétique, particulièrement dans la philosophie de tradition analytique. Leur trait commun est le caractère relativiste de leurs critères. Les " symptômes " de la relation artistique sont de l'ordre de l'usage, de la circonstance, de la fonction : il n'y a d'oeuvre qu'à la rencontre d'une intention et d'une attention. Pour le public comme pour les créateurs, l'art est aussi une pratique. George Dickie, Timothy Binkley, Nelson Goodman, Kendall Walton, Luis J. Prieto, Charles L. Stevenson, Margaret Macdonald, Michel Glowinski. Textes réunis et présentés par Gérard Genette

09/1992

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 89

Pierre Campion : Le " Je " proustien ; Chantal Massol-Bedoin : La charade et la chimère ; Frédéric Regard : Polyphonie des voix narratives et autorité énonciative ; François Rosset : L'apprentissage des langues dans le roman français ; Jean-Pierre Bobillot : Vers, prose, langue ; Roger Pensom : " Don Juan " ou faire de la philosophie ; Bertrand Gervais : Lecture : tensions et régies.

03/1992

ActuaLitté

Poésie

L'errance poétique

Avec ce quatrième recueil sous-titré Poèmes d'un humain du XXIe siècle, Georges Bleuhay nous offre une palette de sentiments variés sur la société actuelle. Mais n'est-ce pas le propre du poète d'être le témoin de son temps et de clamer ses angoisses et ses peurs, ses amours et ses haines ? Il aime conduire la pensée de ses lecteurs sur des chemins de traverse et c'est une aquarelliste de talent, Myriam van Eyll, touchée par son écriture simple qui lui a fait l'amitié d'illustrer la couverture de l'ouvrage. C'est l'errance de l'esprit dans un monde subliminal où les rencontres se font au hasard du cheminement de l'auteur.

03/2016

ActuaLitté

Poésie

Oeuvre poétique complète

Poète d'expression latine, Jean-Baptiste Santeul (1630-1697) fut en son temps mis au nombre des plus grands hommes de lettres français, mais c'est comme hymnographe de l'Eglise de France qu'il fut durablement apprécié. Ses oeuvres poétiques donnent à voir les derniers feux d'un latin littéraire vivant.

06/2019

ActuaLitté

Poésie

L'oeuvre poétique

"Comme une terre, un livre oùchaque mot seraitvérité, jusqu'au jourultime de la terre. D'abord : constitué par l'Esprit, tout un hommequi sait l'exacte courbeet l'angle né de l'angle. Ainsi voulu depuis le geste essentiel : ses regards dénouant l'ombreet le paysage, et ses mains de voyantsous les prisons du ciel. . ". Robert Ganzo.

11/2009

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 123

Arthur Danto. L'Art contemporain et la clôture de l'Histoire. Arthur Danto confronte ici sa conception de l'histoire des arts visuels aux deux grands " récits " interprétatifs qui ont accompagné et organisé cette histoire depuis la Renaissance : celui, classique, instauré au XVIe siècle par Giorgio Vasari, pour qui l'histoire de la peinture traduisait un progrès constant de la représentation, et celui, " moderniste ", qu'a illustré Clément Greenberg, défenseur d'un art libéré de toute fonction figurative, et de plus en plus centré sur sa propre essence. Ainsi relativisée par cette confrontation, la théorie de Danto, qui se veut " post historique " et dégagée des critères esthétiques jusque-là dominants dans la définition de l'art, s'ouvre sur une perspective plus vaste, qui dépasse les traits spécifiques de l'art contemporain et les querelles souvent stériles qui s'y attachent. Elle suggère une vision au second degré, où les théories successives s'articulent à leur tour en une histoire de la philosophie de l'art. Dans ce livre d'un humour ravageur, ce philosophe peu banal, qui est aussi l'un des critiques les plus influents de ce siècle, nous offre l'expression la plus stimulante de sa pensée sur l'art.

09/2000

ActuaLitté

Revues Poésie

Poétique N° 192

MÁRCIO SUZUKI Les "paradis artificiels" du professeur Emmanuel Kant _____ COMPOSITION NINA MUEGGLER, CHRISTOPHE SCHUWEY "De briques et de ciment" BENJAMIN BOUCHARD L'art de la fugue AUDE LEBLOND Le lecteur à l'heure du chapitre _____ NATHALIE KREMER L'espace du récit FRANC SCHUEREWEGEN De l'empoisonnement au théâtre, et de Junie CHRISTELLE REGGIANI Tendances stylistiques de la prose littéraire contemporaine _____ Mise au point BERNARD GENDREL De l'opacité et de l'obscurité en littérature

11/2022

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Lalilo. Fable poétique

Il y a le monde du rêve, le monde de la réalité et l'autre. Un monde qui révèle la vraie nature des hommes et qui interroge sur notre destinée. Une avenue engorgée de silhouettes... Un couloir de nuages... Et Lalilo sous un vieil arbre à l'ombre bienfaisante. Arbre majestueux, aux mille fleurs bleu cobalt. L'une d'entre elles était différente par son jaune éclatant et battant comme un coeur. Elle était magique et laissait s'échapper dans l'air des paillettes dorées à chaque battement de lumière. Etaient-ce des étoiles flottant dans la brise légère du matin ? Lalilo les recueillit une à une, ses poches en étaient pleines... Prémisse de sa propre métamorphose. La raison pour laquelle il s'est retrouvé face à cet arbre séculaire est une longue histoire... Cette rencontre préside son destin qui va le conduire à se débarrasser de son déguisement et embrasser le monde en cultivant sa différence.

06/2022

ActuaLitté

Critique

Poétique du fragment

Il existe des uvres volontairement fragmentaires, écrites de manière morcelée, qui ne visent ni la totalité ni la complétude. Cette réflexion d'Alain Montandon trouve son illustration dans Lettrines de Julien Gracq. Texte non fictionnel, Lettrines se compose de fragments contenant diverses réflexions. Leila Kahouli, enseignante à Bahrein, s'est intéressée à ce discours littéraire "déterritorialisé" qui, paradoxalement, se mue en discours poétique, pictural et musical. Cette analyse rigoureuse et méthodique qu'elle offre de l'uvre de Julien Gracq se fait non seulement dans une perspective universitaire et scientifique, elle a un impact aussi sur l'enseignement et peut être exploitée dans les classes FLE. Mustapha Trabelsi, Professeur de langue et littérature françaises, Sfax (Tunisie).

07/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Poétique N° 139

Si le lecteur se pose la question " Est-il je ? ", c'est que le romancier la lui souffle en combinant délibérément deux registres incompatibles : la fiction et l'autobiographie. Il donne au héros des traits d'identité qui lui appartiennent en propre. Il sème le paratexte d'indices contradictoires. Il cultive l'ambivalence des citations, des commentaires et des mises en abyme. Il raconte des souvenirs improbables, tantôt à la première, tantôt à la troisième personne. Il se représente en enfant, en adolescent, en écrivain, en voyageur, en amant, en dépression, au tribunal, au confessionnal ou sur le divan... sans jamais dire qui il est. Cette stratégie de l'ambiguïté est constitutive d'un genre littéraire mal connu qui fut d'abord nommé roman personnel, puis roman autobiographique, avant d'être rebaptisé récemment, et hâtivement, autofiction. On tente ici non seulement d'inventorier les procédés qu'il met en œuvre mais aussi de retracer son histoire, d'expliquer son infortune critique et de comprendre comment il fonctionne. Avec la conviction qu'il détient une part de notre avenir littéraire.

08/2004

ActuaLitté

Essais

Cinéma opérateur poétique

Aux XXe et XXIe siècles, qu'est-ce que le cinéma fait à la poésie ? En quoi peut-on dire que les poètes modernes et contemporains, dans leurs processus créateurs, sont profondément marqués par le cinéma ? Inversement, les cinéastes sont-ils nourris de poésie, de son attention au travail de concordance et d'écart entre forme et sens, et aux effets de signification qui peuvent en surgir ? Cinéma et poésie, ces arts atteignent notre foi dogmatique dans les catégories, les règnes, les genres, au moyen desquels nous avons compartimenté la vie. Comment ne pas comprendre alors que le cinéma et la poésie possèdent ce potentiel d'effraction, voire de résistance, non seulement en acte mais aussi par rapport à un certain type de pensée ? Ce titre Cinéma opérateur poétique relève, d'emblée, d'un désir de réfléchir les choses différemment, de façon "inséparée", dans la porosité d'une pensée qui fait lien. Il porte aussi son attention sur les genres hybrides nés de la rencontre des deux arts. Les pistes ouvertes lors de ce colloque font ainsi naître l'idée que, si le cinéma est bien cet "opérateur poétique", la poésie est également, dans une sorte de vision en miroir, une opératrice d'images cinématographiques.

09/2021

ActuaLitté

Poésie

Poétique du silence

Ces quatre essais, précédés d'une préface inédite de l'auteur, présentent un concentré de la réflexion de Stefan Hertmans sur le langage et son rapport au silence. S'emparant d'une question cruciale depuis le romantisme, le grand écrivain néerlandophone s'interroge  :  est-il vrai que l'écriture et la parole nous détournent de l'expérience véritable, de la vie ? Pourquoi Hofmannsthal, Hölderlin, Jakob Lenz et Paul Celan ont-ils décidé de se taire, et quel recours à ce silence pourrait-on trouver dans l'oeuvre de W. G. Sebald ?Étude à la fois érudite et limpide, Poétique du silence révèle l'importance de ces plumes germanophones dans la formation philosophique et linguistique de l'écrivain. C'est une nouvelle facette de l'auteur d'Une ascension qui est ici révélée  :  le romancier à succès est également brillant théoricien littéraire, et son oeuvre s'éclaire ainsi d'une passionnante lumière réflexive sur sa propre pratique.

05/2022

ActuaLitté

Poésie

Argenture poétique. Poèmes

Argenture poétique c'est un hommage à ces passagers de nos psychés que sont les mots. Tantôt écrits, dits, suggérés, chantés, ils voyagent et nous relient à notre humanité. Alors la tentation est grande de les vêtir d'argent, de les faire chanter, d'être des troubadours pour celle ou celui que l'on aime. L'amour est un océan et le poème est bathyscaphe, quand il part dans le cosmos il est fusée interplanétaire. Quand on aime vraiment les mots ils sont nos complices. Ils accompagnent le souffle de nos baisers. On leur doit le respect, il ne faut pas les promener dépenaillés. Ils sont fragiles et ils peuvent prendre froid ni les abandonner à la canicule mais les chérir avec prévenance. De l'argenture du verre naît le miroir. Le poème n'est-il pas le reflet du lecteur et du poète quand ils se croisent,

10/2021

ActuaLitté

Poésie

Rêverie philo-poétique

Il s'agit de faire découvrir de façon simple, par des textes poétiques, des philosophes, des artistes et des écrivains. Ces textes laissent place à l'imaginaire et à l'onirisme, afin que chacun puisse y trouver des sujets de rêverie pour l'aider à traverser cette période difficile.

07/2022

ActuaLitté

Poésie

Poèteries - (art poétique)

Ni manifeste, ni manuel de poésie, Poèteries est le résultat de quarante ans d'écriture poétique, recueil de textes où l'auteur tente de définir, ou mieux de cerner ce que représente pour lui cet art particulier, dans sa vie de tous les jours comme dans un absolu tout personnel. Tout en étant, sans doute, son travail le plus abouti, ces poèmes n'en restent cependant que des mots jetés sur le papier comme dans une bouteille à la mer à la recherche de la sensibilité d'éventuels lecteurs...

10/2018

ActuaLitté

Policiers

Poétique du morcellement

Avec dans le cœur une certaine fierté colorée d'une pointe de timidité et d'inquiétude, c'est un peu de lui-même qu'il livrait au monde, dévoilant une part de son intimité et autorisant les critiques à propos de son bébé, qu'il avait enfanté à la fois dans le plaisir et la douleur. La majorité le trouverait franchement laid ; d'autres conviendraient qu'il ne lui ressemble pas beaucoup, finalement, à part peut-être les yeux ou le nez ; un petit nombre enfin serait probablement réjoui par la venue de ce bout de chou qu'ils trouveraient bien mignon et tâcheraient d'apprécier simplement. Il avait éprouvé un bonheur incomparable à le façonner, le nourrir et le faire grandir, mais il avait aussi beaucoup souffert, confronté à ses propres limites, face à tout ce qu'il ne parvenait pas à exprimer malgré ses efforts. Bien sûr ses histoires n'étaient pas une grande œuvre qui révolutionnerait la littérature, loin s'en faut, et Abel en était bien conscient, mais il y avait mis tant de cœur, tellement de sincérité et d'énergie, qu'il les estimait comme les plus belles choses qu'il eut créées, même s'il les avait grevées malgré lui d'innombrables handicaps qui ne pourraient jamais être compensés.

10/2014

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 162

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, Il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence: le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore "le présent qui marche", comme dit Balzac. II s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même: apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en "docteur ès sciences sociales", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque: à la fois prolixe et sceptique.

05/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 140

Un imaginaire vient d'en chasser un autre : naguère langue de la clarté et de la sociabilité, qui s'était rêvée fixée, le français entrant dans le siècle des révolutions apparaît comme un idiome aux mots incertains. On a touché à la longue ! Les anciennes valeurs sont ébranlées, de nouvelles encore à établir : des langages se disputent la vérité. Le romancier va raconter l'histoire de ces langages en évolution, ceux qui dominent, ceux qui disparaissent, ceux qui émergent, ceux qui sont brimés. L'écriture romanesque se fait alors herméneutique de la parole. Stendhal, Balzac, Flaubert, Hugo, ou encore Zola : autant de philologues d'un nouveau genre. Ils découvrent la complexité de la communication, alliage de mots et de signes non-verbaux, de présupposés et de non-dit. Ils révèlent la façon dont les groupes d'hommes utilisent les mots pour configurer leur réalité. Ils examinent des types de parole (éloquence de la tribune, voix de l'opinion, art de la conversation, langage populaire, discours amoureux). Ainsi la fiction donne-t-elle à lire, savoir larvé, une anthropologie du langage. C'est cette science romanesque, à nulle autre pareille, qui constitue l'objet du présent ouvrage.

11/2004

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 122

Arthur Danto confronte ici sa conception de l'histoire des arts visuels aux deux grands " récits " interprétatifs qui ont accompagné et organisé cette histoire depuis la Renaissance : celui, classique, instauré au XVIe siècle par Giorgio Vasari, pour qui l'histoire de la peinture traduisait un progrès constant de la représentation, et celui, " moderniste ", qu'a illustré Clement Greenberg, défenseur d'un art libéré de toute fonction figurative, et de plus en plus centré sur sa propre essence. Ainsi relativisée par cette confrontation, la théorie de Danto, qui se veut " post historique " et dégagée des critères esthétiques jusque-là dominants dans la définition de l'art, s'ouvre sur une perspective plus vaste, qui dépasse les traits spécifiques de l'art contemporain et les querelles souvent stériles qui s'y cachent. Elle suggère une vision au second degré, où les théories successives s'articulent à leur tour en une histoire de la philosophie de l'art. Dans ce livre d'un humour ravageur, ce philosophe peu banal, qui est aussi l'un des critiques les plus influents de ce siècle, nous offre l'expression la plus stimulante de sa pensée sur l'art.

05/2000

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 137

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur " comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

03/2004

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 126

" Ce livre est né d'un constat : après une éclipse qu'on eût pu croire définitive, je me suis étonné que la mosaïque ressorte de l'ombre dans la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, et surtout qu'elle reparaisse au grand jour avec une vitalité si conquérante qu'il est devenu pratiquement impossible de lire un essai sur quelque sujet que ce soit, d'ouvrir son journal, d'allumer son poste de télévision, ou même de faire un pas dans la rue, sans que cette très vieille connaissance ne se rappelle obstinément à votre bon souvenir. Ce succès s'explique sans doute par le fait que tout, dans ce monde, est maintenant mosaïque, et qu'il suffit d'un ordinateur pour réaliser ce genre de produit en un tournemain. Mais ne peut-on supposer que le déferlement et la captation auxquels on assiste tiennent aussi aux propriétés de la mosaïque elle-même ? Si elle dispose aujourd'hui d'un potentiel de séduction et d'une force de répondant quasi irrésistibles, ne le doit-elle pas d'abord à ses polarités internes, à ses valeurs associées, et aux atouts accumulés d'une histoire riche en revirements comme en métamorphoses ? Telle est la voie que j'explore dans ce livre, en prenant pour champs d'investigation principaux l'art et la littérature. "

05/2001

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 119

Jean-Marie Schaeffer Pourquoi la fiction ? Jamais l'humanité n'a consommé autant de fictions que de nos jours, et jamais elle n'a disposé d'autant de techniques différentes pour étancher cette soif d'univers imaginaires. En même temps, comme en témoignent les débats autour des " réalités virtuelles ", nous continuons à vivre à l'ombre du soupçon platonicien : la mimèsis n'est-elle pas au mieux une vaine apparence, au pire un leurre dangereux ? Pour répondre au soupçon antimimétique et mieux comprendre l'attrait universel des fictions, il faut remonter au fondement anthropologique du dispositif fictionnel. On découvre alors que la fiction est une conquête culturelle indissociable de l'humanisation, et que la compétence fictionnelle joue un rôle indispensable dans l'économie de nos représentations mentales. Quant aux univers fictifs, loin d'être des apparences illusoires ou des constructions mensongères, ils sont une des faces majeures de notre rapport au réel. Et cela vaut pour toute fiction. Les œuvres d'art mimétiques ne s'opposent donc pas aux formes quotidiennes plus humbles de l'activité fictionnelle : elles en sont le prolongement naturel.

08/1999

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 152

La mondialisation et le développement des réseaux d'information bouleversent à ce point nos codes de communication, notre langage et notre littérature que nous oublions que le XIXe siècle, avec le brutal essor de la presse, fut plongé dans un bouleversement comparable. Le présent essai revient sur la naissance de cette civilisation du journal qui entraîna la France dans l'ère médiatique. Paradoxalement, la littérature se trouve au cœur de ce changement : alors qu'elle semble submergée par le nouveau régime communicationnel, elle constitue en effet le seul réservoir de formes poétiques disponible pour inventer l'écriture journalistique. Nourris par la matrice littéraire et informés par les exigences médiatiques, de nouveaux genres apparaissent alors dans les quotidiens, tels la chronique, le reportage, l'interview... Or ces genres manifestent un nouveau rapport au réel, à la fiction, à l'écriture de soi. La première révolution médiatique est donc également à l'origine de la plupart des grandes mutations littéraires du XIXe siècle, depuis l'invention du réalisme jusqu'à la naissance d'une poésie du quotidien. Dans notre environnement médiatique, cet essai témoigne de la capacité de la littérature à se réinventer.

11/2007

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 157

Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l'œuvre, c'est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d'érosion et de genèse qui affecte les hommes, auteurs et lecteurs, les livres qu'ils écrivent ou qu'ils lisent et les genres littéraires qu'ils pratiquent. Si l'on veut explorer l'œuvre du temps, on ne peut s'en tenir à l'hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l'histoire et de la doter d'un sens, il nous faut à l'inverse définir les fondements d'une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle : " D'où vient le récit et où va-t-il ? " Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l'emprisonnement textualiste pour (re)penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s'agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui tentent de mettre en scène le caractère tâtonnant et ouvert des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre, à écrire ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd'hui les études littéraires et à l'inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytelling, il s'agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l'homme n'est pas autre chose qu'un faisceau d'histoires, alors 'analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.

02/2009

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 129

Jean-Michel Gouvard Eléments pour une grammaire de la poésie moderne _____ Claire Nancy Iphigénie, d'Euripide à Racine Eric Marty A propos de "Sensation" d'Arthur Rimbaud Maria Watroba Paludes, ab ovo Jean-François Jeandillou Nodier ou la naïveté linguistique _____ Raphaël Baroni Le rôle des scripts dans le récit

03/2002

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 85

Gaétan Brulotte Petite narratologie du récit dit érotique Cécile Cavillac Fénelon et le mythe de l'origine des arts Pierre Campion Roman et histoire dans " L'Education sentimentale " Martine Reid Flaubert er Sand en correspondance Lecture, figure Eric Méchoulan Matière, vitesse et figure Philippe Jousset L'éloquence muette Discussion critique Pierre Force Figures impossibles

03/1991

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 86

Gérard-Denis Farcy Pour une poétique générative du mythe d'Odipe Efim Etkind L'épigramme : la structure de la pointe Robert Ricatte Buzzati : les symboles et les vides Franc Schuerewegen Réminiscences Gérard Gasarian La figure du poète hystérique Philippe Dufour Le chaudron et la lyre Georges Mary Jeu d'espaces Document Kendall Walton Catégorie de l'art

05/1991

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 100

Maarten ban Buuren Hystérie et littérature Yves Citton La preuve par l'Emile Daniel Grojnowski De Mallarmé à l'Art postal Annie Mavrakis Décrire l'invisible Mireille Noël Lisières de l'oeuvre de Julien Gracq Bruno Tritsmans Poétiques de l'Histoire chez Gracq et Jünger Document André Jolles, Johan Huizinga Clio et Melpomène Textes présentés et traduits par Silvia Contarini

11/1994

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 131

La musique est un art peu considéré par la philosophie et l'esthétique, spontanément poéticistes et picturalistes. Trop vague, trop louche, trop rebelle au concept : comment penser ce que l'on ne peut que si mal décrire ? L'expérience musicale est pourtant, sous ses deux aspects (le jeu, l'écoute), susceptible d'une approche rigoureuse. Dans les deux cas, le corps est primordial : producteur de musiques, il est aussi soumis aux pouvoirs de la musique qui règle ses mouvements (danse) ou qui les dérègle (transe). La musique nous révèle quelque chose du corps et de la corporéité ; elle nous révèle aussi quelque chose du temps. Le temps musical est un temps non narratif, un temps extérieur ou antérieur à l'ordre humain du récit. On rassemble ici ces diverses puissances de la musique sous un concept, celui d'altération. L'altération musicale se déploie dans la construction et la vie des codes musicaux, dans l'interprétation et l'histoire des œuvres, mais, d'abord, dans l'œuvre elle-même, qui n'est pas objet mais processus : rythme, non-redondance, polyphonie, immanence et retour. Le philosophe a quelque chose à apprendre de la musique, s'il veut bien l'écouter.

08/2002

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 116

L'œuvre, au sens large, c'est l'activité, le travail, tout ce que l'homme a produit depuis des millénaires : outils, monuments, inventions. Mais on réserve de plus en plus ce terme aux objets, matériels ou idéaux, qui incorporent un ensemble de signes esthétiques mis en ordre par un esprit créateur, à ces systèmes symboliques qui contribuent à renouveler les productions culturelles héritées de la tradition. On peut en ce sens opposer aux produits anonymes de l'activité humaine les œuvres et les textes signés par leurs auteurs. Le sceau de l'œuvre, c'est d'abord le nom de l'auteur ou de l'artiste. Mais c'est aussi, entre autres, la marque stylistique qu'y " imprime " son créateur, lors même que son nom n'y figure pas ou plus. Quelles sont la nature et la fonction de ces diverses formes de " signature " ? Ont-elles toujours existé au cours de l'histoire ? De quelle manière le sceau de l'auteur est-il toujours présent dans les divers types d'œuvres ? Telles sont les questions qu'explore ce livre novateur, à la croisée de l'esthétique, de la poétique et de la sociologie.

11/1998