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Wladimir Vostrikov

Extraits

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Littérature étrangère

La Vénitienne et autres nouvelles. Précédé de Le rire et les rêves et de Bois laqué

Ce recueil réunit les premiers textes de prose écrits en anglais par l'auteur de Lolita mais également des nouvelles russes restées inédites, ou bien n'ayant pas refait surface depuis leur publication, au début des années vingt, dans différents journaux émigrés de Berlin. Dans ces nouvelles, il flotte un air de nostalgie et de haute poésie, et comme la prémonition que le rire et le lyrisme désenchanté sont les grandes figures de style d'une littérature de l'exil. Les protagonistes sont pour la plupart des artistes ou de jeunes expatriés, partagés entre plusieurs lieux de résidence, Berlin, l'Angleterre, Zermatt, un port du sud de la France ou bien les anciens domaines d'une enfance russe. Invariablement, la mémoire, sinon son reflet poétique, apaise comme un baume réparateur les plaies encore ouvertes de l'expatriation. Ainsi, dans Le lutin, un esprit des forêts russes vient rendre visite au narrateur dans son pays d'adoption. Dans Bruits, évocation admirable d'une liaison de jeunesse en Russie, Nabokov paraît trouver le secret de son art : rendre l'ordinaire extraordinaire. Dans Un coup d'aile, Kern voit sa vie comme "une suite mouvante de paravents multicolores". Dans La Vénitienne, Nabokov installe les trompe-l'oeil et les pièges de son oeuvre future. Littéralement fasciné par un portrait de dame de Sebastiano del Piombo dans un château anglais, un étudiant de Cambridge pénètre dans le tableau puis se fige et disparaît dans la réalité de l'art. Comme dans Bois laqué et Le rire et les rêves, deux essais qui ont valeur de manifeste littéraire, Nabokov s'interroge sur le pouvoir de transfiguration de la littérature et paraît ouvrir ici une large fenêtre sur la mise en abîme de ses univers secrets.

03/1991

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Sciences politiques

Le roman vrai de la manipulation

La manipulation est partout : de l'empoisonnement d'ex-espions russes à Londres à l'affaire de l'immixtion des amis du Kremlin dans l'élection de Donald Trump, en passant par le détournement des données de Facebook. Elle est devenue une obsession de ce début de XXIe siècle, relayée et amplifiée par les réseaux sociaux et les nouveaux médias. Familier des arcanes du Kremlin, Vladimir Fédorovski a mené pour nous une enquête d'une brûlante actualité, nourrie de témoignages originaux et d'archives inédites. On y croise des personnages envoûtants, maîtrisant à la perfection l'art de la manipulation : un James Bond soviétique influençant le président Kennedy, des agents de la CIA qui intriguent pour la réélection de Boris Eltsine, un jeune agent du KGB nommé Poutine qui manoeuvre pour s'imposer au Kremlin. Vladimir Fédorovski nous livre aussi le manuel de séduction du KGB au masculin et... au féminin. Un ouvrage fascinant pour apprendre, auprès des plus grands manipulateurs de ce siècle, à devenir irrésistible. Dans ce monde en miroir, la réalité dépasse souvent la fiction et les faits historiques sont parfois dignes des plus grands romans policiers.

11/2018

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Poches Littérature internation

Roi, dame, valet

"J'ai retenu trois figures, toutes de coeur, tandis que j'écartais une partie de moindre importance. Les deux nouvelles cartes qui m'ont été distribuées pouvaient justifier la manoeuvre, car j'ai toujours eu la main heureuse au poker. Discret, furtif, pointant à peine à travers la fumée piquante du tabac, le bord d'une carte se fraye un chemin sous mon pouce. As de cœur, qu'on appelle coeur de grenouille en Californie. Et les grelots du joker ! Il ne me reste qu'à espérer que mes bons vieux partenaires dont les jeux regorgent de quintes et de mains pleines penseront que je suis en train de bluffer". Vladimir Nabokov.

04/2017

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Philosophie

L'ironie

Qu'est-ce que l'ironie ? Quelles en sont les formes ? Quels en sont les pièges aussi ? Autant de délicates questions auxquelles l'auteur répond, non sans ironie lui-même, avec l'aide d'une infinité d'exemples qui montrent son immense culture, musicale aussi bien que philosophique. Sommairement, qu'est-ce que l'ironie, sinon la conscience, mais une bonne conscience joyeuse, ce en quoi elle se distingue de l'hypocrisie ? Pas d'humour sans amour, ni d'ironie sans joie. L'ironie, en somme, sauve ce qui peut être sauvé. Elle est mortelle aux illusions ; partout elle tisse les toiles d'araignée où se prendront les pédants, les vaniteux et les grotesques. " Ironie, vraie liberté ! ", s'écrie Proudhon au fond de sa cellule de Sainte-Pélagie. L'ironie remet tout en question ; par ses interrogations indiscrètes elle ruine toute définition, dérange à tout moment la pontifiante pédanterie prête à s'installer dans une déduction satisfaite. Grâce à l'ironie, la pensée respire plus légèrement quand elle s'est reconnue, dansante et grinçante, dans le miroir de la réflexion.

01/2011

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Littérature étrangère

Adieu aux illusions. Une vie entre la Russie et l'Amérique

Dans Adieu aux illusions, Vladimir Pozner, éminent journaliste russo-américain, revient sur sa vie et sur sa désillusion face au pouvoir soviétique. Né à Paris, Vladimir Pozner grandit à New York de parents russes émigrés, qui décident de retourner vivre...

04/2015

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Littérature étrangère

Adieu de nulle part

Adieu à qui ? A l'enfant que Vlad Samsonov a été, adieu aux siens, morts ou expatriés qu'il a perdus. Adieu de nulle part ou de partout, comme on voudra : c'est un adieu clamé sur le ton prophétique durant des années par le jeune Maximov dans ce roman-ci, entièrement autobiographique. Ballotté entre des parents mal accordés dans un pays en guerre, livré aux tourments du stalinisme et aux désordres de l'exode, commettant de menus larcins qui le mèneront de prison en prison à travers la Russie, la Sibérie, le Caucase, l'Asie centrale, un petit truand s'achemine vers sa vocation d'écrivain. Le vaste cadre de ses tribulations, l'infinité des microcosmes qu'il traverse, la rapidité des changements de tableau rendent la lecture de ce livre très attachante et d'autant plus vivante que son langage recouvre une vaste palette passant par le parler des campagnes, le jardin des prisons et la langue propre de l'auteur, très belle.

04/1977

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Littérature étrangère

Les coeurs des quatre

Une jeune championne de tir au pistolet qui ne se prive pas d'exercer son talent ; un jeune garçon qui s'émancipe de ses parents au point de prendre part à leur assassinat ; un vieux qui, tout en participant au gigantesque jeu de massacre, assure que l'innocence et la morale ne lui sont pas étrangères ; et le chef, solide, peu loquace, doué d'une volonté de fer qui conduit le groupe à la réussite d'une mission mystérieuse... Tout dans ce roman est parodique et déroutant. Parodique, au premier chef, car cette abracadabrante histoire tient à la fois du roman d'espionnage et du roman socialiste. Déroutant, car cette parodie est détournée de toutes les façons par l'absurdité et que le mystère général qui entoure les personnages, leur mission, leurs actes, génère une impression d'irréel, une sorte d'implosion de la réalité.

05/1997

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Littérature étrangère

Le prisonnier du Caucase. Et autres nouvelles

Quelle place la beauté peut-elle trouver au milieu de la guerre ? Qui, des deux adversaires, est le prisonnier de l'autre, dans un conflit comme celui du Caucase ? Telles sont les questions abordées par Makanine dans la nouvelle titre de ce recueil, à travers l'histoire d'un soldat russe fasciné par son jeune prisonnier caucasien. Si la toile de fond du récit - l'enlisement militaire russe dans le Caucase - est d'une actualité politique brûlante, " Le prisonnier du Caucase " est avant tout une magistrale leçon de littérature, un texte d'une force visionnaire indiscutable, reconnu comme tel dès sa publication. Dans " La lettre A ", Makanine revient sur le passé soviétique du pays, en décrivant la lente décomposition d'un camp du goulag en Sibérie. " L'antileader " quitte le terrain politique ou historique des deux premières nouvelles pour raconter une guerre plus intime : celle que mène Kourenkov, un brave plombier, contre ses propres démons, la jalousie et la violence. " Une bonne histoire d'amour ", qui clôt le recueil, brosse le portrait d'un couple cynique et arriviste qui, après avoir subi de plein fouet les bouleversements de l'Histoire russe, cherche à se faire une place dans la nouvelle société... Ces nouvelles composent une brillante radioscopie de la Russie d'aujourd'hui, mais nous interrogent aussi sur la place que nous accordons à la beauté et aux sentiments dans nos vies. Vladimir Makanine, un des grands maîtres de la littérature russe contemporaine, fait une nouvelle fois la preuve de l'étendue de son immense talent.

02/2005

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Critique littéraire

Béni soit l'exil ! Propos d'un éditeur engagé

Béni soit l'exil ! Un titre énigmatique pour un livre-confession retraçant le parcours de Vladimir Dimitrijevic (1934-2011), fondateur des éditions L'Age d'Homme, passeur de culture et, avant tout, homme engagé et visionnaire. De 1996 à 2011, année de sa mort accidentelle, Vladimir Dimitrijevic et Gérard Conio ont eu de longs entretiens qu'ils ont décidé d'enregistrer. Leurs discussions à bâtons rompus portaient sur le coeur de leur métier et de leur vie, la littérature, mais aussi sur la vision du monde très particulière de Vladimir Dimitrijevic. Fuyant la Yougoslavie communiste, Vladimir Dimitrijevic arrive en Suisse en 1954. Après avoir été ouvrier d'usine puis libraire, il fonde en 1966 les éditions L'Age d'Homme. Ses premières publications dessineront la colonne vertébrale de son métier d'éditeur : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz, et Pétersbourg d'Andreï Biely. Orient et Occident, racines et avant-garde. Ces entretiens abordent des sujets aussi variés que le phénomène communiste, la crise de la société occidentale, le rôle fondamental du livre dans le combat pour la liberté. Grâce à sa vision du métier d'éditeur, nourri à la source vivifiante de la littérature universelle, Vladimir Dimitrijevic a offert aux lecteurs une vision radicalement différente, voire révolutionnaire, de l'écriture, développant une pensée condensée que Gérard Conio, par ses questions et ses réflexions, a permis de formuler. Bien plus qu'un livre d'entretiens, Béni soit l'exil ! est un témoignage sur l'oeuvre des écrivains publiés par Vladimir Dimitrijevic (Alexandre Zinoviev, Milos Tsernianski, Paul Florensky, Vladimir Volkoff, Georges Haldas, Stanislaw Witkiewicz, Ivan Gontcharov et tant d'autres), sur la représentation des chimères du monde contemporain, sur les engagements d'un homme qui, se consacrant corps et âme au métier littéraire, a marqué par son univers riche et multiple des générations de lecteurs en leur faisant découvrir le vaste archipel de la littérature slave et de l'orthodoxie.

03/2017

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Critique littéraire

Littératures. Volume 2, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gorki

" La littérature, la vraie littérature, ne saurait être avalée d'un trait comme une potion bienfaisante pour le coeur ou le cerveau. La littérature doit être émiettée, disséquée, triturée ; vous devez sentir son parfum délicieusement âcre dans le creux de votre main, vous devez la mastiquer, la rouler sur votre langue avec délices ; alors, et seulement alors, vous apprécierez son incomparable saveur à sa juste valeur, et ces fragments, ces miettes redeviendront un tout dans votre esprit, révélant la beauté d'une unité à laquelle vous avez donné un peu de votre propre sang. " Vladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.

12/1985

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Musique, danse

L'histoire secrète des Ballets russes. De Diaghilev à Picasso, de Cocteau à Stravinsky et Noureev

Quel est le point commun entre le tsar Nicolas II, Staline, Picasso, Apollinaire, Cocteau ou Stravinsky ? Tous ces personnages, qui ont si profondément marqué l'histoire politique et artistique du XXe siècle, furent de fervents amateurs des Ballets russes. Nombreux y rencontrèrent la femme ou l'homme de leur vie. Loin d'être de simples aventures, ces liaisons furent de véritables passions et marquèrent leurs destins. L'amour de Nicolas II pour la célèbre ballerine Matilda Kchessinskaia, reflète les vicissitudes de sa politique ; la fin des purges coïncide avec la rencontre entre Staline et une étoile du Bolchoï ; le style de Picasso change lorsqu'il épouse Olga Khokhlova, danseuse du ballet Diaghilev... S'appuyant sur des documents secrets et des témoignages inédits de Noureev, Chagal ainsi que d'autres artistes et hommes politiques, l'auteur jette un regard insolite sur les coulisses des Ballets, à l'époque où le KGB utilisait les ballerines pour l'espionnage, et où Montparnasse était le lieu de rencontre des artistes. Il raconte ainsi l'histoire du métissage culturel entre la Russie et la France, scellé par l'arrivée des Ballets russes à Paris vers 1909.

02/2002

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Critique littéraire

Littératures

Littératures réunit l'ensemble des conférences données par Vladimir Nabokov entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines où il enseignait la littérature européenne. On y trouve, outre deux essais, " Bons lecteurs et bons écrivains " et " L'art de la littérature et du bon sens ", des réflexions et analyses originales et percutantes consacrées aux oeuvres de Jane Austen, Dickens, Flaubert, Stevenson, Proust, Kafka, Joyce, ainsi qu'à celles de ses compatriotes russes Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov et Gorki. Ce volume propose enfin une longue étude, tout aussi iconoclaste, du Don Quichotte de Cervantès. Balayant la plupart des idées admises concernant ces chefs-d'oeuvre, Nabokov affirme avec superbe, humour et ironie sa propre conception de la littérature : rejet des approches historique, sociologique ou psychologique (Freud, le " charlatan viennois ", est constamment la cible de ses sarcasmes), suprématie de la structure, du style, du détail et de l'agencement des détails entre eux. " Caressez les détails, les divins détails ", tonitrue-t-il de sa chaire. Et encore : " La littérature est invention. La fiction est fiction. Appeler une histoire "histoire vraie", c'est faire injure à la fois à l'art et à la vérité. Tout grand écrivain est un grand illusionniste. " Préfacière de la présente édition, Cécile Guilbert écrit : " Ce que Nabokov dispense a priori avec largesse à ses étudiants ? Pas moins que la crème de la littérature, les moyens critiques de la reconnaître et d'en jouir. Un don au sens du "talent" comme de " l'offrande ", généreux et forcément aristocratique. "

02/2010

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Littérature étrangère

Ma découverte de l'Amérique

En 1925, Vladimir Maïakovski (1893-1930), figure majeure de la littérature soviétique, se rend en Amérique pour y donner une série de conférences. Après une traversée en paquebot qui le mène à La Havane, il arrive aux Etats-Unis par le Mexique. Fasciné par la modernité qu'il découvre à New York, Detroit, Chicago, par l'avant-garde artistique et les avancées techniques, il trouve sur le continent américain une illustration de son attirance pour le futur et la technologie. L'acier, le fer, le béton, le verre des mégalopoles et des usines sont les étendards de cette beauté moderne chère au poète futuriste. Mais Maïakovski n'en oublie pas pour autant ses préoccupations politiques et est frappé par les injustices sociales engendrées par le capitalisme insensible qui règne en maître. Ma découverte de l'Amérique offre au lecteur du XXIe siècle le portrait d'un pays en pleine croissance, mais à l'aube d'un bouleversement historique : la Grande Dépression. Il s'y dessine aussi une critique de l'Amérique, qui, comme le souligne Colum McCann dans sa préface, "continue de faire sens aujourd'hui – et peut-être plus encore depuis les événements de ces dernières années". Publié en 1926 en Russie, ce texte n'avait jamais été édité en français dans son intégralité.

01/2017

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Romans historiques

Sur tes cils fond la neige. Le roman vrai du Docteur Jivago

Tout le monde a vu Le Docteur Jivago, l'un des films emblématiques du cinéma hollywoodien. Connaît-on aussi bien l'oeuvre éponyme de Boris Pasternak dont il est l'adaptation ? Pour ce "roman vrai" du Docteur Jivago, Vladimir Fédorovski s'appuie sur le destin de son auteur qui le guide à travers les aléas de l'histoire du XXe siècle, où la cruelle réalité dépasse la fiction. Tel un Faust, Pasternak releva tous les défis : les passions absolues comme les tragédies sans nom, les coups de foudre comme les amours platoniques, sans parler des démons de la jalousie dans la grisaille de l'ère soviétique ou de l'ambiguïté des rapports de l'écrivain avec Staline. Dans l'ombre du Docteur Jivago et de l'attribution du prix Nobel de littérature, une bataille féroce fut cyniquement menée par la CIA et le KGB, entraînant l'auteur dans la tourmente et les intrigues les plus folles au sommet de l'Etat. Mystère, amour, évasion : la vie de Boris Pasternak est un roman, celui que Vladimir Fédorovski retrace dans ces pages.

10/2019

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Littérature étrangère

Avant et Pendant

Un écrivain atteint de troubles de la mémoire est recueilli dans une clinique pour gâteux qui se trouve avoir été, dans les glorieuses années 20, un centre d'études créé par le pouvoir soviétique afin de " développer le génie humain ". L'un des pensionnaires de l'endroit, rescapé de cette haute époque, lui explique que la célèbre révolution d'Octobre, loin d'être l'œuvre de trublions barbichus ou moustachus d'obédience marxiste, serait le fruit des amours d'une dame d'antan : rien de moins que Germaine de Staël, artificiellement maintenue en vie jusqu'à nos jours, engrossée sur le tard par un prince géorgien, et mère illégitime d'un gamin promis au plus bel avenir - Joseph, fils de Staël, autrement dit Joseph Staline... Bref, on est en Russie, où tout se passe soit Avant soit Pendant - entendez avant et pendant l'indispensable cure révolutionnaire... Que l'histoire des hommes soit une histoire de fous, nous le pressentions déjà. Que le drôle de roman intitulé Avant et Pendant (1995), malgré son étourdissante érudition, soit une œuvre de haute fantaisie... soit. Méfions-nous pourtant de cette fantaisie-là : il lui arrive d'aller plus près du vrai qu'elle n'en a l'air.

03/2005

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Poches Littérature internation

Brisure à senestre

Adam Krug, professeur de philosophie de renommée internationale, perd sa femme et se retrouve seul tuteur de son fils. Leur amour est au centre de ce récit qui se déroule dans l'univers sombre de la dictature. Car Paduk, un ancien camarade de classe de Krug, a pris le contrôle de l'État. La raison et le sens commun désertent la nation. Brisure à senestre, écrit en 1946, est une fiction inspirée des régimes totalitaires du XXe siècle que côtoya pour son malheur Vladimir Nabokov. Réalisme et onirisme noir s'orchestrent sans fausse note dans ce texte d'une richesse rare, illustrant plus que jamais la puissance de la littérature.

11/2010

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Littérature étrangère

Assan

Faire la paix avec les Tchétchènes, ils ne seraient pas contre non plus. Une très longue paix. Les Tchétchènes sont des gens comme les autres. Les soldats pourraient aller à la pêche. Il paraît qu'il y a beaucoup de poisson dans les rivières de montagne, du bon poisson, pas bien gros, il est vrai. Malgré tout, l'opinion générale penche du côté de la guerre. Alexandre Jiline est commandant de l'armée russe en Tchétchénie, chargé de l'approvisionnement des troupes en essence. Un poste stratégique, qui lui permet de se livrer à un trafic de barils avec l'ennemi tchétchène. Mais Jiline a aussi bon coeur, et les villageois l'apprécient pour cela. En signe de respect, ils transforment alors son prénom en Assan : dans le folklore tchétchène, Assan est une idole de la période préislamique du Caucase qui incarne la vengeance. Mais son histoire personnelle prend un tournant décisif quand il décide de prendre sous son aile deux jeunes soldats devenus inaptes au service en les planquant dans un de ses dépôts de carburants... Assan évoque avec brio la sale guerre de la Russie en Tchétchénie, mais ce cadre contemporain, très précis, contient aussi un roman universel qui dépeint avec force les contradictions de tout être humain dans des situations extrêmes.

03/2013

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Romans historiques

Le roman de Saint-Pétersbourg. Les amours au bord de la Néva

A l'occasion du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, Vladimir Fédorovski met en scène les grands moments de l'histoire sentimentale de cette ville insolite créée par la seule volonté de Pierre le Grand au bord de la Néva. Pierre Ier et son impératrice paysanne, Catherine II et son vigoureux compagnon le prince Potemkine, Alexandre Ier et son égérie occulte, mais aussi les grands artistes et hommes de lettres russes et occidentaux (Pouchkine, Dostoïevski, les poètes du siècle d'Argent, le Chevalier d'Eon, le marquis de Custine, Balzac) sont les personnages de ce roman vrai qui nous convie à une promenade romantique dans la Venise du Nord. Une traversée étonnante dans le temps et l'espace, dans les palais étincelants de Saint-Pétersbourg d'hier et les rues sinueuses de Leningrad, sur les traces des hommes et des femmes qui y ont connu le coup de foudre. Cet ouvrage s'appuie sur des archives tirées des fonds confidentiels récemment rendus accessibles en Russie et sur des témoignages inédits. Des pages marquées par le mystère, l'évasion, l'aventure et le défi. Un livre qui fait rêver Romancier et essayiste d'origine russe, Vladimir Fédorovski fut diplomate pendant les grands bouleversements à l'est. Ses livres écrits en français sont traduits dans de nombreux pays et furent récompensés par cinq prix littéraires, dont le prix de l'Europe. Le Roman de Saint-Pétersbourg est son quatorzième livre paru en France.

03/2010

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Romans de terroir

Mémoires d'un médecin de campagne

Vladimir Guiheneuf témoigne d'une époque où le médecin était à la fois écouté comme un oracle et un gardien des secrets de famille. Mais il révèle aussi comment ce métier a évolué. L'auteur croque le portrait de personnages attachants, drôles, pittoresques, pathétiques, dans le cadre d'un village picard attaché à la terre, mais peu à peu traversé par le progrès.

06/2013

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Musique, danse

Fauré et l'inexprimable

Vladimir Jankélévitch approfondit dans cet ouvrage ses réflexions sur le mystère d'ambiguïté qui rend si déroutante aux yeux de certains la musique de Fauré. Vladimir Jankélévitch approfondit dans cet ouvrage ses réflexions sur le mystère d'ambiguïté qui rend si déroutante aux yeux de certains la musique de Fauré et qui empêche de définir cet art autrement que par des couples de contradictions. Il retrouve ces paradoxes aussi bien dans l'oeuvre de piano que dans les mélodies, aussi bien dans la musique de chambre que dans le Requiem. Evasif et précis, négligent et rigoureux, mystérieux et limpide comme un regard d'enfant, absent et présent comme une nuit d'été, lointain et proche comme une amie, distant et passionné comme un coeur secret, patent et latent comme une âme, tel est le langage de Fauré.

11/2019

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Autres langues

4000 verbes russes. Spécificités & usages

4000 verbes parmi les plus courants du russe actuel sont présentés en aspects perfectif et imperfectif avec leurs équivalents en français selon les niveaux morphologique, sémantique et syntaxique. Les mises en contextes servent à illustrer les sens et les constructions syntaxiques des lexèmes verbaux. Les différentes acceptions des verbes sont précisées à l'aide de descriptions sémantiques, de synonymes ou de paraphrases et illustrées par des exemples tirés du Corpus National de la Langue Russe. Dans certains cas, les séquences figées et les collocations sont indiquées. Un livre précieux pour l'apprentissage et l'enseignement du russe. Il s'adresse aux élèves du secondaire et aux étudiants du supérieur ainsi qu'à toute personne qui étudie la langue russe. Il constitue également un outil de travail pour les enseignants.

08/2019

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Sciences politiques

Le roman des espionnes

La belle baronne Boudberg a monté le plus grand complot contre le Kremlin rouge avant de devenir un agent double. Elisabeth Zaroubine a volé les secrets de la bombe atomique américaine au profit de l'URSS. La célèbre actrice de cinéma Olga Tchékhova est devenue la meilleure amie d'Eva Braun, informant Staline sur les grands secrets nazis. Nina, cette maîtresse espionne, a séduit Albert Einstein sur l'ordre de Moscou et le formidable réseau des "hirondelles" du KGB pénètre encore aujourd'hui les plus hautes sphères de politique occidentale. Elsa Triolet et Maria Romain Rolland figurent parmi les "femmes d'influence" qui ont animé un véritable "orchestre rouge" des intellectuels occidentaux. Chacune d'elles aurait dû mourir mille fois si chaque jour, chaque heure, n'avait été un véritable duel avec les événements dramatiques de la Grande Histoire. A partir de témoignages et d'archives inédites et fort de son expérience personnelle de diplomate pendant le grand bouleversement à l'Est, Vladimir Fédorovski, témoin privilégié de ces moments majeurs du XXe siècle, nous fait entrer dans l'univers secret des grandes espionnes "venues du froid" qui ont changé le cours de l'Histoire.

06/2016

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Musique, danse

Diaghilev et Monaco

Pourquoi les artistes russes aiment tant Monaco ? Sans aucun doute, le climat y contribue largement. Ils apprécient d'autant la Riviera qu'à Saint-Pétersbourg, sous la neige, ils subissent de plein fouet la rigueur de l'hiver avec ses - 25 °C et ses 18 heures de nuit. Une autre raison est évidemment la passion des Russes pour le jeu ; d'ailleurs le métier d'artiste n'est-il pas une sorte de jeu " de l'amour et du hasard " ? Ensuite, Monaco garde le secret d'une douceur de vivre mêlée à un élan artistique, mélange que les danseurs des Ballets russes ont été avides de découvrir en 1911. À la veille des festivités du troisième millénaire, les journaux du monde entier publièrent leur liste des personnalités les plus marquantes du XXe siècle. Parmi elles, Le Figaro cita douze grandes figures directement liées aux Ballets russes, les journaux allemands en citèrent quinze et les journaux russes, quatorze. De Picasso à Matisse, de Satie à Prokofiev, de Nijinski et Cocteau à Stravinski, d'Apollinaire à, bien entendu, Dali et Max Ernst. Toutes ces personnalités s'épanouirent dans les coulisses des Ballets russes. Mêlant l'amour à l'art, la musique et la danse, ils allaient traverser le siècle comme une flamboyante traînée de lumière, suscitant passion et émerveillement. Pour réussir dans les domaines artistiques il fallait être dans les Ballets russes... Mais pour réussir dans les Ballets russes, chaque printemps, il fallait être à Monaco.

01/2004

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Histoire internationale

L'arche des enfants. L'odyssée de huit cents enfants de Saint-Pétersbourg pendant la guerre civile russe

En 1918, au lendemain de la Première Guerre mondiale, alors que la guerre civile sévit dans l'ancien empire russe, la ville de Saint-Pétersbourg (à l'époque, Petrograd) décide d'envoyer huit cents enfants dans le sud de la Russie et dans l'Oural afin de leur permettre d'échapper à la famine. Partis pour trois mois, ils ne reviendront dans leur pays que trois ans plus tard, après un tour du monde complet passant par la Sibérie, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et l'Europe, en train puis à bord d'un cargo affrété par la Croix-Rouge américaine. C'est l'histoire de ce voyage hallucinant, restée inédite jusqu'à la chute du régime soviétique, que raconte ici Vladimir Lipovetsky. Grand chercheur d'aventures humaines, il a mis une vingtaine d'années à reconstituer l'itinéraire de cette "arche des enfants", consultant les archives tant russes qu'américaines et interrogeant les survivants de cet épisode quasi biblique du grand Déluge russe.

10/2015

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Philosophie

Le nihilisme

Le nihilisme, à en croire l'étymologie, est une pensée négatrice, une adhésion au rien, l'école de l'absolu refus. Faut-il pour autant le réduire à l'expression d'un tempérament sombre, sensible à la douleur d'exister, attiré par la mort ? Qui est nihiliste ? Le sophiste Gorgias, qui s'emploie à démontrer que rien n'existe ? Ou bien Karamazov s'écriant : "Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis" ? Marcel Duchamp, dont la Joconde à moustache signe la fin d'un art multiséculaire ? Le nihilisme est-il une vision du monde ou un processus historique, indissociable de l'histoire de l'Occident et de sa métaphysique ? Du nihilisme athée des romanciers russes au nihilisme festif de Dada en passant par le nihilisme héroïque de Nietzsche, ce recueil s'attache à rendre compte de toutes les dimensions du concept et s'interroge sur l'existence d'un nihilisme constructif, qui puisse conduire, loin du désenchantement, à un état de détachement ironique, et non moins lucide. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le nihilisme, de Gorgias à Vattimo, en passant par Crevier, Schopenhauer, Jacobi, Stirner, Tourgueniev, Dostoïevski, Nietzsche, Maupassant, Kandinski, Cioran, Camus, Deleuze, Juliet, Badiou ou encore Jaccard.

11/2013

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Critique littéraire

Lettres à Véra

Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais il lui écrit alors tous les jours et abondamment. Dans cette correspondance à sens unique — Véra ayant détruit ses propres lettres—, on lit la passion de Nabokov pour sa femme, son quotidien dans le milieu de l'émigration russe à Berlin, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leur vie matérielle et affective, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, l'intérêt croissant éveillé par son oeuvre auprès des éditeurs et d'un public éclairé, le soutien indéfectible que lui apporte Véra. Ces lettres, outre ce qu'elles révèlent sur l'homme, nous font découvrir le laboratoire de l'écrivain et l'on y reconnaît l'originalité de son style : sa veine parodique, poétique, sa vivacité et ses jeux de mots. Par-delà le seul intérêt biographique, une jubilation de l'écriture, une fantaisie enflammée et le fantôme désirable de la femme qui inspira ces mots.

09/2019

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Philosophie

Philosophie morale. La mauvaise conscience ; Du mensonge ; Le mal ; L'austérité et la vie morale ; Le pur et l'impur ; L'aventure, l'ennui, le sérieux ; Le pardon

Vladimir Jankélévitch, philosophe du devenir et grand théoricien de la morale, a laissé une oeuvre immense. Composé de textes rares, jalons essentiels de sa pensée, cet ouvrage regroupe les premiers livres de morale du penseur. Entre le premier et le dernier écrit de cette somme, quelque trente ans se sont écoulés (1933, année de sa thèse, La Mauvaise Conscience, et 1967, parution du Pardon). Ce laps de temps équivaut à un nombre d'années qui pèse du poids de la douleur infinie. Avant, la vie d'un jeune et brillant universitaire, à la pensée nimbée d'irrationalisme. Après, l'existence continuée de celui que les épreuves de la guerre ont tant marqué. Le philosophe d'âge mûr, chassant les idéologies teintées de romantisme, unissant la pensée et l'action, fait de la volonté le commencement et la fin de tout car, dit-il, "la volonté peut tout, la volonté est plus forte que la mort".

01/2019

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Ethnologie

Les fêtes agraires russes. Edition revue et augmentée

Le présent ouvrage, dernier du grand ethnographe, Vladimir Propp, écrit avec aisance et concision en 1963, constitue la meilleure introduction à un domaine peu connu chez nous, celui de la vie coutumière paysanne en Russie au XIX e siècle. Décrites à la fois dans leur spécificité et dans leurs rapports avec les traditions rurales occidentales, toutes les grandes fêtes calendaires d'origine païenne et chrétienne — cycle des douze jours, Carnaval, Pâques, fête de l'Ascension, fête du printemps, fête de la moisson... —sont passées en revue dans cet essai historico-ethnographique. Vladimir Propp utilise les mêmes méthodes que pour Morphologie du conte. Il n'ordonne pas ses chapitres en suivant les fêtes du calendrier, mais en fonction de leurs principales caractéristiques. Culte des morts, action magique sur la nature, mort et renaissance des divinités agraires, érotisme, rire rituel..., tels sont les principaux thèmes étudiés qui mettent en évidence le but des paysans : contraindre la terre à la fertilité. Index, bibliographie, illustrations. Préface et traduction du russe par Lise Gruel-Apert

08/2019

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Poésie

Un nuage en pantalon. Edition bilingue français-russe

En 1914, lors de la tournée de poètes futuristes à Odessa, Vladimir Maïakovski rencontre Maria Denissova. Ce moment donne naissance à un poème qui devient une tétralogie : Un nuage en pantalon. Une tragédie futuriste, une sorte d'expérience, un défi et une recherche de nouvelles formes. Le poèteyestau point culminant de chaque mot "qu'il proclame", il essaye de "se mettre à l'envers", de montrer son monde intérieur peuplé de chimères, tout en écartant les clichés littéraires. Il rénove le langage poétique. Portée par sa voix puissante aux rythmes saccadés d'un chemin de fer, sa poésie est une locomotive de la révolution poétique, énergique et audacieuse. Marina Tsvétaïeva, qui aimait la poétique de l'auteur, disait qu'on ne pouvait pas lire Maïakovski longtemps, cela demandait un effort physique insupportable. Et c'est exact : condensé et dur, ardent, il choque le lecteur qui en sort... renouvelé.

10/2019

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Policiers

Le retournement précédé de Un quart de siècle après

Les héros du roman d'espionnage sont-ils les derniers chevaliers des temps modernes ? Tout en racontant, avec un souci scrupuleux de l'authenticité professionnelle, une histoire où s'affrontent, dans une " triplicité " consommée, les services spéciaux français, soviétiques et américains, et d'où ne sont absents ni le maître-espion, ni le traître, ni le tueur, ni la séductrice, l'auteur du Retournement, loin de tirer les fils de ses héros, les flagelle, les cajole tour à tour comme des êtres de chair, et s'intéresse autant à leur salut éternel qu'à l'anecdote de leur vie et de leur mort. En même temps, il découvre le parallélisme qui existe entre le Renseignement et la Littérature, qui sont, l'un et l'autre, affaire de " romancier ". Car le rapport qui s'établit entre l'officier traitant et son informateur s'apparente étrangement à celui qui unit l'écrivain et son personnage. D'où la réussite exemplaire d'écrivains de race comme Graham Greene, qui ont trouvé dans l'espionnage un monde à la ressemblance intime de leur talent. Il fut un temps où l'espionnage formait un univers à part, réservé à des démons et à des damnés d'élection. Les circonstances historiques font que, à l'heure actuelle, nous y avons presque tous, consciemment ou inconsciemment, un pied. Et c'est un champ riche de signes et de prodiges, de masques et d'icônes, à l'image à la fois du monde contemporain et de l'âme immortelle - peut-être la dernière chance de l'aventure individuelle (et, dans ce sens seulement, chevaleresque) -, sûrement le dernier en date des avatars de l'ambiguïté fondamentale de la liberté. De ce champ, Vladimir Volkoff fait, dans Le Retournement, la métaphysique. Ou, plus précisément, la psychanalyse et la théologie. " Le Retournement, a dit Bernard de Fallois, est au roman d'espionnage ce que Crime et Châtiment est au roman policier. " Si le Rideau de Fer appartient désormais à l'histoire, Le Retournement, ce chef-d'œuvre d'évocation de l'époque, capte l'essence de cette confrontation angoissante et sourde. Cette édition du célèbre roman est précédée d'un texte de l'auteur, Un quart de siècle après, évoquant les circonstances de sa publication.

09/2004