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Velazquez

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Beaux arts

Conversations

FRANCIS BACON intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu'il déploie dans de grands triptyques. Ses oeuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d'entretiens menés entre 1964 et 1992, l'artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les oeuvres de Picasso et de Vélasquez, de Bunuel et d'Eisenstein. Il exprime son opinion sur l'art contemporain, qu'il n'aime pas, et sur l'art abstrait, qu'il déteste. Il défend passionnément ce qu'il aime, n'hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d'artiste. Et puis il y a l'homme, cet homme vieillissant à l'intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d'un être atypique, dont l'oeuvre n'en finit pas de captiver.

02/2019

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Histoire de l'art

Art et médecine

LE LIVRE Nouvel opus artiulant l'art et la science, Art et médecine offre au lecteur un aperçu clair et précis des relations qui se sont nouées entre le monde artistique et la médecine. Des premières scènes de dissection de l'Antiquité aux découpes anatomiques dérangeantes de Damien Hirst en passant par les représentations de nains et de bouffons de Vélasquez, l'ouvrage revisite la grande épopée de l'histoire de la médecine tout en mettant à l'honneur des figures incontournables de la médecine comme Hérophile, Galien, Vésale, Laennec, Semmelweis ou Charcot. Grâce à une multitude de dessins, gravures, peintures et sculptures, il explore l'évolution, à travers les siècles, des disciplines médicales telles que la chirurgie, la dentisterie, l'ophtalmologie ou encore la cardiologie, la cancérologie et la psychiatrie. L'étude d'oeuvres d'art soigneusement choisies, aussi bien auprès de grands maîtres qu'auprès d'artistes moins connus, est l'occasion de faire revivre les grandes découvertes anatomiques et médicales telles que la circulation du sang, le vaccin, l'invention du stéthoscope, la théorie microbienne, l'anesthésie, la transplantation cardiaque ... mais également de passer à la loupe les grands chefs-d'oeuvre de Van Eyck, Michel-Ange, Goya ou Munch sous le prisme souvent méconnu des pathologies.

03/2022

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Beaux arts

Barroco

Kepler découvre que les orbites des planètes sont elliptiques; Rubens donne à ses tableaux, avec un tournoiement élongé, non pas un mais deux centres; et c'est aussi un double pôle qu'on trouve dans l'"ellipse" rhétorique de Gongora. Si c'est là le coeur de ce livre, ce n'est aussi qu'un cas parmi d'autres de ce qu'il étudie en général : la "retombée" d'une cosmologie en une organisation des formes symboliques. A condition d'ajouter aussitôt qu'il n'y a aucune nécessité de priorité dans un sens ou dans l'autre, ni de contemporanéité véritable. Des formes de science (et la cosmologie se veut science totalisante) aux formes de l'art, il y a écho, mais réciproque : une mutation des formes symboliques dans les deux cas. De Platon à Aristarque de Samos à Copernic ou Galilée, à Lemeître ou Hoyle; de Cigoli et Raphaël ou de la ville renaissante au Greco et à la Velàsquez, à Boromini et Guarini, à Picasso et Bob Morris ; de Gongora et du Quichotte à Lezama Lima et Sollers : entre un champ et l'autre, chaque fois, repère d'un répons dans une "chambre d'échos". Plaisir - tout baroque - de savoir plus entendre, et d'entendre avec la clarté du plus moderne savoir.

05/1991

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Littérature française

Un savoir gai

Le sexe est chose mentale. Il colore notre vision du monde, il transforme la connaissance que nous en avons, et même il la crée. La sexualité implique un rapport particulier au vrai, au beau, au bien, autrement dit, un savoir, une esthétique, une éthique, une politique. Or, quand le désir change, la vision du monde en est changée. Que sait un gai sur le monde ? Quelle expérience en a-t-il ? Qu'en ignore-t-il ? Trois mille ans de littérature occidentale ont exploré l'intellect hétérosexuel et la vision du monde qui l'accompagne. Il est temps d'explorer une autre face, celle du savoir gai, celle de l'étrangement. Il ne sera pas seulement question de drague, de fantasmes, de pornographie et de taille du pénis, mais aussi de Platon, Vélasquez, Proust, Oshima et Cat Stevens, des chauffeurs de taxi, des colonies de vacances, du mariage pour tous et de la longévité des chats et des baleines bleues. De la vie sexuelle de Jésus, également. Bref, de la vie tout court. Lecteur, tu en apprendras ici beaucoup sur l'homosexualité, sur l'hétérosexualité, mais d'abord et surtout sur toi-même. Tu es l'objet de ce livre, toi et ta sexualité.

01/2018

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Histoire internationale

Rivalités européennes et hégémonie mondiale. XVIème-XVIIIème siècle

Entre 1492 et 1776, de la découverte de l'Amérique par Colomb à la Déclaration d'Indépendance américaine, l'Europe déborde de ses frontières. D'abord limitée, cette expansion ne cesse de s'étendre, jusqu'à explorer et annexer des territoires toujours plus vastes. Les modèles de l'Europe chrétienne s'imposent au monde par la force des armes. Mais ils se transforment au contact de l'humanisme et de la Renaissance, des Réformes - catholique et protestante - de la pensée cartésienne et, enfin, des réflexions des Lumières. Ces courants contribuent à légitimer - par la foi, par le commerce, par la colonisation et par le droit de conquête - l'emprise du Vieux Continent sur le monde. De véritables cycles de domination s'affirment successivement : l'hégémonie de l'Espagne - qui représente, au XVIe siècle, la première élaboration d'un modèle européen de domination -, puis celle de la France du Grand siècle et l'expansion hollandaise du XVIIe siècle, la thalassocratie anglaise du XVIIIe siècle, enfin les prétentions dominatrices de nouveaux prétendants. Mais ce sont aussi de nouveaux rapports entre les Etats qui se dessinent, dépassant les contacts entre familles régnantes pour devenir de véritables relations internationales. Alain Hugon, ancien membre de la Casa de Velazquez (Madrid), est maître de conférences d'histoire moderne à l'Université de Rennes 2. Il a publié Histoire de l'Espagne du XVIe au XVIIIee siècle (Armand Colin, 2000). Le modèle de l'opposition des Habsbourg et des capétiens valois (1492-1559). Les puissances européennes confrontées au miroir espagnol (1559-1643). La constitution du miroir français (1643-1715). Le miroir éclaté et les prétendants à l'hégémonie au XVIIIe siècle.

07/2002

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Romans historiques

Les dames du Méditerranée-Express Tome 3 : La princesse mandchoue

Orchidée, de son vrai nom princesse Dou-Wan, descendante des empereurs mandchous, est l'une de ces deux jeunes filles, membres de la secte des " Lanternes rouges " que Ts'eu-hi avait infiltrée dans le quartier des Légations au moment du siège. Amoureuse d'un diplomate français, Edouard Blanchard, elle a trahi l'impératrice en le suivant à Paris. Mais, alors qu'elle coule des jours charmants avenue Vélasquez, elle reçoit une lettre inquiétante : T'seu-hi lui ordonne de retourner en Chine, non sans avoir volé, au musée Cernuschi voisin, un bijou dérobé par les Occidentaux pendant le sac du Palais d'Eté. Seule et aux abois, elle réussit son cambriolage mais, à l'aube du lendemain, trouve le cadavre de son mari, en tenue de soirée, à plat ventre, et les bras en croix dans sa bibliothèque... et c'est elle que les domestiques accusent du crime. Le peintre-espion Antoine Laurens, le journaliste Lartigue, le commissaire Langevin et surtout le conducteur du Méditerranée-Express, Pierre Bault, que les lecteurs ont rencontrés dans les deux romans précédents de Juliette Benzoni, ne seront pas de trop pour résoudre l'énigme de ce troisième et dernier volume où réapparaissent la charmante Mélanie et la vénéneuse Pivoine, dont les destins se noueront enfin. Les Dames du Méditerranée-Express 1. La jeune mariée 2. La Fière Américaine

04/1993

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Beaux arts

Une Histoire des images

Au fil de chapitres courts ponctués d'anecdotes éclairantes, l'artiste nous livre sa vision de l'histoire des images. Analysant aussi bien un tableau de Poussin qu'un portrait de Van Gogh en passant par un film de Scorsese ou un bas-relief antique, il bouscule les conventions et nous montre que la perspective linéaire n'est pas la seule représentante de la réalité, que la photographie est l'enfant de la peinture, comment Le Caravage a inventé l'éclairage hollywoodien ou pourquoi l'atelier de Van Eyck ressemblait probablement aux studios de la MGM ! Des grottes aux écrans d'ordinateur, David Hockney, avec la collaboration du critique d'art Martin Gayford, explore les moyens et les raisons qui ont présidé à la création des images au fil des millénaires. Que montrent les images ? Des mensonges ou la réalité ? Les photographies restituent-elles le monde tel que nous le percevons ? Qu'a changé l'apparition de la photographie en 1839 ? Exposant un large éventail d'images, par le rapprochement entre le photogramme d'un dessin animée de Walt Disney et une estampe japonaise, la scène d'un film d'Eisenstein et une peinture de Vélasquez, les auteurs effacent les frontières entre la culture traditionnelle et le divertissement populaire, et établissent des passerelles inattendues entre la mise en scène de cinéma et les tableaux, la photo et le dessin.

06/2017

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Actualité et médias

Le labyrinthe catalan

La crise traversée par la Catalogne et par l'Espagne en 2017 a surpris par son intensité. Pourquoi une région riche et prospère, jouissant d'une large autonomie, s'est elle lancée dans un projet sécessionniste ? Est-il porté par une majorité ou bien n'est-il que l'expression de partis activistes ? Le choc frontal entre Carles Puigdemont et l'Etat espagnol a fini par fracturer durablement la région. Cette crise tient à la diversité des catalanismes et à leur poids dans la mémoire nationale. La Catalogne concentre en elle une lutte séculaire pour les libertés démocratiques, les ambiguïtés d'un nationalisme parfois exclusif, la menace des rivalités militantes et les risques d'une identité devenue incertaine à force d'être revendiquée. Si une telle effervescence a donné le meilleur au siècle dernier, elle peut aujourd'hui donner le pire et provoquer une crise grave, en Espagne comme en Europe. Benoît Pellistrandi, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est agrégé et docteur en histoire. Directeur des études de la Casa Velasquez de 1997 à 2005, il a entre autres publié : Les Relations internationales de 1800 à 1871 (2000) ; Un discours national ? L'Académie royale d'histoire de Madrid entre science et politique. 1847-1897 (2005) ; Histoire de l'Espagne. Des guerres napoléoniennes à nos jours (2013).

02/2019

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Beaux arts

Qui veut la peau de Vénus ?

C'est une femme nue, allongée de dos, qui, dans le plus tranquille naturel, offre au regard ses courbes voluptueuses. Avec un sourire énigmatique, elle se contemple dans un miroir au cadre d'ébène, semblant à peine souffrir des sept entailles qui lacèrent son corps parfait, de la nuque jusques aux fesses. Nous sommes en 1914 : l'un des tableaux les plus célèbres de l'histoire de l'art, la Vénus au miroir de Velazquez, vient d'être vandalisé par la suffragette Mary Richardson. Pourquoi la féministe s'en est-elle prise à un tableau ? A celui-ci plutôt qu'à un autre ? C'est ce que cherche à comprendre Bruno Nassim Aboudrar en reconstituant minutieusement la "scène du crime", et en contant le destin hors norme d'une toile subversive, seul nu connu à ce jour dans la peinture espagnole du XVIIe siècle. Tour à tour passent sur l'ouvre, pour mieux la révéler, les mains de la profanatrice, d'un restaurateur de tableaux, du conservateur en chef de la National Gallery ou encore d'un professeur de chimie interrogeant pigments et vernis. De l'Angleterre puritaine de 1914 à l'Espagne austère et pieuse de la cour de Philippe IV, c'est aussi à une méditation sur la représentation du corps féminin que ce voyage nous convie : un corps tour à tour sacralisé et mortifié ; à la fois caché, contraint, brimé, et célébré dans le secret des alcôves et des galeries bien gardées. Mêlant l'enquête à l'analyse érudite, Qui veut la peau de Vénus ? nous fait entrer dans l'intimité trouble d'un tableau : son aura de rêveries et de fantasmes qui fait de la puissance d'une oeuvre, aussi, la condition de sa vulnérabilité.

03/2016

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Histoire internationale

Histoire de Grenade

Grenade résonne comme un Eden profane. Au gré de ce livre se découvre l'histoire d'une ville monde où tout commence et tout finit sur la colline de l'Alhambra qui la domine. A ses pieds s'étalent des monuments insignes, peuplés du souvenir de ses Illustres : Ibn Zamrak, Salomon ibn Naghrila, Diego de Siloe, El Gran Capitán, Alonso Cano, Charles Quint et García Lorca... Ils sont maures, juifs, chrétiens ou athées. Ils sont artistes, poètes, vizirs ou empereur. Pour la première fois dans l'histoire, une civilisation - celle de l'Europe - accueillait un chef-d'oeuvre étranger à ses propres critères pour ce qu'il était, précisément parce qu'étranger, parce qu'il ne ressemblait à rien de ce qu'on admirait ailleurs, c'est-à-dire l'art antique. L'Alhambra fut reçue en palais arabe, et destinée à le rester. Ainsi, la conquête de Grenade rejoint la découverte de l'Amérique. L'une et l'autre témoignent d'un enchantement du monde, d'une piété rendue à la diversité des héritages humains et aux chemins innombrables de la beauté. Sophie Makariou est conservatrice générale du Patrimoine. Après avoir créé le département des arts de l'Islam dont la nouvelle aile a été inaugurée en 2012, elle a été nommée à la direction du musée national des arts asiatiques - Guimet en 2013. Ses recherches ont largement porté sur les interactions artistiques entre civilisations. Auteur de nombreux ouvrages, elle a assuré plusieurs commissariats d'exposition. Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Nanterre. Il a dirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) à sa fondation, entre 1999 et 2002. Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est spécialiste de l'histoire d'al-Andalus.

04/2018

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Beaux arts

Aimer voir

Chroniques rédigées par Hector Obalk dans la revue ELLE remaniées par ses soins et illustrées à l'aide des magnifiques prises de vue de détails qu'il a réalisées au cours des tournages de ses courts-métrages pour ses émissions Grand'Art sur Arte. J'ai choisi de commenter environ cent-vingt oeuvres de l'antiquité grecque à l'art d'aujourd'hui. Evidemment, je ne crois pas démontrer leur "beauté" , c'est impossible. Mais j'essaye de montrer à quel endroit de l'oeuvre particulière, ou auquel de ses aspects, il faut prêter son attention pour appréhender le génie de l'artiste - et être sensible à la Peinture, à la Sculpture et même à la Photographie. Ce livre résume la passion de ma vie, aimer voir et faire aimer. Hector Obalk Le lecteur retrouvera dans cet ouvrage les chroniques rédigées par Hector Obalk dans la revue ELLE remaniées par ses soins et illustrées à l'aide des magnifiques prises de vue de détails qu'il a réalisées au cours des tournages de ses courts-métrages pour ses émissions grand'Art sur Arte. A travers l'exemple des grands maîtres, comme Vélasquez, Rembrandt, Ingres, Picasso et bien d'autres qu'il a approchés de très près avec sa caméra, il traite successivement de l'Anatomie, de l'espace pictural, de la lumière, du mouvement, de la texture de la matière picturale, de la narration, de la mise en abîme, de la comparaison et de la sincérité.

11/2011

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Littérature étrangère

La Tête de l'hydre

Le Mexique est en passe de devenir une pièce maîtresse de la "guerre du pétrole", tant ses réserves - jusqu'à présente gardées secrètes - s'avèrent importantes. Partant de ce constat, Carlos Fuentes bâtit un roman policier dans la meilleure tradition des "classiques " américains et se fait jongleur pour nous mener à travers l'enchevêtrement des réseaux d'espionnage israélien, arabe, américain, mexicain.
L'anti-héros de cette chasse à l'or noir est un cadre moyen du ministère de l'Economie, appelé à son insu à être l'instigateur d'un attentat manqué contre le président du Mexique. Malgré un faux enterrement, une opération faciale et l'insistance de son P. -D. G. pro-arabe, Felix Maldonado ne deviendra pas tout à fait Diego Velasquez. Trois femmes ont marqué sa vie : Sara qu'il aime platoniquement, Ruth - son épouse juive - et Mary la panthère.
Chacune détient quelque morceau du puzzle qu'il tente de reconstruire au long d'un parcours semé de mille embûches, poursuites, morts. Mais c'est Timon d'Athènes, camarade d'études décidé à travailler en outsider pour que le pétrole soit aux Mexicains, qui lui fournira la clé de tant d'énigmes. Ce n'est pas un hasard si le romancier choisit ici une voie qui ne paraissait pas être la sienne : cette "Série noire" enrichie retourne le genre comme un gant, de même que Don Quichotte le faisait pour le roman de chevalerie.

12/1978

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Littérature étrangère

Bataille de chats. Madrid 1936

Bataille de chats (Madrid 1936) est une tragi-comédie au seuil de la guerre civile espagnole. Le roman se déroule à Madrid où Anthony Whitelands, un anglais expert en peinture espagnole du XVIIe siècle, vient estimer la collection de tableaux d'un duc espagnol. Il découvre dans la cave de la demeure ducale une toile inconnue qu'il attribue d'emblée à Diego Velasquez. Anthony Whitelands va se trouver alors bien malgré lui au centre d'un imbroglio rocambolesque et le jouet d'hommes politiques, hauts fonctionnaires de la police, services secrets espagnols, anglais et soviétiques, car tous soupçonnent le duc de vouloir se défaire de ses tableaux pour fuir à l'étranger et permettre à José Antonio Primo de Rivera, chef de la Phalange, d'acheter des armes. De rebondissement en rebondissement, Bataille de chats (Madrid 1936) appartient au meilleur de Mendoza: un roman impeccablement structuré qui se sert du genre policier et d'espionnage pour parvenir à un large public et ose utiliser le burlesque pour analyser les prémices de la guerre civile espagnole, ce moment précis où toutes les forces antagonistes sont en place, où il n'est plus possible de revenir en arrière, mais où le drame n'a pas encore éclaté. La grande érudition artistique de l'auteur est également au rendez-vous de ce livre où la finesse de l'analyse sociopolitique accompagne discrètement une intrigue haute en couleurs. Bataille de chats (Madrid 1936), prix Planeta 2010, est un roman qui s'adresse aussi bien au grand public qu'à des lecteurs cultivés et raffinés.

02/2012

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Beaux arts

Joaquín Sorolla. Lumière espagnole

Catalogue officiel de l'exposition Joaquín Sorolla à l'Hôtel de Caumont Centre d'art d'Aix-en-Provence du 10 juillet au 1er novembre 2020. . Joaquín Sorolla (1863-1923), l'un des plus grands noms de la peinture espagnole du XXe siècle, est à l'honneur à l'Hôtel de Caumont en 2020. On lui doit une des représentations les plus marquantes et éclatantes d'une Espagne lumineuse et méditerranéenne, optimiste et moderne. Fondée sur le naturalisme, sous l'influence de Bastien-Page, sa peinture est très marquée par la constante référence à Velázquez, que Sorolla considère comme son grand maître. Cet apprentissage est enrichi par un coup de pinceau libre et lumineux, proche de l'impressionnisme, et par une interprétation de la lumière et de la couleur incroyablement vitaliste et novatrice. Ses compositions magistrales, informées par les nouvelles possibilités de cadrage de la photographie, ainsi que par l'influence de l'estampe japonaise, nous captivent par leur spontanéité, leur immédiateté et leur modernité. L'exposition de l'Hôtel de Caumont s'appuie sur plusieurs recherches afin d'aborder la manière dont Sorolla a construit son oeuvre, s'attachant à trois questions fondamentales : le processus créatif de l'artiste, les sources des principaux sujets de son oeuvre et l'évolution de ces sujets au sein de sa production. Aux côtés d'oeuvres ambitieuses de grand formats, sont exposés de petits dessins et esquisses à l'huile, qui éclairent d'une lumière nouvelle sa conception de l'art, dont le trait principal est la luminosité et la spontanéité. Essentielles dans son processus de travail, ces esquisses de petits formats lui permettent de cerner les sujets qu'il explore, de tester des compositions ou des combinaisons de couleurs. L'exposition est aussi l'occasion de faire connaître, à travers les photographies et l'abondante correspondance de l'artiste, le caractère infatigable, quasi obsessionnel de son travail, et permet d'analyser la manière dont Sorolla a élaboré son style le plus personnel.

06/2020

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le pouvoir des listes au Moyen-Age. Listes, temps, espace

Les listes constituent une forme d'écriture très présente dans les textes du Moyen Age, quels que soient leur nature et leur genre. Cette forme syntaxique, graphique et sémantique singulière a été l'objet d'une enquête collective menée dans le cadre d'un programme interdisciplinaire de recherche intitulé "Pouvoir des listes au Moyen Age" (Polima), qui a bénéficié du soutien de l'ANR. Trois volumes collectifs rassemblent les études de cas issus des ateliers organisés dans le cadre de ce programme. Ils explorent les usages sociaux de cette forme d'écriture dotée de pouvoirs pragmatiques, poétiques et cognitifs. Ce troisième volume rassemble les actes de deux rencontres scientifiques organisées à Madrid (Casa de Velázquez, 5-8 juillet 2017) et Paris (Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 9-10 janvier 2018). Consacré à l'articulation entre, d'une part, la production et l'usage des listes et, d'autre part, la spatialité et la temporalité de la société médiévale, il ferme ce faisant la boucle ouverte au début du programme Polima, parti d'une hypothèse centrale de Jack Goody qui considère à la fois la liste comme paradigme de la raison graphique, comme espace graphique multidirectionnel et bordé, enfin comme mode de décontextualisation/recontextualisation - puisque les données écrites deviennent utilisables ailleurs et/ou plus tard. Ce volume montre ainsi comment la liste non seulement s'inscrit dans le temps et l'espace médiévaux mais aussi et surtout produit de la temporalité et de la spatialité. Les listes ne sont en effet pas simplement produites chacune en un lieu et un moment spécifiques qui en déterminent la nature et la forme, et elles ne mobilisent pas seulement non plus des savoirs spatiaux et temporels qui leur préexistent, mais elles font partie des instruments par lesquels la société médiévale maîtrise les effets de distance spatiale et temporelle en donnant corps à et en actualisant, par l'écrit ou l'image, ses représentations spatiales et temporelles.

04/2023

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Beaux arts

Figures de l'art N° 37/2019 : Le savoir-rire de l'art

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l'humour noir des fumistes ou surréalistes, l'art de ce dernier siècle n'a eu de cesse de se débarrasser de l'aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l'oeil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d'esprit — cosa mentale — des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l'art. C'est dans ce contexte en effet qu'un Daniel Arasse s'est mis à dénoncer "l'esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d'un triste savoir, veulent qu'on ne rie jamais devant une peinture", pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des oeuvres d'art. Et c'est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l'art, s'attachent à analyser les principaux tropes de la "vis comica et polemica" de l'art.

01/2020

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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Beaux arts

Rendez-vous avec Lucian Freud

Pendant dix ans à Londres, Geordie Greig a fait partie du petit cercle d'amis privilégiés qui rencontraient régulièrement Lucian Freud pour un petit déjeuner au restaurant Clarke, sur Kensington Church Street. Autour d'une tasse de thé et des journaux du matin, Lucian Freud se remémorait des épisodes de sa vie passée et parlait d'art. C'était ainsi devenu le salon privé de Lucian Freud. Par le prisme de ces souvenirs kaléidoscopiques, Geordie Greig fait resurgir les histoires qui ont jalonné l'existence de Lucian Freud : la façon dont il est parvenu à échapper à la capture par les Nazis ; ses disputes avec son frère Clement, homme politique ; la haine de sa mère ; les séances de poses pour les portraits de David Hockney et de la reine d'Angleterre ; son évocation de Velasquez et pourquoi il estimait qu'il était le plus grand des peintres... Cet ouvrage comprend des révélations sur son art, ses maîtresses, ses très nombreux enfants, ses ennemis et son amour du jeu. Lucian Freud n'est jamais ennuyeux. Après des décennies de silence et de secret, ceux qui l'ont côtoyé au plus près se sont mis à parler avec franchise de ce qu'impliquait vivre, aimer ou poser pour l'un des plus grands portraitistes du XXe siècle. Tirant la plupart de sa matière de la retranscription d'heures de conversations entre l'artiste et des membres de son cercle proche, complété par des interviews avec ceux que Freud connaissait intimement, parmi lesquelles certaines de ses maîtresses, des modèles, des bookmakers. Rendez-vous avec Lucian Freud constitue le portrait intime d'un artiste en jeune et vieil homme. Illustré de nombreuses photographies inédites, il propose un compte-rendu fascinant et personnel du plus grand et dernier peintre britannique du XXe siècle, qui fera certainement autorité.

11/2013

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Lire un tableau

Savoirs secrets. Les techniques perdues des maîtres anciens

Savoirs Secrets a fait sensation dès sa première édition en 2001,et pour cause : il s'agit du livre d'un artiste virtuose qui a dû remiser ses pinceaux pour percer les secrets de la peinture. Dans ce manuel unique en son genre, David Hockney développe une réflexion passionnante sur la conception technique des plus grandes oeuvres de l'art occidental. Pour lui,tout commence lorsqu'il cherche à savoir comment les grands maîtres du passé s'y sont pris pour représenter le monde avec autant de précision et de vie. En tant que peintre, se trouvant confronté aux mêmes problèmes techniques que ses aînés, il se demande comment faire. Pour répondre à cette interrogation lancinante, il sacrifie deux ans de travail artistique, quittant l'atelier pour la bibliothèque afin de percer à jour les secrets des grandes toiles. Oeuvre après oeuvre, il scrute les moindres détails des peintures comme autant de preuves scientifiques. Ainsi, il met à notre service son regard affuté de peintre et nous montre comment Le Caravage,Velàzquez,Van Eyck, Holbein et Ingres ont utilisé des miroirs et des lentilles pour concevoir leurs chefs d'oeuvre. Il utilise ses moyens d'artiste : grâce à ses propres dessins, peintures et photographies,ainsi que de très nombreuses reproductions et vues de détail des grandes oeuvres qui jalonnent l'histoire de l'art, il analyse par exemple comment ces mêmes miroirs ont favorisé les progrès de la perspective et le retour du clair-obscur à la Renaissance. Il reproduit avec précision les méthodes employées par ses prédécesseurs, présente les documents historiques dans lesquels il a retrouvé ces savoir-faire, et montre les résultats obtenus. En plus de ce travail de recherche, l'ouvrage restitue également sa correspondance avec de nombreux spécialistes, retraçant les étapes de cette quête passionnante. Au fur et à mesure de ses investigations, ses découvertes ont attiré l'intérêt des médias et ouvert le débat entre chercheurs, historiens de l'art et conservateurs de musées du monde entier. Car Savoirs Secrets n'est pas qu'un livre sur les techniques oubliées des maîtres anciens. Il ouvre également des pistes vers l'art d'aujourd'hui et de demain.A l'heure des retouches et des deep fake, il nous apprend à interroger ce que nous voyons, à nous demander sans cesse comment c'est fait et pourquoi cela fonctionne. Il nous propose un regard neuf sur les images d'hier et de demain.

12/2021

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Beaux arts

Autoportraits cachés

Les titres affichés de certaines oeuvres ne disent pas tout du sujet. Ils passent sous silence que, parfois, le peintre s'est glissé dans la scène qu'il a représentée. Dans la toile, se cache un autoportrait. C'est ainsi que, par exemple, Botticelli " assiste " à L'Adoration des Mages, que El Greco est présent lors de L'Enterrement du comte d'Orgaz, comme Vélasquez l'est à Bréda le 5 juin 1625 lorsque le ville capitule... Ingres quant à lui se représente derrière Jeanne d'Arc dans la cathédrale de Reims lors du sacre du Charles VII. Or ce sacre a eu lieu le 17 juillet 1429. Ingres a achevé sa toile en 1854... Singulier et très anachronique jeu de cache-cache. Rassembler des oeuvres de Michel-Ange et de James Ensor, de Memling et de Véronèse, de Rembrandt et de Masaccio, de Dürer et de Raphaël, de Ghirlandaio et de Dali, c'est devoir s'interroger sans cesse sur la, les raisons qui ont conduit les uns et les autres à vouloir se représenter ainsi. Pour quelle raison, par exemple, Michel-Ange fait-il le choix de se représenter dans le Jugement dernier de la chapelle Sixtine comme la peau écorchée de saint Barthélémy ? Pourquoi Van Eyck fait-il le choix de n'être qu'un reflet dans le miroir convexe accroché derrière les Arnolfini et un autre reflet sur le bouclier de saint Georges dans La Vierge au chanoine Van der Paele ? Max Ernst au XXème siècle, comme Rubens au XVème, ont-ils les mêmes raisons de se représenter entourés d'amis ? Pourquoi Rembrandt se représente-t-il parmi les bourreaux qui dressent la croix sur laquelle le Christ vient d'être cloué ? Une invitation passionnante, éclairante et sans précédent qui permet de mettre en évidence les songes et les ambitions des plus grands peintres de l'histoire de l'art.

10/2020

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Beaux arts

100 énigmes de la peinture

La contemplation d'un tableau ne se résume pas à une simple expérience visuelle. Depuis des siècles, le langage muet de la peinture est riche en équivoques et attise sans cesse notre curiosité, à la suite de celle des collectionneurs et des historiens de l'art. Ce livre recense et explore cent des plus célèbres de ces énigmes de la peinture : cent cas fameux qui ont rempli des livres entiers d'érudition, la plupart du temps en vain, sans livrer toujours la clef de leur mystère. L'ouvrage nous raconte les péripéties et les rebondissements infinis de ces enquêtes, non sans proposer çà et là quelques pistes susceptibles de percer les secrets de ces oeuvres. Il y a d'abord le mystère de la main à laquelle est due un oeuvre. Il y a aussi le mystère du modèle : quel est le personnage représenté ? Puis viennent toutes les incertitudes entretenues par les artistes quant à l'identité du sujet, pour en multiplier le sens, évoquer une vérité profonde ou nous égarer dans l'étrangeté ou la dérision : par exemple, pour quelle mystérieuse raison Hans Holbein le Jeune a-t-il intégré, au premier plan de son célèbre tableau Les Ambassadeurs, une image déformée d'un crâne au moyen d'une vertigineuse anamorphose ? Ces tableaux nous séduisent aussi car nous éprouvons une certaine fascination face au tour de force illusionniste de l'artiste, au mystère lié au phénomène de la représentation. Entrer dans une image revient souvent à perdre de vue notre réalité bien tangible pour pénétrer dans un monde fait de leurres autant que de vérités, à la merci des dispositifs plus ou moins honnêtes et des stratagèmes plus ou moins trompeurs de l'artiste même le mieux intentionné. Qui observe qui dans les Ménines de Vélasquez dont le jeu de regards démultipliés par l'artiste, représenté lui-même en train de peindre sa toile, incluent jusqu'au couple royal invisible, hormis dans le reflet d'un miroir ? Et aussi, combien y a-t-il de tableaux dans ce tableau ?

10/2018

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Livres 0-3 ans

Art baroque, art d'enfance

L'art baroque appartient à l'enfance de Ma Mère l'Oye : il éclate et s'épanouit à Rome et en France avec la Contre-Réforme, puis se diffuse lentement en Europe et au-delà. Le croisement des contes de nourrices et des spectacles de cour qui ont enchanté Charles Perrault et Madame d'Aulnoy dans leur jeunesse préside à l'imaginaire des grands conteurs du XVIIe siècle. Mais l'esprit d'enfance, avec sa turbulence, n'est-il pas dominé en permanence par cette stravaganza mythique si bien orchestrée par Vivaldi ? Les " perles " du baroque, nous les découvrons dans les textes qui balisent l'histoire de l'enfance - Lewis Carroll, la comtesse de Ségur, Jules Verne, Collodi, André Maurois, Michel Tournier, Claude Roy -, dans les illustrations des artistes hantés par " l'ange du baroque " et par des " bons petits diables " emblématiques : Gustave Doré sans doute, mais aussi Nicole Claveloux, Jean Claverie, Frédéric Clément, Claude Lapointe, Georges Lemoine, etc. Cendrillon rejoint ici l'infante Marguerite de Velasquez, Alice, Peter Pan, Pinocchio et Babar dans une fantasia que la parade de Disneyland porte à son paroxysme. Les nouveaux héros de l'enfance, à la jonction de la culture savante et de la culture populaire, servent aussi de support aux dérisions du Postmoderne dans les romans. Enfin la volute baroque - incarnation parfaite d'une rhétorique du détail réunit dans l'édition internationale les pierres de Venise, le panache de la calligraphie arabe, l'or des Aztèques ou la vague d'Hokusai : ses arcs-en-ciel illuminent le firmament des récents Droits de l'Enfance. Un humanisme du sensible appelle ici les formes d'une nouvelle pédagogie : l'art d'enfance, culture et contre-culture, remet en cause les évidences et l'excès baroque est le gage le plus sûr des recherches d'écriture inédites. Ce livre doit beaucoup aux travaux de Philippe Ariès, Didier Anzieu, Hubert Damish, Georges Devereaux, Johannes Itten, Marc Soriano. Il lie l'étude d'un champ de la culture à l'histoire des mentalités. Il est préfacé par Marc Soriano.

12/1991

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Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

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Monographies

Corpus Painting, Xie Lei

Par conviction, Xie Lei a choisi la peinture parce qu'elle lui ouvre la voie d'un langage traduisant son univers sensible et un terrain d'expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s'en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme. La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s'attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. Sa peinture récente intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l'érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. La touche est fluide ou plus en matière. La peinture telle que la pratique Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps : salutairement, elle propose de ralentir le regard et d'échapper aux ivresses de l'accélération et de l'immédiateté. ? " Xie Lei, artiste parisien originaire de Chine, compose des images et des scènes floues et ambiguës comme autant de tentatives de s'emparer du sentiment et de l'émotion quasi-impossible. Le résultat oscille toujours entre une obscurité sans fin et des lumières troublantes, obscurcissant et déformant l'apparence des choses, les silhouettes des corps et les expressions des visages. Les interactions-intercourses entre les corps masculins ou les expressions les plus intimes de l'amour apparaissent souvent comme un thème principal. Mais elles sont toujours quelque peu dissimulées par une sorte de vernis mêlant ombre et lumière, suggérant une lutte éternelle pour négocier avec le désir et les contraintes, le plaisir sexuel et la violence fatale... Ce vernis révèle la véritable substance du principe de plaisir - le Lustprinzip tel que le conceptualise Freud - et incarne l'état réel de la vie érotique : douleur et beauté ! " Extrait du texte de Hou Hanru Xie Lei (né en 1983 en Chine) vit et travaille à Paris depuis 2006. Il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l'ENSBA de Paris. Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Mendes Wood DM, São Paulo (BR) ; Meessen de Clercq, Bruxelles (BE) ; PS120 , Berlin (DE) ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR) ; Langen Foundation, Neuss (DE) ; Musée national de l'histoire de l'immigration, Paris (FR) ; Fondation Yishu 8, Pékin (CH) ; Fondation d'entreprise Ricard, Paris (FR). Ses oeuvres figurent dans des collections publiques et privées, telles que celles du MAC VAL, de la fondation Colas, de la Burger Collection et du X Museum à Pékin. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 2020-21 et de la Fondation Boghossian en 2022. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023