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Somnambule

Extraits

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Suspense romantique

Quand tout le monde dort...

Quand il dort, Daniel est capable de commettre l'irréparable... sans s'en souvenir le lendemain. Alors, pour protéger les habitants de la ville, l'agent Joe Belman n'a plus qu'une possibilité : passer ses nuits avec le somnambule afin de le contrôler... Daniel Whitlock est terrifié à l'idée de dormir, et il a de quoi : il est somnambule et n'a aucun souvenir de ce qu'il fait quand il est inconscient. Comme d'avoir brûlé la maison de Kenny Cooper alors que le jeune homme était à l'intérieur, et ce après que celui-ci l'avait agressé à cause de son homosexualité. De retour dans la petite ville de Logan après avoir purgé sa peine de prison, Daniel s'isole dans une cabane au milieu d'une forêt et, la nuit, il s'enchaîne à son lit. Comme tout le reste de la ville, le policier Joe Belman ne croit pas un mot de la défense de Daniel. Pourtant, quand, en guise de représailles, quelqu'un essaie d'incendier sa cabane et que Bel sauve le jeune homme, il découvre que ce garçon n'est peut-être pas ce que tout le monde pense : un assassin, un menteur, un drogué, un monstre. Bel accepte de surveiller Daniel la nuit pour le bien de ses concitoyens. Daniel est fascinant, mais l'inspecteur ne veut pas s'engager sur ce chemin. Cependant, alors qu'il s'enfonce progressivement dans le monde obscur du jeune homme, Bel se rend compte qu'il aime être aux commandes. Quant à Daniel, se soumettre lui apporte une paix qu'il n'a jamais connue jusque-là. Malheureusement, les démons de Daniel refusent de le laisser tranquille et il va avoir besoin de l'aide de Bel pour les neutraliser une bonne fois pour toutes. Enfin, en admettant que Bel soit prêt à risquer de tout perdre pour le soutenir. #Somnambulisme #Meurtre #Policier #Traumatisme #LightBDSM #Enquête "Il s'agit d'une histoire intense et sombre, marquée par un sentiment de menace pendant la majeure partie du livre. [... ] J'ai été rapidement entraînée dans l'histoire, fascinée par la façon dont tout cela allait se terminer, et je le relirai probablement plus lentement un jour". - Kaje Harper, autrice de la série Se reconstruire "Ce livre n'est pas une simple lecture, c'est une expérience d'immersion totale dans les émotions. Deux des personnages les plus mémorables que j'aie jamais rencontrés". - Kazza(Goodreads) "Ce livre m'a vidé. Il est sombre, abrasif et très angoissant, mais il contient aussi une incroyable romance et des thèmes forts de rédemption et d'espoir". - Adam(Goodreads)

12/2022

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Policiers

Le jardinier de Babbacombe

Un manuscrit oublié d'Edwin Sorne, le nouveau génie de la littérature, voilà le trésor que les agents littéraires Purley & Odot détenaient sans le savoir dans leurs archives. En ce mois de mai 1922, alors que Monette s'embarque pour le Québec afin d'y négocier les droits du précieux manuscrit, son associé se rend à Torquay pour y rencontrer Edwin Sorne, en compagnie de l'éditeur américain Frederick Robinson. Mais le mystère dont s'entoure le hautain et capricieux écrivain, en son gothique manoir de Babbacombe Lodge, se complique lorsque Robinson est retrouvé assassiné non loin de là... Quatrième aventure des agents littéraires londoniens, " Le jardinier de Babbacombe " nous entraîne de la Riviera anglaise au Québec, à la découverte d'un écrivain qui se voulait unique... Ayant très tôt considéré qu'il faut de tout pour faire une œuvre, François rivière, né à saintes en 1949, exerce son talent dans des domaines aussi variés que le scénario de bande dessinée - avec floc'h -, la critique littéraire, essai, la biographie - Agatha Christie, Frédéric Dard... -, la littérature de jeunesse et, bien sûr, le roman. Il est notamment l'auteur d'une trilogie, " blasphème ", construite autour du mythe de Frankenstein et dont les deux premiers volumes sont " Le somnambule de Genève " et " En enfer " avec James Whale.

08/2000

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Littérature française

Les fausses routes du siècle. De Sarre-Union à Panama

Comment un continent tel que l'Europe peut-il se déchirer ? C'est à travers une aventure industrielle qu'une famille modeste originaire de Lorraine et une autre, alsacienne et aisée, vont vivre une épopée oscillant entre deux pays, la France et l'Allemagne. Politique, diplomatie, guerres et intrigues sont au centre de cette aventure qui s'inscrit dans les vicissitudes de l'histoire à travers ces personnages. Certains agissent avec clairvoyance, d'autres avec des aveuglements sinistres et funestes. Entre les pacifistes, les bellicistes, les internationalistes et les revanchards, les visionnaires ont peu d'espace au milieu d'un monde de somnambules. Loin de prétendre à une révision de l'histoire — qui serait hors de propos s'agissant d'un roman —, ce texte a pour ambition d'éclairer le lecteur autrement qu'à travers les lieux communs et les vérités assénées sans démonstration. On retiendra de cette fresque que rien n'est jamais acquis, surtout ce qui est le plus précieux pour les peuples : la démocratie, la paix et la liberté.

01/2019

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Santé, diététique, beauté

"Docteur, on m'a dit que...". Ou la vérité sur les croyances et les idées reçues médicales

" Mange ta soupe, ça fait grandir! ", " Couvre-toi, tu vas attraper la mort ! ", " Allume ta lampe, tu t'abîmes les yeux!", " Finis ton poisson, c'est bon pour la mémoire! ", " Non, pas de chocolat, ça donne des boutons! ", " Ne tire pas les oreilles de ton frère, ça peut les décoller! ", " Rien de tel qu'un bon froid sec pour tuer les microbes! ", " Les femmes accouchent à la pleine lune "... Les idées reçues sur la santé sont innombrables et se transmettent de génération en génération. Mais peut-on vraiment leur faire confiance ? Sûrement pas aveuglément: certaines s'avèrent exactes, mais beaucoup sont farfelues, et certaines même dangereuses. Pour vous permettre d'y voir clair, deux médecins ont passé au crible plus de 100 croyances médicales, en les confrontant aux données scientifiques les plus récentes. Sans compromis scientifique, mais avec rigueur, bonne humeur et dans un langage accessible par tous, cet ouvrage tour à tour drôle, ironique ou tendre, au gré des nombreuses anecdotes qui le pimentent, délivre une foule d'informations surprenantes et de conseils utiles, bien plus efficaces que les clichés ressassés depuis des générations ! Vous découvrirez ainsi enfin si les carottes donnent vraiment les fesses roses, si le jus d'orange empêche réellement de dormir, s'il faut ou non réveiller un somnambule, pourquoi le bâillement est communicatif, et la clé de bien d'autres mystères encore.

01/2006

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Ouvrages généraux

Strindberg platonicien

Strindberg platonicien ? Le titre a de quoi intriguer. Le rapport à Platon est le plus souvent occulté par ceux, plus manifestes, qu'il entretint avec Schopenhauer et Nietzsche et qui ont fait l'objet de nombreuses études. Strindberg cependant le répète à de nombreuses reprises : nous vivons non seulement dans un monde de représentations mais dans "un monde de représentations de représentations" (Un livre bleu) qui témoignent de la perversion originaire à un monde vrai dont il ne nous reste que des réminiscences fulgurantes. La célèbre pièce Un Songe donnera à la mise en scène de la caverne par Platon un sens particulier : l'homme est le prisonnier d'un monde d'images dont la production reste pour lui une énigme que le philosophe-dramaturge ramène à la condition d'une perception originellement faussée : tout se passe comme si l'oeil prisonnier de la caverne orbitale était condamné à voir les choses à l'envers dans sa "chambre obscure" . Vivant dans un monde de signes ambigus et de faux-semblants à la trame si serrée que toute issue semble elle-même une image dans le décor, l'homme devient le prisonnier qui deviendra le somnambule dont il décrit lui-même les figures et leur évolution dans le temps : d'abord irréfléchi puis de plus en plus lucide et réfléchi pour déboucher sur une sagesse tissée par le chagrin et la résignation vers la fin de sa vie.

11/2022

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Littérature française

Babilus. Vivre et encore plus...

" Pendant ce temps, la ville s'éveille. Indéchiffrable. Elastique. Eternelle. Avec la stupidité des gens, ou leur intelligence, atténuées, presque effacées, cachées. La ville comme couverture. Ici, on est sceptique. Ici, on ne croit pas dans la réalité, on n'éprouve pas de sentiments forts, d'émotions fortes, ni aucun désir fort. Pas de haine, pas d'ambition. Ici, c'est un excellent endroit pour se cacher, particulièrement doux, entre l'indifférence des gens et du fleuve. Un lieu idéal pour vivre et mourir seul, sans que cette solitude ne soit dramatique ni ennuyeuse ; d'ailleurs, ici, on ne perçoit jamais le danger... On y meurt sans s'en apercevoir. Ville fantôme, ville imaginaire, somnambule, favorisant de grandes et calmes hallucinations. Une personne pourrait y feindre d'être folle et y vivre une vie cachée, marginale, et succomber sous le poids de fautes très anciennes, ancestrales. " La Rome antique, l'Occident moderne. Deux époques, deux mondes. Une même décadence. Babilus conte "? la solitude. La nostalgie des valeurs, aujourd'hui flétries dans un monde avide et corrompu ? ". Avec l'élégance d'un opéra, Gianni Fasciani convoque les voix d'antan et compose un chant funèbre empreint de nostalgie. Peuplé de figures déchirées entre hier et aujourd'hui, hanté par des fantômes et des regrets, son requiem dénonce la crise millénaire d'une société qui n'en finit plus de sombrer, recroquevillée dans son agonie culturelle. Acide et poétique, un voyage troublant au coeur des ruines.

03/2018

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Récits de voyage

La lumière vient de l'ouest. Sur le chemin vers le Mont-Saint-Michel

L'auteur nous ouvre ici un chemin peu couru qui va la mener de chez elle en Champagne jusqu'au Mont-Saint-Michel. Tels les petits pastoureaux du Moyen Age, elle répond à l'appel de l'archange Michel. C'est un appel impératif mais mystérieux. Comme eux, Seraina se lance à l'assaut de ce défi, seule, et sans savoir ce qui l'attend dans le lointain Far West français ! Après avoir traversé une partie de la Brie, la forêt de Fontainebleau, l'immense plaine de la Beauce, puis la Basse Normandie, elle arrive un beau jour de fin d'été au pied de l'illustre abbaye montoise. Seraina raconte ces 21 jours de pèlerinage, les paysages, ses impressions, ses rencontres, mais aussi ses soucis de santé et ses difficultés à garder le cap sur des chemins incertains. Le tout avec simplicité et un brin d'humour. "Abruptement, je sors dans la lumière crue du jour ; c'est le néant ! Rien, plus rien, si ce n'est une petite route goudronnée au milieu des champs de blé récoltés. Je lutte contre un sentiment de panique. Je ne viendrai jamais à bout de cette plaine inhospitalière ! Le contraste est foudroyant, ici, je ne suis plus rien, même pas une fourmi dans une meule de paille. Pourtant, je l'ai voulu, alors pas d'apitoiement ! Je me mets en mode somnambule, juste mettre un pied devant l'autre, ça suffit. ". .

03/2021

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Rêves

Sur le chemin des rêves

Une source de réponses et d'inspiration extraordinaire, un laboratoire à ciel ouvert. Flo Delavega, aussi timide qu'audacieux, a connu la lumière telle que peu de personnes la connaîtront un jour, remplissant les salles de concert les plus conséquentes avec son acolyte Jérémy Frérot... jusqu'à se perdre en cours de route et tout stopper net du jour au lendemain. Il rencontre alors le silence, tel que peu d'entre nous l'expérimenterons, passant d'un extrême à l'autre : de la folie médiatique à la vie en autonomie en plein coeur de la forêt. Ombre et lumière se tutoient et le conduisent à quitter l'état de somnambule, esclave des sortilèges du mental et des peurs qui en découlent, à celui de funambule cultivant la pleine présence et l'intelligence du coeur. Au programme, rites de passage, introspection, déconstruction des schémas destructeurs et ouverture à la spiritualité grâce aux messages de son guide, celui qu'il aime appeler le " maître des Rêves ". "Le jour où j'ai rencontré mon guide, mon "maître des Rêves" comme j'aime à l'appeler, j'ai su qu'il me faudrait un jour parler de lui, de son existence, de ses messages, de la voie qu'il a ouverte sous mes yeux, à moi qui n'aurais encore jamais imaginé cela il y a quelques années. Puisse-t-il vous inspirer et vous réconforter vous aussi, ou puisse-t-il vous encourager à chercher votre propre écho". Flo DELAVEGA

10/2022

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Terreur

Cache-cache mortel. Edition collector

La règle est simple... restez cachés. Un parc d'attractions délabré. Quatorze concurrents. Sept jours pour gagner. Partout où se cacher, mais nulle part où fuir... Lorsqu'on propose à Mack de participer à une compétition de cache-cache avec 50 000 dollars à la clé, elle y voit une opportunité en or pour changer de vie. Elle a passé toute son existence à se cacher, elle est experte en la matière. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle est toujours en vie, contrairement à sa famille. Gagner sera un véritable jeu d'enfant. Mais lorsque ses adversaires commencent à disparaître mystérieusement les uns après les autres, Mack comprend que cette fois-ci, le seul moyen pour elle de survivre est peut-être d'affronter en groupe ce qui les pourchasse... Traduit de l'anglais par Pierre-Paul Durastanti "Un livre merveilleusement effrayant, comme un manège à sensations fortes, qui nous fait frissonner jusqu'à la fin. ' - Karen M. McManus, autrice de la série Qui ment ? " Cache-cache mortel vous entraîne dans un sinistre jeu d'enfant qui se déroule dans un parc d'attractions cauchemardesque, et ce avec un plaisir jubilatoire et diabolique. J'en ai adoré chaque seconde qui m'a glacé le sang. ' - Chuck Wendig, auteur de Les Somnambules.

09/2023

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Littérature étrangère

Les soeurs Van Apfel ont disparu

Eté 1992, dans une lointaine banlieue de Sydney, en lisière du bush. Un été caniculaire durant lequel une puanteur infecte se dégage du lit de la rivière. Un été que Tikka, onze ans et deux mois, n'a jamais oublié : celui où les soeurs Van Apfel ont disparu. Les trois filles du pasteur - Hannah, l'aînée, Cordelia, la fantasque, somnambule à ses heures, et la petite Ruth avec son bec-de-lièvre - profitent de l'entracte du spectacle de l'école pour se faire la belle et s'évanouir dans la nature. Le corps de la plus jeune sera retrouvé coincé entre deux rochers... Vingt ans plus tard, Tikka retourne chez ses parents pour prendre soin de sa grande soeur, malade. Un séjour qui sera l'occasion d'affronter avec elle les fantômes qui les hantent. Leurs amies se sont-elles enfuies pour échapper au joug de leur père ou ont-elles été victimes d'un prédateur ? Y a-t-il la moindre chance pour qu'Hannah et Cordelia soient aujourd'hui toujours en vie ? Entre désir de liberté et rêves étouffés, un texte qui capture avec justesse, humour et intensité l'essence même de l'adolescence. Et s'il y est question du spleen des soeurs Van Apfel, ce roman résonne aussi des rires de ses héroïnes et se dévore comme un page turner. L'Australienne felicity McLean est auteure et journaliste. Les soeurs Van Apfel ont disparu, traduit dans de nombreux pays, est son premier roman.

05/2020

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Littérature étrangère

Terre déchue

D'un bout à l'autre du palier ; gribouillés au pastel gras rouge d'une écriture qui ne peut être que celle d'un enfant, courent les mots : DEGAGE DEGAGE DEGAGE. Sur la porte d'une des chambres, entouré par la tempête des DEGAGE ; il y a un autre mot écrit en majuscule, et au marqueur noir : NEGRESSE. Une Amérique crépusculaire, où les rêves ne sont que des leurres. Une société détraquée par la paranoïa et fascinée par le mythe de la sécurité absolue. Un lotissement isolé où des villas surprotégées se dressent au milieu de terrains vagues. Dans ces lieux désolés, trois adultes et un enfant vivent un huis clos terrifiant. Quand ils emménagent dans la plus belle villa du lotissement, Nathaniel et Julia se félicitent de leur chance. Mais pendant la nuit les meubles sont déplacés et les murs tagués. Nathaniel accuse leur fils, Copley, somnambule, de vandaliser les pièces dans son sommeil. Ne pouvant croire à la culpabilité d'un enfant de sept ans, Julia soupçonne Nathaniel. Copley, lui, répète que quelqu'un se cache chez eux et qu'ils sont en danger. Il a raison : dans le bunker secret qu'il a construit au sous-sol, l'ancien propriétaire, ruiné, rumine sa vengeance contre ceux qui habitent sa maison. Absolution (Robert Laffont, coll. " Pavillons ", 2013), le premier roman de Patrick Flanery, a été lauréat de nombreux prix. En France, il a été sélectionné pour le prix du Premier Roman étranger et pour le prix Page/America.

01/2016

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Littérature française

Etrangers dans la nuit

Rome 1960. C'est dans le décor de la Dolce Vita que Tina White, beauté américaine au casque de cheveux blonds, ensorcelle les hommes. Le reporter Jacques Carrère l'aime follement à travers les nuits d'été. Mais connaît-il le vrai visage de la femme qui le hante ? Actrice de Cinecitta ou masque tragique ? Pionnière de la drogue ? Tina, reine des énigmes, disparaît aussi vite qu'elle était entrée dans sa vie. New York, 1966. Tina, muse sous amphétamines, est devenue l'une des égéries d'Andy Warhol, le sphinx argenté de la Factory, le minotaure dans sa caverne. Elle agit en somnambule, possédée par le démon des années pop. Faut-il la fuir ou se damner avec elle dans le tumulte d'un impossible amour ? Jacques doit-il céder à la passion de Kate, intellectuelle engagée ? Pourquoi ces deux femmes se ressemblent-elles tant ? Sœurs ou sosies ? Vietnam, 1967, Kate entraîne Jacques dans la guerre, au cœur de la jungle et des ténèbres, qu'ils franchissent ensemble telle une dernière épreuve sacrificielle. Pendant les années soixante, les hippies voulaient le bonheur tout de suite. Ce fut Apocalypse now et la pluie de napalm. Ecrit avec une puissance incomparable, Etrangers dans la nuit est la fresque de ce dernier âge lyrique, comme un adieu à l'innocence. Une femme aux deux visages nous guide et nous perd de l'autre côté du miroir : la frénésie de la guerre, l'enfer des drogues, l'utopie colorée des sixties

08/2001

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Cinéma

L'attrait du sommeil

L'enfant doit se coucher mais il a peur du noir. Il retarde le moment où la lumière s'éteindra, dévorée par la nuit. Les ténèbres l'aveugleront bientôt. "Encore une histoire ! " quémande-t-il à ses parents lassés de relire encore et toujours le même conte dont les pages poisseuses commencent à se déchirer. Les adultes ont oublié qu'il s'agit d'une question de vie ou de mort. Le cinéma a cherché, dès l'entrée en gare de La Ciotat dans le train des frères Lumière, à reproduire et conserver le mouvement du monde. Pourtant, les corps endormis traversent silencieusement les films, l'histoire et les histoires du cinéma : chez Méliès, Vigo, Cocteau, se glissent des dormeurs hallucinés, des insomniaques révoltés, des poète somnambules. Par conséquent, pourquoi filmer des dormeurs ? Pourquoi le cinéma a-t-il besoin de se confronter sans cesse à l'immobilité du sommeil de ses personnages ? Faisons une hypothèse : et si le sommeil était le flot souterrain dans lequel se revitalisait sans cesse le cinéma ? Les compromis que nous inventons, enfant, pour éloigner les monstres dévorants ne disparaissent pas avec les années et le cinéma en serait la trace. Les adultes font semblant d'avoir oublié les dangers du sommeil, mais la lutte vitale que livre le cinéma aux monstres de l'enfance est la pour les leur rappeler.

06/2020

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Sciences historiques

L'historien et ses fantômes

L'oeuvre d'Alain Boureau, multiple et dense, se déploie sur les quarante dernières années en abordant de nombreux domaines de l'histoire du Moyen Age et du christianisme latin. Elle suit les pérégrinations personnelles et professionnelles d'un chercheur à travers un monde peuplé de silhouettes incertaines : figures de l'hagiographie, faux-semblants de l'Etat moderne, anges, démons, cadavres et somnambules, vagues individus scolastiques qui eux-mêmes parlent de créatures étranges. Autant de fantômes d'un passé persistant qu'il a suivis avec ténacité tout au long de sa carrière, et qui nous embarquent à leur tour à travers l'histoire. Ce volume entend garder la trace vivante des deux journées qui furent organisées à Paris en mai 2015 autour de l'oeuvre d'Alain Boureau. Ce Liber amicorum d'un genre un peu particulier, production scolastique en quelque sorte, donne à voir les membres d'un studium, ce qu'était le séminaire d'Alain Boureau : les amis, les collègues, les proches, celles et ceux qui l'ont accompagné au cours de ses années passées à l'EHESS. Les textes rassemblés rendent compte de trajectoires et de réalisations, ils en montrent les apports scientifiques et les enjeux intellectuels. Ils racontent, aussi. Ainsi se manifeste la richesse d'une oeuvre singulière, construite aux croisements de différentes pratiques des sciences sociales dans une démarche souvent collective, toujours originale et novatrice.

05/2017

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Littérature française

Le corps de mon ennemi

Qui a tué le célèbre avant-centre King Laminette ? C'est l'énigme qui serpente à travers l'enquête qu'a entreprise le narrateur. Car, pour ce crime, c'est lui qui a été condamné. Sorti de prison, le voici face à la ville qui a été le théâtre de sa vie tumultueuse. Tel un somnambule furieux, ivre de vérité, il part à la recherche du "corps de son ennemi". Et se profile une autre question : qu'a-t-il fait de sa vie ? Repassant par chaque lieu de son existence où se bousculent toutes sortes de gens, stripteaseuses, magnats du textile, femmes du monde, travestis, croupiers, jeunes filles, putains, l'ex-taulier du Number Five s'enfonce de plus en plus profondément dans les mécanismes sociaux et autres qui l'ont broyé. Il n'y a plus ni présent ni passé. Il n'y a plus que cette ville et cet homme en marche. Mais ce n'est pas en vaincu qu'il avance dans cette jungle. Avec sa brutalité, avec cette passion qui le brûle, mais aussi parfois avec des rages de tendresse, il ira jusqu'au bout non seulement de sa vengeance mais aussi de la vérité. Grâce à son écriture à la fois éclatante et rapide, Félicien Marceau a construit un riche et bouleversant roman, picaresque, violemment ancré dans notre époque, où le Bien et le Mal, l'innocence et la culpabilité, inextricablement mêlés, ont renversé tout ordre des valeurs. C'est pourquoi l'on va de surprise en surprise, de coup de théâtre en coup de théâtre, en compagnie d'un auteur qui se livre à fond au bonheur d'inventer et de raconter.

03/1975

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Poésie

À la lisière du temps. (suivi de) Le Voyage d'automne

"A la lisière du temps : cette phrase est un défi à la raison. Bien que nous ne sachions pas si le temps a eu un commencement et s'il aura une fin, nous savons qu'il n'est pas un terrain ni un bois, une étendue où l'on distinguerait un ici d'un là-bas. Le temps n'a pas de côtés. Certes, il possède un avant, un après et un maintenant, mais nul ne peut se situer à la droite du 5 octobre 1843, ni à la gauche de cet instant même. Pourtant, devant le sourire de réprobation du professeur de philosophie, Claude Roy hausse les épaules et s'enfonce dans les corridors du temps. Ils sont transparents et interminables. Claude Roy marche lentement, les yeux entrouverts, lucide et somnambule ; il va par un chemin sinueux fait de tournants et de bifurcations, de raidillons et de pentes, de tours et de retours. Profusion de répétitions et de réitérations, d'espaces blancs et en friche, de places fermées et de murs qui sont des miroirs illusoires où se reflètent des figures non moins illusoires. Ces figures ont l'intensité des images qui peuplent le rêve, de même que leur fragilité. Elles apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se transforment, s'illuminent, s'évanouissent en brume. Cristallisations de temps, elles durent ce que dure un battement de paupières, elles sont d'ici et de là-bas, elles vivent dans le temps présent et dans un autre temps qui s'écoule, dans un là-bas qui ne se trouve nulle part, je veux dire : ici même. " Octavio Paz.

03/1990

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Littérature érotique et sentim

La stratégie du hérisson

" J'ai profondément aimé ce roman à l'héroïne attachante. Je crois réellement qu'il y a un peu de Sylvia en chacun de nous ! " Laura N Books Sylvia Penton vit une existence ordinaire, tournée vers son travail dans une université locale. Le week-end, elle aide dans un sanctuaire pour hérissons, un havre de paix qui lui permet d'échapper quelques heures à une soeur qu'elle aime plus que tout, mais dont les tentatives pour lui trouver un petit ami sont étouffantes. Sylvia cache en fait un secret : elle est amoureuse de son patron, le professeur Lomax, depuis des années et attend patiemment qu'il quitte sa femme. Mais lorsqu'une brillante étudiante attire l'attention du professeur, Sylvia voit ses rêves s'envoler et doit prendre des mesures drastiques. Elle a peut-être vécu toute sa vie comme une somnambule, mais les choses sont sur le point de changer, car il est grand temps de sortir de l'hibernation... Un roman qui séduira les lecteurs de Graeme Simsion, Ruth Hogan et Gail Honeyman " Une lecture captivante ! " The Thumbed Page " Un roman qui fait réfléchir sur la manière dont chacun d'entre nous vit et traite ceux qui nous entourent. " READING WITH KT Extrait : " Les hérissons sont recouverts de plus de cinq mille piquants qui leur servent de mécanisme de défense. S'il se sent menacé, le hérisson peut se rouler en boule pour protéger les parties vulnérables de son corps des prédateurs tels que les blaireaux ou les renards. Hélas, les hérissons se roulent aussi en boule en cas de forte circulation, ce qui explique qu'un grand nombre d'entre eux finisse tué sur les routes. " Copyright © Jane O'Connor, 2019 © Bragelonne 2019, pour la présente traduction

09/2019

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Economie (essai)

Chine / Etats-Unis, le capitalisme contre la mondialisation

Tensions géopolitiques, guerre commerciale, Nouvelles Routes de la soie, course à l'armement dans l'Indopacifique, bataille des semi conducteurs... La montée en puissance de la Chine inquiète, et sa rivalité avec les Etats-Unis atteint un point de bascule qui bouleverse les équilibres mondiaux. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi ? Si le constat est clair, l'analyse fait cruellement défaut. Tels des somnambules, nous avançons sans vraiment comprendre la déstabilisation du monde qui se joue pourtant sous nos yeux. Dans cette tempête, il est nécessaire de retrouver une boussole. Par l'analyse économico-politique, ce livre élucide les ressorts profonds et les enjeux existentiels de l'affrontement entre les deux superpuissances : c'est le capitalisme lui-même qui mine la mondialisation et entraîne la fragmentation actuelle. En devenant capitaliste, la Chine s'est vue contrainte de défier ce qui a permis son essor, à savoir une mondialisation pensée, organisée, contrôlée par et pour les Etats-Unis. Cette contradiction l'a amenée à tailler des croupières aux multinationales américaines via une réorganisation sino-centrée du marché mondial, en créant de nouvelles infrastructures technologiques, monétaires et physiques qui court-circuitent la supervision américaine. Cette démarche place Pékin sur les rails d'une confrontation directe avec les Etats-Unis qui va redessiner notre monde. Ce livre, grâce aux clés de compréhension inédites qu'il propose, nous aide à en prendre toute la mesure.

04/2024

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Policiers

Trottoirs

Romain, un SDF, arpente les rues de Paris, ressasse les souvenirs d'un bonheur passé, et rêve sur le corps d'une prostituée venue de l'Est. Un premier sans-abri, un frère donc, est assassiné, très vite suivi d'un second puis d'un troisième. La peur s'empare de la communauté des laissés pour compte. Qui peut avoir intérêt à tuer ceux qui ne possèdent rien ? Représentent-ils une menace ? Jean-Luc Manet donne ici la parole à ceux qui marchent, ces émouvants somnambules qui subissent un quotidien sans futur. Le héros de cette histoire habite la rue. Cet homme cultivé, qui fut libraire dans une ancienne vie, a depuis quelques temps le ciel pour seul toit, et peu d'amis, hormis une jeune prostituée de l'est, la tenancière des bains douche, et un flic du quartier qui lui fait l'obole de quelques restes de déjeuner. Un de ses alter-ego est assassiné. Bizarre, mais à qui manquera-t-il ? Mais bientôt, les cadavres de sans-abri se multiplient, et la mort est donnée de façon violente, comme pour frapper les esprits. Les histoires de Jean-Luc Manet se déroulent souvent dans les rues de la capitale, qu'il connait bien, une métropole occidentale où, hormis quelques ombres qu'on ne voit plus, la la population vit confortablement. Trottoirs ne déroge pas à la règle, et met en lumière des personnages complexes, héros invisibles des marges urbaines, qui révèlent l'envers du décor. Avec humanisme.

09/2015

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Poésie

Serres chaudes. Quinze chansons. La Princesse Maleine

«Serres chaudes ! A elle seule, cette analogie, lourde de connotations baudelairiennes, est une trouvaille. Spontanément, elle fait naître en nous l'image d'un monde clos, immobile et luxuriant à la fois. Par la magie du titre, nous entrons de plain-pied dans le mystère de la vie profonde dont «nul jusque-là dans la littérature moderne», souligne à juste titre Guy Michaud, «n'avait encore fait aussi bien sentir et comme toucher du doigt la présence». L'intuition de l'inconnaissable, le pressentiment du moi transcendantal et de ses richesses, l'âme - désormais Maeterlinck détient la substance de son oeuvre. A la lecture des Serres chaudes, on est frappé par la succession d'images hétéroclites, insolites, absurdes. Le poème s'impose à l'imagination comme un réseau touffu de visions simultanées où le meneur de jeu juxtapose, accumule à sa guise des êtres, des objets ou des situations paradoxales, comme si elles avaient été rêvées par un somnambule ; le tout ponctué d'exclamations répétées, d'interjections et d'exhortations lourdes d'angoisse. Etrange poésie ! Tout mouvement lyrique semble en être absent, empêché par l'utilisation de formes prosaïques, quotidiennes, volontairement négligées. L'image et sa luxuriante végétation y règnent en maîtresses. Images à travers lesquelles se lit l'incohérence de la vie : «un glacier au milieu des prairies de Juillet» ; «un matelot dans le désert» ; «une fête un dimanche de famine», etc., à moins que l'incohérence du monde actuel ne parle d'elle-même dans l'évocation de ces «paysans aux fenêtres de l'usine», de ce «jardinier devenu tisserand», de ce «chasseur d'élans devenu infirmier», réminiscence de l'exode rural vers les cités tentaculaires, ou encore du «château devenu hôpital», métamorphose de la société. Autant de situations ambiguës, de réalités menées jusqu'à l'inhabituel, signes des «choses qui ne sont pas à leur place», dont le poète se sert au deuxième degré pour suggérer les visions fantastiques qui l'assiègent, pour figurer l'inquiétude qui le tenaille.» Paul Gorceix.

10/1983

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Littérature française

La Somnolence

À soixante-seize ans, seule, oubliée de tous, à demi-folle, Martha Krühl vit encore, comme les enfants, dans un sommeil enchanté. Sa vie n'est plus qu'un voluptueux ensevelissement dans les eaux magiques du songe, une lente dérive entre cauchemar et féerie : les vivants ne sont pas vivants, il y a des rires inquiétants dans les groseilliers, un pendu dans les jardins d'autrefois, un fantôme neurasthénique qui n'arrive pas à mourir vraiment et que la parole ressuscite sans cesse. Voyageuse de nuit, démon somnambule, Martha Krühl fera en quelques heures d'étranges rencontres. Alice de cauchemar, vieillie, alcoolique, réussira-t-elle comme l'héroïne de Lewis Carroll, à passer de l'autre côté du miroir pour retrouver son amour fou, ce compagnon qui l'a quittée un jour sans dire un mot ? N'aurait-il d'ailleurs jamais habité que dans cette région fabuleuse où vivent les pauvres créatures que nous inventons parfois pour meubler notre solitude et supporter le naufrage de notre vie ? L'histoire de cette vieille petite fille, prisonnière d'une ville étouffante qui se décompose lentement sous un ciel sale et vide, est peut-être avant tout l'histoire d'un refus de la vie qui ne peut déboucher que sur la folie et, au bout du compte, sur l'enfer, au sens où Bernanos dit que l'enfer, c'est de ne plus aimer. La Somnolence est le premier roman de Jean-Pierre Martinet. À sa sortie, en 1975, Pascal Pia, lecteur exigeant s'il en est, avait été saisi par le talent et l'originalité du jeune romancier, auquel il consacra un article conséquent dans Carrefour : "La somnolence de Martha est une somnolence prodigieusement active. La raison de Martha s'égare, mais ne s'engourdit pas. Et la vieille femme s'exprime avec tant de vivacité [que] peu de lecteurs seront tentés de lui fausser compagnie. La composition d'un tel ouvrage implique une intelligence aiguë de la création littéraire. "

01/2010

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Théâtre

Cailloux

La pièce se passe à Capri, mais c'est un Capri hors saison, débarrassé des touristes et des estivants, réduit à sa petite société cosmopolite qui, sur ce "caillou", espère trouver un remède à son angoisse. Arrive le vieux Douglas Forstetner, ex-roi du chocolat. Il est venu à Capri pour y acheter une maison et chercher à entrer dans ce milieu plein de prestige à ses yeux. Il est accompagné de son secrétaire, un jeune Hongrois réfugié, sans argent, sans papiers, sans appuis. Douglas lui fait cruellement sentir à quel point il dépend de lui. Le jeune Hongrois pourtant s'éprend de Sandra et, poussé par elle, il va lutter pour retrouver sa liberté. Par snobisme, Douglas multiplie les attentions à l'égard d'une Américaine, Marjorie Watson, dont tout peut faire penser qu'elle est une des reines de New York. En réalité, c'est une petite employée, à qui le hasard a fait gagner une certaine somme et qui s'en est servie pour vivre son rêve : mener la grande vie pendant quelques mois. Elle aime Vos, un peintre qui a renoncé à la peinture et qui a cru trouver à Capri son équilibre et sa paix. Déçue, à bout de ressources, Marjorie finira par se suicider. Pour sauver le jeune Hongrois, Sandra vole l'argent de Forstetner. Elle sera arrêtée. Le jeune Hongrois renonce au combat. Il accepte son esclavage. A côté de ces deux couples qui luttent pour leur bonheur, gravitent d'autres personnages dont l'exemple contribuera à les acheminer vers la défaite : Cetrilli, le play-boy mâtiné de bourgeois ingénu, lady Ambersford qui vole les petites cuillers, lady Noakes qui les rapporte, Passiekoc, l'antiquaire somnambule, Jacquot, le joli parasite. Comme l'île sur laquelle ils vivent, tous ces personnages sont des cailloux. Ils sont atteints de ce mal contemporain : l'impossibilité de communiquer. Il s'agit ici d'une pièce où l'essentiel peut-être se trouve dans ce qui est suggéré, non dans ce qui est dit.

04/1962

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Littérature étrangère

Histoires rêvérées

Ecrites juste après la guerre civile qui a ravagé le Mozambique de 1977 à 1992, les nouvelles qui composent Histoires rêvérées dessinent comme une cartographie de l'espoir après Terre somnambule, son roman consacré à la guerre. Si les stigmates de la guerre sont à jamais inscrits dans la chair de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui parcourent ces récits, nul ne saura jamais leur dénier la capacité de rêver. Le rêve apparaît ici comme le lieu de résistance ultime. "Là où l'homme a perduré, a survécu une semence, rêve fécondant le temps. Ce rêve s'est dissimulé au tréfonds de nous-mêmes, là où la violence ne pouvait frapper, là où la barbarie n'avait pas accès", écrit Mia Couto en introduction à la genèse de ces histoires. Un grand-père enseigne à son petit-fils à voir l'ailleurs. Une petite fille, ne pouvant se résoudre à abandonner son père au milieu des bombes, se transforme en fleur. Un aveugle, dont le guide est mort à la guerre, nous montre le chemin. Le vieux Felizbento qui, en pleine guerre, refuse de quitter sa maison et qui ne partira qu'à condition d'emmener tous les arbres. Un enfant victime de la barbarie militaire. Le buveur du temps. Une noix de coco pleure et saigne, un hippopotame, dont un dit qu'il serait un trépassé, détruit un centre d'alphabétisation. La guerre des clowns ou comment deux clowns vont semant la guerre de ville en ville. "Ces histoires parlent de ce territoire dans lequel nous nous reconstruisons et mouillons d'espoir le visage de la pluie, eau rêvérée. De ce territoire dans lequel tous les hommes sont égaux, ainsi : feignant d'être là, rêvant de partir, inventant de revenir", écrit encore Mia Couto. Publié en 1994, c'est un recueil fondamental dans la genèse de l'oeuvre de Mia Couto, de son écriture si souvent commentée et de sa filiation avec João Guimarães Rosa. Les néologismes, les idiomatismes, les proverbes détournés, les jeux de mots font ici florès. Autant de singularités que la traduction tente de restituer par des archaïsmes, en détournant l'emploi sémantique ou grammatical des mots, en créant des mots composés ou des néologismes (par la préfixation, suffixation, mots valises et fusion de deux mots), afin de faire entendre le bruissement de la langue.

09/2016

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Littérature étrangère

La grandeur inconnue

Ce volume se compose de trois parties qui correspondent à chacune des trois activités, littéraire, philosophique et épistolaire, de l'écrivain. Dans la première partie ont été rassemblées des ouvres littéraires : le premier roman de Broch, La Grandeur inconnue, publié en 1933 et seulement réimprimé en 1961. Le personnage central est un jeune savant qui en arrive, comme Broch lui-même, à la suite d'un drame et de l'expérience de l'amour, à douter de l'efficacité de l'instrument logico-mathématique pour saisir la totalité du réel et à reconnaître, à côté, la valeur de l'intuition poétique et mystique comme moyen de connaissance. A la suite de ce roman figurent le début d'un roman inachevé, Filsmann, et deux nouvelles : Le Miroir de la mer et Le Retour de Virgile au pays natal. Dans la deuxième partie, les essais qui ont été rassemblés donnent une idée de l'évolution de la pensée de Broch, depuis son essai de jeunesse : Note pour une esthétique systématique, encore tout plein de l'influence de Schopenhauer et d'une philosophie de la vitalité inspirée par Nietzsche, jusqu'à ses essais de maturité : La vie sans idée platonicienne et Esprit et Esprit du temps où l'on trouve le thème central de la pensée de Broch : la désintégration du système des valeurs, consécutive à l'obscurcissement progressif d'une vision théologique du monde. La troisième partie de ce volume rassemble les lettres de Broch à Willa Muir, traductrice anglaise des Somnambules, qui recueillit l'écrivain chez elle, en Ecosse, quand l'Autriche fut annexée au Reich national-socialiste. Les lettres, qui vont de 1931 à 1940 et ne figurent pas dans le volume de lettres déjà publié, contribuent à préciser la conception que se fait Broch du roman nouveau, dans une période où toutes les valeurs et surtout celle de la littérature sont en question. Elles sont aussi un précieux document des réactions d'un esprit lucide et prophétique devant la montée et le déferlement du national-socialisme. Tous les écrits rassemblés dans ce volume ont donc le mérite de faire connaître des ouvres inédites ou peu connues d'un écrivain et d'un penseur dont l'importance littéraire et philosophique ne cesse de grandir.

03/1968

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Littérature Allemande

Au bord de la nuit

Publié en 1933 en Allemagne, banni par les nazis lors de sa sortie, Au bord de la nuit, est de ces textes novateurs et audacieux qui dérangent. Un roman littéraire oublié à redécouvrir dans la collection Vintage. La vie d'un quartier de Brême, celui du port, entre le crépuscule et la nuit. Un faisceau d'existences parallèles ou enlacées, entre lesquelles, douceâtre, étouffante comme la mort, la nuit monte par bouffées : des gamins observent rats et cygnes sur une berge ; deux compères, Antoine et Oscar, rejoignent l'Adélaïde pour une croisière direction Rotterdam ; Madame Jacobi prend quotidiennement des nouvelles de Monsieur Mahler, un voisin mourant ; Monsieur Hennicke, le professeur de géographie fait la lecture à ses deux fils sous les grandes feuilles du jardin public ; Addi, un petit garçon somnambule, donne le premier numéro d'un show à l'Astoria, un bar animé de la ville ; le gardien du parc, obsédé par l'invasion agressive des rongeurs en plein coeur de ville, décide d'envoyer une missive à l'autorité municipale. Une succession de tableaux intimistes, des instants de vie brefs et attendrissants, des destins qui se croisent, se défont, se mêlent encore, en plein coeur d'une ville qui s'endort, enveloppée par les ténèbres. Extraits : Là-bas, à l'extrémité du jardin, sous les grandes feuilles de la tonnelle, monsieur Hennicke, le maître de géographie, et ses deux fils étaient assis. Une lampe à pétrole, placée au milieu de la table, répandait une chaude lueur jaune. De temps en temps elle filait et monsieur Hennicke, d'une main légère, diminuait alors la flamme. Il avait un livre ouvert devant lui et lisait à haute voix. La tête dans les mains, ses deux fils, collégiens de première année, blonds et dégingandés, aux visages moites et boutonneux, buvaient ses paroles. Leurs regards étaient fixes, perdus dans l'obscurité du jardin ou en une contrée plus lointaine encore. Et non loin de là - quelques jardins et rangées de maisons tout au plus - monsieur Berg jouait de la flûte devant sa fenêtre ouverte. Ses doigts pâles et osseux se levaient et s'abaissaient sur les trous de l'instrument, sa tête s'inclinait un peu sur le côté et ses yeux gris et doux suivaient l'envol des sons. C'était une cadence régulière, un chant qui s'élevait calmement, descendait calmement, empreint de sérénité, pas vraiment gai, pas vraiment triste, et pourtant toujours un peu plaintif... clair, résolu, aux lignes nettes. Il s'élançait dans la nuit avec une tranquille assurance, s'éparpillait, s'effaçait dans l'air calme.

09/2021

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Russie

Voyage au pays des Ze-Ka suivi de Le Chemin vers l’Occident

Les Ze-Ka ou Zeks (abréviation écrite sous la forme "z/k" de "zaklioutchonny kanaloarmeets") ce sont les "détenus-combattants du canal" , ces esclaves d'un des grands chantiers soviétiques du début des années 1930, le canal mer Blanche-Baltique. Le terme désigne par la suite tout détenu des camps du Goulag. Comme l'écrit Julius Margolin : "Le pays des Ze-Ka ne figure sur aucune carte soviétique et ne se trouve dans aucun atlas. C'est le seul pays au monde où il n'y a aucune discussion sur l'URSS, aucune illusion et aucune aberration". Enfin publié par nos soins dans son intégralité en 2010, sous son titre original, le Voyage au pays des Ze-Ka est l'un des plus bouleversants témoignages jamais écrits sur le Goulag. Le livre était précédemment paru, abrégé, en France en 1949 sous le titre La Condition inhumaine, bien avant les chefs-d'oeuvre de Soljénitsyne et de Chalamov. Cet hallucinant récit de cinq années passées dans les camps soviétiques ne le cède en rien à ceux de ses célèbres successeurs, ni pour la qualité littéraire, ni pour l'acuité de pensée et la hauteur de vue avec lesquelles l'auteur s'efforce de donner un sens à son expérience, aux limites de l'humain. "Il est absurde et incompréhensible qu'un livre de l'importance de Voyage au pays des Ze-Ka, [... ], n'ait jusqu'ici jamais pu figurer à sa place dans les bibliothèques : aux côtés de Si c'est un homme, de Primo Levi et des Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov (entre autres, mais avant tout) ; autrement dit, aux limites et au coeur de ce que la littérature peut révéler de l'espèce humaine" , écrivait dans Libération, Philippe Lançon au moment de sa parution. Douze ans plus tard, notre seul best-seller est devenu un classique de la littérature sur les camps, il a été traduit chez de grands éditeurs en Allemagne, en Pologne, et aux Etats-Unis (préfacé par l'auteur de Terres de sang, Timothy Snyder). Dans sa présentation du livre, en 2010, Luba Jurgenson écrivait : "Margolin fut témoin de cette page de l'histoire encore insuffisamment connue en France qui fait suite au pacte Molotov-Ribbentrop, à savoir la répression soviétique contre les citoyens polonais affluant massivement de la Pologne occidentale et, plus généralement, le nettoyage des confins pratiqué dès le début de l'occupation soviétique sur les territoires destinés à faire partie de l'URSS. Ces purges, qui visaient à la russification des populations, devaient assurer en premier lieu la destruction des élites et des institutions démocratiques, étape déjà réalisée partout ailleurs en Union soviétique". La Russie de Poutine, en se livrant à nouveau à ce qui s>apparente au "nettoyage des confins" de sinistre mémoire, s'est hélas chargée de rendre au Voyage au pays des Ze-Ka une brûlante actualité, et il était donc urgent de rééditer dans une collection de grande diffusion. Pour cette réédition, le livre est augmenté des neuf chapitres dans lesquels, sous le titre "Le chemin vers l'Occident" , l'auteur relate son retour en Palestine depuis Slavgorod, en Asie centrale, où Margolin s'était rendu à sa sortie du goulag, jusqu'à son embarquement à Marseille, en passant par la Pologne où il retourne à Lódz, où il marche au milieu des ombres de ses concitoyens juifs disparus "comme un somnambule" . Et des repères cartographiques qui permettent de suivre ses tribulations.

11/2022