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Sociologie

La guerre des classes

" La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. " C'est Buffett qui a formulé ce jugement. Pas Marie-George, non. Warren. Deux " f ", deux " t ". La première fortune mondiale. Et c'est une évidence, sans doute, en cette époque où un " marché du luxe en forte croissance " côtoie " les émeutes de la faim ". Une banalité, même, dans une France où le CAC 40 annonce des " profits records " et des " mégadividendes " tandis que, d'après l'INSEE, les salaires stagnent depuis trois décennies. Une certitude statistique quand 9,3 % du PIB a glissé, en vingt ans, du Travail vers le Capital. Une évidence, alors. Sauf qu'il a fallu, justement, un Warren Buffett pour la dénoncer. Jamais nous n'aurions osé, nous, prononcer ces mots, " guerre des classes " : par crainte de paraître " archaïques ", " simplistes ", " manichéens ". Et, avec nous, c'est toute une gauche qui s'autocensure, qui s'enlise dans le salmigondis de la " complexité ". Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en " courage ", leur renoncement en " audace ", et qui causent gentiment de " rénovation ", de " modernisation " pour mieux masquer leur trahison.

10/2008

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Economie

Traité d'économie hérétique. En finir avec le discours dominant

"La dette publique est un danger pour les générations futures", "La France n'a pas fait de réformes depuis plus de trente ans", "Notre modèle social est inefficace", "Le Code du travail empêche les entreprises d'embaucher", "Une autre politique économique, c'est finir comme le Venezuela"; telles sont les affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite bien à l'abri de ce qu'elle prétend nécessaire d'infliger au reste de la population pour sauver la France. Ces idées ont tellement pénétré les esprits qu'elles ne semblent plus pouvoir faire l'objet du moindre débat. C'est justement l'objet de ce livre : regagner la bataille des idées, refuser ce qui peut paraître du bon sens, tordre le cou à ces prétendues "vérités économiques". Savez-vous qu'il y a eu plus de 165 réformes relatives au marché du travail depuis 2000 en France ? Que nous avons déjà connu une dette publique représentant 200% du PIB ? Que plus de la moitié de la dépense publique profite au secteur privé? Dans ce traité d'économie hérétique, Thomas Porcher nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.

03/2018

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Littérature française

Le degré d'efficacité de l'APD au Rwanda de 2014/2015 à 2019/2020

L'étude porte sur l'efficacité de l'APD au Rwanda de 2014/2015 à 2019/2019. Elle avait deux objectifs : (i) Montrer le degré d'efficacité de l'APD au Rwanda et (ii) Tenter de suggérer des mesures qui pourraient améliorer l'efficacité de l'APD au Rwanda. La méthodologie utilisée comprend des techniques documentaires et d'entrevues, des méthodes analytiques, synthétiques et comparatives. On a utilisé les données primaires et secondaires émanant des institutions enquêtées comme le MINECOFIN, LE MINAFFET, LA BNR, LA PRIMATURE, LE MINICOM, la Banque Mondiale, le FMI, l'OCDE, le CAD et quelques missions diplomatiques accréditées au Rwanda. L'étude s'est référée surtout aux 5 principes de la déclaration de Paris de 2005 mais aussi sur d'autres critères. L'étude a conclu que l'efficacité de l'APD est à un niveau très bas compte tenu de la situation socioéconomique de la population : L'APD est donnée depuis les années 1960 mais le Rwanda reste le 18ème pays le plus pauvre au monde en 2020. L'APD n'a donc pas atteint ses objectifs au Rwanda car elle ne l'a pas développé. La croissance du PIB n'a profité qu'aux plus riches en général.

06/2022

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Histoire internationale

Structure et dynamique de l'économie sénégalaise

L'objet de ce livre est de présenter les structures et tendances lourdes de l'économie sénégalaise. Cet exercice vise également à proposer des ébauches de solutions permettant d'impulser une transformation structurelle de l'économie sénégalaise pour une amélioration significative du bien être collectif. Dans un premier temps, le livre passe en revue le cadre macroéconomique et institutionnel du Sénégal entre 1980 et 2010, avant de proposer des leviers sur lesquels les décideurs pourront s'appuyer pour atteindre certains objectifs comme une croissance inclusive favorisant l'emploi. La justification de cette nécessité à mettre en place une politique qui va favoriser des changements structurels de l'économie sénégalaise repose sur un constat d'échec de la croissance à long terme entraînant une demande sociale insatisfaite de plus en plus grandissante. L'économie sénégalaise est caractérisée aujourd'hui par des performances macroéconomiques encore faibles pour soutenir durablement la croissance économique et améliorer le PIB par tête. Cet ouvrage contient un ensemble d'outils et de résultats au service des étudiants, des chercheurs, des décideurs politiques et administratifs et va servir de référence pour les éventuelles études sur les questions économiques fondamentales non seulement au Sénégal mais également dans les autres pays africains.

05/2013

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Economie

Les nouveaux affrontements économiques entre nations

L'Occident, après une période de forte domination, fait face à une période délicate de son histoire. La plupart des ressources qui alimentent sa croissance ne lui appartiennent plus et sont détenues par les pays du Sud et les nouvelles puissances montantes que sont le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine (BRIC). Ces nouveaux pays participent déjà à près de 50% du PIB mondial, et leurs ambitions planétaires vont se heurter à celles de l'Occident pour la conquête des marchés mondiaux, la sécurisation des approvisionnements et des routes y afférant. Cette guerre économique annoncée va voir s'affronter la Chine, le Japon, l'Inde (déjà pour la maîtrise du continent asiatique) mais aussi la Russie, dont les hydrocarbures constituent une arme efficace, un continent sud-américain revendicatif, riche de ses potentialités et regroupé dans un marché commun, les Etats-Unis affaiblis par la crise et ses déséquilibres économiques mais désireux de conserver leur suprématie dans le monde, et enfin le continent européen, théoriquement uni, mais déchiré par des intérêts divergents. Si aucune victoire n'est écrite d'avance, la guerre économique mondiale a commencé : le Caucase, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine en constitueront autant d'épicentres.

01/2010

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Finance internationale

L'endettement international : mythe ou réalité en Afrique ?

"L'Afrique doit s'endetter autant que possible pour financer, en partie, son développement économique", affirme Djelhi Yahot, contredisant orthodoxie et théorie. Cet ouvrage réfute la notion de seuil d'endettement au-delà duquel tout pays devient insolvable, rejette la thèse d'insolvabilité des pays débiteurs du Tiers-monde et l'idée de menace de faillite du système financier international évoquées lors de la crise de l'endettement des années 1980 à 1990. Les solutions apportées (rééchelonnement, rachat, réduction, initiative PPTE etc.) sont inefficaces et les variables explicatives de solvabilité identifiées par la théorie économique sont fragiles, car la capacité de remboursement d'un pays se mesure par les ressources de l'Etat, et non par le PIB du pays. L'Afrique, avec ses immenses ressources agricoles et minérales, n'a jamais été surendettée : son prétendu endettement excessif n'est qu'un mythe. Depuis les années 2000 sont observés le réendettement des pays débiteurs du Tiers-monde et l'endettement des pays de l'OCDE, qui dans le même temps réalisent des taux de croissance positifs, parfois élevés. Cet ouvrage introduit alors une nouvelle approche : la rentabilisation de la dette contractée qui s'autorembourse et permet aux pays — surtout les pays africains — de s'endetter à l'infini, sans risque.

01/2021

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Economie (essai)

L'empire du cash. Comment les fonds d'investissement rachètent le monde

Depuis trente ans, les fonds d'investissement tissent leur toile au coeur de l'économie mondiale. Ils règnent en maîtres dans les entreprises qu'ils contrôlent, s'emparent des cliniques comme des clubs de foot, font grimper le prix de l'immobilier et financent des campagnes électorales. Mais ils restent inconnus du grand public. Ces monstres financiers, qui ont pour nom KKR, Blackstone ou Apollo, géraient plus de 4 500 milliards de dollars d'actifs en 2020 - près de deux fois le PIB français. Les cinq plus gros emploient environ un million de personnes dans le monde, à travers les entreprises qu'ils détiennent. Même s'ils font rarement la une, les fonds d'investissement sont au coeur de l'actualité sociale : derrière le démantèlement tragique de Vivarte, ancien fleuron du textile qui vient d'annoncer la vente de sa dernière enseigne, derrière la faillite des restaurants Courtepaille ou les déboires d'Office Dépôt, ils sont à la manoeuvre. Cette industrie lucrative a créé une nouvelle élite financière, riche à milliards, qui prospère grâce à un lobbying efficace et de nombreux appuis politiques, et contre laquelle il est extrêmement difficile de lutter. Un ouvrage éclairant, très bien documenté, pour comprendre enfin ce que sont ces fameux fonds d'investissement et la menace qu'ils représentent.

02/2022

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Communication

Infographix. Comprendre et manier les données, c'est pas sorcier !

Les infographies sont des outils essentiels à une communication réussie. Représenter l'information et concevoir des visuels engageants, cela s'apprend. Infographix offre un éventail de représentations au-delà des sentiers battus et des traditionnels "camemberts" en précisant, à chaque fois, leurs intérêts et leurs limites pour matérialiser telles ou telles données. De nombreux exemples et cas pratiques sont présentés : comment comparer le PIB de deux pays ? Comment faire ressortir une croissance exponentielle ou, au contraire, des micro-décrochages appelant une analyse pointue ? Des zooms spécifiques explorent les biais de simplification/confirmation ou rappellent les bases méthodologiques : comparer ce qui est comparable (ex. : la population de la France et du Royaume-Uni), vérifier ses sources et les périodes de référence, mentionner les méthodes d'obtention des données et ne pas extrapoler ou tirer de conclusions hâtives. Plus globalement, il s'agit d'une aide à la communication utile à tous les professionnels qui rédigent des rapports, présentent des études ou des business cases ou qui souhaitent développer leur culture générale et leur esprit critique. Les comparaisons et métaphores marquantes vous aideront à faire passer les messages les plus complexes. Apprenez à jouer avec les données et à leur donner corps pour convaincre vos interlocuteurs.

03/2023

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Economie

Voyage au pays des ultra-riches

La crise ? Quelle crise ? Pendant que les uns boivent la tasse, les autres trinquent à coups de premiers crus classés. Alors que les turbulences des marchés financiers font vaciller l'économie mondiale, les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux. Certains disposent de fortunes supérieures au PIB de bien des Etats. De l'art contemporain aux chevaux de course, les ultra-riches continuent de s'amuser avec de coûteux joujoux. Sur les marinas, dans les foires d'art internationales, dans les vignobles en France et à l'étranger, les écuries, les champs de course, les châteaux en Sologne et les mas en Provence, l'auteur a mené l'enquête pour comprendre comment et pourquoi ils dépensent leur argent. Par-delà les clichés, la réalité est souvent plus complexe. A travers leurs passions, les grandes fortunes se font la guerre jusque dans leur vie privée. Achats de propriétés viticoles pour des raisons fiscales, acquisition d'art pour échapper à l'ISF et passer à la postérité, châteaux entretenus grâce à des niches fiscales... Ces " danseuses " sont-elles toujours sincères ? Quand les grandes fortunes ont déjà tout, à quoi rêvent-elles encore ? Quel est le revers de la médaille de ce monde si fermé ? Bienvenue chez les ultra-riches, où les loisirs ne sont jamais désintéressés et les dépenses toujours des investissements optimisés par des armadas de conseillers fiscaux.

06/2010

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Economie

L'émancipation contrariée du Maghreb

L'Emancipation contrariée du Maghreb est une réponse à une série d'interrogations sur l'histoire d'une triste déconvenue. On admet qu'au Maghreb l'économie informelle représente une énorme part du PIB. Qui profite donc de cette manne au point de faire échouer la moindre tentative de normalisation ? Le Maghreb est confronté à un énorme retard historique. Pourquoi les populations et les autorités maghrébines s'accommodent de l'émigration définitive de dix millions de Maghrébins? Les luttes anticoloniales ont été menées au nom de l'émancipation, mais on constate aujourd'hui que le schéma d'évolution socioculturelle s'en écarte notoirement. S'agit-il d'une nécessité pour se moderniser, d'un mimétisme du complexé ou d'une dépersonnalisation planifiée du Maghreb ? " Une Française installée à Marrakech et propriétaire d'un hôtel fait fermer une mosquée vieille de 50 ans parce que le muezzin dérange ses clients ! " A-t-on bien la certitude que les experts fréquemment sollicités par les Etats maghrébins ont considéré toutes les retombées négatives de la mondialisation ? Les modes de gestion importés dans les années soixante sont tous remplacés par des modes de gestion importés dans les années quatre-vingt-dix. Qui porte la responsabilité de cette incapacité du Maghreb à s'émanciper, puisque le nombre de Maghrébins occidentalisés est bien plus important que sous le régime colonial ?

01/2010

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Géographie

Dicoatlas des migrations

Saviez-vous que sur une population de 7 milliards d’humains recensés sur la planète, seuls 3% franchissent durablement une frontière ? Quatre parties composent cet atlas. 1. Les migrations au fil de l’histoire. Au fil des colonisations et des décolonisations, de la crise économique des années 70 et de la chute du mur de Berlin, le paysage migratoire européen - et mondial - a été bouleversé : l’Europe, terre de migrants, s’est transformée en terre d’accueil, les migrations se sont mondialisées. 2. Les raisons du départ obéissent à des motivations diverses liées parfois aux inégalités économiques mondiales (PIB – Espérance de vie…). Les migrations correspondent le plus souvent à des situations de droit régies par des conventions internationales : pour rejoindre son conjoint, sa famille, partir pour étudier ou pour travailler. 3. Chercher refuge, pour échapper aux guerres, aux persécutions ou aux catastrophes naturelles, est l’une des raisons fondamentale qui conduit à migrer. Vivant en camps, les réfugiés sont quinze millions dans le monde aujourd’hui. Seul 3% d’entre eux déposent une demande d’asile dans un pays développé de l’OCDE. 4. Vivre ailleurs. La dernière partie permet de faire un tour d’horizon des enjeux des migrations : leur impact sur l’économie des pays de départ, sur les comptes sociaux des pays d’accueil, ou encore sur la démographie d’une Europe vieillissante.

04/2013

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Sociologie

Uniques au monde - De l'invention de soi à la fin de l'autre

A la fois promesse mal comprise de la modernité, via l'individualisation pour tous, et créneau commercial le plus recherché, le sur-mesure, un peu comme le sans-contact, est devenue une nouvelle norme de notre société étonnamment peu interrogée dans ses effets. Logique, au sein d'une France devenue celle des consommateurs bien plus que celle des producteurs, le client est roi car de lui dépend le PIB du pays. Mais, si elle peut être valorisante et réconfortante car en écho à notre individualité fantasmée, cette mentalité du "comme je veux" , "où je veux" , éduquée dès la plus tendre enfance, semble avoir largement déteint sur l'ensemble de nos comportements. Initiée par la consommation, elle imprègne aujourd'hui le travail comme l'amour, la vie familiale, la santé, les croyances, la culture, voir la réalité qu'on tente de tordre pour qu'elle entre dans notre modèle. De fait, si l'on devait auparavant s'adapter au monde et aux individus qui le peuple, aujourd'hui, tout un chacun fini par exiger de l'autre et du monde qu'il s'adapte à lui-même, à ses envies, à sa sensibilité et son idéologie. Un créneau qui rend dès lors impossible toute idée de commun et génère l'apparition de plusieurs postures existentielles oscillant entre apathie, tyrannie, victimisation et uniformisation.

10/2023

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Economie

57 vs 44 %

Faudra-t-il l'effondrement de la France et de l'Euro à la prochaine crise financière mondiale pour que nos dirigeants, la classe politique dans son ensemble, les administrations, les partenaires sociaux se préoccupent, enfin, des maux dont souffre notre pays, et des dérives d'un système économique entre les mains de prédateurs sans scrupules ? Depuis quarante ans, nos gouvernants dépensent des sommes considérables pour soulager les douleurs des uns aux dépens des autres, mais rien n'est fait pour s'attaquer réellement aux causes. Les Refondations qui sont exposées dans ce livre, complétées par de nombreuses idées et réflexions faciles à appliquer, ne procèdent pas d'un anti qui que ce soit ou quoi que ce soit. Elles résultent de l'expérience d'une vie passée sur le terrain, là où se font et, hélas de plus en plus souvent chez nous, se défont les emplois. Pendant que nos voisins réforment vraiment, nos gouverne-ments se satisfont de ravaudages et de lois ineptes qui rendent encore plus coûteuse et difficile la vie des entreprises et des Français, et très préoccupant notre avenir. Il faut repenser l'organisation de l'Etat et nos règlementations pour y mettre rigueur et efficacité afin de réduire la dépense publique - 57 % du PIB contre 44 % pour l'Allemagne ! Au lieu de cela, on a fait le choix d'une austérité sans issue !

05/2015

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Droit

Les finances publiques autour du Pacifique

L'océan Pacifique est au cur d'un recentrage du monde actuellement en cours. Or, force est de constater que les systèmes juridiques des pays concernés sont largement une terra incognita, a fortiori en finances publiques et en droit public financier. Il s'agit dès lors dans cet ouvrage de commencer à combler ce vide, en présentant de manière détaillée le droit des finances publiques dans six des plus importants pays qui bordent cet océan. Sont ainsi traités les cas de l'Australie, de la Chine, des Etats-Unis d'Amérique, du Japon, du Mexique et de la Russie. Ces pays ont une place centrale dans leur continent respectif, tout autant qu'ils représentent une superficie et une population substantielles, autour de 30% des références mondiales, et environ 50% du produit intérieur brut (PIB) de la planète. Cela démontre si besoin l'intérêt d'une démarche qui doit non seulement permettre de mieux connaître ces droits étrangers mais aussi, à terme, de générer des comparaisons avec les finances publiques françaises et européennes. C'est d'autant plus indispensable dans un contexte de mondialisation qui place tous les Etats face aux mêmes problématiques de l'équilibre des comptes publics, de la performance de l'action publique, ou encore de la concurrence fiscale. Ramu de Bellescize - Natasa Colodrovschi-Danelciuc - Enrique Cruz Martinez - Takeshi Fujitani - Banggui Jin - Polina Kouraleva-Cazals - Manuel Tirard

01/2019

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Histoire internationale

Osons dire la vérité à l'Afrique

Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, "experts" et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a "démarré" et qu'une "classe moyenne" y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de "comptoir" . Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre. Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le supposé "paradis" européen ? Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs. Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

03/2015

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Pape François

«Nous n'apprenons pas, nous aimons les guerres et l'esprit de Caïn»

"J'ai eu honte, lorsque j'ai lu qu'un groupe d'Etats s'était engagé à consacrer deux pour cent de leur PIB à l'achat d'armes, en réponse à ce qui se passe actuellement. De la folie ! La vraie réponse n'est pas plus d'armes, plus de sanctions, plus d'alliances politico-militaires, mais une autre approche, une autre façon de gouverner le monde désormais globalisé, et non pas en montrant les dents comme aujourd'hui ; une autre façon d'envisager les relations internationales. Le modèle de thérapie est déjà en place, Dieu merci, mais malheureusement il est encore soumis à celui du pouvoir économico-technocratico-militaire" (PF 24 mars 2022). "La guerre ne peut pas être quelque chose d'inévitable : nous ne devons pas nous habituer à la guerre ! . Au contraire, nous devons convertir l'indignation d'aujourd'hui en engagement de demain. Parce que, si nous sortons de cette affaire comme avant, nous serons tous coupables d'une manière ou d'une autre. Face au danger d'autodestruction, que l'humanité comprenne que le temps est venu d'abolir la guerre, de l'effacer de l'histoire humaine avant qu'elle n'efface l'homme de l'histoire" . PF Ce livre regroupe toutes les interventions du Pape François sur la guerre et la recherche de la Paix

10/2022

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Economie

Croissance économique sans développement en Afrique. La théorie de la croissance économique optimale

Sur 54 pays africains, un seul pays, l'Afrique du Sud a atteint l'émergence économique ! Djelhi-Yahot identifie trois types de facteurs à l'origine du déficit de développement en Afrique : - les erreurs d'ordre conceptuel (PIB) et d'interprétation ; - les facteurs externes à l'Afrique (politiques économiques de l'Occident, système économique international et système monétaire international) ; - les facteurs internes à l'Afrique qui entretiennent donc le sous-développement, de façon endogène ; d'où l'expression de "sous-développement auto-entretenu". Le sous-développement auto-entretenu en Afrique ? "oui", affirme l'éminent économiste africain qui le démontre avec une rigueur scientifique remarquable. Mais, il soutient que le sous-développement n'étant pas une fatalité, il y a possibilité d'en sortir l'Afrique beaucoup plus rapidement, pourvu que les décideurs de politiques publiques internalisent la rationalité et la rigueur économiques dans les prises de décisions, principalement dans le domaine de l'économie. A cet égard, il a élaboré une nouvelle théorie "qui prend en compte autant que possible de variables explicatives de la croissance (...), nettement plus que la théorie de la croissance économique existante ne l'a fait, pour introduire de nouvelles idées et tenir compte de comportements d'agents économiques et de variables exogènes, jusqu'ici, ignorés, qui impactent pourtant la croissance et le développement économiques dans un pays". C'est la théorie de la croissance économique optimale. Un ouvrage pour réfléchir.

11/2019

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Economie

Sortir de l'ornière. Comment la France peut s'inspirer des 10 pays phénix

L'économie française souffre de lourds handicaps, résultant de décisions politiques dont les plus anciennes remontent aux années 1970. Troisième pays européen en PIB par habitant en 1973, nous sommes aujourd'hui les quatorzièmes ! Le choix fondamental de favoriser la demande s'est fait au détriment des entreprises et de la production, créatrice de richesses. Nous sommes, de loin, le pays où les entreprises sont soumises à la pression fiscale la plus lourde, a fortiori si l'on considère non pas simplement les impôts officiels (IS), mais aussi, encore plus, la part entreprise des charges sociales et les impôts sur la production. Nous sommes aussi le pays où un salarié à temps plein, sur l'année, travaille le moins. Comment s'étonner de la faiblesse structurelle qui frappe désormais notre appareil productif ? Dans une économie mondialisée, ces handicaps se paient au prix fort. La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas le premier pays à en avoir souffert. D'autres avant nous ont connu cette situation. Mais ils se sont montrés capables d'inverser la tendance. Ces "pays phénix" , de la Nouvelle-Zélande à l'Allemagne en passant par la Suède et le Danemark, ne sont ni des paradis fiscaux, ni des enfers sociaux. Ils ont su, chacun à sa façon, se réinventer et façonner un environnement fiscal, démocratique et consensuel, qui donne toutes leurs chances à leurs entreprises. Il n'est pas trop tard pour s'en inspirer.

01/2021

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Gestion

Economie & Management. Techniques de prévision

Economistes et gestionnaires doivent en permanence décider dans l'instant en fonction de ce qu'ils anticipent pour le futur. Prévoir est donc incontournable ! Prévisions de ventes, de chiffe d'affaires, de PIB, de prix des matières premières ou encore de fréquentation sont ainsi régulièrement utilisées afin de réduire les incertitudes et sélectionner au mieux les stratégies les plus adaptées. Or, contrairement aux idées reçues, la réalisation de prévisions ne passe pas obligatoirement par l'utilisation de techniques mathématiques et statistiques sophistiquées, complexes ou opaques. Cet ouvrage détaille un ensemble complet d'outils prévisionnels fréquemment utilisés en économie et en gestion. Si les méthodes vont de la simple moyenne arithmétique à des techniques plus avancées, la présentation insiste systématiquement sur leurs domaines d'application et sur les étapes des procédures permettant leur mise en pratique effective (plutôt que sur leurs fondements mathématiques déjà explicités dans de nombreux ouvrages). Le parti pris est donc clairement appliqué : des exemples concrets sont proposés dans chaque chapitre. Ils concernent des situations où le prévisionniste ne dispose que de trois ou quatre données ainsi que des cas où l'existence d'un grand nombre de données permet de dérouler des batteries de tests afin d'évaluer la qualité des prévisions réalisées. Cet ouvrage centré sur les techniques de prévisions appliquées s'adresse aux économistes et aux gestionnaires, professionnels ou étudiants dotés d'une formation de base en économétrie.

01/2021

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Economie

Dexia. Vie et mort d'un monstre bancaire

Avec un bilan de 650 milliards d’euros, Dexia était le Lehman Brothers européen. Si la banque était réellement tombée en faillite, elle aurait entraîné dans sa chute une bonne partie du système financier mondial. Des mois après son sauvetage, l’importance des garanties consenties par les États pèse encore sur les finances publiques : celles de la France, mais surtout celle de la Belgique, qui a consenti à garantir le financement de Dexia à hauteur de 54 milliards d’euros, soit 15 % du PIB belge. Le groupe, qui a perdu plus de 13 milliards d’euros en trois ans, est un condensé de tous les maux accumulés dans le système financier ces dernières années : produits dérivés, crédits toxiques, financement hasardeux, investissements catastrophiques, croissance débridée, plantureux bonus, régulateurs impuissants… Un rêve se brise : celui des fondateurs de Dexia, qui se flattaient d’avoir donné naissance à la première banque européenne. Pourquoi un tel désastre ? Comment une banque classique a-t-elle pu se transformer en véritable hedge-fund (fonds spéculatif) ? Comment les produits toxiques ont-ils pu faire tomber les finances de certaines municipalités ? Pourquoi les gendarmes financiers ont-ils été impuissants ? Autant de questions qui permettent à l’auteur de se livrer à l’autopsie d’un monstre bancaire. Au-delà du cas particulier, celle-ci permet de mieux comprendre pourquoi le système financier est encore boiteux aujourd’hui. Et pourquoi l’Europe financière et politique a tant de mal à se faire.

09/2012

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Economie

Wal-Mart l'entreprise-monde

Wal-Mart. L'entreprise-monde. Les données témoignant de la taille géante de Wal-Mart ne manquent pas : Wal-Mart est la plus grande entreprise mondiale, le plus grand employeur privé du monde, le huitième acheteur de produits chinois (devant la Russie et le Royaume-Uni) ; son chiffre d'affaires est supérieur au PIB de la Suisse ; son budget informatique supérieur à celui de la NASA ; le patrimoine financier des héritiers de Sam ' Walton (son fondateur) est deux fois plus élevé que celui de Bill Rates... Mais derrière ces superlatifs se cache l'histoire très singulière d'une société de l'Arkansas qui, en l'espace de 40 ans, a révolutionné les vieux modèles fordistes d'organisation du travail et largement ami reconfiguré les rapports producteurs /détaillants et toute l'économie américaine. Le succès et l'influence politique de cette entreprise géante lui permettent de redessiner les plans des villes, de déterminer le salaire minimum réel, de casser les syndicats, de définir les contours de la culture populaire, de peser sur les flux de capitaux dans le monde entier, et d'entretenir ce qui s'apparente à des relations diplomatiques avec des dizaines de pays. Alors que la marge de manœuvre des gouvernements demeure restreinte, Wal-Mart semble avoir aujourd'hui plus d'influence que n'importe quelle institution, non seulement sur des pans entiers de la politique sociale et industrielle américaine, mais aussi sur le modèle de vie et de consommation mondialisé, bigot et entièrement familialiste.

03/2009

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Développement durable-Ecologie

Trop de pétrole ! Energie fossile et réchauffement climatique

Ceux qui parlent d'épuisement énergétique oublient le réchauffement climatique et la sombre perspective qu'il représente. Si en effet tout le carbone contenu dans les énergies fossiles accessibles à un coût raisonnable était émis dans l'atmosphère, la hausse des températures serait catastrophique. Pour l'éviter, l'humanité devra laisser sous le sol plus de la moitié des ressources disponibles contrairement à l'idée reçue, l'énergie fossile est donc surabondante. La réduction des émissions. de gaz à effet de serre passe-t-elle nécessairement par un changement radical de notre mode de vie ? Non, répond Henri Prévot Le nucléaire peut-il être remplacé par d'autres formes d'énergie " sans carbone " ? Non car celles-ci. à part la biomasse ne représenteront pas plus de 10 % des émissions que nous devrons éviter. Cela coûtera-t-il cher ? Pas trop si l'on y va progressivement : dans trente ans, de 1 à 2 % du PIB. La France peut-elle faire quelque chose sans attendre de coordination mondiale ? Oui, et c'est là son intérêt économique et stratégique. Comme on le voit, les réponses d'Henri Prévot sont fortes et originales et le situent hors des camps habituels. Elles sont toujours argumentées et n'éludent aucune des questions que se pose le grand public (l'avenir du nucléaire, la suite du protocole de Kyoto...). Ce livre devrait devenir un ouvrage de référence dans un débat qui ne fera que prendre de l'ampleur.

01/2007

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

La société de déconsommation. La révolution du vivre mieux en consommant moins

En France, la consommation représente 55 % du PIB, l'essentiel des dépenses des ménages, mais aussi une source de plaisir et de distinction sociale. Mais la société de consommation occupera-t-elle toujours autant de place dans nos vies à l'avenir ? En effet, les consommateurs se rendent de plus en plus compte que le rêve du "toujours plus" a une contrepartie : des dépenses croissantes et des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs. Cette prise de conscience, amplifiée par la crise sanitaire, entraîne une défiance croissante envers les produits et les entreprises qui les commercialisent. En réponse, un nouvel idéal émerge, celui d'une consommation "responsable". Derrière ce terme générique sont regroupées des pratiques très différentes, dont certaines conduisent à repenser radicalement notre rapport à la consommation, voire à nous en libérer. Cet ouvrage propose de faire le point sur ces pratiques et identifie différentes étapes pour aller du toujours plus au toujours moins et mieux. Mais il en analyse aussi les limites : déceptions, émergence d'une nouvelle "charge écologique" pour les mères de famille, voire burn-out pour certains des plus convaincus. Ces pratiques amènent en tout cas à s'interroger sur la place que la consommation pourrait demain occuper dans nos sociétés : quels imaginaires et modèles alternatifs mettre en place, quel rôle assigner aux pouvoirs publics et aux entreprises pour que les consommateurs puissent enfin conjuguer au mieux nécessités économiques, préoccupations environnementales et aspirations personnelles ?

02/2021

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Littérature française

L'Économie Algérienne. Quelles perspectives pour demain ?

La fragilité de l'économie algérienne tient d'abord à sa dépendance exclusive aux hydrocarbures. Le gaz et le pétrole représentent 96% des exportations du pays, près de la moitié de son PIB et 60% des recettes budgétaires de l'Etat. L'Etat algérien était encore un Etat riche en 2014 avec près de 200 milliards de dollars dans ses caisses, mis de côté, ce que l'on appelle les réserves de change. Mais ce pactole a fondu à moins de 50 milliards de dollars aujourd'hui et il est fort probable que d'ici trois à quatre ans, les caisses soient vidées. La croissance économique du pays a été divisée en deux en moins de 5 ans. C'est dramatique parce que le pays aujourd'hui ne produit pratiquement plus rien en dehors des hydrocarbures et des services liés à ce secteur. Le pays possède pourtant de nombreux atouts. Une partie de la rente pétrolière n'a pas été totalement captée par le pouvoir. Plus de 42% d'une classe d'âge a suivi des études supérieures. Ce chiffre est comparable à celui de la France. Et ce taux est en progression même si la qualité de l'enseignement supérieur a décliné. Pour permettre l'émergence d'un Etat de droit où une classe entrepreneuriale pourra enfin voir le jour dans des domaines divers comme le tourisme, l'agroalimentaire ou l'économie du numérique il faut pour cela mettre fin à cette dépendance pétrogazière.

05/2022

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Droit

Commerce international. Investissements directs étrangers et participation des pays méditerranéens aux chaînes de valeurs mondiales

Les pays en développement, dont la participation aux chaînes de valeur mondiales progresse le plus rapidement, affichent un taux de croissance du PIB par habitant supérieur de 2% à la moyenne, selon le rapport conjoint présenté par l'OCDE, l'OMC et la CNUCED au Sommet du G-20 de Saint-Pétersbourg en septembre 2013. Dans ce contexte, cet ouvrage est issu des travaux de la huitième édition du Colloque international organisé en novembre 2014 par la chaire OMC de l'université Mohammed V de Rabat, en association étroite avec le Bureau Afrique du Nord de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique et le LEAD de l'université de Toulon sous le thème "Commerce, localisation des IDE et participation des pays méditerranéens aux chaînes de valeur : quelles retombées pour le développement ? " Destiné aux étudiants en master ou en doctorat d'économie internationale, de marketing international ou de stratégie, cet ouvrage collectif développe deux thématiques principales. D'une part, sont analysées les difficultés que rencontrent les pays sud-méditerranéens, dans leur processus de participation aux chaînes de valeur mondiales (CVM). D'autre part, en prenant appui sur des stratégies de développement efficaces adoptées dans d'autres espaces, les auteurs apportent un éclairage sur les moyens de remédier aux contraintes de l'offre dans la perspective de favoriser l'attractivité à l'égard des investissements directs étrangers (IDE). Cette attractivité permettrait de se connecter davantage par la diversification et la sophistication des économies à la division internationale du processus productif (DIPP).

10/2015

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Comptabilité

Décrire les interrelations économiques : la comptabilité nationale

Les critiques actuelles à l'égard des données économiques entretiennent une atmosphère de méfiance à l'égard de l'indicateur central de la mesure de la croissance : le PIB. Les controverses sur sa signification apparaissent d'autant plus obscures que son calcul est mal connu ou mal interprété. Une connaissance minimale de la Comptabilité nationale permet d'appréhender les apports et les limites de cet indicateur phare des débats économiques, politiques et sociaux. C'est ce que vise cet ouvrage. L'apparition puis la généralisation des systèmes de comptabilité nationale résulte des besoins des pouvoirs publics pour réguler l'économie pour répondre à des situations historiques dramatiques (guerre, crise mondiale, reconstruction) et pour assurer une amélioration continue de la situation des populations. Les données issues de la comptabilité nationale représentent la très grande majorité des informations économiques disponibles tant au plan des économies nationales que des relations internationales en particulier au sein de l'Union européenne. Les exigences de l'évaluation des données économiques imposent le recours à des concepts précis et opérationnels. La délimitation de l'économie nationale, l'estimation de la production des richesses, de leur répartition et de leur utilisation obligent à préciser les définitions et les concepts de façon rigoureuse sur la base de choix et de conventions rationnels. Les conceptions évoluent comme le champ même de l'économie et les systèmes de comptabilité nationale s'adaptent. Indispensable pour les étudiants en économie, cet ouvrage s'adresse également à tous ceux qui désirent disposer des outils pour comprendre les mécanismes généraux du fonctionnement de l'économie.

04/2019

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Stratégie d'entreprise

Se libérer de la domination des chiffres

Nous vivons dans un monde de chiffres : il en va du PIB, ou encore des scrutins en démocratie, et même de l'appréciation de nos émotions. Les chiffres sont devenus notre grille privilégiée de lecture du monde mais aussi de prise de décision. La pandémie de Covid l'a illustré avec une puissance inédite. Face à ce langage dominant, nous sommes pour la plupart en situation d'illettrés. Les occasions de malentendus et de raisonnements trompeurs s'en trouvent démultipliées. Ce livre veut y remédier. Valérie Charolles nous plonge au coeur de la fabrique des indicateurs qui jalonnent notre quotidien et montre comment nous sommes passés du problème "des mots et des choses" à celui "des faits et des chiffres" . L'illusion tenace selon laquelle on peut rendre compte exactement de tout sous forme de chiffres ne résiste pas à l'examen. Tous reposent sur des conventions : il faut définir ce qu'on l'on compte, choisir une méthode et la manière de rassembler les informations. Cet examen critique de nos instruments de mesure contient des clés pour s'extraire d'une emprise injustifiée et combiner calcul et liberté : le problème n'est pas de mettre de côté les chiffres, mais de se libérer de leur domination. Valérie Charolles est philosophe et a travaillé dans le monde des chiffres pendant vingt-cinq ans. Elle a notamment enseigné à Sciences Po et à l'EHESS. Tous ses livres sont parus chez Fayard. Le premier, Le libéralisme contre le capitalisme (2006), est disponible en "Folio Essais" .

03/2022

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Immigration

Alternatives Sud Volume 29-2022/1 : Fuir l'Amérique centrale. Points de vue du Sud

En Amérique centrale, la migration est consubstantielle à la vie de millions de personnes. Entre 10 et 25% des populations nationales ne vivent plus chez elles. Et 500 000 émigrant·es supplémentaires - dont de plus en plus de femmes et d'enfants - tenteraient leur chance chaque année. Pour, à l'arrivée, aider financièrement leur famille restée au pays, à hauteur d'un huitième à un quart du PIB de leur contrée d'origine. Le phénomène, en croissance depuis les conflits politico-militaires qui ont déchiré l'isthme et les "ajustements" néolibéraux qui ont suivi, indique d'abord le bilan d'un modèle de développement inique. Guatemala, Honduras, Nicaragua, Salvador... , autant d'Etats de non-droit où la concentration des pouvoirs le dispute à la corruption et à l'impunité. Autant d'économies dont l'exportation dérégulée de matières premières et la sous-traitance en zones franches restent la colonne vertébrale. L'insécurité alimentaire, la précarité sociale et la vulnérabilité climatique qui en résultent forgent l'envie de fuir. La violence illimitée des gangs - l'ONU taxe l'Amérique centrale de "région la plus dangereuse au monde" - la précipite. Tandis que, sur les routes de l'exil, les écueils se multiplient au gré des politiques migratoires des pays à franchir ou à atteindre. Les Etats-Unis accueillent au compte-goutte, expulsent ou refoulent à tour de bras. Et externalisent leur frontière en contraignant le Mexique et l'Amérique centrale à fermer les leurs. A rebours des droits des migrant·es et sans égard pour l'indispensable démocratisation des sociétés centro-américaines.

03/2022

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Innovation

Recherche et innovation : comment rapprocher sphères publique et privée ?

La dépense intérieure de recherche et développement (DIRD), réalisée pour des travaux de R&D en France, a représenté 51, 8 Mds ? en 2018, soit 2, 2 % du PIB, et a augmenté de 1, 6 % par an entre 2008 et 2018. Compte tenu de cet effort important, on pourrait s'attendre à des retombées économiques conséquentes. Or, de nombreux rapports pointent du doigt la difficulté persistante du pays à transformer les fruits de sa recherche publique en innovations génératrices d'opportunités économiques et d'emplois. L'une des principales raisons de cet écueil évoquée dans cet ouvrage est la trop faible collaboration entre entreprises et laboratoires publics. Et malgré plusieurs réformes pour faire tomber les cloisons entre ces deux mondes, cet état de fait s'inscrit durablement dans les indicateurs. Par exemple, l'indicateur "Linkages" de l'EIS 2018, mesurant la collaboration entre entreprises innovantes et entre public et privé en recherche et innovation, place la France au 12e rang européen, juste au niveau de la moyenne des pays de l'UE. Après avoir dressé un état des lieux du couplage entre recherche publique et monde socio-économique, les auteurs formulent une série de propositions pour rendre la dépense publique en recherche plus efficiente. Ces propositions s'articulent autour de 2 grands axes d'amélioration : d'une part renforcer le rapprochement culturel entre les mondes académique et socio-économique, en particulier via une augmentation des mobilités de personnes, et d'autre part améliorer le pilotage de la politique de valorisation de la recherche.

04/2022

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Sociologie

La pauvreté absolue

Qu'en est-il véritablement de la pauvreté aujourd'hui et comment y faire face ? Prenant en considération à la fois le temps (historique de la pauvreté depuis le Moyen Age) et l'espace (arsenal concret des mesures contre la pauvreté dans les grands pays européens), ce livre provocateur fait le point de la situation. Non, il n'y a pas de plus en plus de pauvres dans notre pays, au sens étroit du nombre de personnes ne disposant pas d'un revenu minimal... mais ils sont de plus en plus pauvres, démunis de tout, et demandant donc en permanence des aides publiques ou privées. Oui, le revenu minimum garanti peut être la forme immédiate de la solidarité nécessaire envers les plus pauvres, sous réserve qu'il ait pour fondement l'insertion réelle et durable de ceux auxquels il est destiné, plutôt que l'assistance. Au surplus, ce revenu minimum ne coûterait pas cher : entre 6 et 12 milliards par an, soit 0,1 % à 0,2 % du PIB. Non, le revenu minimum garanti ne peut pas être l'au-delà de la solidarité, le nouveau principe de la Sécurité Sociale, la base d'un nouveau compromis social. Il est temps que le public ait accès aux chiffres les plus précis et puisse consulter un dossier extrêmement solide sur la misère et les actions qu'elle appelle. Philippe Séguin et Claude Evin ont accepté de débattre, en préface et en postface, sur l'idée d'un consensus possible à partir des propositions minimales de Serge Milano.

03/1990