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Neuengamme. Matricule 40269

Extraits

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Football

Royale Union Saint-Gilloise

La famille Unioniste exulte, célébrant l'accomplissement d'un rêve : retrouver l'élite du football belge. Le "retour" en Division 1 de la Royale Union Saint-Gilloise a été époustouflant. Les célébrations à l'automne prochain du 125e anniversaire du Club tombent à point nommé. C'est dans ce but qu'une équipe d'auteurs, illustrateurs, photographes s'est réunie pour réaliser un ouvrage : le livre officiel des 125 ans de la Royale Union Saint-Gilloise. Un beau-livre qui parcourra la riche histoire de l'Union, au fil des générations de dirigeants et de supporters, un livre qui racontera les faits et gestes qui ont construit la légende du Club, les personnages emblématiques et hauts en couleur, les moments difficiles et les jours de gloire, avec une attention particulière portée aux dernières saisons. Nous essayerons de faire découvrir à tous, anciens et nouveaux supporters, sympathisants ou curieux, ce qui fait la grandeur du matricule 10 ; nous partagerons notre passion, en racontant ce qu'est l'âme de l'Union, bien conscients toutefois que, comme le chantent les supporters unionistes, "l'Amour ne s'explique pas" .

10/2022

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Littérature française

L'Anachronique

Eric Holder est né en 1960, à Lille. Trois soeurs suivront. En 1968, gagnés par la révolution des moeurs, leurs parents rejoignent la presqu'île de Saint-Tropez. Enfance chaotique et lumineuse. A seize ans, il soumet un manuscrit à Christiane Rochefort, qui l'encourage à écrire. Pas d'études supérieures. En 1984, une première publication aux éditions Le Dilettante, Nouvelles du Nord, parue à 333 exemplaires, attire une bienveillance inusitée de la part de la critique. Depuis, ses livres sont nettement scindés entre romans, où les élans du coeur tiennent lieu de raison de vivre, et recueils de récits, qui sont autant de "choses vues" . Ils ont en commun qu'à la faveur de certains événements, les hommes, les femmes y révèlent une logique et une dignité inattendues. Notice rédigée en 2003 par Eric Holder, Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes, sous la direction de Jérôme Garcin, éd. Mille et une nuits, 2004 Eric Holder nous a quittés le 22 janvier 2019. Ce recueil rassemble ses chroniques parues dans la revue Le Matricule des anges entre janvier 1996 et août 2012.

05/2022

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Littérature asiatique

Tigre ! Tigre !

Au terme d'une récolte de résine au coeur de la jungle, Pak Haji, Buyung, Wak Katok, Talib, Sutan, Sanip et Pak Balam reprennent le chemin de leur village, sur l'île de Sumatra. Mais cette banale campagne de cueillette vire au cauchemar quand les sept hommes se rendent compte qu'ils sont traqués par un tigre. L'unité du groupe vole alors peu à peu en éclats : les masques tombent, la peur et le sentiment de trahison enflent, chacun se révélant alors à lui-même... et aux autres. Tout à la fois roman d'aventures et allégorie politique doublée d'une fable morale, Tigre ! Tigre ! fourmille d'attaques satiriques contre l'hypocrisie et les inégalités, et a valu à Mochtar Lubis une reconnaissance littéraire internationale - ainsi que deux séjours en prison. Un classique en Indonésie. Une plongée dans un univers mental pour nous parfaitement exotique, au sens élargi où l'entendait Victor Segalen. Yann Fastier, Le Matricule des anges. Une violente dénonciation de l'autoritarisme, des abus, de l'hypocrisie du gouvernant, et plus largement un appel à la nécessité de chasser son tigre intérieur. Marie Goudot, revue Etudes. Traduction et préface d'Etienne Naveau

02/2024

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Religion

Maximilien Kolbe. Le saint d'Auschwitz

" Pourquoi le pape Jean-Paul II était-il si pressé de proclamer la sainteté du père Maximilien Kolbe, mort en 1941 et canonisé dès 1982 ? A notre monde de divisions, de haine, de violence, le Saint-Père avait hâte d'offrir un modèle, un homme qui est allé jusqu'aux extrêmes limites de l'amour. A Auschwitz, ce religieux franciscain a pris volontairement la place d'un père de famille dans l'atroce bunker de la faim. En cet enfer, sa cellule devint un coin de ciel. Là où retentissaient les hurlements des condamnés, s'élevèrent des chants et des prières. Le matricule 16.670, à qui on avait voulu enlever tout signe de la dignité humaine, est devenu le symbole de la grandeur de l'homme. " Fondé exclusivement sur les témoignages de ceux qui l'ont le mieux connu, cet ouvrage ne ressemble à aucun autre. Grâce aux archives de l'ordre des Franciscains mises à la disposition de l'auteur, jamais encore n'avait été présenté de manière exhaustive l'ensemble des étapes d'une vie si exemplaire. Accessible à d'innombrables lecteurs, nul doute qu'il demeurera pour beaucoup d'entre eux un livre de méditation et un émouvant guide spirituel.

03/2003

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Suspense romantique

Solveig

Voilà 4 ans que le matricule 1610 n'a rien dit. Pas un mot depuis son procès ayant fait couler beaucoup d'encre en Alaska. Celui qu'on surnomme "la Tombe" a encore 24 mois à purger dans le silence. Sauf que l'ombre du passé le rattrape, une sombre menace qui change la donne et nécessite un aménagement de peine en urgence. À condition que Solveig se soumette aux évaluations de la psychiatre oeuvrant au centre correctionnel. Une formalité. Une rencontre. Une lutte. Le docteur Slater a la réputation d'être redoutable. Sixtine se fait un point d'honneur à ne libérer aucun prisonnier avant l'heure. Sans doute une manière pour elle de conjurer les jours noirs qui ont entachés son début de carrière. Alors, quand elle se trouve en charge d'un détenu très particulier cherchant à taire son passé, elle s'engage personnellement à ne pas revivre les traumatismes qui la font tant souffrir. Mais il se pourrait qu'au contact de l'énigmatique Solveig, Sixtine prenne le risque de s'enfermer dans la...

02/2022

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Littérature Italienne

Quand je reviendrai

Une histoire bouleversante de sacrifices, de rêves et d'espoirs. Un matin, Manuel, seize ans, et Angelica, vingt-quatre ans, découvrent que leur mère Daniela est partie en pleine nuit, sans prévenir personne, pas même leur père, un homme désoeuvré, au chômage depuis des mois. Comme de nombreuses femmes de sa génération, elle s'est résolue à quitter la Roumanie post-communiste pour l'Italie, où il serait possible de s'enrichir très rapidement. Elle espère pouvoir ainsi payer des études à ses enfants et leur offrir un avenir. Mais la réalité est bien différente, et les mois d'absence deviennent des années. Le fossé se creuse entre Daniela et ses enfants qui, malgré la nouvelle et relative aisance matérielle offerte par l'exil de leur mère, se sentent abandonnés. Jusqu'au jour où Daniela est précipitamment rappelée en Roumanie à la suite d'un événement tragique. Dans ce roman choral, Marco Balzano explore l'univers des travailleuses de l'ombre, capables d'une humanité souvent absente de nos sociétés. " Un récit choral touchant de justesse. " Le Matricule des anges " La réussite indiscutable de Quand je reviendrai tient à la manière dont Marco Balzano excelle à mêler critique sociale et peinture psychologique, chagrin et humour, nostalgie et dérision". En attendant Nadeau

04/2023

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Science-fiction

Futu.Re

Dans un avenir pas si lointain... l'humanité a su manipuler son génome pour stopper le processus de vieillissement et jouir ainsi d'une forme d'immortalité. L'Europe, devenue une gigapole hérissée de gratte-ciel où s'entasse l'ensemble de la population, fait figure d'utopie car la vie y est sacrée et la politique de contrôle démographique raisonnée. La loi du Choix prône que tout couple qui souhaite avoir un enfant doit déclarer la grossesse à l'Etat et désigner le parent qui devra accepter l'injection d'un accélérateur métabolique, lequel provoquera son décès à plus ou moins brève échéance. Une mort pour une vie, c'est le prix de l'Etat providence européen. Matricule 717 est un membre de la Phalange qui débusque les contrevenants. Il vit dans un cube miteux de deux mètres d'arête et se contente du boulot de bras droit d'un commandant de groupe d'intervention. Un jour, pourtant, le destin semble lui sourire quand un sénateur lui propose un travail en sous-main : éliminer un activiste du parti de la Vie, farouche opposant à la loi du Choix et au parti de l'Immortalité, qui menace de briser un statu quo séculaire.

09/2015

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Sciences historiques

Des Normands sous l'uniforme. 1889-1919 : De la caserne à la Grande Guerre

Comment et pourquoi des individus acceptent-ils, ou non, les règles et les valeurs militaires, en particulier lors d'un conflit de l'ampleur de la Grande Guerre ? Pour répondre à cette question, cet ouvrage s'intéresse aux parcours et aux comportements de conscrits normands, tous originaires du sud de la Manche, au sein de l'armée, entre 1889 et 1919 ; c'est-à-dire au moment de la généralisation du service militaire et durant la Première Guerre mondiale. Issu d'une thèse de doctorat soutenue en 2016 à l'université de Caen, il s'appuie sur de nombreuses sources originales. L'étude met ainsi à contribution des données statistiques révélées par le dépouillement et l'exploitation de plus de 5 000 fiches de matricules militaires. Elle exploite également la presse ancienne, des rapports préfectoraux, des mémoires d'instituteurs, des archives judiciaires ou communales et des dossiers de procédures en conseil de guerre. Elle puise enfin dans la richesse des archives privées, correspondance, journaux intimes ou autres témoignages légués par ces soldats qui, il y a cent ans, combattaient dans les tranchées.

10/2018

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Littérature étrangère

La vallée des masques

Au cours d'une longue nuit où il attend ses assassins, d'anciens frères d'armes, un homme raconte son histoire et celle de son peuple, une communauté qui vit recluse dans une vallée inaccessible, selon les préceptes d'un gourou légendaire : Aum, le pur des purs, le porteur de vérité... Là, dans un souci d'égalité absolue, les hommes n'ont pas de nom mais un matricule, pas de visage mais un masque identique pour tous. Et pourtant, dans cette société qui se veut égalitaire, certains sont plus égaux que d'autres. Au fur et à mesure qu'il s'élève dans la hiérarchie, jusqu'à en devenir un des chefs, le héros découvre les écueils de cette utopie, ses perversions, sa cruauté envers ceux qui dévient du droit chemin et les compromissions de ceux qui, au nom de la pureté, n'hésitent pas à éliminer chaque grain de sable. Un de ces grains de sable finira par ouvrir les yeux du héros qui fuira vers le monde extérieur où il découvrira la musique, la lecture, le rire, l'amour... et la beauté salutaire du doute. Une réflexion profonde et sans aucune complaisance sur les questions fondamentales qui agitent les sociétés humaines : l'individu face au groupe, les maladies du pouvoir, les perversions du dogme, la dictature de la pureté, les dangers de la rhétorique, et l'inhumanité de toute quête de la perfection absolue.

08/2012

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XXe siècle

La violoniste d'Auschwitz

Basé sur une histoire vraie, celle d'Alma Rosé, violoniste de renom internée à Auschwitz en 1943. A Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l'encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d'autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu'elle aime. Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d'avant pour Alma. Star de l'Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique. Nièce de Gustav Mahler, fille d'un violoniste célèbre, elle a même fondé en 1932 un orchestre de femmes. Mais quand les Nazis ont envahi l'Europe, personne n'a pu la sauver... Dans son malheur, sa chance va être d'être reconnue par l'une des chefs nazis du camp, qui va lui imposer de monter et diriger un orchestre de femmes pour le bon plaisir des SS. Au début, Alma refuse, mais elle réalise rapidement le pouvoir offert par sa position : elle peut sauver des jeunes filles d'une mort certaine. C'est ainsi qu'Alma va rencontrer Miklos, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir, ils vont connaître la joie des répétitions, des notes, et des concerts qu'ils donnent côte à côte - tout en priant que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...

11/2021

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Critique

Julien Gracq et la guerre

J. -L. TISSIER, "Louis Poirier, citoyen-soldat, matricule 1459/1930 (Cholet)" - D. PERRIN, "De l'ordre militaire à l'ordre littéraire. Sur la dissolution d'un lien constitutif dans Souvenirs de guerre et Récit" - M. MURAT, "Gracq sur fond de guerre" - P. BERTHIER, "Faire corps" - J. -Y. LAURICHESSE, "Julien Gracq et Claude Simon. Deux écrivains dans la débâcle" - P. MAROT, "Des Manuscrits de guerre aux Terres du couchant. Du soldat au guerrier" - B. TRITSMANS, "Guerres-fantômes dans Les Terres du couchant" - A. NAGAÏ, "Le "désarmement" de Gracq (1940-1950)" - H. MENOU, "L'étrange guerre de Julien Gracq" - I. R. CASTA, ""Dans les affreux wagons de la guerre". Hauptmotiv ou variation dans Le Rivage des Syrtes, Un Balcon en forêt et La Presqu'île ? " - F. MAFFRE-MAVIEL, ""Subsister au coeur du noir". Le sublime de la guerre du Rivage des Syrtes aux Terres du couchant" - Y. LE SCANFF, "Julien Gracq, paysages de guerre, paysages en guerre" - D. LABOURET, "A la guerre comme à la chasse" - S. VIGNES, "Rafraîchissante apocalypse. Une scène guerrière des Terres du couchant comme condensé de réminiscences et d'essence gracquienne" - M. VIEGNES, "Entre film de guerre et film "littéraire". Un Balcon en forêt de Michel Mitrani" - J. BOISLEVE, "La guerre toujours recommencée" - D. RABOURDIN, "L'anneau de Béatrix" - P. ROQUEFEUIL, "Publications originales de Julien Gracq. Bibliographie chronologique (1934-2020), second complément" - P. ROQUEFEUIL, "Productions sonores et cinématographiques. Inventaire chronologique (1959-2016)"

08/2021

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Musique, danse

L'âme seule

" Ce que j'apprends de Daniel Cordier, c'est qu'un homme libre trouve naturel que tout le monde le soit. La preuve, il est venu me chercher. Jamais je ne retournerai à l'orphelinat. Sur les Champs-Elysées, parfois, je repère deux garçons en cavale, je les identifie à leurs épaules rentrées, à leurs yeux vifs et sournois guettant la tuile, la merde. Alors, je change de trottoir. Toujours ils resteront ce qu'ils sont, à chercher les coups et les caresses, sans rien au fond des yeux. Moi aussi, je resterai comme ça, mais ce sera mon secret. " Matricule 764, Citoyen, Bâtard, l'Ame seule, Petit Frère, tous ces noms ont été ceux d'Hervé Vilard : tel est le sort d'un enfant livré à l'Assistance publique. De placement en placement, il traverse trois France ; celle des paysans, celle des prêtres et celle des résistants. Sa place, bien sûr, il ne la trouve nulle part. Adolescent en cavale, il s'échappe du Berry pour le Pigalle des années soixante, il passe des travaux des champs aux vernissages de Klein, des centres de redressement à l'obscurité des Cinéacs, du Dépôt à un appartement pourri de chic, des bras de Fleur de Pâques aux déjeuners avec Malraux... Un jour, pourtant, il lui faudra surmonter cette vie d'arrachements. Se battre, chanter, avec la peur d'aimer. Et c'est ainsi qu'Hervé Vilard est grand !

01/2006

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Première guerre mondiale

Noiz Arte ? Jusqu'à quand ? 11 Novembre 1917 - 16 Juin 1918

Le tout jeune professeur – il n'a pas vingt ans – est appelé comme tant d'autres. Né à Ascain, bachelier à 15 ans, Joseph avait envie de voir, d'apprendre encore, de vivre. S'offre à lui la plus sotte, la plus bestiale des aventures : la guerre. Il était singulier : basque, érudit déjà, croyant, fantasque, affectueux. Il devient un matricule, on l'uniforme. On lui dit "va", il va, "creuse", il creuse. Marche, veille. Il n'est pas dans le combat. Pas de haine, ni d'enthousiasme. La guerre c'est son devoir. Ceux de son sang savent l'effort et le don de soi. Il sert. Il observe tout : ses camarades, l'ennemi, lui-même, les civils rencontrés, les maisons, les champs, les arbres. Et il écrit, souvent, très souvent, presque tous les jours, à sa soeur restée au pays, à Ascain. Il sait écrire. L'émotion, l'état d'âme, la colère parfois, la fatigue. Avec pudeur, avec tendresse pour Maria Dominica et les parents qu'il faut ménager. La censure veille. On ne peut pas tout dire. Alors il y a la langue basque. La phrase de connivence s'intercale soudain dans le texte insipide et c'est comme le clin d'oeil du joueur de muss qui dit tout à qui sait le comprendre. Le 16 juin au matin, la balle allemande entre par une oreille et sort par l'autre. Il tombe. Un soupir. Parenthèse fermée. Point final. 20 ans.

05/2022

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Historique

Peter Dillon. L'énigme Lapérouse

Les plus grandes découvertes sont parfois le fait du hasard... La dernière lettre du commandant Lapérouse date du 10 mars 1787. Envoyée d'Australie, elle annonce le retour de L'Astrolabe et de La Boussole pour décembre de la même année, soit presque quatre ans après leur départ. Mais les bateaux n'atteindront pas les côtes européennes. Pire ! Jamais l'expédition ne s'échappera des eaux océaniennes et le silence qui suit cette dernière lettre n'offre qu'une seule certitude : aucun membre des deux équipages n'a survécu. En 1826, près de quarante ans ont passé, et Lapérouse ne hante pas les pensées du commandant Peter Dillon lorsqu'il décide d'amarrer son navire dans la baie de Tikopia. Il y a alors plus urgent : ses réserves commencent à manquer et il souhaite offrir ressources et hospitalité à son équipage épuisé. Au cours des échanges et négociations, une poignée d'épée en argent est vendue par un autochtone à un de ses marins. Sur celle-ci, on devine une fleur de lys et un matricule. Comment cet objet appartenant à un sujet du royaume de France s'est-il retrouvé entre les mains d'un habitant d'une île si isolée ? Cette question est la première étape d'une longue et périlleuse enquête qui permettra d'éclairer le sort des marins de L'Astrolabe et de La Boussole. Le graphisme remarquable et le séquençage millimétré de Peter Dillon nous offrent un récit aux énigmes multiples, sur les traces de la plus grande expédition scientifique de l'époque moderne.

03/2021

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Littérature française

La France goy

"Trente ans après L'Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi cet homme s'était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c'était son père qui allait me les fournir", C. D. L'enquête s'emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales : lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main d'Henri Gosset, le père de Jean. C'est l'étincelle qui fait exploser le réel, et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXe siècle, jusqu'aux racines de l'antisémitisme français et à son "patient zéro", Edouard Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi, n'a pas rencontré l'auteur du best-seller haineux La France juive, il a en revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain. Léon initie Henri à l'antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, praticien réputé de l'hypnose, fondateur de l'Ecole de psychologie dont Henri devient un des professeurs et son trésorier. Mais les mauvaises fréquentations d'Henri ne l'empêchent pas de tomber follement amoureux d'une jeune institutrice anarchiste, Marcelle Bernard. De l'union de ces extrêmes naîtra Jean Gosset... Léon Daudet, Edouard Drumont, Charles Maurras, les leaders anarchistes Gustave Hervé et Almeyreda, Clemenceau, Caillaux, le directeur du Figaro Calmette, Dreyfus, Zola, Jules Bonnot, Jean Jaurès et tant d'autres, c'est une humanité grouillante et furieusement vivante qui habite La France goy. La fresque couvre les deux décennies qui précédent la première guerre mondiale. L'époque est féroce, avec ses scandales (Panama), ses campagnes de diffamation contre les Juifs, les capitalistes dénoncés comme espions par L'Action Française, les procès, les grèves, les attentats anarchistes, et les duels au petit matin blême... Au carrefour de tous ces complots, la presse, corrompue par la politique et inversement, la littérature, le théâtre, et même du cinéma puisque c'est de cette tourbe que naîtra le cinéaste Jean Vigo.

09/2021

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Histoire de l'art

Journal d'un collectionneur. Marchand de tableaux

L'auteur de ce journal est né en 1881. " Il était marchand de tableaux, fils de marchand de tableaux, témoin des changements révolutionnaires qui, dès la découverte de Cézanne, virent s'imposer de par le monde une conception de l'art tout à fait nouvelle. " René Gimpel avait hérité d'une approche traditionnelle de la peinture et il manifesta toujours une préférence pour les grands maîtres français du xviiie siècle, notamment Chardin. Mais cela ne l'empêcha pas de reconnaître le génie, même sous le masque d'un style nouveau : Braque, à ses yeux, avait atteint la même perfection. Issu d'une famille qui avait fui l'Alsace, scandalisée par les termes du traité de 1871, il était lui aussi animé par cet esprit de révolte qui le conduisit à s'enrôler, comme ses trois fils, dans la Résistance. Interné par Vichy, puis arrêté par les Allemands, il fut déporté à Neuengamme où il mourut en janvier 1945, ayant préparé ses codétenus à la Libération en leur enseignant l'anglais à travers des promenades virtuelles dans les grands musées du monde. René Gimpel commence à écrire en 1918. " L'intérêt de l'ouvrage est bien souvent au-delà de la petite histoire ou de l'anecdote. René Gimpel lui-même savait voir et regarder. Il a le sens du trait ; son oeil est d'un caricaturiste et son Journal se remplit ainsi d'esquisses très personnelles. Il a tout su, tout vu de la peinture pendant quarante ans " , naviguant entre l'Amérique et l'Europe, contribuant à bâtir outre-Atlantique les plus grandes collections : celles de Frick, des Rockefeller, des Rothschild, de Ford, de J. -P. Morgan... Il côtoie les artistes Braque, Mary Cassatt, Forain dont il rapporte les bons mots, Marie Laurencin, Matisse, Monet, Picasso, le vieux Renoir qu'il décrit peignant avec des pinceaux attachés au bout de ses bras, Soutine, Utrillo ; mais aussi les marchands : Joe Duveen, son beau-frère, Durand-Ruel, Paul Rosenberg, Nathan Wildenstein dont il fut l'associé, Ambroise Vollard... Il croise critiques et écrivains, Apollinaire, Berenson, et surtout Marcel Proust qu'il rencontra, dès 1907, à Cabourg, où ils séjournaient dans le même hôtel. Leur passion commune pour Vermeer les lia d'une profonde amitié.

02/2023

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XIXe siècle

Notre guerre civile

"Michel Louise. Née le 29 mai 1830 à Vroncourt. Profession institutrice. Religion idolâtre. Matricule 9. Coupable 1/ de Port d'armes apparentes étant revêtue d'un uniforme, pendant un mouvement insurrectionnel. 2/ d'avoir fait usage de ces armes". Ainsi s'ouvre le dossier pénitentiaire de celle qui fut embarquée et encagée vers le bagne de Nouvelle Calédonie en 1872, où elle vivra presque dix ans, avant de revenir en métropole poursuivre son combat. Ce n'est que le premier des dossiers instruits contre elle. Toute sa vie, cette figure puissante de la Commune, féministe et anarchiste qui a dédié sa vie à la révolution, sera placée sous surveillance par la République et sa police, et plusieurs fois arrêtée. C'est en prison, qu'elle rédige ses mémoires. Dans la lignée de sa série pour France Culture, Judith Perrignon nous offre le destin de cette femme exceptionnelle, en même temps qu'un voyage dans les archives officielles. Des procès, des rapports, des courriers, des rumeurs d'indics, des filatures, pour creuser au-delà d'une biographie, le sillage des révolutions jusqu'à la Commune, cette guerre civile française jamais nommée, si peu enseignée dans les classes, et parvenir à ce moment fondateur de la fin du 19ème siècle, "ce qu'on appelle la République française" , ricanait Louise Michel dans une lettre envoyé depuis le bagne à ceux qui l'y avait envoyée. "Au revoir messieurs, à bientôt ! " signait-elle. Portrait d'une femme, d'une époque agitée par l'idéal et les idées : Judith Perrignon fait entendre avec puissance et émotion les voix d'alors.

05/2023

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Littérature Espagnole

L'homme apprivoisé

La vie d'Erasmo Aragón change soudainement quand il est faussement accusé d'abus sexuel. Il perd son travail dans une université américaine et ne peut plus renouveler son permis de séjour. Après une crise nerveuse il rencontre Josefin, une infirmière suédoise, à laquelle il s'accroche désespérément. Afin d'oublier son passé, ils démarreront une nouvelle vie ensemble à Stockholm, mais les fantômes latino-américains, la monotonie, la dépendance et les anxiolytiques feront ressurgir la paranoïa... Dans ce roman bref mais intense, Castellanos Moya, l'un des auteurs latino-américains les plus respectés et influents, revient à l'un de ses sujets centraux : le déracinement des hommes et des femmes qui ont subi la violence et qui n'arrivent à trouver refuge ni chez eux ni ailleurs. Le portrait précis et ironique d'un intellectuel condamné à l'errance. Un récit où la paranoïa et les souvenirs ensorcellent le lecteur. "Horacio Castellanos Moya est, sans aucun doute, l'un des meilleurs écrivains latino-américains contemporains". BBC News "Castellanos Moya fait de l'écriture un typhon, un ouragan ou un déluge, une de ces choses grandioses, presque surnaturelles, à la fois magnifiques et terrifiantes, qui semblent indomptables, et pourtant non. Tout ce qu'on attend de la littérature. Tout ce que sait faire Horacio Castellanos Moya". Le Matricule des Anges Horacio CASTELLANOS MOYA est né en 1957 à Tegucigalpa, au Honduras. Il grandit et fait ses études au Salvador et s'exile à partir de 1979 dans divers pays. Il a écrit plus d'une dizaine de romans qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale.

05/2023

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Criminalité

Dix ans à Alcatraz. Mémoires d'un prisonnier

Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de Saint Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier. Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à Saint Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958. En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des Etats-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George "Mitraillette" Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l' "homme aux canaris" et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre "bataille d'Alcatraz" , une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte.

01/2024

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Histoire de France

Une mémoire philatélique des camps

l'ai lu et relu avec beaucoup d'émotion Une mémoire philatélique des camps, le nouveau livre de Michel Claver fils d'Albert Claverie, déporté, matricule 66213 au camp d'Oranienburg-Sachsenhausen. Il retient tout d'abord l'attention par l'originalité de son approche. Il est l'un des rares, peut-être même le seul ouvrage à envisager la Déportation sous l'angle de la philatélie. Et l'on est heureusement surpris par la richesse des documents présentés, des documents qui entraînent le lecteur dans un douloureux et terrible pèlerinage mémoriel dans ces lieux d'horreur et de souffrance indicible que furent les camps de la mort nazis, d'Auschwitz-Birkenau à Treblinka, en passant par Bergen Belsen, Ravensbrück, Buchenwald et Dora. Une très forte émotion se dégage des récits poignants qui accompagnent les timbres commémoratifs de chacun des camps. Bouleversante également l'évocation d'hommes et de femmes auxquels les Postes font l'hommage de l'émission d'un timbre pour que leur souvenir demeure à jamais. Terribles encore les récits rappelant la stupeur des troupes alliées découvrant l'effrayant spectacle des camps à l'heure de leur libération, ou bien les textes sur le tatouage, le gaz Zyklon B, et celui, superbe, intitulé "Des mains et des hommes". Auschwitz-Birkenau, Belzec, Bergen Belsen... Une mémoire philatélique des camps n'est pas un livre de plus sur la Déportation. C'est un ouvrage de fond, très bien documenté, indispensable en ces temps difficiles où des voix s'élèvent pour nier ou banaliser ce qui fut la honte de l'Europe. Un très beau travail de mémoire qui doit être lu, relu et médité, notamment par les jeunes générations. Jane Debenest, fille du déporté Delphin Debenest (Buchenwald), vice-présidente de l'Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus.

01/2014

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Littérature française

La presqu'île aux yeux clairs

Les registres matricules du XIXe siècle, établis pour recenser les conscrits, fournissent une description physique de chaque recrue. L'idée-force de ce livre est d'utiliser ces renseignements pour vérifier, si, dans le département de la Manche, la spatialisation de ces variables est aléatoire ou si l'on observe à l'inverse des concentrations dans des secteurs cohérents. Les résultats obtenus sont nets et dessinent des zones de peuplement homogènes. Ils montrent une profonde coupure oblique du département selon une ligne Granville-Saint-Jean-de-Daye. Les marqueurs s'opposent très nettement sur une ligne qui rappelle l'isoglosse de Joret, mais surtout la ligne des Tots de Lepelley. La cartographie obtenue est fortement corrélée à celle des zones de l'implantation scandinave. Lucien Musset ne croyait pas à une colonisation en masse de la Normandie par les Scandinaves... en dehors de petits territoires, comme la Hague. Les Scandinaves se sont installés dans ce petit territoire très faiblement peuplé, principalement sur les côtes. La conjoncture étant favorable, la population côtière a pu se développer, et son empreinte génétique a prévalu sur celle des rares autochtones. Par contre, lorsqu'ils se sont installés dans des zones plus densément peuplées, leurs caractères qui, rappelons-le, sont souvent récessifs, ont été noyés au profit de caractères dominants des populations antérieures. Les apports humains postérieurs ont été limités et n'ont guère modifié un patrimoine génétique mis en place dès le haut Moyen-Age et transmis jusqu'au XIXe siècle au travers d'une quarantaine de générations humaines.

12/2017

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Littérature française

Boufrança

Boufrança était réellement un chic type... Du fin fond d'un Maroc encore très profond, Boufrança fait voyager le lecteur dans une aventure inspirée de quelques personnages réels et événements vécus. Il promène un regard lucide et pragmatique sur son monde. Il tente par tous ses moyens de défier son destin et sa destinée. Sans jamais baisser les bras, il mène sa petite barque dans un océan incertain, où grâce aux rencontres qui vont jalonner sa navigation, et avec détermination et courage, il vogue vers un avenir meilleur que Dieu lui a réservé. Un voyage que l'auteur dépeint dans toute la réalité inhérente au monde qui n'a que peu voulu de Boufrança. Un monde fait d'hypocrisie, de ressentiment, de haine, de jalousie, de filouterie, d'exploitation, d'abaissement, de coups du sort, et de tout ce qui devait constituer l'excellente école d'où Boufrança puise tout son savoir et toute sa force. A chaque escale de son long périple, où Dieu est toujours présent pour lui rappeler qui il est, Boufrança reste fidèle à la mission qu'il s'est lui-même assignée. Et dans cet interminable duel, le héros pragmatique de ce voyage, ne manquera jamais de relire les lois et textes à sa manière, souvent à son avantage. Sans jamais travestir son regard, Boufrança n'oubliera pas d'où il vient. Son coeur n'oubliera jamais les oubliés de Dieu, comme lui. D'où vient son altruisme ? Une énigme que l'auteur invite le lecteur à décortiquer dans la personnalité de Boufrança, tout au long du voyage. Tarik Farés-Eddine, fils de militaire, vit au gré des mutations de son père jusqu'à l'obtention du certificat d'études primaires, à Rabat. Après un baccalauréat Sciences Expérimentales, il obtient un doctorat en Pharmacie, filière Industrie en 1987, à la Faculté de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Monastir (Tunisie). Il a travaillé en tant que pharmacien d'officine, cadre dans un bureau d'études, enseignant de français et coordonnateur pédagogique. Actuellement, il est proviseur à Marrakech. Son premier livre Matricule est publié aux éditions Orion (2021).

07/2023

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Sciences politiques

L’ARTICLE ANTHROPOPHAGE/ De la dangerosité et des incohérences de l’article 35 de la constitution Iv

Il s'agit sans doute d'une des satires les plus constructives parmi les polémiques redondantes que soulève depuis bientôt seize années, l'article 35 de la constitution de la République de la Côte d'Ivoire. L'argumentaire développé, expose clairement les incohérences et la dangerosité dudit article, de même que son inadéquation avec les réalités et l'évolution progressiste des sociétés, voire de la vie.
Aussi, si les lois sont faites pour garantir les libertés individuelles et collectives des Hommes, de même que la paix entre concitoyens d'un même pays, le constat indubitablement exclusionniste, séparatiste, ségrégationniste, ethno-puriste, "anthropophagique" avéré de certaines d'entre elles - notamment notre constitution dans son article 35, devrait conduire à leur suppression. Surtout quand leur essence létale et fatale pour les états qu'elles régissent, n'est plus à démontrer.
L'auteur y voit à juste titre une oeuvre de "salubrité juridique" ; une oeuvre de salubrité sociopolitique ; une oeuvre de salubrité tout court. Les armes ne tonnent que si les lois sont partiales et mauvaises ! Ali Sy SAVANE invite donc à se débarrasser radicalement dudit article 35 qu'il assimile allégoriquement à un "monstre terrifiant et anthropophage" , car il nie la personnalité juridique de certains Ivoiriens qu'il est sensé défendre, les divise et "dévore" .
Cet article en sa formulation actuelle est une terrible menace et un cauchemar pour la paix, la fraternité et le progrès de la Côte d'Ivoire. Rébellion armée, Coup d'Etat, crimes d'Etat et meurtres de civils, crise postélectorale, guerre fratricide, autisme et cécité intellectuels, de même que fracture sociopolitique virulente, sont les canevas sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui lui sont imputables ! Les cris, les pleurs, les souffrances d'un peuple ne sont audibles ou ne trouvent compassion ou écho à l'extérieure ni en son sein que par la sincérité de ses efforts à en prendre véritablement conscience, avec la ferme volonté d'en circonscrire les causes.
L'auteur s'y attèle intellectuellement, parce que la réconciliation, est certainement à ce prix ! Ecrivain engagé. il interpelle sans aucune ambigüité, le Président de la République, les Députés, les Présidents d'Institutions, les Politiciens, les Intellectuels, et toutes les personnes qui en ont le pouvoir de débarrasser la Côte d'Ivoire de ce "monstre juridique" au matricule 35 !

12/2015

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Sciences politiques

Ce feu qui brûle encore. Itinéraire d'un enfant du Pays-Haut lorrain

Retour sur les mille vies de Marc Zamichiei, syndicaliste étudiant, dirigeant communiste, conseiller général, responsable mutualiste... Marc Zamichiei est un enfant du Pays-Haut lorrain, issu d'une famille de l'immigration italienne des années 1920 venue trouver du travail dans le bassin minier ferrifère de Briey (54). Il naît à Mont-Bonvilliers en 1948, trois ans après le retour de déportation de son père. Une histoire dans laquelle il n'entre que timidement, à travers des bribes de conversations d'adultes ou le numéro de matricule bleuté sur son avant-bras. Le lycéen de Longwy grandit dans ce territoire symbole de la sidérurgie lorraine où le vote PCF est largement implanté. Il s'éveille à la vie syndicale et politique, en particulier lors de la grève de 1966 contre la fermeture de la mine de Murville à Mont-Bonvillers où est employé son père. L'explosion de Mai 68, c'est à Nancy qu'il la vit, étudiant en Droit et président de l'association générale des étudiants nancéens (UNEF). Militant communiste, il devient secrétaire permanent du comité de ville de Nancy du PCF. En 1973, élu dans le canton minier d'Audun-le-Roman, il est l'un des plus jeunes conseillers généraux de France. En 1979, le nouveau plan acier laisse la Lorraine abasourdie : sa sidérurgie est démantelée, 14 000 emplois condamnés à disparaître. Marc Zamichiei porte, en concertation avec la CGT, les revendications de la corporation minière et les propositions de sauvegarde de cette richesse nationale. C'est à cette époque qu'il rejoint le comité central du PCF, devenant secrétaire de son secteur propagande et communication. Alors que se poursuit la liquidation du bassin minier et sidérurgique lorrain et qu'un sentiment d'abandon gagne les classes populaires, il est un de ceux qui critiquent la ligne politique de son parti et se retrouve exclu du comité central en 1985. Estimant le PCF imperméable au changement, il le quitte avant de s'engager dans une nouvelle aventure qui va durer plus de trente ans : celle de la mutualité, qui renouvelle profondément sa conception de la transformation sociale et de l'engagement militant. Il exerce de nombreuses responsabilités au sein des fédérations mutualistes, des institutions de Sécurité sociale et des organismes de santé et contribue à renouveler la réflexion sur les politiques de protection sociale et de santé. " J'ai plutôt tendance à croire que l'histoire se fait par le bas, écrit-il. (...). A ceux qui doutent qu'un autre monde se fabrique déjà dans ces utopies concrètes, réelles, il faut rappeler que l'homme ne se réalise pas dans le futur mais dans le présent. "

03/2019