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Matricule 49302

Extraits

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Critique

Julien Gracq et la guerre

J. -L. TISSIER, "Louis Poirier, citoyen-soldat, matricule 1459/1930 (Cholet)" - D. PERRIN, "De l'ordre militaire à l'ordre littéraire. Sur la dissolution d'un lien constitutif dans Souvenirs de guerre et Récit" - M. MURAT, "Gracq sur fond de guerre" - P. BERTHIER, "Faire corps" - J. -Y. LAURICHESSE, "Julien Gracq et Claude Simon. Deux écrivains dans la débâcle" - P. MAROT, "Des Manuscrits de guerre aux Terres du couchant. Du soldat au guerrier" - B. TRITSMANS, "Guerres-fantômes dans Les Terres du couchant" - A. NAGAÏ, "Le "désarmement" de Gracq (1940-1950)" - H. MENOU, "L'étrange guerre de Julien Gracq" - I. R. CASTA, ""Dans les affreux wagons de la guerre". Hauptmotiv ou variation dans Le Rivage des Syrtes, Un Balcon en forêt et La Presqu'île ? " - F. MAFFRE-MAVIEL, ""Subsister au coeur du noir". Le sublime de la guerre du Rivage des Syrtes aux Terres du couchant" - Y. LE SCANFF, "Julien Gracq, paysages de guerre, paysages en guerre" - D. LABOURET, "A la guerre comme à la chasse" - S. VIGNES, "Rafraîchissante apocalypse. Une scène guerrière des Terres du couchant comme condensé de réminiscences et d'essence gracquienne" - M. VIEGNES, "Entre film de guerre et film "littéraire". Un Balcon en forêt de Michel Mitrani" - J. BOISLEVE, "La guerre toujours recommencée" - D. RABOURDIN, "L'anneau de Béatrix" - P. ROQUEFEUIL, "Publications originales de Julien Gracq. Bibliographie chronologique (1934-2020), second complément" - P. ROQUEFEUIL, "Productions sonores et cinématographiques. Inventaire chronologique (1959-2016)"

08/2021

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Histoire de France

Souvenirs de captivité

L'officier de Marine marchande Alphonse Louis Dahlem ne se doute pas encore, quand il quitte le port d'Anvers sous les bombardements le 10 mai 1940, pour une destination incertaine, que sa carrière dans la Marine s'arrêtera à Bordeaux ainsi que celle de son paquebot le "Baudouinville". Engagé au port comme veilleur de nuit il devient rapidement agent de renseignements sous couvert de son statut d'officier. Son destin croise alors celui de la jeune Marguerite et il rentre au réseau Gallia en 1943 sous le matricule 720/1 et le pseudo "Alpho". Il transmet des renseignements maritimes concernant le mouvement des navires allemands dans le port de Bordeaux, ainsi qu'un plan détaillé de la base sous-marine. Le 7 février 1944, arrêté par la Gestapo sur son lieu de travail et sur dénonciation, il est interné au Fort du Hâ pendant trois mois, puis déporté en Allemagne via Compiègne, dans les camps de Neuengamme et Fallersleben. Dès son retour en mai 1945, pendant sa longue convalescence dans la famille de Marguerite, il se met à écrire dans le moindre détail tout ce qu'il a vécu au cours de ces quinze mois d'enfer. Plus qu'un témoignage douloureux, ce récit poignant et authentique est une réflexion sur le refus de se soumettre, sur la force mentale qui aide l'esprit à résister alors que le corps est anéanti ; il ne pouvait rester au fond de la bibliothèque familiale.

01/2012

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Musique, danse

L'âme seule

" Ce que j'apprends de Daniel Cordier, c'est qu'un homme libre trouve naturel que tout le monde le soit. La preuve, il est venu me chercher. Jamais je ne retournerai à l'orphelinat. Sur les Champs-Elysées, parfois, je repère deux garçons en cavale, je les identifie à leurs épaules rentrées, à leurs yeux vifs et sournois guettant la tuile, la merde. Alors, je change de trottoir. Toujours ils resteront ce qu'ils sont, à chercher les coups et les caresses, sans rien au fond des yeux. Moi aussi, je resterai comme ça, mais ce sera mon secret. " Matricule 764, Citoyen, Bâtard, l'Ame seule, Petit Frère, tous ces noms ont été ceux d'Hervé Vilard : tel est le sort d'un enfant livré à l'Assistance publique. De placement en placement, il traverse trois France ; celle des paysans, celle des prêtres et celle des résistants. Sa place, bien sûr, il ne la trouve nulle part. Adolescent en cavale, il s'échappe du Berry pour le Pigalle des années soixante, il passe des travaux des champs aux vernissages de Klein, des centres de redressement à l'obscurité des Cinéacs, du Dépôt à un appartement pourri de chic, des bras de Fleur de Pâques aux déjeuners avec Malraux... Un jour, pourtant, il lui faudra surmonter cette vie d'arrachements. Se battre, chanter, avec la peur d'aimer. Et c'est ainsi qu'Hervé Vilard est grand !

01/2006

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Première guerre mondiale

Noiz Arte ? Jusqu'à quand ? 11 Novembre 1917 - 16 Juin 1918

Le tout jeune professeur – il n'a pas vingt ans – est appelé comme tant d'autres. Né à Ascain, bachelier à 15 ans, Joseph avait envie de voir, d'apprendre encore, de vivre. S'offre à lui la plus sotte, la plus bestiale des aventures : la guerre. Il était singulier : basque, érudit déjà, croyant, fantasque, affectueux. Il devient un matricule, on l'uniforme. On lui dit "va", il va, "creuse", il creuse. Marche, veille. Il n'est pas dans le combat. Pas de haine, ni d'enthousiasme. La guerre c'est son devoir. Ceux de son sang savent l'effort et le don de soi. Il sert. Il observe tout : ses camarades, l'ennemi, lui-même, les civils rencontrés, les maisons, les champs, les arbres. Et il écrit, souvent, très souvent, presque tous les jours, à sa soeur restée au pays, à Ascain. Il sait écrire. L'émotion, l'état d'âme, la colère parfois, la fatigue. Avec pudeur, avec tendresse pour Maria Dominica et les parents qu'il faut ménager. La censure veille. On ne peut pas tout dire. Alors il y a la langue basque. La phrase de connivence s'intercale soudain dans le texte insipide et c'est comme le clin d'oeil du joueur de muss qui dit tout à qui sait le comprendre. Le 16 juin au matin, la balle allemande entre par une oreille et sort par l'autre. Il tombe. Un soupir. Parenthèse fermée. Point final. 20 ans.

05/2022

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Historique

Peter Dillon. L'énigme Lapérouse

Les plus grandes découvertes sont parfois le fait du hasard... La dernière lettre du commandant Lapérouse date du 10 mars 1787. Envoyée d'Australie, elle annonce le retour de L'Astrolabe et de La Boussole pour décembre de la même année, soit presque quatre ans après leur départ. Mais les bateaux n'atteindront pas les côtes européennes. Pire ! Jamais l'expédition ne s'échappera des eaux océaniennes et le silence qui suit cette dernière lettre n'offre qu'une seule certitude : aucun membre des deux équipages n'a survécu. En 1826, près de quarante ans ont passé, et Lapérouse ne hante pas les pensées du commandant Peter Dillon lorsqu'il décide d'amarrer son navire dans la baie de Tikopia. Il y a alors plus urgent : ses réserves commencent à manquer et il souhaite offrir ressources et hospitalité à son équipage épuisé. Au cours des échanges et négociations, une poignée d'épée en argent est vendue par un autochtone à un de ses marins. Sur celle-ci, on devine une fleur de lys et un matricule. Comment cet objet appartenant à un sujet du royaume de France s'est-il retrouvé entre les mains d'un habitant d'une île si isolée ? Cette question est la première étape d'une longue et périlleuse enquête qui permettra d'éclairer le sort des marins de L'Astrolabe et de La Boussole. Le graphisme remarquable et le séquençage millimétré de Peter Dillon nous offrent un récit aux énigmes multiples, sur les traces de la plus grande expédition scientifique de l'époque moderne.

03/2021

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XIXe siècle

Notre guerre civile

"Michel Louise. Née le 29 mai 1830 à Vroncourt. Profession institutrice. Religion idolâtre. Matricule 9. Coupable 1/ de Port d'armes apparentes étant revêtue d'un uniforme, pendant un mouvement insurrectionnel. 2/ d'avoir fait usage de ces armes". Ainsi s'ouvre le dossier pénitentiaire de celle qui fut embarquée et encagée vers le bagne de Nouvelle Calédonie en 1872, où elle vivra presque dix ans, avant de revenir en métropole poursuivre son combat. Ce n'est que le premier des dossiers instruits contre elle. Toute sa vie, cette figure puissante de la Commune, féministe et anarchiste qui a dédié sa vie à la révolution, sera placée sous surveillance par la République et sa police, et plusieurs fois arrêtée. C'est en prison, qu'elle rédige ses mémoires. Dans la lignée de sa série pour France Culture, Judith Perrignon nous offre le destin de cette femme exceptionnelle, en même temps qu'un voyage dans les archives officielles. Des procès, des rapports, des courriers, des rumeurs d'indics, des filatures, pour creuser au-delà d'une biographie, le sillage des révolutions jusqu'à la Commune, cette guerre civile française jamais nommée, si peu enseignée dans les classes, et parvenir à ce moment fondateur de la fin du 19ème siècle, "ce qu'on appelle la République française" , ricanait Louise Michel dans une lettre envoyé depuis le bagne à ceux qui l'y avait envoyée. "Au revoir messieurs, à bientôt ! " signait-elle. Portrait d'une femme, d'une époque agitée par l'idéal et les idées : Judith Perrignon fait entendre avec puissance et émotion les voix d'alors.

05/2023

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Littérature Espagnole

L'homme apprivoisé

La vie d'Erasmo Aragón change soudainement quand il est faussement accusé d'abus sexuel. Il perd son travail dans une université américaine et ne peut plus renouveler son permis de séjour. Après une crise nerveuse il rencontre Josefin, une infirmière suédoise, à laquelle il s'accroche désespérément. Afin d'oublier son passé, ils démarreront une nouvelle vie ensemble à Stockholm, mais les fantômes latino-américains, la monotonie, la dépendance et les anxiolytiques feront ressurgir la paranoïa... Dans ce roman bref mais intense, Castellanos Moya, l'un des auteurs latino-américains les plus respectés et influents, revient à l'un de ses sujets centraux : le déracinement des hommes et des femmes qui ont subi la violence et qui n'arrivent à trouver refuge ni chez eux ni ailleurs. Le portrait précis et ironique d'un intellectuel condamné à l'errance. Un récit où la paranoïa et les souvenirs ensorcellent le lecteur. "Horacio Castellanos Moya est, sans aucun doute, l'un des meilleurs écrivains latino-américains contemporains". BBC News "Castellanos Moya fait de l'écriture un typhon, un ouragan ou un déluge, une de ces choses grandioses, presque surnaturelles, à la fois magnifiques et terrifiantes, qui semblent indomptables, et pourtant non. Tout ce qu'on attend de la littérature. Tout ce que sait faire Horacio Castellanos Moya". Le Matricule des Anges Horacio CASTELLANOS MOYA est né en 1957 à Tegucigalpa, au Honduras. Il grandit et fait ses études au Salvador et s'exile à partir de 1979 dans divers pays. Il a écrit plus d'une dizaine de romans qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale.

05/2023

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Criminalité

Dix ans à Alcatraz. Mémoires d'un prisonnier

Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de Saint Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier. Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à Saint Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958. En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des Etats-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George "Mitraillette" Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l' "homme aux canaris" et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre "bataille d'Alcatraz" , une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte.

01/2024

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Histoire de France

Une mémoire philatélique des camps

l'ai lu et relu avec beaucoup d'émotion Une mémoire philatélique des camps, le nouveau livre de Michel Claver fils d'Albert Claverie, déporté, matricule 66213 au camp d'Oranienburg-Sachsenhausen. Il retient tout d'abord l'attention par l'originalité de son approche. Il est l'un des rares, peut-être même le seul ouvrage à envisager la Déportation sous l'angle de la philatélie. Et l'on est heureusement surpris par la richesse des documents présentés, des documents qui entraînent le lecteur dans un douloureux et terrible pèlerinage mémoriel dans ces lieux d'horreur et de souffrance indicible que furent les camps de la mort nazis, d'Auschwitz-Birkenau à Treblinka, en passant par Bergen Belsen, Ravensbrück, Buchenwald et Dora. Une très forte émotion se dégage des récits poignants qui accompagnent les timbres commémoratifs de chacun des camps. Bouleversante également l'évocation d'hommes et de femmes auxquels les Postes font l'hommage de l'émission d'un timbre pour que leur souvenir demeure à jamais. Terribles encore les récits rappelant la stupeur des troupes alliées découvrant l'effrayant spectacle des camps à l'heure de leur libération, ou bien les textes sur le tatouage, le gaz Zyklon B, et celui, superbe, intitulé "Des mains et des hommes". Auschwitz-Birkenau, Belzec, Bergen Belsen... Une mémoire philatélique des camps n'est pas un livre de plus sur la Déportation. C'est un ouvrage de fond, très bien documenté, indispensable en ces temps difficiles où des voix s'élèvent pour nier ou banaliser ce qui fut la honte de l'Europe. Un très beau travail de mémoire qui doit être lu, relu et médité, notamment par les jeunes générations. Jane Debenest, fille du déporté Delphin Debenest (Buchenwald), vice-présidente de l'Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus.

01/2014

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Littérature française

La presqu'île aux yeux clairs

Les registres matricules du XIXe siècle, établis pour recenser les conscrits, fournissent une description physique de chaque recrue. L'idée-force de ce livre est d'utiliser ces renseignements pour vérifier, si, dans le département de la Manche, la spatialisation de ces variables est aléatoire ou si l'on observe à l'inverse des concentrations dans des secteurs cohérents. Les résultats obtenus sont nets et dessinent des zones de peuplement homogènes. Ils montrent une profonde coupure oblique du département selon une ligne Granville-Saint-Jean-de-Daye. Les marqueurs s'opposent très nettement sur une ligne qui rappelle l'isoglosse de Joret, mais surtout la ligne des Tots de Lepelley. La cartographie obtenue est fortement corrélée à celle des zones de l'implantation scandinave. Lucien Musset ne croyait pas à une colonisation en masse de la Normandie par les Scandinaves... en dehors de petits territoires, comme la Hague. Les Scandinaves se sont installés dans ce petit territoire très faiblement peuplé, principalement sur les côtes. La conjoncture étant favorable, la population côtière a pu se développer, et son empreinte génétique a prévalu sur celle des rares autochtones. Par contre, lorsqu'ils se sont installés dans des zones plus densément peuplées, leurs caractères qui, rappelons-le, sont souvent récessifs, ont été noyés au profit de caractères dominants des populations antérieures. Les apports humains postérieurs ont été limités et n'ont guère modifié un patrimoine génétique mis en place dès le haut Moyen-Age et transmis jusqu'au XIXe siècle au travers d'une quarantaine de générations humaines.

12/2017

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Littérature française

Boufrança

Boufrança était réellement un chic type... Du fin fond d'un Maroc encore très profond, Boufrança fait voyager le lecteur dans une aventure inspirée de quelques personnages réels et événements vécus. Il promène un regard lucide et pragmatique sur son monde. Il tente par tous ses moyens de défier son destin et sa destinée. Sans jamais baisser les bras, il mène sa petite barque dans un océan incertain, où grâce aux rencontres qui vont jalonner sa navigation, et avec détermination et courage, il vogue vers un avenir meilleur que Dieu lui a réservé. Un voyage que l'auteur dépeint dans toute la réalité inhérente au monde qui n'a que peu voulu de Boufrança. Un monde fait d'hypocrisie, de ressentiment, de haine, de jalousie, de filouterie, d'exploitation, d'abaissement, de coups du sort, et de tout ce qui devait constituer l'excellente école d'où Boufrança puise tout son savoir et toute sa force. A chaque escale de son long périple, où Dieu est toujours présent pour lui rappeler qui il est, Boufrança reste fidèle à la mission qu'il s'est lui-même assignée. Et dans cet interminable duel, le héros pragmatique de ce voyage, ne manquera jamais de relire les lois et textes à sa manière, souvent à son avantage. Sans jamais travestir son regard, Boufrança n'oubliera pas d'où il vient. Son coeur n'oubliera jamais les oubliés de Dieu, comme lui. D'où vient son altruisme ? Une énigme que l'auteur invite le lecteur à décortiquer dans la personnalité de Boufrança, tout au long du voyage. Tarik Farés-Eddine, fils de militaire, vit au gré des mutations de son père jusqu'à l'obtention du certificat d'études primaires, à Rabat. Après un baccalauréat Sciences Expérimentales, il obtient un doctorat en Pharmacie, filière Industrie en 1987, à la Faculté de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Monastir (Tunisie). Il a travaillé en tant que pharmacien d'officine, cadre dans un bureau d'études, enseignant de français et coordonnateur pédagogique. Actuellement, il est proviseur à Marrakech. Son premier livre Matricule est publié aux éditions Orion (2021).

07/2023

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Sciences politiques

L’ARTICLE ANTHROPOPHAGE/ De la dangerosité et des incohérences de l’article 35 de la constitution Iv

Il s'agit sans doute d'une des satires les plus constructives parmi les polémiques redondantes que soulève depuis bientôt seize années, l'article 35 de la constitution de la République de la Côte d'Ivoire. L'argumentaire développé, expose clairement les incohérences et la dangerosité dudit article, de même que son inadéquation avec les réalités et l'évolution progressiste des sociétés, voire de la vie.
Aussi, si les lois sont faites pour garantir les libertés individuelles et collectives des Hommes, de même que la paix entre concitoyens d'un même pays, le constat indubitablement exclusionniste, séparatiste, ségrégationniste, ethno-puriste, "anthropophagique" avéré de certaines d'entre elles - notamment notre constitution dans son article 35, devrait conduire à leur suppression. Surtout quand leur essence létale et fatale pour les états qu'elles régissent, n'est plus à démontrer.
L'auteur y voit à juste titre une oeuvre de "salubrité juridique" ; une oeuvre de salubrité sociopolitique ; une oeuvre de salubrité tout court. Les armes ne tonnent que si les lois sont partiales et mauvaises ! Ali Sy SAVANE invite donc à se débarrasser radicalement dudit article 35 qu'il assimile allégoriquement à un "monstre terrifiant et anthropophage" , car il nie la personnalité juridique de certains Ivoiriens qu'il est sensé défendre, les divise et "dévore" .
Cet article en sa formulation actuelle est une terrible menace et un cauchemar pour la paix, la fraternité et le progrès de la Côte d'Ivoire. Rébellion armée, Coup d'Etat, crimes d'Etat et meurtres de civils, crise postélectorale, guerre fratricide, autisme et cécité intellectuels, de même que fracture sociopolitique virulente, sont les canevas sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui lui sont imputables ! Les cris, les pleurs, les souffrances d'un peuple ne sont audibles ou ne trouvent compassion ou écho à l'extérieure ni en son sein que par la sincérité de ses efforts à en prendre véritablement conscience, avec la ferme volonté d'en circonscrire les causes.
L'auteur s'y attèle intellectuellement, parce que la réconciliation, est certainement à ce prix ! Ecrivain engagé. il interpelle sans aucune ambigüité, le Président de la République, les Députés, les Présidents d'Institutions, les Politiciens, les Intellectuels, et toutes les personnes qui en ont le pouvoir de débarrasser la Côte d'Ivoire de ce "monstre juridique" au matricule 35 !

12/2015

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Sciences politiques

Ce feu qui brûle encore. Itinéraire d'un enfant du Pays-Haut lorrain

Retour sur les mille vies de Marc Zamichiei, syndicaliste étudiant, dirigeant communiste, conseiller général, responsable mutualiste... Marc Zamichiei est un enfant du Pays-Haut lorrain, issu d'une famille de l'immigration italienne des années 1920 venue trouver du travail dans le bassin minier ferrifère de Briey (54). Il naît à Mont-Bonvilliers en 1948, trois ans après le retour de déportation de son père. Une histoire dans laquelle il n'entre que timidement, à travers des bribes de conversations d'adultes ou le numéro de matricule bleuté sur son avant-bras. Le lycéen de Longwy grandit dans ce territoire symbole de la sidérurgie lorraine où le vote PCF est largement implanté. Il s'éveille à la vie syndicale et politique, en particulier lors de la grève de 1966 contre la fermeture de la mine de Murville à Mont-Bonvillers où est employé son père. L'explosion de Mai 68, c'est à Nancy qu'il la vit, étudiant en Droit et président de l'association générale des étudiants nancéens (UNEF). Militant communiste, il devient secrétaire permanent du comité de ville de Nancy du PCF. En 1973, élu dans le canton minier d'Audun-le-Roman, il est l'un des plus jeunes conseillers généraux de France. En 1979, le nouveau plan acier laisse la Lorraine abasourdie : sa sidérurgie est démantelée, 14 000 emplois condamnés à disparaître. Marc Zamichiei porte, en concertation avec la CGT, les revendications de la corporation minière et les propositions de sauvegarde de cette richesse nationale. C'est à cette époque qu'il rejoint le comité central du PCF, devenant secrétaire de son secteur propagande et communication. Alors que se poursuit la liquidation du bassin minier et sidérurgique lorrain et qu'un sentiment d'abandon gagne les classes populaires, il est un de ceux qui critiquent la ligne politique de son parti et se retrouve exclu du comité central en 1985. Estimant le PCF imperméable au changement, il le quitte avant de s'engager dans une nouvelle aventure qui va durer plus de trente ans : celle de la mutualité, qui renouvelle profondément sa conception de la transformation sociale et de l'engagement militant. Il exerce de nombreuses responsabilités au sein des fédérations mutualistes, des institutions de Sécurité sociale et des organismes de santé et contribue à renouveler la réflexion sur les politiques de protection sociale et de santé. " J'ai plutôt tendance à croire que l'histoire se fait par le bas, écrit-il. (...). A ceux qui doutent qu'un autre monde se fabrique déjà dans ces utopies concrètes, réelles, il faut rappeler que l'homme ne se réalise pas dans le futur mais dans le présent. "

03/2019