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La dictature et la démocratie

Extraits

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Pédagogie

Eduquer à la démocratie

L'étude proprement historique des conditions dans lesquelles ont émergé les problèmes de l'éducation civique a souvent été négligée. A partir d'une étude rigoureuse sur l'évolution sociale et sur celle des idées pédagogiques, Alain Mougniotte propose des voies pour une véritable éducation à la citoyenneté : éduquer aux valeurs, éduquer aux difficultés, éduquer aux paris et éduquer aux défis de la démocratie. Ce livre comble deux lacunes majeures en ce domaine : définir la démocratie et proposer des moyens didactiques et pédagogiques. Cela amène l'auteur à se situer alternativement sur le terrain de la philosophie politique - lorsqu'il analyse la notion de démocratie - et sur celui des sciences de l'éducation - lorsqu'il envisage les problèmes concrets et les méthodes appropriées. Cet ouvrage est la seule étude contemporaine et exhaustive sur un des enjeux capitaux de notre siècle, et surtout un livre de propositions concrètes d'éducation véritablement civique qui renouvelle ainsi une discipline quelque peu tombée en désuétude et par trop scolaire et sèche.

07/1994

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Notions

Ainsi meurt la démocratie

Démocratie. Le mot court sur toutes les bouches, se jette au visage de l'adversaire à l'occasion des débats les plus insignifiants. L'exigence démocratique s'est enlisée et perdue dans les jeux politiciens, l'indifférence des paresses citoyennes, l'hostilité de ceux qui souhaitent sa disparition. Si le mot est vidé de son sens, la chose peut-elle encore survivre ? Les deux philosophes Chantal Delsol et Myriam Revault d'Allonnes, tout en affirmant leurs profondes divergences sur ce thème d'actualité qui divise notre société, parviennent à dialoguer avec clarté et respect, selon les principes de notre collection "Disputatio" .

03/2022

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Droit public

Penser la démocratie sociale

Chacun croit savoir ce qu'est la "démocratie sociale" . Pourtant, l'expression, largement mobilisée au cur des discours politiques et juridiques, fait l'objet d'appropriations contradictoires. Ce constat doit nous inviter à mettre en suspens nos catégories. Plutôt que de chercher à savoir ce qu'est ou devrait être la "démocratie sociale" , il faut revenir aux mots eux-mêmes et se laisser guider par une question simple : comment a-t-on conçu, dans l'histoire des idées politiques et juridiques, l'articulation des notions "démocratie" et " social" ? Tout d'un coup, les mythes se dissipent. Ils laissent place à une constellation de discours où le familier retrouve son étrangeté. Soustraite aux poncifs où elle est habituellement confinée, la " démocratie" dite "sociale" pourra alors retrouver tout l'éclat de sa charge révolutionnaire, que l'hégémonie d'une conception réformiste de la démocratie a patiemment neutralisée.

02/2023

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Faits de société

La démocratie du like

La réflexion lucide et salutaire d'une jeune femme politique sur ce qui reste de démocratie à l'heure des réseaux sociaux pour une classe politique en quête de sa propre façon d'exister et de se faire entendre. " Cela fait quinze ans que je distribue des tracts que personne ne veut prendre et j'ai fait des centaines de milliers de vues en postant une vidéo où je défends la viande à la cantine en préparant un sauté de veau à mes enfants. Au fond, n'aurais-je pas plus d'impact en ouvrant une chaîne politique YouTube depuis ma cuisine ? ". Le like va-t-il supplanter le vote ? s'interroge Nelly Garnier qui livre ici une réflexion vivifiante sur ce qui reste de démocratie à une époque où des citoyens, lassés des urnes, passent leurs journées sur les réseaux sociaux. Elle dresse le constat de deux sphères qui évoluent désormais en parallèle : une sphère politique qui se satisfait en silence d'un désengagement citoyen. Et une sphère numérique, éruptive, traduisant sa frustration d'être privée du pouvoir par des expéditions punitives de plus en plus violentes. Comment les réconcilier ?

01/2022

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Sciences politiques

La démocratie des croyants

La question n'est plus de savoir si la démocratie est à bout de souffle, mais si elle ne va pas tout simplement disparaître. Le sens de l' intérêt général s'efface au rythme de l'extinction progressive des idéaux politiques. Seuls subsistent désormais les engagements les plus radicaux, qui ne savent pas répondre aux vrais défis du troisième millénaire : la protection de la vie et de l'humanité face aux progrès technologiques, la sauvegarde des équilibres naturels, le partage des richesses et des ressources. La radicalité et la violence qui émergent à tous les niveaux de notre société alimentent le populisme et ne peuvent déboucher, à terme, que sur un seul modèle d' organisation collective : le totalitarisme. En ce début de XXIe siècle traversé par de nombreux conflits identitaires, la démocratie saura-t-elle retrouver sa vigueur pour combattre les extrémismes qui nous entraînent vers le séparatisme ? Pour sauver la démocratie, il faudra des engagés au supplément d'âme. Faire appel aux fidèles modérés de toutes convictions, y compris lorsqu'elles ne sont pas religieuses, et aux croyants en la démocratie pour relancer l'idéal républicain est une nécessité. Pour Jérôme Chartier, la démocratie des croyants, qui portent déjà en eux toutes les valeurs du bien commun, est la meilleure alternative. C'est même la seule.

04/2023

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Poésie

Le bruit de l'avion

Texte de prose poétique présentant des souvenirs liés au bruit de l'avion et rappelant l'oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry.

06/2022

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Religion

La force du silence. Contre la dictature du bruit

Dans une époque de plus en plus bruyante, alors que la technique et les biens matériels ne cessent d'étendre leur emprise, c'est certainement une gageure que de vouloir écrire un livre consacré au silence. Pourtant, le monde émet tant de bruits que la recherche de quelques gouttes de silence n'en devient que plus nécessaire. Pour le cardinal Robert Sarah, à force de repousser le divin, l'homme moderne se retrouve dans un grand silence, une épreuve angoissante et oppressante. Le cardinal veut rappeler que la vie est une relation silencieuse entre le plus intime de l'homme et Dieu. Le silence est indispensable pour l'écoute de la musique de Dieu : la prière naît du silence et y revient sans cesse plus profondément. Dans cet entretien avec Nicolas Diat, le cardinal s'interroge : les hommes qui ne connaissent pas le silence peuvent-ils jamais atteindre la vérité, la beauté et l'amour ? La réponse est sans appel : tout ce qui est grand et créateur est formé de silence. Dieu est silence. Après le succès international de Dieu ou rien, traduit dans quatorze langues, le cardinal Robert Sarah entreprend de redonner au silence ses lettres de noblesse.

10/2016

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Sociologie

Après la dictature. La société civile comme vecteur mémoriel

Le présent ouvrage s'inscrit dans la continuité des réflexions entamées dans le cadre de l'axe 2 du laboratoire 3L.AM des universités d'Angers et du Maine sur la thématique des "formations, déformations, et transmissions des mémoires culturelles", envisagée d'un point de vue résolument pluriel. Les textes ici présentés sont regroupés en deux parties distinctes, Stratégies mémorielles et Fictions et transmission de la mémoire. Cet ensemble permet de démontrer que, lorsque la question de la mémoire se pose, les spécificités nationales s'estompent au profit de similitudes que l'on retrouve non seulement dans la plupart des pays qui ont eu à connaître des régimes dictatoriaux ou totalitaires mais aussi dans la plupart des genres ou des modes d'expression qui s'en emparent. Qu'il s'agisse de l'archive, de la presse ou des arts, la question de la mémoire se pose et s'exprime en termes semblables quel que soit le lieu géographique concerné ou l'époque, ce qui justifie l'approche multidisciplinaire qui est proposée ici : les études portent en effet sur l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, mais aussi sur l'Afrique du Sud, l'Argentine, le Chili ou Cuba. Et il est intéressant de constater que dans tous ces pays, et sous des formes diverses, les populations n'ont pas laissé le traitement de la question de la mémoire à la seule classe politique, ni même aux seuls historiens. Journalistes, romanciers, poètes et dramaturges s'en sont également emparés à un tel degré qu'il est parfois difficile de trouver la ligne de démarcation entre ce qui relève de la fiction et ce qui appartient à l'Histoire. La question est en effet hautement délicate dans des pays devenus ou redevenus démocratiques, qui ne veulent pas que leur mémoire soit confisquée par les élites au pouvoir comme leur passé l'a souvent été.

04/2012

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Allemagne

La Fondation de la démocratie en Allemagne

Aux sources d'une pensée démocratique et socialiste ou social-démocrate en Allemagne, longtemps occultée par le(a) marxisme(s) et parla pensée antilibérale et antidémocratique, voire crypto-nazie, ce texte intéressera ceux qui, au sujet du "couple franco-allemand" en Europe, souhaitent réfléchir au-delà des clichés sommairement pessimistes ou naïvement optimistes. Alors que l'échec des révolutions de 1848 est général, Arnold Ruge, hégélien de gauche et député au Parlement de Francfort, exprime l'espoir d'une "seconde révolution" plus radicale que la première, celle de mars 1848, et qui fonderait une république sociale et démocratique. l.a formule est du socialiste français Louis Blanc, avec qui Ruge, avant sa rupture avec Marx, fut en contact à Paris en 1843-1844. Opposé au despotisme ancien, au libéralisme bourgeois et au communisme et anticipant, en citant Proudhon, sur les projets autogestionnaires du XXe siècle, Ruge propose la suppression du salariat et un coopératisme généralisé avec maintien d'un Etat régulateur.

03/2021

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Histoire internationale

Invention de la démocratie et de la citoyenneté en Centrafrique

L'intérêt de ce travail vise tout autant à analyser les expériences locales d'invention démocratique dans une société post-conflit, qu'à appréhender concrètement les différents acteurs de terrain (partis politiques, société civile, ONG nationales et internationales) dans la quête citoyenne et dans la démarche de paix, en dépit de la persistance des forces centrifuges. Dans les grandes démocraties (Inde, Etats-Unis, France...), le compromis politique a été un facteur de stabilité nationale ; ce compromis est rendu possible grâce à l'acquisition d'une culture démocratique, c'est-à-dire la culture de débats sur des questions essentielles. Nous estimons qu'il est possible d'instaurer une démocratie solide en Ré-publique Centrafricaine, à condition que les acteurs sociopolitiques trouvent un compromis d'une part et, d'autre part, à la condition aussi que les citoyens soient associés à la gestion de la vie politique, sociale et culturelle de leur pays. Pour ce faire, l'apprentissage de la citoyenneté et de la démocratie devrait pouvoir être inscrit dans la "feuille de route" de tout gouvernement centrafricain. Et la participation du citoyen ne devrait pas se limiter aux seules élections présidentielles et législatives.

03/2015

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Religion

La dictature chrétienne coloniale. Religions d'emprunt et religions endogènes

Le colonisateur a imposé aux colonisés l'apprentissage de sa religion, parce qu'il était convaincu que ces populations indigènes en avaient besoin. Certains missionnaires ont cru, pendant longtemps, que les Noirs n'avaient pas d'âme. Cette éducation, souvent laborieuse, est venue se superposer à une autre, ancienne et naturelle, ancrée dans les moeurs. Ce mélange a suscité un mal-être, provoquant des scléroses. Nous parlerons même d'une aliénation, qui a été dénoncée sous forme de révoltes ou d'entêtement dans la pratique des rituels religieux traditionnels par les colonisés. Ces oppositions n'ont pas découragé l'ardeur de la mission coloniale. C'est ainsi que sera dénoncé l'inconfort que ressentent, dans l'Eglise, les héritiers des victimes de la dictature chrétienne coloniale.

03/2012

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Sciences politiques

Désobéissance civile et démocratie. Sur la justice et la guerre

Notre manière de penser est une question de vie ou de mort. Si ceux qui tiennent les rênes de la société se montrent capables de contrôler nos idées, ils sont assurés de rester au pouvoir. Nul besoin de soldats dans les rues. Nous nous contrôlerons nous-mêmes. Notre ordre social résulte d'un processus de sélection au cours duquel certaines idées sont promues par le biais de puissantes machines culturelles. Nous devons réexaminer ces idées et comprendre comment elles s'opposent à notre expérience du monde. Nous serons alors en mesure de contester l'idéologie dominante. De l'exercice de la justice aux motivations réelles des guerres, en passant par les conditions d'entretien de la violence économique et sociale, l'auteur illustre la manière dont la tenue des affaires du monde, c'est-à-dire de nos affaires, devrait être entre nos mains. Et toujours chez Howard Zinn le même optimisme sur la nature et le destin de l'humanité : l'histoire ne réserve que des surprises, et elles ne sont pas toutes mauvaises.

03/2010

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Droit

Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative

Une nouvelle demande de participation se fait jour les démocraties. Sous des formes variées (blogs, forums, journalisme participatif, conférences de consensus, concertations...), elle exprime une insatisfaction à l'égard de la démocratie représentative comme de ses médiations traditionnelles. Comment donner corps à ce "nouvel esprit de la démocratie" sans succomber aux faux-semblants d'une rhétorique de la proximité? Comment faire vivre cet impératif de participation des citoyens sans sortir du cadre de la démocratie représentative? Comment penser les dispositifs susceptibles de réaliser ce nouvel idéal? C'est à ces questions cruciales que répond le livre de Loïc Blondiaux

03/2008

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Sciences politiques

Opinion publique et crise de la démocratie

"l'opinion publique est la reine du monde", disait Pascal. Depuis quand ? De la Révolution à la crise de nos démocraties, quel est son rôle ? Elle intervient sous mille formes en perpétuelle mutation, journaux, médias, réseaux sociaux. On l'ausculte par sondages. Elle bouscule les régimes et les sociétés, accrédite ou déconsidère la parole publique. Elle peut aussi saper l'autorité, nourrir le relativisme et les mystifications. Elle fabrique les élites comme elle peut les ruiner. Elle illustre les fractures sociales, les tensions identitaires, et renvoie les idéologies aux "poubelles de l'Histoire". On la révère, on la manipule ; elle est tantôt confiance, tantôt méfiance. Fruit des travaux de l'Académie des sciences morales et politiques en 2018, ce recueil de communications de philosophes, de sociologues, d'historiens, d'intellectuels, de journalistes et d'autorités politiques se saisit du phénomène pour prendre la mesure des défis qu'il lance à nos sociétés. Et ainsi restaurer un débat public digne de ce nom.

10/2019

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Autres

Infocratie. Numérique et crise de la démocratie

Le tsunami d'informations déclenché par la numérisation menace de nous submerger dans une mer de communication frénétique qui perturbe de nombreuses sphères de la vie sociale, y compris la politique. Les campagnes électorales sont maintenant menées comme des guerres d'information, et la démocratie dégénère en infocratie. Dans son nouveau livre, Byung-Chul Han soutient que l'infocratie est la règle dans le capitalisme d'information contemporain. Alors que le capitalisme industriel a fonctionné avec la contrainte et la répression, ce nouveau régime d'information exploite la liberté au lieu de la réprimer. La surveillance et la punition font place à la motivation et à l'optimisation : nous imaginons que nous sommes libres, mais nos vies entières sont enregistrées afin que notre comportement puisse être contrôlé psychopolitiquement. Sous le régime néolibéral de l'information, les mécanismes du pouvoir fonctionnent non pas parce que les gens sont conscients de la surveillance constante, mais parce qu'ils se pensent libres.

09/2023

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Sciences politiques

La démocratie au Japon, singulière et universelle

La démocratie japonaise est-elle née en 1945 ? Est-elle le fruit d'une greffe démocratique réalisée par les Américains ? Au-delà de ses particularités, répond-elle aux standards universels de la démocratie ? Le présent ouvrage s'attache à répondre à ces questions et à déconstruire les idées reçues relatives au système politique japonais. Il montre notamment que si la démocratie s'est enracinée au japon à partir de 1947, c'est parce que le pays n'était pas sans expérience du débat politique et du jeu électoral. Sa monarchie constitutionnelle avait non seulement préparé le terrain, mais aussi légué au Japon un héritage et des habitudes politiques qu'il a longtemps conservés. Le cadre institutionnel de la démocratie japonaise se transforme néanmoins depuis les années 1990. Il s'agit d'un système politique qui, malgré ses imperfections et la crise de représentation qu'il traverse, sait se remettre en question et se réformer.

06/2022

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Philosophie

La révolte des élites. Et la trahison de la démocratie

"Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la "révolte des masses". De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie". Dans ce livre testament, Christopher Lasch montre comment le détachement social, économique et géographique d'élites hédonistes et mondialisées est à l'origine du malaise de nos démocraties modernes. Cet essai brillant viendra nourrir la réflexion de ceux qui s'inquiètent de l'évolution d'un espace public et médiatique gouverné par des lasses privilégiées, coupées du reste de la population.

09/2020

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Economie

Une étrange dictature

Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent. Viviane Forrester démontre que ce n'est pas l'économie qui a la mainmise sur le politique, c'est cette politique à vocation totalitaire qui détruit l'économie au profit de la spéculation. Au profit du seul profit, devenu incompatible avec l'emploi. Lui sont aussi sacrifiés les secteurs de la santé, de l'éducation, tous ceux liés à la civilisation. Ses propagandes vantent les fonds de pension, sources de licenciements, qui conduisent les salariés à sponsoriser leur propre chômage ; elles chantent la disparition de ce chômage aux Etats-Unis, alors qu'il y est remplacé par la pauvreté. Nous pouvons résister à cette étrange dictature qui exclut un nombre toujours croissant d'entre nous, mais garde - c'est là le piège, et surtout notre chance - des formes démocratiques.

02/2000

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Sciences politiques

La démocratie comme liberté. Démocratie, représentation et monarchie de l'environnement urbain

L'auteur aborde la modernité à la lumière du monde grec, c'est-à-dire comme une phase de celui-ci, qui, constitué en cosmosystème anthropocentrique, a réalisé depuis la haute Antiquité jusqu'au seuil du xxe siècle un parcours politique complet, avant de passer de la cité à l'Etat-nation. Par comparaison, la modernité, loin d'avoir atteint la démocratie et la perfection anthropocentrique, et donc la fin de son évolution, reproduit simplement à l'échelle de l'Etat-nation un segment, antérieur à la période classique, du parcours du cosmosystème hellénique : le système politique moderne n'est encore qu'une monarchie élective, la représentation et la démocratie étant des étapes qui restent à atteindre. En soulevant ce paradoxe, l'auteur apporte à la science les prémisses axiomatiques dont elle a besoin : la conceptualisation et une typologie des phénomènes, la biologie évolutive de l'être social, une méthode qui confère à ses conclusions une applicabilité universelle. Suivre cette voie amènera la modernité à reconnaître ce qu'elle est vraiment et la dotera à nouveau d'un avenir.

01/2023

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Chili

Les exilés de la dictature [EDITION EN GROS CARACTERES

Sud de la France, début des années 2000. Sébastian, Augusto Sandoval-Salinas, retrouve liberté et identité civile au sortir du monastère, alors qu'il quitte l'habit après seize ans d'une vie religieuse engagée lors d'une crise politique très sévère qui a marqué son pays d'origine : le Chili. Sébastian se nomme aussi Pablo, ou Luco, enfin, il ne sait plus. Son identité troublée l'emprisonne jusqu'au plus profond de son âme, ses troubles du sommeil persistent, un mal-être général le domine totalement. Ce n'est que lorsqu'il réussira à se faire embaucher par une maison d'édition et qu'il rencontrera la communauté chilienne par l'intermédiaire d'une troupe de théâtre engagé envers des causes humanistes qu'il commencera à percevoir, grâce à Laura sa compagne, de réelles dissonances entre sa position de soi-disant expatrié, et les ressortissants latino-américains en exil déclaré qu'il croise çà et là. Le hiatus est puissant : " je ne suis pas ce que je crois être ", dit Sébastian. Et c'est tout le sens de son existence, de ses identités multiples, de ses lieux de vie qui sont interrogés, remis en cause. Autrefois, au Chili, il avait vaguement entendu parler " d'activistes " qui menaçaient le gouvernement établi. Lui qui avait vécu dans un milieu fortement marqué par l'influence de l'Armée et de L'Eglise, il était bien loin de s'imaginer que, derrière ce mot, se dissimulaient torture, mort, disparition ou exil pour ces femmes et ces hommes qui refusaient la situation inique qui leur était faite. Grâce à l'Association des chiliens en exil, convaincu d'avoir été enlevé à sa famille pendant le coup d'état militaire, disposant seulement d'un certificat de naissance émis rétroactivement par l'administration Pinochet, Sebastian, Pablo, Elias, suit les traces que sa mémoire veut bien lui restituer et remonte à la source de ses origines. Il effectuera le voyage retour de sa vie en retrouvant, dans les quartiers Sud de Santiago du Chili, quelques membres de sa famille désertée.

10/2021

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Histoire de France

Les élites et la fin de la démocratie française

Loin de surmonter la crise de la fin du XXe siècle, les élites françaises en exacerbent les traits. Loin de contrarier les tendances néfastes à l'oeuvre dans la société (irresponsabilité, incivisme, corporatisme...), elles les renforcent. Une analyse sans concession qui décrit ces élites "déculturées et désengagées".

11/1992

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Sciences politiques

La matière noire de la démocratie

Le mouvement des gilets jaunes est tout sauf anecdotique. Tenter de l'expliquer en se focalisant sur la sociologie des participants ou en évoquant la montée des populismes et le rejet des élites n'est guère probant. Luc Rouban voit dans ce mouvement le symptôme d'une profonde mutation du rapport au politique. En épluchant minutieusement sondages, enquêtes, baromètres ainsi que les remontées du grand débat national, il met au jour les sources cachées de cette mutation, ce qu'il appelle la matière noire de la démocratie. Alors que l'offre politique est devenue un produit comme un autre et qu'une part croissante de la population se sent privée d'autonomie et subit les effets de la mondialisation, la lutte des classes a changé de visage, les notions de représentativité et d'universalité n'ont plus cours. A un débat démocratique centré sur la poursuite de l'intérêt général à long terme s'oppose désormais une vie politique réduite à un échange de court terme entre un citoyen-client et un élu-fournisseur. Le choc frontal entre ces deux visions difficilement réconciliables (et dans lesquelles, paradoxalement, gilets jaunes et macronisme se rejoignent) crée de lourdes menaces sur la démocratie.

09/2019

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Droit

Penser la liberté, penser la démocratie

" Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entretuer. Jamais ils n'ont eu autant de motifs de se sentir associés dans une seule et même entreprise. Je n'en conclus pas que l'âge de l'histoire universelle sera pacifique. Nous le savons, l'homme est un être raisonnable mais les hommes le sont-ils ?" Raymond Aron, L'Aube de l'Histoire universelle, 1960. " L'héritage d'Aron, c'est un état d'esprit, une éthique intellectuelle, un engagement de citoyen. L'état d'esprit réside dans la volonté de comprendre avant de juger en pensant le monde tel qu'il est et non tel qu'on le rêve. L'éthique intellectuelle passe par le respect des faits et l'impartialité dans la discussion. La posture mêle indissociablement le savant et le combattant de la liberté politique, qui "contribue à rendre les hommes dignes d'elle, à en faire des citoyens, ni conformistes ni rebelles, critiques et responsables", Nicolas Baverez.

10/2005

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Histoire internationale

Ghana, la marche vers la démocratie

Le Ghana a connu une trajectoire politique mouvementée depuis le 6 mars 1957, date de son accession à la souveraineté internationale. Premier pays indépendant d'Afrique subsaharienne, le Ghana s'est libéré de haute lutte du joug colonial britannique après une campagne victorieuse de désobéissance civile appelée "action positive" sous la conduite de Kwame Nkrumah et suite à une série d'élections âprement disputées (1951, 1954, 1956) et gagnées par le Convention People's Party (CPP) de l'"Osagyefo" (le Rédempteur). De 1957 à 1961, la démocratie pluraliste a prévalu dans ce pays autrefois qualifié de perle de la Couronne britannique. A partir de 1961, on assiste à l'instauration progressive de l'autoritarisme politique : parti unique à orientation marxiste-léniniste de 1961 à 1966, régimes militaires de 1966 à 1992, avec deux courts intermèdes civils (1969-1972 et 1979-1981). Depuis 1992, on constate une normalisation et une stabilisation politiques de ce pays, conduisant à une consolidation démocratique saluée à l'étranger. L'objet de ce livre est de comprendre et d'interpréter le long cheminement démocratique du Ghana qui fait apparaître, par-delà la succession dans le temps de régimes autoritaires et démocratiques ; ce mouvement pendulaire met en scène deux traditions philosophico-politiques qui plongent leurs racines dans les années quarante : une tradition de gauche incarnée par Kwame Nkrumah et une tradition de droite incarnée par Koffi Busia. Ces deux traditions philosophico-politiques, bousculées pendant deux décennies par une tradition aux relents populistes promue par J. J. Rawlings, constituent une constante de la vie politique ghanéenne à qui elles confèrent des accents de modernité. Un livre pour comprendre l'histoire et la vie politique de ce petit Etat très singulier d'Afrique de l'Ouest.

12/2019

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Actualité médiatique internati

La démocratie disciplinée par la dette

La dette est devenue un outil de gouvernement de la démocratie. Si la crise sanitaire a ouvert une brèche dans les politiques qui lui sont liées, celle-ci risque vite de se refermer. Il est donc indispensable de s'armer pour bien argumenter face à ceux qui ne rêvent que de revenir à l'austérité. Les institutions publiques de la dette et de la monnaie (Trésor et Banque centrale) opèrent aujourd'hui comme une usine à garantie de l'industrie financière privée. Mais émettre une dette qui puisse satisfaire l'appétit des investisseurs mondiaux n'est pas sans risque pour la démocratie et s'accompagne de contreparties sociales, économiques et politiques qui sont négociées, à l'ombre de la vie politique, sur les scènes marchandes d'attestation du crédit. Le débat public se limite à une pédagogie rudimentaire : il faut payer la facture de la pandémie et, pour rembourser la dette, consentir à des sacrifices : travailler plus, augmenter les impôts sur la consommation (et non sur la fortune), renoncer à des services publics et des droits sociaux. Pour les pouvoirs publics, il faut " cantonner " le potentiel subversif de cette crise sans précédent. Réduite à un événement exceptionnel et exogène au capitalisme financier, la pandémie serait une parenthèse circonscrite qu'il conviendrait de refermer au plus vite sans tirer aucune leçon structurelle, avant de " retourner à la normale " d'un marché qui sert de garde-fou aux Etats sociaux et discipline les peuples dépensiers.

02/2022

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Notions

La transaction. Penser autrement la démocratie

Le livre retrace une trajectoire qui va de la doxa, qu'il convient de réhabiliter, à la transaction, qui sanctionne cette réhabilitation. Cette trajectoire se confond avec l'exposition philosophique de la question de la démocratie, laquelle ne va pas de soi. Le sens commun est adresse et partage. Il demande à la philosophie de faire accueil à ce qui l'excède, ce commun qu'on savait sans le savoir. La transaction, elle, décrit opérativement les fonctions de médiation entre des figures sociales, politiques, symboliques en conflit. Elle invente des formations de compromis avec le réel, lesquelles s'affirment et s'éclipsent en même temps ou successivement. La transaction est à la fois dans l'objet transactionnel lui-même, un accord, une convention, voire une institution, aléatoires et provisoires, et dans l'action que porte en elle la transaction, interminable.

05/2023

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Histoire et Philosophiesophie

La technique contre la démocratie. Essai

La science et la technique ne suscitent plus, aujourd'hui, le même enthousiasme que jadis. Pourquoi ? Nos existences seraient-elles déboussolées à force d'être révolutionnées par l'"invention permanente" ? Le progrès scientifique ne serait-il plus en mesure d'apporter des réponses aux questions que nous nous posons ? Serions nous tout simplement incapables de comprendre des avancées scientifiques de plus en plus complexes ? Une chose est sûre: démocratie participative et progrès technique ont divergé. Aujourd'hui, les citoyens que nous sommes ont l'impression de subir un progrès qu'ils ne contrôlent plus. Et cette impuissance, démontre ici Michel Claessens, paraît très difficile à corriger. Reste à savoir pourquoi. En vérité, les scientifiques eux-mêmes portent une large part de responsabilité. La nature même de leur travail, l'hyper-cloisonnement des disciplines, l'interconnexion croissante des techniques et surtout l'attitude ambiguë des chercheurs vis-à-vis de la communication publique favorisent une rupture progressive entre la science et la société. Une rupture plus lourde de conséquences qu'on ne l'imagine. En réalité, la liberté des scientifiques ne doit pas conduire ces derniers à s'affranchir d'une responsabilité sociale sans laquelle la science et la technique risquent de se fourvoyer. C'est pour une réconciliation nécessaire -urgente, même - que plaide passionnément l'auteur de ce livre.

05/1998

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Société et citoyenneté

La grande odyssée de la démocratie

La France est-elle une démocratie ? C'est la question que pose un nombre croissant de ses citoyens. Mais qu'est-ce exactement que la démocratie ? Comment ce concept est-il né ? Qu'est-ce que la Constitution ? Pour y voir plus clair, ce documentaire propose d'expliquer les notions, de fournir les clés de compréhension de notre régime politique (textes fondamentaux, institutions) et de redéfinir les enjeux.

03/2023

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Littérature française

Dadis Show. En attendant la démocratie

Jean-Simon Balzac Coulibaly Dadis, dit Dadis, est un président mégalomane et loufoque d'un Etat africain qu'il dirige au gré de ses humeurs et de ses lubies. Il gère le pays avec violence et méprise tout le monde, sauf peut-être Grace Kelly, sa conseillère aux Affaires étrangères. Entouré de ministres et de conseillers comploteurs, il doit composer avec l'ancienne puissance coloniale qui le surveille et museler une opposition politique qui réclame la démocratie ! Dadis Show est un roman qui s'inspire librement de l'histoire de Moussa Dadis Camara, président de la Guinée-Conakry entre décembre 2008 et janvier 2010. Il nous entraîne dans les coulisses du pouvoir, où se mêlent corruption, trafic d'armes, conseillers occultes, sommets France-Afrique et étudiants contestataires. Un texte à l'humour féroce qui s'inscrit dans la longue tradition littéraire (africaine notamment) de la moquerie des puissants, particulièrement des dictateurs. Après son roman Petit Go, David Delhommeau poursuit son voyage en Afrique en dénonçant, sur un mode satirique, l'exercice du pouvoir.

11/2020