Recherche

Jean giono

Extraits

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Batailles dans la montagne

"- Toute la côte de Verneresse s'effondre. Tout le dessus de Sourdie s'effondre. Tout le flanc de Chènerilles. La terre est comme du lard. Les forêts se replient dans la terre. L'eau fume le long des rochers. Les pierres coulent comme des fontaines. Il a essayé de détourner la boue. Elle a renversé la grange. Il a essayé de sauver quelque chose. La maison était comme une barrique sur un bassin ; elle dansait et il semblait qu'elle tournait, elle s'enfonçait, elle remontait, je lui disais : "Non, n'y allez plus". Mais il sauvait le sien. Il était devenu quelque chose, Antoine. Il peut être fier ! "

12/1979

ActuaLitté

Critique littéraire

Propos et récits. Entretiens improvisés avec Marguerite Taos Amrouche

Taos Amrouche est reçue au cours de l'automne 1954 par Jean Giono pour une série d'entretiens radiophoniques. En ouverture, elle dit son projet très simplement : "Je suis là pour vous demander de nous raconter librement vos souvenirs et aussi ces histoires que vous improvisez pour tous ceux qui ont le privilège de vous entendre, le soir, quand vous fumez votre petite pipe". A la lecture de ces Propos et récits, on constate que Giono a réellement construit, au cours de ces entretiens, un ensemble très structuré de souvenirs, de portraits, d'anecdotes qui ont fourni la matière de plusieurs de ses romans et nouvelles, en particulier dans le "cycle du Hussard" , auquel il travaille à l'époque. Ici se déploient donc tous les talents de Jean Giono conteur, dans cette langue généreuse et pittoresque, pour le plus grand plaisir de son interlocutrice et de ses lecteurs. Ces entretiens constituent aussi un document littéraire, témoin de la construction et de l'évolution de l'oeuvre de Jean Giono.

11/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le moulin de Pologne

"Moulin de Pologne, pourquoi ce nom ? Personne n'en sait rien. Les uns prétendent qu'un pèlerin polonais allant à Rome s'établit jadis à cet endroit-là dans une cabane. Un peu après la chute de l'Empire, un nommé Coste acheta le terrain, fit construire la maison de maître et les dépendances qu'on voit encore. Coste était un enfant du pays, mais il y revenait après un long séjour au Mexique. C'était, paraît-il, un homme maigre et silencieux. On se souvient surtout de ce qui le caractérisa : des sautes d'humeur violentes qui le faisaient passer sans transition d'une bonté de pain à une cruauté famélique".

12/1972

ActuaLitté

Littérature française

Que ma joie demeure

Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d'espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au coeur généreux, et, malgré les difficultés de l'existence, la joie renaîtra sur le plateau. Que ma joie demeure est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l'honneur de la nature, des hommes et des animaux.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l'été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l'Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n'en est que renforcée ? : "? Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. ? " Or abattre la guerre, c'est abattre l'Etat, quel qu'il soit. Le Giono des premiers écrits, le romancier décrivant un monde paysan accordé aux grands rythmes élémentaires, somme toute assez inoffensif, laisse place au penseur engagé, politiquement incorrect. La lutte que le "? pacifiste-anarchiste ? " engage ici, aux côtés des paysans du monde entier, contre la guerre et contre l'Etat est une lutte perdue d'avance. La guerre et l'Etat, tant totalitaire que démocratique, passeront par là. Et pourtant en parlant aux paysans, Giono sait qu'il parle de choses humaines valables pour tous. Il sait que son message portera loin, et ce faisant qu'il saura à sa manière rendre compte de l'évidence ? : "? tous les peuples du monde sont prisonniers ? " . Paysans et non-paysans partagent, malgré eux, la même communauté de destin. Celui d'un monde aux prises avec le culte de la vitesse, de la technique et du progrès, dont le propre est, petit à petit, d'éliminer le naturel au profit de l'artificiel. Un monde qui aujourd'hui voit plusieurs centaines de millions de paysans souffrir de la faim. Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation. Recevoir cette lettre et la lire c'est un peu devenir paysan soi-même, c'est regagner le droit d'être libre et autonome. Extrait de la préface rédigée par Alexandre Chollier

05/2013

ActuaLitté

Littérature française

Refus d'obéissance

"Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l'entends, je la subis encore. Et j'ai peur. Ce soir est la fin d'un beau jour de juillet. La plaine sous moi est devenue toute rousse. On va couper les blés. L'air, le ciel, la terre sont immobiles et calmes. Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas lavé de la guerre. L'horreur de ces quatre ans est toujours en moi. Je porte la marque. Tous les survivants portent la marque". Un texte bouleversant dans lequel Jean Giono livre, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, un véritable plaidoyer pour la paix.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le Bestiaire

A l'image des bestiaires du Moyen Age, les animaux de Jean Giono peuvent être réels, mais sont le plus souvent fantasques ou imaginaires. Affabulateur de génie, l'auteur nous fait découvrir les caractéristiques du "grain de tabac" de la "bête du Gévaudan" , du "cheval de paille" , de l' "émeraude" , du "minus" , ou encore du "verrat-maquereau" . Parfois ces bêtes, microscopiques ou monstrueuses, surgissent de situations extravagantes d'une grande drôlerie où le narrateur se met en scène. Mais la plupart des textes sont de simples descriptions de l'animal où, avec bonhomie et précision, on parle de sa nature et de ses moeurs. Le ton de Giono est pince-sans-rire et se joue allègrement du discours académique. Les 19 textes qui composent l'ouvrage sont rédigés entre 1956 et 1965, comme des divertissements alors que Giono travaille à de grands romans. Il s'amusera à les compléter par des séries de citations (la plupart inventées de toutes pièces) sous le titre de marginalia. Des citations d'autant plus incongrues qu'elles n'ont finalement aucun rapport avec l'animal décrit. Comme Borges dans Fictions, Giono est un raconteur d'histoires, celui qui aime si bien brouiller les pistes et perdre le lecteur dans le vertige du paradoxe. L'édition du Bestiaire a été réalisée par Henri Godard, collaborateur à l'établissement des oeuvres complète de Giono en Pléiade. Initialement paru en 1991 aux éditions Ramsay de Cortanze, le journal Le Monde le chronique à sa sortie de façon dithyrambique : "Sait-on jamais à quoi s'en tenir avec Giono ? Il y avait le "premier" et le "second" , l'avant et l'après-guerre, celui des "livres heureux" et puis "l'amateur d'âmes. "... En voici, si ce n'est un troisième, du moins un autre, ou plusieurs autres : un Giono espiègle, farceur, dadaïste, un trapéziste des mots qui vous piège dans les lacets de la virtuosité et du pastiche. Un culbuteur iconoclaste, facétieux, chahuteur (mais, bien sûr, plus sérieux qu'il n'en a l'air). Ce Giono singulier, multiforme, est celui du Bestiaire. Il apparaît aux alentours de 1956. L'auteur travaille alors au Bonheur fou et s'accorde, en marge de la création romanesque, quelques répits, quelques "distractions" , comme l'explique Henri Godard dans sa préface, qui donneront naissance aux premiers de ces textes. Les autres suivront, étalés sur dix ans, publiés ici ou là du vivant de Giono, mais jamais réunis sous un titre commun. Le résultat de ce regroupement est insolite et explosif. Giono s'avance, l'air faussement patelin, entouré de toute une "ménagerie énigmatique" : (...) bestioles et bestiasses en tout genre, réelles ou rêvées, toutes prétextes à d'éblouissantes compositions qui raviront les amateurs d'exercices de style, de chausse-trappes et de surprises littéraires. Car Giono se délecte de l'ambiguïté de ses chimères. Celles-ci sont autant de points de départ pour des fables, des métaphores, des descriptions pseudo-scientifiques, des piques satiriques, des allusions inquiètes aux méfaits d'une civilisation diabolique, des accumulations joyeuses de mots ou de proverbes". Le Monde. Publié le 15 mars 1991

06/2023

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Refus d'obéissance

"Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l'entends, je la subis encore. Et j'ai peur. Ce soir est la fin d'un beau jour de juillet. La plaine sous moi est devenue toute rousse. On va couper les blés. L'air, le ciel, la terre sont immobiles et calmes. Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas lavé de la guerre. L'horreur de ces quatre ans est toujours en moi. Je porte la marque. Tous les survivants portent la marque". Un texte bouleversant dans lequel Jean Giono livre, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, un véritable plaidoyer pour la paix.

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les grands chemins

Alors, il se met à tripoter son paquet de cartes comme s'il tirait sur un accordéon. Il le frappe, il le pince, il le soufflette, il le caresse, il l'étire et le referme. Il annonce : roi de pique, sept de carreau, trois de cœur, roi de trèfle, dame de cœur, neuf de pique, deux de carreau ; et chaque fois la carte annoncée tombe. Il jette le jeu de cartes dans le bassin de la fontaine et, quand il va y tomber, le jeu de cartes se regroupe dans sa main. Il me l'étale sous le nez en éventail, en fer à cheval, en roue, en flèche. Il fait couler les cartes de sa main droite à sa main gauche, en pluie, en gouttes, en cascades. Il leur parle, il les appelle par leurs noms ; elles se dressent toutes seules hors du jeu, s'avancent, viennent, sautent. Il raconte de petites saloperies à la dame de cœur et la dame de cœur bondit jusqu'à sa bouche...

01/1973

ActuaLitté

Contes et nouvelles

L'homme qui plantait des arbres

Ecrite en 1953 par Giono "pour faire aimer les arbres", cette nouvelle raconte l'histoire d'un berger solitaire, Elzéard Bouffier, qui rend vie à sa région aride et désertique, la Haute Provence en y plantant des milliers arbres. C'est une véritable foret qu'il parvient à créer. Athlète de Dieu, ainsi que le narrateur le désigne, cet homme redonne du sens à sa vie après la mort de sa femme et son fils en transformant son environnement.

10/2023

ActuaLitté

Critique

Virgile

Oscillant entre essai, récit et rêve, JEAN GIONO glisse doucement de la campagne lombarde de l'Antiquité qui a vu naître Virgile à l'évocation de sa terre natale, Manosque, et mêle ainsi sa vie à celle du poète latin, jusqu'à la confusion. " Un Virgile subjectif au point qu'il ne parle que de moi et qu'on ne voit Virgile qu'à travers mes artères et mes veines, comme on apercevrait un oiseau dans les branches d'un hêtre. " (Jean Giono, lettre du 5 mai 1947 à l'éditeur Fournier) Ce texte a paru pour la première fois en 1947 dans la collection " Les pages immortelles " chez Corrêa/Buchet-Chastel.

02/2024

ActuaLitté

Littérature française

Colline

Un hameau provençal cerné de blé, de lavande, de genièvre. Le père Janet contemple cette nature depuis des années, il en connaît les sortilèges, et les secrets qui bruissent sur la colline. En montrant jadis où il fallait creuser pour capter l'eau, il a donné une fontaine, la vie, au village. Mais aujourd'hui Janet est vieux, couché près de l'âtre, il attend la mort en délirant. Ses paroles mystérieuses, menaçantes, inquiètent ses proches : c'est peut-être le signe qu'un danger plane sur le village. La fontaine tarit, une fillette tombe gravement malade, un incendie détruit les terres... Et si le vieux sorcier, se sentant finir, avait décidé de précipiter le village avec lui dans la mort ?

05/2002

ActuaLitté

Critique

"Les Vraies richesses". Giono dans la mêlée

Dans Les Vraies richesses (1936), Giono s'engage en pacifiste contre la guerre. On étudie la réception du livre, discours argumentatif et vision poétique, les idées politiques de l'auteur à l'époque, et l'inversion de la dialectique perte/avarice au profit d'une insurrection contre le capitalisme.

10/2021

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Giono. Le roman, un divertissement de roi

Jean Giono est né en Provence, à Manosque, où il a passé presque toute sa vie. Si son imaginaire prend sa source et s'inscrit dans les paysages arides de cette région, Giono n'est pas pour autant un auteur " provençal ". C'est le romancier de la vie, de la terre, des sensations, du bonheur et de l'ennui, des passions humaines les plus pures, et les plus sombres aussi. Henri Godard retrace la vie d'un conteur-né, charmeur et plein d'humour, et évoque l'extraordinaire puissance d'invention d'une œuvre tout entière dédiée au romanesque. Sous des allures de classique, Jean Giono est un auteur résolument moderne qui a su renouveler la fiction et faire du roman un divertissement de roi.

09/2004

ActuaLitté

Littérature française

Jean-Jean

Jean-Jean, par Albert Brasseur et Frantz Jourdain,... Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

ActuaLitté

BD tout public

Gino le Pizzaïolo

Immersion totale dans l'univers d'un pizzaiolo sympathique, Gino, qui embarque toute sa petite famille dans la fabrication et la vente de ses pizzas.. Et comment imaginer qu' il puisse lui arriver autant d'aventures dans une vie aussi simple. Un métier passionnant autour de toutes ces rencontres, qui créent, à n' en plus finir, des situations marrantes et atypiques. Le camion pizza, c'est l'endroit où toute la société se mélange, riches, pauvres, vieux, jeunes, beau laids, des bombes sexy aux intellectuelles bcbg... Gino le pizzaiolo, ou les pizzas au final, ne comptent pas.

11/2017

ActuaLitté

Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

ActuaLitté

Critique

Giono : un professeur d'espérance. Onze études de poétique

Les dernières décennies ont vu s'affronter à nouveau les Anciens et les Modernes, les tenants de la critique analytique (thématique, herméneutique...) et ceux de l'analyse structurale (poéticienne, sémiotique...), radicalisant ainsi l'étude séparée de la lettre et de l'esprit dont on commence à s'apercevoir pourtant, "depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes et qui pensent" (disait un ancien plutôt moderne), qu'elle expose les uns à ne capturer que leur ombre, les autres à se fourvoyer dans un formalisme stérile. Le présent recueil propose une approche de l'oeuvre de Giono qui conjugue narratologie formelle et narratologie thématique, imaginaire et écriture, formes romanesques et vision du monde, celle d'un conteur incomparable.

10/2022

ActuaLitté

Théâtre

JEAN

Plus encore qu'une pièce de théâtre, Jean est un jeu présenté dans un lieu fictif par des comédiens qui eux-mêmes jouent à se nommer Jean, Pierre ou Chérie, transformant ainsi le texte en un univers de sons, bruits, silences. Si l'on ne tient pas compte de cet univers particulier, la lecture du texte devient pratiquement impossible : il n'est pas question d'y trouver une histoire à raconter, mais uniquement le support d'une action. "L'acte théâtral ne peut pas être n'importe quoi, mais dans n'importe quoi il peut prendre son prétexte", écrit Jean Genet. Le "n'importe quoi", c'est ici la cour d'un immeuble misérable où vivent Jean, sa femme, son père et ses voisins. L'apparente banalité soudain se brise : par amour, Jean jette sa femme dans la cage de l'escalier, trahit son meilleur ami, se débarrasse de son père puis d'une jeune fille, pour se retrouver ensuite encore un peu plus seul, comme si rien n'avait eu lieu. Mais tout cela n'est qu'une possibilité de fiction : les comédiens l'interprètent en simulant le rire et les cris, la mort ou l'amour, car en fait le théâtre n'est qu'apparence : rien ne se passe, mais tout peut arriver grâce aux intervalles entre les mots et les silences, donnant ainsi naissance à une signification capable de rendre visible ce qui ne l'est pas.

11/1967

ActuaLitté

Littérature française

Jean

Jean vient de mourir. Devant le crématorium, Mathieu, l'ami, Sophie, l'amour ; et Jean qui parle encore à travers eux. Dans ce récit court et dense où se mêlent les temps (enfance, adolescence, maturité), les voix (dans la tête de qui sommes-nous, qui écrit, qui devons-nous croire ?) le lecteur, sans que cela ne soit jamais dit, est confronté aux questions les plus fondamentales, les plus intimes. Jean - tel un Rimbaud du XXIème siècle - a tout vu, tout connu, tout rencontré, la gloire et la vanité de la gloire, l'amour et l'amitié, la tentation du départ et l'impossible ailleurs. A travers trois personnages, Frédéric Cosmeur - dont c'est le premier récit publié - parvient à concentrer avec l'évidence de la poésie l'essentiel de la quête éternelle de l'humain, ce " bleu fondamental recherché en pure perte, mais non en vain " .

05/2001

ActuaLitté

Littérature française

Jean-Luc et Jean-Claude

Dans le café de ce petit bourg où Jean-Luc et Jean-Claude ont la permission, tous les jeudis, de venir boire un verre (sans alcool), les choses prennent ce jour un tour inhabituel. D'abord, il y a ce jeune gars aux cheveux si blonds, il émerveille les deux amis parce qu'il vient d'Abbeville. Et puis demain c'est vendredi, le jour des soins redoutés par Jean-Luc qui sent en lui quelque chose gronder. Peut-être un écho de la tempête qui vient de balayer tout le canton, mettant en danger les phoques de la baie et pour lesquels Jean-Claude se fait tant de souci. Il suffira d'un rien, un billet de loto qu'on refuse de valider à Jean-Claude, pour que tout se dérègle.

08/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1928-1963

Jean Giono et Jean Paulhan, le lyrique solitaire au fond de sa Provence, et l'esprit moteur, à Paris, d'une large part de l'intelligentsia littéraire à travers La Nouvelle Revue Française qu'il dirigea longtemps, semblent aux antipodes l'un de l'autre. Pourtant, à cause de cela peut-être, dès leur rencontre en 1929 allait naître entre les deux hommes une amitié profonde et solide, bien qu'elle se soit manifestée essentiellement par écrit : les hasards de la vie ont fait qu'ils ne se sont vus que bien rarement. Leur échange de lettres au long de trente-cinq ans est révélateur de leurs tempéraments : Giono débordant d'élans parfois utopiques, de projets qu'il ne réalise pas toujours (et, quand il les mène à bien, c'est presque invariablement avec du retard sur ses prévisions) ; Paulhan plus précis, plus méthodique, tenant ferme le gouvernail des revues qu'il anime, mais aussi lecteur plein de sympathie et en même temps de perspicacité critique, souvent inspiré pour définir d'un mot juste ce qui est essentiel dans les textes qui lui sont soumis. L'un et l'autre s'écrivant familièrement, mais chacun plein d'un respect inexprimé devant la qualité de l'autre, parce qu'il reconnaît en lui un seigneur des lettres. C'est ici une correspondance attachante, qui dévoile des aspects parfois inattendus de deux grandes figures.

03/2000

ActuaLitté

Romans graphiques

Le secret de Gino Bartali

Considéré l'une des dernières figures du cyclisme épique, le coureur sportif Gino Bartali a uni l'Italie dévastée par le fascisme de Benito Mussolini, par de nombreuses victoires lors des principales courses. Mais derrière ce symbole national se cachait un héros au secret bien gardé... Une histoire émouvante et enrichissante.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

« Jean le Retrouvé ». Jean-François Caracci dit « Jean le Retrouvé »

Jean-François Caracci de par sa naissance est lié à la Maison royale de Roumanie. Royaume de Roumanie est le rêve d'un Prince de sang de voir le Royaume de ses ancêtres renaître. Jean-François Caracci souhaite que la Roumanie redevienne puissante et prospère en tant que Monarchie restaurée et ce livre explique sa vision. Royaume de Roumanie est l'Idéal de Jean le Retrouvé.

10/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Le pain d'étoiles. Giono au Contadour, Edition revue et augmentée

"D'avoir mangé le pain d'étoiles vient sans doute mon incapacité à écrire du Contadour avec la sérénité d'un historien. Que le vent du plateau emporte fiches, notes et plans. Je n'ai d'autres documents que quelques vieilles lettres, des photos jaunies, le souvenir resté vivant dans mon coeur. [...] Il est sans doute inutile d'ajouter que ces pages se veulent témoignage, ne seront pas pour autant impartiales. On ne peut pas être impartial en parlant de ce qu'on aime ou de ce qu'on a aimé avec passion. Je dois trop à Giono, je dois trop au Contadour. Je serai résolument partial." Alfred Campozet. "Alfred est resté, avec quelques-uns, comme Lucien Jacques ou Jean Bouvet, un des piliers sympathiques de cette aventure contadourienne. "Alfred le bâtisseur", celui qui, de ses mains, rafistolait la toiture, réparait les murs branlants, bouchait les trous, bref rendait les deux maisons - les Graves et le Moulin - habitables. Son nom dans notre maison du Parais était synonyme d'ami. Je me souviens que mes parents parlaient de lui avec tendresse et affection ; s'ils en avaient dit du mal, je n'aurais pas gardé en mémoire cet homme souriant et chaleureux, un visage ami." Sylvie Durbet-Giono.

05/2020

ActuaLitté

Notions

L'abîme et le mal selon Shelley, O'Connor et Giono

En se plaçant au point de vue le plus élevé, on est amené à constater que le mal se rapporte essentiellement à l'abîme, non qu'il soit l'une de ses dimensions, mais comme à ce dont il dépend foncièrement. La littérature est le lieu approprié d'une exploration du mal, en particulier dans son émergence de l'irrationnel et du chaos. Pour illustrer le rôle qu'y jouent les ténèbres abyssales, j'ai fait choix d'une pièce de théâtre, Les Cenci de Percy Bysshe Shelley, d'un roman de Jean Giono, Un roi sans divertissement et d'une nouvelle de Flannery O'Connor Les Braves gens ne courent pas les rues.

06/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Roman 20-50 N° 3, Juin 1987 : Giono, Les âmes fortes

Trente ans après sa parution, ce numéro de Roman 20-50 spécialement consacré aux Ames fortes demeure l'ouvrage de référence sur le roman de Giono, qui n'a donné lieu depuis à aucune autre étude d'ensemble. Cette monographie, confiée aux meilleurs spécialistes, a le double avantage d'être complète et remarquablement technique, le texte de Giono étant éclairé dans sa genèse, sa composition, ses tonalités et son épaisseur symbolique. Les candidats à l'agrégation des lettres 2017 y trouveront réunis plusieurs modes d'approche critique - histoire littéraire, narratologie, esthétique, herméneutique... -, ainsi que l'analyse de plusieurs séquences, dans l'esprit des concours de recrutement. [Un outil indispensable, pour un prix modique. ]

01/1987

ActuaLitté

Romans de terroir

Petit Jean

Dans les années soixante, en Corrèze, Marie a quitté la ferme de ses parents pour la ville voisine et une place d'ouvrière dans une scierie industrielle. La jeune paysanne rêveuse a du mal à s'adapter à l'univers rugueux de l'usine et à sortir de son isolement car ses camarades de travail, plus âgées, sont accaparées par les contraintes de leur vie conjugale et familiale. Marie n'est pas prête pour autant à payer n'importe quel prix pour échapper à la solitude. Et certainement pas disposée à céder aux avances du patron de l'usine, Danssault. Elle croit trouver le grand amour quand elle rencontre Jean, fils de bourgeois qui disparait du jour au lendemain en lui laissant un enfant, Petit Jean. Pour assurer le bonheur de Petit Jean, Marie devra faire des choix déchirants...

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

Jean-Jacques

" Etre fan est un trou dans la tête que l'on comble de la lumière d'un autre. " Enfant des Stones et de Bowie, elle n'aurait pas dû s'enticher d'un chanteur de variété française. Envers et contre tous, Goldman est resté l'idole de son adolescence, le frère, l'oncle, l'ami venu animer sa vie intérieure. Comme tous les fans, elle s'est sentie incomprise, possessive, torturée. A bientôt quarante-quatre ans, l'âge où l'on s'accepte, l'âge où grandir n'est en théorie plus un concept, Carine H. , scénariste parisienne fraîchement établie dans la cité phocéenne, s'est donné pour mission de rencontrer Jean-Jacques Goldman - son dieu intime - et de filmer cette quête. Car Marseille, ville rugueuse de son exil tardif, abrite, dit-on, son chanteur préféré. Et c'est pour elle providentiel. De la Corniche au palais Longchamp, une traque burlesque, tendre et poétique qui, à défaut du vrai Jean-Jacques, mais à grand renfort de mauvais sosies et avec la perspicacité d'un Philip Marlowe, va conduire une femme à aller au bout de ses rêves. Et qui sait si cette amoureuse du cinéma, qui voit dans chaque scène de sa vie un peu de James Ivory ou de Billy Wilder, ne finira pas par apprivoiser sa propre histoire... A propos de l'autrice Diplômée d'HEC, Carine Hazan a d'abord travaillé dans la publicité avant de devenir scénariste. Elle est aussi réalisatrice de courts métrages et autrice pour la jeunesse. Son dernier album, La Petite Vague bleue, a paru chez Gallimard en 2020.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Jean-Marie

"Que restait-il après avoir tout dit, tout fait, ressassé, écrit et réécrit, expliqué jusqu'au plus explicite, rameuté les images partout éparpillées, usé des poncifs jusqu'à la corde. Une vérité ? Une certitude ? Une évidence ? Une imprécation ? Non. Ce qui subsiste de tout ce vacarme c'est le rien". Jean-Marie aura vécu dans une société dont il ne comprit que tard le prix... Il dut se départir de sa jeunesse, ses idéaux et sa liberté, il sacrifia sa femme et son enfant pour la satisfaire. Par l'entremise de rêves éclairants, il saisit enfin ce qu'il était devenu et parvint à réaliser, dans un désarroi existentiel latent, la personne publique qui le représentait jusqu'à la caricature. Après avoir goûté aux joies de la notoriété et du paraître, il perdit les deux. Abandonné par un corps trop lâche et une mémoire en perdition, commence alors sa quête effrénée d'une identité égarée, ponctuée de quelques digressions philosophiques sur la société et les hommes. Belge d'origine albanaise, Bardhyl Alia prête ses talents de comptable et financier aux sociétés qui y recourent. L'écriture l'aide à mieux nommer les choses, à les identifier avec plus d'acuité, tout en libérant une imagination qui se déploie dans un lyrisme qui parfois le surprend.

09/2019