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Littérature française

Beauté des fleurs, pourriture et loi du meurtre

Octave Mirbeau (1848-1917) a gardé, sa vie durant, à la fois une forte relation à la nature, une haine des pouvoirs oppressants et un rapport complexe à la sexualité. C'est d'ailleurs pour s'éloigner d'une femme qu'il se réfugie en Bretagne, à Audierne, en 1884 et fait l'expérience d'une retraite salutaire sur une côte sauvage et frustre. Il voulait y écrire un roman dédié à la terre, à cette nature qui sauve, qu'il aurait titré Rédemption. Il n'aboutira pas, mais remplira ses textes de sève et de fleurs vénéneuses, d'arbres solidement enracinés et de paysans à leur image, d'animaux dont il dira la vulnérabilité et la force des instincts. Mirbeau se prend aussi de passion pour l'horticulture. Il s'installe en 1889 près de Giverny, où Monet a créé un jardin saturé de fleurs. Les deux hommes échangent graines, plants et bulbes... Inquiet pour la faune sauvage, à une époque qui a vu l'avènement des théories de Darwin, Mirbeau renvoie l'homme à ses origines. Comme s'il avait voulu redire, d'une plume trempée dans l'humour noir, son impuissance d'artiste quand la nature sait, de la pourriture, faire jaillir les plus belles fleurs. "Je vous dirai que j'aime les fleurs d'une passion presque monomaniaque. [...] Mais je n'aime pas les fleurs bêtes car, si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse." Le concombre fugitif

06/2017

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Littérature française

Jean Lorrain : l'artiste, l'ami, souvenirs intimes, lettres inédites

Discours parlementaires de M. Thiers. Partie 3 / 9 / publiés par M. Calmon,...Date de l'édition originale : 1879-1889Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

04/2016

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Littérature française (poches)

La mort du père Dugué

La mort du père Dugué publié dans Lettres de ma chaumière, A. Laurent, Paris, 1886, a été repris dans Contes de la chaumière, Paris, Flammarion, 1894. Ces contes rapportent des histoires situées en Normandie dans les années 1880. Les protagonistes en sont des paysans. Octave Mirbeau, qui manie avec autant de brio le patois normand que la langue française y présente le quotidien vécu au jour le jour d'un monde placé sous le signe de la misère, avec l'obsession de l'argent et de la mort. à force d'avoir été pingre et odieux avec sa famille, le Père Dugué meurt dans le dénuement.

09/2015

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Littérature française

Le concombre fugitif suivi de Explosif et baladeur et autres textes

Recueil de textes humoristiques de l'écrivain.

04/2015

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Littérature étrangère

La Fleur saxifrage. Langue et littérature

Cet ouvrage, consacré à la langue et à la littérature, est divisé en trois parties. Dans la première, Octavio paz étudie les relations entre la littérature latino-américaine et les autres littératures de l'Occident. Il se penche tout particulièrement sur l'oeuvre de Rubén Dario, le fondateur du modernisme en langue espagnole. La deuxième section analyse l'oeuvre de poètes et d'écrivains aussi divers que Luis Cernuda et William Carlos Williams, Ronsard et Quevedo, Roger Caillois et Fernando Pessoa. On y trouve également une étude du mouvement symboliste dans les lettres françaises et anglaises, ainsi qu'une réflexion sur la tradition du haïku et son influence sur des écrivains d'Europe et d'Amérique. Enfin, à la lumière ou à contre-courant des recherches linguistiques contemporaines, la troisième partie est un essai sur la traduction.

02/1984

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Littérature française

Diversités galantes sur les femmes et l'amour

" Les libertins sont bien venus dans le monde, parce qu'ordinairement ils sont plus aimables que les autres, qu'ils ont plus d'esprit, plus de connaissance des hommes et du cœur humain. Les femmes les aiment parce qu'elles sont libertines. Je ne suis pas bien sûr que les femmes se déplaisent sincèrement avec ceux qui les font rougir. Il n'y a peut-être pas une honnête femme qui n'ait eu quelques moments où elle n'aurait pas été fâchée qu'on la brusquât..."

04/2009

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Littérature française

Contes. Tome 2

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 1

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 3

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 4

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Les Mémoires de mon ami

"Ah ! L'horreur sinistre des braves gens ! . ". . Tandis qu'on se déchaîne autour de l'affaire Dreyfus, Octave Mirbeau, son plus ardent défenseur, est envahi de dégoût. Les Mémoires de mon ami (1899) qui paraît dans la presse, va lui offrir l'occasion, avec ce génie qui lui est propre, de régler son compte "à cette fiction abominable et terrifiante qu'on appelle : la Société ! " Court roman qui rejette les formes convenues, ce texte noir où perce une drôlerie désespérée, met en scène la figure d'un minable passé maître dans l'art du détachement, étranger au poids du monde et à lui-même. Face au réel, grotesque ou monstrueux, Mirbeau impose sa cruauté et son théâtre de l'absurde, quarante ans avant l'apparition d'un certain Meursault...

04/2022

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Linguistique

L'instruction primaire à Paris et dans le département de la Seine, en 1875

L'instruction primaire à Paris et dans le département de la Seine, en 1875 : mémoire adressé à M. le préfet de la Seine / par M. Gréard,... ; Préfecture du département de la Seine Date de l'édition originale : 1877 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Fantastique

Les petits hommes de la pinède

Mais qui était Moranne dont on vient d'apprendre la mort dans l'hôpital psychiatrique qui l'abritait depuis des décennies ? Un fou dangereux qu'on a dû enfermer après la découverte de centaines de cadavres calcinés dans la vaste pinède d'un domaine reculé? Un chercheur spécialisé dans le nanisme qui a pu observer ta civilisation secrète d'hommes minuscules créés par un savant fou ? Le sidérant mémoire qu'il a laissé contient sans doute un début d'explication... Complètement méconnue, cette fable philosophique, à la fois profonde et incroyablement divertissante, menée d'une main experte par un écrivain habile, constitue une des plus belles réussites du merveilleux-scientifique, école littéraire française dont on redécouvre les richesses. Elle explore, romanesque et réflexive, l'univers des possibles et leurs imprévisibles conséquences. Un peuple de petits hommes, caché dans la pinède, attend depuis près d'un siècle qu'on redécouvre son fascinant univers.

10/2022

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Littérature française

Les 21 jours d'un neurasthénique

Si Octave Mirbeau était un grand romancier, il restait cependant conscient que ce genre bourgeois méritait d'être allègrement bousculé: son entrée dans le siècle nouveau, il ta fera avec un Décaméron fou et ravageur, placé sous le signe d'une maladie alors en vogue, la neurasthénie. Comme des contes cruels où défile une humanité inquiétante et odieuse qui provoque ses ricanements inspirés, les scènes de cure pyrénéenne qu'il imagine nous offrent la peinture de fripouilles, crapules, imbéciles et autres sales individus auxquels il règle leur compte d'un trait impitoyable. Livre de l'excès d'un homme blessé qui a choisi le rire pour se venger de la folie de la société, livre du dégoût qu'une vivifiante drôlerie permet de surmonter, ce roman, dans lequel il déploie son humour ravageur, est la plus belle revanche d'un écrivain qui fit de sa colère une gloire.

04/2021

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Littérature française

Courant alternatif

"La plupart des textes publiés dans ce livre ont paru dans des revues hispano-américaines et européennes sous le titre général de Courant alternatif. Ils correspondent à deux périodes : l'une, qui va de 1959 à 1961 et l'autre, de 1965 au premier trimestre de 1967. En est exclu l'essai sur Sade, qui fait partie d'un autre livre en préparation. J'ai choisi de grouper ces réflexions sur l'actualité, non par ordre chronologique de rédaction et de publication, mais en trois parties : la première, consacrée à la littérature et à l'art ; la seconde, à certains thèmes contemporains (drogues, athéismes) ; la troisième, à des problèmes de morale et de politique. J'espère qu'en dépit de leur apparente dispersion, l'unité contradictoire de ces fragments sera visible. Tous convergent vers un thème unique : l'apparition dans notre histoire d'un autre temps et d'un autre espace. Je crois que le fragment est la forme qui reflète le mieux cette réalité en mouvement que nous vivons et que nous sommes. Plus qu'un germe isolé, le fragment est une particule errante qui ne se définit que face à d'autres particules : il n'est rien s'il n'est en relation. Un livre, un texte, est un tissu de relations." Octavio Paz.

11/1990

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Impressionnisme

La Révolution du regard. Edition

Si être engagé a un sens, Octave Mirbeau (1848-1917) en est l'illustration la plus parfaite et la plus éclatante. Libertaire et pacifiste, dreyfusard et anticlérical, journaliste lucide et pamphlétaire redouté, romancier et auteur dramatique aux sujets provocants, il fut craint en son temps, menant ses luttes dans de très nombreux journaux et en faisant la trame de ses romans et de ses pièces de théâtre. Mirbeau était tout aussi combatif dans le domaine de l'art. Collectionneur avisé, il est l'auteur de plus d'une centaine d'articles sur les peintres et les sculpteurs de son époque. Ami de Claude Monet et d'Auguste Rodin, il a défendu avec fougue et passion l'avant-garde picturale, et plus particulièrement les oeuvres des artistes impressionnistes, alors moqués et vilipendés. La sélection d'articles présentée dans ce volume témoigne du combat esthétique mené par Octave Mirbeau, de son regard aiguisé et pertinent, de son empathie pour les artistes, de l'admiration qu'il portait aux oeuvres dont il parlait, comme du talent avec lequel il les décrivait et les faisait vivre pour notre plus grand plaisir. Cet ouvrage est illustré par 33 tableaux et sculptures directement évoqués par Octave Mirbeau et précédé d'une brève présentation de l'éditeur.

04/2023

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 1, Les mauvais bergers

Première grande pièce de Mirbeau, représentée au début de l'affaire Dreyfus, c'est une tragédie prolétarienne dont le sujet est proche de celui de Germinal, mais dont la leçon désespérée est bien différente. Oeuvre surprenante, par son mélange détonnant de messianisme et de nihilisme, de réalisme et de symbolisme, de lucidité et de foi. Mirbeau y proclame le droit des ouvriers, non seulement au pain et au travail, mais aussi à la santé, à l'éducation et à la beauté. Et il y fustige tous les meneurs d'hommes, tous les "mauvais bergers", qui manipulent les masses, non seulement les patrons de droit divin prêts à les massacrer sans la moindre pitié et les politiciens bourgeois à leur solde, mais aussi les députés socialistes qui récupèrent les luttes des travailleurs et les leaders anarchistes qui les conduisent à la mort.

06/2003

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Littérature française (poches)

Dans le ciel

Ecrit en 1892, Dans le ciel met en scène l'amitié d'un écrivain obscur, que la folie menace, et d'un peintre dont le personnage est très nettement inspiré de Vincent Van Gogh. Mirbeau, critique d'art averti, ne découvrit Van Gogh que peu de temps après sa mort, en 1890. Il fut l'un de ses premiers et plus fervents admirateurs, et contribua grandement à faire connaître son oeuvre. Entrepris dans une période de profonde remise en question, Dans le ciel est un hommage magnifique et d'une grande justesse au "suicidé de la société", en qui Mirbeau voyait une sorte d'alter ego, dont il partageait les exigences impitoyables envers lui-même, l'intransigeance - et le goût dangereux pour l'absolu.

01/2020

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Littérature française

Histoire d'une parisienne

Histoire d'une parisienne, roman incontournable d'Octave Feuillet, a été publié pour la première fois en France en 1885. Vous souhaitez lire autrement et profiter d'une expérience de lecture originale ? Grâce à notre charte éditoriale, nous vous offrons l'opportunité de découvrir cette nouvelle dans une édition aérée et dans un grand format, facilitant ainsi votre lecture pour vous permettre de profiter d'une expérience de lecture unique.

01/2023

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Généralités

L imperatrice eugenie et sa cour

Un parvenu et une aventurière sous les lampions d'un pastiche de la cour de Versailles... les contemporains n'étaient pas tendres envers les derniers occupants des Tuileries. Avec le temps, le Second Empire a pourtant trouvé sa réhabilitation dans l'imaginaire français. Bals, crinolines et tables tournantes, toute une époque, qu'aujourd'hui on n'évoque pas sans un sourire entendu et un peu complice. La cour d'Eugénie et Louis-Napoléon en était le coeur. L'auteur, grand spécialiste du temps, nous en ouvre grand les portes. (Edition annotée)

04/2023

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Critique littéraire

La mort de Balzac

Mirbeau retrace dans cet étrange hommage les dernières années de la vie de Balzac, ses relations ambivalentes avec Mme Hanska, leur tardif mariage, enfin la terrible journée de son agonie. Les éléments qu'il rend publics concernant la mort du grand homme, transmis par un ancien amant de Mme Hanska, amenèrent l'interdiction pure et simple de son texte. Il ne sera redécouvert qu'à la fin des années 1980.

11/2019

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Poésie

Liberté sur parole. Condition de nuage. Aigle ou soleil. À la limite du monde. Poèmes. Pierre de soleil

Liberté sur parole Là où cessent les frontières, les chemins s'effacent. Là commence le silence. J'avance lentement et je peuple la nuit d'étoiles, de paroles, de la respiration d'une eau lointaine qui m'attend où paraît l'aube. J'invente la veille, la nuit, le jour qui se lève de son lit de pierre et parcourt, yeux limpides, un monde péniblement rêvé. Je soutiens l'arbre, le nuage, le rocher, la mer, pressentiment de joie - inventions qui s'évanouissent et vacillent face à la lumière qui se désagrège. Et puis, les arides montagnes, le hameau d'argile séchée, la réalité minutieuse d'un pirú stupide, de quelques enfants idiots qui me lapident, d'un village rancunier qui me dénonce. J'invente la terreur, l'espoir, le midi - père des délires solaires, des femmes qui châtrent leurs amants d'une heure, des sophismes de la lumière. [...] Là où s'effacent les chemins, où s'achève le silence, j'invente le désespoir, l'esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l'oeil qui me découvre. J'invente l'ami qui m'invente, mon semblable ; et la femme, mon contraire, tour que je couronne d'oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination de mes yeux. Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour. Octavio Paz.

07/1998

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Essais

Je sais bien, mais quand même...

Au milieu des années 60, Octave Mannoni écrit un article dans lequel il précise sa réflexion psychanalytique sur le fonctionnement de la croyance et celui du déni, conceptualisés rapidement par Freud mais considérés comme des thèmes marginaux en psychanalyse. Il va décortiquer l'expression si banalement employée "Je sais bien, mais quand même... " , la placer au centre des problématiques propres à la Verleugnung ("déni de réalité") et l'illustrer par des exemples passionnants tirés de l'ethnologie ou de la littérature : le récit d'un rite initiatique chez les Indiens Hopi ou encore celui d'un extrait des Mémoires de Casanova dans lequel le célèbre séducteur est saisi de superstition un soir de gros orage. D'une grande clarté, la prose vive et non dénuée d'humour d'Octave Mannoni avance avec précision dans les sinuosités du concept. Octave Mannoni (1999-1989) était psychanalyste. Cet esprit libre, passionné de poésie et de botanique, enseigna durant 30 ans, en Martinique et à Madagascar, la philosophie et la littérature jusqu'à sa rencontre avec Lacan, fin 1945, qui l'installe en écriture. Il n'aura de cesse de s'appuyer sur sa connaissance fine de l'ethnologie, de la philosophie et de la littérature pour étoffer sa pratique psychanalytique. Ses principaux écrits ont été publiés au Seuil, principalement dans la collection Le Champ freudien dont Clefs pour l'imaginaire ou l'Autre Scène et Ca n'empêche pas d'exister. Sophie Mendelsohn exerce la psychanalyse à Paris. Elle est à l'initiative de la constitution du Collectif de Pantin, qui réunit psy, philosophes et anthropologues autour de l'incidence de la race en psychanalyse. Elle a récemment coécrit avec Livio Boni La Vie psychique du racisme (La Découverte, 2021).

05/2022

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Critique littéraire

L'arc et la lyre

"Les trois parties qui composent ce livre (Le poème ; La révélation poétique ; Poésie et histoire) voudraient répondre aux questions suivantes : Y a-t-il un dire poétique, le poème, irréductible à tout autre dire ? Que disent les poèmes ? Comment se communique le dire poétique ? Peut-être n'est-il pas inutile de répéter que rien de ce qui est ici affirmé ne doit être considéré comme une théorie pure ou spéculation, mais comme le témoignage d'une rencontre avec quelques poèmes... Toute tentative pour comprendre la poésie englobe des résidus qui lui sont étrangers, philosophiques, moraux ou autres. Mais il faut reconnaître que le caractère suspect d'une poétique est comme racheté dès lors qu'on s'appuie sur la révélation que, parfois, quelques heures durant, nous accorde un poème... Car le poème est voie d'accès au temps pur, immersion dans les eaux originelles de l'existence. La poésie n'est rien d'autre que temps, rythme perpétuellement créateur." Octavio Paz.

03/2004

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Littérature Espagnole

Le labyrinthe de la solitude. Suivi de Critique de la pyramide, Edition revue et augmentée

"Le Mexique est un fragment, une partie d'une histoire beaucoup plus vaste. Les révolutions contemporaines en Amérique latine ont été et sont des réponses à l'insuffsance du développement, d'où procèdent aussi bien leur justification historique que leurs fatales et évidentes limites. Les modèles de développement que nous offrent aussi bien l'Est que l'Ouest sont des compendiums d'horreurs : pourrons-nous à notre tour inventer des modèles plus humains et qui correspondent mieux à ce que nous sommes ? Gens de la périphérie, habitants des faubourgs de l'Histoire, nous sommes, Latino-Américains, les commensaux non invités, passés par l'entrée de service de l'Occident, les intrus qui arrivent au spectacle de la modernité au moment où les lumières vont s'éteindre. Partout en retard, nous naissons quand il est déjà tard dans l'Histoire ; nous n'avons pas de passé, ou si nous en avons eu un, nous avons craché sur ses restes. Nos peuples ont dormi tout un siècle et, pendant qu'ils dormaient, on les a dépouillés et ils vont maintenant en haillons. Et pourtant, depuis un siècle, sur nos terres, si hostiles à la pensée, ici et là, en ordre dispersé mais sans interruption, sont apparus des poètes, des prosateurs et des peintres qui sont les égaux des plus grands des autres continents". Le labyrinthe de la solitude est un ouvrage capital de la littérature mexicaine contemporaine.

03/2022

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Critique littéraire

Un au-delà érotique : le marquis de Sade

"La maladie est l'état normal du civilisé. Encore s'agit-il de maux imaginaires : d'une certaine façon, la civilisation n'est rien d'autre qu'une immense architecture fictive. Elle pétrit la substance de nos vies pour dresser ses tours de fumée. Nous lui donnons notre sang et, en échange, elle nourrit nos existences de ses chimères. Si l'homme ne peut retourner à l'éden de la satisfaction naturelle de ses désirs sans cesser d'être homme, peut-on concevoir une civilisation qui ne s'accomplisse pas aux dépens de son créateur ? [... ] Puisque la civilisation repose sur la coexistence des instincts, est-il possible de créer un monde où l'érotisme ne soit plus agressif ou autodestructeur ?"

05/1994

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Essais biographiques

Après. Conversation avec Christian Boltanski

Entretien entre l'anthropologue et l'artiste sur les relations entre l'anthropologie et l'art contemporain dans ses rapports à la mémoire collective et individuelle. Octave Debary suit le chemin d'une pensée qui laisse une place à ses " enquêtés " à l'intérieur même de son propre texte, offrant ainsi la matière première d'énonciation du discours de l'artiste. Depuis plusieurs années Octave Debary, professeur à l'université Sorbonne-Paris-Cité et directeur du centre d'anthropologie culturelle (Paris-Sorbonne), développe un projet d'anthropologie comparée de la mémoire et du temps. En s'intéressant à la façon dont une société met en mémoire (et en musées) son histoire, ses recherches l'ont conduit à l'étude de l'art contemporain dans ses rapports à la mémoire collective et individuelle. Au-delà de sujets, il s'agit de construire une posture et une analyse qui promeuvent une dimension collaborative, comme avec les artistes allemands Jochen Gerz et Swaantje Güntzel et comme ici avec l'artiste français Christian Boltanski. Ce livre s'inscrit dans une recherche entreprise depuis presque vingt années sur les " artistes de la mémoire " et constitue une contribution originale et importante au développement d'une anthropologie de l'art et de la réception. Ce livre a comme sujet principal les relations entre l'anthropologie et l'art contemporain. Il s'est construit pendant toute une année en intelligence et en connivence avec Christian Boltanski. Figure centrale de l'art contemporain dont les oeuvres sont présentes dans le monde entier, Boltanski parle de son travail en évoquant les tracés d'un art fragile, d'un art de l'ordinaire et du commun mais aussi de la musicalité, de la mémoire... Ses oeuvres d'abord présentées sous forme d'objets (inventaires, photographies, documents, pièces à conviction, vitrines de références...) ont établi autant l'existence d'une histoire individuelle que leur ressemblance à celle des autres. L'artiste a poursuivi son travail autour d'objets de plus en plus fragiles, davantage reliés à une existence en suspens, à une transmission parlée, sonore, du mot à la note, dont sa dernière grande exposition Faire son temps (Centre Georges-Pompidou, 2019), comme son opéra comique Fosse (2020) et l'exposition Après (2021) sont les ultimes expressions. La raison d'être de cet ouvrage est marquée par la volonté (au-delà d'un apport documentaire, journalistique ou critique...) de promouvoir une anthropologie dialogique, où la prise de parole n'est pas le seul fait du chercheur. Octave Debary suit le chemin d'une pensée qui laisse une place à ses " enquêtés " à l'intérieur même de son propre texte, offrant ainsi au lectorat la matière première d'énonciation du discours de l'artiste.

04/2023

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Littérature française

Le journal d'une femme de chambre [EDITION EN GROS CARACTERES

La bourgeoisie vue par le petit trou de la serrure et l'oeil de ses domestiques, qui ne valent pas mieux qu'elle. Si les maîtres sont des pantins, Célestine, la femme de chambre, est une catin, d'ailleurs assez gentille, et Joseph, le jardinier cocher, une fripouille antisémite. Ajoutez à cela quelques épices 1900, les étreintes passionnées de Célestine avec un jeune tuberculeux, un viol, un vieillard fétichiste (la fameuse scène des bottines si bien enlevée dans le film de Bunuel), et vous avez le chef-d'oeuvre de notre terrible Octave, "un personnage extraordinaire, disait Léautaud, d'une fougue, d'une hardiesse, d'un anarchisme littéraire et artistique unique à cette époque".

02/2024

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Essais

Psychologie de la colonisation

En 1947, éclate à Madagascar une insurrection considérée comme le signe avant-coureur de la décolonisation en Afrique. Elle est très violemment réprimée, mais se poursuit jusqu'à la fin 1948. Dès cette année, Octave Mannoni, qui vit dans le pays, écrit un texte fondateur, Psychologie de la colonisation, qui constitue une critique radicale du colonialisme. Il y montre, par la voie de la psychanalyse et de la psychologie, comment les images que le colonisateur s'est fabriquées du colonisé nient celui-ci : "Le Nègre, c'est la peur que le Blanc a de celui-ci". Mannoni analyse le mécanisme de dépendance unissant le colonisé au colon par l'écran imaginaire que chacun a dressé entre lui et l'autre. La perspective anthropologique est donc aussi essentielle dans cette réflexion que les préoccupations politiques qui l'ont motivée. Cette analyse, totalement nouvelle en 1950, provoqua de vigoureuses critiques d'Aimé Césaire et de Frantz Fanon, qui visèrent particulièrement le "complexe de dépendance" du colonisé. Mannoni y répondit dans des articles ou de nouvelles introductions aux rééditions successives du livre, dont cette nouvelle édition rendra compte. Aucune analyse du racisme n'est neutre, il le sait. C'est donc aussi une "décolonisation de soi-même" qui s'impose, toujours à recommencer, comme il l'écrira dans un article ultérieur, donné ici à la suite du livre. Octave Mannoni (1899-1989), psychanalyste, était aussi philosophe et ethnologue, une polyvalence qui l'a installé comme une voix originale dans le champ de la psychanalyse française. Livio Boni est philosophe et psychanalyste. Il travaille sur l'implication de la psychanalyse dans la critique de la condition coloniale. Il a notamment publié L'Indede la psychanalyse. Le sous-continent de l'inconscient (Campagne première, 2011) et récemment, avec Sophie Mendelsohn, La vie psychique du racisme (La Découverte, 2021).

05/2022

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Littérature française

Les Mystères du Louvre

Les Mystères du Louvre est une oeuvre écrite par Octave Féré. Une année qui avait commencé d'une manière fatale, cette année 1525 ! La reine Claudine était morte, le duc d'Alençon l'avait suivie de près ; nous avions perdu la bataille de Pavie, et François Ier était prisonnier de Charles-Quint. Tout s'en ressentait dans le royaume et dans les affaires, mais la cour, plus que personne, demeurait abattue sous ce dernier revers. Adieu les splendeurs de Blois, les fêtes de Fontainebleau ! Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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