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Eloge du maquereau

Extraits

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Actualité et médias

Eloge de l'anormalité

"La crise que nous traversons n'est pas comparable à celle des années trente, nous répète-t-on à l'envi ? C'est vrai : elle est bien plus grave. C'est pourquoi j'ai voulu écrire ce livre de colère... et d'espoir." Bienvenue à Normaland, le pays de la normalité. Ici, tout est "normal". Ici, personne ne sort du cadre. Ici, nous veillons à ne pas décider pour ne pas déranger. Surtout ne rien faire de peur de mal faire. Attendre. Juste attendre. Par temps calme, cette normalité ne mène nulle part mais ne prête guère à conséquence. Dans les temps agités que nous vivons, elle mène tout simplement dans le mur. Ce qui est en cause aujourd'hui, c'est l'existence même de la démocratie. L'incapacité à faire face à la crise et à lutter contre le chômage, la croissance explosive des inégalités, la faiblesse des dirigeants, leur manque de souffle, de vision, d'ambition, l'absence de grand dessein collectif, tout ceci fait peser un risque sans précédent sur la démocratie. La politique exige de l'audace et du courage. De la créativité et de la vision. A temps de crise exceptionnelle, renouons avec l'exceptionnel. Vive l'anormalité !

01/2015

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Littérature française

Eloge de la vanité

Andreï Vieru n'est pas n'importe quel pianiste. Il est demandé dans le monde entier pour ses interprétations de Bach. Mais il est aussi écrivain. Roumain écrivant en français, comme certains de ses prestigieux compatriotes, il donne dans cet Eloge de la vanité un livre de moraliste que n'aurait pas renié Cioran - qu'il a bien connu et dont il trace ici un portrait sans complaisance... La vanité est-elle un mal ? Le simple fait de poser cette question est en soi corrosif, à une époque où les médias veulent imposer aux artistes une posture de modestie afin de mieux les diminuer. S'appuyant sur de nombreux exemples puisés dans la musique, la littérature et ses souvenirs personnels, Andreï Vieru donne ici un essai profondément original. De Cioran à Rostropovitch, de Bach à Mircea Eliade, de Mozart à Salieri, de la dissidence roumaine aux plus grands interprètes mondiaux, regardons-nous en sa lucide compagnie au miroir de nos vanités...

05/2013

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Littérature française

Eloge de l'arrogance

"Arrogance. Je n'ai jamais cessé d'aimer ce nom aux sonorités douces qui s'associent d'emblée pour moi à celles d'élégance, comme pour m'inviter à songer que l'insolence et le mépris signent, au fond, une certaine distinction de l'esprit".

03/2012

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Littérature française

Eloge de la truite

Le frisquet de l'aube, le mouvement harmonieux du bras étendant le filet, la traction lente au bout de la ligne et les points rouges de la truite : Denis Rigal parvient à rendre vivant ce qui fait la vérité de la pêche. A commencer par ces chenapans à demi sauvages, pêchant à mains nues, qui nous semble aujourd'hui d'une authenticité presque exotique. Et si l'éloge de la truite n'était que prétexte au portrait du pêcheur ? Et le poisson formidable matière à histoires ? " En fait, ma mère avait simplement le cafard. [...] elle était seule et inquiète dans ce temps suspendu : il lui fallait quelque chose de bel et bon qui la réconcilie avec le monde. Dans ces cas - là, la truite, qu'on la pêche ou qu'on la mange, est un remède souverain. "

05/2013

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Littérature française

Eloge de la trahison

"Le traite est une providence. S'il n'existait pas, il faudrait l'inventer".

01/2012

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Littérature française

Eloge de la palourde

Il y a aussi dans la palourde et étrangement pour moi plus que dans tout autre bivalve, du petit coffre naturel, extrait de l'ombre, un coffre abritant un secret sur lequel la main, dans une sorte de protection redoublée, se referme entièrement. C'est la raison pour laquelle elle demeure liée si fortement aux anciennes cérémonies du don enfantin quand l'autre, les yeux fermés, devait deviner. L'autre souvent, c'était la petite fille qu'on aimait. Une scène rêveuse et lente, un peu somnambulique, à la Delvaux... Comme si c'était cette part en soi, incommunicable, obscure, mais infiniment précieuse aussi qu'on voulait offrir : un gage secret, le signe d'une reconnaissance ou, à l'instar de la coquille du saint de Compostelle, d'une élection. Brillant exercice de style et savante leçon de choses, cette réhabilitation de la palourde est une introduction digressive et détournée à la meilleure des littératures.

03/2009

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Philosophie

Eloge de l'inconsommable

Notre monde plie sous le poids d'objets consommables à souhait, caducs à la mesure de leur " utilité ", encombrant l'espace de notre respiration, jusqu'à ce qu'essoufflés, nous protestions : " Mais avait-on besoin de tant de choses ? " Il en est d'autres pourtant insaisissables, joignant le " futile à l'agréable ", se dérobant à l'emploi avec une élégance espiègle. Objets inconsommables, débordant nos certitudes, surgissant au cœur d'une œuvre littéraire (Borges, Proust), d'un tableau (Le radeau de la Méduse de Géricault, La Machine à gazouiller de Klee), d'un film (Eve de Mankiewicz, Gladiator de Ridley Scott), ou heurtant le flâneur au détour d'une rue, d'un musée de la porcelaine, voire d'un portique ouvrant sur un ancien jardin. Dès lors, l'éloge de ces objets inconsommables consistera à désigner le territoire où ils nous livrent un sens nouveau, un plein étonnement, une " revenue au monde ", dessinant les contours mêmes de la philosophie.

04/2006

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Littérature érotique et sentim

Éloge de la fessée

Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. A partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage. L'Eloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant.

09/1976

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Critique littéraire

Éloge de la fiction

Sommée, voici trente ans, de prendre le pouvoir, l'imagination n'est plus très en faveur par les temps qui courent. Les arts et les lettres portent la marque de la glaciation ambiante. Confondant réalité et vérité, le vécu et le sens, la sainte alliance du minimalisme, du misérabilisme et du nombrilisme menace de réduire le paysage du roman français à un champ de ruines. Repenser la fiction littéraire, redéfinir son sens et sa vocation, dans un monde fasciné par le vide d'une réalité transformée en spectacle ou le louche simulacre du virtuel, voilà qui est devenu, pour tous ceux qui ne séparent pas le plaisir de la lecture du vertigineux frisson de l'inconnu, une tâche des plus urgentes. Dans cet essai plein d'humeur et d'humour, de passion et d'ironie, Marc Petit, le conteur du Nain Géant, d'Architecte des glaces, du Troisième Faust, d'Histoires à n'en plus finir et de La Compagnie des Indes, donne quelques-unes des clefs permettant de comprendre l'enjeu du débat ouvert entre les gestionnaires du nihilisme esthétique et les écrivains qui oeuvrent au renouveau de la Fiction.

08/1999

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Critique littéraire

Eloge de la ferveur

Dans les textes écrits entre 1993 et 2002 qui composent ce recueil, Adam Zagajewski nous livre ses impressions poétiques et artistiques avec l'intelligence, la sincérité et le talent qui le caractérisent.

05/2008

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Critique littéraire

Eloge de l'infini

" Tout l'art de la guerre consiste à manifester de la mollesse pour accueillir avec fermeté ; à montrer de la faiblesse pour faire valoir sa force ; à se replier pour mieux se déployer au contact de l'ennemi. Vous vous dirigez vers l'ouest ? faites semblant d'aller vers l'est ; montrez-vous désunis avant de manifester votre solidarité ; présentez une image brouillée avant de vous produire en pleine lumière. Soyez comme les démons qui ne laissent pas de traces, soyez comme l'eau que rien ne peut blesser. Là où vous vous dirigez n'est jamais là où vous allez ; ce que vous dévoilez n'est pas ce que vous projetez, de sorte que nul ne peut connaître vos faits et gestes. Frappant avec la rapidité de la foudre, vous prenez toujours à l'improviste. En ne rééditant jamais le même plan, vous remportez la victoire à tout coup. Faisant corps avec l'obscurité et la lumière, vous ne décelez à personne l'ouverture. C'est là ce qu'on appelle la divine perfection. " Houai-nan-tse (IIe siècle av. J.-C.).

01/2003

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Sports

Eloge de l'esquive

Le dribble n'est pas né par hasard au Brésil. Les premiers joueurs noirs ont commencé à dribbler pour éviter les contacts avec les défenseurs blancs et éviter de se faire rosser sur la pelouse et à la fin des matchs. Il s'est développé sur les plages et les terrains vagues, avec une pelote de chaussettes ou une petite balle en caoutchouc. C'est un mouvement de hanche, similaire à celui des danseurs de Samba et des lutteurs de Capoeira, ludique, acrobatique, marque des plus grands solistes, de Leonidas à Pelé. Il est ludique et acrobatique, "audace et joie" - la devise de Neymar : l'un des grands joueurs brésiliens, devenu l'emblème de toute une nation et de son rayonnement international. Cet éloge nous racontera ce que le dribble révèle de la culture et de la société brésiliennes. Il narrera ses origines et ses développements. Il parlera de ses légendes, de ses plus grands artistes, ces funambules qui ont transformé le foot en une danse irrationnelle. Qui ont fait du football un art sublime et puéril : si le foot demeure encore un jeu et suscite tant d'émotions, il le doit au dribble brésilien : un art, oui, libre, joyeux, passionné, habité par les mots.

05/2014

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Sociologie

Eloge de la sécurité

Il est un sujet, pourtant d'importance et d'actualité, sur lequel n'existe aucun consensus - quant à son ampleur, sa nature et ses remèdes : la protection des personnes contre les atteintes volontaires à leurs biens ou à leur intégrité physique. Ni apocalypse, ni fantasme, l'insécurité est une réalité têtue, qui résiste à toutes les esquives. Didier Pevrat n'écrit pas ici un " livre de juge " où un magistrat parlerait de son mal-être. De l'expérience de terrain, il est question, puisque l'auteur est actuellement vice-procureur de la République au Tribunal de grande instance de Pontoise. Mais, par ses fonctions, il a été amené à réfléchir aux cadres sociaux de l'exercice de la justice et a étudié la littérature, savante ou pas, consacrée à la sécurité. Il renvoie dos à dos, et avec une égale vigueur, tant les analyses catastrophistes - qui croient voir déferler une vague d'insécurité et d'incivilités - que celles, " dénégationnistes " - qui réduisent l'insécurité à un problème d'outil statistique. Face à l'incontestable montée de l'insécurité et des incivilités, Didier Peyrat, à partir de sa pratique, amorce des propositions - notamment le retour du droit comme norme sociale, à travers l'enseignement, le développement d'une justice de proximité, grâce en particulier à une nouvelle justice de paix, et le travail de prévention.

02/2003

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Philosophie

Eloge de la politique

Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d'une société à s'emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l'impératif du bien commun.

10/2017

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Philosophie

Eloge de l'amour

«La conviction est aujourd'hui largement répandue que chacun ne suit que son intérêt. Alors l'amour est une contre-épreuve. L'amour est cette confiance faite au hasard.» Des moralistes français jusqu'à Levinas, en passant par Schopenhauer, les philosophes ont souvent maltraité l'amour - lorsqu'ils l'ont traité. Alain Badiou montre dans ce livre fort et limpide que l'amour est aujourd'hui menacé : la puissance de l'événement incommensurable qu'il constitue est niée à la fois par les tenants du marché libéral (pour lesquels tout n'est qu'intérêt) et par ses opposant (pour lesquels l'amour n'est qu'hédonisme). Il est donc à réinventer...

02/2016

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Philosophie

Eloge de la folie

En 1542, six ans après sa mort, celui qui était considéré comme le Prince de la République des Lettres est décrété par les théologiens de la Sorbonne " foi, insensé, injurieux à Dieu, à Jésus-Christ, à la Vierge, aux Saints, aux ordonnances de l'Eglise, aux cérémonies ecclésiastiques, aux théologiens, aux ordres mendiants ". Homme de la synthèse entre christianisme et philosophie païenne, Erasme réalise le difficile équilibre entre foi et savoir.

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Philosophie

Eloge de la faiblesse

Eloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie. L'auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s'ensuit un échange où de proche en proche émergent des outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au coeur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l'autre. La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d'abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité. Peu à peu, une conversion s'opère, le faible, la vulnérabilité, l'épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.

06/2019

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Sciences politiques

Eloge de la grève

Voici un livre-Molotov à l'usage des timides, des affligés et des gueulards. Nous y retraçons l'épopée des grands emmerdeurs, offrant une glissade au pays des têtes dures, de l'âge des mythes à nos jours. Alors apparaît dans sa puissance, dans sa densité de diamant, dans sa désarmante et fascinante simplicité, ce coup de génie qui est venu à nos anciens et qu'ils ont fini par faire écrire dans la loi, histoire d'être bien sûrs que toutes et tous se souviennent de quelle façon le monde est fait - la grève. Après tout, pour changer le monde, il faut peut-être commencer, depuis notre rang dans la galère, par tourner le dos au frappeur de tambour ; arracher à la chiourme la façon de penser du rameur. Alors, volte-face ! Profitons-en pour battre le rappel de ceux qui en ont assez et leur raconter d'où vient leur ardeur, de quel inépuisable roman ils sont le dernier chapitre. Léonard Vincent

09/2020

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Développement personnel

Eloge de la lenteur

Et si un bon usage de la lenteur pouvait rendre nos existences plus riches ? Pourquoi sommes-nous si pressés ? Pouvons-nous et voulons-nous aller moins vite ? Nous avons décidément tendance à privilégier la quantité de tâches à abattre à la qualité de nos actes quotidiens. A l'heure où la performance est requise sur tous les fronts de l'existence (travail, couple, famille, vie sociale et même... loisirs ! ), Carl Honoré enquête au coeur d'un mouvement baptisé "Slow" qui propose de rééquilibrer rapidité et lenteur dans notre vie, et de retrouver ce que les musiciens appellent le tempo giusto.

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Littérature française

Pratique de l'éloge

La littérature a partiellement pour objet de faire retentir les âges, de nous rendre comme accessible la permanence de certains éléments de sensibilité entre générations, de ne pas laisser toutes choses se rompre ou se corrompre. Le nouveau, s'il se développe en dehors de l'ancien, le voici restitué à la communauté. Chaque écrivain sait bien ce qu'il doit, et à qui. Aucune dette en outre ne sera remise à personne. (Cette phrase même ne m'appartient pas.) J'ai donc cru utile, lorsque de grands aînés m'en ont fait la suggestion, de pratiquer très exactement l'éloge. Pierre Oster.

05/2009

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Littérature française

Eloge de l'oubli

Dans l'Élysée sont mon père et ma mère, mes vieux parents que plus rien ne tourmente. Ils m'ont envoyé des jours, ils m'ont envoyé des nuits, de celles où l'on tâtonne, de celles où l'on trébuche. Ils vont main dans la main dans un pré blanchi de fleurs. Nous sommes au printemps, un éternel printemps. Un fleuve aux eaux sombres nous sépare. Je suis sur la berge, et la barque n'est pas là. Je les appelle. Ils ne m'entendent pas. Quand je voudrais les étreindre, n'étreindrais-je que du vent ? N'étreindrai-je plus jamais ma fragile dans son épaisse robe de chambre bordeaux ? Sera-t-elle devenue une jeune fille qu'emporte un paquebot, ou une enfant en sarrau qui part pour l'école, son petit panier à la main ?

09/1996

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Littérature française

Eloge de la marée

"Et puis, plus loin, "sa" frange d'écume, "sa" couleur du jour qui n'était jamais ni totalement bleue ni totalement verte ni totalement grise - ma grand-mère, qui était trégorroise donc bretonnante, m'enseigna qu'il existait une. épithète, dans sa langue originelle, pour dire cela, une épithète intraduisible, incompréhensible pour les Méditerranéens, et qui était le mot glaz. J'appréhendais donc la mer glaz d'un seul coup d'oeil, et je savais aussitôt où elle en était, je la savais en action, je savais qu'elle se glissait en douce dans les filières, qu'elle avait des ruses, des tactiques de contournement, d'encerclement, qu'elle ne progressait pas comme un bataillon romain".

03/2018

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Littérature française

Eloge de la passion

J'ai quitté mon mari parce que j'ai croisé un homme, un matin, sur la rive d'un lac. Il m'a tendu la main pour m'aider à descendre du bateau sur le ponton et j'ai su que ma vie ne serait plus la même. On s'est regardés et j'ai été à lui, entièrement, complètement à lui, corps et âme à lui, à jamais à lui. A n'importe quel prix et au risque de me perdre. Contre tout et contre tous. Je n'étais plus qu'à lui. Matilde, une musicienne italienne, vit à Paris depuis plusieurs années avec son mari et sa petite fille. Derrière les apparences d'une vie épanouie, Matilde s'enlise dans une routine où elle n'arrive plus à trouver ni plaisir ni élan. Un concert à Milan, la rencontre de Francesco, et son existence bascule... Sans réfléchir, elle se livre à une passion qui pulvérise tout ce qu'elle a construit, retrouvant dans cette tornade son énergie vitale et sa liberté.

02/2017

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Actualité et médias

Eloge de l'irrévérence

"Dans la vie d'un avocat, il y a des plaidoiries qu'on n'oublie pas. Elles vous obsèdent des mois, vous réveillent la nuit, vous rendent malade puis, vous marquent pour toujours. C'était le 8 février 2007, il a fallu sauter dans le vide. Derrière nous, une salle comble, chauffée à blanc par des débats enflammés ; sur le côté, les représentants de la presse mondiale. Un tribunal est une arène, un théâtre du réel, le cadre de l'Histoire qui s'écrit, mais le sait-on ? Pour ce "procès des caricatures", nous étions passionnés, complices, angoissés, heureux de défendre notre cause. Charlie Hebdo a gagné contre les intégristes, le droit à l'irrévérence a triomphé, mais les dix années qui ont suivi ont été tragiques. Qui ose encore rire de Dieu, de ses commandements et de ses fanatiques ? La justice a tenu bon mais les menaces, la peur, les morts se sont succédé. Revenir sur ces instants, sur le Droit, les dessins, les textes sacrés et la vertu du rire reste un devoir : la garantie de nos libertés." G.K. et R.M.

03/2019

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Sociologie politique

Éloge de l'âne

"On ne doit pas mépriser l'âne parce qu'il marche à quatre pattes : le lion, que les préjugés ont déclaré le roi des animaux, ne marche point autrement. Plusieurs philosophes ont même soutenu que cette manière de marcher, est on seulement la plus solide, mais encore la plus naturelle ; ils ont fait plus : ils ont démontré physiquement que l'homme doit marcher ainsi, et ils ont déclaré que tant qu'il ne se servira que de deux pieds, on doit le regarder comme un monstre. Il y en a d'autres qui prétendent que la plupart des hommes le sont sans cela ; mais ce n'est pas de quoi il s'agit à présent : ainsi revenons à nos moutons". Le délicieux morceau de bravoure du moine bénédictin messin Jean-Joseph Cajot, contempteur de Rousseau, voit l'humilité d'âme, la pauvreté en l'esprit, l'opiniâtreté de coeur, allégoriquement portées aux nues au règne de la fastueuse et trompeuse inconstance.

03/2023

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Ouvrages généraux

Eloge de l'obscurité

Aussi loin que remontent ses souvenirs, Sigri Sandberg a eu peur du noir. Un beau jour, elle part pour un séjour en solitaire dans les montagnes norvégiennes, en plein hiver, pour apprivoiser l'obscurité. Elle s'inspire de l'expérience d'une pionnière, Christiane Ritter, qui a passé un hiver entier dans une hutte de trappeur isolée au Spitzberg en 1934. Les deux femmes partagent une même fascination pour les paysages du Grand Nord, pour leur beauté et le silence qui les habite. Cet ouvrage explore notre relation intime à la nuit : pourquoi nous avons peur du noir, pourquoi nous en avons besoin, et en quoi l'excès de lumière peut nuire à notre bien-être. Sous la nuit polaire, Sigri Sandberg réfléchit à la signification culturelle, historique, psychologique et écologique de l'obscurité. Elle évoque le sommeil et ses mécanismes, les trous noirs, les lumières du Nord, mais aussi les lois du trafic aérien et la lutte pour pouvoir continuer à apprécier la beauté d'un ciel nocturne étoilé. Une réflexion sensible sur l'influence de l'homme sur la nature, nourrie par l'expérience et l'observation du Grand Nord.

04/2021

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Littérature française (poches)

Petit éloge de lecteurs

"Je vais de ma plume survoler l'immense petit peuple de mes lecteurs. Je jetterai mes filets à souvenirs décalés. Ma vue, parfois, me jouera des tours, le temps aussi... Le jeu de mes rencontres échappe aux lieux, aux objectifs, aux impératifs de la pédagogie. Je ne peux, comme dans les cours d'école, ordonner aux enfants de se mettre en rang par deux au tintement de la cloche ou à la sonnerie d'usine du savoir lire, écrire, compter et fabriquer des avions de papier au vol fugace de quelques pauvres secondes. Une activité que j'aimerais encore partager avec eux, car luit dans le regard de chaque écolier qui s'y essaie l'image furtive d'une petite victoire sur l'impossible". Dans ce texte-voyage, Pef ravive par l'écriture le souvenir de mille et une rencontres - émouvantes, graves ou insouciantes - avec ses lecteurs, petits et grands...

09/2017

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Droit

Eloge de la loi

La certitude du droit et le culte de la légalité sont les armes que le juriste, au lendemain de l'invasion de la Pologne par l'armée nazie, oppose au déchaînement de l'arbitraire et de la force infondée. Dans les années obscures de la guerre et de la dictature fasciste, Piero Calamandrei s'interroge : "Quel est le droit ? Celui du vainqueur ou celui du vaincu ? Le droit de celui qui veut maintenir ses propres lois, ou le droit de celui qui veut instaurer un ordre nouveau à la place des lois abattues ?" Dans cette conférence passionnée que Calamandrei prononce en janvier 1940, on voit en toute netteté se dessiner la ligne de démarcation entre politique et science juridique, "droit libre" des totalitarismes et tradition juridique romaine. Qui fait la loi ? Que fait-on de la loi ? Est-elle disponible pour l'Etat ? Est-elle la propriété du juge ou de la conscience individuelle, qui pourraient à chaque instant la modifier, selon les caprices de l'opinion, de l'intérêt ou de la volonté partisane ? Suffit-il, pour éviter cet écueil, de séparer l'élaboration de la loi, qui relève du politique, de sa connaissance et de son application, relevant du juriste, qui a la garde de son histoire et de sa cohérence ? Le respect de la légalité peut-il dispenser le juriste de s'interroger sur le contenu de la loi ?

11/2013

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Epistémologie

Éloge de l'oisiveté

L’Éloge de l'oisiveté est une pépite dénichée dans l’œuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais (Swift, Stevenson), il manie le paradoxe pour s'attaquer aux fondements mêmes de la civilisation moderne. Derrière l'humour et l'apparente légèreté du propos se cache une réflexion de nature à la fois philosophique et politique qui s'exprime avec une ironie mordante: "Il existe deux sortes de travail: le premier consiste à déplacer une certaine dose de matière à la surface de la terre ; le second à dire à quelqu'un d'autre de le faire. "

02/2023

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Sociologie

Eloge de la séduction

"Je vous écris de chez ces hommes qui se sont mis à douter, à s'interroger et à se dire qu'un changement était souhaitable. Je vous écris de chez ces hommes qui s'étonnèrent qu'aucun d'entre eux ne vienne prendre la parole et porter une voix aux côtés des femmes qui révélaient alors ce qu'elles avaient subi ou subissaient encore. Je vous écris de chez ces hommes qui exprimèrent alors la volonté et l'envie de se battre ensemble, femmes et hommes. Pour inventer du nouveau. [... ] Par où commencer ce que l'on pourrait appeler un chemin de désir, une construction intime, voire la création d'un "mâle" " Dans ce vif essai, David Medioni déconstruit la virilité, brosse les contours d'une séduction égalitaire entre les sexes et rêve de générosité. David Medioni est journaliste, fondateur et rédacteur en chef d'Ernest. Il est l'auteur, chez le même éditeur, d'Etre en train. Récits sur les rails.

12/2021