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Correspondance 1928-1968

Extraits

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Beaux arts

Correspondance avec les artistes. 1903-1918

Ces lettres, en majorité inédites, forment la correspondance entre Guillaume Apollinaire et les artistes de son temps : peintres, sculpteurs, graveurs, affichistes, décorateurs, illustrateurs... Français et étrangers, ils sont plus d'une centaine à entretenir des relations professionnelles ou personnelles avec le poète d'Alcools et de Calligrammes, dont la critique d'art révèle un goût sûr aux convictions vigoureuses. Les échanges avec Chagall et Gontcharova sont pleins d'estime et d'admiration. Avec André Derain, le Douanier Rousseau, Max Jacob ou Giorgio de Chirico, le travail et l'amitié s'unissent dans un même élan créateur. Entre Apollinaire et Marie Laurencin, la peinture et la poésie épousent l'amour et les regrets. Quand la Grande Guerre disperse les milieux artistiques, les lettres soutiennent Braque, en péril dans les tranchées, et Kisling, évacué après sa blessure dans un corps-à-corps. Cette correspondance éclaire l'itinéraire et la personnalité des artistes les plus illustres, inventeurs de l'art moderne, sans négliger tous ceux qui, aujourd'hui oubliés ou méconnus, ont animé l'univers des ateliers, des galeries et des salons. Elle nous mène à travers l'Europe de la Belle Epoque, creuset du cubisme et de l'abstraction. Elle nous conduit dans un monde déchiré par la guerre, où chacun tente de protéger son art dans les nécessités de l'heure. Elle nous plonge dans l'art vivant du début du XX ? siècle.

11/2009

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 4, 1926-1929

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'oeuvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'oeuvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des oeuvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

11/1987

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Football

Trois naissances du championnat du monde de football

(Ce livre raconte la genèse du championnat mondial universel du football qui se déroule en trois temps : championnat mondial olympique (1924-1928), championnat mondial des associations (1930-1938), championnat mondial de la FIFA (depuis 1950). Les 76 documents reproduits en annexe permettent de vérifier les thèses exposées.) (Este libro relata la génesis del campeonato mundial universal de fútbol que se desarrolla en tres etapas : campeonato mundial olímpico (1924-1928), campeonato mundial de las asociaciones (1930-1938), campeonato mundial de la FIFA (desde 1950). Los 76 documentos reproducidos en el anexo permiten verificar las tesis presentadas.) ((This book recounts the genesis of the world universal football championship which takes place in three stages : Olympic world championship (1924-1928), world association championship (1930-1938), FIFA world championship (since 1950). The 76 documents reproduced in the appendix make it possible to verify the theses presented.)

10/2022

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Littérature française

Empreintes. Saison 2, 1958-1965

Dans ce second opus, Sylvain Braunstein fait suite au récit de son enfance entamé dans la saison 1. Nous plongerons à ses côtés dans les affres de l'adolescence et les révoltes du jeune adulte face à la marche du monde. Il observe avec passion et esprit la paix cahoteuse et la guerre froide qui suivent la désolation de la seconde guerre mondiale. Incidemment, il livre quelques confidences sur son service militaire.
Retour sur un morceau des Trente Glorieuses auprès d'un garçon comme les autres... mais pas seulement. Eclectique, dilettante et entièrement dégagé de tout phénomène de mode, ainsi se présente volontiers Sylvain Braunstein. Liberté de ton et d'esprit sont donc ses marques distinctives. Retrouvons-le à travers cette relation de sa propre histoire. Sylvain Braunstein a exercé durant trente ans à l'Institut Géographique National dans le domaine de la télédétection aérospatiale.

01/2021

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Histoire de France

Verbatim. Tome 2, 1986-1988

Voici le récit jour par jour - et parfois heure par heure - de deux années qui ont façonné la France d'aujourd'hui, de mars 1986 à mai 1988. On y découvrira les terribles chocs de la première cohabitation, les secrets de l'affaire des otages, ceux de l'assaut donné à la grotte d'Ouvéa et des tribulations de l'Iranien Gordji, entre autres événements encore mal élucidés de notre histoire récente. On y apprendra comment François Mitterrand a créé les conditions de sa réélection et comment ceux qui rêvaient à sa succession y apprirent les dures lois de l'exercice du pouvoir suprême. On y lira ce qu'ils pensaient alors les uns des autres, quelles ambitions les animent, quels regards ils portent sur la France et ses voisins, comment ils ont réagi dans des circonstances graves, sur le plan national et international. On découvrira enfin comment se sont noués entre François Mitterrand et le Chancelier Kohl les accords qui ont rendu possible le Traité de Maastricht et comment pouvaient se lire dans les dia logues confidentiels de l'Est et de l'Ouest les signes précurseurs de la désarticulation du monde communiste. Tout cela - et les mille anecdotes qui forment la trame de la politique - est mis ici à la disposition des citoyens, qui, pour exercer leurs droits, doivent en savoir davantage sur l'exercice du pouvoir et ceux à qui ils le délèguent.

06/1995

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Critique littéraire

Lettres à Aube. 1938-1966

Que ce soit dans sa correspondance ou dans ses essais, l'imbrication de la vie et de l'oeuvre d'André Breton est étroite, nous sommes toujours dans sa maison de verre. "Le merveilleux quotidien" du poète ne cesse de s'y constituer, comme le montrent ces très belles lettres à sa fille : le surréalisme, la préparation d'une nouvelle revue ou d'une exposition, les dessins de la main de l'auteur, l'affaire de la grotte de Cabrerets, les réactions indignées à la nouvelle de l'alunissage de la sonde soviétique en septembre 1959... Pour la première fois, grâce à l'autorisation d'Aube Breton, qui a souhaité rendre publique cette correspondance (tout en respectant la clause particulière du testament de son père), nous avons accès à des pans méconnus de la vie de Breton, qui ne pourront que combler ses lecteurs inconditionnels et éveiller la curiosité des autres.

10/2009

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Généralités

Souvenirs d'Arménie. 1948 - 1963

C'est à travers le regard d'une fillette issue d'une famille d'éternels migrants, Juifs et Arméniens, que sont dévoilés les différents aspects de la vie dans une des républiques du sud de l'Union soviétique des années cinquante, début soixante. A la fois nostalgique et critique, l'auteure se veut impartiale. La période qui suit est celle de son intégration en France, où sont abordés les problèmes de la difficile adaptation d'une adolescente. Des digressions sur le présent et l'actualité laissent entrevoir la perception du monde de l'adulte qu'elle est devenue. C'est dans les hauteurs de la ville de Sèvres que Mona Massol Karamanian choisit d'ancrer ses racines, où elle vit depuis près de cinquante ans.

03/2023

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Mer

Le Beligou autour du monde. 1966-1968

Avec son trio d'équipiers, le voilier Beligou est entré dans la légende de la plaisance naissante... Dans le tumulte des années soixante, trois amis, navigateurs confirmés, mettent la voile sur un cotre de 11 mètres pour un tour du monde de deux ans, 32 000 milles, 95 escales. Ils partent à la poursuite de leurs rêves, dans le sillage de Bardiaux, d'Auboiroux, des trois du Moana, des Van de Wiele... Préfacé par J.-Y. le Toumelin, le récit de leur épopée a été écrit par Guy Quiesse. Tout une époque révolue revit dans ce passionnant récit. Les débuts de la plaisance, où chaque escale à l'étranger recevait les honneurs de la presse et des autorités consulaire : Les premiers milles autour du globe, avec des moyens de navigation traditionnels, sans électronique, avant la banalisation de l'exploit... Le revival d'une ambiance de fraternité maritime très "sixties"... Au mouillage, rencontres avec un monde exotique, des sociétés encore épargnées par le désenchantement du tourisme. Les nombreuses illustrations de l'ouvrage, ramenées par un jeune homme déjà artiste, ainsi que les photographies faites au fil des rencontres sont autant de cartes postales venues d'un monde disparu : le Beligou a créé sa légende.

09/2017

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Poésie

Versant Est. Et autres poèmes, 1960-1968

Versant est est une sélection des poèmes écrits par Octavio Paz entre 1957 et 1968, auxquels s'ajoutent quelques textes inédits. Ce recueil est l'aboutissement d'une métamorphose poétique qui a commencé avec Pierre de soleil (Gallimard, 1962) et qui, neuf ans après, conduit à Blanc. Versant est dessine la forme d'une spirale : chaque poème est un retour au point de départ et un pas vers l'inconnu.

07/1998

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Comics Super-héros

Sub-Mariner : L'intégrale 1967-1968 (T02)

L'un des plus anciens personnages Marvel est de retour ! Le Prince des Mers protège le royaume sous-marin d'Atlantis, et il a fort à faire car la menace peut venir aussi bien du fond des mers que de la surface ! Et face à Hulk, Namor risque de trouver un adversaire à sa mesure ! NOTES DE L'EDITEUR Cet album contient les derniers épisodes tirés de la série Tales to Astonish, au cours desquels Stan Lee transmet le flambeau à Roy Thomas et où Bill Everett, créateur du personnage, confie le dessin à de nouveaux talents.

11/2022

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Littérature française

L'annuaire de la magie. (1968/1969)

Cet ouvrage est la réédition de l'Annuaire des magiciens semi-professionnels et professionnels édité à la fin des années 1960. Il constitue un magnifique hommage à ces anonymes magiciens amateurs et passionnés qui n'auront laissé qu'une modeste trace de leur art !

07/2018

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Sociologie

Sacré métier ! Roger Vailland journaliste 1928-1965

De l'âge de vingt ans jusqu'à sa mort, à cinquante-huit ans, Roger Vailland n'a jamais cessé d'être journaliste. Même si cette activité diminue considérablement après 1957, quand, en retrait du militantisme politique après la révélation des crimes de Staline, il devient un écrivain célèbre avec le prix Goncourt attribué à son roman La Loi, son dernier texte est un «papier» de presse. Il a écrit des milliers d'articles pour les journaux les plus divers, modestes feuilles locales ou luxueuses revues, collaboré à toutes les rubriques - faits divers, chronique mondaine, sports, critique littéraire, d'art, de cinéma, de théâtre, grands procès, politique nationale, politique étrangère, grands reportages, reportages de guerre... Le journalisme était son métier, et ce qui n'était à ses débuts qu'un gagne-pain est vite devenu son université et sa tribune. L'homme Vailland, Vailland journaliste et Vailland romancier correspondent étroitement : les romans sont articulés sur une réalité sociale, historique, politique documentée avec la précision d'une enquête ; les articles ont une rigueur d'écriture, une élégance, un style qui se dégagent très tôt et s'épanouissent à mesure du travail de l'écrivain. Extrait de la préface de Marie-Noël Rio.

04/2015

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

10/2000

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

11/2023

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Correspondance

Cocteau, l’opium aux trousses. Correspondance inédite et illustrée avec le poète (1928-1929)

Cocteau, l'opium aux trousses, document exceptionnel pour l'histoire littéraire du xxe siècle, contient la correspondance complète et inédite qu'entretint Jean Cocteau avec un jeune prince roumain, Georges Greciano (1906-1976). En 1928-1929, Jean Cocteau, que son addiction à l'opium conduit à un internement dans une clinique parisienne, répond à la demande d'un jeune prince roumain qui voudrait devenir écrivain. Il lui adresse une série de dix-neuf lettres, parfois ornées de dessins. Une amitié épistolaire de plus d'une année s'ensuit, interrompue dans la douleur. D'abord diplomate et spécialiste d'Europe centrale, puis assistant parlementaire, Georges Greciano (1906-1976) dut attendre la mort de Cocteau pour, au cours de l'hiver 1964, s'ouvrir sur cet épisode qui avait marqué sa jeunesse : il en fit l'objet d'un récit enrichi des précieuses lettres échangées, qu'il intitula Cocteau, l'opium aux trousses. Il s'éteignit cependant en 1976 sans avoir confié son document à un éditeur. Il fallut presque un demi-siècle, et les efforts de son fils Rodolphe, pour que cette correspondance soit enfin publiée. Augmenté de ces lettres inédites, le récit de Georges Greciano offre un document rare sur l'intimité du poète, et, plus largement, donne à voir tout un pan de l'histoire culturelle européenne au xxe siècle.

04/2023

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Théâtre

Théâtre : Yvonne, princesse de Bourgogne ; Le mariage ; L'histoire ; Opérette.

A la fois fasciné et rebuté par la forme théâtrale qu'il qualifiait de "perfide, répugnante, incommode, rigide et désuète", Witold Gombrowicz a pourtant écrit trois pièces de théâtre, à des dates charnières de sa vie : Varsovie, 1938 : Yvonne, princesse de Bourgogne, sa première oeuvre écrite après les récits des Mémoires du temps de l'immaturité, parodie shakespearienne qui contient déjà sa hantise de l'"anarchie illimitée de la forme". Buenos Aires, 1948 : Le mariage, sa Missa solemnis de l'église interhumaine, texte fondateur de son retour à la littérature après la guerre. Vence, 1966 : Opérette, sa dernière oeuvre, aboutissement stylisé de ses thèmes majeurs de la forme et de l'immaturité. "Salut, Jeunesse à jamais nue ! Nudité jeune à jamais, salut ! " Gombrowicz avait écrit deux versions inachevées d'Opérette : Opérette 1950-1951 et L'histoire (Opérette) 1958-1960. Enfin, son dernier projet littéraire, au moment de sa mort en juillet 1969, était une pièce de théâtre avec un seul personnage confronté à la douleur d'une mouche.

02/2001

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Critique littéraire

Correspondance avec ses amis Bénisti 1934-1958

Voici une cinquantaine de lettres d'Albert Camus à des proches d'Alger rencontrés quand il avait vingt ans : le sculpteur et peintre Louis Bénisti (1903-1995), son frère Lucien et leurs épouses respectives. Aux lettres et fac-similés sont associées, comme autant de traces d'un univers sensible et partagé, des reproductions d'oeuvres de Louis Bénisti, de photographies et d'autres documents. A la faveur de ce dialogue amical, intellectuel et artistique, Camus exprime son idée et sa pédagogie de la philosophie ou ses exigences et scrupules d'éditeur. Surtout, il se livre en toute confiance et simplicité. Confronté à la maladie et aux difficultés de sa vie affective, il aborde la carrière littéraire à la fois inquiet et empli d'espoir, jusqu'à l'arrivée du tourbillon de la célébrité. Exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent, cette correspondance inédite affine notre vision de l'écrivain. Elle éclaire aussi l'effervescence créatrice d'une jeune génération dans l'Algérie des années 1930.

10/2019

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Histoire internationale

Pages intimes, correspondance et journal, 1925-1926

Pages intimes : correspondance et journal (1925-1926) / Jean Heuzey Date de l'édition originale : 1930 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 7, Janvier 1988-Novembre 1994

En 1988, Guy Debord fait paraître ses retentissants Commentaires sur la société du spectacle, où les " quelques conséquences pratiques, encore peu connues, qui résultent de ce déploiement rapide du spectacle durant les vingt dernières années " viendront confirmer ses thèses de 1967, en disant " ce qui est ". De façon similaire, sa correspondance - qui avec ce volume arrive à son terme - montre, durant les sept années qui vont lui rester à vivre, que face à une nouvelle forme de notoriété il continue de juger et d'agir selon ce qu'il est. Il décidera, le 30 novembre 1994, de franchir, à l'heure choisie, sa propre ligne d'arrivée ; comme il avait décrété que l'année 1951 devait être celle de son véritable point de départ. Car " la suite était déjà contenue dans le commencement de ce voyage ".

04/2008

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Sociologie

Correspondance. Volume 2, septembre 1960 - décembre 1964

" Je l'ai déjà dit - écrit : je ne veux travailler qu'à un " ordre mouvant ", jamais construire une doctrine ou une institution. [...] De Simondo aux spuristes, toutes les fractions situationnistes en appelaient à la liberté, mais en réalité c'est clairement leur position qui était un choix restrictif excluant la masse des possibles de notre recherche, alors que la position que j'ai défendue n'excluait même pas leur position. Mais seulement des gens devenus spécialistes d'un seul but. (Sans vouloir distinguer ici entre ceux pour qui le but unique était " noble ", et ceux pour qui il était visiblement plus mesquin.) J'espère bien que je montrerai à l'avenir que mon rôle tend effectivement à ceci ", écrivait Guy Debord, le 23 août 1962, à Asger Jorn. Avec ce deuxième volume, la correspondance de Guy Debord se poursuit sur une période qui va de septembre 1960 à décembre 1964.

02/2001

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Critique littéraire

Correspondance. Volume 5, janvier 1973-décembre 1978

" L'époque ne demande plus seulement de répondre vaguement à la question "Que faire ?" [...] Il s'agit maintenant, si l'on veut rester dans le courant, de répondre, presque chaque semaine, à la question : "Que se passe-t-il ?" [...] Le travail principal qui me paraît à envisager maintenant - comme contraire complémentaire de La Société du spectacle qui a décrit l'aliénation figée (et la négociation qui y était implicite) -, c'est la théorie de l'action historique. C'est faire avancer, dans son moment qui est venu, la théorie stratégique. A ce stade, et pour parler ici schématiquement, les théoriciens de base à reprendre et développer ne sont plus tant Hegel, Marx et Lautréamont que Thucydide-Machiavel-Clausewitz. On verra, pour ce faire, comment - tout au long de ces six années d'une correspondance riche en analyses et en projets divers - l'étroite collaboration qui s'est établie entre un éditeur et son auteur a rendu possible cette nouvelle stratégie. C'est ainsi que, par la voie du cinéma, Gérard Lebovici offrait à Guy Debord un champ plus vaste où il serait libre de s'exprimer. Trois films seront réalisés durant cette période.

10/2005

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Correspondance

André Chamson - Jean Guéhenno. Correspondance 1927-1961

La correspondance d'André Chamson et de Jean Guéhenno - 97 lettres échangées de 1927 à 1961 - est celle de deux amis et écrivains, celle de deux intellectuels des années 1930 qui ont compté dans les lettres et l'histoire idéologique de leur temps. Elle renvoie à la vie familiale et à la production littéraire de chacun, donnant à lire, en pointillés, une partie de leur itinéraire commun, notamment le travail éditorial dans diverses revues, l'aventure de l'hebdomadaire Vendredi cofondé avec Andrée Viollis en 1935, les échanges pendant la guerre et, en fin de parcours, l'Académie française. Les multiples facettes d'André Chamson (1900-1983) - écrivain traduit en plusieurs langues, guerrier créant la Brigade Alsace Lorraine en 1944 avec André Malraux, haut fonctionnaire de l'Etat, félibre, président du PEN Club international - font de lui un élément important de la période. Jean Guéhenno (1890-1978), écrivain engagé, directeur d'Europe, co-fondateur du CNE, est aussi un professeur réputé et un inspecteur général qui oeuvre, après 1945, pour la réforme de l'enseignement. Narrateur de son propre parcours, ce fils du peuple est aussi un analyste perçant de son siècle et de la littérature.

01/2024

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Littérature française

Archimède 1968

Ils avaient vingt ans en 1944. Leur groupe de Résistance : le réseau « Archimède ». Leur action d'éclat : détruire les fichiers qui livraient les jeunes Français au travail obligatoire en Allemagne. Leur combat : les barricades du Quartier latin pour la Libération de Paris. Leur espoir : une France juste et fraternelle. Mais au printemps 1968, elle semble loin, cette France ! Vingt ans, c'est désormais l'âge de leurs enfants. Des adolescents en pleine fièvre contestataire d'anarchisme en trotskisme, de Nanterre à la Sorbonne, de manif en émeute. Le drapeau tricolore cède la place au drapeau rouge et la croix de Lorraine, hier symbole de liberté, devient celui du vieux monde à abattre. Comment se dérober, toutefois, quand Jacques Foccart, l'éminence grise du général de Gaulle, fixe aux anciens du réseau Archimède cette mission très secrète : faciliter et protéger des négociations secrètes à Paris entre Américains et Nord-Vietnamiens pour mettre fin à la guerre qui ensanglante l'Indochine ? Un chassé-croisé infernal se met alors en marche : les ados de 1944, devenus des adultes, courent d'un bout à l'autre d'un Paris figé dans la grève générale tandis que les ados de 1968 dressent d'autres barricades, celles de la contestation, et mettent la capitale à feu et à sang au nom des mêmes idéaux qu'eux autrefois. L'auteur de ce roman « transgénérationnel » où août 1944 téléscope mai 1968 ne s'est accordé que quelques libertés mineures avec l'Histoire. La réalité est en effet si riche qu'elle donne toujours plus de puissance à la fiction.

04/2012

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 1, La naissance des Annales (1928-1933)

La pérennité et la fécondité, en France comme à l'étranger, d'une revue créée en 1929 par deux historiens de l'université de Strasbourg - les Annales d'histoire économique et sociale - ne sont plus à démontrer. Il a en revanche été jusqu'à présent presque impossible de savoir comment Marc Bloch et Lucien Febvre l'ont conçue et développée, ni de mesurer la part prise par chacun dans la gestion à la fois intellectuelle et matérielle de cette ambitieuse entreprise. Longtemps différée, la publication des quelque cinq cent trente lettres subsistant de la correspondance qu'ils échangèrent de 1928 à 1943 permet enfin de connaître la genèse de la revue. Ce premier volume (1928-1933) - qui sera suivi de deux autres - donne à voir les Annales en train de se faire : définition du projet, recherche d'un éditeur, constitution d'un noyau de collaborateurs proches des vues des deux créateurs, mise en place d'un réseau de soutien, conquête d'une légitimité au sein d'un monde universitaire pour le moins sclérosé. Il éclaire enfin nos générations sur la question, âprement discutée de nos jours encore, des relations entre ces deux hommes de génie : en dépit de quelques frictions passagères, ils furent amis, alliés, complices même, et cultivèrent en permanence une estime et une admiration réciproques. Écrites au fil de la plume, avec fraîcheur et spontanéité, dans le souci presque exclusif de faire sortir la discipline historique de ses habitudes et de ses attitudes en l'ouvrant aux sciences sociales (sociologie, économie, etc.), empreintes de préoccupations à la fois stratégiques et tactiques, elles constituent en fait le seul document sur les débuts des Annales et sur la personnalité d'historiens qui n'avaient pas le goût de l'ego-histoire. Elles offrent aussi une incomparable vision sur le monde savant des années vingt et trente, et sur les réseaux et les affinités des intellectuels d'alors. Le magnifique travail d'établissement et d'annotation des textes - sans oublier la collecte de multiples documents annexes - auquel s'est livré Bertrand Müller (auteur d'une bibliographie des articles de Lucien Febvre, chercheur au Fonds suisse de la Recherche scientifique et enseignant à l'université de Lausanne) ainsi que la substantielle introduction qu'il a rédigée font de cet ouvrage un véritable événement dans l'histoire culturelle de notre siècle.

01/2004

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Histoire et Philosophiesophie

Correspondance entre Henri Cartan et André Weil (1928-1991)

La correspondance entre Henri Cartan et André Weil est une introduction vivante à une partie des mathématiques du XXe siècle. Ce livre regroupe la quasi-totalité de cette correspondance, complétée par 240 pages de notes et de références présentant le paysage mathématique et politique. Les lecteurs y découvriront, en particulier, la naissance et la vie de Bourbaki, la genèse en prison de la démonstration par André Weil de l'hypothèse de Riemann sur les corps finis et le bouillonnement de la topologie et de l'analyse complexe suivant l'invention des faisceaux durant les années 1940. Ils constateront aussi les effets des tumultes du XXe siècle (montée des fascismes, deuxième guerre mondiale, maccarthysme...) sur les mathématiciens et les mathématiques.

05/2011

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Correspondance

"Je t'aime jusqu'à la mort". Correspondance avec Jean Desbordes (1925-1938)

"J'ai eu la chance de voir presque tous mes amis recevoir leur palme. Cependant une grande injustice pousse dans l'ombre de Jean Desbordes. J'adore et Les Tragédiens ne devaient jamais se dissoudre. En outre, Jean Desbordes est mort pour la Résistance, torturé rue de la Pompe. Plusieurs titres de gloire lui étaient dus". Jean Cocteau Le 6 juillet 1925, Jean Cocteau répond à une lettre enthousiaste d'un tout jeune homme : " Venez me voir". Le jeune homme s'appelle Jean Desbordes et, pendant sept ans, il va occuper une place de premier plan dans la vie du poète à la fois comme écrivain et compagnon de vie. Les lettres inédites de Jean Cocteau accompagnées de celles de Desbordes n'avaient jamais été publiées. Grâce aux archives mises à la disposition de Marie-Jo Bonnet par la famille de Jean Desbordes, on découvre pourquoi Jean Cocteau l'a aimé et pourquoi Jean Desbordes a suivi un autre chemin à partir de 1933, qui le mène à l'engagement dans la Résistance et à une mort héroïque à trente-huit ans, sous les coups de la Gestapo. Il meurt "pour la France" le jour anniversaire des cinquante-cinq ans de Jean Cocteau.

10/2023

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Correspondance

Lettres à Joseph Garcin (1929-1938)

" J'ai un projet - tout autre chose, pas de politique ni de frauduleux commerce, il faudra que je vous en fasse part, et vous pourrez m'aider. " Ainsi Louis Destouches, médecin hygiéniste, s'adresse-t-il, le le' septembre 1929, à Joseph Garcin (1894-1962), ancien combattant devenu proxénète. Un personnage comme il les aime: viveur désabusé, aventurier sans scrupule, mais cultivé et fidèle en amitié. Autre qualité de Garcin, et non des moindres: il a vécu la fin de la guerre à Londres, où la pègre n'a plus de secrets pour lui. Le romancier voit aussitôt le profit qu'il pourra tirer de cette science des bas-fonds, lui qui les connaît mal... C'est en quelque sorte l'acte de naissance de Voyage au bout de la nuit (1932), gestation dont Céline, de lettre en lettre, prend Garcin à témoin. Ces vingt-huit lettres, présentées et commentées par Pierre Lainé, constituent un apport essentiel à la connaissance de l'homme et de l'écrivain. Céline y explore quelques-uns des thèmes qui hanteront son oeuvre : le cauchemar de la guerre, la fatigue de vivre, l'appétit de femmes, mais aussi la fatalité du mensonge et la montée des fascismes - de tous les fascismes. Autant d'obsessions dont Pierre Lainé évoque les prolongements jusqu'à Rigodon (1969), où plane une dernière fois l'ombre posthume de Garcin...

10/2009

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Poésie

Le fleuve caché. Poésies 1938-1961

"A la capture, au rapt, à la fascination ou à l'affirmation qui caractérisent le rapport du poème au lecteur pour l'oeuvre d'autres poètes qui sont ses pairs, Jean Tardieu substitue l'aveu, la retenue, le signe dont la discrétion ne fait que rendre plus éperdu l'appel si l'on sait enfin percevoir celui-ci. L'oeuvre de Tardieu s'impose donc en lenteur, en douceur, par toutes les nuances merveilleusement sensibles, émouvantes et savantes, fraîches et raffinées, qui fondent l'originalité de cette poésie tour à tour confiante et tragique, tendre et solennelle, subtile et cocasse. Elle semble l'aboutissement d'une parfaite civilisation du langage plutôt qu'une réponse obsessionnelle à une obsédante question. Ce n'est point qu'on n'entende pas et qu'on ne réponde pas souvent dans les poèmes de Jean Tardieu. Tout au contraire. Mais le ton des questions et des réponses varie si leur message demeure le même. Autrement dit, la voix est faite ici des possibilités mêmes de ses métamorphoses. Analogues aux transpositions qu'un musicien fait subir à ses thèmes, ou aux modulations qu'un peintre confère à ses couleurs, les études de voix permettent à Jean Tardieu, dans ses poèmes comme dans ses pièces, de dépersonnaliser, par pudeur, par courage, par peur aussi - et dans ce cas pour tenter de conjurer Ie sort - une angoisse et une joie qui lui sont, comme à nous tous, consubtantielles. Tantôt il semble que ce soit la sérénité légère d'un jeu qui mène le poète à suivre puis à quitter telle ou telle pente de sa voix ; tantôt l'on croit déceler une fondamentale incertitude sur soi-même et le monde dans cette vocation de la variation. Au vrai, cette attention passionnée à l'espace de la musique, au chant de la peinture, est façon indirecte mais essentielle d'atteindre la poésie, comme si le plus court chemin du poète au poème était non pas la ligne droite, mais la courbe qui passe par les autres langages sacrés, par la gamme sonore ou lumineuse, par le dialogue dramatique, et au terme de cette courbe le poète se retrouve tel qu'en poème enfin une "langue inconnue" l'a changé", Georges-Emmanuel Clancier.

03/2007