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Canudo et le cinéma

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Cinéma

Textes sur le cinéma

Viktor Chklovski (1893-1984), théoricien majeur de la littérature du XXe siècle, fondateur du mouvement des formalistes russes en 1914, est aujourd'hui connu du public français pour des oeuvres en prose (Voyage sentimental, Zoo, la Troisième fabrique), quelques essais et ouvrages théoriques incisifs (l'Art comme procédé, la Marche du cheval, Résurrection du mot, Théorie de la prose, Technique du métier d'écrivain), un ensemble de textes autobiographiques plus tardif (Il était une fois) et quelques autres ouvrages (le Voyage de Marco Polo, Léon Tolstoï). Mais sa contribution à la littérature cinématographique demeure largement méconnue, la part publiée (Littérature et cinématographe), trop succincte, ne permettant pas de prendre la mesure de son apport à la théorie du film à la discussion critique et à la réflexion sur la pratique du cinéma. Ce volume vient donc combler cette lacune en proposant au lecteur français un choix conséquent de ses textes consacrés au cinéma. Chklovski a cherché à jeter les bases d'une poétique du film, parallèle à l'entre-prise qu'il menait dans le champ littéraire. Cette réflexion s'accompagne d'une importante activité critique qui le conduit à s'exprimer sur les oeuvres de ses contemporains : Kouléchov, Eisenstein, Poudovkine, Vertov, mais aussi Griffith, Chaplin, Keaton ou Fairbanks. Enfin, Chklovski, travaillant comme scénariste et collaborant avec de nombreux cinéastes, a pris part aux grands débats du cinéma soviétique des années vingt. Il s'est particulièrement exprimé sur la question du scénario et de l'acteur, sur les enjeux de la production et de la diffusion des films. En 1995 plusieurs de ces textes ont été publiés en français (Poétique du film: les Formalistes russes et le cinéma - réédité à L'Age d'Homme en 2009), mais l'ampleur de la contribution chklovskienne nécessitait un recueil qui lui soit propre. On verra à les lire enfin que les textes théoriques de Kouléchov, d'Eisenstein, de Poudovkine ou de Vertov ne peuvent s'envisager en dehors des apports de la poétique de Chklovski et de ses constantes interventions engagées dans les débats contemporains. Le choix, établi à partir de la totalité du corpus dans les éditions originales des périodiques de l'époque, couvre la période la plus stimulante qui va de 1918 à 1931. Le lecteur pourra en outre accéder à une dimension littéraire qui est loin d'être subalterne dans la démarche du scénariste de Dura Lex, de Trois dans un sous-sol, de la Maison de la Place Troubnaia, celle de son style si particulier, sa joyeuse érudition empreinte d'une constante ironie et du goût du paradoxe.

04/2012

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Cinéma

Le journalisme au cinéma

A quoi servent les journalistes ? Qui servent-ils ? Quels sont les limites et les enjeux de leur travail ? Si Citizen Kane, projeté sur les écrans américains en 1941, reste une oeuvre hors normes, elle s'inscrit néanmoins dans un genre cinématographique créé par Hollywood dans les années 1930 : le film de journalisme. Dédié aux liens qui unissent la presse, la politique et le cinéma, il dévoile l'envers du décor: les conflits d'intérêts, l'intrusion du pouvoir, les obstacles à la liberté d'expression. Rapidement, le modèle se propage à l'Europe et à la France. Mais la notion de vérité demeure partout le thème central : le film de journalisme traque la calomnie, ses héros et ses héroïnes affrontent un univers de complot ou de manipulation, et il devient même pamphlet au besoin. Dans un texte vif, émaillé d'exemples célèbres et d'anecdotes spectaculaires, Sonia Dayan-Herzbrun, dégage puis analyse les caractéristiques et les évolutions du film de journalisme, son rôle et son pouvoir, du Watergate à la guerre d'Irak et d'Orson Welles à Michael Moore.

03/2010

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Cinéastes, réalisateurs

La leçon de cinéma

François Truffaut livre ses secrets de cinéma. En 1981, François Truffaut, l'ancien fougueux critique de cinéma, fait l'autocritique de ses propres films. En s'appuyant sur des scènes et des anecdotes de tournage, Truffaut revisite, avec émotion et franchise, sa carrière, des Mistons (1959) à La Femme d'à côté (1981). Des échanges précieux dans lesquels il se remémore la genèse des films, révèle leurs secrets de fabrication et n'hésite pas à juger avec sévérité certains de ses partis pris de mise en scène. Un long entretien inédit et richement illustré qui dessine en filigrane le portrait d'un immense artiste. Plus qu'une leçon de cinéma, une réponse à la question fondamentale : qu'est-ce que le cinéma ?

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Histoire du cinéma

Hallyuwood. Le cinéma coréen

Parasite, Mademoiselle, Burning... autant de films qui, du fait de leur succès international, ont mis la lumière sur la production cinématographique coréenne et son incroyable diversité. Depuis ses prémices, quand des extraits filmés étaient diffusés lors de spectacles, au début du XXe siècle, jusqu'à l'engouement qu'il connaît aujourd'hui, le cinéma coréen a traversé des crises et des périodes de créativité superbes. S'inspirant d'ailleurs, inventant des genres et créant des esthétiques qui lui sont propres il est l'un des plus inventifs du monde. Cette monographie exceptionnelle propose une plongée dans l'histoire de la Corée et de son septième art, donnant des clefs pour la comprendre, et des envies de salles obscures.

10/2023

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Essais

Le médium (au) cinéma

Comment expliquer les affinités électives entre le cinéma et le monde de l'au-delà ? Pourquoi insister sur le caractère spectral des images filmiques ? En vertu de quels critères le cinéma devient-il un vecteur de fantasmes liés à la communication avec les esprits ? Le Médium (au) cinéma entend répondre à ces questions en prenant comme point de départ, non pas tant la figure du fantôme que celle du médium spirite. Défini habituellement comme un intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts, le médium spirite présente la particularité d'opérer à la fois en tant qu'être humain ultrasensible et " technologie " captant l'invisible et l'inaudible. A partir d'une réflexion sur la polysémie du terme " médium ", cet ouvrage entend analyser la manière dont le spiritisme fait l'objet de représentations filmiques filtrées par des discours (implicites ou explicites) sur les technologies d'enregistrement et de reproduction, et en particulier sur le cinéma qui devient, sous cet angle, une machine à fantômes particulièrement efficace.

06/2021

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Cinéma

Le cinéma éducateur laïque

Dans l'entre-deux-guerres, en France, les instituteurs de l'école laïque instruisaient les élèves au moyen du cinéma scolaire et éduquaient les adultes à la santé et à la citoyenneté dans le cadre du cinéma éducateur. En concurrence des oeuvres catholiques, les maîtres encadraient les loisirs des familles ouvrières ou paysannes au sein d'Offices du cinéma éducateur. Fédérés par la Ligue de l'enseignement, ces Offices avaient constitué un vaste réseau, qui faisait certes une propagande consensuelle en matière d'hygiène, mais promouvait aussi les idées politiques du Cartel des gauches et du Front populaire. Selon leurs visées, ils favorisèrent la production et la diffusion de longs-métrages à la fois éducatifs et récréatifs, des films paraboles, qui étaient notamment réalisés par Jean Benoit-Lévy. Cet ouvrage consiste à mener de concert histoire du cinéma éducateur (partie I) et analyse de ses films paraboles (partie II), afin de comprendre comment un dispositif d'éducation par le cinéma (le cinéma éducateur) et un mode de production de sens (la parabole) furent utilisés à des fins de propagande.

01/2015

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Cinéma

Dialogues sur le cinéma

Godard et Ophuls se sont connus à la fin des années cinquante et ont tous les deux été très proches de François Truffaut. En 2003 à Pau puis en 2009 à Genève, les deux hommes se rencontrent à nouveau et évoquent leurs parcours respectifs. Face à Marcel Ophuls, Jean-Luc Godard se souvient de son enfance pendant l’Occupation, sa découverte du cinéma à Vichy, l’antisémitisme de ses parents. Marcel Ophuls évoque le souvenir de l’exil et la figure de Max Ophuls, il revient sur Le chagrin et la pitié ainsi que sur l’importance du droit d’auteur. Jean-Luc Godard revient sur les illusions de la politique des auteurs, son admiration pour le vieil Hollywood... Cet ouvrage propose la transcription de ces conversations uniques, suspendues dans le temps. Il est accompagné d’un DVD présentant un montage de 45 minutes de la conversation de Genève, réalisé par Frédéric Choffat et Vincent Lowy.

01/2012

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Sociologie

Le journalisme au cinéma

A quoi servent les journalistes ? Qui servent-ils ? Quels sont les limites et les enjeux de leur travail ? Si Citizen Kane, projeté sur les écrans américains en 1941, reste une oeuvre hors normes, elle s'inscrit néanmoins dans un genre cinématographique créé par Hollywood dans les années 1930 : le film de journalisme. Dédié aux liens qui unissent la presse, la politique et le cinéma, il dévoile l'envers du décor : les conflits d'intérêts, l'intrusion du pouvoir, les obstacles à la liberté d'expression. Rapidement, le modèle se propage à l'Europe et à la France. Mais la notion de vérité demeure partout le thème central : le film de journalisme traque la calomnie, ses héros et ses héroïnes affrontent un univers de complot ou de manipulation, et il devient même pamphlet au besoin. Dans un texte vif, émaillé d'exemples célèbres et d'anecdotes spectaculaires, Sonia Dayan-Herzbrun, dégage puis analyse les caractéristiques et les évolutions du film de journalisme, son rôle et son pouvoir, du Watergate à la guerre d'Irak et d'Orson Welles à Michael Moore.

03/2010

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Cinéma

La critique de cinéma

Attachée à l'étude des œuvres, la critique de cinéma s'est imposée, singulièrement en France, comme un genre à part, bien distinct des approches historique et critique. Réputée subjective ou idéologique et faisant l'objet de reproches récurrents, elle n'en est pas moins à prendre en considération : seule garante de la légitimité du patrimoine, elle est aussi nécessaire à l'accompagnement du plaisir du spectateur qu'à l'approfondissement des recherches esthétiques propres aux études cinématographiques. Vraie synthèse, cet ouvrage évoque l'histoire et l'influence de l'activité critique ; il en spécifie la nature et les fonctions, en expose les combats passés et actuels, en présente les grands courants, et s'interroge sur cette " politique des auteurs " qui en est devenue la méthodologie la plus répandue. II se prononce enfin sur la capacité actuelle de renouvellement du genre, face à la remise en cause de sa place dans la presse comme dans l'évolution de la création cinématographique.

08/2004

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Littérature française

Le cinéma des familles

Dans la famille lambda vous demandez la mère, le père, le frère, la soeur. Chaque fois que vous attendez une carte, vous en obtenez au moins deux - Mammère première la naturelle, Mammère seconde l'adoptive, Mompère l'espion, le pianiste, le pasteur, un frère proliférant dans les fourmilières et la mousse, une soeur poupée ou cantatrice, etc. Dans le cinéma des familles, chacun porte sur l'écran une ombre démesurée où l'autre peut se fondre. Leur rencontre a lancé des scénarios de crimes, de sacrifices, de fugues, de retrouvailles. Jim fut-il condamné à tort ? Quel âge avait Tom ? Rose a-t-elle survécu ? Alice est-elle idiote ? Où va la rivière ? Suis-je un monstre ? Avec ça, les témoins s'inventent des dialectes, car ce sont des enfants. Et là où une autofiction aurait cru rassembler les membres, le cinéma de toutes les familles démultiplie le foyer, le disperse jusqu'à la lune, jusqu'aux étoiles. C'est Alice qui chante cela. Le film a déjà commencé.

08/1999

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Cinéastes, réalisateurs

La leçon de cinéma

François Truffaut livre ses secrets de cinéma. En 1981, François Truffaut, l'ancien fougueux critique de cinéma, fait l'autocritique de ses propres films. En s'appuyant sur des scènes et des anecdotes de tournage, Truffaut revisite, avec émotion et franchise, sa carrière, des Mistons (1959) à La Femme d'à côté (1981). Des échanges précieux dans lesquels il se remémore la genèse des films, révèle leurs secrets de fabrication et n'hésite pas à juger avec sévérité certains de ses partis pris de mise en scène. Un long entretien inédit et richement illustré qui dessine en filigrane le portrait d'un immense artiste. Plus qu'une leçon de cinéma, une réponse à la question fondamentale : qu'est-ce que le cinéma ?

06/2024

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Essais

Vérités et mensonges dans le cinéma et les séries hollywoodiens

Vérités et mensonges sont au coeur de la représentation cinématographique, qu'elle soit documentaire ou fictionnelle. Comme l'indique le titre français du film d'Orson Welles, F For Fake [ Vérités et mensongesl, les deux notions sont souvent indissociables. Le statut ontologique de l'image filmique est déjà problématique car elle produit une illusion de réalité. Le cinéma joue également avec la "vérité" à tous les niveaux : celui de la fabrication du film, de la mise en scène, du travail sur les décors, les effets spéciaux, etc. Le numérique crée à son tour un niveau d'illusion supplémentaire puisqu'il n'a plus besoin de référent dans la réalité. Depuis le documentaire jusqu'au film de fiction, voire ses déclinaisons dans le format sériel, on interrogera donc le cinéma de propagande et le documentaire, le montage des documents et, plus spécifiquement, du côté de la fiction, la manipulation des images et du point de vue chez certains cinéastes. Quelles vérités attendre de l'usine à rêves ? Comme le dit le journaliste à la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance (J. Ford, 1962) : " This is the West, Sir. When the legend becomes fact, print the legend " (" C'est l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende").

01/2022

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Essais

Cinema roussel. Pour un cinéma roussellien

L'univers singulier d'un écrivain rencontre parfois des échos inattendus dans des films qui lui sont a priori étrangers. C'est la thèse paradoxale de ce livre, inspiré par l'oeuvre énigmatique de Raymond Roussel, admiré des surréalistes. Révélés de façon posthume, ses procédés d'écriture, basés sur la stricte permutation des lettres, favorisent curieusement un imaginaire visuel féerique et fabuleux. Si ses livres ne connurent pas d'adaptations au cinéma, leur influence secrète et latente transparaît en revanche, à la manière d'un fil rouge, dans de nombreux films. Il suffit pour l'observer de prêter attention à l'affleurement de figures poétiques chez des cinéastes qui opèrent des courts-circuits entre les mots et les images sous les motifs de la permutation (Bunuel, Greenaway, Ruiz), du rébus (Frampton, Smith, Snow), du double (Chaudouët, Duras, Fitoussi, Rivette) ou de la métamorphose (Maddin, Ottinger, Quay, Svankmajer). D'où l'hypothèse d'un cinéma roussellien, à la croisée de l'expérimentation plastique et de l'invention narrative, caractérisé par une certaine dissipation figurative, quasi pyrotechnique. "Et je me réfugie, faute de mieux, dans l'espoir que j'aurai peut-être un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de mes livres" , écrivit Roussel, ingénu, en guise de consolation. Cinéma Roussel se propose d'offrir à l'écrivain un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de ses films virtuels

10/2021

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Essais

Enfances de cinéma

Cette étude s'intéresse à la manière dont la représentation de l'enfant a évolué depuis les débuts du cinéma jusqu'à nos jours, mais aussi à la manière dont ces représentations à l'écran ont été perçues par les spectateurs. Au travers de nombreuses analyses de films et de séquences contextualisées, l'autrice développe l'idée selon laquelle, tout au long de l'histoire du cinéma, deux représentations de l'enfant s'affrontent.

11/2022

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Littérature française

La Nuit Cinéma

Cela se passe dans les Balkans, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie. Enfermé dans un sous-sol, un homme se souvient et se raconte : l'expérience du théâtre ; sa fascination pour le cinéma ; un divorce qui le conduit à vivre dans une cave. Jusqu'au jour où il rencontre R.V., le chef énigmatique d'une organisation (le CIRC) dévolue à la préservation du patrimoine filmique menacé de disparition dans cette région. Il va se laisser recruter, pour mener en guerrier halluciné les opérations de sauvegarde et de catalogage qui lui sont confiées. Semblable à ces espions " dormeurs " placés en terre ennemie, il se fond d'abord avec ce qu'il y a autour de lui comme un photogramme suivant aveuglément le peuple des images d'un film. Il y a donc des caves, des sous-sols, une guerre, des frontières, tout un va-et-vient d'activités et de réfugiés. Des personnages passent, disparaissent, dont l'insaisissable Eva, l'aventurière, l'amante. Mais en se mettant à découper des photogrammes dans les pellicules qui passent entre ses mains, le narrateur se place bientôt en rupture avec les missions du CIRC. L'issue ne peut être que fatale... Avec La Nuit Cinéma, Éric Rondepierre nous dévoile les coulisses de son œuvre photographique. Récit initiatique, autofiction et réflexions esthétiques se mêlent dans un roman épuré où la guerre - conjurée par le jeu, la fantaisie et l'humour - est le décor d'une traversée de la nuit suivie d'un hypothétique retour à la lumière : celle d'après le cinéma ?

03/2005

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Cinéma

Chroniques de cinéma

Roger Leenhardt est le premier et l'un des plus éminents théoriciens du cinéma parlant. Il a inspiré à André Bazin, qui le tenait pour son maître, certaines de ses thèses les plus importantes. Les cinéastes de la Nouvelle Vague ont reconnu en lui un exemple de lucidité critique et un auteur à part entière. Roger Leenhardt a réalisé deux longs métrages - Les Dernières vacances Le Rendez-vous de minuit -, et plus de cinquante courts métrages. Ces " Chroniques de cinéma " rassemblent la plus grande partie de ses articles entre 1934 et 1972, parus dans Esprit avant la guerre, et à partir de la Libération dans L'Ecran français, Les Lettres françaises, Fontaine, les Cahiers du cinéma. Roger Leenhardt est mort en décembre 1985, tandis qu'il travaillait à l'élaboration de cet ouvrage.

03/1986

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Littérature française

Conte de cinéma

Colin est un génie de la restauration des films, qui redonne une jeunesse aux plus grands classiques. Mais on réduit les subventions de son Institut. Et son nouveau directeur l'affecte à des productions qu'il estime plus rentables que les oeuvres de Howard Hawks ou de John Ford. Aussi, est-ce en secret que Colin travaille sur Une partie de campagne de Jean Renoir. Une nuit, alors qu'il peaufine le relief des boutons du chemisier de la jeune héroïne, Henriette, il a la curieuse sensation de voir l'étoffe bouger. Quatre-vingt-quinze pulsations par minute, estime-t-il même, en regardant sa montre. Bientôt, il entre dans le film.

05/2019

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Littérature française (poches)

Baisers de cinéma

Photographe de plateau, le père de Gilles Hector a le don de pressentir chez les comédiens leurs moments d'abandon et sait saisir sur leurs visages une défaillance, une colère muette, la trace infime d'un incident de tournage. Après sa mort, Gilles hérite de sa sensibilité à la lumière, mais aussi de questions sans réponse. C'est alors qu'il retrouve Mayliss, croisée le jour de la mort de son père deux ans auparavant. Petit à petit, leur relation prend forme et Gilles vit à l'envers de sa vie... Eric Fottorino offre à son huitième roman des mots doux, presque fragiles, pour rendre hommage au cinéma, pour raconter un temps où l'amour peut encore apparaître comme un jeu risqué.

10/2008

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Indépendants

Cinéma de quartier

Cinéma de quartier. C'était au temps. Au temps où "aller au cinéma" était la récompense suprême. Chaque semaine on se retrouvait à la queue leu-leu à attendre que la dame du guichet ouvre sa caisse. Si vous souhaitiez une place au plus près de l'écran vous deviez être l'un des premiers de la file. Le générique des actualités déclenchait un mouvement de satisfaction, le spectacle commençait. L'ouvreuse recherchait une place pour un dernier retardataire, zébrant l'obscurité de son boîtier Wonder. "Y en a une, là ! ". Les invectives, "Chapeau", fusaient de la salle et couvraient la voix tonitruante du commentateur vantant les mérites de la dernière star de la Croisette. Quelques fois le film cassait, l'inquiétude envahissait la salle, il pouvait se faire que la projection soit reportée pour problème technique. Les changements de bobines permettaient aux spectateurs démettre leurs commentaires. Entracte. Esquimaux, chocolat glacé vous passaient sous le nez...

04/2021

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Essais

Clopes en scope. Tabac et cinéma, Edition

Peut-on imaginer le visage d'Humphrey Bogart autrement que noyé dans un nuage de fumée ? Groucho Marx sans son cigare ? Jacques Tati sans sa pipe ? Audrey Hepburn sans son fume-cigarette ? Le Belmondo d'A bout de souffle sans son mégot collé au coin des lèvres ? Sharon Stone décroisant les jambes dans Basic Instinct sans lancer, provoquante, la fumée de sa cigarette vers Michael Douglas ? Ou encore Clint Eastwood sans un cigarillo serré entre les dents dans les westerns de Sergio Leone ? Quelques images, entre des dizaines et des dizaines d'autres, qui restent gravées dans nos mémoires et associées à jamais à tel ou tel film. Depuis la naissance du 7e art, le tabac a longtemps été omniprésent sur les écrans, comme si la cigarette, le cigare ou la pipe étaient nécessaires à la star pour qu'elle prenne toute sa dimension. Le tabac sublimait la star et la star transformait le tabac en parure - celle du flic en planque, de la prostituée plantée sur le trottoir, du veilleur de nuit insomniaque ou de l'intello en mal d'inspiration. Demander du feu, proposer une cigarette, c'était déjà écrire un scénario... Adrien Gombeaud, critique de cinéma, déroule son épopée sur grand écran à travers plus de cent cinquante films, dont il évoque nombre de scènes devenues mythiques dans lesquelles le tabac est bien un acteur à part entière.

02/2024

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Cinéma

Le cinéma d'animation en Tunisie (1965-1995). Un cinéma de la marge en contexte autoritaire

Force est de constater que la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011 a surpris. Pourtant, des signes annonciateurs de ce bouleversement ont été observés longtemps avant, aussi bien dans le champ politique et social que dans la production culturelle et artistique et tout particulièrement cinématographique. Ce livre tente de défricher et d'explorer la terra incognita qu'est le cinéma d'animation en Tunisie. Une pratique artistique " en marge u, à la fois du monde de l'art et de la société dans laquelle elle est produite. Cet ouvrage apporte un éclairage sur les dissidences créatives par le film d'animation sous les deux régimes autoritaires de la Tunisie post-indépendante. Comment ce cinéma, d'apparence "inoffensif", compte tenu des préjugés qui le stigmatisent (pour enfant, de pur divertissement) s'est-il progressivement érigé en véhicule de contestation et est-il devenu le révélateur et le marqueur des changements politiques et sociaux ? Maya Ben Ayed fait croiser des récits de mémoire de réalisateurs pionniers et de jeunes cinéastes avec une fine analyse filmique, image par image. La confrontation de ces différentes sources et analyses permet de reconstituer l'histoire méconnue de cet art depuis sa genèse en 1965 et jusqu'au milieu des années 1990. En monographiant un genre, l'auteur retrace en filigrane l'histoire contemporaine de la Tunisie, une histoire en marge du récit national, et révèle dans le même temps l'histoire du pouvoir et de la conquête politique de Bourguiba à Ben Ali. Un livre neuf sur un volet de la culture tunisienne contemporaine.

11/2019

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Littérature française

Home Cinéma

Qu'y a-t-il de plus intime chez un homme ? A n'en pas douter les films qu'il se raconte, souvent avant de s'endormir, dans ce rêve éveillé où il est toujours la star. Pour ces brefs instants d'éternité, Didier da Silva préfère les histoires de voyages dans le temps. Il y peut, en toute logique, se repasser les meilleurs moments, jusqu'à revivre le futur quand bon lui semble. Le narrateur est cinéphile et son amour du cinéma devient la machine du récit. Une machine très tendre, puisqu'on y répare, en passant, les erreurs des scénaristes, et un peu celles du temps. Mais celui-ci a ses propres lois. Il creuse des vides sous nos pas. Le récit saute de l'un à l'autre, il devient quête, poursuivant une absence, s'écrivant alors dans une éternité inconsolable.

02/2022

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Ecrits sur l'art

Vallotton Cinéma

Ironie du sort, le peintre suisse Félix Vallotton était né le 28 décembre de l'année 1865, trente ans jour pour jour avant la première projection publique du cinématographe. Il y avait longtemps que la peinture s'était mise à appeler le cinéma, à y préparer le regard. Avant même d'avoir été inventé, le cinéma semblait en attente. Alors, quand arrivele dernier tiers du XIXe siècle, on voit les peintres que l'on dit académiques, réalistes en tout cas, rivaliser pour péempter le terrain, s'ingéniant à insuffler du temps et du mouvement dans le spectacle des images. Avec Vallotton, ce désir fou s'empare de l'art moderne.

09/2021

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Cinéma

Quel cinéma

Un parcours à travers l'histoire du cinéma expérimental (surréalisme, avant-gardes historiques, après-guerre, contemporains), en même temps qu'un prolongement du travail critique du cinéaste qui lie cette histoire singulière aux autres pratiques artistiques.

05/2010

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Documentaires jeunesse

Objectif cinéma

Objectif Cinéma propose une traversée de l'histoire du cinéma avec un accent mis sur son actualité autour de dix thèmes, des analyses détaillées des films, des interviews de cinéastes, une chronologie, des dossiers, un dictionnaire et des informations pratiques. Destiné aux jeunes pour qui voir des films est un plaisir et une découverte, mais aussi aux enseignants, à tous ceux qui aiment le cinéma, ce livre propose des références et des repères permettant de mieux s'orienter dans un art qui continue à évoluer et à inventer toujours de nouvelles formes. Le cinéma montre le monde, de plus loin, mais de façon plus complète et précise que ne le permet l'actualité. "L'art est quelque chose qui nous réconforte, nous rassure, nous parle de la vie en des termes qui nous protègent", disait Federico Fellini. Quand on demande à des cinéastes comment ils ont appris à mettre en scène, tous disent que c'est en allant voir des films !

10/2013

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Cinéma

Mon cinéma

Après dix romans et autant de succès, John Irving s'arrête au bord du chemin pour méditer sur les rapports qu'ont ses livres avec leurs adaptations cinématographiques, abouties ou avortées. A commencer par celle de Liberté pour les ours !, préparée dans un improbable château autrichien et décrétée mort-née par les producteurs, jusqu'à Un enfant de la balle qui a vu le jour en même temps qu'un scénario sur les nains, les enfants et le cirque en Inde. En passant et repassant par le tournage de L'Œuvre de Dieu, la Part du Diable, réalisé après quatre scénarios successifs par Lasse Hallström, avec Michael Caine en docteur Larch, pionnier de l'avortement illégal. Qu'il évoque des films ou des livres, on retrouve la veine d'Irving les situations cocasses tirées de la vraie vie, l'art des digressions et des raccourcis, une sagesse qui fait la part belle à nos pitreries. Mais cette fois-ci, c'est l'envers du décor : en habit de critique et d'autobiographe, il joue le montreur d'ours. On ne perd pas au change. Cette vie-là s'écrit et se lit comme un roman !

06/2003

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Cinéastes, réalisateurs

Cinéma spéculations

Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations — un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.

03/2023

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Droit

Les lois de la guerre. Guerre, droit et cinéma

La guerre est au croisement des réalités politique, militaire, sociale, économique et culturelle... On Oublie trop souvent sa dimension juridique. Pourtant, dès l'origine, le droit accompagne la guerre, qu'il s'agisse de l'encadrer, de la régler ou de la justifier. Même transgressé, ce cadre normatif constitue le support ou le reflet d'une pensée féconde qui ne cesse de s'adapter aux nouveaux visages de la guerre. Psychanalystes, juristes, politistes, économistes, acteurs engagés sur le terrain, qu'ils soient civils ou militaires, pensent la guerre. Le cinéma la montre. Dès la Première Guerre mondiale, par la fiction ou le documentaire, il participe à l'effort de guerre et contribue à diffuser, à interroger ou à contredire une culture de la guerre. Cette dernière occupe dès lors une grande place dans l'univers des représentations mentales Au-delà de leur violence, le cinéma rend-il compte des lois de la guerre ? Sociologues, historiens des représentations, philosophes et juristes analysent les images pour en rendre compte.

01/2016

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Cinéma

Le cinéma de Claude Zidi. Fou, insolent et facétieux

Louis de Funès, Pierre Richard, Coluche, Jean-Paul Belmondo, le Splendid, les Charlots... Ils ont tous été une ou plusieurs fois les vedettes des comédies cultes de Claude Zidi. Champion ultime du box-office, considéré comme le spécialiste de la comédie à la française, Zidi fît ses premières armes dans un cinéma burlesque totalement débridé (Les Bidasses en folie, L'Aile ou la cuisse, Les Sous-Doués...) pour ensuite bifurquer vers des comédies plus sociétales et de genre à partir des Ripoux, première comédie de l'Histoire à avoir remporté trois César (dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film). Inconnu du grand public et ignoré par les cinéphiles, cet ouvrage réhabilite l'oeuvre riche et déjantée de Claude Zidi, en analysant les différentes thématiques et les motifs récurrents qui font de son oeuvre, contre toute attente, un cinéma d'auteur. Une interview exclusive de Claude Zidi vient également nourrir ces pages pour nous aider à percer son mystère... (nombreux photogrammes des films).

10/2019

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Cinéma

Le vocabulaire du cinéma. 5e édition revue et corrigée

Outil indispensable pour l'étudiant en cinéma et audiovisuel ou le cinéphile, ce lexique définit près de 600 termes clés du cinéma employés par les spécialistes dans différents domaines. Les entrées sont illustrées d'exemples de films puisés dans l'histoire du 7e art et accompagnées de termes corrélatifs afin de permettre au lecteur de compléter ses connaissances. Cette 5e édition actualisée propose une trentaine de nouveaux articles, portant notamment sur le récit et le scénario. De la description du film aux notions théoriques de base en esthétique et narratologie, sans oublier la technique, les genres et les grands courants cinématographiques, découvrez tout le vocabulaire du cinéma.

06/2019