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Géopolitique

Le Pacte des autocrates

Quelle que soit l'issue de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine en 2014 et amplifiée en février 2022, l'autocratisation du monde est en marche. Si le chef du Kremlin se veut le porte-voix de la transformation de l'ordre international fondé sur les droits de l'homme, il n'est pas le seul à mener la bataille : la Chine et l'Iran sont ses principaux alliés dans cette entreprise. D'autres pays profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts : l'Inde, la Turquie, le Venezuela, l'Egypte, la Birmanie, le Mali... Ces régimes s'organisent pour se protéger mutuellement, jusqu'à former une " internationale autocratique ". Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisent la propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires. Dans cette enquête inédite, les auteurs exposent les coulisses d'un pacte implicite fondé sur de multiples accords entre autocrates pour transformer l'ordre international. Leurs alliances ne les empêchent pas de se confronter les uns aux autres. Ce panorama mondial souligne les risques pour les Occidentaux, travaillés par leurs propres faiblesses, qui prennent à peine conscience du danger. Face aux attaques incessantes qui la visent, la démocratie a-t-elle un avenir ?

04/2023

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Littérature Italienne

Les jeunes du Pô

Narration d'une formation tant sur le plan politique que sentimental, "Les jeunes du Pô" demeure une œuvre méconnue d'Italo Calvino, souvent omise par les amateurs de littérature. Curieusement, ce livre n'a jamais vu le jour en tant que publication indépendante, ni dans son pays natal ni ailleurs. Entre 1948 et 1951, Calvino, figure littéraire engagée et affiliée au Parti communiste, nourrit le désir de narrer l'histoire de la classe laborieuse et de la culture industrielle. Malgré plusieurs tentatives, il parvient à finaliser ce bref ouvrage, "Les jeunes du Pô", sans pour autant y trouver satisfaction.

Parallèlement, il se lance dans la rédaction du "Vicomte pourfendu", ouvrant la voie à une nouvelle catégorie littéraire mêlant fable et conte philosophique. En 1957, Pier Paolo Pasolini suggère à Calvino de dévoiler "Les jeunes du Pô" dans sa revue Officina, une proposition que Calvino accepte non sans réserve, exprimant ses réserves sur l'ouvrage dans une "Note".

Malgré l'autocritique de Calvino, "Les jeunes du Pô" gagne à être découvert, car il aborde nombre de ses préoccupations centrales : travail, passion, urbanisme, environnement, engagement et quête d'équilibre avec l'univers. Au bord du fleuve Pô à Turin, lieu de rassemblement estival pour la jeunesse diverse, Nino, jeune travailleur venu de sa région d'origine, croise le chemin de Giovanna, représentante d'une bourgeoisie aisée et capricieuse.

Ce jeune homme se voit alors partagé entre ses responsabilités syndicales et l'aspiration à une vie heureuse, teintée de nuances stendhaliennes, à laquelle il aspire profondément.

11/2023

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Sports

Jeux perdus. Paris 2012, pari gâché

Ils étaient des millions à y croire et à s'être mobilisés pour faire de Paris la capitale olympique en 2012. Mais, le 6 juillet 2005, à Singapour, Londres lui soufflait in extremis la joie de l'organisation des jeux olympiques. Envolés les bénéfices sportifs, économiques, politiques et sociaux liés à cet événement planétaire ! Comment une victoire annoncée s'est-elle transformée pour les Français en la plus invraisemblable et la plus cruelle des désillusions ? Comment le Comité international olympique a-t-il pu, une nouvelle fois, rester insensible au projet proposé par Paris, pourtant reconnu comme le meilleur de toutes les villes candidates ? En tant que directeur international du projet " Paris 2012 ", Armand de Rendinger a été l'un des acteurs clés de cette formidable aventure humaine et de cet audacieux pari qui était de ramener les jeux olympiques en France, patrie de son rénovateur, le baron Pierre de Coubertin. Il nous conduit sans complaisance dans le labyrinthe des raisons, à la fois diverses et diffuses, qui ont fait tomber Paris. Son récit personnel et vivant donne un éclairage inédit sur le monde de l'olympisme. Il ne se limite pas à une autocritique ni à un coup de gueule contre les erreurs des uns et le cynisme des autres. Il lance aussi un cri d'espoir en apportant sa contribution pour que la France retrouve au plus tôt, à l'instar de ses athlètes et de ses champions, le chemin de projets gagnants, et sa réelle influence dans le monde olympique.

03/2006

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Critique littéraire

La sémiotique et son autre

Dans le prolongement de La Sémiotique en interface (Kimé, 2018), cet ouvrage se propose de faire dialoguer la sémiotique et d'autres domaines de recherche, avec une volonté accrue de mettre en avant la vie et les pratiques, voire l'empirie, à travers un grand nombre de terrains variés : les artefacts culturels, la lecture littéraire, l'image, le numérique, l'expertise financière, l'espace urbain, la santé, la psyché, etc. Une quarantaine de chercheurs réputés, issus d'une douzaine de pays, nous donnent concrètement à voir à quel point ces interactions sont fécondes, sinon inéluctables : la sémiotique est susceptible de fournir à ses consoeurs une rigueur méthodologique inédite, leur permettant d'affiner leurs concepts, de modéliser autrement leurs objets ou d'y découvrir des clartés insoupçonnées ; en retour, les autres secteurs s'avèrent une chance pour la sémiotique, car ils lui offrent l'opportunité de faire son autocritique, de réviser ses fondamentaux, d'interroger son champ de pertinence. En outre, ce livre montre que, si une synergie disciplinaire est requise pour affronter le monde complexe et mouvant dans lequel nous vivons, le rôle de médiateur pourrait être dévolu à la sémiotique, dans la mesure où elle semble être la mieux armée pour croiser et fédérer les points de vue de différentes disciplines. Somme toute, ce volume convie les chercheurs de tout domaine à se projeter hors de soi et à se doter de la lucidité nécessaire pour relever les grands défis actuels de l'homme et de la société.

05/2019

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Histoire internationale

L'Empire russe en révolutions. Du tsarisme à l'URSS

Entre 1905 et 1922, l'Empire russe a connu une série d'épisodes révolutionnaires qui ont abouti à la chute de l'empire tsariste et à la création de l'Union soviétique. L'ouvrage se consacre à cette quinzaine d'années qui ont métamorphosé la Russie de Nicolas II et le monde tout entier en présentant et analysant les différentes phases du processus révolutionnaire. Le soulèvement en 1905 contre le régime autocratique des Romanov est le premier de ces événements. Il bouleverse les anciens équilibres et fait entrer le pays dans une profonde crise d'identité politique, entre maintien de l'autocratie et expérience constitutionnelle. L'entrée de l'empire dans la Grande Guerre, les échecs militaires, la crise économique et les grèves aboutissent à la révolution de Février 1917, à l'abdication du tsar et à la formation d'un gouvernement provisoire. Enfin, la révolution d'Octobre 1917 voit la prise du pouvoir par les bolcheviks, l'instauration d'un gouvernement communiste et le début d'une guerre civile qui durera jusqu'en 1922, date de la création de l'Union soviétique. Cette analyse politique, institutionnelle et économique propose une vision ample de la période et montre la pérennité d'un domaine impérial russe, non pas dissous, mais reconfiguré par les nouveaux maîtres du pays.

08/2019

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Sociologie

PCA par ci, PCA pas là !. Regards croisés sur le plan de continuité d’activité

Tout laboratoire d'idées comprend dans ses finalités une intention d'interpellation. Pour l'évaluation des risques professionnels comme pour les plans de continuité d'activité, notre Fédération des Acteurs de la Prévention (FAP) se positionne en collectif catalyseur d'actions pour la préservation de la santé au travail et pour le développement de la culture de prévention. Dans le contexte de la COVID-19, nous avons constaté la diversité des approches des entreprises pour assurer la continuité voire la pérennité des activités essentielles à leur survie. Nous avons également mesuré chez de nombreux chefs d'entreprises leur désarroi, leur niveau d'impréparation et, parfois, même leur déni face aux situations de crise qu'ils avaient à gérer. C'est un paradoxe. Le projet, l'outil et le guide qui ont fait le plus défaut étaient à leur disposition et ils ne s'étaient pas emparés : le plan de continuité d'activité (PCA). Nos écrits proposent des témoignages du quotidien, des analyses critiques et autocritiques et des pistes pour l'action issues de nos activités professionnelles qui vous aideront à comprendre ou rebondir sur les enjeux du PCA. Rejoignez-nous pour d'autres projets ! Une condition prioritaire dans nos travaux : abandonner le " Oui mais " qui nous ralentit et lui préférer le " Et si " qui nous accélère.

10/2020

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Philosophie

La valeur du hasard. Ma vie

La vie extraordinaire d'Agnes Heller (1929-2019), l'une des grandes philosophes et sociologues du XXe siècle. Une vie intense et mouvementée, traversée par une constante et courageuse quête de liberté. Au cours de sa longue existence, elle aura connu de prés quatre systèmes différents : la société autocratique de classes, les totalitarismes nazi puis communiste, la démocratie libérale. Dans les dernières années de sa vie, forte de son expérience, elle lutte contre le nationalisme renaissant et la démocratie illibérale. Au coeur de son parcours existentiel et intellectuel, la rencontre avec György Lukács et la naissance de l'école de Budapest, avec son cortège d'amitiés et d'intrigues amoureuses. La vocation philosophique d'Ágnes Heller, son vif esprit d'indépendance, s'accompagnent d'un engagement politique sans concession qui la projette en première ligne des événements cruciaux du XXe siècle : la révolution de 1956, Mai 1968, la chute du Mur en 1989, et jusqu'au gouvernement d'Orbán. Elle raconte son émigration en Australie puis en Amérique et ses fébriles années new-yorkaises (elle occupera la chaire Hannah Arendt à la New School for Social Research). Dans ce kaléidoscope d'expériences défilent les plus grands noms de la pensée du XXe siècle, de Foucault à Derrida, d'Adorno à Löwenthal, de Jonas à Habermas, de Kotakowski à Bauman.

08/2020

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Histoire internationale

La tragédie géorgienne 2003-2008. De la révolution des Roses à la guerre

" 23 novembre 2003 : dans l'enthousiasme général, la " révolution des Roses pacifique et démocratique, porte le jeune Mikhail Saakachvili à la tête de la Géorgie. Moins de cinq ans plus; tard, les chars russes envahissent le pays. Que s'est-il passé entre ces deux dates, et en quoi ce qui se joue aujourd'hui sur le théâtre apparemment lointain de ce petit pays est-il essentiel à l'équilibre géostratégique du monde ? L'auteur raconte cette aventure " de l'intérieur comme actrice de premier plan : la griserie réformatrice des débuts, ses négociations pour le retrait des bases militaires russes de Géorgie... Elle avoue son aveuglement volontaire, lorsque des doutes commencent à l'assaillir sur la dérive autocratique du régime. Mais la reprise en main progressive des oligarques, la rémanence des vieux réflexes autoritaires, la fabrication du mensonge, la multiplication des morts suspectes au plus haut niveau d'un Etat de plus en plus policier la contraignent à ouvrir les yeux. Limogée en octobre 2005, c'est en opposante qu'elle assiste à la " chronique d'une guerre annoncée " : la menace du grand voisin lui semble être désormais le seul ciment par lequel l'autocrate de Tbilissi préserve son pouvoir. Dans la nouvelle grande partie qui se joue entre l'Amérique, la Russie et l'Europe, l'enjeu géorgien va jouer un rôle central. "

04/2009

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BD tout public

The Mighty Millborough : Les choses de la vie

Ici-bas, à Sassafras County, les choses suivent sereinement leur cours. La salsepareille fleurit en bouquets épineux et parfumés et le rapide pour Green Valley arrive toujours à l'heure. Déambulation bucolique dans un Midwest idéalisé aux graphismes post-Crumbiens étincelants, Les choses de la vie explore les questions existentielles avec un humour un brin désespéré Ici-bas, à Sassafras County, les choses suivent sereinement leur cours. Dans les hautes branches, les cardinaux rouges chantent, la salsepareille fleurit en bouquets épineux et parfumés, et le rapide pour Green Valley arrive toujours à l'heure. Souhaitant profiter de l'allégresse ambiante, Millborough coiffe son chapeau, corrige dans le miroir l'angle du noeud papillon à sa chemise, sort de la maison et, d'un pas décidé, entreprend l'ascension de la Grande Question Existentielle. Déambulation bucolique dans un Midwest idéalisé, aux graphismes post-Crumbiens étincelants, Les choses de la vie marque le lecteur tant par son acuité aux questions existentielles que par son humour un brin désespéré. Christoph Mueller joue également la carte expérimentale, usant du format "strip' tout en longueur pour questionner les possibilités du langage de la bande dessinée, use d'anamorphoses, de séquences muettes, de plans multiples et aventureux et d'ellipses inter-strips pour créer un rythme en accord avec l'ambiance du récit. Un exercice à la fois brillant et passionnant. "Peu de dessinateurs, européens ou américains, sont parvenus à emboîter le pas à l'incandescent Robert Crumb, à assimiler son influence avec autant de talent, d'autocritique et de sensibilité, et surtout - qualité la plus importante - avec une si généreuse chaleur. Christoph Mueller est de ceux-là. ' - Chris Ware

11/2019

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Actualité et médias

Journal d'une curée de campagne

Début juillet 2010, Nicolas Sarkozy se retrouve empêtré dans la tourmente du feuilleton Woerth Bettencourt, un témoin évoquant même la possibilité d'un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Mortifié, il va, ce soir-là, calmer sa colère en couchant ses états d'âme sur le papier. Un geste qui va vite devenir un rituel quasi quotidien. Mais le Président est loin d'imaginer le flot d'événements qui vont marquer ces douze derniers mois, dans le désordre : la sortie de route de DSK, les vacances de MAM en Tunisie et le "printemps arabe", la catastrophe de Fukushima, la sécession de Borloo, les débuts au cinéma de Carla, l'élimination de Ben Laden, le discours de Grenoble et la chasse aux Roms, les provocations de Chirac, la guerre en Libye, les prémisses de l'affrontement Aubry-Hollande pour les primaires du PS, sans oublier bien sûr l'annonce d'un heureux événement... Grâce à certaines complicités, j'ai pu prendre connaissance de ce journal " top secret " dans lequel le Président évoque sans détour et sans retenue, l'humour le disputant à la méchanceté, ses adversaires politiques riais aussi ses ministres et "amis" de la majorité, les journalistes de tous bords... ses déceptions et ses satisfactions, ses (rares) emportements et ses (rarissimes) autocritiques. Au terme de douze mois si riches en rebondissements, c'est un document pour l'Histoire que vous tenez entre les mains...!

08/2011

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Philosophie

Le regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne

Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une " figure unique de l'inquiétude dans le courant des civilisations ", selon Jean-François Mattéi. Des plus grands penseurs du siècle passé aux " déclinologues " d'aujourd'hui, tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes, de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique, ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe de Susan Sontag : " La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole, Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde. La race blanche est le cancer de l'humanité. " Arborant le relativisme en blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des " symboles de l'expiation ", selon le mot de Lévi-Strauss à propos des ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la seule à avoir véritablement " regardé " les autres cultures ?

10/2007

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Littérature française

La fille du 4e

Paris, XIXe arr. Un modeste studio sous les toits. Une jeune femme seule avec son chat. Au quotidien, dans un atelier d'architecture, ses talents professionnels sont reconnus. Par contre, elle qui reste discrète sur elle-même n'apprécie guère les avances insistantes de son patron Miguel. Elles s'ajoutent à l'insistance d'une ancienne relation qui, l'ayant retrouvée après plusieurs années, vient la harceler jusqu'à la porte de son studio. Son passé à Lille, elle l'a fui et, pour le mettre définitivement hors d'état de lui nuire, elle a même troqué son prénom ambigu, Dominique, contre un autre qu'elle s'est choisi : Muriel. Seule une collègue, Bénédicte, avec laquelle va se nouer un lien privilégié, décèlera la blessure qu'elle endure depuis longtemps . Les évènements vont se bousculer et les relations se compliquer pour une fille en laquelle s'entremêlent l'adolescente attardée, la femme décidée, la professionnelle rigoureuse, l'amoureuse malgré elle, l'amie sincère... Un récit sans temps mort, ancré dans une multitude de petits faits et de dialogues vivants, qu' on a du mal à le quitter avant de l'avoir refermé sur la dernière page. La particularité de ce roman réside aussi dans le fait que l'auteur a choisi d'accompagner le lecteur et ses personnages, tout au long du récit. Il se permet de reconsidérer avec quelque distance, voire au second degré, toute cette histoire... Ce point de vue décalé, tour à tour bienveillant, amusé, autocritique, philosophe, ironique ou intrusif, s'insinue dans les bas de page. Le roman se suffit à lui-même. Cependant, le découvrir avec l'auteur penché au-dessus de votre épaule pour vous faire partager ses réflexions incongrues peut y ajouter du piment et une complicité amusante.

09/2019

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Histoire internationale

Aux côtés de Goebbels. Journal de son "secrétaire"

Ce Journal porte sur les années 1941-45, avec une quasi-interruption en 1942, où Rudolf Semmler sert comme correspondant de guerre auprès de la VIe armée : Joseph Goebbels l'a fait évacuer de Stalingrad en décembre 1942. Ces notes sont d'un intérêt majeur, car elles n'ont pu être retouchées après-guerre. Son témoignage sur les pensées et les dires du ministre sont d'une importance extrême pour mieux comprendre ces années de guerre. Semmler nous livre un catalogue des amis et ennemis de Goebbels au sein des autorités du Reich ; il nous fait un portrait assez fidèle de son patron : hyperactif voire survolté, frugal, généralement courtois, mais parfois caustique, respectant à la lettre les consignes de restrictions alimentaires, pratiquant l'autocritique, fourmillant d'idées... Dès l'été de 1941, Goebbels est conscient de l'énormité de la tâche qui attend la Wehrmacht et souhaiterait préparer le Volk (Nation, avec une connotation raciale) germanique aux années de guerre à venir. Il estime que le Führer "dorlote trop le peuple allemand" (28 juin 1941) : il est de fait que l'économie de guerre ne débutera réellement qu'au premier trimestre de 1943... soit beaucoup trop tard ! C'est dès la mi-décembre 1942 que Goebbels veut lancer la guerre totale : "La guerre ne sera gagnée que par le peuple qui fournira le plus gros effort"... A compter de l'été de 1943, il est le seul ministre à visiter les cités allemandes dévastées par les bombardements terroristes des Alliés occidentaux. Ce livre fourmille de détails intéressants sur le fonctionnement du IIIe Reich en guerre et sur les occasions politiques manquées. Il est étonnant qu'il ait été aussi peu utilisé par les "grands historiens" !

04/2017

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Autres

Edgar Morin, en suivant la voie. Une vie, une oeuvre

Une étude biographique consacrée à l'un des plus grands penseurs de notre temps, Edgar Morin, au travers des grands thèmes qui ont aiguillé sa vie et son oeuvre. Le parcours intellectuel atypique d'Edgar Morin Travailler, discuter, polémiquer avec Edgar Morin, c'est éprouver sa bienveillance et glisser, parfois, dans l'adulation. C'est particulièrement vrai en Amérique latine où le penseur français jouit d'une vive popularité. Au point, selon certains, de gêner toute approche critique de son oeuvre foisonnante et protéiforme. Tel est bien l'écueil qu'entend éviter Francis Lecompte en reconstituant l'évolution de ce penseur atypique, dont la vie et la pensée, de son propre aveu, " sont inextricablement mêlées ". La méthode Morin s'est dessinée dès son adolescence. Entre la crise des démocraties et celle du capitalisme, l'avènement d'Hitler et les procès de Moscou, le jeune Edgar Nahoum s'interroge : " Que puis-je savoir, que puis-je croire, que puis-je espérer ? " Avec, déjà, l'ambition de comprendre ce qu'est l'humain en rapprochant tous les savoirs : transgresser les frontières entre des disciplines cloisonnées, confronter les points de vue en réunissant chercheurs et scientifiques venus de disciplines multiples, où tous s'entre-éduquent. Sans oublier l'exigence d'autocritique, l'un des piliers de sa méthode depuis sa rupture avec le communisme en 1959, qui le conduit à l'autoexamen permanent de ses propres recherches. Son côté visionnaire, sa liberté d'action, sa marginalité, l'épicurisme... Tels sont quelques-uns des fils conducteurs que déroule cette étude biographique, offrant un panorama complet sur la personnalité, mais aussi les méthodes de travail et de réflexion d'un des plus influents penseurs de notre temps, en sociologie comme en philosophie. Un cheminement où l'on croise à la fois Kant et Staline, le football et l'écologie, la biologie et les faits divers...

02/2023

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Actualité politique France

Ce beau pays qui est le mien

Si l'on en croit l'institut BVA-Gallup, les Français sont devenus l'un des peuples les plus malheureux au monde, au même rang que l'Afghanistan. Un état d'âme qui ne fait que s'aggraver, comme si les énergies qui n'arrivaient pas à se libérer vers l'extérieur étaient en train de consumer le pays de l'intérieur. Dans cette ambiance d'autocritique permanente et d'autoflagellation généralisée, s'élève une voix discordante : celle de Karl Olive, le maire de Poissy. Dans sa commune des Yvelines, dont il conduit les destinées depuis 2014, il refuse de céder au découragement, et il innove : conseils municipaux préparés dans les quartiers, maison bleue intergénérationnelle, relance du commerce de proximité en taxant les magasins vides, les idées fusent, et ça marche ! Le premier maire de France à ouvrir en 2021 un centre de vaccination, baptisé "Chez Mauricette" , démontre, en faisant preuve d'agilité et d'un peu de culot, que l'on peut redonner le sourire aux Français, en s'appuyant sur l'esprit d'entreprise et sur l'expérimentation. Car partout en France, des initiatives locales fleurissent et réussissent, à l'écart de l'agitation médiatique, en s'appuyant sur la richesse et la résistance exceptionnelles du peuple français. Après "Ma ville, ma bataille" autour de son expérience de maire, après "Rendre possible l'impossible" , écrit avec Arnaud Bochurbergsur les hommes qui ont marqué l'histoire, Karl Olive, dans "Ce beau pays qui est le mien" , trace le chemin de cette France que l'on aime, cette France unique, cette France qui surmonte tous les défis. Au sortir de la crise sanitaire et à l'aube du rendez-vous présidentiel de 2022, Karl Olive, l'homme qui parle à l'oreille du président de la République, lance un message d'espoir et une injonction de passage à l'acte.

01/2022

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Rousseau

Le discours sur l'inégalité de Jean-Jacques Rousseau

Ce n'est pas le moindre intérêt du 2d Discours que de montrer qu'à vouloir penser rigoureusement la fondation contractuelle de l'Etat, il faut penser tout aussi rigoureusement, fût-ce hypothétiquement, un état antérieur dit "de nature" , et que, dès que l'on va au bout de cette tâche, on s'aperçoit que ce qui a été conçu, loin de montrer en quoi l'institution de l'Etat civil a pu être nécessaire, en atteste au contraire la radicale contingence. Ainsi, pour penser l'Etat comme un contrat, suivant la formule que Hegel reprochera à Rousseau, il faut commencer par penser un état de nature qui l'exclut, mais on s'expose alors à un dilemme : ou bien cette pensée de l'état supposé naturel ne sert à rien pour rendre compte de son abolition volontaire ; ou bien il faut attribuer à l'être humain non seulement une impuissance advenue à y demeurer, mais une capacité naturelle d'en sortir, ce qui est après tout une manière de retrouver la vérité de la vieille formule selon laquelle c'est par nature que l'homme est fait pour vivre en Cité. Platon ne s'est peut-être jamais montré autant philosophe qu'en développant de sa propre "théorie des idées" une autocritique interne qu'Aristote eut à peine à compléter, et qu'aucun commentateur ultérieur n'a vraiment surpassée. Rousseau n'a à certains égards rien fait d'autre en prenant à charge les exigences du conventionnalisme politique moderne pour donner à celui-ci la rigueur qu'il requérait. Si l'on veut comprendre pourquoi plus d'un auteur, au XXe siècle, jugea nécessaire de revenir à une conception du politique que ce conventionnalisme prétendait dépasser, rien ne vaut mieux qu'une relecture du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

01/2022

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Sciences politiques

Le Complexe occidental. Petit traité de déculpabilisation

Voici le premier manuel de contre-désinformation à l'usage de nos sociétés occidentales, victimes du virus de la culpabilisation collective. Véritable arme de "destruction massive", cette culpabilisation est mise en oeuvre sous la forme de "mythes fondateurs" que l'auteur analyse un à un : les croisades, les "ténèbres" du Moyen Age, la diabolisation de l'Eglise catholique, la "dette" envers la science arabo-musulmane, Al-Andalus, les accusations d'esclavagisme, de colonialisme et de racisme à sens unique, la "mondialisation heureuse" et les dérives de l'Union européenne. Persuadé que la "guerre des représentations" est la clef de tous les conflits, l'auteur poursuit en identifiant le processus de désinformation à l'origine de cette manoeuvre de déstabilisation collective. Selon lui, la culpabilisation pathologique qui sape les fondements mêmes de nos sociétés ouvertes, est aux antipodes de la saine capacité à s'autocritiquer, car loin d'aider les peuples à tirer les leçons du passé, elle est fondée sur la haine de soi et attise celle de l'Autre à notre endroit. Afin de retrouver l'estime de soi, condition nécessaire pour être respecté par les autres, Del Valle invite la France et ses alliés occidentaux à mettre en oeuvre d'urgence une thérapie globale de déculpabilisation. Il montre enfin en quoi la survie géopolitique des nations occidentales dans le nouveau contexte multipolaire passe par leur capacité à substituer à leurs prétentions universalistes, souvent contre-productives, un recentrage stratégique et une réappropriation de leur identité propre, dont le monde slavo-orthodoxe, trop souvent diabolisé, est l'un des piliers.

03/2014

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Esotérisme

"Au-delà..." de la vision ! Parole d'une médium terre à terre !

"Etre médium n'est pas un don ! Comme je l'ai dit plus haut, le choix est donné à chacun de nous. Si je parle de ma propre expérience, j'ai fait le choix de devenir médium et ceci grâce à la volonté de l'être ! J'ai pris conscience qu'être médium est à la portée de tous comme être mécanicien, boulanger ou encore dentiste ! Pourquoi ? Réponse simple, nous ne sommes pas nés mécanicien, dentiste, boulanger ou encore médium ! Chacun de nous a travaillé durement pour le devenir. [...] Je prends comme exemple Mozart. Vous me direz qu'il a reçu un don et que c'est un être extraordinaire ! Oui, c'est bien ce que diraient la plupart des gens, car l'impossibilité de voir au-delà de leur vision est trop compliquée à admettre. Pourquoi ? Parce ce que ce qui n'est pas palpable fait référence à saint Thomas : "Je ne crois que ce que je vois ! " Je ne vous cache pas que cette phrase résonne en moi très souvent, car être médium ne veut pas dire tout croire aveuglément ! " Brisant les clichés et stéréotypes qui entourent la pratique et la figure du médium, S. D'Urso-Dobrovodsky compose un texte à la frontière du témoignage et de la leçon de vie, dont on ressort profondément étonné. Nul sensationnalisme dans ces pages, encore moins d'hermétisme et de mise en scène gothique de cette profession, mais une approche sincère et authentique, nourrie d'autocritiques et d'exemples, qui, sans banaliser l'extraordinaire, le rend toutefois à portée de main.

06/2018

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Critique Roman

Le monde selon Orwell. Avez-vous bien lu 1984 ?

1984, l'un des livres les plus cités au monde. Le lit-on pour autant ? Sait-on ce qu'il y a derrière Big Brother, le télécran et la novlangue ? En ces temps de crises, où 1984 est sans cesse sollicité, il fallait un guide pour nous initier à cette oeuvre et rendre à Orwell ce qui lui appartient. Le voici ! A l'heure du péril autocratique et de l'aliénation technologique, alors que semble triompher Big Brother, le grand auteur qu'est Orwell et le grand roman qu'est 1984 éclairent notre temps avec une brûlante acuité. Mais qui est vraiment George Orwell ? Quelle est son ambition d'écrivain ? Quelle influence escompte-t-il excercer en tant que penseur ? Quels sont les motifs d'inspiration, les principaux personnages, les concepts clés de 1984 ? Qu'est-ce qui explique l'extraordinaire réception de cette prophétie romanesque ? Que dit réellement ce maître-livre ? De son élaboration philosophique à sa construction littéraire et de ses adaptations artistiques à ses répercussions politiques, Stéphane Encel nous emmène à la découverte d'une oeuvre phare du patrimoine mondial. Avec science et nuance, il nous montre ici comment la novlangue, la postvérité, la surveillance généralisée ont pris le pouvoir. Et comment elles ne font pas que persister. Mais, au contraire, ne cessent de s'aggraver. Evoqué, convoqué, galvaudé, récupéré, 1984 mérite d'être enfin étudié. Afin que nous fassions nôtres, une fois pour toutes, les leçons de ce manifeste antitotalitaire. Ce à quoi nous invite cette synthèse remarquable qui est aussi bien un manuel de résistance.

05/2023

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Histoire ancienne

Commode. L'empereur gladiateur

Commode est le dernier empereur de la brillante dynastie des Antonins. Lorsqu'il voit le jour, en 161, le règne pacifique d'Antonin le Pieux vient de s'achever et Rome est à son apogée. Trente et un ans plus tard, Commode laisse à sa mort un Empire déchiré et affaibli. Pour la première fois. Rome connaît une grave crise démographique due à la peste, aux guerres et aux famines. Les légions peinent à contenir les barbares et le dynamisme économique des deux siècles précédents n'est déjà plus qu'un souvenir. Maître tout-puissant d'un système de plus en plus autocratique, l'homme semble être à la mesure des malheurs de son temps. Parvenu trop jeune sur le trône, il cède à l'ivresse du pouvoir absolu et, partant, à toutes les tentations. Parmi celles-ci, sa célèbre passion pour les gladiateurs l'incite à souiller la pourpre des Césars dans le sang de l'arène. On le dit sanguinaire, enclin à la folie et à la mégalomanie et on l'accuse d'avoir fait tuer son père et sa soeur. Est-ce seulement vrai ? Pour lever le voile sur cet empereur à la sombre notoriété, Eric Teyssier se réfère aux sources antiques et démêle pour la première fois la légende de l'histoire. Il nous livre ainsi une biographie d'envergure sur un personnage complexe et sulfureux, emblématique d'une société romaine en crise dont le règne et la vie s'inscrivent dans l'atmosphère baroque d'un Empire à la croisée des chemins.

09/2018

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Sciences politiques

Les drames du silence

LES DRAMES DU SILENCE est une anthologie des conflits sociopolitiques et en particulier des politicides et des génocides sur le continent africain. Ce sont tous ces homicides et injustices qui ébranlent la vie, sapent l'espoir et la dignité d'une majorité timorée, réduite ainsi à l'impuissance complice. Ce sont les lacérations lancinantes sans répit du corps et de l'âme d'un continent meurtri par la déshumanisation des crimes crapuleux résultant de la gestion autocratique du pouvoir et l'exploitation économicide néoimperialiste des enjeux géopolitiques et de la mondialisation. En ce XXIe siècle, une voix s'élève ultimement pour dénoncer éloquemment les dérives et les marasmes des anti démocraties ainsi que les terreurs des politiques africaines, en criant son désarroi mais aussi sa foi et son espoir en une prise de conscience immanente. Un livre qui restitue lucidement et courageusement la mémoire historique sociopolitique tragique de son pays le Congo-Brazzaville, mais aussi celle de toute l'Afrique subsaharienne et du Maghreb. Démocratie et non ? Démons cratie ? , unité et non désunion, paix et non guerre, résument ses propos afin de restituer au continent tout son passé glorieux, illustré de grands royaumes et d'empires fondés stoïquement sur des bases juridiques et politiques fortes. Systématiquement, elle exprime les faits, donne les descriptions exhaustives des événements sociopolitiques passés et contemporains fondamentalement significatifs ainsi que les références disponibles dont elle pense, susciteront non seulement l'émoi et l'empathie, mais le retour à une humanité plus constructive ! Femme africaine, mère africaine, femme engagée, Sidonie ALEXISSALABANZI valorise le combat d'une frange vulnérable de la population, ignorée, constamment abusée mais résiliente, en appelant à leur mobilisation intercontinentale.

05/2016

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XVIe siècle

Henri IV

Comment un personnage baroque a fait entrer la France dans la modernité. Un récit saisissant et original pour une démonstration éblouissante. " Le roi ", disait sa belle-soeur Eléonore de Médicis, " est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. " L'arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d'autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d'héritier de la couronne. Aussi ses années d'apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s'embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l'homme de la situation. A travers une succession de massacres, d'intrigues, de revers et de rebonds, il s'imposa. Le combattant se révéla alors homme d'Etat, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni piteuse galanterie. Si le règne d'Henri le Grand a marqué si durablement la France, c'est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple " l'ordre de l'amour " si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence. La biographie du roi préféré des Français.

08/2021

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Littérature française

Tenir tête aux dieux

Nadia l'attend depuis neuf mois. Neuf mois qu'il a été incarcéré. Elle lui écrit tous les jours, de longues lettres où elle lui raconte ce qu'elle fait, ce qu'elle pense. Elle lui parle comme s'ils se trouvaient encore l'un à côté de l'autre. Jusqu'à quand une jeune femme aussi belle et indépendante continuera-t-elle de tenir à lui ? Jusqu'à quand pourra-t-il accepter qu'elle continue ? Le narrateur est un étudiant égyptien à l'âme rebelle, farouchement épris de liberté. Il a été arrêté, avec beaucoup d'autres, au cours de la grande rafle décidée par le président Nasser, en 1959, contre tous ceux qui s'opposent à son pouvoir autocratique. Le récit entrelace plusieurs temps, celui de la vie quotidienne dans le camp de concentration d'El-Favyoum, en plein désert ; celui de l'enfance du narrateur dans un milieu modeste de la province égyptienne ; celui de son éveil à un amour dont la pureté transfigure les épreuves qu'il traverse. Sous le patronyme de Mahmoud Hussein sont réunis Bahgat El Nadi et Adel Rifaat, auteurs d'essais novateurs devenus des livres de référence, sur l'histoire politique de l'Egypte et, plus récemment, sur l'islam des origines. Ils nous offrent ici un roman inspiré, qui nous captive par la peinture des mentalités et des faits d'une époque rarement évoquée dans la littérature, et nous séduit par une musique qui nous rappelle, loin du pessimisme des temps actuels, que pour ceux qui font confiance à leurs rêves, au coeur même de l'adversité, le monde est un matin.

04/2016

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Littérature française

Les Bouffeurs anonymes

Toma se rêvait détective privé. Il est devenu critique gastronomique. Dans un Paris vivant au rythme d'un Etat autocratique qui a poussé le culte du bien-être à son paroxysme, il cherche à exister. Sa fonction : dicter à ses semblables ce qu'ils sont censés manger. Et, s'il ne s'interdit pas quelques écarts, ce triste sire exécute avec zèle les desiderata du journal pour lequel il oeuvre dans l'ombre d'un chef méprisant. Mais un soir, lors de sa promenade rituelle, une lueur attire son attention. Derrière la grille d'un snack du quartier, une réunion s'est organisée. Ils sont là, candidats à la honte, rassemblés autour d'un seul homme. Leur secret : une addiction féroce à la nourriture. Tel un Kessel des temps nouveaux, Toma va intégrer clandestinement ce petit cercle et trouver de quoi écrire le reportage de sa vie. En plus d'une source inépuisable d'inspiration, il découvrira, en auscultant ces repentis, sa véritable nature. Mêlant anthropologie et roman d'apprentissage, cette première oeuvre dérangeante et facétieuse questionne notre part de sauvagerie et se révèle d'une incroyable acuité quand il s'agit de faire exploser carcans et tabous. A propos de l'autrice MARIE ALINE est née en 1979. Touche-à-tout et grande voyageuse, elle a été vendeuse de glaces, modèle pour peintre, accessoiriste pour le cinéma, habilleuse pour l'Opéra de Paris, tisserande au Maroc, et s'est finalement tournée vers le journalisme : chez GQ, puis au Fooding, en passant par Vanity Fair, Marianne, Glamour. Depuis 2018, elle est critique gastronomique à M le magazine du Monde. Elle vit entre Paris et les Cévennes.

04/2022

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Sciences politiques

L'Afrique à désintoxiquer. Sortir l'Europe de la repentance et l'Afrique de l'infantilisme

Kakou Ernest Tigori, intellectuel engagé, dénonce depuis la fin des années 1990 la classe politique qui ruine son pays, la Côte d'Ivoire. En exil en France depuis 2009, il invite, à travers ses écrits, à une réflexion sur cette Afrique post-coloniale décadente, productrice de désordre et de misère. Il dénonce particulièrement la trahison des élites noires, et milite pour la constitution d'une Conscience noire plus responsable. Déjà auteur de Pour la Côte d'Ivoire (1999), Pauvre Afrique... tu te relèveras (2005), Le Souverain noir (2013, prix Mandela de littérature 2017), Kakou Ernest Tigori, dans L'Afrique à désintoxiquer se propose de rétablir la vérité sur les relations entre l'Afrique noire et l'Europe occidentale depuis le XVe siècle. Il bat en brèche les lieux communs mensongers et appelle l'opinion du monde noir à sortir du déni confortable qui dédouane l'Afrique de toute responsabilité dans la conduite de son destin, et qui accable à tort l'Europe repentante à propos de l'esclavage, la traite négrière, la colonisation, le néocolonialisme, le racisme ou l'immigration massive. Il invite l'élite africaine à retrouver du sens pour porter l'ambition d'offrir de l'espérance aux masses populaires du berceau de l'humanité. Amateur d'histoire de l'humanité, sa logique rigoureuse dans l'analyse des faits, ainsi que son courage politique, font de lui un auteur qui sort des sentiers battus. Tigori se distingue de cette élite noire, majoritairement incapable d'autocritique, qui perd son temps en jérémiades au lieu d'être exigeante envers elle-même. Avec cet essai, Tigori veut liquider quatre-vingts ans de mensonge et, ainsi, libérer l'Afrique et l'Europe occidentale... de l'Union soviétique qui est morte depuis bientôt trente ans. Pour que l'attelage Europe-Afrique retrouve de la vigueur, il importe que les Africains sortent de l'irresponsabilité et de l'infantilisme... et les Européens de la repentance !

11/2018

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Psychologie de la santé

Gérer les émotions en rééducation

Les émotions sont souvent perçues comme un frein à la rééducation et mises de côté ; elles peuvent au contraire être prises en compte dans le processus de rééducation et de réadaptation. Les TCCE proposent une manière de conceptualiser les difficultés, les relations thérapeutiques, qui peut être très utile dans ce cadre. Elles offrent des outils utilisables par tous, pour aider les patients à s'engager dans leurs soins, à réguler leurs émotions, à faire face aux situations difficiles, à orienter leurs comportements en fonction de leurs valeurs et non de leurs limitations. Ce livre s'adresse autant à des rééducateurs non familiers des TCCE (y compris aux professionnels de rééducation hors champ de la psychologie), qu'à des psychologues (formés ou pas aux TCCE) souhaitant mieux connaitre l'application pratique des TCCE en rééducation. Dans la première partie de ce livre, les principaux courants des TCCE et leur niveau de preuve scientifique sont présentés, ainsi que leurs utilisations en rééducation : - la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT), particulièrement utile pour se centrer sur les valeurs des patients et améliorer la flexibilité mentale, - la thérapie fondée sur la compassion (TFC), particulièrement utile pour les patients éprouvant de la honte et souffrant d'autocritique, - la méditation pleine conscience, l'un des apports majeurs aux TCC de 3e vague et particulièrement utile dans la douleur chronique, - la thérapie comportementale dialectique (TCD), visant à réguler ses émotions et comportements, - l'application de la psychologie positive aux personnes ayant une lésion cérébrale. L'importance du suivi des proches est abordée, avec pour exemple Connexions Familiales®, un programme de psychoéducation et d'apprentissage de stratégies de régulation émotionnelle pour les familles des patients. D'autre part, la thérapie cognitive fonctionnelle est présentée dans le cadre des troubles neurologiques fonctionnels. La deuxième partie décrit des applications concrètes de ces thérapies avec des cas cliniques, applicables immédiatement auprès des patients et des familles.

04/2023

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Littérature étrangère

Secret public

En 1980, dans un pays totalitaire, la réalisation, pour la télévision d'Etat, d'un documentaire consacré au plus grand écrivain national devient le prétexte d'une quête de la vérité historique. Qui est Tomas Szass, l'écrivain célébré ? L'auteur de romans réalistes qui ont sublimé les aspirations du nouveau régime ? Le chef de file des " événements " qui ont ébranlé ce même régime quelques années plus tard ? L'homme brisé par l'internement et contraint à une autocritique qui devait à la fois lui rendre la liberté et le conduire à se retirer du monde ? Tous ces éléments dessinent le secret d'une existence qu'Istvan Ber, le réalisateur, est chargé de retracer. Soumis aux pressions de ses supérieurs hiérarchiques et de la police politique, il compose, grâce aux techniques du montage, un personnage conforme aux attentes de l'orthodoxie. Son assistante, Clara Kessler, récupère les chutes du documentaire officiel pour monter son propre film et obtenir de Szass qu'il lui livre son secret. Utilisant lui-même le procédé du montage, Bernlef a construit un roman où alternent la vie des protagonistes et les extraits des romans de Szass, les fragments d'interviews de l'écrivain à différentes périodes de la vie, les documents officiels retraçant les grands épisodes de l'histoire du régime. Redoublant par ce procédé le conflit qu'affrontent les personnages, Bernlef place son lecteur devant la question suivante : comment notre vie, dans sa dimension la plus quotidienne ou privée, est-elle affectée par la conscience de la vérité ? Les différentes réponses à cette question font circuler le secret d'un personnage à un autre, et composent l'énigme sans cesse déplacée de Secret Public. Né en 1937, J. Bernlef vit à Amsterdam. Romancier, nouvelliste, poète et traducteur, il a reçu le grand Prix littéraire AKO pour Secret Public en 1987. Calmann-Lévy a déjà publié du même auteur Chimères, roman qui a été porté à l'écran. Traduit du néerlandais par Philippe Noble.

04/1994

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Philosophie

Histoire(s) de vie

Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament. Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres. Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle "la communauté de la rue Saint-Benoît", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo-palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position. Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier à l'heure du Covid. Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler présente comme ?un baroudeur du savoir?", en perpétuel vagabondage à?travers toutes les disciplines. "Un anti-maître à penser?" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité.

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Philosophie

Leçons sur Derrida. Déconstruire la finitude

Derrida est un philosophe exemplaire du XXe siècle. Il connaît remarquablement tout ce qui s'est écrit en philosophie depuis Platon. Il partage avec Descartes le geste de rompre, de déconstruire, de déterminer de nouvelles références pour s'orienter, aujourd'hui, après le siècle des Grandes Guerres, des grandes crises, siècle en lequel l'homme se voit capable de tout détruire, de porter l'évolution vers sa propre fin. L'idée de finitude veut dire non seulement la limite de notre pouvoir de connaître mais encore celle des illusions de la modernité. Pour la première fois sans doute, au nom de la grandeur de l'humanité, de sa puissance, de sa morale et des progrès dont l'homme s'est voulu le maître, un monde est menacé de finir. Mais Derrida n'en reste pas à un constat de fin des temps. Sa déconstruction de la tradition se fixe pour but de délivrer un autre sens que celui de la raison si autoritaire et autocratique. Un sens qui ouvre des perspectives du côté de l'art, de la technique, des folies littéraires autant que de la vie animale dont le regard touche un réel très différent. L'univers des signes n'est pas le propre de l'homme et se trouve tracé déjà par des choses qui ne dépendent pas de nous, de notre interprétation, des ressources de notre domination intellectuelle. C'est cette approche des signes libérés de l'autorité de la conscience que ce livre veut reprendre avec Derrida pour reconduire à un réel autrement sensible. Réalité qui ne se laissera plus absorber par la finitude, par les fins de l'homme qui avaient bouché l'horizon en enfermant toute vie dans les ressources du "moi" le plus haïssable.

06/2015

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Europe centrale et orientale

Ceausescu. Le dictateur ambigu

Un dictateur ambigu. Né en janvier 1918, Nicolae Ceausescu entre en apprentissage à Bucarest et découvre la lutte sociale et sa répression dès l'âge de quinze ans au sein du Parti communiste roumain. En 1948, le stalinien Gheorghiu-Dej, son mentor, ayant pris le pouvoir, il en profite pour gravir rapidement les échelons du parti et de l'Etat. Installé au pouvoir en mars 1965, Ceausescu hérite de la politique de son prédécesseur : éviter la déstalinisation en jouant la carte nationaliste. Ses débuts sont populaires grâce à une certaine libéralisation culturelle, à un début de société de consommation et à une ouverture vers l'Ouest. Toutefois, les chocs pétroliers et la détente entre les Etats-Unis et l'Union soviétique au milieu des années 1970 le privent des ressorts de sa politique. Son rôle de pont entre Est et Ouest, sa politique d'industrialisation appuyée sur les capitaux et les technologies occidentales et sa popularité au sein de la société roumaine s'effondrent au tournant des années 1980. Un début d'opposition sociale et politique (grèves et dissidences), la décision de rembourser la dette aux institutions occidentales (FMI et Banque mondiale) qui entraîne de cruelles pénuries et la fin de la guerre froide avec l'arrivée de Gorbatchev sonnent le glas de son régime qui s'effondre en trois jours de décembre 1989. Celui qui se faisait appeler le " génie des Carpates ", ou bien le " Danube de la pensée ", est exécuté avec son épouse, la redoutée Elena, au terme d'un procès particulièrement expéditif, soldant une étrange révolution dans laquelle beaucoup ont vu la main du " grand frère " soviétique, lui-même à l'agonie. Entre dérive autocratique et velléités réformatrices, nationalisme et soumission à l'URSS, paranoïa grandissante et mégalomanie dévorante, l'homme demeurait un mystère. Le voici levé par cette biographie exemplaire.

09/2023