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Anjali Mahto

Extraits

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Policiers

LE GRAND DOUTE. Disparitions aux Caraïbes

Mars 1991. Le Viking, une goélette appartenant à un vice-consul de France au Brésil, quitte le port colombien de Cartagena pour Belém, avec à son bord une jeune Brésilienne et deux convoyeurs aguerris, Christophe Delagneau et Frédéric Mayol. Une terrible tempête éclate au large des côtes, et le voilier sombre corps et biens : c'est du moins ce que déclarent, après quelques jours, les autorités françaises. L'enquête commence. Bientôt, un satellite américain révèle que la fameuse tempête n'a jamais eu lieu ! Le voilier est même retrouvé intact, dans un port du Nicaragua... Dès lors, Pierre Mayol et son épouse, les parents de Frédéric, Jacques Mayol, son oncle, et le père de Christophe Delagneau, se lancent avec les policiers dans une folle équipée au cœur des Caraïbes : où sont donc les jeunes gens portés disparus ? Ont-ils été enlevés ? Exécutés dans l'enfer vert du Matto-Grosso ? Et pour quelles raisons ? Le grand doute est un livre étonnant, peuplé de trafiquants de drogue, " d'honnêtes armateurs " qui ne connaissent pas toujours le contenu des cales de leurs bateaux, de diplomates enferrés dans leurs versions officielles, de policiers acharnés à découvrir la vérité... C'est aussi le cri d'un père, une bouteille lancée à la mer par des parents dans la peine - un appel auquel, peut-être, un jour, un lecteur répondra...

11/1999

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Littérature française

La ville des hommes

Hito Sanboun, commercial de quarante ans, travailleur acharné, sans liens affectifs profonds, perd son emploi. Il rentre chez lui, n'en dit rien à sa femme ni à sa fille. Peu à peu Hito s'enfonce dans son mensonge, abandonne sa famille, la laissant aux mains de son beau-père fortuné qui n'a jamais tenu Hito en estime. Il échoue dans un quartier habité d'hommes sans toits que l'on surnomme "La ville des hommes". Sur les trottoirs, dans les entrées d'immeubles, Hito connaît la faim, la misère, la violence. Il noue des relations ambiguës, fortes, rencontre des alliés, des ennemis. Le manque de sa fille envahit peu à peu son quotidien. Et s'il avait fait un mauvais choix ? Comment relever la tête ? Comment se redresser après ça ? Le hasard le mènera dans un squat, entre Café le plus ancien, généreux et autoritaire, Yamikao son bras droit dévoué, Aoru un jeune drogué et l'énigmatique photographe Maho. Dans cette communauté sans attaches, où chacun a un rôle bien précis à jouer, Hito devra apprendre à enfreindre les règles, affronter ses angoisses et sa culpabilité de toujours, afin prendre de vraies décisions pour sa vie d'homme et de père.

02/2018

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Histoire de France

Raymond maufrais. Raymond maufrais

En 1950 disparaissait, dans la forêt de Guyane, un jeune Toulonnais de 23 ans, Raymond Maufrais. Il ne voulait qu'une chose, connaître le monde, l'explorer. Il rongea longtemps son frein, jusqu'au moment où la possibilité lui fut donnée - par chance et par ténacité - de réaliser son rêve : à 20 ans, il était au Mato-Grosso à la découverte des Indiens Karajas et Chavantes. Trois ans plus tard, il s'embarquait pour la Guyane. Voyage sans retour, dont on ne connaîtra les péripéties qu'en retrou-vant ses carnets de route sur le lieu de sa disparition. Son père, Edgar, partit à sa recherche pendant douze ans, persuadé que Raymond vivait toujours, prisonnier parmi des Indiens inconnus. Si la forêt amazonienne a définitivement englouti l'explorateur, son souvenir ne s'est pas pour autant éteint chez celles et ceux qui ont été touchés par son courage et par la ténacité de son père. Geoffroi Crunelle, fasciné dans son enfance par l'histoire des Maufrais, a voulu servir leur double mémoire. Il a rédigé une biographie solide et fouillée qui, pour la première fois, met en lumière la figure extraordinaire-ment émouvante d'un héros des années cinquante. Il est président de l'Association des Amis d'Edgar et Raymond Maufrais depuis 1990 et a été conseiller historique du biopic "La vie pure".

11/2020

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Littérature française

Là où les tigres sont chez eux

Eléazard von Wogau, héros inquiet de cette incroyable forêt d'histoires, est correspondant de presse au fin fond du Nordeste brésilien. On lui adresse un jour un fascinant manuscrit, biographie inédite d'un célèbre jésuite de l'époque baroque. Commence alors une enquête à travers les savoirs et les fables qui n'est pas sans incidences sur sa vie privée. Comme si l'extraordinaire plongée dans l'univers d'Athanase Kircher se répercutait à travers les aventures croisées d'autres personnages, tels Elaine, archéologue en mission improbable dans la jungle du Mato Grosso, Moéma, étudiante à la dérive, ou bien Nelson, jeune gamin infirme des favelas de Pirambû qui hume le plomb fondu de la vengeance. Nous sommes au Brésil, dans le pays des démesures. Nous sommes aussi dans la terra incognita d'un roman monstre, dont chaque partie s'ouvre sur un chapitre de la biographie de Kircher, " le maître des cent arts ", ancêtre de l'égyptologie et de la volcanologie, inventeur du microscope ou de la lanterne magique. On songe au réalisme magique des Borges et Cortazar, à Italo Calvino ou Umberto Ecco, ou encore à Potocki et son Manuscrit trouvé à Saragosse, sans jamais épuiser la réjouissante singularité de ce roman palimpseste qui joue à merveille des mises en abyme et des vertiges spéculaires.

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Littérature étrangère

Brésil

A la fin des années soixante, Tristão, jeune Noir des favelas de Rio, rencontre Isabel, jeune Blanche de la riche bourgeoisie, sur la plage de Copacabana. Leurs amours contrariées, par la malédiction d'une mère et l'acharnement implacable d'un père puissant les entraînent toujours plus loins jusqu'aux confins inexplorés du Mato Grosso. Ils connaîtront la pauvreté, la faim, la violence, la captivité, et de leurs épreuves ils sortiront changés. Pourtant, malgré le doute et les infidélités, ils garderont intactes leur foi en l'amour, la certitude que chacun est, pour l'autre, son destin. Le lecteur l'aura compris : le seizième roman de John Updike s'inspire librement et brillamment de la légende de Tristan et Iseult et semble d'abord suivre le déroulement logique d'une histoire d'amour. Puis il bascule dans un récit onirique renvoyant à l'histoire du Brésil et à la conquête de son territoire, avant de revenir par étapes successives, tel un télescope qu'on replierait, au point de départ de l'histoire. Mais le mythe de la passion éternelle des deux amants n'est qu'une des nombreuses références dans ce récit superbe, foisonnant, luxuriant comme la nature vierge d'avant la Conquête - fidèle en cela à la littérature, à la musique, à la culture brésiliennes, à sa société aussi, riche de ses multiples origines.

03/1996

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Notions

Le corps en émoi

Rompant avec la conception traditionnelle du corps comme pure et simple res extensa en interaction avec une âme seule à même de sentir et de vouloir, la phénoménologie (E. Husserl, M. Merleau-Ponty, J. Patocka, M. Henry, R. Barbaras, ...) en déploie une approche vécue, faisant de la chair (Leib, en allemand) le site même de notre rapport sensible et pratique aux étants. Une telle perspective court cependant le risque de ne voir en l'incarnation qu'une condition de possibilité de la manifestation du monde - et donc de passer sous silence la phénoménalité de cette chair vivante elle-même. C'est dans ce contexte qu'une phénoménologie du corps en émoi s'avère indispensable : au contraire du corps percevant et du corps agissant, simples mediums transparents d'une conscience tout entière auprès des choses, le corps ému, en vertu des bouleversements mêmes qui le caractérisent (larmes, rougissements, sudation, ...), recouvre une prégnance certaine, et s'impose comme instance propre. En bref : seule l'émotion est somatophanie, c'est-à-dire manifestation du corps en tant que corps. Le présent volume se donne pour dessein d'étudier les différents versants de cette manifestation. La première partie, comprenant les contributions de Thomas Fuchs, Natalie Depraz, et Gabriel Mahéo, développe une réinterprétation incarnée des émotions intersubjectives - et en particulier de leur dimension politique. Au cours de la seconde partie, Charles Bobant, Grégori Jean, et Gilles A. Tiberghien s'interrogent sur la fonction du corps ému au sein des multiples pratiques artistiques et de leurs réceptions esthétiques. Enfin, la troisième partie, composée des travaux d'Alexis Delamare, d'Aurélien Deudon, et de Daniel Vespermann, propose une série d'explorations phénoménologiques particulières - étude de la joie et de la tristesse, de la jouissance amoureuse, et des affects atmosphériques.

09/2022

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Ethnologie et anthropologie

Wayanga. Amazonie en sursis

Emilie Barrucand séjourne fréquemment au Brésil, chez les Indiens Mébéngôkre (Kayapo), Pareci, Irantxe, Bororo, Juruna, elle est l'amie de nombreux grands leaders politiques autochtones. Ils lui ont confié leurs problèmes, leurs besoins, leurs espoirs et lui ont demandé de les soutenir. De là est née l'idée d'organiser des rencontres interethniques qui se dérouleront dans les villages indigènes de l'Etat du Mato Grosso, afin que ces derniers puissent s'entraider et lutter ensemble contre les menaces qui pèsent sur eux. Le projet s'intitule " Solidarité interethnique ". Émilie Barrucand a parallèlement créé l'association Wayanga. Au cœur de la forêt tropicale, elle va alors rejoindre les Indiens Mébéngôkre Métyktire, l'un des peuples indigènes les plus guerriers d'Amazonie, pour mettre en œuvre le projet. Quelques années auparavant, elle rencontrait l'un d'eux. Un grand chef. Il l'invitait dans son village. Elle devenait sa fille adoptive. Elle a dû s'adapter aux coutumes et au rythme de vie de la communauté, prouver qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions et apprendre la langue avant que ses membres ne l'acceptent et qu'une complicité naisse entre eux. Depuis, elle s'est engagée aux côtés des peuples indigènes dans leur lutte pour le respect de leurs terres, de leurs droits et de leur culture. Du fait de son engagement politique, bien qu'elle soit une femme, les hommes acceptent sa participation aux grandes discussions qui se déroulent , au centre du campement, sur la " place des Hommes ". C'est en ce lieu qu'ils mettent en place le projet de rencontres interethniques et choisissent la personne qui en sera responsable au sein de la communauté. Utilisant habilement ses connaissances anthropologiques et politiques qui, mêlées à ses propres émotions, nous entraînent de la souffrance à la joie, de la peur à l'espoir, du jeu à la guerre, Emilie Barrucand dresse un portrait bouleversant de la situation des Indiens du Brésil.

10/2005

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Livres 3 ans et +

Lucinda Hote en pays Nambikwara

Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d'une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l'occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l'étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l'écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. A ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, qu'elle révèle ainsi spontanément et peut-être d'autant mieux. Oh, tout n'est pas rose pour Lucinda ! Il faut parfois se serrer la ceinture, manger des sauterelles, des chauves-souris, des mygales, mais du moins le partage est-il équitablement établi par les humains eux-mêmes, et certaines compensations font oublier le reste : la compagnie, les jeux, l'affection de sa maîtresse et la complicité avec plusieurs compagnons domestiqués comme elle, parfois la tendresse et l'affection d'une mère. Sans parler de la protection dont jouissent tous les membres du groupe vis-à-vis de " l'extérieur ". Bien sûr ils n'ont pas la télé mais ils sont toujours dehors. Vivant tout nus, ils n'ont pas à s'habiller le matin, ils ne vont pas à l'école, ils se baignent souvent, en famille car les parents n'ont pas besoin d'aller travailler, ils chassent dès que possible, y compris avec un effrayant poison, le curare, mais ils accordent un soin attentif à leurs animaux domestiques. Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l'on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, " les enfants ne sont jamais punis, et nous n'avons jamais vu battre l'un d'eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie ", écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p. 67)

05/2011

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Littérature française

De la marchandise internationale

Patricia Bartok n'est pas la seule à changer de sexe à volonté. Rita Remington rétrécit de quelques centimètres. Rosetta Stone a sorti ses fleurs artificielles. Colonel Fawcett effectue un de ces sauts périlleux dont il a le secret. Major Osiris Walcott vient de froisser le col de sa veste. Inspecteur et Flippo se prend pour un personnage de série télévisée. Jimmy Ravel sait ce qu'il faut faire pour égarer les philosophes. Et Monsieur Typhus ? Il se pourrait qu'il apparaisse à l'occasion comme un phénomène de foire bicéphale. Ils sont à Londres, Cuba, Berlin, Belgrade, Bagdad, Kaboul, Kinshasa, Macao, Moscou et même Copenhague entre 1967 et 2010. Dans notre société liquide, ces exterminateurs-là ne meurent jamais longtemps. Note : Monsieur Typhus est un des personnages de Made in USA, film de Jean-Luc Godard sorti en 1966, très libre adaptation d'un roman de Richard Stark, Rien dans le coffre, lequel appartient à la série Parker, où l'auteur a supprimé systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Mon Typhus, froid, méthodique, efficace, dont on ne connaîtra jamais le " vrai nom ", est précisément inspiré du Parker de Richard Stark (En coupe réglée, Travail aux pièces, Planque à Luna-Park) mais aussi du Reiner/Raner de Claude Klotz (Alpha-Beretta, Dolly-Dollar, Tchin-tchin Queen). La lecture du polar californien glacé Diamondback de Jacques Monory n'a bien sûr pas été sans produire ses effets. Typhus est tantôt un voleur professionnel, tantôt un tueur à gages, tantôt un mercenaire, un justicier, un espion ou un contre-espion. Autour de 1980 (cf. Souvenirs of you et Chocolat bleu pâle), il copie un peu trop le Serge Godorish imaginé par Daniel Odier alias Delacorta (Nana, Diva, Luna). Je l'appelle " Typhus " pour toute la période de sa vie qui court jusqu'à fin 1980 : au-delà, il est " Monsieur Typhus ". Apparu en 1977 ou 1978, Typhus fait équipe avec Rita Remington (je venais d'utiliser ce pseudonyme pour signer quelques articles de propagande féministe). Jimmy Ravel et Patricia Bartok forment un duo dès leur création en 1980 (dans Un Roman raté, extraits publiés dans le n°47 de la revue Minuit). Major Osiris Walcott vient ensuite : il trouve son origine dans le Jerry Cornelius de la bande dessinée Le Garage Hermétique de Moebius (qui lui-même l'a emprunté au grand auteur de science-fiction Michael Moorcock). Suivront Colonel Fawcett (homonyme de l'explorateur britannique disparu en 1925 en recherchant une cité mythique perdue dans le Matto Grosso) et Inspecteur et Flippo (clin d'oeil au Mister Bradley Mister Martin de William S. Burroughs). Rosetta Stone est la dernière venue en date : elle est supposée décrypter les messages codés les plus retors mais elle a bien d'autres capacités. Ce ne sont pas des héros et héroïnes classiques, et pas non plus des caractères : ils changent constamment de physique (de sexe, d'apparence), de comportement, passent d'une idéologie à l'autre, ce sont comme des acteurs qui enchaînent des rôles, qui incarnent ou combattent la sauvagerie fondamentale de l'homme (et de la femme) de plus en plus banalisée dans notre société de consommation (de colonisation) ultime. Dans la trilogie Le Privilège du fou/Sur les ruines de l'Europe/La Vie est un cheval mort, ils tentent en vain de rivaliser avec les tueurs les plus cruels et sanguinaires de l'Histoire contemporaine.

03/2017