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Abdelkader Zaaimi

Extraits

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12 ans et +

En Algérie lointaine

En 1830, les troupes françaises envahissent l'Algérie au prétexte d'une insulte faite à l'ambassadeur français. Quinze ans plus tard, la guerre de conquête se poursuit... Frédéric et sa famille vivent à Paris. Un certain Jean d'Hauricourt se présente à eux comme un homme d'affaires et propose à ces humbles artisans d'investir dans ce pays. Séduits, les Berthier achètent une maison à Alger. Hélas, arrivés sur place, leur rêve d'une vie meilleure se brise : la demeure qu'ils ont achetée n'existe pas et Jean d'Hauricourt se révèle un escroc. Ruinés, désespérés, les Berthier cherchent à survivre dans ce pays qui n'est pas le leur. Frédéric veut venger l'honneur de sa famille. Un jour, à la terrasse d'un café, il aperçoit Jean d'Hauricourt et décide de le traquer. Une jeune serveuse, Charlotte, lui propose de l'aider. Commence alors pour Fred un périple semé d'embûches : mêlé à des civils, il accompagne une colonne militaire qui quitte Oran et se trouve témoin de combats entre les Français et les hommes d'Abdelkader. Il se révolte devant les "pratiques" de l'armée française et fuit, tandis que Charlotte l'abandonne.

01/2012

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Littérature française

Suite algérienne

1830. Transportés par une flotte imposante, les troupes de Charles X débarquent dans la Régence d'Alger. Des frères jumeaux, Bernard et Beaudire, venus des bords de la Garonne, décident de suivre sur cette terre conquise aux Ottomans le jeune baron de Viannac pour y tenter avec lui l'aventure. Tandis que l'armée affronte la résistance des populations locales fédérées autour de l'émir Abdelkader, les frères vont procéder à la construction des villes, au défrichement de la plaine de la Mitidja. Peu à peu, les émigrants venus de France continuent d'affluer. Au fil des décennies ils côtoient, se mêlent, se lient et s'unissent à ceux, Arabes, Kabyles, Juifs et Koulouglis qui se trouvaient là avant, tout comme à d'autres venus de tous les rivages de la Méditerranée. A travers ces chroniques de la "ville blanche" , Didier Porot suit sur plus d'un siècle les destins parallèles de plusieurs familles des différentes communautés. Il dépeint leur trajectoire au temps des combats initiaux, de celui de la paix et des nombreuses révoltes, mais surtout du drame qu'a été pour beaucoup la guerre d'indépendance. Un roman choral pour une fresque ambitieuse, pleine de souffle et d'émotion dans laquelle figurent des personnages aussi divers et complexes qu'attachants qui traverseront autant de drames que de bonheurs.

03/2022

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Littérature française

Fièvre de cheval

Les chevronnés adeptes du Pari Mutuel sont Urbains à un point que l'on n'imagine guère, d'une urbanité qui confine à l'intrusion, voire touche à l'invasion. C'est ce qu'endure à la journée Anatole Bétancourt, héros de Fièvre de cheval, ancien consultant (en quoi, il a oublié) tourné maniaque du tapis vert pré, parieur compulsif et trinqueur frénétique. A peine a-t-il pénétré dans un café-turf, salué bas la tenancière et s'est-il mis, bic en main, un oeil à l'écran, l'autre au carnet, en position de défricher la journée hippique, que s'en vient rôder puis le harceler pléthore de fâcheux en veine de confessions, de petites combines, de bons tuyaux ou de martingales infaillibles. Ainsi d'Abdelkader en Franck, de Rodolphe en Wassim ou Madjid-les-belles-montures, tout un petit monde de glandeurs futés et de flaireurs d'arnaques qui viennent s'épancher et zyeuter les notes d'Anatole. Car notre homme raisonne, compute, déduit, pesant les chances au trébuchet des possibles. Un art de mettre le canasson en équation qui n'est pas toujours payant et l'oblige à quelques entorses avec la légalité. Et quand la patronne de l'hôtel, pour une monte, s'invitera dans son paddock et l'initiera à fouler le gazon et humer l'air des champs de courses, Anatole n'échappera pas à la sortie de piste.

06/2022

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Musique, danse

Pierre Akendengué, Un chant dans la nuit

L'artiste travaille avec l'histoire de son pays ; il n'est pas au service de ceux qui font l'histoire, mais au service de ceux qui la subissent. Elle traduit les rapport forts - faibles ; dominants au Nord, dominés au Sud ; esclavage, colonialisme, néocolonialisme, impérialisme et leurs corolaires : guerres de libération avec les Nègres Marrons, Toussaint Louverture, Nguyen Van Troi, Che Guevara, Abdelkader, Ghandi, Lumumba, Kimbangu, Kwame Nkrumah, Joseph Rendjambe, Wongo, Emane Ntole, Ossende Afana, Um Nyobe, Behanzin, Malcolm X, Martin Luther King, Steve Biko... L'artiste doit prendre sa part de responsabilité par rapport au corps social. L'art ne doit pas n'être qu'un divertissement ; l'artiste amuseur n'est préoccupé que par les turpitudes de ses amours maudites. Ainsi, pendant que les coalisés larguaient leurs armes de "destruction massive" sur la Côte d'Ivoire, la Libye, l'Irak, l'Afghanistan ou bien encore, quand l'Apartheid de la minorité blanche sévissait sur la majorité noire en Afrique du Sud, une grande partie du continent africain n'était considérée que comme un grand dancing et la spécialité de l'artiste musicien africain était de faire danser. La démission des élites a favorisé la minorité dominante sur la plus grande majorité qui vit dans la pauvreté et même en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un dollar par jour pour vivre ; d'où le paradoxe Pays riches / Peuple et Population pauvres. Pierre Claver Akendengué.

10/2018

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Histoire internationale

La revue Maghreb (1932-1936). Une publication franco-marocaine engagée

L'aventure éditoriale de la revue Maghreb est aujourd'hui encore largement méconnue au Maroc. Elle constitue pourtant une étape clé dans la structuration du mouvement nationaliste marocain, à la suite des protestations à l'égard du Dahir dit "berbère" du 16 mai 1930. Edité à Paris de juillet 1932 à janvier 1936, ce mensuel fut la première publication anticoloniale à attaquer de front, et avec succès, la politique du Résident général Lucien Saint. Fruit d'une entente entre la faction la plus anticoloniale de la SFIO autour de l'arrière-petit-fils de Karl Marx, l'avocat Robert Jean Longuet, et le mouvement des "Jeunes Marocains", Maghreb apparaît comme le "laboratoire" dont est directement issu le Plan de réformes porté par le Comité d'Action marocaine en décembre 1934. Plus globalement, ce mensuel représente une expérience originale d'alliance entre la gauche anticoloniale française et espagnole, avec le "gotha" du nationalisme maghrébin. De Mohamed Hassan Ouazzani à Ferhat Abbas, en passant par Ahmed Balafrej, Omar Ben Abdeljalil, Abdelkader Benjelloun, Salah Ben Youssef ou Tahar Lakhdar, tous ont trouvé leur place dans les colonnes de cette revue. Interdite à deux reprises par les autorités coloniales en septembre 1932, puis en mai 1934, Maghreb marque aussi le passage de témoin au Maroc d'une résistance tribale et rurale définitivement vaincue en 1934, à un mouvement nationaliste urbain et élitiste, centré sur Fès et Rabat. A cet égard, l'Istiqlal et le parti Démocrate de l'Indépendance sont les héritiers directs des combats menés par la revue Maghreb.

09/2015

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Critique

Francophonies nomades. Déterritorialisation, reterritorialisation et enracinerrance

Cet ouvrage aborde la question du nomadisme dans la triple dimension de la déconstruction des imaginaires et des savoirs francophones, de la mobilité et de la transdisciplinarité. Ces trois paradigmes situent ce projet d'écriture à la croisée des parcours épistémologiques s'inscrivant dans les domaines de la littérature, la linguistique, la sociolinguistique, la traductologie, la philosophie et l'archivistique. A la question de savoir comment les itinéraires francophones façonnent de nouvelles identités nomades, s'agrège celle des identités traversées par de nouvelles subjectivités rhizomatiques. Ces tempéraments identitaires, conçus dans les passages et les interstices se lisent sous le prisme de la Relation, créant ainsi des réseaux qui s'enrichissent de divers apports et qui s'étendent à chaque fois dans de nouveaux territoires tout en les traversant l'instant d'après, sans frontière établie, ni racine fixe. Tous ces imaginaires déterritorialisés en Europe, en Asie, en Afrique, en terre des Caraïbes et des autres Amériques, dans des géographies insoupçonnées, se disent sensibles aux errances qui orientent, qui ne connaissent pas de point d'achèvement et qui esquissent des devenirs dans des écosystèmes relationnels ; multiplicités reliées entre elles de manière non arborescente, dans un plan horizontal ou "plateau", qui ne présuppose ni centre ni périphérie. Ont également contribué à cet ouvrage : Stéphane Amougou Ndi, Mina Apic, El Hadji Camara, Clarissa Charles-Charlery, Daouda Coulibaly, Nathan Paul Devir, Alexandre Dube-Belzile, Narcisse Ekongolo Makake, Venant Eloundou Eloundou, Sabrina Fatmi, Sihem Guettafi, Abdelkader Karra, Anouar Karra, Yaya Mountapmbeme Pemi Njoya, Hervé Toussaint Ondoua, Guiseppe Sofo, Rokiatou Soumare, Jean-Marie Yombo.

03/2021

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Généralités

L'Algérie, il faut l'aimer. La saga d’un homme en blanc… sésame ouvre toi

La saga d'un homme en blanc, rapporte les longues marches effectuées sur des " routes " et " sentiers " de France, d'Algérie et de Navarre. En ce temps-là, une pléiade d'hommes et de femmes de France et d'Algérie ont révélé ensemble ou séparément face aux épreuves de leurs temps, des qualités d'hommes et de femmes d'exception... qu'elles s'appellent... Germaine Tillon qui rejoignit Jean Moulin au Panthéon, ou Maliha Hamidou dont le nom trône au Lycée principal de jeunes filles de la ville où enfants puis petits enfants viennent se ressourcer sans fin... Qu'ils s'appellent... Abdelkader Djilali ou Abderrahmane Sedjelmaci, qui m'ont fait entendre leur voix en ne chantant ni la Tosca ni Carmen. le professeur Paul Milliez décrit par le St Cyrien célèbre comme le héros de la médecine ou le professeur André Gouazé héros de tous les temps, grand défendeur de l'Ordre médical et de sa partition musicale, aux destinées desquelles il a présidé... ils m'ont permis d'écrire à leur sujet qu'ils avaient de la voix tantôt pour la qualité de leurs discours, tantôt par celle de leurs actes qui en ont ainsi tracé la Voie. Ce livre est un hommage à un futur lointain ou peut être proche. Ce futur tant espéré m'a accompagné tout au long de ses pages. Je n'en fais pas mystère et pour cause, dans le prologue vous en trouverez le gage. Le collège à 19 ans a vu naître en ce temps-là, chez chacun et chez chacune un jaillissement surprenant qui fut décrit longuement et qui se poursuit encore aujourd'hui.

09/2022

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Histoire internationale

Messali Hadj invente la nation algérienne

Dans ce livre, Jacques Simon retrace en historien le combat mené par Messali Hadj pour fonder la nation algérienne, laïque et démocratique. En 1924, Messali Hadj, exilé à Paris, rencontre dans un meeting électoral Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central du PCF. Dans les mois qui suivent, Hadj Ali informe Messali des activités et de la presse du PCF et de la CGTU et des cours de l'école des cadres communistes de Bobigny. En 1925, après son adhésion au PCF, Messali devient secrétaire général de l'Etoile nord- africaine. En février 1927, pendant le Congrès mondial anti-impérialiste de Bruxelles, Messali réclame une Assemblée constituante en Algérie, l'expropriation des banques et des moyens de production du pays colonial et un programme social radical. Critiqué par le PCF, Messali va construire l'Etoile comme un parti prolétarien et l'engager dans les combats de la classe ouvrière. En 1936, l'Etoile adhère au Front populaire, mais après son rejet du plan Blum-Viollette, elle est interdite. Messali fonde alors, en mars 1937, le PPA, qu'il implante en Algérie. En 1940, Messali refuse de collaborer avec Vichy. En 1943, quand les Alliés occupent l'Afrique du Nord, Ferhat Abbas rédige le Manifeste du peuple algérien, avec un additif de Messali réclamant l'élection d'une Assemblée constituante. Le Manifeste, accepté par les autorités, est rejeté par de Gaulle venu à Alger. Abbas fonde alors Les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML). En mars 1945, les délégués élus des sections AML participent à Alger à une Conférence d'information, qui, après l'adoption massive de l'Additif, se transforme en une Assemblée constituante fondatrice de la nation algérienne. Hélas, le GPRF contestera au peuple algérien le droit de se constituer en une nation souveraine.

04/2018

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Algérie

Histoire de l'Algérie contemporaine. De la Régence d'Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles)

Voici une histoire de l'Algérie d'Abdelkader à Bouteflika (sur deux siècles), qui précède, enjambe et fait suite à l'histoire coloniale française de ce pays (1830-1962). Il ne s'agit pas d'oublier la colonisation française, mais au contraire de la réinsérer dans l'histoire longue de l'Algérie, de montrer en quoi et comment elle s'insère (par exemple dans la culture de la violence politique et de la gouvernance militaire de la société) dans l'histoire ottomane, puis débouche sur la République militaire. La République militaire instaurée avec le FLN est un mixte entre la culture militaire turque et tribale communautaire de la force ; la culture jacobine centralisée inculquée par la France ; le socialisme égalitaire mâtiné d'islam politique ; et la culture militaire d'une armée moderne, qui est peut-être le principal legs de la France à l'Algérie - le tout communiant dans un nationalisme unanimiste et populiste. L'auteur insiste particulièrement sur l'histoire et les cultures politiques, doublés par les enjeux économiques et sociaux qui se succèdent et varient selon les conjonctures historiques. Les travaux sont nombreux sur l'Algérie, mais l'articulation d'un récit unifié sur la longue durée telle qu'elle sera ici traitée n'a pas d'équivalent. Ni en Algérie ni en France, ou la plupart des travaux séquencent une période courte, ou additionnent de nombreuses contributions qui ne permettent pas de saisir un récit unifié et qui fasse sens. Pierre Vermeren, normalien et agrégé d'histoire, est professeur d'histoire du monde arabe contemporain à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire SIRICE. Il est notamment l'auteur du Choc des décolonisations (O. Jacob, 2015), Histoire du Maroc (La Découverte, 2016) et La France en terre d'islam : Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles (Tallandier, 2020).

06/2022

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Histoire internationale

Les alliés et camarades de Messali Hadj. La Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, le Parti communiste internationaliste

En 1926, le PCF crée l'Etoile nord-africaine (ENA) et désigne Messali Hadji, un jeune tlemcénien formé à l'école du communisme par Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central et de la commission coloniale du PCF. Messali construit l'Etoile, dont tous les membres sont affiliés à la CGTU, sur le modèle communiste. Après son discours de Bruxelles en février 1927, où il réclame l'indépendance de l'Algérie, le PCF se sépare de lui. Messali se rapproche alors de la Gauche socialiste, des trotskistes, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires, des intellectuels et démocrates anticolonialistes. L'ENA, membre du Front populaire, lutte avec ses Alliés dans tous les combats de la classe ouvrière contre l'exploitation capitaliste, l'impérialisme, le fascisme et l'antisémitisme. L'Etoile dissoute par le gouvernement Blum, le PPA lui succède en menant le même combat avec les organisations révolutionnaires alliées, jusqu'en 1939. Après la guerre, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui succède au PPA renoue avec ses vieux amis. Leur soutien est plus affirmé quand Messali, déporté à Niort en 1952, adhère au cercle Zimmerwald qui se réclame de l'internationalisme prolétarien. Après 1954, les dirigeants de la Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, les trotskistes du PCI, la Révolution prolétarienne et les syndicalistes révolutionnaires (Rosmer, Monatte, Chéramy, Hébert) et des dizaines d'avocats, de journalistes, de parlementaires, d'anticolonialistes et écrivains (D. Guérin, A. Camus, A. Breton), dont nous traçons le parcours ont défendu dans des meetings et des comités la solution démocratique du problème algérien (la Table ronde) proposée par Messali et le combat du syndicat algérien indépendant, l'USTA. Tous considéraient que Messali avait construit des organisations dont l'idéologie n'était pas marxiste, mais la plus proche d'une politique prolétarienne authentique. Messali était leur camarade.

10/2017

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Algérie

De la guérilla urbaine au maquis de la wilaya I. Parcours d’un Fidayi gentleman

Le parcours de Amar Guerfi dit " Hamid " nous dit bien des choses, dans ce récit épique, recoupé et confirmé. Il évitera les règlements de comptes et les vengeances inutiles. Il aura cette modestie à la limite surprenante de passer sur des faits d'armes qu'il a menés, et il passera sur nombre de trahisons qu'il a subies... Son témoignage a été appuyé par celui de ces compagnons de lutte qui sont, Mohamed El Fidayi, et Mahdjoub El Mekki. Les trois font partie d'une longue liste de personnages qui, de près ou de loin, ont été les lettres d'alphabet d'une longue phrase révolutionnaire. Ils ont été de tous les viatiques d'un long voyage vers la liberté, vers l'indépendance d'un pays longuement livré à l'obscurité coloniale. Ces trois héros ne nous parlent que très rarement de politique, seulement d'actions... Pourtant dans le parcours qu'ils partagent avec nous, bien des choses se sont passées. " Hamid " était au secrétariat d'un des plus importants chefs de la région Aurès, El Hadj Lakhdar et il a accueilli au maquis le jeune Lamine Zeroual. Mohamed El Fidayi a côtoyé les plus grands, comme le commandant Ali N'mer, Salah Nezzar, et Mahdjoub El Mekki aussi, entre Chadli Benjedid, Amara Bouglèze, colonel Mohamed Chaabani ou le colonel Abdelkader Chabou... jusqu'à aujourd'hui, les trois évoquent cette étape de leur vie comme dans un vadémécum naturel sans héroïsme surfait ni sens de l'exploit surréaliste... juste des faits accomplis, juste un devoir réalisé. Même les clivages, les grandes purges, les luttes int estines les plus abjectes sont livrées sans concession, tranquillement, sans autre licence que celle que concède la vérité, sans les tabous ni la langue de bois inscrite comme un impératif dans le récit national.

03/2021

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Histoire internationale

Histoire des villes de la province de Constantine. Sétif, Bordj-bou-Arreridj, Msila, Boussaâda

On croyait l'Algérie complètement acquise et conquise, Abdelkader avait depuis longtemps négocié une retraite dorée pour lui et les siens en Syrie, les provinces algériennes les plus reculées s'offraient l'une après l'autre à l'avancée colonialiste, la soumission totale de la Kabylie n'était plus qu'une question de temps après la campagne du général Randon de 1857. Mais voilà que cette dernière pour atteinte qu'elle était par les Français en plein coeur, dans la région des Igawawen (Djurdjura), n'en restait pas moins imprenable, et en plus rebelle. Ainsi, les braises de la résistance de Bou-Baghla, de Fadhma n Soummer, n'avaient pas plutôt refroidi que le feu de la révolte s'attisait sous la direction du bachagha Mokrani et du chef de khouan Si Azizben-el-Haddad, qui a amené les affreux malheurs qui désolent plusieurs de nos centres européens, naguère si prospères et maintenant couverts de sang et de ruines. Parmi ces centres européens figure Sétif, et pas à la moindre des places quant à son importance. Son emplacement au centre de la contrée la destinait à reprendre le rôle qu'elle avait déjà joué pendant l'occupation romaine ; celui de point de jonction de toute la région allant du Hodna au sud jusqu'aux rives de la Méditerranée au nord, comme centre commercial et administratif, et surtout en tant que ville garnison chargée d'assurer militairement la présence de l'occupant en face des autochtones (particulièrement des montagnes environnantes, dont celles de Kabylie). Cette révolte risquait de l'entraîner dans son sillage et avec elle tout le Sétifois, contrecarrant du coup tous les espoirs qu'on y avait mis, en tant que modèle de la ville coloniale, symbole de la réussite de la présence française en Algérie, celle que, de passage en son sein en 1866, Anne Dutertre décrivait ainsi : " Sétif n'est point une ville arabe (...) C'est une ville française, par conséquent toute neuve (...) ".

02/2011

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Histoire internationale

Algérie : de la théorie à la pratique du complot

Ce livre est le fruit d'une étude de plus de 20 ans concernant la situation algérienne. Après avoir lu quasiment toute la littérature concernant le drame de la décennie sanglante, l'auteur du livre nous explique comment le régime militaire au pouvoir - issu de la colonisation et plus exactement de la promotion Lacoste - a massacré près de 250 000 Algériens en réalisant un coup d'Etat militaire après la victoire du parti islamiste au premier tour des élections législatives de décembre 1991. Sous couvert de protection de la démocratie et du salut de l'Algérie, les militaires au pouvoir, à leur tète le service de renseignements du DRS, ont tout fait pour aggraver la situation en refusant toute négociation de paix ; ceci afin de continuer de piller l'Algérie en toute tranquillité. Ils ont créé de toutes pièces un ennemi intérieur fictif très violent qui occupera l'attention de tous pendant une décennie. Les preuves sont nombreuses, recoupées et vérifiables par tous. Le peuple algérien n'est jamais tombé dans ce panneau grossier, il a depuis toujours crié haut et fort lors des manifestations "Pouvoir assassin" ! Ceci bien avant la publication des nombreux ouvrages dont celui du bras droit du colonel Smaïn Lamar ! , Mohamed Samraoui, ou bien celui du membre des forces spéciales Habib Souaidia, ensuite ce sera celui d'Abdelkader Tigha... La révolution du 22 février 2019 a permis également de lever le voile sur de nombreux complots d'Etat. Le temps va également permettre de faire la lumière sur les assassinats de l'ex-président Mohamed Boudiaf, des moines de Tibéhirine, de l'ex-Premier ministre Kasdi Merbah... et de bien d'autres victimes que le pouvoir a attribués aux islamistes alors qu'il en était entièrement responsable avec la bénédiction de l'Occident ! Alors que la Doxa occidentale tente de décrédibiliser toute réflexion sur ces questions cruciales en accusant l'adversaire de " théoricien du complot ", il existe des populations entières qui ont été massacrées, torturées, pillées... victimes de la pratique des complots les plus sanguinaires.

11/2019

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Actualité et médias

Merah. L'itinéraire secret

Les crimes de Mohamed Merah en mars 2012 ont fait entrer la France dans une nouvelle ère de terrorisme qui n est pas près de s achever. Les récits médiatiques de ces épisodes sanglants sont truffés de contradictions, de trous, d erreurs. Pour la première fois, une enquête de longue haleine déroule le fil réel des événements mais aussi l incroyable parcours de Mohamed Merah, de l enfance jusqu à ses odyssées secrètes en terre de djihad. Explosif, ce livre dévoile de nombreux aspects restés obscurs : les agissements de la nébuleuse islamo-mafieuse qui évolue entre Toulouse, l Espagne et la Belgique, les relations de Merah avec les femmes et son mariage inattendu, le rôle trouble de sa mère et de son grand frère Abdelkader, un salafiste fasciné par les cadavres et adepte des désenvoûtements, l inaction des gendarmes qui se trouvaient sur la scène du premier crime, ou encore le "casse" nocturne d une bijouterie par Merah entre deux meurtres... L auteur n a pas seulement interrogé les témoins, les familles de victimes, les enquêteurs : il a aussi retrouvé et interrogé le capitaine de l armée américaine qui a interrogé Merah en Afghanistan avant de le signaler aux services français, un responsable des services secrets pakistanais, son homologue libyen... Il a eu accès aux dizaines de milliers de pages du dossier d instruction. La liste des erreurs de jugement, des dysfonctionnements, des lenteurs et rivalités accumulés dans ce dossier est accablante. Merah aurait pu être stoppé plus vite. Il a à la fois manifesté un grand sens de l adaptation et bénéficié de bévues incroyables. Aujourd hui encore, nos services ne sont pas correctement armés pour faire face à cette nouvelle menace. Pire : ils n ont pas appris à penser comme cette nouvelle génération de djihadistes. Il est urgent d apprendre à connaître Merah, et sa véritable histoire, pour comprendre ce qui nous attend. Alex Jordanov est journaliste d'investigation et documentariste. Il a travaillé notamment pour Capa et Le Vrai Journal de Canal+ et sillonné de nombreux pays du Moyen-Orient. Il a enquêté près de deux ans pour ce premier livre. Il a publié dans L'Obs, First Look Media et le New Yorker.

06/2015

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022