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Littérature française

L'âne et l'abeille

Gilles Lapouge aime à ce point les ânes et les abeilles qu'il les a choisis pour être les protagonistes de cet essai zoologique qui est aussi une promenade scientifique et littéraire enchantée. Lapouge, qu'il parle de neige, de pirates ou de géographies, plus son propos est érudit, plus il y met d'art, de fantaisie et de séduction. C'est sa manière. Tout sépare l'âne et l'abeille, animaux en apparence très lointains, sauf leur nature presque unique dans la création, de déviants sexuels. Ils ont en commun de faire l'amour en dehors de leur espèce ou de leur règne respectif. L'un s'accouple avec la jument, l'autre fait l'amour aux fleurs, aux arbres, aux plantes et aux vents qui transportent son pollen. Leur histoire est fabuleuse. Il faut bien plus que Fabre, Linné ou Buffon pour la raconter. Encyclopédiste, rapporteur de légendes, entomologiste, botaniste, Lapouge retrouve ses personnages chez Virgile, Chateaubriand et Rimbaud, pour nous offrir, dans ces géorgiques follement documentées, sans discours ni théories mais avec la poésie et la malice qui lui sont propres, un pan d'histoire de la nature, des êtres vivants, des sociétés et de nous-mêmes.

01/2014

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Littérature française

En toute liberté

Gilles Lapouge est un jeune homme de plus de 90 ans, talentueux et taquin. Quand il n’écrit pas un article quotidien pour le journal brésilien O Estadao, comme il le fait depuis soixante-cinq ans, il arpente les pays froids ou les cartes d’antan. Et parce qu’il lui reste toujours du temps, il construit, pas à pas, une oeuvre littéraire inclassable faite de guerres improbables, de mirages, de pirates, de souvenirs revus et rêvés, de bruits de neige, de frontières poétiques, d’ânes ou d’abeilles. Homme de plume, de radio et de télévision, l’écrivain «un peu voyageur» Lapouge est un apprenti étudiant qui s’émerveille afin de mieux enchanter les lecteurs. Dans cet abécédaire intime, il est à la fois historien, conteur, ami fidèle et flâneur de toutes les rives. Au fil de son odyssée, ce robinson léger nous invite à rencontrer son ami Nicolas Bouvier, évoque sa participation aux débuts d’Apostrophes avec Bernard Pivot et ses échanges érudits avec Jacques Lacan qu’il a bien connu. Il nous convie au coeur de l’Amazonie, son paradis terrestre, et raconte aussi les écrivains-voyageurs, les poètes capitaux et les complices. Une grande traversée avec un bel équipage.

10/2015

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Animaux sauvages

Entraide, altruisme et empathie dans le monde animal. Interactions entre animaux, humains-animaux et animaux-plantes

Les animaux sont en mesure de nous donner de bons exemples d'entraide, d'altruisme et parfois même d'empathie. Dans la nature l'entraide est omniprésente et c'est l'un des moteurs important de l'évolution des espèces. L'entraide s'observe aussi bien chez les insectes sociaux que chez les mammifères supérieurs et certains d'entre eux sont à même de manifester de l'empathie envers nous. L'entraide chez les invertébrés marins se présente sous les formes les plus surprenantes. L'entraide chez les oiseaux sociaux est omniprésente et certaines espèces coopèrent même avec l'homme dans sa quête de nourriture et ils participent aux services de voirie en empêchant la propagation de maladies. Les mammifères marins et terrestres : dauphins, baleines, primates, éléphants, chevaux et chien, par exemple, ont développé les formes les plus évoluées d'entraide et d'altruisme non seulement au sein de leur propre espèce, mais encore envers les humains. Le cheval depuis les temps anciens est l'animal qui a le plus marqué notre histoire. Le chien fidèle compagnon de l'homme fait preuve d'altruisme, d'empathie d'où ce dernier de même que les chevaux (ânes et poneys compris) et les chats (ronron-thérapie) ont leur place dans la thérapie des humains souffrant de troubles relationnels, du sommeil ou autres.

09/2021

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Pédagogie

Vaincre l'échec scolaire au collège. Par la découverte des métiers

" Il n'y a d'ânes que dans les prés !.... " Geneviève Piniau en a la certitude. Pourtant, chaque année, plus de 150 000 élèves quittent l'école sans diplôme, broyés et rejetés par le système. Pendant 10 ans, principale d'un collège de la banlieue parisienne, Geneviève Piniau a mené un combat contre l'échec scolaire et l'exclusion. Grâce à son énergie, sa passion et son charisme, elle a réussi à sauver de nombreux enfants en grande difficulté en leur proposant de découvrir un métier dès la classe de 4e. En débusquant leurs dons, en les valorisant, ils ont repris confiance en eux, se sont remis à travailler et sont sortis du collège avec un BEP, un CAP ou un Bac. Elle a osé alléger le poids de l'école et bouleverser les programmes. Une méthode révolutionnaire qu'elle raconte à travers des portraits à la fois émouvants et cocasses d'adolescents qui, sans elle, auraient sombré dans la délinquance. Geneviève Piniau, depuis 2003, est à la tête du lycée Robert Doisneau, à Corbeil-Essonnes, en zone d'éducation prioritaire, où elle poursuit sa croisade, en travaillant sur l'orientation et aidant les élèves à préparer un projet professionnel. Une enseignante hors du commun qui lance un message d'espoir à tous les parents en prouvant qu'aucun enfant n'est nul ou condamné à l'échec.

10/2005

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Régionalisme

Le Salève et son chemin de fer à crémaillère

En cette fin du XIXe siècle, le mont Salève est peu accessible aux citadins. Trois bonnes heures de marche sont nécessaires pour gravir la montagne et profiter de ses superbes panoramas. Mais en 1888, deux ingénieurs genevois lancent un projet novateur. Ils vont construire le tout premier chemin de fer électrique et à crémaillère au monde qui permettra au plus grand nombre de monter sans effort sur le massif. De nombreux défis techniques sont relevés et la première ligne est ouverte en 1892. Cette nouveauté séduit les habitants de la région et les nombreux touristes qui visitent Genève. Le Salève devient à la mode ! Restaurants, hôtels, palaces, la "montagne des Genevois" se développe alors dans le sillage du chemin de fer, qui ouvre sa seconde ligne en 1894. En 1912, la fréquentation est à son apogée avec 87 000 voyageurs. Mais la Première Guerre mondiale interrompt brutalement cette dynamique. Après un sursaut dans les années 1920, le train du Salève connaît un inexorable déclin. Concurrencé par l'automobile et le téléphérique, il cesse son activité en 1935. Au fil des pages et dés nombreuses photos et documents d'époque, Gérard Lepère, spécialiste de l'histoire de ce chemin de fer, et Dominique Ernst, auteur de plusieurs ouvrages sur le Salève, retracent cette formidable épopée, et tout ce qui l'accompagne : les établissements mythiques, les activités touristiques, les célébrités, les ânes...

07/2018

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Sciences politiques

Latche. Mitterrand et la maison des secrets

C'est un lieu-dit non loin de la côte Atlantique, au coeur de la forêt landaise. Une petite route y mène, bordée de chênes-lièges et de pins. Latche. Ce qui n'était à l'origine qu'une bergerie en ruine acquise par le futur président dans les années soixante pour abriter ses amours avec Anne Pingeot devint, au fil des ans, le repaire de la Mitterrandie. Autour de Latche gravitaient la tribu du président et des personnalités politiques, toutes soumises au rituel obligé : visite au couple d'ânes et balade en forêt. Courtisans comme amis sulfureux s'y sont ainsi bousculés, de Jean Jacques Servan-Schreiber à Jacques Attali en passant par Edith Cresson, Jean Daniel, François de Grossouvre et René Bousquet, l'ancien chef de la police de Vichy. Après une nuit sur place, Gorbatchev et sa femme en repartirent avec des rêves de datcha, tandis qu'Henry Kissinger quitta la propriété rassuré par une rencontre secrète avec le président d'une France passée à gauche. Ce livre dresse autant un portrait aiguisé de la Mitterrandie que celui, intime, d'un homme qui avait fait de ce coin des Landes sa villégiature préférée, à l'abri des bruissements élyséens. Les murs de la bergerie resteront à tout jamais chargés de toutes ces histoires, petites et grandes, qui, ensemble, ont construit le mythe Latche.

04/2021

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Littérature française

Le pas de l'âne

Ce pourrait n'être qu'une accumulation de faits divers misérables. Élise a quitté mari et enfants et erre sur les routes. Noël vit dans la rue et dort dans des containers à poubelles. Isabelle est une enfant malade qui meurt autant de solitude. Deux filles se pendent à la même poutre d'une usine désaffectée. Loâna abandonne dans la benne à ordures l'enfant sortie de son ventre. Hervé, handicapé mental, fugue. La vieille Marthe va mourir. Des vies de rien. De celles que l'on croise sans les voir au détour d'une rue, d'un article de journal. Mais ici, au lieu de se perdre dans l'oubli et l'indifférence, c'est comme si elles venaient se greffer les unes sur les autres. Elles s'éveillent mutuellement. Se poussent en avant un peu comme des boules. Habituellement, dans les romans, les vies se croisent. Ici elles s'ajoutent. " Ce n'était peut-être qu'un seul mouvement, répète Élise, un seul mouvement de vie à l'intérieur duquel tout pouvait se déplacer, se transformer, s'échanger. " Les ânes sont les artisans de ce mouvement en avant qui vient tirer les personnages de l'oubli. De la mort aussi. Qui les conduit les uns aux autres. Le " pas de l'âne ", c'est le mouvement de l'écriture elle-même.

03/2005

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Difficultés du français

Anti-manuel d'orthographe n.e.d. Éviter les fautes par la logique

Pascal Bouchard invite le lecteur à changer d'attitude, à se sentir actif face à ses écrits, à éviter ses fautes en faisant simplement appel à la logique. Car l'orthographe et la grammaire sont essentiellement affaires de logique. Comprendre la construction de la langue française permet d'éviter 99% des fautes. Pour les 1% restant, même les grammairiens sont hésitants. Pourquoi faisons-nous des fautes ? Comment les éviter sans tomber dans le rabâchage et le par coeur ? L'orthographe n'est pas la " science des ânes ". Elle requiert intelligence et amour de la langue française. Celle-ci obéit à quelques principes simples. En convoquant votre sens critique et votre matière grise vous pourrez éviter l'essentiel de vos fautes par la logique et la connaissance des mots. Ce livre, moitié essai, moitié manuel, vous apprend, de façon originale, à surmonter les difficultés des accords, vous dévoile le mystère des conjugaisons et vous aide à comprendre la logique qui se cache derrière l'orthographe des mots et les difficultés de la langue. En 10 leçons commentées et accompagnées d'exercices, vous pourrez apprendre de façon nouvelle et, enfin, enterrer pour de bon votre peur de trébucher à l'écrit sur l'orthographe des mots et la conjugaison des verbes. Cette nouvelle édition est à jour des dernières évolutions de l'orthographe et augmentée de nouvelles précisions.

04/2022

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Littérature francophone

Au-delà des émotions. Scènes de la vie courante

Macron : les propos du président Macron prononcés le 21 octobre 2020 ont porté atteinte à tous les musulmans, car blasphémer notre Prophète, que la paix et le salut de Dieu soient sur lui, ne relève nullement de la liberté d'expression. Raison pour laquelle a réagi l'autrice. Ô vous les hommes : déçue par le départ de son père et le remariage de sa mère, Julia a noué une amitié à travers Facebook, avec Dorra, une confidente tunisienne. Non seulement fascinée par la verdure de la Tunisie, elle découvre aussi que les Tunisiens sont sympathiques et galants contrairement à ce que lui a raconté sa mère. Après les retrouvailles avec son père, elle décide d'épouser Aness, bien qu'il soit le père illégal de Sameh. Nostalgie : Fahed a eu le coup de foudre pour Sarra, sa camarade de classe, lors des années collège. Mais ayant mené une vie d'agriculteur basé sur le verbe "attendre", il a attendu les résultats du bac et son départ à l'étranger. Malheureusement, le jour du départ pour l'Allemagne, Sarra portait une bague de fiançailles. Déception... Cependant, à la fin de l'année universitaire, Fahd retrouva Sarra dans une troupe musicale. Réconciliation et retour en Tunisie ensemble. Yasmine et les 4 saisons : Yasmine est heureuse d'abord de découvrir que le pommier est un arbre caduc et que la cigogne est un oiseau migrateur ; ensuite de barboter dans les flaques d'eau comme ses amis, puis de faire une randonnée printanière en famille, et enfin de plonger dans la mer miroitante de Kélibia.

06/2021

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Littérature française (poches)

La Rue Cases-Nègres

" Quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse. D'aussi loin que je voyais venir m'man Tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents. M'man Tine savait qu'étant venu au-devant d'elle, je m'étais bien conduit pendant son absence. Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu'elle me donnait : une mangue, une goyave des icaques, un morceau d'igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte ; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain... Derrière nous apparaissaient d'autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie ". Ainsi commence la Rue Cases-Nègres, ce grand classique de la littérature antillaise, dans lequel Joseph ZOBEL, à travers le récit de sa propre enfance, nous décrit la Martinique des années 30, en peignant avec la mémoire du cœur et des blessures, la vaillance, la dureté et la tendresse des descendants d'esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus libre et plus généreux.

04/1984

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Récits de voyage

Terre d'éveil. Une aventure familiale sur les chemins du monde

Yanis a 8 mois et Léa 2 ans, quand, en avril 2003, leurs parents décident de quitter le confort d'une vie sédentaire en région parisienne. Ils rêvent, en effet, pour leurs enfants, d'un éveil ouvert sur le monde. Partie en camping-car jusqu'aux portes du Moyen-Orient, la famille Maurice poursuit son voyage en empruntant des moyens de locomotions qui sortent de l'ordinaire : vélos couchés équipés de remorques pour la découverte de l'Océanie et des Amériques, ânes pour un trek incroyable sur les traces des Incas, des hauts plateaux andins au bassin Amazonien et véhicule 4x4 pour les régions isolées de la Bolivie. A travers cette aventure familiale hors du commun, vous découvrirez les progrès de Léa et Yanis, leurs jeux inventés en pleine nature avec les moyens du bord, l'impact de leurs grandes colères sur le moral des parents... Ces pages vous permettront aussi de partager de belles rencontres et de grandes émotions parmi lesquelles l'hospitalisation de Yanis en Turquie et le mariage de Valérie et Fabien au Guatemala selon la tradition maya. Ce récit de voyage très vivant relate avec beaucoup d'enthousiasme et d'humour un périple de deux ans où deux enfants ont été sensibilisés dès leur plus jeune âge à la beauté et à la diversité du monde. Une " terre d'éveil " qui suscite à l'infini étonnement et émerveillement.

04/2009

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Languedoc-Roussillon

Je t'écris en route vers les Cévennes et le Gévaudan

Nîmes, Alès, Aigoual, Cévennes, Lozère, Gévaudan... Il y a des routes mythiques : la 66th, les Routes de la Soie et, dorénavant, les routes des Cévennes ! D'abord, traversez Nîmes. Surprises : des trains au premier étage de la gare, des as, des carres imparfaits, de l'eau Bouillie, des morues (à brandade), un saint castor, la traversée de la Mer Rouge, la Fontaine en guerre... Quittez Nîmes. Attention, aventures ! Sur ces routes cévenoles, des chèvres, des fontaines, des camisards, des réglisseries, des ponts, des inondations, des gares molles, un as, des fourches, deux vaches, des châtaignes, des blue jeans, des récifs, des tours, des plombs de chasse, la fille d'un sénateur, trois maires, des oignons, des séquoias, des mulets, des loups, une sorcière (ou deux), la Peste, l'Italie, le Mont Olympe (des protestants), un boeuf qui vole, des mange-tripes, des zippies, des Hmongs, des mineurs, des bicyclettes, des nazis, du fromage, les Horace et les Curiace, des écrivains, des basketteurs, des Gardons, Spartacus et la Bête ! Non, ce n'est pas un guide touristique... Mais ? Non, ce n'est pas un livre géographique... Mais ? Non, ce n'est pas un livre historique... Mais ? Non, ce n'est pas un livre d'économie... Mais vous aimez les Cévennes ? Vous connaissez (ou pas) le Gévaudan ? Alors, ce livre est pour vous ! 50 lettres, 50 petites histoires à découvrir au rythme trépidant des charrettes, des ânes, des mulets, des vélos et des marcheurs !

05/2021

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Dictionnaire français

Le bouquin des mots savoureux, cocasses et polissons

Maître du genre, Daniel Lacotte nous propose un voyage passionnant, plein de verve et d'humour, dans l'univers des mots rares, charmants, truculents... et parfois " dérangeants ". Un savoureux périple sans tabou au coeur de notre langue, qui traverse tous les registres : littéraire, usuel, familier, trivial, populaire, vulgaire ou argotique. Beaucoup des formules ici recensées ont fait ou font encore partie de notre patrimoine national, mais leurs origines et leur sens sont souvent méconnus. On apprendra ainsi ce que signifient Aigrefin Accordailles Bambochade Brimborion Carabistouille Cornegidouille Galopechopine Gourgandine Olibrius Ribouldingue Valétudinaire Zigomar Avoir les abattis canailles Becter à la table qui recule Donner deux jambons pour une andouille Avoir le con bien boisé Remercier son boulanger Avoir été vacciné au salpêtre Rouler sa viande dans le torchon Avoir les paupières en capote de fiacre A la venue des coquecigrues Laisser les chardons aux ânes... Mots et expressions largement explicités par l'auteur, avec esprit et drôlerie. Certains ont connu leur heure de gloire à travers les siècles et ont disparu du langage courant. Mais tous démontrent une fois de plus que la langue française possède d'insoupçonnés joyaux. L'ensemble est aussi instructif et original que cocasse, insolite et pittoresque. Une occasion exceptionnelle de plonger dans les arcanes d'un vocabulaire à la fois réjouissant, bigarré et gouleyant. Rien de désuet dans tout cela. Mais le plaisir simple et communicatif de découvrir des mots qui racontent une histoire jubilatoire. La nôtre.

11/2017

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Poésie - Comptines

L'heure égyptienne

Ramona Badescu et Benoît Guillaume se sont mis à l'heure égyptienne alors que le monde entier entrait dans un nouveau confinement, en octobre 2020. Ensemble, l'une écrivant l'autre dessinant aux mêmes endroits aux mêmes moments, ils ont parcouru les quatre voies qui relient le Caire à Alexandrie, les corniches des ces deux grandes villes et leurs rues, étonnamment pleines de vie. Ramona Badescu s'est beaucoup intéressée au temps, au rythme lent, à la couleur du musée rose, à la voix de la chanteuse Najat al-Saghira dont elle découvre le nom, aux passants bras dessus bras dessous, de long en long, de long en large, sur ce bord de Méditerranée, sur ce bord de Nil... Benoît Guillaume s'est beaucoup intéressé aux antennes de télévision, aux marchés et aux gens qui marchent, aux enfants qui se baignent, aux passants charrettes voitures ânes cafés et vitrines entremêlés, entassés... Le livre est composé en suivant une courbe - de dessins colorés à l'extérieur vers des dessins monochromes à l'intérieur - d'Alexandrie au Caire ou inversement, selon de sens de lecture - de la ville à la corniche à l'autoroute à la corniche à la ville - et dans chaque poème revient cette "heure égyptienne", dont la temporalité et la définition se précisent de poème en poème. "L'heure égyptienne" est le premier livre d'une trilogie, car outre le Caire et Alexandrie, Ramona Badescu et Benoît Guillaume ont gambadé dans le Fayoum et en Haute-Egypte... une autre Egypte reste à découvrir dans deux autres recueils à venir.

04/2023

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Généralités

L'enrôlement des animaux durant les guerres

Les commémorations successives des tués pour la France pendant les deux guerres du XXe siècle ont oublié de parler des 11 millions d'animaux morts lors de la Grande Guerre. Durant les guerres, les animaux ont payé un lourd tribut : un nombre incroyable de chevaux, d'ânes, de mulets ont été réquisitionnés ; 100 000 chiens et 200 000 pigeons, de 1914-1918, ont porté, tiré, guetté, secouru, informé et ont vécu un enfer, tout comme les soldats qu'ils accompagnaient. Le pigeon Cher Ami a ainsi sauvé la vie de 194 soldats en octobre 1918. Pendant la IIe Guerre mondiale, l'ours Wojtek (1942-1963), adopté par l'armée polonaise, a aidé à transporter les munitions lors de la bataille de Monte Cassino. Cet ours aimait boire de la bière et fumer des cigarettes avec les soldats. Déjà, dans l'Antiquité, les animaux sont présents sur les scènes de guerres comme destriers ou ressources inépuisables qui fournissent laine, cuir, chair, cornes... Qu'ils aient été à deux ou quatre pattes, à nageoires, qu'ils aient eu des poils, des plumes ou des écailles, ils ont servi les hommes dans leurs guerres et surtout pour la paix qu'ils préfèrent. Car les animaux ne sont pas guerriers, même s'ils se battent ponctuellement pour un territoire ou obtenir les faveurs d'une femelle. Les animaux ont partagé nos vies depuis toujours pour le meilleur et pour le pire ; ils ont supporté notre folie meurtrière. Leurs efforts, leurs vies n'ont jamais été épargnées.

05/2021

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Droit

Les nouveaux féodaux . Le contresens de la décentralisation

La décentralisation est devenue le pont aux ânes de la pensée politique française. Le gouvernement actuel l'exalte comme la "mère des réformes ". Décentraliser paraît aller de soi. Tout en récusant un jacobinisme dépassé, l'essai tonique de Roland Hureaux met en cause ces évidences. Contrairement à ce que l'on entend répéter, il y a belle lurette que la France n'est plus un État centraliste. Les corporatismes, que la Révolution avait cru éliminer, fleurissent. Le cumul des mandats a donné presque partout la réalité du pouvoir à de grands féodaux, anciens ou futurs ministres, maires de grandes villes, présidents de conseils régionaux et généraux. Le système clientéliste qu'il favorise pèse sur les dépenses publiques. Comment dès lors prétendre démultiplier les pouvoirs locaux sans entraîner une hausse des prélèvements obligatoires déjà très élevés dans notre pays ? Autres mythes pourfendus par l'auteur: l' "Europe des régions", incompatible avec l'ambition fédérale; le "principe de subsidiarité", que l'Europe applique à l'envers; les " grandes régions ", inutiles; et surtout l' "intercommunalité", cette entreprise opiniâtre de la technocratie pour regrouper les communes qui porte atteinte à l'héritage multiséculaire de la France et à la démocratie. Pourquoi donc réaliser des réformes qui ne sauraient qu'aggraver les maux dont souffre notre pays, se demande l'auteur. Serait-ce que les nouveaux féodaux, désormais sûrs de leur pouvoir, ne songent plus qu'à l'accroître au détriment d'un État garant de l'intérêt général, ou n'est-ce qu'un simple effet du vide abyssal de la pensée politique? Les deux hypothèses ne sont pas nécessairement contradictoires.

02/2004

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Lacan

Le Séminaire. Livre XIV : La Logique du fantasme

"Logique du fantasme" , l'expression revient tout du long du Séminaire comme un leitmotiv. Cependant, nulle leçon ne lui est consacrée, ni même un développement un peu soutenu. Est-ce à dire que la logique du fantasme joue ici le rôle d'une Arlésienne nouvelle manière ? Non, si l'on veut bien admettre que cette logique est le point de convergence des propos de Lacan, ce que j'ai voulu indiquer en intitulant le tout dernier chapitre "L'axiome du fantasme" . C'est ainsi qu'il commence en croisant audacieusement le groupe mathématique de Klein avec le cogito cartésien, modifié de manière à délivrer l'alternative "Ou je ne suis pas, ou je ne pense pas" . D'où Lacan trouve occasion à résumer en quatre temps le cours d'une analyse. Autre croisement mathématico-psychanalytique : l'acte sexuel éclairé à partir du Nombre d'or. Il s'ensuit qu' "il n'y a pas d'acte sexuel" , amorce de ce dit devenu pont-aux-ânes : "il n'y a pas de rapport sexuel" . On trouvera aussi l'invention d'une "valeur de jouissance" , inspirée par Marx, et on aura la surprise de voir le grand Autre, "lieu de la parole" , nouvellement défini comme "le corps" , lieu primordial de l'écriture. Bien d'autres vues et constructions saisissantes attendent le lecteur s'il veut bien suivre dans ses méandres, piétinements, revirements, et aussi avancées et fulgurances, une pensée obstinée et profondément honnête, qui, lorsqu'elle rencontre telle pierre d'achoppement, ne la contourne jamais, mais s'emploie à en faire une pierre angulaire. Jacques-Alain Miller

01/2023

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Littérature étrangère

Lune amère

Dans un petit village du nord de la Grèce, sur fond d'occupation allemande, de guerre civile, Périclis et Anggeliki connaissent une enfance amère. La pauvreté. le travail aux champs de tabac, la violence et le décès des parents en font des enfants de fer... Mariés jeunes, ils rejoignent la ville avec l'espoir de construire une vie moins difficile. La misère les rattrapera par la perte d'un enfant, petit garçon chéri disparu, que remplacera bientôt "l'élue de la lune", une fille... Née pour remplacer le frère mort, Phani recueillera la haine d'une mère meurtrie et de toute une famille... Ce livre raconte ces vies pauvres, sans tendresse, avec la survie pour seul enjeu. " C'est le Lundi saint. Les quelques meubles que nous possédons nous laissent juste assez de place, à ma mère, mes deux sœurs et moi, dans la carriole. Nous quittons pour toujours notre jolie maison de deux étages sur la place du village - le village de ma mère où nous avons vécu quelques années de notre enfance - pour nous installer dans celui de mon père, là où nous sommes nées toutes les trois. Le voyage va durer assez longtemps, car les ânes n'avancent pas vite, même s'ils sont en forme et bien nourris. Un bon coup d'aiguillon et nous voilà partis. Le soleil se montre à peine et je crois bien que je suis la seule à être émue par le spectacle splendide qu'offrent les nuages pleins de couleurs. Pour les autres, ce n'est que le moment du départ, vers les champs, vers l'inconnu, vers n'importe où. "

05/2005

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Archéologie

Catalogue des ostraca hiératiques non littéraires de Deîr el-Médînéh. Tome 13,n°s 10406-10557

Le livre comprend la publication, la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca hiératiques documentaires de l'époque ramesside provenant de Deîr el-Medîna. Ces documents appartiennent aux diverses catégories représentées par les ostraca provenant du site dans les domaines institutionnel et privé : livraison ou distribution d'objets et de denrées d'une part, ainsi que des journaux institutionnels ; mémoires de paiement d'objets ou de prestations, fragments de dépositions et de lettres d'autre part, pour ne citer que les catégories les plus marquantes. Cette treizième livraison du Catalogue des ostraca hiératiques non-littéraires de Deîr el-Médînéh comprend la publication (en photographie et fac-similé), la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca. Cet ensemble est composé de documents appartenant aux différentes catégories représentées dans les précédents volumes du catalogue. Parmi les documents institutionnels, on rencontre ainsi des listes d'ouvriers, des documents relatifs à la livraison, à la réception et à la distribution de denrées ou de produits divers (dont les habituelles rations de grain), sans oublier des fragments de journaux. Au titre des documents privés, un grand nombre de textes concernent le paiement d'objets ou de prestations, mais on rencontre aussi des inventaires d'objets, des documents relatifs à la location d'ânes ou d'autres, enregistrant les contributions matérielles de groupes de personnes à des événements sociaux. Des documents de nature juridiques, comme des plaintes ou des dépositions devant la qenbet prennent également place dans cette catégorie, que complètent de nombreux fragments de lettres ou de messages. Le volume comprend enfin quelques documents ne trouvant leur place dans aucune des catégories habituelles ou trop peu nombreux pour former à eux seuls des catégories à part, notamment des ostraca portant des séries de chiffres.

11/2023

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Esotérisme

Druidéesse N° 7, octobre 2021 : Révèle ta lumière !

Ce Recueil DRUIDEESSE "Révèle ta lumière ! " est un assemblage de 3 rubriques : Recettes, Remèdes et Rituels, ponctué de rencontres faites par l'auteure, d'hommes et de femmes des bois, de guérisseuses. eurs, de chamanes d'ici et d'ailleurs... Marie Cochard y dévoile ses recettes réalisés à partir de plantes sauvages vernaculaires, ses remèdes "maison" pour apaiser les maux hivernaux, ses rituels pour s'harmoniser aux phases lunaires et à l'énergie saisonnière. L'ouvrage nous emmène dans une échappée belle aux confins des massifs montagneux de nos terres. Au fil de ses 116 pages, nous sommes invités à plonger dans les saveurs, les senteurs et les couleurs de la saison froide... En préambule de ces pérégrinations, des recettes gour- mandes végétales à expérimenter tels que : le potage de courge-olive à la cannelle, les frites de poires de terre, la confiture de châtaignes et des soins, remèdes guérisseurs, qui réchauffent le coeur et l'âme. Puis, sommes-nous incités à marcher "dans les pas de l'ours", pour rencontrer une fratrie de cueilleurs de baies-confituriers, un homme pratiquant l'asinothérapie (soit la thérapie au contact des ânes), avant de découvrir la sylvothérapie par l'auteure qui propose des "bains de forêts", pour nous laisser enfin rencontrer par l'Essence du sapin et laisser enfin résonner le son des chants et des tambours du peuple Diné (Navajos). Le voyage trouvera sa fin avec la rencontre d'un ermite, priant depuis les hauteurs pour l'Humanité. Inspiré d'une Terre sacrée et sublimement illustré, cet ouvrage est un baume pour le corps, le coeur et l'Esprit, qui nous emmène au fil des pages, à la découverte de savoirs ancestraux, de légendes et paroles sages, au contact d'une Nature authentique, vraie, qui nous guide à notre propre Nature véritable.

01/2023

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Linguistique

Une histoire du point de vue : de la narratologie à la linguistique. Tome 1

Sous le titre général de De la narratologie à la linguistique, l'auteur réédite ses trois premières études (1997-2004) sur le point de vue : Tome I, Une histoire du point de vue, Tome II, La Construction textuelle du point de vue, Tome III, Argumenter en racontant. Premier tome de la série, Une histoire du point de vue s'attaque au problème que pose la notion de PDV à l'enseignement scolaire dont elle est devenue un pont aux ânes alors qu'elle est d'un maniement particulièrement délicat. Les théorisations successives de la focalisation narrative sont à tel point tributaires de leurs contextes historico-théoriques d'émergence que leur critique épistémologique s'impose. L'ouvrage analyse les avatars du PDV chez les critiques (Pouillon, Blin, Magny, Rousset), les narratologues (Genette, Bal, Vitoux, Lintvelt), les linguistes (Danon-Boileau, Greimas, Fontanille), les herméneutes et théoriciens de la lecture (Ricoeur, Iser, Jauss, Eco, Jouve). De nombreuses interprétations purement métaphoriques du PDV s'expliquent par un fort déficit linguistique et contibuent à l'entretenir. Proposant la refondation de cette notion, l'auteur part des concepts de sujet de conscience ou d'énonciateur et de l'expression linguistique des perceptions plus ou moins nettement associées à des pensées représentées. "Jeanne, ayant fini ses malles, s'approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas." (Maupassant, incipit d'Une vie) : en contexte narratif de troisième personne, le PDV est lié à de nombreuses traces plus ou moins prégnantes de la subjectivité ou de l'activité cognitive d'un sujet de conscience, centre de perspective, quand bien même ce sujet ne parle pas, dès lors que le texte raconte en se mettant à sa place...

01/2023

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Droits des étrangers

Document de circulation pour étranger mineur (DCEM)

Le statut des mineures et des mineurs étrangers, à l'exception des ressortissantes et des ressortissants de l'Union européenne (UE) ou assimilés, est complexe. Ces enfants n'ont pas l'obligation de détenir un titre de séjour. Pourtant, lors du franchissement des frontières, ils et elles sont soumises aux mêmes règles que les adultes quel que soit leur âge, y compris lorsqu'ils et elles voyagent avec un parent disposant d'un titre de séjour. Du fait de cette complexité du droit, il arrive que des enfants résidant habituellement en France se retrouvent bloqués à l'étranger à l'occasion d'un voyage hors de l'espace Schengen et doivent, en urgence, tenter d'obtenir un visa d'entrée pour y revenir. Il existe une solution pour éviter cette situation : demander un document de circulation pour étranger mineur (DCEM). Or, l'existence de ce document reste encore trop méconnue ! Le DCEM vise à faciliter la circulation hors du territoire des mineurs et mineures étrangères qui résident en France. Il permet également de circuler à l'intérieur de l'espace Schengen sans avoir à produire un visa au passage des frontières. S'il n'est pas obligatoire, il est indispensable pour les enfants qui voyagent hors de France. Il doit être demandé avant la sortie du territoire, en anticipant suffisamment la date de départ prévue. Le mieux est de le solliciter au plus tôt, avant même d'en avoir besoin. A quoi sert le DCEM ? Comment l'obtenir et que faire en cas de refus ? C'est à ces questions que cette note pratique vise à répondre. Elle décrit la procédure de demande sur le portail de l'Administration numérique pour les étrangers en France (Anef). Sont également indiqués les moyens de recours en cas de refus de délivrance du DCEM.

06/2022

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Histoire de France

Héros oubliés. Les animaux dans la Grande Guerre, 2e édition

Chevaux, chiens, chats, vaches, ânes, pigeons... Lors de la Première Guerre mondiale, des millions d'animaux ont accompagné les combattants pour le meilleur et le pire. Les soldats ne sont pas les seuls à vivre, à souffrir et à mourir sur les champs de bataille : c'est aussi le sort de millions d'animaux. La guerre est, pour eux, le cruel miroir de celle des poilus tant bites et humains sont unis dans les tranchées. Des chiens sanitaires aux lourds chevaux de L'artillerie, des pigeons voyageurs aux chats qui nettoient les tranchées, l'armée ne peut se passer des animaux. Ils sont utilisés pour communiquer, monter le guet, transporter les troupes et tes canons, sauver les blessés... Mais il y a aussi les espèces dont le soldat se passerait bien et qui hantent sa vie quotidienne : rats, poux, mouches... Dans cette mobilisation, les chevaux sont mis à dure contribution. Pourtant, la Grande Guerre constitue un moment capital de rupture entre le chevalet l'homme : sous la contrainte du feu moderne, le soldat doit accepter de cesser de "faire corps" avec l'animal. A ce titre, les camions de la Voie sacrée et les chars d'assaut marquent la fin d'une époque. A l'issue du conflit, alors qu'ils ont été tellement présents - mime indispensables - dans les tranchées, les animaux deviennent les héros oubliés de cette terrible guerre. Malgré les services rendus, malgré la souffrance et la mort, aucun monument français ne leur rend hommage, aucun livre ne raconte leur terrible sort... Il faut attendre 1982 pour que Michael Morpurgo écrive le roman Cheval de guerre, adapté à l'écran en 2011 par Steven Spielberg. L'ouvrage de Jean-Michel Derex redonne sa place à l'animal et fait découvrir la Grande Guerre de manière complètement nouvelle : en racontant les liens profonds qui ont uni L'homme à l'animal dans l'horreur de ces quatre années de conflit.

12/2018

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Actualité médiatique internati

Le serment d'hypocrite

Profitant de la crise du Covid-19, la médecine allopathique foule au pied le plus grand de nos principes républicains : la liberté ! Marc Menant démonte dans cet essai coup de poing les travers de cette médecine en reprenant son histoire, point par point, et en dénonçant ses impostures ! " Quel bouleversement ! En 2021, la médecine a profité de la crise du Covid-19 pour s'arroger la prééminence sur les grands principes de la République dont le plus noble, le plus ambitieux et le plus emblématique d'entre eux : la liberté ! Du haut de son outrecuidance, la médecine allopathique refuse, contrairement aux autres sciences, le principe de la remise en cause qui finit toujours par affaiblir, voire abolir, les théories les mieux établies. Telle une vérité absolue érigée en religion, elle porte au firmament son précepte des microbes et des maladies ennemies à combattre par des vaccins et molécules de synthèse. Science des sciences, la médecine est certaine que sans ses avancées, l'humanité croupirait miteuse et décharnée, ravagée par des myriades de virus et autres bactéries. A croire que seuls les ânes bâtés s'esclaffent aux tirades du Knock de Jules Romains : " La santé n'est qu'un mythe, un état précaire qui ne laisse rien présager de bon [... ] On ne soigne pas assez [... ] Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent [... ] ". Et que dire des bien portants étiquetés " asymptomatiques " par les sommités de la Faculté ? Drame vécu par les trois-quarts des contaminés devenus responsables de la diffusion de la maladie alors qu'ils n'en développent aucun symptôme ! Les grands pontes de la médecine se sont obstinés à proclamer ces " malades clandestins " dangereux pour autrui, coupables d'un indéniable délit " d'illusion de bonne santé " ! Un délit heureusement évitable par la vaccination, garantissent les infectiologues... Un travers endémique, parmi d'autres, de la médecine et de ses hâtives et définitives conclusions que j'entends démontrer dans cet ouvrage en reprenant, point par point, l'Histoire de la médecine allopathique et en dénonçant ses impostures ! "

04/2022

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Littérature française

Les procès contre les animaux au Moyen-Âge. Excommunications, exécutions publiques et autres supplices intentés au monde animal d'après les chroniques judiciaires d'époque

Les procès intentés aux animaux étaient des procès dans lesquels l'accusé était un animal qui se voyait reprocher un délit, un crime ou un dommage comme il l'aurait été à un être humain, en principe seul sujet de droit ou justiciable. Taureaux, vaches , chevaux, porcs, truies, coqs, rats, mulots, limaces, fourmis, chenilles, sauterelles mouches, vers et sangsues : tous ont eu maille à partir avec la justice pour avoir nui aux hommes ou offensé Dieu, à des degrés divers. Les procès déploient toute la solennité et les moyens utilisés pour les accusés ordinaires et se soldent par des peines qui vont du bannissement au supplice, en passant par l'excommunication. Ces procès sont de deux types. Les premiers sont prononcés par des tribunaux laïcs à l'encontre d'animaux domestiques (cochons, chevaux, boeufs, chiens, coqs, ânes, etc.) reconnus coupables de blessure ou d'homicide. La peine appliquée est souvent la mise à mort par la pendaison, le bûcher[2], la décapitation, etc. Des rituels d'exposition, d'humiliation ou de mutilation peuvent être associés selon la gravité du crime. Dans neuf cas sur dix, c'est un cochon qui est conduit devant le tribunal : l'animal est vagabond (il sert d'éboueur dans les grandes villes) et provoque inévitablement des accidents. Le propriétaire de l'animal, quant à lui, est rarement inquiété. Les seconds procès sont prononcés par les autorités ecclésiastiques à l'encontre d'animaux de petite taille (insectes, rongeurs) qui détruisent les récoltes. Ces derniers sont plus difficiles à appréhender et s'apparentent davantage à des fléaux. Dès lors, on recourt à l'exorcisme, on les déclare maudits ou l'on procède à leur excommunication. Le témoignage le plus ancien d'un procès de ce genre concerne le diocèse de Laon, où l'évêque Barthélemy aurait, en 1120, déclaré maudits et excommuniés les mulots et chenilles qui avaient envahi les champs. L'année suivante, il réitère ses anathèmes à l'encontre de mouches.

01/2023

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Contes et nouvelles

Histoire de l'ours, du hibou et du piège à rêves. Chroniques de Linn-Leog II

Dans les montagnes du lointain pays de Linn-Leog, vivait un ours vaillant et redouté nommé Bernsen. Il était néanmoins fort tourmenté. Depuis longtemps, ses rêves avaient disparu, laissant son esprit vide et son coeur triste. Il n'était d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce mal étrange. Beaucoup d'animaux du pays se plaignaient aussi d'avoir vu leurs rêves s'évanouir dans la nuit. Où étaient-ils donc passés ? Un jour d'orage mit sur son chemin Touzen le hibou pris en chasse par un cruel busard. Sauvé par l'ours, l'oiseau aux yeux perçants et à la sagesse infinie, qui connaissait bien les secrets de la nuit, comprit de suite la tristesse de Bernsen et offrit son aide à son nouvel ami pour partir à la recherche de ses rêves perdus. Ensemble, ils entreprirent une quête à travers tout le pays, guidés par les plus dormeurs, Ozgo le vieux chat et Firfeuhn le lynx, Roug l'insomniaque castor et les ânes aux longues oreilles réputés pour entendre les murmures des étoiles et connaître les anciennes coutumes. Ces créatures douces et intelligentes allaient les aider à construire un piège à rêves, fait de fils de lumière, de brins d'arc-en-ciel et de larmes d'étoiles, dans un endroit des plus reculés de Linn-Leog. Mais là rodait aussi Urlnet, le cruel puma des montagnes qui semait la terreur sur tout le pays et ses habitants, les plongeant dans une implacable obscurité sans rêves. Une bataille sans merci entre l'ours et le redoutable prédateur était inévitable. Et Bernsen dut surmonter bien des doutes et des peurs qui le hantaient et faire preuve d'un remarquable courage pour retrouver ses rêves et être, à nouveau, en harmonie avec le monde. Entre suspense, humour et douces leçons de vie, c'est un conte captivant, intemporel, qui mêle l'amitié, le courage et le pouvoir des rêves pour surmonter l'adversité avec succès. Une histoire inspirante, second épisode des Chroniques de Linn-Leog, qui enchantera les lecteurs et lectrices de tous âges et les transportera dans un univers magique où les rêves sont une des clés de la liberté et du bonheur.

12/2023

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Sculpteurs

Les Lalanne à Trianon

Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Le Château de Versailles, avec la Galerie Mitterrand, présentait cette année les oeuvres des sculpteurs Claude et François-Xavier Lalanne dans un parcours allant du Petit Trianon au Hameau de la Reine en passant par le Jardin Anglais. L'exposition Les Lalanne à Trianon permettait alors de découvrir des sculptures animalières, poétiques et surréalistes mises en dialogue avec l'univers romantique du parc. Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Claude et François-Xavier Lalanne sont dorénavant célébrés dans le monde entier et fascinent les plus grands collectionneurs par leurs oeuvres inspirées par la nature. Elles sont faites d'associations ludiques, teintées d'humour et d'un charme unique. Les Lalanne ont poursuivi toute leur vie, et à travers leur oeuvre, un éloge à la nature en passant par l'évocation de sa faune et de sa flore avec les moyens de la sculpture. Claude est née en 1925 à Paris, France, et décédée le 10 avril 2019 à Ury, France. François-Xavier est né le 28 août 1927 à Agen, France et décédé le 7 décembre 2008 à Ury, France. Les Lalanne partagent le sentiment que l'oeuvre d'art peut avoir une fonction. Toute leur carrière est tendue par la volonté de restituer à la sculpture, trop longtemps sacralisée, une dimension familière, un éventuel usage. On la regarde mais on la touche aussi, on l'ouvre, on s'y assoit, on s'y allonge, on y mange, on la porte au cou : La nature, et plus particulièrement le monde animal, leur offre une infinité de formes reconnaissables par tous. Moutons, singes, rhinocéros, ânes, chameaux, crapauds, hippopotames etc. constituent un répertoire que les Lalanne soumettent aux contraintes de l'art décoratif avec beaucoup d'humour. Après une première exposition à la Galerie J à Paris en 1964, les Lalanne exposent leurs sculptures chez Alexandre Iolas à Paris, New York, Milan, Genève et Athènes de 1965 à 1979. Ils sont liés à la Galerie Mitterrand depuis le début des années 1990. Une rétrospective leur a été consacrée en 2010 aux Arts Décoratifs à Paris.

11/2021

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ouvrages généraux

TF 677 - Journal de prison. Suivi de Ombres en centrale, roman inachevé et inédit

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron Né en 1885, issu d'un milieu modeste, Henri Béraud (1885-1958) va connaître, par son seul talent, un début de notoriété à partir de 1903, notoriété locale, d'abord, puis nationale, après la guerre, en tant que reporter. Le succès va venir grâce au prix Goncourt qui le distingue, en 1922. Ce succès ne fera que s'amplifier dans les années d'avant-guerre et pendant la guerre, par ses talents de polémiste, qui s'exercent en "une" de l'hebdomadaire Gringoire, ceci jusqu'à l'invasion de la Zone Libre qui, mettant un terme à l'autonomie, certes relative, de Vichy, conduisit son éditeur et ami, Horace de Carbuccia, et beaucoup de ses proches du monde intellectuel et littéraire, à évoluer dans leur vision géopolitique. Béraud, lui, continue à proclamer sa fidélité à l'Etat français, et ne met pas en sourdine son anglophobie, une hostilité qui datait de sa jeunesse, le souvenir des incidents de Fachoda, la rivalité franco-britannique en Afrique, et réaffirmée après un reportage qui l'avait conduit en Irlande, pendant la grande répression des nationalistes catholiques par le gouvernement britannique. Les colonnes de Gringoire lui sont désormais fermées. Béraud tempête, et publie une diatribe contre cette censure exercée à son encontre : Les raisons d'un silence. Lors de la libération de Paris, Béraud ne s'enfuit pas ni ne se cache. Il habite avenue Niel à Paris. Le 23 août, alors qu'il dîne avec un ami, Jean Herbert, le futur directeur du "Théâtre des deux ânes" , il est arrêté par des hommes se revendiquant de la Résistance, emprisonné et jugé parmi les premiers intellectuels présumés collaborateurs. Le procès va se dérouler en deux jours, la première journée étant consacrée, pour l'essentiel, aux articles de Béraud publiés pendant le Front populaire, et à sa responsabilité supposée dans le suicide du ministre socialiste Roger Salengro. Un témoin, l'amiral Muselier, et des jurés, réclament sa mort, en cours d'audience, ce qui n'est pas banal. Il sera en effet condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l'Epuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n'avait eu aucun contact avec l'armée et les autorités d'occupation, dont le crime supposé était d'avoir continué à écrire ce qu'il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ? Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l'île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux "Trois bicoques" , tout au nord de cette île qu'il avait contribué à mettre à la mode.

06/2022

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Littérature française

Michel buhler helvetiquement votre

Michel Bühler "Hélvètiquement vôtre" La chanson de Michel Bühler est à l'opposé du tout-venant, de ces insipides ritournelles que pissent en continu les robinets du showbiz et des médias asservis. De ce qu'ils n'osent même plus qualifier de "chanson" mais de "son" . De ce son dont on nourrit les ânes. Cet Helvète puise son art dans d'autres origines, entre Commune et Communale. Commune comme ces soixante-et-onze jours d'utopie qui imaginèrent une démocratie directe, hélas furtive, vite réprimée ; commune comme un chant commun, mutualisé. Communale pour l'instit' qu'il fut, pour encore cette idée de partage, de transmission... Le chant de Bühler est, sinon de combat, au moins d'engagement. A l'évidence d'utilité publique. Il n'existe pas pour franchement distraire, encore que, mais pour témoigner, instruire, à la manière d'une gazette. Pour bien le situer, il nous faut tirer de l'oubli ce terme si beau d'éducation populaire qui, en des temps pas si lointains, allait de pair avec la chanson. Avant que celle-ci, par abandon autant que par vouloir, ne devienne majoritairement outil d'abrutissement... Ca fait cinquante ans que, avec un succès fluctuant digne des montagnes suisses, il chante les gens, la marche de ce monde qui ne sait vraiment que reculer, les méfaits de la mondialisation, la lutte des peuples à disposer d'eux-mêmes. Un chant toujours remis sur le métier, tissé d'humanité, frappé au coin du bon sens. Qui plus que jamais, se heurte au silence, à l'indifférence, et vit dans le maquis où il partage le sort des siens, d'autres artistes de sa trempe, de son caractère, rebelles et insoumis au seul fait qu'ils osent chanter quand rien ne les invite à le faire encore. Ce qui frappe au premier abord chez Bühler, c'est l'évocation des gens, des petites gens. Ceux qui, justement, n'ont jamais voix au chapitre. En cela, Michel Bühler est parent des François Béranger, Anne Sylvestre, Gilles Vigneault, Michèle Bernard et autres encore, qui font large place dans leurs vers à ces vies anonymes, aux espoirs et aux souffrances des peuples, aux lieux où ils vivent. Bühler est empathie, dont le chant rend justice aux déclassés, leur rend la dignité dont on les a spolié. Dans ses vers, les gens existent. Au moins, là, ils ne sont pas invisibles. Le chant de Bühler n'est pas "moderne" au sens des canons, des dogmes du moment : programmateurs et journaleux le raillent pour ça. Mais lui comme nous s'en contrefoutent : il est sans âge et survivra aux modes dérisoires et futiles, aux chanteurs qu'on produit en batterie, hors sol, aux chansons à l'obsolescence programmée, à peine chantée déjà oubliées. Il est d'un chant puissant qui existe depuis toujours et existera longtemps encore, qui trouvera toujours les sillons, les sentiers, les maquis s'il le faut, pour exister, pour instiller une différence qui, à ben l'écouter, n'est jamais qu'une expression de bon sens. Michel Bühler est de cette tradition de colporteurs de nouvelles, de chansons, de presqu

11/2022

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Esthétique

La beauté civile. Splendeur et crise de la ville

Jamais, dans l'histoire, on n'a construit autant que de l'après-guerre à aujourd'hui, et même que de 1955 à nos jours ; et jamais on n'a produit autant de laideur. Alors que la recherche de la beauté pour les corps, le vêtement, les objets, souvent sous forme d'injonctions distillées par toutes les propagandes de la mode, de l'image de soi, du design, accordées au rythme d'une consommation industrielle à la fois et paradoxalement standardisée et vécue comme individuelle, devenait un trait distinctif de l'époque où nous vivons, le visage du monde a subi un enlaidissement puissant au point de sembler, dans l'ordre civil comme dans l'ordre écologique, presque irrémédiable. Les villes, tout particulièrement, en ont souffert - devenant souvent non seulement les symptômes, mais les causes du mal qui les affecte. "Beauté", "laideur" : c'est très sciemment, et parfois de façon polémique, que Giancarlo Consonni reprend ici les notions mêmes sur lesquelles la modernité, singulièrement tardive, a jeté la suspicion, les reléguant dans un passé révolu, et dans ce qu'elle baptisait du nom d'idéologie, comme telle prétendument dépassée pour laisser place ardemment à un autre rapport aux choses et à l'espace dont nous mesurons aujourd'hui le résultat. L'auteur, afin d'éviter la critique si prévisible et convenue de ces notions, devenue un véritable pont aux ânes, prend soin d'adjoindre le qualificatif de "civil", appelé non seulement par le sujet qu'il traite, la ville, mais par une tradition philosophique et juridique très vivante en Italie depuis Vico. Deux questions parcourent les textes formant la matière de ce livre : quels sont les secrets de la beauté urbaine que nous avons héritée de l'histoire et d'où prend-elle naissance ? Quelles sont les causes d'une si vaste extension de la laideur ? Pour répondre à ces deux questions essentielles, Giancarlo Consonni emprunte quelques itinéraires où s'entrelacent passé et présent : la relation à la nature et à la clairière dans la fondation des villes et leur récit, la relation entre ville et campagne chez un penseur de la civilité comme Cattaneo redevable à son maître Romagnosi, les jeux toujours présents de la lumière et de la couleur dans les villes italiennes, la révolution urbaine liée à l'architecture moderne et les effets souvent fâcheux qu'elle a produits, la question de la mesure dans le bâti et l'urbanisme, les symptômes visibles de la dégradation civile, etc. Ces analyses confirment la fécondité de la notion de "beauté civile" formulée par Giambattista Vico, et déclinée après lui, au moment même des premières transformations industrielles, par les deux grands esprits que furent Romagnosi et Cattaneo. La beauté des villes et de l'architecture a trouvé le lieu et pour ainsi dire le terreau de son développement dans les liens civils, dans la tension vers une identité collective profondément attachée à ce qui peut donner sens et raison, donc représentation, à la manière d'habiter le monde. La crise actuelle de la beauté urbaine et des paysages renvoie à une crise bien plus vaste, dont l'auteur examine les causes sans renoncer à indiquer des issues possibles.

04/2021