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Histoire internationale

De leurs socs, ils ont forgé des glaives. Histoire critique d'Israël

Comment le rêve d'un peuple, la création d'un Etat juif, est devenu le cauchemar d'un autre? Arno J. Mayer tente ici de dénouer les fils de cet imbroglio judéo-palestinien, en retraçant, avec brio et clarté, la chronologie du mouvement sioniste, de ses origines à nos jours. Son apparition à "l'âge d'or" de l'impérialisme colonial européen, la déclaration Balfour de 1917 et l'établissement d'un mandat binational, sans égard pour les Palestiniens qui cultivaient cette terre, la partition et l'indépendance de 1948, la place d'Israël dans le monde pendant la guerre froide, l'importance stratégique et économique grandissante du Proche-Orient, la construction du Mur de séparation: tous ces événements sont rappelés, replacés dans leur contexte mondial et critiqués. L'auteur revient ainsi sur l'idéal messianique de ces éminents sionistes que furent Theodor Herzl, Vladimir Jabotinsky et Chaïm Weizmann, ainsi que des critiques intérieurs comme Ahad Haam, Martin Buber et Judah Magnes qui, dès cette époque, mirent en garde contre les risques explosifs de la "question arabe", en vain; les germes de la rancœur et de la résistance arabes face à l'essor de l'immigration juive et au déplacement des frontières étaient semés, provoquant la première Intifada en 1929, prélude à une guerre sans fin. Mayer ne perd jamais de vue le désir parallèle d'autodétermination des Arabes de Palestine, né en même temps que le rêve sioniste, mais balayé par le sentiment de culpabilité du monde occidental au lendemain de la Shoah et par la décision de l'expier collectivement par la création de l'Etat juif. Finalement, l'appel de Jabotinsky à l'érection d'un "mur de fer", c'est-à-dire à l'emploi de la force militaire contre les Arabes, a été pris au pied de la lettre par un grand nombre d'hommes politiques israéliens, de Ben Gourion à Sharon, tarissant toutes les réserves d'innocence et de légitimité dont pouvait se targuer Israël. Assiégé par des voisins arabes impossibles à contenir, submergé par la violence, l'Etat militaire actuel, soutenu surtout par les Etats-Unis, paie très cher sa démesure.

03/2009

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Histoire de France

Ecrire c'était vivre, survivre. Chronique du ghetto de Czernowitz et le déportation en Transnistrie 1941-1944

Aux confins de l’empire austro-hongrois, Czernowitz fut au début du vingtième siècle un foyer exceptionnel d’activités et échanges culturels, mêlant des communautés linguistiques et religieuses très diverses et cultivées, comme d’une autre façon a pu le faire Sarajevo ; c’est dans cette ville de Bucovine que naquirent Paul Celan, Röse Auslander ou Aharon Appelfeld. Occupée par la Roumanie après la première guerre mondiale, la ville fut ensuite envahie par les troupes russes puis, à partir de 1941, à nouveau reprise par les Roumains alliés à l’Allemagne. Aux déportations vers l’Est et la Sibérie succèdent alors la violence d’un ghetto, les exécutions massives et la déportation vers les camps sous contrôle nazi. Ce livre est une création originale, constitué de proses, de lettres, de fragments de journaux intimes, de poèmes, écrits entre 1941 et 1944 par des écrivains et artistes juifs de langue allemande originaires de Czernowitz. La chronique de ces années relate à la fois la déportation et la vie dans le ghetto. Les textes, hantés par la tentative de survie par et dans l’écriture, se succèdent pour tisser une série de témoignages croisés dont émergent des fragments poétiques d’une grande intensité, d’une certaine façon rendus à la matrice des jours dont ils sont tout ensemble le fruit et la transfiguration. Cet ensemble constitue un témoignage inédit sur ce que les historiens ont appelé la « Shoah par balles ». François Mathieu avait déjà entrepris un premier travail de traduction de poètes de Czernowitz (Poèmes de Czernowitz. Douze poètes juifs de langue allemande, éditions Laurence Teper, 2008). Les sources en sont ici multipliées, débordant le cadre de la seule écriture poétique et faisant appel à des textes témoignages de prosateurs et d’artistes. Des cartes et une introduction en précisent le cadre historique et géographique.Les textes assemblés puisent dans un très grand nombre d’ouvrages publiés en allemand et pour la plupart jamais traduits. Parmi les auteurs assemblés ici, citons Rose Ausländer, Paul Celan, Alfred Gong, Alfred Kittner, Jacob Meltzer, Ilana Shmueli, Immanuel et Isaac Weissglas, ou le peintre Arnold Daghani.

10/2012

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Littérature française (poches)

Le lièvre de Patagonie

«Quand venait l'heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l'ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. «Votre temps sera chronométré», disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C'était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l'aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu'on ne sonnait pas dans l'attente polie d'une ouverture, mais pour annoncer une brutale effraction. Sursaut du réveil, l'un de nous secouait notre petite soeur lourdement endormie, nous nous vêtions dans le noir, à grande vitesse, avec des gestes de plus en plus mécanisés au fil des progrès de l'entraînement, dévalions les deux étages, sans un bruit et dans l'obscurité totale, ouvrions comme par magie la porte de la cour et foncions vers la lisière du jardin, écartions les branchages, les remettions en place après nous être glissés l'un derrière l'autre dans la protectrice anfractuosité, et attendions souffle perdu, hors d'haleine. Nous l'attendions, nous le guettions, il était lent ou rapide, cela dépendait, il faisait semblant de nous chercher et nous trouvait sans jamais faillir. A travers les branchages, nous apercevions ses bottes de SS et nous entendions sa voix angoissée de père juif : «Vous avez bougé, vous avez fait du bruit. - Non, Papa, c'est une branche qui a craqué. - Vous avez parlé, je vous ai entendus, ils vous auraient découverts». Cela continuait jusqu'à ce qu'il nous dise de sortir. Il ne jouait pas. Il jouait les SS et leurs chiens». Ecrits dans une prose magnifique et puissante, les Mémoires de l'auteur de la Shoah disent toute la liberté et l'horreur du XXe siècle, faisant du Lièvre de Patagonie un livre unique qui allie la pensée, la passion, la joie, la jeunesse, l'humour, le tragique.

09/2010

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Déportation

Comment devient-on Juste ? Lucie Chevalley-Sabatier (1882-1979), Edition

Découvrez le parcours remarquable de Lucie Chevalley-Sabatier. Protestante, féministe, docteure en droit, elle a voué sa vie à la protection des migrants. Sous l'Occupation, ce cheminement l'a conduit à sauver des Juifs, telle une évidence. 800x600Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Qui connait aujourd'hui Lucie Chevalley-Sabatier ? Cette femme est tombée dans l'oubli, malgré un parcours exceptionnel. Protestante, féministe, docteure en droit, elle a voué sa vie à la protection des migrants. A la tête du Service social d'aide aux émigrants (SSAE) pendant une trentaine d'années, elle a défendu leur cause contre vents et marées, bravant la xénophobie montante des années 1930. Sous l'Occupation, elle a mis sur pied à Paris une association clandestine, l'Entraide temporaire, qui a organisé le sauvetage de Juifs, notamment d'enfants, ce qui lui a valu d'être nommée Juste parmi les Nations à titre posthume en 1993, 14 ans après son décès. Cette biographie retrace avec minutie les éléments marquants de son parcours. Elle nous transporte en Egypte où elle a vécu un temps, puis nous fait revivre les débuts périlleux du SSAE dans les années 1920. Un moyen de mieux comprendre ensuite la détermination et le courage de Lucie Chevalley-Sabatier pendant les années noires. Car elle n'a pas hésité à prendre des risques pour aider les victimes de la persécution. A travers l'analyse de son cheminement, ce sont aussi des réseaux féminins qui se font jour, témoignant d'une histoire collective. Une génération de femmes est ainsi mise en lumière, alliant féminisme et travail social. Diane Galbaud du Fort est maîtresse de conférences associée en Infocom à l'université Sorbonne Nouvelle et codirigeante d'une agence de communication, après avoir été journaliste. Cet ouvrage est issu d'une thèse qu'elle a soutenue en 2021, avec l'appui de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

03/2023

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Histoire de France

La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944). Exemple du sauvetage des juifs Tome 2, Implication des fonctionnaires, le sauvetage aux frontières et dans les villages-refuges

Comptant trois tomes formant fine unité consacrée à la désobéissance civile et au sauvetage des Juifs durant les années noires de la France, l'étude de Limore Yagil ne revient pas sur les lois antisémites ou sur la politique d'exclusion du régime de Vchy, mais fait découvrir que, pour bon nombre de réfugiés et de Juifs, la France fut une véritable terre d'asile durant cette période. Après avoir retracé l'histoire de la désobéissance civile depuis l'Antiquité et analysé ses racines philosophiques et politiques, l'auteur rappelle que si 80 000 Juifs français et étrangers ont péri, plus de 250 000 survécurent à la Shoah, ce qui représente un nombre assez élevé, dans l'absolu et en proportion. Exceptionnelle, la désobéissance civile débuta comme une attitude individuelle dès 1940, puis se généralisa au fil des mois, prenant la forme de réseaux d'entraide, composés souvent de personnes ayant un lien antérieur entre elles. Dans ce deuxième volume, Limore Yagil montre comment, en zones libre et occupée, certains préfets, gendarmes et policiers ont choisi de désobéir et de ne pas arrêter, ni signaler la présence de Juifs, mais de les cacher ou de leur fournir de faux papiers. Si quelques rares fonctionnaires sauvèrent l'honneur en s'engageant dans la Résistance, nombreux étaient cependant ceux qui décidèrent d'agir discrètement pour sauver des Juifs. Le long des frontières et de la ligne de démarcation, ainsi que dans de nombreuses localités-refuges, on constate l'activité courageuse des uns et des autres pour secourir des Juifs, enfants ou adultes. On connaît le rôle du Chambon-sur-Lignon en faveur des Juifs pendant la période de l'Occupation, ou celui des habitants des Cévennes et de la Drôme. On connaît moins l'histoire des villages-refuges dans la Sarthe, le Gers, l'Isère, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, la Creuse, la Vendée, le Loir-et-Cher, etc. Fondée sur des archives de différentes sources, son enquête brosse des tableaux d'histoires locales, de pratiques culturelles, soulignant l'alliance de la géographie humaine et de l'histoire. Foisonnant d'informations, ce livre est à la mesure de ce sujet si singulier, qui mérite une nouvelle réflexion plus de soixante-dix ans après les événements.

12/2010

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Genres et mouvements

Peut-on tout leur dire ?. Formes de l’indicible en littérature jeunesse

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }Peut-on tout leur dire ? Abordant l'indicible dans ses liens avec la censure, la crise environnementale, l'intime, la transmission de l'histoire et l'(in)visibilisation des minorités, l'ouvrage explore l'audace créative des oeuvres visant les jeunes lecteurs. Peut-on tout leur dire ? Pour répondre à cette question, les contributeurs du livre affirment la puissance de la littérature jeunesse contemporaine. Sous différents prismes, leurs travaux explorent l'audace créative des oeuvres qui s'adressent aux jeunes lecteurs. Organisé en cinq sections, l'ouvrage aborde dans un premier temps l'histoire éditoriale du champ littéraire jeunesse sous l'angle de la censure, dans une perspective comparatiste entre la France, les Etats-Unis et l'Allemagne. Puis, la discussion s'engage autour de l'enjeu actuel des désastres environnementaux : comment parler aux jeunes du monde en crise qui leur est légué ? Comment éviter le biais moralisateur si souvent associé aux livres jeunesse " écolos " ? Les contributions suivantes s'intéressent plus particulièrement aux voix adolescentes et aux parcours initiatiques qu'elles portent, tant dans le roman qu'au théâtre. A partir des représentations textuelles et imagées de la Shoah et de la guerre d'Algérie, la question de la transmission des événements historiques est ensuite étudiée à l'aune du concept de " mémoire collective ". Un dernier temps ouvre le débat sur les possibles implications sociétales de la littérature jeunesse, dans les luttes contre différentes formes d'invisibilisation, passées et actuelles.

04/2024

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Littérature française

Dans la prison de mes souvenirs

"Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle : A partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes. Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle " du Vél' d'Hiv' " (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation. Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi. Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz. Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945. Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité."

02/2024

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BD tout public

La revue dessinée N° 29, automne 2020

CHAIR A CARTON : Une enquête de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam. Sous la contrainte. C'est ainsi que les six entrepôts français d'Amazon ont temporairement fermé leurs portes, le 16 avril dernier. Condamné par la justice pour avoir "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés", le géant américain du commerce en ligne a suspendu son activité en France alors que l'épidémie de Covid-19 battait son plein depuis plus d'un mois. Cet épisode signait le dénouement d'une saga qui dure depuis plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés et les plaintes des syndicats. Des semaines à répondre aux mises en demeure de l'Inspection du travail par des mesures tardives et un déluge de communication. Des semaines, surtout, à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques. Retour sur le mois où le géant du commerce en ligne a profité de la pandémie. LE FUTUR EST DANS LE PRE : Une enquête de Marion Touboul et Léo Quiévreux. Tracteurs intelligents, drones pulvérisateurs, robot de désherbage... Des machines toujours plus high tech envahissent les champs. Moderniser l'agriculture, telle est la volonté du gouvernement qui multiplie les appels du pied aux industriels afin qu'ils soutiennent les start-up de l'agroéquipement. "La France doit devenir un des pays leader de la robotique agricole", a annoncé le ministre de l'Agriculture. Il veut aussi une accélération du passage à la Big Data. Fermes et paysans doivent désormais être "connectés". Une révolution dans l'histoire de l'agriculture. Mais alors, la place de l'agriculteur est-elle encore dans les champs ? SAGES SUR ORDONNANCE : Une enquête de Julien Brygo et Singeon. Niels fait partie des quelque 62 000 enfants de moins de 20 ans en France qui ont consommé du méthylphénidate en 2016. Comme la plupart de ses camarades " hyperactifs ", il prend ses cachets uniquement les jours d'école. Le but ? Le faire tenir en place de 8 heures à 16 heures exactement. En France, la prescription de méthylphénidate a explosé : on en consomme trente fois plus aujourd'hui qu'en 1996, année de sa mise sur le marché. En 2017, il s'en est vendu quatre fois plus qu'en 2005. La pilule magique porte le nom de Ritaline et est, pour de nombreux parents, synonyme de calme et de réussite scolaire. Mais quels dangers se cachent derrière ces belles promesses ? Qu'est-ce que l'usage de plus en plus répandu de ce produit "miracle" raconte des sociétés dans lesquelles nous vivons ? LES CHRONIQUES : Sans oublier les traditionnelles chroniques avec un mélange de cinéma, d'humour, de musique, de sciences et d'anecdotes historiques. Avec, fidèle au rendez-vous, la drolatique "sémantique c'est élastique".

09/2020

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Histoire internationale

Grandir sous la révolution iranienne

Témoin des dernières années de la monarchie puis des I premiers temps de la République islamique, l'auteur a pris le chemin de l'exil dans des conditions peu ordinaires, au même titre que des milliers d'autres, avant de retrouver son pays d'enfance, plus de vingt ans plus tard. Pourquoi partir, s'exiler, quitter ce pays ? Comment vivait-on sous le régime du Shah ? Pourquoi la Révolution ? Quels sont les changements apportés parla République islamique ? Comment vit-on l'appartenance à deux cultures, ta française et l'iranienne, qui n'ont jamais semblé aussi divergentes ? A travers ce récit, délivré sous forme de chroniques, l'auteur nous fait vivre te quotidien de sa famille à Téhéran dans les années soixante-dix ; les espoirs, les déceptions et les souffrances causés par ce qui constitue un des événements les plus déterminants des cinquante dernières années, la Révolution islamique de 1979 ; l'échappée clandestine et mouvementée à travers le Pakistan en pleine guerre Iran-Irak et enfin la redécouverte du pays après plusieurs décennies d'absence. Au-delà de son histoire familiale et personnelle, l'auteur nous invite à découvrir différentes facettes de l'Iran et nous immerge dans l'intimité de ce grand pays, toujours au coeur de l'actualité et pourtant méconnu parle plus grand nombre.

02/2020

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Histoire internationale

Histoire mondiale des cours. De l'Antiquité à nos jours

Véritable voyage dans le monde prestigieux et mystérieux des anciennes cours, ce volume offre à ses lecteurs l'insigne honneur d'être reçu à la cour de Pharaon en Egypte, à celle des empereurs de Chine et du Japon, à celle du roi des rois perse - de Darius au dernier shah d'Iran -, à celles de Rome et de Byzance, de la Sublime Porte, des Grands Moghols indiens, du Vatican, de France bien sûr, mais aussi à celles d'Angleterre, d'Autriche, d'Espagne et de Russie, ou encore dans les royaumes et principautés allemands, scandinaves et balkaniques. Comment elles ont été constituées, comment elles ont évolué, qui les compose - famille, domesticité, dignitaires -, quel est leur écrin - Versailles, Westminster, le Sérail de Constantinople, la Cité interdite de Pékin... -, quels en sont les rites et les usages - le souverain est un être sacré, devant qui la prosternation, "proskynése" en Europe et en Asie, "kow-tow" en Chine, est de rigueur -, quels sont leurs liens ; enfin pourquoi et comment - pour la plupart - elles ont disparu : pour la première fois, les meilleurs spécialistes, réunis par Victor Battaggion et Thierry Sarmant, répondent à toutes ces interrogations et brossent d'une plume alerte et érudite l'histoire de ces cours, tout à la fois instrument et manifestation du pouvoir, de l'Egypte antique à l'Europe contemporaine.

01/2019

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Espagnol apprentissage

Esthétiques de déconstruction mémorielle dans le Cône Sud

Les questions mémorielles liées aux régimes répressifs ont donné lieu à une vaste littérature critique depuis la Shoa et elles continuent d'alimenter débats et réflexions à l'époque actuelle. Les enjeux de ces questions sont multiples : juridiques, politiques, idéologiques, historiques, éthiques... Cet ouvrage s'intéresse à la dimension esthétique des uvres de mémoire, une dimension moins explorée par les chercheurs et pourtant centrale, car les uvres d'art (littérature, théâtre, chanson, cinéma, arts plastiques...) sont un vecteur fondamental dans la transmission, la conservation, la construction, la déconstruction ou la recréation de ce(s) mémoire(s). La violence qui s'est abattue sur le Cône Sud dans les années 70-80 a donné lieu à une production foisonnante et ininterrompue depuis au moins quatre décennies. Confrontés à des situations aussi traumatiques que la disparition de personnes, la torture, l'enfermement, et la violence en général, les créateurs s'interrogent et nous interrogent sur ces questions et, ce faisant, ils explorent de nouveaux chemins créatifs. L'introduction de l'historien Guillermo Mira permet de mettre en perspective les quatorze contributions de chercheurs français et étrangers ; les quatre textes écrits spécialement pour cet ouvrage par les écrivains Sebastián Antezana, Fernando Butazzoni, Nona Fernández, et Martín Kohan, donnent un autre regard sur ces questions qui continuent de nous interpeller.

06/2020

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Religion

Ton étoile et ta croix. [correspondance avec Colette Boyer

L'histoire d'amour que ce livre raconte résonne des significations profondes d'un siècle marqué par la Shoa, mais aussi par les ultimes réconciliations de l'homme avec l'homme. Colette Boyer rencontre André Chouraqui à Paris, le 11 novembre 1939. Elle le suit dans sa vie de juif pourchassé dans les maquis de France. Avec l'amour, ils découvrent ensemble les horreurs de la guerre et de la persécution, qu'elle défie en se convertissant au judaïsme et en l'épousant. La guerre finie, le cheminement de Colette la conduit à découvrir sa profonde vocation spirituelle. Cette musicienne extatique, cette pianiste de talent, renonce à la musique comme à son mariage et au monde pour se consacrer à l'ascèse d'une vie contemplative. Elle vivra, jusqu'à sa mort en 1981, dans les Fraternités des Petites Soeurs de Jésus, en prières dans l'espérance de la réconciliation et du salut d'Israël et de l'Eglise. Après leur séparation, André Chouraqui, dans sa vie nouvelle à Jérusalem, poursuit sa quête de paix au coeur des conflits du Proche-Orient et des religions nées de la Bible, des Evangiles et du Coran, dont ses traductions soulignent les convergences. Un "dialogue d'amour" qui entraîne irrésistiblement le lecteur dans une ascension sous le double symbole de l'Etoile et de la Croix, réunies ici dans l'harmonie d'un chant.

04/1998

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Sociologie

Une année à Clichy. La ville qui rêvait qu'on l'oublie

"A l'aube du dixième anniversaire des "émeutes", nous décidons de passer une année à Clichy-sous-Bois. De raconter cette ville, ses habitants. D'arpenter ses rues, les allées de sa forêt, de grimper en haut de ses tours aux ascenseurs figés, squatter les banquettes du McDo, traîner du côté des terrains de sport, du hammam, des mosquées, de l'atelier tricot et de la guinguette des pêcheurs. Toutes deux avons grandi dans le 93, un territoire que nous aimons, trop souvent mal raconté, "sensationnalisé". C'est donc d'ici, en ce beau mais si triste matin d'octobre 2014, où le souvenir de deux adolescents morts pour rien habite les esprits d'une poignée de gens rassemblés devant un collège de Seine-Saint-Denis, que notre drôle d'attelage va se mettre en route. Trentenaires et journalistes, là s'arrêtent nos ressemblances ; pour le reste nous voici, la brune née à Téhéran, fille d'opposants au régime du Shah, qui a grandi à Rosny-sous-Bois, et la blonde au patronyme ne suscitant guère les contrôles d'identité, élevée dans une famille de la bourgeoisie moyenne à Pavillons-sous-Bois. Nous ne savons pas où cette année à Clichy va nous mener. Tout ce que nous savons, c'est que nous avons envie d'y aller. Ensemble."

10/2015

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Iran

Le cahier d'Aziz. Au coeur de la révolution iranienne 1979-1988

Au cours de l'hiver 2004, Chowra Makaremi découvre un cahier contenant un témoignage écrit par son grand-père, Aziz Zarei, disparu dix ans auparavant. Il y raconte le destin de la tante et de la mère de la jeune femme dans les premières années de la République islamique d'Iran. En 1979, la révolution de février renverse le Shah. Un régime théocratique s'installe au prix d'une violence sanglante, longtemps restée secrète, contre celles et ceux qui ont l'audace de résister. Les filles d'Aziz, révolutionnaires puis opposantes, en font partie : Fataneh est exécutée en 1982, Fatemeh est tuée au cours d'un massacre de prisonniers politiques en 1988. Dans le silence et la terreur qui régneront encore longtemps en Iran, leur père a consigné leur histoire. C'est ce cahier, présenté et traduit par Chowra Makaremi, qui fournit la matière principale du présent ouvrage. S'y ajoutent des lettres des deux femmes disparues ainsi qu'un récit retraçant le chemin depuis la découverte du cahier. Ces témoignages jettent un éclairage bouleversant sur la révolution iranienne. Plusieurs décennies après les faits, les responsables et exécutants de ces crimes ont gravi les échelons du pouvoir. Ce récit renoue les fils perdus de la violence qui continue de frapper l'Iran, mais il tisse également ceux de la résistance révolutionnaire.

09/2023

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Histoire de France

Les adieux au général

9 Novembre 1970. Charles de Gaulle meurt brutalement dans sa maison de Colombey. Entre le jour de sa disparition et celui de son enterrement, beaucoup de choses se passent en coulisses. Des questions de pouvoir, d'alliances, de succession, ressurgissent dans l'ombre durant ces quatre journées dominées par la haute stature, haïe ou adulée, d'un personnage déjà entré dans l'Histoire. Dans ce moment d'émotion populaire, ses proches comme ses adversaires interrogent la nature de leur relation avec de Gaulle. Fidélité, hostilité ou trahison, sa mort est pour tous un catalyseur. Tandis qu'il nous relate les dessous des préparatifs des obsèques, ce livre met aussi en lumière les rivalités politiques, idéologiques et affectives autour du testament laissé par le général de Gaulle, qui semble orchestrer de l'au-delà la mise en scène méticuleuse de ses propres funérailles. Les réactions des différents chefs d'Etat présents à la cérémonie organisée à Notre-Dame sont autant d'éclairages sur la politique étrangère gaullienne et les rapports que le Général entretint avec les principaux dirigeants de la planète, de Nixon à Ben Gourion, du Shah d'Iran à la reine d'Angleterre. Riche de documents et témoignages inédits, cet ouvrage en forme d'enquête est aussi l'histoire d'un mythe, le dernier de notre histoire nationale, qui continue de nous fasciner.

11/2020

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Littérature française

Elle joue

Deux femmes parlent. Elles sont toutes deux iraniennes. L’une a grandi dans l’Iran du Shah, l’autre, née après la Révolution de 1979 n’a connu que le régime islamique. Ce livre est leur histoire : à deux regards et à deux voix. La plus jeune, Sheyda, est comédienne. Elle raconte son enfance, comment elle est devenue, très tôt, une vedette. Elle raconte sa vie étrange, sa gloire, ses démêlés avec la censure, son exil enfin. Quant à la femme qui écrit, Nahal, installée à Paris depuis trente ans, elle se rappelle l’Iran de sa jeunesse où elle plongeait dans la piscine de son lycée en bikini, où elle pouvait se promener sans foulard et en minijupe. Les deux femmes, miroir l’une de l’autre, apportent chacune des réponses aux questions qu’elles se posent. Qu’est-ce que vivre aujourd’hui, pour une femme, dans un Iran sous régime islamique ? Qu’est-ce qui est permis et ne l’est pas ? Comment dire les choses sans les dire ? Comment changer de vie ? Comment être une autre ? En un mot : comment jouer ? Au fil des pages, les deux femmes, finissent par ne plus en former qu’une. Ce livre ne ressemble à aucun autre, drôle, pathétique, violent, doux parfois, il sait nous émouvoir parce que ses accents sont ceux d’une réalité devenue fiction.

10/2012

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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Littérature française

Le marin en smoking

A 16 ans, bras et jambes démangent. Mauvaise graine, le jeune Richard Castanier quitte sa famille de petits propriétaires vignerons dans le Bordelais pour voler de ses propres ailes. A Paris, garçon à tout faire, il se rêve en frac et cravate, à l'instar des chefs de rang des brasseries où il officie. Ne tenant guère en place, il s'illusionne d'horizons lointains : le commis sera voyageur ou ne sera pas. Ni une ni deux, Richard embarque a Dieppe sur un paquebot grand standing et devient steward au long cours. L'aventure, qui le mènera sur tous les continents, forge son homme. Entre les canailleries des membres d'équipage et les entourloupes envers quelques richissimes passagers, le gosse boutonneux changé en gaillard habile a jouer de sa séduction gravit les échelons dans l'art et la manière de rouler sa bosse, accumulant un joli pactole. Bientôt, il pourra voir grand et envisager de quitter son smoking de petit flibustier pour un habit conforme à sa condition de businessman aux commandes... d'un spaghetti chop à Manhattan ! Londres ? New York ? Paris ? Caracas ? Partagé entre l'amitié d'un réfugié roumain qu'il a pris sous son aile et l'amour d'une amazone de luxe qui lui fait miroiter de beaux lendemains en Amérique du Sud, Richard, grignoté par le remords de ses friponneries, usé par les roueries comme les coques des navires le sont par le sel des océans, ne sait plus trop où il en est... Ce récit de formation à la hussarde, habile et nerveux, témoignage exceptionnel et réjouissant (parfois tragique) sur les coulisses du Grand Luxe, se situe au coeur de ces Années Folles qui battaient pavillon cosmopolite. Sous le masque de Richard Castanier, se dissimule Luccin lui-même, imbattable pour mêler la part du faux à celle du vrai - mais qui réchappa réellement de l'incendie du Georges-Philippar où le grand reporter Albert Londres disparut corps et âme. Pierre Luccin publia sept romans durant une courte période, après quoi il cessa toute activité littéraire pour se consacrer à la production et au commerce du vin. Le marin en smoking est son chef-d'oeuvre.

11/2016

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 5, Israël, Philippines, Brésil, Afrique, Océan Indien

Ecrivains marocains du monde comporte un grand nombre d'écrivains dans les pays suivants : Angleterre, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, Océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suède, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout dans des pays où ils résident et qui contribuent par la variété de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce cinquième volume est réservé aux seize écrivains suivants vivant dans ces pays. Israël : Isaac D. Knafo, Rapahaël Pérez, Jacques Pinto, Yitshak Quenan, Shosh Ruimy, Modercaï Soussan, Albert Suissa, Joseph Toledano, Ralph Toledano, Yehi'el Ze'afrani et Thérèse Zrihen-Dvir ; Philippines : Salima Louafa ; Brésil : Driss Ghali ; Guinée : Mustapha Bezzari ; Sénégal : Aïcha Diouri et Océan Indien : Ahmed Triqui. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en français et en hébreu, réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ces différents pays en vue de concilier les réalités, de souder les continents et d'enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

03/2020

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Littérature française

Comment le dire avec circoncision ?

Il est né Juif, en France, après la guerre. Et il n'a profité que durant huit jours de son prépuce tranché dans le vif. Une douleur dont il ne s'est pas remis. C'est d'abord l'histoire d'un enfant confronté à la religion juive, à la tradition, à l'autorité paternelle et qui rejette tout en bloc. On lui enseigne Yahvé, ses rites et ses préceptes. Il en veut d'autant moins qu'à cinq ans il a rencontré Jésus dans une allée du bois de Vincennes. Le grand combat peut commencer, nourri du poids d'un passé multi millénaire encombrant et d'un passé récent dévastateur. Hitler et la Shoah sont passés par là qui ont marqué sa famille au fer rouge. Il le sent mais ne le sait pas encore. Le silence des anciens est leur armure. Il va se construire et se détruire dans le rejet et dans la recherche spirituelle, entre le roi David et Sainte Thérèse. Contre un père fidèle à ses ancêtres et un autre Père de violence et de vengeance, tellement exclusif, si peu semblable à un Fils doux et généreux dont il se sent plus proche. La Bible est son refuge, son bonheur, mais comment percer le mystère de la foi ? Nicolas peut l'y aider, son ami-frère catholique rencontré à Lourdes. Nicolas son miroir inversé, son filtre, son espérance, sa béquille, son souffre-douleur qui l'assiste avec bienveillance dans son parcours initiatique. Et puis un jour, longtemps après avoir posé les armes. Il se rapproche enfin de son père devenu vieux. A force d'échanges apaisés, de confidences, de révélations, de recherches, il découvre les secrets de son passé, quand il n'était pas encore son paternel mais "Moilleché", Moïse, petit immigré venu du ghetto de Lublin avec ses parents pépé "Laillezère" et mémé "Laillé", ses frères "Schlomo" et "Herschz Wolf". Moïse le rebelle qui a lui-même lutté en son jeune âge contre une autorité paternelle nourrie de religion intense qui voulait lui interdire le football, sa passion et sa planche de salut plus tard. Moïse-Maurice que la guerre a privé de jeunesse et façonné en héros au fil de ses engagements dans la Résistance, puis dans l'armée en Allemagne et en Indochine.

08/2019

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Europe centrale et orientale

Journal de Ponary 1941-1943. Un témoignage oculaire unique sur la destruction des Juifs de Lituanie

"Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l'humanité. Pour les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons" . Chronique de la Shoah à l'Est de l'Europe, rédigée en temps réel par un témoin oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal de Ponary, constitue un document unique et "sans aucun équivalent dans les annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades" , selon l'ex-président de Yad Vashem, Y. Arad. Dès l'arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un journaliste polonais catholique qui venait d'emménager, en pleine nature, dans le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux premières loges d'une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement - jour après jour et au péril de sa vie -, les atrocités qu'il observe sous ses yeux : l'acheminement des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts, la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes volontaires lituaniens " âgés de 17 à 23 ans" ... L'autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première fois le sordide quotidien d'un site de mise à mort, entre rapines et beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des " tireurs " , mais aussi des riverains, que l'on ne saurait sans malhonnêteté qualifier de " témoins " . Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un " ignoble trafic d'affaires juives " . Une noire industrie dont on découvre ici - dans la foulée des travaux de l'historien J. Tomas Gross, l'auteur des Voisins (Fayard, 2002) -, l'invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20 000 Polonais et 10 000 prisonniers soviétiques. Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de limonade qu'il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi. Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine

11/2021

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Manifestes extrémistes

Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf d'Adolf Hitler

Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf. Avertissement aux lecteurs. Historiciser le mal propose une analyse critique, une mise en contexte, une déconstruction, ligne par ligne, de Mein Kampf, une des sources malheureusement fondamentales pour comprendre l'histoire du XXe siècle. Nous avons agi en responsabilité en mettant en place un dispositif global afin de respecter l'exigence scientifique et éthique qui s'imposait. La nouvelle traduction présentée dans Historiciser le mal a été confiée à l'un des meilleurs traducteurs de l'allemand en langue française, Olivier Mannoni, qui a ensuite travaillé avec une équipe d'historiens, tous spécialistes du nazisme, de la Shoah et de l'histoire des Juifs. La rédaction d'Historiciser le mal a été menée dans le cadre d'un partenariat signé par Fayard avec l'Institut d'Histoire de Munich, qui a publié en 2016 une édition critique de Mein Kampf en Allemagne, un travail de référence qui a mobilisé une équipe d'historiens allemands. Historiciser le mal a été rédigé par un comité d'historiens, dirigé par Florent Brayard, qui a traduit, adapté, prolongé les 3 000 notes de l'édition allemande et rédigé une introduction générale et 27 introductions de chapitres. Dans la forme, les notes encadrent ainsi la nouvelle traduction et sont indissociables de sa lecture. L'ensemble compte près de 1 000 pages et constitue un jalon historiographique sur la genèse du nazisme. En définitive, l'appareil scientifique inclus dans Historiciser le mal est deux fois plus volumineux que la traduction du texte de Hitler. Il n'est pas question, bien évidemment, que la publication d'Historiciser le mal puisse être lucrative. Ainsi, la Fondation Auschwitz-Birkenau, chargée de la conservation du site du camp de concentration et d'extermination, percevra des droits au premier exemplaire vendu et la totalité des bénéfices qui pourraient être issus de la vente d'Historiciser le mal. Pour savoir où l'on va, il est indispensable de comprendre d'où l'on vient. Nous sommes convaincus que le travail des historiens est nécessaire pour lutter contre l'obscurantisme, le complotisme et le refus de la science et du savoir en des temps troublés, marqués par la montée des populismes. C'est le sens de notre démarche d'éditeur.

05/2021

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019

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Policiers

Flétrissure

Samuel Goldberg, un vieil homme respecté et influent, est assassiné dans sa riche demeure francfortoise. Fait troublant : l’autopsie révèle que Goldberg, un rescapé de la Shoah, présentait sur le bras des traces du Blutgruppentätowierung, le tatouage que portaient les membres de la Waffen ss de leur propre groupe sanguin… Bientôt les meurtres se succèdent. Chargés de l’enquête, le très distingué commissaire Oliver von Bodenstein et la très prosaïque Pia Kirchhoff comprennent que les victimes partageaient un terrible secret. Un polar allemand magistral qui regarde l’Histoire en face. Le meurtre ressemble à une exécution. Qui peut être capable de tuer d’une balle dans la tête un homme de quatre-vingt-douze ans ? Par ailleurs David Josua Goldberg devait connaître son assassin car la police ne trouve aucune marque d’effraction, juste un chiffre mystérieux écrit sur le mur avec le sang de la victime. L’affaire devient plus étrange encore lorsqu’au moment de l’autopsie on découvre, sur le bras gauche de Goldberg, la trace du tatouage effacé de son groupe sanguin. Comment peut-on trouver sur un Juif, rescapé des camps de concentration, ce signe infamant, celui que portaient tous les membres de la ss ? Avant même que le commissaire Oliver von Bodenstein et sa collègue, l’inspecteur Pia Kirchhoff, aient pu commencer à enquêter, l’affaire leur est retirée des mains par ordre conjoint du ministère de l’Intérieur allemand, et de l’ambassade américaine. Goldberg était en effet devenu citoyen américain après la guerre. Mais bientôt les meurtres se succèdent, tous plus énigmatiques les uns que les autres. Chaque fois les victimes sont très âgées et le mode opératoire d’une atroce cruauté. Le très distingué commissaire Oliver von Bodenstein et la très prosaïque Pia Kirchhoff ne tardent pas à concentrer leurs soupçons sur une famille très respectée de la haute société francfortoise. Grâce aux relations familiales du commissaire von Bodenstein et à la ténacité toute plébéienne de Pia Kirchhoff, le lecteur pénètre peu à peu dans le monde très fermé de la grande bourgeoisie allemande, qui sait si bien garder ses terribles secrets derrière les grilles de ses magnifiques propriétés. Avec ce roman, Nele Neuhaus s’est imposée outre-Rhin comme un auteur de polars majeur. Ses livres, vendus en Allemagne à des centaines de milliers d’exemplaires, sont en cours de traduction dans plus de vingt pays.

09/2011

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Histoire internationale

La question de Palestine. Tome 3, L'accomplissement des prophéties (1947-1967)

Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n'est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un " foyer national ", mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l'Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l'Angleterre, et quelques années plus tard, l'Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d'Israël est décidée à l'arraché à l'ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n'a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d'Europe, ne s'inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l'eau douce, rancœurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu'à nos jours qu'une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte. A lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947-1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d'une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables - ou peu désireux - de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s'estime contraint d'attaquer de nouveau ses voisins. A chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l'humiliation vient nourrir la haine. L'histoire n'a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos - et pourtant une bonne part des torts sont partagés -, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel...

06/2007

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Religion

Les juifs dans l'histoire. De la naissance du judaïsme au monde contemporain

Tout commence ici avec la naissance du judaïsme après l'exil à Babylone, la formation du corpus biblique, ainsi que l'élaboration d'une Loi religieuse qui parvient à maturité avec le Talmud, alors même que les Juifs s'affranchissent des cadres historiques partagés avec les peuples voisins. Une histoire d'une longue durée singulière s'ouvre alors, dont ce livre retrace les principales étapes : l'Antiquité, le Moyen Age, la première modernité (XVIe-XVIIIe siècles), l'âge des nations (1789-1945), pour aboutir au monde actuel, bouleversé de façon irréversible par la Shoah et la fondation de l'Etat d'Israël. De la mise en place de réseaux pour racheter les captifs dans la Méditerranée médiévale à la participation d'un demi-million de soldats juifs de l'Armée rouge à la Grande Guerre patriotique (1941-1945), les Juifs sont présentés ici non comme des étrangers à une histoire qui ne cesserait de les emporter, mais comme les acteurs de leur devenir et de celui des sociétés dans lesquelles ils vivent. Ce livre aborde aussi la géographie changeante des centres de peuplement juif, les relations avec le pouvoir politique et la société globale, les pratiques culturelles et les représentations mentales. Certaines questions apparaissent récurrentes : les Juifs forment-ils un peuple ou une communauté religieuse ? Quel est leur degré d'intégration dans les sociétés où ils vivent en minorité ? Comment les spiritualités juives évoluent-elles dans l'histoire ? Quels rapports les Juifs en Diaspora entretiennent-ils avec la Palestine, dans les siècles passés et depuis le sionisme ? Dans cette synthèse collective sans équivalent, vingt-neuf auteurs contribuent à dessiner une image d'ensemble de l'histoire des Juifs, dont ils montrent les caractères originaux tout en l'inscrivant dans le cours et la dynamique de l'histoire générale de l'humanité. Dans le cadre d'une historiographie en constant renouvellement, les questionnements et les acquis les plus récents de la recherche sont mobilisés pour éclairer la place des Juifs dans le passé et le présent. La collaboration de spécialistes d'histoire juive et d'historiens spécialisés dans d'autres domaines permet de contextualiser l'évolution des sociétés juives, considérée ici comme l'une des facettes de l'évolution des sociétés dans lesquelles les Juifs vivent, et à montrer, aussi, comment les Juifs participent à une histoire qui en retour ne cesse pas de les façonner.

10/2011

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Photographie

Iran, rêves et dérive. 1978-1985

1978, l'Iran se soulève contre la dictature du Shah. En l'espace d'une année, le régime vacille et fait place, avec le retour d'exil de l'ayatollah Khomeyni, à la République islamique. Reza et Manoocher Deghati, frères et photojournalistes ayant grandi dans l'Iran des années 1950, dévoilent pour ce livre leurs archives exclusives de cette période. Documentant sans relâche les émeutes, les répressions violentes, mais aussi les espoirs d'une société iranienne en pleine mutation, ils en sont alors les témoins privilégiés. 40 ans après la révolution, leur travail donne un visage au peuple iranien meurtri par une théocratie qui n'a pas tenu la promesse d'une paix tant espérée. Dès 1978, Reza et Manoocher Deghati couvrent les prémices et les années de la Révolution islamique puis la prise d'otage de l'ambassade américaine de Téhéran. Leurs images sont largement reprises à l'époque dans la presse internationale¿ : Newsweek, Times, Life ou encore Paris Match. Cette expérience singulière forgera pour l'un et l'autre leur engagement personnel et leur travail de photojournalistes. De formation littéraire, Rachel Deghati conçoit avec Reza de nombreux projets éditoriaux (livres, expositions, documentaires) au service desquels elle propose sa plume et sa vision. Elle poursuit en parallèle une pratique de l'écriture de fiction et de poésie à travers ses projets personnels. Dans ce livre, elle écrit la Révolution iranienne racontée par les deux frères photographes.

10/2019

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Faits de société

Le vol des bijoux de la Bégum. Les dessous de l'affaire

Le 3 août 1949 se déroula le plus spectaculaire hold-up de l'après-guerre : l'équivalent de six millions d'euros en bijoux raflés en deux minutes chrono, dans l'attaque, à Cannes, d'une Cadillac qui transportait la Bégum et son époux, le prince sultan Mahomed Shah Aga Khan III, honoré chaque année par ses fidèles de son poids en diamants. La personnalité des victimes et l'audace des voleurs donna à l'affaire un retentissement international. Les Lloyd's, assureurs des joyaux, proposèrent une énorme récompense pour récupérer le butin ; la police fit pression sur des truands confirmés pour obtenir les noms des braqueurs, certains avocats jouèrent les intermédiaires dans la restitution des bijoux volés dont une partie fut mystérieusement rendue, six mois plus tard. Stupéfiante affaire au cours de laquelle le patron de la PJ accusa son supérieur, le directeur général de la police, d'être, entre autres, le cerveau du braquage. Ce livre, qui se lit comme un polar, retrace avec précision cette ténébreuse histoire, fournit des détails inédits et décrit les méthodes de la police, aujourd'hui dite " à l'ancienne", entre le compromis et le marchandage. Une époque où les plaies de la guerre ne s'étaient pas encore refermées, où les liens d'amitié tissés pendant l'Occupation ou la Résistance entre les voyous et les flics pesaient lourd sur le comportement des uns et des autres.

04/2010