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Elisabetta Rasy

Extraits

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Musique, danse

Maurice Le Roux. Polyphonie d´un enfant du siècle

Maurice Le Roux (1923-1992) a été un acteur influent du monde musical de sa génération et a notamment milité pour la reconnaissance par le public de la musique contemporaine. Musicien précoce, il étudie le piano et compose de la musique, puis des musiques de film comme par exemple : Amère victoire (Nicholas Ray), Les Mistons (François Truffaut), Le Petit soldat (Jean-Luc Godard), La Chamade (Alain Cavalier), Contes immoraux (Walerian Borowczyk). Après ses études au Conservatoire national de Paris à la sortie de la guerre de 1940-1944, il se consacre à l'écriture Le Cercle des métamorphoses, poème symphonique (1953), Un Koan, poème symphonique (1973) à la direction d'orchestre à travers le monde, notamment avec l'Orchestre national de l'ORTF dont il est nommé directeur en 1960. Il s'attache à promouvoir la musique contemporaine et à faire connaître au public certains compositeurs classiques qu'il admire comme Monteverdi et Moussorgski, dont il s'efforce de jouer et de faire jouer les oeuvres dans leur version originelle. Musicologue (il est l'auteur de nombreux ouvrages), cinéphile et pédagogue, il produira la série Arcana, connaissance de la musique pour la télévision TF1, avant d'être nommé Conseiller musical à l'Opéra de Paris et Inspecteur général de la musique au Ministère des Affaires Culturelles. Esprit passionné, épris de relations, il eut un rôle important dans la société artistique de la seconde moitié du XXe siècle. Une biographie sensible, très documentée et illustrée, écrite par l'un de ses fils : Patrice Le Roux

06/2015

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Littérature française

La comédie humaine. La grande Bretèche

"Ah ! madame, répliqua le docteur, j'ai des histoires terribles dans mon répertoire ; mais chaque récit a son heure dans une conversation, selon ce joli mot rapporté par Chamfort et dit au duc de Fronsac : Il y a dix bouteilles de vin de Champagne entre ta saillie et le moment où nous sommes. Mais il est deux heures du matin, et l'histoire de Rosine nous a préparées, dit la maîtresse de la maison. Dites, monsieur Bianchon ! ... demanda-t-on de tous côtés. A un geste du complaisant docteur, le silence régna. A une centaine de pas environ de Vendôme, sur les bords du Loir, dit-il, il se trouve une vieille maison brune, surmontée de toits très-élevés, et si complétement isolée qu'il n'existe à l'entour ni tannerie puante ni méchante auberge, comme vous en voyez aux abords de presque toutes les petites villes. Devant ce logis est un jardin donnant sur la rivière, et où les buis, autrefois ras qui dessinaient les allées, croissent maintenant à leur fantaisie. Quelques saules, nés dans le Loir, ont rapidement poussé comme la haie de clôture, et cachent à demi la maison. Les plantes que nous appelons mauvaises décorent de leur belle végétation le talus de la rive. Les arbres fruitiers, négligés depuis dix ans, ne produisent plus de récolte, et leurs rejetons forment des taillis. Les espaliers ressemblent à des charmilles. Les sentiers, sablés jadis, sont remplis de pourpier ; mais, à vrai dire, il n'y a plus trace de sentier... ".

02/2023

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Littérature française

Rousse. Ou Les beaux habitants de l'univers

Sur une terre que l'homme semble avoir désertée, où l'eau est devenue rarissime, tous les vivants - " mobiles autant qu'immobiles " - souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l'évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n'apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit. " Quelques-uns pourtant avaient osé, s'étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s'étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. " Ainsi commence ce bref roman, porté par une langue au ras du réel, de la conscience et des sensations de Rousse, une jeune renarde. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée. Le chapitre où Rousse découvre une trace de l'existence passée des hommes - l'incompréhensible carlingue d'un avion de ligne écrasé au sol - est inoubliable. Tout comme sont inoubliables les scènes où elle chemine et dialogue avec un vieux corbeau très sage, du nom de Noirciel. Et quel meilleur suspense que la recherche héroïque d'une eau vitale, mais peut-être impossible à trouver... L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide : " Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers. "

01/2024

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Philosophie

L'énigme Marcel Duchamp. L'art à l'épreuve du Cogito

Parce qu'elle est d'un caractère volontiers provocateur et insolent, parce qu'elle a un aspect désinvolte et disparate et culmine en des propositions qui ont l'apparence d'un pied-de-nez au jugement critique, l'œuvre de Marcel Duchamp est la grande énigme de l'art contemporain. L'auteur dans cette nouvelle édition démontre comment Marcel Duchamp, qui a procédé à la publication systématique de son travail, a laissé tous les indices pour le comprendre. L'artiste renvoie sans cesse à son expérience vitale, au point qu'on a pu dire que sa meilleure œuvre était sa vie. Marcel Duchamp piège le consensus de la société établie en une chausse-trape qui reste encore efficace de nos jours. L'usage du paradoxe ouvre la connaissance à de nouvelles régions dépassant les frontières de la logique. D'importants ajouts montrent la postérité réelle de Duchamp dans l'art moderne et contemporain. L'analyse dégage la notion centrale de " transfert d'évidence ", qui sous-tend les démarches les plus fructueuses de l'art contemporain. On trouvera également dans cet ouvrage deux enquêtes que l'auteur a menées après la mort de Duchamp sur son influence auprès des principaux témoins ou des créateurs de la nouvelle génération avec les réponses de Salvador Dali, John Cage, Man Ray, Joseph Beuys, Andy Warhol, Daniel Buren, Jean Tinguely, Christo, Dan Graham, Carl Andre, Julio Le Parc, Nicolas Schöffer, Robert Lebel, Pierre Cabanne, Arturo Schwarz ou encore Jean Clair. Ces enquêtes éclairent la personnalité de Duchamp et sa relation aux avant-gardes.

09/2014

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Pocket jeunesse

Les Entremondes Tome 2 : La clé des trésors oubliés

Tournez la clé... et découvrez votre destination ! Les portes de l'Hôtel invisible s'ouvrent sur tous les pays du monde : d'une salle à manger en Inde, on passe à un couloir de sous-marin ou à une chambre avec vue sur la grande muraille de Chine... Et Cam est désormais pressenti pour devenir un jour le Majordome de l'incroyable établissement ! Mais à vrai dire, il peine un peu à suivre le rythme effréné de ce lieu magique - et les canulars de son ami Nico, qui a disparu de la circulation mais aime se rappeler à son bon souvenir, n'arrangent rien : rien que ce matin-là, des dizaines de chats ont envahi les chambres et les couloirs de l'Hôtel... Et quand une réception tourne au cauchemar, Cam comprend que Cass est, elle aussi, à la manoeuvre. Le jeune garçon doit absolument empêcher sa soeur jumelle et son meilleur ami de mettre l'établissement en danger - pire encore : de le précipiter entre les mains avides de Ray, le Conservateur du Musée, la Grande Maison de magie rivale ! L'Hôtel invisible pourrait bien disparaître... et pour toujours, cette fois ! Clés qui ouvrent une porte sur les pyramides ou la forêt amazonienne, animaux de pierre qui s'éveillent à la vie au détour de couloirs enchantés se modifiant à volonté... C'est avec une gourmandise évidente que Sean Easley imagine l'irruption en fanfare de la magie dans la vie quotidienne dans cette nouvelle série à découvrir d'urgence !

06/2022

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Littérature française

L'ombre d'une vie ou L’ADN des célèbres colons français, qui ont construit l’île Bourbon, en héritage

"Totoche ! 20/20 en latin ? Comment elle fait pour avoir ces notes tout le temps ?" s'étonne Barret, un jeune garçon châtain clair de la 3e1, épiant la classe tandis que le prof distribue les copies de la 4e1. Serait-ce le génie des Cadet, les célèbres colons dont Marie descend ? Il est dit que les descendants sont des intellectuels, des universitaires... Avec presque 16/20 de moyenne générale, Marie décroche son BEPC d'office. La même année, la propriété de ses parents est dans le viseur de la commune de Saint-Denis. Tandis qu'elle étudie Tartuffe de Molière en classe de seconde, elle voit sa mère pleurer chaque soir. - Ma vie est si triste qu'on peut en faire un roman ! dit-elle, lasse. - Ne pleure pas ! J'écrirai ton roman un jour ! Je dirai au monde entier comment ils se comportent ! promet-elle. Marie a la trouille de perdre ses parents. Crise cardiaque, mort inexpliquée... Des connaissances tombent chaque jour car la mairie de Saint-Denis rase les biens des petits possédants pour y installer du béton. Juin1979, la commune a déjà fait main basse sur la propriété. Tout sourire, le nervi du maire, une femme redoutable, ayant la mère dans son collimateur, pose dans le journal de l'île de la Réunion sur l'immense terrain des parents, bras dessus, bras dessous, entourée du député Debré et de Legros, le maire, son acolyte. Marie ignore encore qu'en même temps que leur périple, et ce depuis 1963, se joue la tragédie des petits Réunionnais arrachés à leurs familles privées d'instruction sous l'Ordonnance Debré. L'histoire bégaie. Après la déportation des esclaves arrivés dans les cales de bateaux, voilà qu'on affrète des avions spéciaux déportant de jeunes enfants que l'on soustrait aux familles pour les installer en métropole, bannissant les liens. Marie ne comprend pas la cruauté de ces hommes sans scrupule d'un Etat censé protéger.

07/2019

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Economie

Des monnaies cryptées aux initial coins offerings. Un guide pour l'acheteur de tokens, un manuel pour les entreprises émettrices de coins

Les ICO sont représentatifs d'une technique de financement appartenant au monde "disruptif" des crypto-monnaies et de la blockchain. Le nom a été calqué sur l'acronyme IPO (Initial Public Offering. En français : Introduction en Bourse) bien que les ICO n'aient rien à voir avec les introductions en bourse ! L'acronyme ne recueille pas l'adhésion de tous, celui de ITO (Initial Tokens Offering) revient de plus en plus souvent. Au plus simple, une ICO, est un appel public à l'épargne de la part d'un entrepreneur sur la base d'une nouvelle entreprise ou même d'un simple projet. Les épargnants ou investisseurs intéressés souscrivent non pas des actions, ni des obligations mais des tokens (on dit aussi des crypto-monnaies). La particularité de ces tokens dans leur forme la plus élémentaire est de ne conférer à leurs souscripteurs aucuns droits sociaux sur l'entreprise. Pour les souscripteurs, la récompense ne vient donc, ni des intérêts reçus, ni des dividendes perçus. Ils s'attendent à ce que la valorisation des tokens sur les marchés des crypto-monnaies leur apporte de substantielles plus-values et les pose comme membre d'une communauté qui oeuvre pour le succès d'un projet d'entreprise. Qui dit "crypto", dit "blockchain" : c'est l'élément clef de la sécurisation des souscripteurs. Via cette technologie informatique, les tokens sont identifiés, inviolables, circulent sans risque et sans l'intervention coûteuse des Tiers de Confiance que sont les banques et les entreprises traitant les opérations financières classiques. Tout n'est pas "rosy" dans le monde des ICO. Si cette technique a séduit de nombreuses jeunes entreprises, elle a aussi été à l'origine de "flops" caricaturaux quand il ne s'agissait pas de pures arnaques. Cet ouvrage a pour ambition, s'adressant tant aux responsables d'entreprise qu'aux investisseurs, d'expliciter cette technique financière "révolutionnaire", d'en décrire les contraintes et d'en souligner les risques sur la base d'exemples pratiques et de commentaires techniques.

06/2019

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Littérature française

L'averse

« L’attraction, les femmes l’attrapent au creux de leurs flancs dès qu’elles passent à ma hauteur. Je balance, droite, gauche. Je suis un prince, je fais plier les villes et les femmes. Chaque foulée me rapproche de mon instinct d’origine, chaque pas m’éloigne de mon être de surface. L’appel du corps, un appel d’intérieur à intérieur, des chiens qui se sentent. Elles aussi, les petites, elles bichent. Le côté voyou dont je ne réussis pas à me défaire les aimante. J’ai tout fait pour paraître français, le plus français possible. J’ai failli réussir ». Toute sa vie Tahar a aimé ce qui coule, les grands fleuves, les pluies d’été, les femmes… Quand vient sa dernière heure, montent en lui les visions de l’Algérie, le pays où il est né et qu’il a quitté. L’enfance dans l’incandescence du djebel, lumière coupante comme un crime en plein midi. Mais aussi la guerre, la pire de toutes, celle qui ne dit pas son nom mais taraude le fond des gorges et des ventres. En foulant le sol de France, Tahar fait table rase du passé. L’exil a ses douleurs, mais aussi ses vertiges, suivre les femmes dans la rue, lors de longues marches hallucinées. Aujourd’hui à son chevet, que des Français. Quatre personnes dont les pensées le traversent, bruissantes. Un ex-soldat, une femme aimante, un beau-père qui lui fourgue tout bas des prières chrétiennes et un fils muré dans son silence. C’est autour de la blessure muette de Tahar que se cristallise la tension du roman. Une seule voix à la fin parviendra à la dénouer et à la déborder. Celle qu’on attendait le moins. Et qui monte en même temps qu’une averse d’été, soudaine, éphémère, toute-puissante, vers laquelle courent toute la sensualité et l’énergie de ce livre.

09/2012

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Policiers

Dernier tramway pour les Champs-Elysées

Par une soirée pluvieuse en cette fin d'été, Dave Robicheaux se sent d'humeur morose. Même s'il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l'ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu'on le charge d'exécuter. Qui lui a ordonné d'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ? L'agression perpétrée contre le père Dolan va emmener Dave Robicheaux sur des chemins imprévus, à la rencontre du fantôme de Junior Crudup, un bluesman incarcéré à Angola dans les années trente. Un mystère plane toujours sur le destin de ce musicien génial, jamais ressorti de la prison où il purgeait sa peine. Qu'est-il devenu ? Enigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est aujourd'hui sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société qui gère les résidus toxiques de l'industrie pétrolière. Robicheaux se sait en terrain mouvant lorsqu'il s'aperçoit que le propriétaire de cette société n'est autre que Merchie Flannigan. Un nom qu'il connaît. Flannigan a en effet épousé Theodosha LeJeune, issue d'une riche famille, et... ancien amour de Dave Robicheaux. Dans ce beau roman crépusculaire, marqué par l'absence et la mort, James Lee Burke confronte son alter ego Robicheaux à une descente aux Enfers. Sur les Champs-Elysées de La Nouvelle-Orléans, pas de félicité mais une ligne de tramway désaffectée, à l'image du terrible destin de Junior Crudup. Le grand styliste qu'est Burke n'a rien perdu de son lyrisme pour évoquer les maux du Sud américain à travers une intrigue magistralement construite.

10/2008

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Littérature française

La dernière harde

Ce chien-là était bon rapprocheur et savait la bête qu'il voulait. Ni danseur, ni babillard, il s'assurait tranquillement aux branches et ne pataugeait point dans le change. "Une troisième fois, il relança le Vieux. C'était à l'orée de l'enceinte, près des étangs. La Bréhaigne, sans qu'il y eût paru, avait tiré de ce côté-là. Elle regardait déjà la lisière, toute prête à sauter dans le clair en emmenant les bêtes derrière elle. Le dix-cors entendit le chien, se rasa comme les autres fois. Mais au moment où il se couchait, il vit que la Bréhaigne sautait. Alors il devina que sa dernière chance de salut allait peut-être lui échapper ; que s'il persistait davantage à remuer le change au hasard, il ne mettrait pas en défaut le quêteur collé à sa voie. "Dans l'instant, il prit son parti, bondit vers la lisière et réussit à la toucher au moment même où les dernières bêtes passaient. "L'une d'elles était le daguet rouge. Ce fut vers lui que vint s'achever la pointe du Vieux des Orfosses. Il se jeta devant le daguet, le bouscula un peu de l'épaule et le maintint au-dedans de l'enceinte. Il n'avait pas eu besoin de le presser de toute sa force : une brève poussée avait suffi. Quand le chien poussa son récri, ce furent deux cerfs, un daguet rouge et un grand vieux dix-cors, qui partirent devant lui et s'enfoncèrent dans la futaie. "Alors commença, pour le Rouge, une promenade longue et sévère. Le chien continuait de crier en filant bon train derrière eux. Sa clameur discordante exultait à grand vacarme : on eût dit que plusieurs chiens ensemble hurlaient à travers la futaie. Et bientôt, en effet, d'autres chiens hurlèrent avec lui. "Peut-être étaient-ils trois ou quatre. Mais le Rouge, déjà, croyait qu'une meute entière le poursuivait dans les Orfosses. "

06/2018

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Policiers

L'inquisiteur

Geiger a un don : il décèle le mensonge au moment où il l’entend, et dans son métier – « la recherche d’informations » comme l’appellent ceux qui la pratiquent –, ce don est précieux. Ses clients, riches et impitoyables, sont les multinationales, les agents du gouvernement ou la Mafia. Les méthodes de cet expert dans l’art d’interroger vont de l’agression brutale à la manipulation psychologique complexe, et il arrive toujours à ses fins. Il fait rarement couler le sang mais sait amener ses victimes au point où la souffrance s’efface devant la peur. Être un professionnel de la torture ne l’empêche pas cependant d’avoir un strict code de conduite et il refuse de faire son travail sur des enfants, des vieillards ou des infirmes qui seraient incapables de supporter la question. La vie de l’Inquisiteur bascule le jour où un client veut faire passer aux aveux Ezra, un jeune garçon de douze ans. Sans réfléchir aux conséquences, Geiger l’arrache aux griffes de son ravisseur et met alors le doigt dans un engrenage qui va faire voler sa vie en morceaux. En compagnie de son partenaire Harry, de sa sœur psychotique Lily et d’Ezra, Geiger entame une course poursuite au cours de laquelle de brûlants secrets politiques et personnels éclatent au grand jour. Au cœur de l’intrigue, des DVD au contenu explosif : la torture contre les terroristes sous la présidence de Bush. Mais, au cours de ce périple, Geiger parcourt aussi le chemin douloureux qui lui fait recouvrer la mémoire. Cet homme dont le passé est une page blanche, cet homme sans prénom, ce misanthrope à la vie verrouillée et strictement réglée, ne savait pas qu’en prenant en charge Ezra, il allait faire table rase de sa vie actuelle et retrouver la trace des événements traumatisants de sa propre enfance. Qu’il allait enfin accéder à l’identité et à l’humanité.

01/2013

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Beaux arts

Nicolas de Staël. Lettres et dessins

La publication en 1968 du catalogue raisonné de la totalité des peintures de Nicolas de Staël par Jacques Dubourg et Françoise de Staël accompagné de ses lettres présentées par Germain Viatte provoqua un effet de choc d’autant plus considérable que la complexité de l’itinéraire de l’artiste qu’elle révélait, treize ans après son suicide, était aussi atypique qu’à contre-courant. Staël apportait superbement la preuve de la vitalité de la peinture, de l’immensité du champ des renouvellements qui s’offraient à elle quand les augures affirmaient programmée sa mort et ne juraient que par le conceptuel, la table rase installée, l’objet. Au surplus, comme l’écrivit André Chastel, les lettres « c’est Staël à l’état pur […] dans ses conflits, ses professions de foi, ses violences, ses hésitations et ce qu’on eût nommé à la Renaissance, sa terribilità ». Impossible de s’arranger avec un homme pareillement identifié à sa peinture, surtout que celle-ci avait déjà pris un envol qui ne s’arrêtera plus. Trente années plus tard, la publication d’un nouvel inventaire de l’œuvre peint et de la correspondance contribue à préciser encore les éclairages apportés par la publication de 1968, dans une situation où Staël a pris sa place parmi les grands peintres du siècle, où il continue d’être aussi dérangeant au regard de ceux qui croient incarner le contemporain. Simplement, pour entrer dans ses lettres, l’écart s’est agrandi avec cette décennie de l’après-deuxième guerre mondiale où, dans la France violentée et ruinée, coupée du monde pendant cinq années, la peinture se rattrapa dans un bouillonnement d’initiatives, d’inventions, de débats tranchés et tranchants, cruels parce qu’ils touchaient au vif, mais qui restent d’une fraîcheur passionnée sans égale. Ce petit livre présente des extraits choisis de la correspondance de Nicolas de Staël, illustrés de dessins non encore publiés.

10/2011

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Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

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Philosophie

Lignes de front

„Parfois, il faut hurler pour se faire entendre." Auteur, philosophe, artiste, féministe, enseignante, agitatrice, Avital Ronell fait feu de tout bois. Herméneutique, psychanalyse, philologie, amant de cordes à son arc textuel. Et la diversité de ses angles d'attaque (qu'elle sample avec ce mélange d'intuition et d'ironie, de vitesse et de précision interprétative qui font sa marque) lui permet de diagnostiquer les symptômes du „ monde" déchiré qui nous incombe. Le présent recueil nous entraîne sur des terrains accidentés, mouvants, bouleversés, qui se raccordent peu à peu pour composer d'étranges paysages réels. La première ligne de front" nous fait remonter jusqu'à un naufrage dans les eaux territoriales japonaises, en septembre 1944 : le plus jeune pilote de l'US Nasy, un certain George H. W. Bush, attend d'être secouru sans se douter encore qu'il sera le dernier président des Etats-Unis à avoir combattu au cours de la Deuxième Guerre mondiale et qu'il ordonnera un jour l'invasion de l'Irak. Nous nous retrouvons ensuite à New York le 3 juin 1968. jour où Valerie Solanas, l'auteur féministe radicale du SCUM Manifesto, tire trois coups de revolver sur Andy Warhol. Ronell nous conduit enfin sur la double scène d'un „ dialogue" entre Allemands qui passe nécessairement par la part irréductible de l'étranger : à Bordeaux, vers 1802, Friedrich Hölderlin écrit l'un de ses plus beaux poèmes, où surgissent de mystérieuses figures de femmes brunes à Fribourg-en-Brisgau, au cours du semestre 1941-1942, Martin Heidegger consacre à ce poème un séminaire entier, et doit du coup se mesurer au trouble que ces silhouettes féminines suscitent en lui. Un émouvant hommage à Philippe Lacoue-Labarthe, qui fut l'un des maîtres de Ronell, suivi d'une brève méditation inspirée par Jean-François Lyotard, conclut le triptyque, par ailleurs précédé d'un avant-propos inédit.

10/2010

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Littérature française

Amour parfait

Un roman d’amour qui décrit une passion, passion fulgurante mais passion dramatique. Il est écrit avec des phrases brèves, dans un vocabulaire essentiel, permettant un centrage sur les émotions et les relations humaines. Cette écriture d’une grande sobriété donne une épure, de laquelle émergent les moments inquiétants, tels les rêves. Ceux-ci prennent couleur et force et donnent une profondeur et un mystère qui préfigurent le dénouement. Les amants sont unis par le montage du texte, passant indifféremment de l’un à l’autre, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Le climat du récit est proche de notre quotidien et une génération pourrait se retrouver dans ces personnages, c’est dire son actualité. Ainsi l’amour passionnel, venu des pro­fon­deurs de l’histoire humaine, réémerge au travers de cette génération et donne un accent dramatique qui crève l’insignifiante apparence de ces vies. Elle était magnifique. On aurait pu la confondre avec une fée. Sa robe blanche en voile descendait jusqu’au sol, cachant ses pieds. Ses yeux étaient soulignés de noir, les rendant encore plus beaux qu’à l’ordinaire, si toutefois cela pouvait être possible, ses cheveux lui tombaient sous les genoux, quelques mèches plus courtes glissaient avec grâce sur ses épaules dénudées. Des roses blanches étaient accrochées dans sa chevelure... Il s’était fait beau. Il avait mis son costume marron, et sa chemise verte. On aurait dit un homme d’affaires. Il s’était fait beau pour ce qu’il espérait être l’un des plus beaux jours de sa vie. Il n’avait rien laissé au hasard ; il avait coupé ses cheveux en les gardant assez longs pour les attacher. Il s’était rasé en préservant le collier et le bouc. Il s’était installé à une table dans un restaurant et attendait… Vont-ils se rencontrer ? Et conjuguer l’amour parfait ?

01/2014

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Critique littéraire

L'année 1925. L'esprit d'une époque

« Il y a des dates qui comptent, d’autres qui tombent en poussière. Tandis que 1896 ou 1907 se laissent oublier et ne marquent plus pour nous que des heures surannées, 1900 est une échéance, un jubilé, noces d’or du passé et de l’avenir ». C’est en orfèvre que Paul Morand célébrait 1900, trente ans après. Entre temps il aura été un des héraults des Années folles et, tout particulièrement, de l’année 1925, qui tout autant que 1900 a marqué une échéance et s’est vite imposée à la mémoire collective comme une année mythique. Étonnante et durable fortune ! Entre l'armistice de 1918 et la crise de 1929, les années vingt, profondément marquées par les horreurs de la Grande Guerre, présentent un singulier mélange de désarroi, de révolte et de frivolité. À la fin des combats qui ont dévasté l’Europe, tout un monde s’écroule, plongeant modèles et valeurs dans une crise durable. En cette période d’extraordinaire effervescence, la table rase et l’expérimentation sans tabous sont à l’ordre du jour. Les moeurs oscillent entre deux tendances fortes : émancipation et détraquement. Amour et libertinage jouent à cache-cache aux quatre coins de l’Europe galante. Discréditée par un conflit qu’elle a provoqué ou qu’elle n’a pas su empêcher, la politique hésite entre les tentations du communisme et du fascisme. Et la littérature, gagnée elle aussi par la difficulté d’être, cherche les voies de son renouvellement. Pour restituer l’esprit de cette époque qui à tant d’égards dialogue avec la nôtre, il fallait remplir deux conditions. Réunir, en premier lieu, des recherches travaillant dans des disciplines différentes. Se croisent ici des travaux de spécialistes d’architecture et de cinéma, de littérature française et de littérature comparée, d’études anglo-américaines et de Kulturwissenschaft, des hispanistes et des slavistes, des italianistes et des historiens du sport. D’autre part, il était indispensable de faire appel à des spécialistes internationaux.

06/2012

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Beaux arts

Dictionnaire culturel de l'Orientalisme

L'appel de l'Orient chez les littérateurs et poètes, les musiciens, les architectes et les peintres. Commentaires d'oeuvres, anthologie de textes, notices biographiques forment ici un outil indispensable à la connaissance de cette constante culturelle de l'Occident. Devenu une "préoccupation générale", comme l'écrit Victor Hugo dès 1829, l'Orient n'a cessé de féconder la création artistique des XIXe et XXe siècles. Sous l'effet des événements politiques, du développement des voyages, les contacts avec le monde arabo-musulman enrichissent une connaissance jusqu'alors souvent limitée à celle des Mille et Une Nuits. L'approche de l'altérité, la confrontation avec d'autres horizons géographiques, la révélation de langages plastiques inconnus ouvrent la voie à une perception nouvelle de l'espace et du monde. Cette connaissance de terrain ne fait pas pour autant table rase des acquis culturels de l'Occident et c'est bien la rencontre de l'autre et de soi qu'il faut entendre par "orientalisme". Avec ce dictionnaire qui souhaite ne pas être celui des idées reçues, cette sensibilité nouvelle est abordée dans toute sa diversité, par des articles qui soulignent l'ampleur culturelle et l'interdisciplinarité du mouvement orientaliste. Si la peinture joue le premier rôle, elle ne peut être dissociée de l'expression littéraire, fondamentale, aussi bien dans les récits de voyages que dans les oeuvres de fiction, et de toutes les manifestations artistiques qui se sont enrichies au contact de l'Orient, telles que l'architecture, les arts décoratifs, la musique ou le cinéma. Le dictionnaire fait donc alterner, de manière alphabétique, des notices sur ces différentes disciplines gagnées à l'orientalisme avec des entrées sur les grands thèmes d'inspiration (couleur, femmes, bestiaires de la chasse, etc.) des notices biographiques sur les artistes, écrivains ou savants orientalistes et une anthologie de textes et de peintures incontournables commentés par l'auteur.

10/2008

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Littérature étrangère

La citadelle de la mémoire

Printemps 1789. L'immense Empire ottoman déverse sa puissante armée devant Paliokastro, petite citadelle perchée sur une montagne d'Epire qui, isolée et protégée par ses remparts, refuse depuis des siècles de se soumettre à l'occupant turc. Or, le siège qu'entreprend Sélim pacha, commandant en chef des forces ottomanes, n'a pas pour objectif l'assujettissement de la ville à l'autorité du sultan. Les ordres de la Sublime Porte sont formels : détruire Paliokastro jusqu'à la dernière pierre, exterminer ses habitants, faire disparaître jusqu'à son cimetière -bref, effacer toute trace de son existence et de son histoire. Quel redoutable danger l'humble citadelle représente-t-elle donc pour un si puissant empire ? Plus de deux siècles plus tard, le narrateur mène l'enquête ; il interroge les moines d'un monastère de la région, consulte de précieux manuscrits dans la bibliothèque. Griffonnée dans les marges d'un vieil évangile, la chronique d'Isidore, ancien bibliothécaire du monastère, surgit peu à peu du passé comme un implacable réquisitoire contre l'agresseur. Du fond de l'histoire d'autres voix s'élèvent, racontent, accusent : celle du capétan Békas et de Photis l'instituteur, ces irréductibles de la liberté ; celle d'Irini, la vieille guérisseuse, et des femmes de Paliokastro, vigilantes gardiennes de la mémoire de tout un peuple -mais aussi celle de Mélétios, l'actuel bibliothécaire du monastère, dernière sentinelle d'un souterrain qui renferme de troublants secrets. Dans ce grand roman au souffle épique, Aris Fakinos, qui n'a cessé de chanter la lutte de l'homme pour la conquête de sa liberté et de sa dignité, nous met en garde contre les Sélim pacha de tous les temps qui voudraient faire table rase du passé, effacer la mémoire des peuples, asservir la pensée humaine -et nous offre de surcroît une précieuse grille de lecture pour déchiffrer le sens des secousses qui agitent notre monde aujourd'hui.

09/1992

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Littérature française

Les employes ou la femme superieure. La comedie humaine

" A Paris, où les hommes d'étude et de pensée ont quelques analogies en vivant dans le même milieu, vous avez dû rencontrer plu- sieurs figures semblables à celle de monsieur Rabourdin, que ce récit prend au moment où il est Chef de Bureau à l'un des plus importants Ministères : quarante ans, des cheveux gris d'une si jolie nuance que les femmes peuvent à la rigueur les aimer ainsi, et qui adoucissent une physionomie mélancolique ; des yeux bleus pleins de feu, un teint encore blanc, mais chaud et parsemé de quelques rougeurs violentes ; un front et un nez à la Louis XV, une bouche sérieuse, une taille élevée, maigre ou plutôt maigrie comme celle d'un homme qui relève de maladie, enfin une démarche entre l'indolence du promeneur et la méditation de l'homme occupé. Si ce portrait fait préjuger un caractère, la mise de l'homme contribuait peut-être à le mettre en relief. Rabourdin portait habituelle- ment une grande redingote bleue, une cravate blanche, un gilet croisé à la Roberspierre, un pantalon noir sans sous-pieds, des bas de soie gris et des souliers découverts. Rasé, lesté de sa tasse de café dès huit heures du matin, il sortait avec une exactitude d'horloge, et passait par les mêmes rues en se rendant au Ministère, mais si propre, si compassé que vous l'eussiez pris pour un Anglais allant à son ambassade. A ces traits principaux, vous devinez le père de fa- mille harassé par des contrariétés au sein du ménage, tourmenté par des ennuis au Ministère, mais assez philosophe pour prendre la vie comme elle est ; un honnête homme aimant son pays et le servant, sans se dissimuler les obstacles que l'on rencontre à vouloir le bien ; prudent parce qu'il connaît les hommes, d'une exquise politesse avec les femmes parce qu'il n'en attend rien ; enfin, un homme plein d'acquis, affable avec ses inférieurs, tenant à une grande distance ses égaux, et d'une haute dignité avec ses chefs... ".

02/2023

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Lecture 9-12 ans

Planète cauchemar. Anthologie

Si vous découvrez que votre père n'est pas vraiment votre père mais son clone malfaisant... Si vous venez d'échapper à l'Accrocheur à rayures violettes... Si tous les gosses de votre quartier sont très excités par un nouveau jeu, l'Invasion... En un mot : si vous ne redoutez ni les mutants, ni les extraterrestres, ni les monstres psychiques, bienvenue sur la planète cauchemar, au royaume de la science-frisson... Vous n'êtes pas près d'en repartir !

11/1997

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Science-fiction

Exodus

L'exode a toujours été l'ultime issue des peuples qui fuient la mort et la misère. Quel lien mystérieux relie Cal jeté sur les routes par le bombardement de Ras-Al-Aïn cet automne 2019, lors de l'offensive Turque sur le peuple Kurde, enfant échoué, abandonné avec son ours en peluche dans le Camp de Moria sur l'île de Lesbos, au petit Carlos Vidal, mort de dysenterie dans le Camp de rétention d'Argelès-sur-Mer le 20 Février 1939, lors de la Retirada des Républicains Espagnols. Cal, victime de puissants traumatismes à l'aube de ses cinq ans, a développé des capacités extrasensorielles qui attirent l'attention de Rémy, le psychologue de l'Oxfam en mission au sein du Camp de Moria qui le qualifie de " Psychopompe " et accélère son accueil sur le territoire Français. Cal possède en effet le " don " de communiquer avec les gens bloqués sur ce qu'il appelle " l'autre rive " et l'exprime à travers des dessins et des échanges avec ses amis imaginaires. Réfugié avec Amina et Nasser, sa famille adoptive, dans les Corbières Catalanes, il y reconstruit sa vie et fait l'étrange découverte que rien n'est jamais dû au hasard. Quel étrange pouvoir détiennent les deux Dragons d'argent confiés à un de ses ancêtres par un étranger, naufragé au Moyen- âge sur les côtes catalanes ? de précieux talismans qui passent de main en main, de génération en génération, dans un long et tortueux périple du Moyen-Orient jusqu'à l'Espagne, de l'Espagne jusqu'à la Syrie, pour revenir jusqu'en terre de France, ultime destination de leur voyage.

03/2020

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Histoire ancienne

Scribes. Les artisans du texte de l’Egypte ancienne (1550-1000)

Les Egyptiens ont-ils inventé la bureaucratie ? Difficile de répondre tant le rituel, les réseaux de patronage et l'oralité devaient jouer un rôle au moins aussi important que les procédures formelles écrites. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'au Nouvel Empire, entre 1500 et 1070 avant Jésus-Christ, l'Egypte prend les dimensions d'un empire. De la Nubie à la Syrie, les ressources à exploiter et à administrer sont immenses. Ce n'est donc pas un hasard si cette époque est aussi celle d'une révolution du statut de l'écrit. Dépositaires du contrôle institutionnel des activités, les scribes occupent le devant de la scène et forment un monde social avec ses valeurs et son discours propres. Pour dresser l'histoire intégrale de ce milieu et de ces hommes, Chloé Ragazzoli a recours à des sources - archéologiques et textuelles - encore largement inexploitées : les florilèges, ces manuscrits de miscellanées où les scribes faisaient montre de leurs compétences et de leurs savoirs lettrés. Au ras du manuscrit, suivant la main du scribe, l'enquête commence par la manière même d'écrire, à l'encre, sur papyrus, où la variation et la compilation de mémoire jouent un grand rôle. Les scribes s'approprient l'archive lettrée de leur temps et jouent de mille variations pour produire de nouveaux genres littéraires qui nous font voir tant le scribe dissipé que le maître couvert d'honneurs. Le tableau dépeint est celui d'une élite intermédiaire qui seule est à même de mettre en branle et de faire fonctionner la machine politique et étatique. En un mot : comment un savoir lettré tient un empire, et plus encore, sa mémoire.

11/2019

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Critique littéraire

Le chant du monde dans la poésie française contemporaine

Pour essayer d'y voir un peu plus clair dans le paysage brouillé de la poésie française contemporaine, Michel Collot en retrace l'évolution depuis 1960, en dégageant ses principales étapes et les diverses tendances qui l'animent. Pour compléter ou corriger l'image, souvent partielle et partiale, qui en est donnée, il met notamment l'accent sur celles qui, depuis les années 1980, ont contribué à " rouvrir l'horizon " de la poésie française et francophone : le renouveau du lyrisme, une plus large ouverture au monde, et la recherche d'une " nouvelle oralité ", qui concourent à faire réentendre le chant du monde. Après deux décennies marquées / dominées par le textualisme et le formalisme, les années 1980 ont vu l'émergence d'un " nouveau lyrisme " qui ne se limite pas à l'expression du sentiment personnel mais s'accompagne d'une plus large ouverture au monde et de nouvelles formes d'oralité qui renouent avec le chant, longtemps proscrit de la scène poétique française. " Il y a encore des chants à chanter ", écrivait Paul Celan, confronté aux tragédies de son siècle ; harmonieux ou dissonants, ils font entendre aujourd'hui. A ces diverses tendances correspondent autant de façons différentes d'aborder les rapports entre la poésie et la nature, l'écriture et les lieux / le langage et l'espace, la lettre et le sens, le vers et la prose. Michel Collot analyse les formes singulières et les enjeux multiples qu'elles revêtent dans quelques oeuvres marquantes du dernier demi-siècle : celles de Bernard Noël, Michel Deguy, Jean-Paul Michel, Lionel Ray, Jean-Claude Pinson, Antoine Emaz, Philippe Jaccottet, Pierre Chappuis, François Cheng, et André Velter.

02/2019

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Histoire de France

Vérités sur le drame du Vercors. Témoignage

Dès le 4 août 1945, Pierre Dalloz donnait son opinion à propos de l'abandon des maquis du Vercors en publiant un article dans les Lettres françaises. Intitulé "Jean Prévost, combattant du Vercors", c'est aussi un hommage appuyé à l'ami disparu pour saluer l'action et la figure du capitaine Goderville. Cet ouvrage poursuit dans cette voie. Il n'entend pas être une " Histoire officielle " du Vercors, selon les voeux de son auteur, bien qu'il en ait été un acteur de tout premier ordre. Dès 1942, Dalloz rédige une note sur les possibilités d'utilisation militaire du Vercors transmise et acceptée par Londres. Elle devient alors le projet " Montagnards ", au destin national, annoncé par un message de la BBC: " Les montagnards doivent continuer à gravir les cimes ". Il jette les bases d'un Vercors offensif. Mais la vague d'arrestations de mai-juin 1943 l'oblige à quitter la France pour gagner Londres et Alger. Il tente de rallier les responsables militaires et politiques à la cause du Vercors. Ses efforts demeurent vains. Jamais les maquis ne recevront les armes lourdes nécessaires pour se dégager de l'assaut allemand qui débute le 21 juillet 1944. Le bastion défensif est sacrifié... Lire Pierre Dalloz, témoin scrupuleux, soucieux de l'exactitude des faits et des dates, c'est saisir les vérités dans leur complexité, voir à l'oeuvre les luttes d'influence, comprendre les enjeux et le dessous des cartes, aller au fond des choses au-delà de la légende entretenue. Jean Moulin, le général Delestraint, Le Ray, Farge, Pupin, Chavant, Saint-Exupéry et d'autres personnages traversent aussi les pages de ce document primordial.

04/2014

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Religion

Lettre au pape François. Pour Charles de Foucauld, le centenaire mis sous le boisseau

En 2016 s'est tenu le centenaire de la mort de Charles de Foucauld, assassiné en 1916 dans le désert du Sahara. Pendant un an, des expositions ont eu lieu, des livres ont été publiés, dont la presse s'est fait l'écho. Ce livre est la chronique de ce centenaire. Pendant cette année d'anniversaire, J-F Six a recueilli tout ce qui a été dit et fait à propos de Charles. Son constat est sans appel : cent après sa mort, le frère universel reste largement méconnu, victime d'un amoncellement de légendes, d'idées-reçues, de mythes, de falsifications. Adressé au pape François, si proche par ses paroles, ses actes et son sens évangélique du " dehors " des intuitions de Charles, ce livre se présente comme un plaidoyer pour Foucauld, le vrai Foucauld. Ce n'est pas une plainte triste, un réquisitoire amer, mais un ouvrage pétri de l'espérance joyeuse que le coeur, aujourd'hui occulté, du message de Foucauld sera peu à peu découvert et manifesté. D'une plume vive, libérée du souci d'érudition, l'auteur nous révèle le vrai visage de Charles. Ce chantre de la fraternité, précurseur des Gandhi, Luther King ou Mandela qui n'était pas le saint de vitrail, enfoui dans le silence, confit en piété, que la légende a décrit, mais l'homme de la rencontre au ras du sol, au quotidien. Et le prophète d'une évangélisation nouvelle : non pas convertir et dogmatiser d'en haut, mais écouter d'abord, partager la condition humaine à travers l'amitié, la bonté, la conversation quotidiennes. Et annoncer Jésus de Nazareth par sa vie, en devenant un évangile vivant.

02/2018

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.1)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. _________ Notices du volume 1 : Epicure & Kaczynski Jacques Tati & Jaime Semprun Kropotkine & Zamiatine Ray Bradbury & son Feu de joie Léon Tolstoï & les Naturiens Simone Weil & Georges Bernanos Elisée Reclus & les Impressionnistes Jean Brun & Ivan Illich Murray Bookchin & Edward Abbey Samuel Butler & John Bruner Landauer & D. H. Lawrence Patrick Geddes & Lewis Mumford Hésiode & Castoriadis

02/2022

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Photographie

Catherine Deneuve. Portraits choisis

Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Bunuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009). Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo. Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale. Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.

03/1993

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Littérature étrangère

Skinheads

Trois générations d'une même famille, trois hommes issus du milieu prolétaire britannique. Terry English, skinhead propriétaire d'une petite société de taxis, n'est pas sûr d'être encore vivant pour ses cinquante ans, mais garde malgré tout sa joie de vivre grâce au ska et à sa jolie assistante Angie. Il décide de s'investir corps et âme dans la réouverture de l'Union Jack Club. Nutty Ray, punk, employé par Terry, lutte pour contrôler sa haine de la société et n'a qu'un seul plaisir : passer son temps libre à provoquer les flics de Chelsea. Et enfin Lol, quinze ans, skater punk adolescent à la recherche de lui-même.À travers ces trois personnages, John King va revenir sur l'apparition de la culture skin, une culture prolétaire qui s'enracine d'abord dans la musique, comme toujours en Angleterre, et une musique de pauvres, le reggae qui va s'épanouir dans le ska des années 1970, en rupture avec l'époque, alors hippie. Mais qui s'accomplit aussi dans l'amour de la sape, de la bière, et du pays. Il rend un remarquable hommage au mouvement culturel britannique des années 1960, mouvement complexe, souvent caricaturé et finalement incompris, qui a déchaîné une peur sociale et symbolique encore plus forte que le punk, décuplée par son essence radicalement et ostensiblement prolétaire. Un écrivain remarquable au meilleur de son talentL'arrivée d'un grand dans le catalogue du Diable.« Au même titre que l'écossais Irvine Welsh, et bien plus que Nick Hornby, King est l'écrivain du football et de la classe ouvriere anglaise. »Hubert Artus, DonQuiFoot (Éditions DonQuichotte, mai 2011)

05/2012

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Policiers

Le caïman noir

Tranchée au ras du cou, la tête noire vogue dans un azur onduleux au milieu d'une étoffe rouge. Elle prend le vent au bout du mat qui surplombe l'ancienne bergerie. Son front fuyant est barré d'un bandeau blanc. Cette figure n'est pas celle du Maure, emblème officiel de la Corse, mais d'un caïman noir. Que faire de ce cadeau empoisonné ? Ici on ne plaisante pas avec les emblèmes de la nation. Personne n'avait jamais "osé" un Maure nanti de 76 dents affûtées ! "... Soudain, le portable du G. I. G. N se met à vibrer. A la lecture du code de l'appelant, le commandant ronchonne : - Ce n'est pas possible... Ca fait au moins un an qu'il ne m'a plus donné signe de vie ce fumier ! Après s'être gratté le cuir chevelu, au-dessus de l'oreille droite, signe d'intense incompréhension chez lui, Carl le Mat laisse filer la sonnerie jusqu'à la boîte vocale. En même temps il se traite d'idiot de ne pas avoir pensé à se défaire de ce portable de merde, de sa puce cafteuse... et de tout ces binz le reliant aux autorités de l'armée, aux services de renseignements du D. C. R. I, au Ministère de l'intérieur, à celui des affaires­ étrangères... " Le Caïman noir va vous entraîner dans de sulfureuses aventures, de l'île de Beauté à l'enfer de la jungle amazo­nienne. Laissez-vous croquer par ce reptilien aux 76 dents bien a­cérées. Ca ne manque ni de mordant ni d'humour...

01/2010

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Musique, danse

Un homme et ses chansons. L'intégrale

Pour la première fois, Charles Aznavour publie en intégralité le texte de ses chansons (celles dont il a écrit les paroles et une partie de celles dont il a composé la musique), chansons dont on retrouvera ici les plus célèbres comme les plus méconnues.La Mamma, Sa jeunesse, Comme ils disent, Les Comédiens, La Bohème, For me formidable, Le Feutre taupé, J’aime Paris au mois de mai, Que c’est triste Venise, Trousse-chemise, La plus belle pour aller danser, Retiens la nuit, Après l’amour, Mes emmerdes, La Marche des anges, Je hais les dimanches, Mé qué mé qué, Tu t’laisses aller, J’m’voyais déjà, Et bâiller et dormir, etc.Bon nombre d’entre elles ont fait le tour du monde : ainsi Comme ils disent, devenue What makes a man ; de même que La Mamma chantée par Ray Charles. Hier encore reste un standard sous le titre de Yesterday when I was young ; Que c’est triste Venise est désormais un succès international, en devenant Com’e triste Venezia et Venecia sin ti ; Les Plaisirs démodés dont la version anglaise est The old fashioned way a été enregistrée par Fred Astaire.En 1993, Charles Aznavour a réalisé un disque en duo avec Frank Sinatra, avec sa chanson You make me feel so young. Charles Aznavour a également écrit de nombreuses chansons et musiques de films, et tourné en tant que comédien dans Un taxi pour Tobrouk, Tirez sur le pianiste, Le Passage du Rhin, Le Rat d’Amérique, Le Tambour… ainsi que dans de nombreux téléfilms.Edition établie par Pierre Saka.

01/2004