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Theresa Cheung

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Littérature française

Chroniques

Organisée par Pedro Karp Vasquez, cette nouvelle édition publiée au Brésil en septembre 2018 (Rocco), est le fruit d'un long travail de recherche dans des archives publiques et privées, mené par Larissa Vaz sous la direction de Benjamin Moser ; elle contient plus de 120 chroniques inédites de la magicienne de la littérature brésilienne, à côté de celles parues dans La découverte du monde (des femmes-Antoinette Fouque, 1995, traduction de Jacques et Teresa Thiériot) ; elle couvre plus de 30 ans de journalisme, de 1946 à 1977, année de sa disparition, et nous en apprend beaucoup sur l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Sans fil conducteur apparent d'une semaine à l'autre, ces chroniques laissent entrevoir une artiste qui ne s'est jamais soumise aux normes habituelles du travail de journaliste. Elle aborde tous les thèmes, du plus intime comme son rapport à l'écriture à celui de la beauté féminine, en passant par la narration, vivante et souvent drôle, d'épisodes de la vie quotidienne qui acquièrent soudain, sous sa plume, une signification métaphysique. Elle écrit également sur d'autres écrivain·e·s, tel·le·s, García Márquez, Alberto Moravia ou son amie Nélida Pinón, et sur des peintres qui l'inspirent tels Giorgio de Chirico ou Paul Klee. Les chroniques de Clarice Lispector constituent la matière première de ses livres. En grande créatrice indifférente aux genres littéraires, elle les retricote pour les intégrer dans ses nouvelles et ses romans, avec d'infinies variations comme dans un écheveau de plus en plus dense. Il est absolument fascinant et passionnant de s'y plonger sans jamais, cependant, en percer le mystère.

11/2019

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Littérature française

Une lumière très lointaine

L'adolescent Ismaël, nouveau venu à la ville, y travaille tout d'abord comme plongeur dans un bar. Ingénu, inquiet devant le monde et son propre destin, dont il pressent l'absurdité, il va faire son apprentissage de la vie de façon simple et terrible. Aucune aventure spectaculaire ne viendra atténuer, en la magnifiant, la cruauté de cette quête attentive du réel à laquelle l'adolescent se livre. Dans le «conventillo», sorte de H L M misérable, où il se laisse d'abord entraîner pour y passer un réveillon de Noël, et où il finit par élire domicile, partageant la vie de l'humanité sans espoir qui s'y entasse, s'attachant à l'un puis à l'autre, de personnage en personnage, il s'affirme et prend peur, se découvre et se perd : il apprend. Marta - visage d'enfant, jambes rendues énormes par l'éléphantiasis, qui l'initie à l'amour ; la Flaca, folle, cultivée, passionnée d'opéra - et que des voyous, abusant d'elle, finiront par faire coucher avec son fils idiot ; l'étudiant Thomas et la prostituée Teresa ; le sectaire Téodoro, le sadique Peralta : aucun de ces personnages, pourtant décrits dans leurs moidres détails, n'est pour l'auteur une fin en soi. Ils ne sont que des moyens de la narration. Ainsi en est-il chez Pavese, que l'ouvre de Moyano, dans un registre plus fantastique, où le mystère et l'étrange sont toujours présents derrière la banalité, évoque souvent. Cette inspiration, extrêmement rare dans la littérature latino-américaine, marquait déjà les deux recueils de nouvelles publiés par Moyano, dont Une lumière très lointaine est le premier roman.

03/1969

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Religion

Frère Roger (1915-2005). Fondateur de Taizé

Comme Mère Teresa, l'abbé Pierre ou Soeur Emmanuelle, Frère Roger (Roger Schutz, 1915-2005) fait partie de ces personnages charismatiques qui ont marqué les esprits et fait bouger les consciences, religieuses ou non. Sa vie fut celle d'un passeur de frontières : Suisse, il s'installe en 1940 dans la France meurtrie ; calviniste, il fonde à vingt-cinq ans la première communauté monastique protestante en terre française : Taizé, célèbre à travers toute la planète ; fils de pasteur, pasteur lui-même, il devient "formellement catholique", selon l'expression du cardinal Kasper. Son idéal : aider et rassembler. Dans la France en guerre, il accueille des réfugiés politiques et des Juifs ; à la Libération, il vient en aide à des prisonniers de guerre allemands et recueille des orphelins ; dans les années 1950-1960, on le trouve à la pointe du mouvement oecuménique ; dès 1966, pressentant une vague de contestation radicale dans la jeunesse, il invente le "Concile des jeunes" puis les "Rassemblements européens", qui ont lieu à la fin de chaque année, dans une grande ville d'Europe. Ce personnage exceptionnel, secret, complexe, parfois contradictoire, fut une légende vivante. Il manquait une biographie historique qui retrace son itinéraire, éclaire les zones d'ombre - et situe dans leur contexte historique les étapes de sa vie. Yves Chiron a pu explorer de nombreuses archives, en France et en Suisse. Il a rencontré et interrogé des membres de la famille de Frère Roger, des Frères ou d'anciens Frères de sa Communauté, et de nombreux témoins de sa vie. Au fil des pages, se révèle peu à peu le portrait d'un homme insaisissable et insolite.

02/2018

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Religion

De La Création du monde à La Vie divine

Jean-Jacques Olier, père fondateur de Saint-Sulpice, meurt le 2 avril 1657. Parmi ses écrits, La Création du monde et La Vie divine. A une époque où les textes mystiques font l'objet d'une chasse aux sorcières, cet héritage encombrant tombe rapidement dans l'oubli. Aujourd'hui, grâce à l'édition de Mariel Mazzocco, cette première publication des feuillets autographes d'Olier fait " paraître le feu caché dessous la cendre " et les " excès dans l'amour et les inclinations des choses les unes vers les autres ". On y retrouve les thèmes des maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Thérès d'Avila, Jean de la Croix... Longtemps occultée, on découvre une grande littérature mystique de langue française. Olier s'interrogeait : et si, à travers sa plume, quelqu'un d'autre écrivait ? Cet Esprit étranger, faisant irruption dans son âme à l'improviste, explosait en un cri : " Va-t'en ! Je veux écrire en toi ! ". L'homme n'est " presque rien ". Pourtant il est quelque chose, car bien qu'incomplet, être manquant, toujours nécessiteux, il représente l'élément d'un dessein plus grand que lui, la petite pièce d'un puzzle divin que M. Olier souhaite reconstituer. Le maître de Saint-Sulpice ne pouvait pas cacher son enthousiasme face à sa découverte merveilleuse : " Hélas ! Mangeons en cet abîme, buvons à même de la source. Gorgeons-nous de délices et de plaisirs, soûlons-nous de ces viandes ", s'exclamait-il. Loin de faire de la philosophie ou de la théologie, Olier atteint d'une façon naïve les plus hautes cimes du langage mystique.

10/2009

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Critique littéraire

Edition et sédition. L'univers de la littérature clandestine au XVIIIe siècle

Qui se souvient encore de Pidansat de Mairobert, de Moufle d'Angerville ou de Thévenot de Morande ? Qui lit aujourd'hui le Gazetier cuirassé, les Anecdotes sur Mme la comtesse Du Barry ou Thérèse philosophe ? Redécouvrir l'énorme corpus oublié de la librairie illégale au siècle de Voltaire et de Rousseau, c'est pénétrer dans le monde bigarré de la littérature clandestine : on y rencontre, tour à tour, les éditeurs-imprimeurs, aux frontières du royaume, souvent gens honorables et bons bourgeois calvinistes, qui multiplient les publications subversives ou immorales ; les pauvres hères de la contrebande : passeurs, colporteurs et marchands forains qui risquent les galères pour diffuser dans le royaume cette littérature de l'ombre ; les gens installés, édiles et notabilités, qui lisent sous le manteau ces opuscules interdits, mais aussi les libraires les plus insoupçonnables qui, sous le comptoir, se livrent au commerce de livres scandaleux, tant les gains y sont aisés à faire. Tous partagent la même fascination pour l'univers fictionnel des "écrits philosophiques" clandestins. Canards, chroniques scandaleuses, pamphlets matérialistes, textes pornographiques nourrissent la même vision du monde : la Religion est une tromperie, l'Eglise une oppression, le Roi un homoncule, ses maîtresses des catins, les catins les véritables maîtresses du royaume, et tout cela glisse vers l'abîme depuis le bon roi Henri IV... Grâce à Robert Danton, nous savons désormais ce que lurent réellement les Français au siècle des Lumières : une littérature séditieuse qui, bien qu'elle ne répondît pas aux genres nobles et canoniques, mina dans les esprits les fondements de l'Ancien Régime plus que ne le firent les forts traités des Philosophes ou les grands romans du siècle dont la postérité voulut garder le souvenir.

02/1991

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Critique littéraire

Autobiographie - Oeuvres complètes 1

Le Seigneur a conduit Marcel Van et a permis que soient recueillis minutieusement des détails sur sa vie, dans des conditions quasiment impossibles. Je préfère vous laisser découvrir vous-même, à travers les pages que vous allez lire le mystère de la grâce, de l'amour de Dieu agissant dans une âme toute humble, toute petite, pour en faire son instrument dans la transmission de son message. Par sa vie et par ses écrits, Marcel Van nous laisse un message, le message de l'Evangile et de l'Espérance. Les écrits de Marcel Van sont importants à plus d'un titre parce qu'ils attirent l'attention sur la situation et les besoins de notre monde d'aujourd'hui à travers l'expérience d'un jeune garçon du Nord Vietnam, qui témoigne de son espérance, à la suite de Thérèse de Lisieux. Toute sa vie, il a su transformer la souffrance en joie que ce soit durant son enfance difficile ou sa vie de religieux rédemptoriste offerte jusqu'à la mort. La spiritualité de Van nous fascine. Pour ma part, je retiens une phrase gravée à tout jamais dans ma mémoire : "Et voici maintenant la dernière parole que je laisse aux âmes : je leur laisse mon amour, et avec cet amour, si petit soit-il, j'espère rassasier les âmes qui veulent se faire toutes petites pour venir à Jésus. C'est là une chose que je voudrais décrire mais avec mon peu de talent, les mots me manquent pour le faire" . Van rédiga sa vie dans 900 pages de cahier, à la demande de son père spirituel. Celui-ci traduira l'intégralité de son oeuvre et procède aux premières démarches de sa béatification. Voici le premier volume de ses oeuvres complètes.

02/2014

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Beaux arts

Extases

Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu même d'un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d'expériences artistiques sollicitant l'espace du dehors. Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l'acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d'Ernest Pignon-Ernest métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu'à faire de ces lieux et du temps l'œuvre même. Du Chili à Soweto, d'Alger à Naples, de Charleville à Paris, la confrontation des drames de notre temps comme l'exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l'artiste un risque chaque fois inédit, celui-là même qui hantait Rimbaud quand il s'acharnait à trouver le lieu et la formule. Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l'a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila, Marie de l'Incarnation et Madame Guyon. Pour qui a toujours fait du corps l'objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d'une thématique de cette nature relève autant d'une quête que d'un défi. Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?

07/2008

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 3, La naissance du naturalisme (1868-1870)

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son oeuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des rouvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des oeuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son ouvre. Après une introduction générale, chaque oeuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les oeuvres narratives (romane, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les oeuvres critiques et la correspondance. En 1868, la libéralisation de la presse permet à Zola de s'affirmer dans le journalisme. Il collabore au GLOBE, à L'EVENEMENT ILLUSTRE, à LA TRIBUNE, au RAPPEL. Dans ses articles de critique, il réaffirme ses idées esthétiques et sa conception d'un art nouveau. Parallèlement, il compose un cinquième roman, Madeleine Férat. En relisant Balzac, il songe à une vaste fresque qui concurrencerait La Comédie humaine. Il s'intéresse également aux travaux des médecins, notamment à ceux du docteur Lucas. En 1869, il écrit le premier des Rougon-Macquart, tout en rédigeant de violents articles contre le Second Empire. Ce volume contient Thérèse Raquin, écrit et publié à l'extrême fin de 1867, Madeleine Férat, publié en 1868 ainsi qu'un choix d'articles. On trouvera La Fortune des Bougon, dont 1a publication en feuilleton a été arrêtée par la guerre, dans le volume suivant.

01/2000

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Sciences historiques

LA REINE DE FRANCE. Symbole et pouvoir XVème-XVIIIème siècle

La reine, pas les reines. Loin du genre biographique et du récit anecdotique, voilà sans doute la première étude générale consacrée au personnage royal féminin, sa place et son rôle dans le système monarchique dont elle est en principe exclue par la loi fondamentale du royaume, la loi salique qui interdit aux filles l'accès à la couronne. Fanny Cosandey s'intéresse à tout autre chose qu'à la vie personnelle ou privée des reines. L'originalité de son travail est ailleurs : du côté des droits et des devoirs politiques de ce personnage étrange, périphérique et central ; souveraine et pourtant sujette, rarement française et pourtant première dame de France, privée des droits à la succession monarchique et pourtant garante de la continuité dynastique par son rôle de mère, de régente, de veuve, de douairière. La douzaine de cas très variés, d'Anne de Bretagne à Marie-Thérèse d'Autriche, constitue le modèle à partir duquel l'auteur fonde son analyse. Une première partie reprend toute la discussion autour de la loi salique depuis 1316 et examine les formes du mariage dans ses aspects anthropologiques, juridiques, religieux et sociaux. La deuxième partie étudie la place de la reine dans les cérémonies publiques qui consacrent la fonction : le sacre, les entrées royales, les funérailles. Une troisième partie, qui s'attache à définir son type de souveraineté et ses pouvoirs lors de la régence, culmine dans un " portrait " idéal de la reine telle que Rubens l'a présentée dans la suite consacrée à Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg et à laquelle le nouveau Louvre réserve une salle entière. Une tradition tenace écartait la reine du pouvoir comme de l'attention des historiens. Voilà qu'elle nous revient au carrefour de l'histoire des femmes et du renouveau d'une histoire politique attentive aux aspects symboliques du pouvoir.

03/2000

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Religion

Louis et Zélie Martin

Chaque famille est unique, certaines ont un destin exceptionnel. Le synode que leur dédie le pape François consacre un événement inédit. Pour la première fois dans l'histoire, l'Eglise canonisera ensemble les deux membres d'un couple. Il s'agit des époux Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), qui ont offert au monde la petite Thérèse de Lisieux. Leur sainteté est bien la leur, telle que vécue par chacun d'eux et ensemble. L'un et l'autre ont pensé à la vie religieuse, mais ils se sont rencontrés. Ils n'ont pas fondé d'oeuvres ou écrit de traités sur le mariage, mais ils ont créé une famille et ont partagé une quotidienneté ordinaire. Ils n'ont eu ni révélations ni apparitions, mais ils ont perçu leur vie, dans la lumière de la foi. Il fallait Thierry Hénault-Morel, parent de la famille Martin et lui-même prêtre, pour raconter cette épopée spirituelle de l'intérieur et dresser, à partir d'archives inédites, cette biographie à la fois intime et totale. Pour restituer, sur fond de la grande histoire, la chronique de ce couple d'Alençon, au coeur du xixe siècle, dont les cinq filles choisirent de donner leur vie à Dieu. Pour montrer les liens secrets qui se tissent entre famille et société, spiritualité conjugale et spiritualité sociale, attrait du ciel et service de la terre. Un album de famille, richement illustré de plus d'une centaine de documents rares, qui constitue aussi le plus contemporain des guides d'une spiritualité incarnée. Né à Alençon, Thierry Hénault-Morel a perçu, au contact des incroyants, l'appel à devenir prêtre. Il a exercé dans sa ville natale une part de son ministère sacerdotal, nourri de l'écoute des familles et de l'accompagnement des pèlerins. Il est un arrière-petit-neveu de Louis Martin.

09/2015

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Biographies

Le destin tragique d'Henriette d'Angleterre

Henriette d'Angleterre, dernière fille de Charles 1er d'Angleterre et d'Henriette de France n'a vécu dans ce pays que quelques mois, le temps pour sa nourrice de lui faire rejoindre sa mère exilée en France. L'Angleterre va bientôt être gouvernée par Cromwell qui décapitera son père afin de mieux asseoir son autorité, aidé par ses têtes rondes. Henriette vivra, grandira et mourra à la Cour de France, traversant ainsi la Fronde, la Régence d'Anne d'Autriche, le gouvernement de Mazarin, et surtout le règne débutant de Louis XIV, son cousin. Dont elle épousera le jeune frère, Monsieur, Philippe d'Orléans, peu après que lui même se soit marié à l'infante Marie-Thérèse. Mais ce puîné est un faible, un jaloux, point bête cependant, qui fût successivement sous la coupe de sa mère, de Mazarin et enfin d'hommes ayant un fort ascendant sur lui : Armand de Guiche, le marquis de Vardes, Marsillac et surtout le Chevalier de Lorraine. Ne pouvant se gouverner lui-même, et ayant été instruit dans le respect de son frère le Roi de France, il n'acceptera pas le talent de sa femme qui sait briller sur la Cour de France, sur le Roi son beau-frère et sur Charles d'Angleterre son frère, bientôt restauré sur le trône, auprès duquel elle jouera un rôle déterminant dans le rapprochement des deux pays. Henriette brillera, fréquentera les plus grands, de Bossuet à Molière, en passant par les maréchaux, les favorites et les souverains des Cours Européennes. Elle aimera la vie et mourra si brutalement faisant dire à Bossuet pour ses obsèques : Madame se meurt, Madame est morte. L'auteur a inséré entre chaque chapitre ce qu'auraient pu être les vraies mémoires de la princesse, étant morte trop jeune, à 26 ans, pour s'en préoccuper elle-même

05/2023

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Littérature française

Tiens bon ! J'ai fait face

Les générations se suivent et la vie évolue à grande vitesse depuis les 150 dernières années. Chacun a du mal à imaginer le contexte de vie de ceux qui l'ont précédé. "C'était mieux dans le temps" répètent les plus anciens tout en rêvant d'un monde à venir meilleur ! A chaque époque ses bonheurs et ses peines. Ici, Marie-Thérèse nous fait entrer dans l'intimité de sa jeunesse dans les années 1940 avec une grande sincérité. On peut bien s'imaginer courant avec elle dans les prairies des alpages valaisans, mangeant une raclette faite sur le feu à même le sol devant le mayen (nom donné aux chalets d'alpage dans le Valais en Suisse) où ils passaient un mois chaque été avec leurs bêtes. On peut respirer à plein poumon l'air pur de ces montagnes à la lecture de son récit ! On partage la vie de l'époque à la campagne en toute simplicité ; cela vient tout de suite relativiser notre manque de confort d'aujourd'hui ! Maïtée, comme on l'appelle, nous offre là un magnifique rapport historique qui peut ainsi rester dans l'histoire et se transmettre de génération en génération. Au long de sa biographie, on la voit triompher de tant de difficultés ! Elle veut encourager chacun à relever la tête : "Bien que ce ne soit pas toujours facile, tu peux t'en sortir, je ne suis pas plus forte que toi ! " Faibles dans plusieurs domaines, nous ne devons pas négliger nos points forts, ce sont eux que nous devons développer ! L'exemple de Maïtée est, par sa marche toujours en avant, un encouragement si puissant ! Un défi ? Non, un tremplin pour oser essayer un pas de plus !

04/2021

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XVIIIe siècle

Rossbach 1757. La Prusse devient une puissance militaire

Rossbach, 5 novembre 1757 : ces mots évoquent la débandade de l'armée commandée par le prince de Soubise, qui ne doit sa place qu'à l'amitié du roi et de la trop puissante marquise de Pompadour... C'est un peu facile, Soubise mérite mieux. On a tendance à oublier que la vie du prince, élevé à la dignité de maréchal l'année suivante, ne se réduit pas à cette défaite que la fuite rend honteuse. Il faut la replacer dans son triple contexte : celui de la guerre de Sept Ans, guerre franco-anglaise, achevée par la victoire de l'ennemi héréditaire ; en Allemagne, celui de la campagne d'une armée franco-impériale au service des ambitions de Marie-Thérèse ; et en France, celui d'un royaume miné dans toutes ses structures par le puissant mouvement des idées véhiculées par les Lumières. Mais plus encore, si la défaite française de Rossbach doit tenir une place dans l'histoire, c'est surtout parce qu'elle est, pour le roi de Prusse Frédéric II, sa première victoire allemande plus que simplement prussienne : elle fonde en ce 5 novembre 1757 l'immense mouvement national qui conduit à l'Unité de l'Allemagne au XIXe siècle, inscrite dans une sorte de généalogie militaire : Rossbach en 1757, Iéna en 1806, Sedan en 1870. Le royaume de Prusse, par la guerre, est alors devenu Empire allemand. Rossbach, et plus largement la mémoire de la guerre de Sept Ans, restent dans la première moitié du XXe siècle les repères de la puissance militaire d'un nouvel ennemi héréditaire, contre lequel deux autres guerres s'engagent encore avec une brutale défaite française, en août 1914 comme en juin 1940.

06/2021

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XVIIIe siècle

La légende rose de Marie-Antoinette

Qu'elle est donc jeune, belle et enjouée l'archiduchesse d'Autriche, Maria-Antonia de Habsbourg-Lorraine, qui arrive à Versailles en 1770 épouser Louis-Auguste, duc de Berry, dauphin de France et devenir, au décès de Louis XV en 1774, reine de la plus brillante monarchie d'Europe ! Ravie d'échapper aux pesanteurs de Vienne et au regard soupçonneux de sa mère, l'impératrice Marie- Thérèse, la jeune fille ensorcelle la cour de Versailles. Amoureuse de la mode, coquette autant que séductrice, passionnée par les arts et les jeux, elle fascine par son élégance et son audace, qui fait jaser autant que ses coiffures sont hautes ! Au XVIIIe siècle naît un "style Versailles", qui est un style Marie-Antoinette aux yeux de toute l'Europe. Pourtant, elle n'oublie pas de jouer son rôle de reine, se rend dans les hôpitaux auprès des pauvres – et va même jusqu'à adopter et soigner l'éducation de plusieurs d'entre eux. Son goût pour les bijoux a crédibilisé le piège organisé par une aventurière au nom de l'un de ses soupirants, le cardinal de Rohan et, lorsque le scandale de l'affaire dite du " collier de la reine " éclate, elle trouve refuge dans son cher petit Trianon, ouvert aux seuls intimes, met des rubans au cou de moutons bien propres venus de la Bergerie royale de Rambouillet, lit Rousseau et joue du Beaumarchais au théâtre sans se soucier des remontrances de son royal mari ni mesurer la puissance des critiques formulées dans ces oeuvres. Chassée de Versailles en octobre 1789, elle devient grave aux Tuileries, tente d'arrêter le cours de l'Histoire en aidant la contre-révolution avant d'être recluse au Temple et guillotinée le 16 octobre 1793.

05/2022

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Critique littéraire

Racine

Racine est un mystère. Simplicité et clarté raciniennes répète-t-on. Or Racine n'est ni simple ni clair. II y a une apparence, il y a une réalité. L'apparence ce sont ces lettres manuscrites dont l'immédiate lisibilité nous laisse perplexes tant il semble que la phrase coule de source, limpide, achevée, définitive dès sa naissance. Quelle réalité derrière cette souveraine maîtrise de la langue ? Il y a un décalage entre les passions meurtrières qui animent le théâtre et l'espèce d'évidence sereine avec laquelle s'impose l'écriture racinienne. Décalage aussi entre les crises de la vie - rupture avec Port-Royal, décès suspect de la Marquise Thérèse Du Parc, mort de l'enfant du poète et de la comédienne, amours partagées avec la Champmeslé, abandon du théâtre après Phèdre, affaire des poisons, accusation de jansénisme sur la fin de sa vie - et la courbe sans faute d'une carrière si parfaitement réussie qu'on la dirait guidée par un plan : en une décennie et demie l'orphelin de la Ferté-Milon, l'enfant de Port-Royal, s'impose comme l'auteur de théâtre le plus considérable de son temps, avant de devenir l'historiographe du Roi, puis son lecteur et son familier. Mystère de la poésie : cet homme de cour à perruque est aussi le poète qui aura su, avec ses mots, faire naître ces instants de silence partagé, de jubilation pathétique, qui sont la vérité ultime de la poésie tragique. Racine aura enfanté son œuvre écartelé entre le talent reçu et l'anathème porté par ses maîtres sur le théâtre. " Pardonne " s'exclame Phèdre au plus profond de sa détresse. C'est le premier mot de la fresque d'André Le Gall. C'est aussi le dernier.

01/2004

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Religion

Laberthonnière et ses amis

La correspondance entre Laberthonnière et quelques uns de ses meilleurs amis relate et commente les événements saillants de l'actualité religieuse en France entre 1905 et 1916. François Mauriac écrivait : Aux confins de ma vie, j'aurai eu la grâce de voir deux papes accomplir inespérément les gestes dont rêvaient les maîtres de ma jeunesse, les Blondel, les Laberthonnière (Bloc-notes du 3 décembre 1963). Ces rêves s'expriment au cours de ces pages : changement du visage de l'Eglise, valeur évangélique de la prédication, liberté de recherche en exégèse, suppression de l'index et du serment antimoderniste... Dès le début de sa carrière, Laberthonnière est atteint par l'index, Hébert et Loisy sont rejetés, Fogazzaro est condamné. Certaines polémiques restent marginales. Elles soulignent les difficultés provenant de l'insécurité ambiante. Laberthonnière se trouve pris entre deux courants : Blondel, Wehrlé, le P. Nouvelle recommandent la prudence ; Birot, Canet, Hugel et Le Roy exigent l'engagement et la solidarité. Les débats deviennent parfois affrontements. Laberthonnière doit assumer. Dans la dernière partie de l'ouvrage plane le tragique d'une situation qui paraissait alors sans issue. Ce dossier de correspondances présenté par Marie-Thérèse Perrin est l'aboutissement d'une recherche commencée en 1934 pour la préparation d'une thèse sur la pensée de Laberthonnière. Les êtres qui ont été les acteurs de cette histoire encore toute fraîche ont été affrontés aux questions que, nous aussi, nous nous posons maintenant si nous avons l'honnêteté et le courage de ne pas les éluder. Ils ont essayé d'y répondre ou du moins de les porter en croyants, dans un univers mental qui est encore proche du nôtre, écrit Marcel Légaut, dans Mutation de l'Eglise et conversion personnelle. Ce dossier en témoigne avec évidence.

01/1975

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Directoire

La famille royale au temple

La première histoire globale de référence sur la captivité tragique des Bourbons. Le 10 août 1792, l'émeute parisienne renverse un trône devenu fragile ; trois jours plus tard, la famille royale est enfermée au Temple, plus précisément dans la tour qui jouxte le donjon du xiiie siècle. C'est dans ce lieu sinistre que va se dérouler une authentique tragédie puisque périront successivement Louis XVI, Marie-Antoinette, la soeur du roi, Madame Elisabeth - tous trois guillotinés - et enfin le dauphin " Louis XVII ", mort dans des conditions qui feront couler beaucoup d'encre. Seule survivante, la fille du couple royal, Marie-Thérèse de France, sera finalement libérée le 19 décembre 1795, mettant fin à une captivité de plus de mille jours. Entre-temps, le Directoire a remplacé la Convention et les thermidoriens tentent de terminer la Révolution en faisant oublier la Terreur. S'il existe de nombreuses biographies et des études parcellaires, aucun historien n'avait raconté l'histoire globale de cette captivité qui raconte en creux l'histoire chaotique de la Première République. Charles-Eloi Vial relève le défi en maître. Nourri de nombreuses archives jamais exploitées, il raconte non seulement le quotidien de la captivité mais dépeint l'ensemble des protagonistes : les captifs, bien sûr, mais aussi les geôliers, les employés, les gardes et les visiteurs avec un sens rare de la narration. S'il adopte la distance propre à l'historien, il sera difficile au lecteur de rester insensible face à un récit prenant qui interroge la Révolution, et plus précisément la Terreur, sur l'antinomie entre la grandeur de ses principes et certains de ses actes. Le Temple comme incarnation et origine de la guerre entre les deux France. Au final, un grand livre d'histoire qui signe la consécration d'un grand historien.

10/2022

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Variété internationale

Céline Dion. La vraie histoire

Les secrets d'une idole fragile. Elle dit qu'elle est un " livre ouvert " et que ses fans savent tout de sa vie. Ce n'est pas complètement vrai... De Céline Dion, star hors norme aux 240 millions de disques vendus, on ignore encore bien des choses : sa détermination à avoir une carrière à la Michael Jackson, bien avant que sa route ne croise celle de René Angélil ; ses ruses pour le faire succomber ; la manière dont elle a réagi aux accusations de viol contre lui ; la façon dont elle pousse toujours plus loin son corps et sa voix, au risque de s'abîmer ; son immense solitude. Imperméable aux moqueries - elle y voit un hommage - et aux caricatures, elle est très intelligente, incroyablement cash, drôle et attachante. Ni prude ni soumise, Céline sait aussi être tranchante. Elle n'a vacillé que lorsqu'elle a perdu les deux piliers de sa vie : son mari en 2016 et sa mère Thérèse en 2020. Depuis, le monde entier s'inquiète pour sa santé mentale et physique. Pour l'écriture de cet ouvrage, Laurence Pieau et Hervé Tropéa sont partis de là où tout a commencé, à Charlemagne au Québec, puis ont suivi les traces du couple jusqu'à Las Vegas, où l'un jouait au poker l'argent que l'autre gagnait sur scène. Ils ont donné la parole à ceux qui ont accompagné la chanteuse lors de son formidable parcours et qui n'avaient jamais parlé jusqu'à présent : sa soeur, ses musiciens, ses producteurs... Sans parti pris, les auteurs percent le mystère de celle qui est devenue la recluse de Las Vegas, ce décor de carton-pâte où elle s'est petit à petit claquemurée, laissant le monde entier chuchoter à son sujet.

11/2022

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Design

En attendant les barbares

Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs. Le duo Elizabeth Garouste & Mattia Bonetti, intervient dès les premières collections, suivis de Marie-Thérèse et Christian Migeon créateurs de bijoux, Catherine Grimaldi styliste, Jean Neuville décorateur, Eric Schmitt musicien, Jean-Philippe Gleizes... une bande hétéroclite et créative. La galerie dirigée par Frédéric de Luca & Agnès Kentish ouvre son premier show-room rue du faubourg Montmartre en 1987, puis rue Etienne Marcel en 1989, au coeur d'un quartier bouillonnant d'activités, fréquenté par les afficionados de mode. Plus tard c'est Rive Gauche en 1996, que se réinstalle la galerie dirigée par Agnès Kentish. Sous son impulsion, l'équipe s'enrichit de nouveaux designers : Christian Ghion, Eric Jourdan, Matt Sindall, Mathilde Bretillot, Eric Robin. Dans une haute tradition française, le style développé depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui dans la galerie, atteste d'une esthétique précieuse, cultivée et engagée qui n'a jamais connu la temporalité de la mode, la création est pérenne et transmissible et la réalisation de haute qualité est fidèlement assurée par le ferronnier de Diego Giacometti, M. Pierre Basse et de remarquables artisans fidèles à cette " institution " de l'histoire des arts décoratifs, plus actuelle que jamais !

09/2022

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001

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Littérature française

Boabdil et la femme qui pleure

"Boabdil et la femme qui pleure" rassemble trois contes qui se déroulent en Espagne à la fin du XXe siècle ; une décennie les sépare à chaque fois, mais tous disent à leur manière la soif de grandeur de son peuple en même temps que l'incompréhensible fureur qu'il a de se détruire. Le premier, Don Luis, est un hommage à un réalisateur aujourd'hui grandement oublié, Bunuel. Faire le portrait d'un athée, marqué par la religion, anticlérical, mais resté sauvagement mystique, semblait un excellent moyen de comprendre notre monde. Le deuxième raconte l'itinéraire à rebours d'un couple sur le chemin de Compostelle. Les grands maîtres, les musiciens, les écrivains les accompagnent dans leur voyage et soulignent la dimension sacrée de leurs péripéties. Le titre, Abella de la Conca, fait référence à un village catalan, où les amants reçoivent de ses deux seuls habitants l'expérience du renoncement au monde comme un coup de poing dans le ventre. Le dernier, "Boabdil et la femme qui pleure" est plus intimiste. On se trouve à Grenade, mais, si l'on voyage peu dans l'espace, on traverse en fait, comme dans les deux premiers, plus de mille ans d'histoire. Le dernier roi musulman, Boabdil, s'est enfui de l'Alhambra "en pleurant comme une femme" , dit la légende. Le récit cherche à suivre Inma, une étudiante romanesque, passionnée, tourmentée. La chute est brutale. Les poètes étaient nécessaires dans ce dernier texte, comme les théologiens l'étaient pour Bunuel, et les artistes pour les amants. Il fallait en effet l'imagination de Cervantès, le génie de Goya ou de Picasso, la ferveur de Thérèse d'Avila ou de Lorca pour dire la magie d'un pays violent, beau, profond. La femme qui pleure, c'est l'Espagne !

08/2017

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Esotérisme

Prières modernes pour apprendre à prier pour soi, pour les autres et réaliser vos souhaits

Et si vous pouviez réaliser vos souhaits les plus chers grâce à une prière ? Comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux : " La prière est quelque chose de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à l'amour. " Quelles que soient leurs formes ou nos croyances, les énergies invisibles supérieures font partie intégrante de notre quotidien et cherchent sans cesse à nous guider et à nous aider à progresser sur notre chemin de vie. Issue des transmissions de l'humanité, la prière permet d'ouvrir son esprit à ces dimensions invisibles afin d'engager un dialogue et de s'élever à un niveau de conscience supérieur pour percevoir leurs signes. Dans cet ouvrage accessible et inspirant, SandyTatoo propose près de 66 prières simples, utiles et efficaces canalisées par ses soins pour chaque situation de la vie, afin de développer un lien intime et spirituel avec le plus grand et se reconnecter à la gratitude, l'humilité, la joie et l'amour. Il propose ainsi des prières pour : la vie sociale, émotionnelle ou sentimentale. mieux vivre ses peurs et se protéger. développer ses capacités et cultiver son bien-être insuffler de la magie dans sa vie et améliorer son quotidien. Chaque prière est personnalisable afin de poser ses intentions pour soi-même mais aussi pour autrui, et est accompagnée d'un mantra et de mots-clés qui aideront à préciser ses intentions. A utiliser selon ses besoins ou en se laissant guider par son intuition, ce livre est l'outil parfait pour permettre à chacun de se familiariser avec le rituel de la prière, de se faire du bien à l'âme et à l'esprit et concrétiser ses souhaits les plus chers.

04/2023

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Renaissance

Moi, Jean de la Croix

Jean de la Croix est un immense poète, un réformateur de l'Ordre du Carmel et un mystique, promoteur d'une vision exigeante mais tendre de l'être humain. C'est par le biais de la fiction que David Clair nous fait entrer avec subtilité et sensibilité dans la psychologie de cet être fascinant. 13 décembre 1591. Jean de la Croix, grand mystique et poète, réformateur de l'Ordre du Carmel aux côtés de Thérèse d'Avila, a rejoint depuis quelques jours le couvent d'Ubeda, au coeur de l'Andalousie. Atteint d'une maladie qui gangrène d'abord sa jambe, puis son corps tout entier, il sent la mort approcher. Dans son agonie, il se met à parler. Avec soi-même d'abord, mais aussi en dialogue avec celui qu'il n'a cessé de chercher toute sa vie durant, celui qui l'a soutenu pendant les épreuves, pendant les heures sombres. Et peut-être a-t-il aussi quelque chose à dire aux nombreux frères qui l'entourent, ainsi qu'à nous, qui l'écoutons plusieurs siècles après. Le frère Jean se souvient de l'existence intense qu'il a vécue. De la grande pauvreté d'une enfance villageoise castillane aux bancs de l'université de Salamanque, des rencontres qui l'ont aidé à celles qui ont failli le détruire, d'un cachot de Tolède aux instants merveilleux dans la Grenade andalouse, la vie de Jean de la Croix est une aventure constante, dense, inspirante. S'affranchissant des cadres habituels, ce livre introduit le lecteur à une compréhension profonde d'un homme hors du commun, dont le message invite à se recentrer sur l'essentiel, à suivre son coeur et à renouer avec la subjectivité et la sensibilité. Un roman passionnant. Un récit majestueux.

05/2023

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Littérature française

Les confidences d'un député provincial du Kongo Central (R.D. Congo)

Ecrit dans un style proche d'une chronique journalistique, cet ouvrage expose, sous le sceau de confidences, les missions d'un Député provincial : légiférer par la voie d'édits, contrôler l'exécutif provincial, effectuer les contrôles parlementaires, etc. Dans un pays comme la République démocratique du Congo, ces missions sont méconnues : le député est devenu l'Abbé Piene ou la Mère Teresa ; il joue souvent le rôle d'assistant social... Tout en étalant les rumeurs qui courent sur l'Assemblée provinciale du Kongo Central, les trahisons et les complots ourdis au grand jour, l'auteur dévoile comment la puissance de l'argent et les mots d'ordre de certaines officines politiques des partis au pouvoir empoisonnent la vie parlementaire sans pour autant réussir à entamer la conscience du Peuple Kongo, représenté par une frange des députés provinciaux responsables. Pour cela, il prend l'exemple de la manière dont ont été élus, en mars et mai 2019, le Président de l'Assemblée ainsi que le Gouverneur du Kongo central. Face à la puissance de l'argent qui corrompt l'être de certains députés, l'auteur trouve dans l'éloquence une arme redoutable pour pousser certains élus du peuple à demeurer intègres, à désobéir aux injonctions de leurs partis politiques et à n'écouter que la voix de leur conscience. Considéré comme le plus grand scandale sexuel au sommet de l'exécutif provincial que le pays ait connu depuis son indépendance, l'affaire Mimigate a conduit l'auteur à réfléchir sur le destin politique du peuple kongo et de son espace géographique qu'est le Kongo central. Il pense que ce destin est intrinsèquement lié à la création d'un parti fort, d'un parti fédérateur qui place l'Homme kongo au cour de sa philosophie et de ses préoccupations, à savoir : la "nouvelle" Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO).

11/2019

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Non classé

Karol coffret 1 et 2 : edition de la canoniation dvd

Coffret 2 DVD avec : - Karol, L'homme qui devint Pape qui raconte la vie de Jean-Paul II de son enfance en Pologne jusqu'à son élection. Karol Wojtyla a 18 ans en septembre 1939 lorsque les nazis envahissent la Pologne. Il est alors étudiant et se passionne pour le théâtre. Mais l'exode, les bombardements, les horreurs de la guerre, le ghetto de Cracovie, les déportations de ses amis juifs, la mort de son père et le combat mené sans relâche par son ami prêtre Tomasz Zaleski poussent peu à peu Karol vers sa vocation. Il travaille durement dans une carrière de pierres, puis étudie clandestinement au séminaire. A la mort de Tomasz, assassiné par les nazis, Karol décide de renoncer à l'amour de son amie Hania et d'endosser l'habit de prêtre... - Karol, Le combat d'un Pape qui retrace les années du pontificat. Au Vatican ou en Inde avec mère Teresa, au cours de ses nombreux voyages ou avec les jeunes lors des JMJ, avec les grands de ce monde ou avec ceux qui souffrent, nous retrouvons un destin exceptionnel, une vie entièrement donnée à Dieu, à l'Eglise et aux autres. N'ayez pas peur ! Pendant tout son pontificat, le pape Jean-Paul II a incarné cette phrase maintenant célèbre qu'il lançait le soir de son élection. Un homme de prière dont la foi profonde a motivé tout ce qu'il a entrepris. Un pasteur d'un immense charisme qui a parcouru les sentiers de la planète. Un homme courageux face à la maladie ou lorsque claquent les coups de feu place Saint-Pierre. Un prophète d'espérance et de paix, uniquement passionné par l'Evangile du Christ.

03/2014

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Littérature étrangère

Calcutta. Deux ans dans la ville

Né en 1962 dans une Calcutta figée dans le souvenir de son époque glorieuse, quand elle était la capitale de l'Inde, Amit Chaudhuri l'avait quittée enfant pour n'y revenir qu'à l'occasion des vacances, avant d'aller poursuivre ses études en Angleterre, et de s'y installer. Mais on n'échappe pas à soi-même, et il avait éprouvé le besoin d'y retourner. Non sans inquiétude : " sa " Calcutta, celle de Satyajit Ray, de Rabindranath Tagore, existait-elle encore ? Ou n'était-elle plus que la ville de mère Teresa, l'image de la misère ? Ou quelque chose d'autre encore, en train de naître? D'ailleurs, avait-il envie de le savoir ? C'était sans compter sur la ville, sa puissance envahissante, ce qui naît et croît de cet apparent chaos, et la manière dont elle allait s'insinuer en lui. Et c'est seulement alors qu'il se lance dans l'aventure d'un livre sur Calcutta. Disons-le tout net : une totale réussite. Qui vient précisément du sentiment qu'à travers cette plongée (le récit court sur les deux premières années de son retour dans la ville), c'est à sa propre recherche que se lance Chaudhuri, des artères surpeuplées débordantes d'activité aux ruelles étroites et silencieuses, des trains de banlieue précipitant chaque matin des millions de pauvres gens dans le cratère brûlant de la ville aux immeubles ultramodernes poussant littéralement sur l'entassement des bidonvilles. Au fil de rencontres avec des personnages toujours surprenants, campés avec l'oeil sûr du romancier, c'est la Calcutta d'aujourd'hui qui prend vie devant nous, animée d'une sourde volonté d'inventer une vie possible.

09/2014

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Littérature française

Hôtel Podiman. Journal d'un Bobo Black

Hôtel Pomidan c'est l'histoire d'un temps d'un défi existentiel : financer un hôpital. Comment y parvenir. Création de La Niche : un tableau avec le crâne de Gandhi, le visage de Mandela, la moustache d'Hitler, le tronc est un bras relié à la moustache d'Hitler par un doigt d'honneur, le bas-ventre est le cul renversé d'un unijambiste. Un temps de défi existentiel ponctué de laps de temps comme passer des week-ends d'ivresse émaillés de vannes cannibales : Mère Térésa cramera en enfer aussi longtemps qu'un Argotier Mahométan croira dur comme fer que l'enfer est noir comme dans le cul d'un noir. Amitié oecuménique blessée ! Se déconstruire à Trèves en Allemagne auprès de Mme Heidegger, une Humanitaire Addict. Détourner une Catho sur les quais de la gare Santa Maria Novella de Florence en partance pour une université d'été sur : nationalisme et catholicisme. Le nationalisme est un péché. Enterrement d'une vie de Cité dans une Cité sans traces de latinité dans la banlieue Est de Paris. Si une République est sans égards envers vous, ne vous indignez pas, dansez en lui appliquant la réciproque. Sauver sa peau ! Coma éthylique à Ljubljana d'un couple mixte ! L'homme a des joues creusées de fossettes. Amour de fantaisie ! Rage de dent dans le Cantal. Quelle est la valeur cathartique d'une larme dans l'atténuation d'une rage de dent ? A la fête de l'Huma du Parti Communiste Français, une fille presse son pote d'être ivre avant le concert de Pete Doherty. C'est une fille différente de l'étudiante de Stanford en semestre à Paris dont le défi subjectif de jeunesse est : Un pays, un amour, une lettre de rupture. Quelque part en Afrique, il est dit que ceux qui osent les routes trouvent toujours un oasis

07/2013

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BD tout public

Dérives

Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l'arrivée des gros chalutiers qui viennent de l'autre coté de l'Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte. Bouba ne se fait guère d'illusion, il sait bien qu'il n'y a plus de place pour son commerce. Parier sur les chevaux lui apparaît être la seule possibilité pour s'en sortir et ne pas se résigner comme tant d'autres à travailler à la conserverie de poisson. Si seulement il pouvait miser assez d'argent... Il suffirait d'un quinté gagnant. Alors, il pourrait s'installer en ville, démarrer une petite activité, peut-être même trouver une femme. Tout bascule le jour où Bouba fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l'inévitable boulot à l'usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa soeur, Teresa. Au moment où Bouba se sent pris dans le filet d'un destin qu'il n'a pas choisi, la présence de la jeune femme semble lui redonner l'espoir. Mais l'ombre des chalutiers plane toujours sur l'horizon du pêcheur... Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l'auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath. Dérives est un récit empli d'humanité où les protagonistes dévoilent au fil des pages, sans manichéisme, leurs failles et leurs faiblesses. Car les dérives du titre sont évidemment avant tout celles des personnages, en quête de jours meilleurs qui semblent s'éloigner toujours un peu plus.

11/2010

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Religion

Une goutte d'eau et l'océan. Journal d'une quête de sens 1977-2014

La triple dimension scientifique, humaine et spirituelle de l’oeuvre de Thierry de Montbrial porte la marque de l’espérance et s’exprime dans ses nombreux ouvrages, son enseignement et ses conférences, mais nulle part davantage que dans ce livre dont le titre est inspiré de Mère Teresa. Il se présente sous forme d’extraits d’un Journal qui court sur 37 ans et où l’auteur a voulu privilégier ses réflexions intimes autour de rencontres, multiples et planétaires, de voyages, de lectures, de spectacles et de conversations avec ses proches, en privilégiant toujours un questionnement, qui lui est essentiel, sur le sens de la vie et celui de l’histoire. Admiratif devant la capacité d’adaptation de l’être humain dans les circonstances les plus invraisemblables, émerveillé par le fait même de l’existence, Thierry de Montbrial nous surprend toujours par la profondeur et l’absence de conformisme de ses idées. Ce partisan de la «rupture méthodique», ce grand voyageur, n’hésite pas à évoquer la résurrection comme la réincarnation, la télépathie et l’ésotérisme tout en côtoyant les grands de ce monde, qu’ils soient politiques, écrivains ou artistes. Professionnellement, il défend une géopolitique de la paix, basée sur des rapports approfondis avec les protagonistes dans le respect, la tolérance et l’empathie. A l’écoute des autres cultures et croyances, il considère qu’il n’y a pas de tâche collective plus importante que la mise en place d’une gouvernance mondiale, légitime et efficace. Aujourd’hui, dit-il, il faut savoir moduler les échelles de temps et d’espace sous peine d’écrasement total. Et être ouvert dans nos vies à tout ce qui peut apporter un supplément de lumière.

02/2015