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Landier, Augustin

Extraits

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Philosophie

Le temps moderne. Variations sur les Anciens et les contemporains

Comment nos sociétés occidentales sont-elles entrées dans l'histoire, c'est-à-dire la mise à distance du passé, le sentiment de la plénitude du présent, le souci d'aménager l'avenir ? Comment se sont-elles déprises de l'idée, formulée définitivement par saint Augustin, que la suite des temps était inscrite dans l'acte même de la Création divine, que l'avenir n'était au mieux que la répétition du passé, que la Tradition enfin était seule source de sagesse ? D'aucuns datent cette entrée dans un monde historique, c'est-à-dire où les Dieux ont fait place libre à l'activité des hommes, de la crise de la conscience européenne aux XVIIe-XVIIIe siècles - plus exactement même de la Querelle des Anciens et des Modernes qui explose lorsqu'en janvier 1687 Charles Perrault déclare publiquement "Je vois les Anciens sans plier les genoux/Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous". Levent Ydmaz montre que la Querelle européenne des Modernes, car le continent fut secoué d'un bout à l'autre, fut le point non pas de départ, mais d'aboutissement logique d'un long et lent ébranlement séculaire dont les premiers coups furent portés par Dante en ses poèmes et Pétrarque en ses promenades, répercutés par Machiavel et les républiques italiennes, mais aussi Copernic et l'imprimerie, ou bien encore Galilée et les Académies, la République des lettres et les Indiens du Brésil... Tout cela, par petites touches, pour retracer cet effet cumulatif d'avancées, individuelles ou collectives, à pas de géant ou de nain, au terme desquelles s'opéra cette révolution anthropologique du rapport européen au temps - qui explique que ce petit bout d'Asie extrême-occidental put un jour décoller au point de vouloir dominer le reste du monde.

11/2004

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Philosophie

Deux cartésiens. La polémique entre Antoine Arnauld et Nicolas Malebranche

De 1683 à 1694, Antoine Arnauld et Nicolas Malebranche, anciens " amis " et prêtres que leur intérêt pour Descartes, leur révérence pour Augustin et leur commune inquiétude face au " libertinage " semblaient pourtant destiner à s'entendre, polémiquèrent violemment. En insistant sur l'aspect philosophique de ces débats, cet ouvrage propose la première interprétation d'ensemble de cette célèbre confrontation. Y a-t-il de sérieuses raisons philosophiques au désaccord entre Arnauld et Malebranche ? Leur détermination permet-elle d'éclairer certains aspects du malebranchisme ? Existe-t-il une philosophie d'Antoine Arnauld et peut-on en préciser les contenus ? Répondre à ces trois questions amène à éclaircir trois champs de recherche. En premier lieu, la polémique entre Arnauld et Malebranche fut un événement intellectuel. Nombreux furent les grands esprits contemporains qui prirent position et se trouvèrent ainsi impliqués, à des degrés divers, dans l'empoignade. En signalant leurs réactions, on voit apparaître les contours des camps philosophiques des années 1680, ainsi que quelques-unes des lignes de fracture conceptuelles qui contribuèrent à cette " crise de la conscience européenne " dont parlait Paul Hazard. En second lieu, les références à Descartes sont fréquentes chez Malebranche, incessantes chez Arnauld : en interrogeant le statut et les modalités de ces renvois et rapports croisés à une grande figure absente qui hante le débat, on précise le statut de la catégorie " cartésianisme " en histoire des idées. Enfin, Malebranche et Arnauld parlent souvent de Dieu. Au point de fuite de ce travail, on est alors conduit à une nouvelle interrogation : l'impuissance théologique du cartésianisme est-elle congénitale, ou bien peut-on tirer des dividendes théologiques de la philosophie cartésienne sans en faire jouer les structures et en modifier les concepts fondamentaux ?

02/1999

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Histoire et Philosophiesophie

Histoire de la notion de vie

De la notion de vie on pourrait dire ce que saint Augustin disait du temps : "Si personne ne me demande ce que c'est, je le sais; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus." L'ouvrage s'efforce de saisir cette notion à travers les écrits des plus grands théoriciens de la vie, de l'Antiquité à l'aube de la biologie moderne. Il s'agit d'un guide de lecture et d'une gigantesque somme de textes - plus de mille extraits d'ouvrages essentiels - commentés et critiqués dans une perspective historique, philosophique et scientifique. C'est aussi la tentative d'éclaircir, par l'histoire d'une notion, la philosophie sous-tendant les sciences biologiques actuelles. Hippocrate, Platon, Aristote et Galien ouvrent une réflexion systématique sur la vie. Leurs théories subsisteront jusqu'à la Renaissance, où la chimiatrie les conteste, et au XVIIe siècle où le mécanisme les remplace par une conception issue de la nouvelle physique (Von Helmont, Harvey, Descartes, Malebranche). Au siècle des Lumières, médecins et naturalistes (Boerhaave, Stahl, Bonnet, Bichat, entre autres) poursuivent la recherche en des voies diverses et parfois divergentes, mais sans parvenir à des résultats comparables à ceux qu'obtient la physique newtonienne à la même époque. Ce n'est qu'au XIXe siècle et au début du XXe que la biologie moderne trouve ses véritables pères fondateurs (Lamarck, Claude Bernard, Darwin, Mendel, Weismann, De Vries). L'ouvrage est composé d'un texte principal illustré par de nombreuses citations. Texte principal et citations sont différenciés typographiquement. Deux niveaux de lecture sont possibles, soit l'ensemble du texte et des citations, soit le seul texte principal qui forme un tout en lui-même.

04/2004

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Philosophie

La cigogne de Minerve. Philosophie, culture palliative et société

Ce livre propose une enquête philosophique explorant le rapport à la mort dans nos sociétés. C'est une invitation à penser les liens humains à la fin de la vie. On évoque les liens intimes, mais également les liens sociaux encadrés par la loi. Dans un tel contexte, comment discerner les raisons anciennes et nouvelles convenant au bien de la cité? L'ouvrage s'adresse aux accompagnants en soins palliatifs. Il concerne également toute personne soucieuse pour elle-même et ses proches de réfléchir à son voyage au bout de la vie. Nous sommes mortels, nous le savons, et le fil de nos existences provoque des occasions de nous le rappeler. Dans la solitude de mourir s'inscrit l'appel à la compassion. Ainsi, pour les Grecs de l'Antiquité, l'image de la cigogne symbolisait la prise en charge des vieux par les jeunes, un signe de l'amitié politique. L'émergence de la culture palliative est intimement liée aux changements qui ont affecté l'évolution récente de la vie démocratique. Cette culture est née et s'est développée dans des circonstances politiques particulières. A l'observer, on peut déchiffrer certains codes de notre vie civique, ses aspirations, mais aussi ses ambiguïtés. Louis-André Richard propose d'examiner les questions actuelles en compagnie de Platon, d'Aristote, d'Augustin ou de Tocqueville. Grâce à eux, la philosophie, symbolisée par la sagesse de Minerve, est mise à contribution pour explorer la genèse et les métamorphoses de concepts comme la dignité et l'autonomie. Comment se déploie la dynamique de la raison et de la liberté à l'heure de notre mort ? Tel est l'enjeu pour les roseaux pensants que nous sommes. Si notre frêle espèce appelle à la sollicitude de la cigogne, elle ne saurait négliger de convoquer aussi la sagesse de Minerve.

01/2019

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Religion

D'une persécution à l'autre, Jésus, ce roi que vous cherchez

"Un Dieu fait homme, vivant trente-trois ans au milieu des hommes, donnant aux hommes la grande loi de l'amour, mort sur une croix pour les hommes, ressuscité, monté au Ciel et vivant toujours au milieu des hommes par l'Eucharistie et le Pape, voilà le plus grand fait qui domine le monde. La barque de Pierre peut être ballottée par les flots, c'est sa destinée, mais sombrer, jamais. Le sillon sanglant des martyrs, qui marque à travers les siècles le passage de la barque de Pierre, est toujours un sillon victorieux". Le P. Marie-Antoine parle à une France catholique en profond désarroi. Cette République qui semble installée de façon durable, est violemment anticléricale dès 1880, date de la première persécution. Après une courte accalmie qui permet aux religieux contraints à l'exil de rentrer dans leurs couvents, les prémices d'une nouvelle persécution, brutales ou insidieuses, se font sentir peu à peu, jusqu'au moment où, en 1903, les conditions sont réunies de l'imposer. En missionnaire, il rappelle, en écho à Léon XIII puis Pie X, que, face à la victoire de la force qui conduit à l'abîme des valeurs trahies, Jésus apporte les fondements d'une victoire de l'amour. Fondements de liberté, de justice, de fraternité, de bonté, qu'il faut défendre en entrant loyalement en république, mais unis pour un combat qui s'achèvera dans une France transfigurée reconstruisant pour l'humanité un monde nouveau. L'auteur a réuni là son oeuvre de combat, que seule la mort arrête en 1907, souvent diffusée déjà, sous toutes formes : brochures, articles de presse, tracts, homélies, lettres aux puissants. Une chronologie très complète en fin d'ouvrage. Un moment de l'histoire de France peu traité, sa plume prophétique lui donne une réelle actualité. Préfacé par l'historien Augustin Laffay, O. P.

09/2017

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Littérature française

Confessions d'Hildegarde

Les Confessions d'Hildegarde affirment la force de l'amour et dénoncent la violence religieuse et le sectarisme. Elles revisitent l'image d'une femme à travers ses confessions imaginaires qui s'inscrivent à la fois dans la lignée de Rousseau et dans celle de Saint-Augustin. Elles révèlent deux secrets d'Hildegarde que le lecteur découvrira peu à peu. Au cours de ce recueil de souvenirs, les personnages se croisent et Hildegarde raconte avec tendresse son engagement, ses combats, sa résistance et son amour. Elle exprime en particulier la violence de son amour pour un être de chair. Toute sa vie fut un combat et sa parole, bien qu'émanant d'une femme, dans une époque tourmentée, fut écoutée. Religieuse, médecin, musicienne, écrivaine et poétesse, conseillère des princes, Hildegarde a laissé une correspondance de plus de trois cents lettres, avec des personnages illustres (l'empereur Frédéric Barberousse, le pape Eugène III, Aliénor d'Aquitaine, l'impératrice d'Orient...), avec des moines, mais également avec des gens simples de sa campagne. A soixante-douze ans, elle effectue de longs voyages à travers l'Europe pour aller prêcher et pour dénoncer les dérives de l'Eglise et la corruption de certains de ses membres. Cette femme du XIIe siècle, sensible, cultivée et libre, dont les réflexions, étrangement modernes, ont traversé les siècles, se situe aux antipodes de la mystique, personnage dans lequel elle a été trop longtemps confinée. Ce texte ressuscite intimement Hildegarde dans le contexte religieux de l'époque. Il est parfois sombre, mais il reste essentiellement positif, car il affirme sa foi en l'humanité et les valeurs essentielles que sont l'amour, la générosité, l'appétence intellectuelle et la liberté.

06/2017

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Romans historiques

Sanguis martyrum. Les premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord

"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922... Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été terre d'islam, ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Eglise d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Eglises d'Occident". Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs ! Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015).

06/2016

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Religion

A l'origine de la violence monothéiste, le dieu jaloux. L'introduction du vrai et du faux dans le domaine des dieux

Le fait religieux est sans doute aussi vieux que l'humanité. Toutefois, avant l'émergence du monothéisme, aucune religion n'avait ordonné de détruire les dieux d'autrui pour imposer le sien, ni exhorté à convertir, écarter ou exterminer les adeptes d'autres religions. Aucune n'avait en effet introduit la notion "du vrai et du faux" dans le domaine des dieux, aucun dieu ne s'était déclaré jaloux, aucun n'avait condamné les adorateurs d'autres divinités. Introduisant la dimension du sacré dans la dichotomie entre "eux" et "nous", l'accusation d'idolâtrie tend à diaboliser l'adversaire, à radicaliser les conflits, à sacraliser la violence. Judaïsme, christianisme et islam se veulent certes des religions de paix et d'amour. Mais leurs textes sacrés contiennent en leur coeur une injonction paradoxale, "Aime ton prochain, mais lapide l'idolâtre", ce que Saint Augustin reformulera par : "L'Eglise persécute par amour." Prétendre avoir reçu la révélation du "vrai dieu", n'est-ce pas occulter le caractère nécessairement limité, relatif, de toute approche humaine de la vérité, fût-elle réputée d'inspiration divine, fût-elle perçue comme révélée ? N'est-ce pas succomber à la tentation de l'absolu ? La Torah, la Bible et le Coran pourraient-ils ne plus être tenus pour des livres sacrés exprimant des commandements divins, mais rejoindre le patrimoine culturel commun de l'humanité, et n'être plus considérés que comme des témoignages humains, comme des invitations au questionnement ? Cet essai est le second d'une trilogie sur la violence monothéiste. Le premier, intitulé Guerres de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ? visait à présenter les faits. Le second, celui-ci, cherche à identifier les mobiles, et suggère une voie de solution. Le troisième recensera et discutera les différents éléments du débat.

01/2017

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 168 : Les commentaires à l'évangile de Jean

Les Pères de l'Eglise sont de grands commentateurs de l'Ecriture. Ils en dégagent l'essentiel de leur théologie. L'Evangile de Jean leur apporte beaucoup. Aussi consacrons-nous un second numéro (après le no 166) à leurs commentaires en raison même de leur richesse. Si les Pères Apostoliques n'ont pas directement commenté l'Evangile de Jean, ils n'y ont pas moins trouvé les grands axes de leur théologie, tant en ce qui concerne l'Incarnation que l'eucharistie, la charité, l'unité... . , comme le montre Eleftherios Anyfantakis. En revanche, Origène et Augustin ont proposé un commentaire suivi de l'Evangile de Jean. François-Dominique Charles situe ce commentaire dans l'oeuvre d'Origène, puis centre son étude sur le commentaire origénien de Jean 4, résolument allégorique. Jean Devriendt s'attache pour sa part à un point important du commentaire augustinien de l'Evangile de Jean : celui de Jean 14, axé sur l'inhabitation trinitaire, un thème central pour la spiritualité, qui a été repris et développé par maître Eckhart dans son Commentaire de l'Evangile de Jean, comme l'explique Jean-Claude Lagarrigue. D'une autre manière, sans avoir fait de commentaire complet de l'Evangile de Jean, Grégoire de Nysse, que présente Michel van Parys, en reprend l'essentiel dans sa XVe Homélie sur le Cantique qu'il met en lien avec Jean 17 pour montrer que "la Gloire ou l'Esprit Saint, demeure sur la nature humaine de Jésus et l'humanité déifié du Sauveur la communique à tout le genre humain" , ce qui nous amène à voir qu'à partir de différents angles d'approche les Pères de l'Eglise donnent à l'Evangile de Jean une place fondamentale, en particulier pour la théologie trinitaire et la divinisation.

12/2022

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Histoire de la BD

Hs dbd lupano n°25

LUPANO - HS DBD N°25 Date de sortie le 3 novembre L'art du mot... Entamée à l'aube des années 2000, l'oeuvre de Wilfrid Lupano compte aujourd'hui un peu plus de soixante albums, répartis en une quinzaine de séries en cours ou achevées, ainsi qu'une dizaine de one-shots. En vingt ans, ce sont ainsi vingt-cinq dessinateurs, sans compter les coloristes, qui ont donné forme et caractère à ses histoires. Du western désopilant (Little Big Joe, avec Frédéric Campoy, Delcourt) à l'épopée fantastique (Azimut, avec Jean-Baptiste Andréae, Vents d'Ouest), en passant par la fantasy orientaliste (Alim le tanneur, avec Virginie Augustin, Delcourt) ou rurale (Traquemage, avec Relom, Delcourt), le polar (Ma révérence, avec Rodguen, Delcourt), la fable sentimentale (Un océan d'amour, avec Grégory Panaccione, Delcourt) ou encore l'album jeunesse (Le Loup en slip, avec Mayana Itoïz et Paul Cauuet, Dargaud), le pétulant géniteur des Vieux Fourneaux (avec Paul Cauuet, Dargaud) est sur tous les fronts, y compris celui de l'engagement. Nombre de ses livres abordent en effet, par le recours à l'histoire, avec humour ou gravité, des questions de société telles que le racisme, le féminisme et l'écologie, causes parmi d'autres qu'il embrasse au quotidien au moyen des actions menées par le collectif d'artistes qu'il a cofondé, The Ink Link. Erudit ne se prenant pas au sérieux, philanthrope, passeur d'histoires, Wilfrid Lupano se prête pour le nouveau hors-série de dBD au jeu des confidences sur son travail de scénariste. Et, une fois n'est pas coutume, il se laisse aussi pour l'occasion raconter par d'autres, proches, collaborateurs, spécialistes, au fil d'entretiens venant éclairer son oeuvre et explorer son incontestable richesse.

12/2022

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Empire

Caracalla. Père de la citoyenneté universelle ?

Dressé par des biographes résolument hostiles à cet Auguste syro-africain, le portrait de Caracalla (188-217), fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, ressemble à s'y méprendre à celui d'un Néron ou d'un Commode. L'historiographie, en effet, le dépeint comme un tyran et un soudard irascible et violent, un gnome meurtrier de son frère cadet, persuadé d'être habité par l'âme d'Alexandre le Grand. S'il est vrai que ce prince honni, fils aîné de l'empereur Septime-Sévère, est loin d'être un agneau sans taches, il promulgua pourtant une loi fondamentale, l'Edit de Caracalla, accordant à tous les hommes libres de l'Empire le droit de citoyenneté romaine. Comment expliquer qu'un être si détestable ait pu élaborer une loi si généreuse ? L'auteur s'emploie, dans cette biographie consacrée entièrement au bâtisseur des célèbres thermes qui portent son nom, à dresser un portrait nuancé du jeune prince devenu empereur au début du IIIe siècle après J. -C. Avec un regard original et un ton résolument épique, il présente les ressorts intimes d'une personnalité hors normes, offrant aux lecteurs le visage singulier d'un homme passionné par les arts et la guerre, attentif au sort de ses soldats et des plus humbles. Tout en circonvolutions, il reconstitue avec un soin minutieux les réseaux d'influence, les querelles de famille et de pouvoir, l'environnement politique, religieux et social d'un Empire menacé de toutes parts. Mais Caracalla garde heureusement une part de mystère et de noirceur sur laquelle l'auteur parvient à lever un coin du voile. De saint Augustin à Régis Debray en passant par Chateaubriand et Charles de Gaulle, il montre comment le célèbre Edit de Caracalla continue de fasciner et d'alimenter le débat public.

05/2021

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Littérature française

La diagonale Anderson

Samuel Anderson arrive en été 76 dans un village de la Nièvre, au coté de sa mère, infirmière, venue s'occuper d'Alban Steiner, vieil écrivain malade au caractère irascible. L'enfant, de nature solitaire et à l'imagination débridée, se plaît à inventer des histoires entremêlant fiction et réalité. Son père, qui a déserté le foyer familial pour rejoindre les siens à Cardiff, est au coeur de ses préoccupations en cet été caniculaire. Il espère son retour une fois que sa mère et lui auront regagné Marseille. Mais le séjour se prolonge et mère et fils s'installent à demeure chez Steiner. Ce dernier, sous ses airs rogues, sait s'intéresser à ce garçon singulier et une réelle affection naît entre eux autour d'un attrait commun pour l'imaginaire et la littérature. Dans le cercle des relations de Samuel figurent aussi Romain, Augustin, le presque frère et Mariette, objet de sa détestation. Cependant, à l'adolescence, pris entre ses sentiments et ses contradictions, il en vient à commettre l'irréparable. Qui est Samuel ? Un être dénué de scrupules, manipulateur et amoral ou un fils déchiré par l'abandon du père et, de ce fait, prêt à tout pour garder l'affection de ceux qu'il aime, fût-ce au prix de la vérité ? De la Nièvre à la Normandie où il s'établit à l'âge adulte, c'est moins la fuite du passé que la quête d'un père insaisissable qui dirige ses pas. Là, il y a l'écriture et le succès, sous l'ombre tutélaire de Steiner. Et le fantôme de Mariette, qui le hante nuit et jour, et dont il n'ignore rien des intention

03/2023

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Revues de psychanalyse

Savoirs et clinique N° 30 : Envies d'enfants. La complexite psychanalytique chez l'enfant

L'envie apparaît tôt dans la psychanalyse lorsque Freud met l'envie du pénis (penisneid) de la petite fille, préliminaire à sa future envie d'enfant, au centre du complexe de castration féminin. Il sera contesté d'abord par ses élèves femmes, comme Karen Horney qui considère que l'envie concerne les deux sexes, puis critiqué par les féministes. Pour Melanie Klein, l'envie est articulée à la pulsion de mort et ronge d'emblée le rapport du bébé à sa mère : il veut détruire les " mauvais objets " qu'elle possède et lui voler les " bons ". Lacan, qui l'a lue, met l'envie au coeur du complexe fraternel qu'il articule au Stade du miroir dès les années 30. S'appuyant sur un passage de Saint Augustin qui se remémore son invidia de son petit frère au sein de sa nourrice (" il ne parlait pas encore et déjà il contemplait, pâle, d'un regard amer son frère de lait "), Lacan évoque la rivalité et l'agressivité liées à l'identification imaginaire qui constitue le moi, et forge le terme de " jalouissance " pour exprimer la haine qui vise la jouissance de l'autre, dont le sujet s'estime privé. Il en différencie la jalousie, plus sociale, où le sujet redoute d'être dépossédé de son objet par un tiers. Si l'envie et la jalousie sont au coeur de la clinique quotidienne de l'enfant et de l'adulte, elles peuvent aussi conduire au crime. Différentes analyses de cas et d'oeuvres littéraires ou cinématographiques déclineront les variations de l'envie des enfants et leur articulation avec l'envie de leurs parents. A côté du dossier " Envies d'enfants " qui donne son titre à ce numéro, figurent des compte-rendu de livres ou de films actuels, un entretien avec un artiste, une présentation clinique et des articles sur d'autres thèmes.

11/2023

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Histoire de la philosophie

Généalogie de la liberté

La question de la liberté est à la fois fondamentale et posée en des termes qui la rendent insoluble : comment penser une action libre si l'on admet que les phénomènes sont soumis à la causalité ? En analysant l'émergence du concept de libre arbitre, Olivier Boulnois propose une autre généalogie de la morale. Sous un problème en apparence évident (la liberté de la volonté, née de l'idée de responsabilité, et la difficulté de penser cette liberté dans un monde régi par des rapports de cause à effet), l'auteur débusque une série de questions correspondant aux différents sens de la liberté : la liberté à l'égard d'une contrainte n'est pas la liberté à l'égard des causes extérieures ou internes ; elle peut viser la liberté d'agir, mais aussi la liberté de choisir entre plusieurs options et la liberté de vouloir ou de ne pas vouloir. Les approches classiques et modernes (celles d'Aristote, d'Augustin, de Descartes ou de Leibniz) sont confrontées aux pensées critiques des XIXe-XXe siècles (de Nietzsche à Freud et Wittgenstein). D'une liberté à l'autre, les questions ne sont pas les mêmes - ainsi, Aristote élabore une théorie cohérente de l'action sans poser la question de la liberté. Il fallait faire apparaître l'" impensé " des théories du libre arbitre pour poser correctement la question, et espérer la résoudre. Olivier Boulnois est spécialiste de la philosophie médiévale et de l'histoire de la pensée occidentale. Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, il a publié une dizaine d'ouvrages dont, au Seuil, Au-delà de l'image. Une archéologie du visuel au Moyen Age. Il a reçu en 2008 le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

11/2021

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Vie religieuse

Pour l'éternité. Méditations sur la figure du prêtre

" Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ? Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes. Il est légitime que le monde nous dise : "Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas" (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. " A partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Eglise catholique.

11/2021

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Développement durable-Ecologie

Aux sources de l'histoire animale

Comment écrire l'histoire animale, c'est-à-dire du côté des animaux ? Cette interrogation en amène aussitôt une seconde : cette histoire animale, avec quels documents la bâtir ? L'expérience montre que la question des sources et de leur traitement est l'obstacle premier à une approche animale, l'aspect qui, avec le croisement disciplinaire, intimide le plus les chercheurs volontaires. Cette affaire forme déjà barrage pour les disciplines aux documents imposés, contraints, restreints comme l'archéozoologie, la génétique historique, l'histoire, la littérature qui, souvent, sont obligées d'adapter leur démarche à ce qui reste. Mais, même les disciplines comme l'ethnologie ou la sociologie, qui construisent d'abord leur problématique, leur épistémologie pour choisir ensuite leurs sources parmi les multiples possibles, butent sur l'"avec quoi ? " et le "comment faire ? " parce quelles n'en ont pas l'habitude. Que le lecteur soit rassuré : ce livre n'est pas un fastidieux répertoire de sources, mais un traité pratique des méthodes à employer ; de façon à réfléchir à l'"avec quoi ? ", à montrer et à suggérer des pistes et des manières de faire, à encourager les initiatives, tout en donnant l'occasion de penser concrètement les programmes, les problématiques, les épistémologies. Parce que l'histoire animale est entendue non comme une discipline mais comme un dynamisme dans le temps et l'espace, d'hier et d'aujourd'hui, ce livre s'adresse aux archéologues et aux historiens, tout autant qu'aux géographes, aux littéraires, aux ethnologues, aux sociologues, aux philosophes, ou encore aux paléogénéticiens, aux éthologues et aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Corinne Beck, Farid Benhammou, Clotilde Boitard, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Marie-Amélie Forin-Wiart, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Augustin Lesage, Rémi Luglia, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte,Violette Pouillard et Flora Souchard.

09/2019

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Critique littéraire

La lumière de la nuit. Les grands mythes dans l'histoire du monde

Les auteurs de l'Antiquité parlent souvent de la lumière étincelante et très rapide qui illumine notre âme quand, dans un éclair de béatitude, nous avons l'impression de toucher du regard les choses divines. C'est précisément cette " lumière de la nuit ", projetée en nous par les grands mythes de l'humanité, qui fait l'objet de ce livre. Les tigres, les griffons, les cerfs, les loups, les taureaux, les poissons, les scorpions qui composent un énigmatique alphabet de symboles dans les ors flamboyants des Scythes ; la lumière étrange du dieu Apollon dont la splendeur excessive recèle toute la profondeur des ténèbres ; les visions initiatiques de L'Ane d'or d'Apulée ; les images grandioses, l'éblouissante obscurité des Epîtres de Paul ; le dieu d'Augustin dans les Confessions, à la fois familier, fulgurant et mystérieux - grâce à l'immense trésor d'images, de métaphores et de figures que nous a légué le monde antique, nous pouvons céder parfois à l'illusion merveilleuse d'entrevoir des vérités secrètes derrière le spectacle illusoire de la réalité. D'autres époques et d'autres civilisations ont également fait resplendir dans l'esprit des hommes la lumière énigmatique du mythe. Du Proche-Orient à l'Asie, de l'Europe à l'Amérique précolombienne, La lumière de la nuit nous immerge dans la richesse prodigieuse des fables et des récits mythiques. D'un œil amoureux Pietro Citati nous en décrit les joyaux et les splendeurs. Il nous conduit vers l'infinie polyvalence des significations du mythe, convaincu que " seuls les livres écrits avec la calligraphie insondable des cieux, seuls les livres dont personne ne peut entièrement percer le secret, continuent à enflammer nos pensées à travers les siècles ".

01/1999

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Pape François

Sois heureux ! Le bonheur est possible, dès maintenant

Un manifeste original et convaincant pour vivre heureux ici et maintenant, par l'une des personnes les plus célèbres et respectées de la planète " Le bonheur ne s'achète pas, celui qui le vend est un imposteur. Le bonheur est le bienvenu, c'est un cadeau qui nous est fait. Le bonheur ne se garde pas, car s'il n'est pas partagé, il dépérit et meurt. Le bonheur peut trébucher, mais il ne peut pas être enlevé. Le bonheur, c'est la liberté. Il rend beau. La poursuite du bonheur nous est commune à tous, à tous les âges, sous toutes les latitudes. C'est un désir de plénitude que Dieu a placé dans nos coeurs agités et qui - loin des trop nombreuses offres éphémères à "bas prix', "conditionnées', "jetables', destinées à nous laisser encore plus vides et déçus - peut répondre en réalité à notre essence la plus authentique et la plus profonde. " Pape François Sois heureux ! est le manifeste du pape François pour le bonheur de chaque homme et de chaque femme. Dans ces pages, les paroles du pontife tracent un chemin concret, et indiquent les quinze pas vers la vraie joie, celle qui n'ignore pas les difficultés de l'existence mais les affronte, les surmonte et les sublime vers une authentique réalisation de soi. Le pape accompagne son texte d'extraits de ses auteurs préférés : Borges, Dante, Hölderlin, Saint Augustin, Novalis, Ethel Mannin, saint François d'Assise, Pasternak, Dostoïevski, saint Ignace de Loyola, Fellini, Virgile, Tolkien et bien d'autres. Le pape François n'adhère pas à une certaine tradition chrétienne qui diffère notre félicité à plus tard, lorsque nous serons au paradis, après des années de souffrance sur la terre. Sois heureux ! est un bréviaire d'amour concret, un plaidoyer pour le bonheur dès à présent, là où nous sommes. Et pour toujours.

09/2023

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Littérature française

FROU-FROU

Un académicien : Paul Bourget, un général de division au quelle la Corse a élevé une statue, un commandant de transatlantique, un président de section du Conseil d'Etat, un ancien président du Conseil Général de la Seine qui a, lui, sa rue à Paris, un lancier de l'impératrice Eugénie, une couturière célèbre sous Napoléon III, un avocat à la Cour, voilà quelques-uns des ancêtres de l'un des plus célèbres romanciers de notre temps. Talent extrêmement versatile, quand il signe Jacques Laurent, il écrit, alors en collaboration avec Claude Martine Neuf perles de culture, c'est-à-dire neuf pastiches du théâtre des plus célèbres auteurs. Epris de polémique littéraire, il écrit pour La Table Ronde, ce qui ne l'empêche pas de donner aussi des articles à différents journaux, d'assurer pendant un temps, pour l'un d'eux, la critique dramatique, et pour un autre le courrier du coeur. Il paraît presque inutile d'ajouter qu'il fait également de la radio et, bien entendu, des scénarios de films, sans oublier, à l'occasion, des ouvrages historiques. Comment s'étonner que Cécil Saint-Laurent ait besoin de plusieurs pseudonymes ? Toutes ces activités ont dû lui paraître négligeables, puisqu'il s'est, un jour, avisé qu'il lui serait agréable d'avoir une revue, et c'est ainsi qu'est née La Parisienne. Cécil Saint-Laurent avoue volontiers que, du temps qu'il était lycéen, il s'intéressait tout particulièrement aux jeunes lycéennes de l'établissement voisin. Cette façon d'envisager les études n'a certes pas été inutile, car c'est peut-être à elle que l'on doit, dans Frou-Frou, un portrait de femme remarquablement réussi. Cette femme, nous la verrons sous des aspects extrêmement différents à travers une vie mouvementée qui se déroule au cours des quarante dernières années, ce qui a permis à l'auteur des incursions dans des milieux divers et qui font déjà époque. L'auteur s'est attaqué ici à un genre un peu particulier, puisqu'il s'agit non pas du roman tiré d'un film, mais de ce qu' il appelle un «roman-cinéma» duquel le film est tiré, ce qui confère à l'ouvrage une cadence rapide . Il n'y a plus de chapitres, mais des séquences. La contrainte technique oblige l'auteur du roman-cinéma à se priver des digressions qui permettent d'expliquer l'état d'âme des personnages. Comme dans un film, on voit, on entend, on assiste ; rien d'expliqué, tout est donné. La lecture en est facile à l'extrême, mais cette forme garde au récit le mystère et l'épaisseur de la vie. Frou-Frou est à la fois une très belle histoire d'amour et une fine étude de moeurs.

10/1955

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Théâtre

Le Libraire de Molière

Il est des vies qui ressemblent des romans. C'est le cas pour le libraire Jean Ribou, né sous Richelieu et mort l'aube du XVIIIe siècle Détaillant sur le quai des Augustins, il possède un caractère bien trempé et le sens de l'initiative. Il entre dans l'Histoire en dérobant Les Précieuses ridicules de Molière, contraignant l'écrivain à publier son premier livre. Le forban du quai récidive en sortant Le Cocu imaginaire, au nez et à la barbe du comédien. Perquisitions et procès s'en suivent. Ce ne sont que les prémisses d'une aventure jalonnée de nombreux rebondissements. Un des plus surprenants est le retour en grâce de Ribou auprès de Molière, qui en fait son débiteur exclusif a partir de 1666, et l'éditeur du Misanthrope, de L'Avare et de Tartuffe. L'intrigue, qui réserve bien d'autres surprises, nous fait découvrir la relation du grand acteur avec ses livres, l'actualité des nouveautés littéraires, les lieux de vente de Paris, les stratégies publicitaires, les complicités commerciales, les réseaux de distribution, la police et les geôles de la Bastille. Les heurs et malheurs de Jean Ribou sont autant d'occasions de mieux connaître le négoce du livre au temps de Louis XV. Pourtant, jusqu'ici, pas la moindre étude avait été consacrée au libraire de Molière. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui relate sa cardère, établit son catalogue, et fournit toutes les archives retrouvées.

01/2022

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USA - Floride

Guide Vert Floride Michelin

Laissez-vous guider par nos auteurs ! Au cours de leurs innombrables tournées, ils ont déniché pour vous des lieux inoubliables ou insolites : - Les incontournables (classés 1, 2 ou 3 étoiles) : Palm Beach, Parc national des Everglades, Walt Disney World Resort... - Les coups de coeur : Plonger dans Venetian Pool ; Pousser la porte d'une "botanica" ; En savoir plus sur la culture du coton à Kingsley Plantation... - Les bonnes adresses pour tous les budgets : se restaurer, prendre un verre, shopping, sortir, se loger - Les meilleurs spots en famille (activités pour les 6-14 ans) : Loisirs nautiques dans les Keys. ; Ambiance de la brousse au Lion Country Safari ; St Augustine Alligator Farm... - Des suggestions d'itinéraires : La côte ouest en 2 semaines ; La côte est en 3 semaines ; Hors des sentiers battus en 9 jours... Retrouvez également : - De nombreux cartes et plans pour retrouver les principaux sites étoilés de la destination. - Les plus : Tous les parcs d'attractions en détail - Toutes les infos mises à jour dans cette nouvelle édition Ce guide est divisé en 7 micro-régions : Miami, le Sud-Est et les Everglades ; Les Keys ; La côte sud-ouest ; Orlando et la Space Coast ; Tampa Bay et la Nature Coast ; Le Nord-Est ; Le Nord-Ouest. Pensez à utilisez en complément notre Carte Zoom Le Sud Américain n°177 et la Carte Régional Southeastern USA n°584. MICHELIN vous GuideVert le Monde de vos rêves !

09/2023

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Littérature française

Le jeune homme sans avenir

Un merveilleux chant intérieur, qui est une sorte d’Ulysse désespéré et mondialisé. Trois scènes simultanées : Daniel, écrivain reconnu, père de cinq enfants, dont l’un Augustino est lui-même écrivain, attend dans un aéroport. Il voit la mer par la baie vitrée. Il parle à une fumeuse angoissée de ne pouvoir fumer. Il pense à ses enfants. A la jeune Mai, qu’il va rejoindre à Madrid. A son fils écrivain et à son petit-fils Rudolph, l’enfant sans avenir. Dans la rue, deux sdf adolescents, Fleur, lui aussi fils de Daniel, musicien génial et raté, flûtiste et compositeur, pianiste aussi. Il a renoncé à tout. Amoureux d’une pianiste qui triomphe sur les scènes du monde et qu’il appelle Clara, pour Clara Schumann, il est lui-même aimé de Kim, autre musicienne ratée, d'origine coréenne. Ils font la manche et observent les passants. Petites Cendres, travesti drogué, malade, déprimé, traîne dans son lit, ne veut plus travailler, malgré l’insistance de Robbie et de Mabel sa logeuse. Les souvenirs du cabaret lui reviennent mais il ne veut pas renouer avec ce monde. Selon son habituel système narratif, Marie-Claire Blais fait circuler les consciences d’un personnage à l’autre, pour décrire un monde moderne qui va à sa perte, malgré la bonne volonté des artistes qui tentent de le changer, malgré les analyses politiques généreuses et militantes.

10/2012

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Technologie

Guide du marin, résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 1

Guide du marin : résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 1 / par MM. de Kerhallet,... de Fréminville,... Boutroux,... Terquem,... Ch. Laboulaye,... ; ouvrage illustré de 300 gravures,... par MM. Jacobs et Carré,... Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Technologie

Guide du marin, résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 2

Guide du marin : résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 2 / par MM. de Kerhallet,... de Fréminville,... Boutroux,... Terquem,... Ch. Laboulaye,... ; ouvrage illustré de 300 gravures,... par MM. Jacobs et Carré,... Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Lycée

Le mariage de Figaro

Horloger, journaliste, musicien, séducteur, gentilhomme de cour, affairiste, espion et marchand d'armes, Beaumarchais a le génie de la vie. Joyeux, insolent comme lui, le Figaro du Mariage, dix années durant, brave les censeurs, les ligues de vertu, le roi. En 1784, il triomphe à la Comédie-Française. C'est une des premières émeutes de la Révolution. Le valet n'accepte plus sa condition. Il défie son maître, d'égal à égal. La religion, l'aristocratie, la monarchie en sortent bafouées. Les larmes sous le rire, le célèbre monologue de Figaro résonne encore comme un des plus beaux chants de la condition humaine. Texte intégral.

03/1996

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Guides étrangers

Colombie

Domestiquée par les cultures précolombiennes San Agustín et Tierradentro ; enrichie par les civilisations "dorées" Tumaco-La Tolita, Tolima et Narino ; "découverte" par le navigateur Christophe Colomb ; colonisée par les Conquistadors ; émancipée par Simón Bolívar ; meurtrie par deux siècles de conflits internationaux, de guerres civiles, de guérillas et de violence... cette "terre de Colomb baignée dans le sang des héros" a forgé un peuple chaleureux, au caractère bien trempé, comme en témoignent ses chantres Gabriel García Márquez, Fernando Botero et Shakira. De l'héroïque Cartagena de Indias, perle coloniale des Caraïbes, à l'envoûtante Barichara, charmant village d'altitude aux basses maisons chaulées ; du désert côtier de La Guajira, royaume des Amérindiens Wayúu et des flamants rouges, à la forêt humide de l'Amazonas, domaine d'un tiers des espèces animales et végétales de la planète ; du Museo del Oro de Bogotá, écrin d'un prodigieux trésor préhispanique, à la Plaza Botero de Medellín, scène ouverte aux voluptueuses sculptures de Fernando Botero ; de Johnny Cay, atoll isolé de l'archipel de San Andrés, à Cali la Reine de la vallée, capitale mondiale de la salsa... véritable Eldorado, la Colombie et ses formidables richesses émerveilleront tant les passionnés d'Histoire que les férus de sports extrêmes et les amoureux du farniente. Quarante-cinq pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc. Marteau de porte d'une maison coloniale de Cartagena.

11/2018

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Sciences de la terre et de la

Croiser les sciences pour lire les animaux

Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux. Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur ; difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites "de la nature" et les sciences dites "humaines". Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter ; saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal. Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Alain Boissy, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Hossein Davoudi, Fabienne Delfour, Antoine Fages, Armelle Fémelat, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler Michel Kreutzer, Nicolas Lainé, Gérard Lebouchec Augustin Lesage, Sophie Lumineau, Matthias Macé, Marjan Mashkour, Nelly Ménard, Fatemeh Azadeh Mohaseb, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte, Violette Pouillard, Patrice Régnier ; Hélène Roche, Ana S. Rodrigues, Flora Souchard, Jean Trinquiez Margaux Spruyt et François Vallat.

10/2020

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BD tout public

La guerre des Sambre : Hugo & Iris. Tome 1, printemps 1830, Le mariage d'Hugo

La passion selon Hugo... Le premier volume de Sambre : Plus ne m'est rien... mettait en scène le suicide d'Hugo Sambre. Le père de Bernard laissait derrière lui le manuscrit inachevé de La Guerre des yeux, histoire d'une malédiction familiale s'étendant sur plusieurs générations. Avec Hugo et Iris, récit en trois parties, Bernard Yslaire raconte dans quelles circonstances Hugo l'a écrit et comment il a rencontré Iris, mère de Julie. Scénariste et metteur en scène, il confie le dessin de cette histoire à deux jeunes prodiges, Bastide et Mézil. 28 mai 1830 : Le jeune Hugo Sambre se marie avec Blanche Dessang. C'est un mariage arrangé. Les deux familles ne s'apprécient pas outre mesure, Monsieur Dessang semble même mépriser Hugo. La pauvre Blanche paraît être la victime de son beau-père, Maxime-Augustin Sambre. Trois mois plus tard, Hugo se rend en Belgique, dans l'usine des charbonnages du Hainaut, à l'invitation de M. Dessang, qui lui en a cédé pour dot la direction. Il laisse à "la Bastide" , le bastion familial, Blanche, enceinte de trois mois. Au Hainaut, Hugo fait la connaissance d'Horace de Saintange, le contremaître de l'usine surnommé "le Vicaire" . Une complicité naît entre les deux hommes. En fouillant dans la mine, Hugo et le Vicaire découvrent une nécropole préhistorique, ornée de peintures rupestres. Plusieurs dizaines de crânes, dont l'un est incrusté de pierres rouges dans les orbites. " A cet instant, Hugo sentit confusément au fond de lui que la découverte de cette caverne pas plus que la rencontre avec Horace Saintange n'avaient été un hasard... Intérieurement, une petite voix lui criait qu'il avait déjà vécu semblable scène, que ces peintures rupestres lui parlaient... " La Guerre des Sambre se compose de trois cycles. Chaque récit se décline en trois albums. Chaque histoire peut se lire séparément, comme une oeuvre exceptionnelle.

01/2016

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Religion

Histoire de la Société des Missions Africaines (SMA) 1856-1907. Tome 2 ; Des années 1890 à 1907, de la fondation par Mgr de Marion Brésillac (1856) à la mort du Père Planque (1907)

L'histoire des cinquante premières années de la Société des Missions Africaines (SMA) (1856-1907) est présentée en deux tomes dont voici le second. Ce dernier s'attache à retracer les événements qui se déroulent entre les années 1890 et 1907. Le Père Augustin Planque est toujours le Supérieur général (il le reste jusqu'à sa mort, en 1907). La SMA est alors implantée au Dahomey (depuis 1861), à la Côte du Bénin (qu'on appellera bientôt la Nigeria) depuis 1868, en Egypte (depuis 1877) et en Gold Coast (depuis 1880). Le P Planque demande à son " autorité de tutelle ", la Congrégation de Propaganda Fide à Rome, de nouveaux territoires à évangéliser. En 1895, la SMA obtient la création d'une Préfecture apostolique en Côte d'Ivoire, et d'une autre à Assaba (Haut-Niger, bientôt Nigeria) en 1896. Le Liberia lui est confié en 1906. Depuis 1897, des confrères SMA servent aux Etats-Unis dans des paroisses constituées d'Afro-américains. Grâce aux lettres écrites par les missionnaires qui servent dans tous ces territoires, l'auteur retrace avec précision les difficultés rencontrées et le travail réalisé. Des réclamations parviennent à Rome, provenant de confrères qui supportent mal le gouvernement trop solitaire et autoritaire du Supérieur général vieillissant. La Congrégation de Propaganda Fide réagit en réclamant la tenue d'une assemblée générale et l'élection d'un Vicaire général, adjoint au P Planque : ce sera Mgr Pellet. Un Conseil général est mis en place. Les Constitutions sont enfin approuvées par Rome. A une époque où le gouvernement français interdit tout enseignement aux religieux et expulse les congrégations religieuses, les autorités de la SMA doivent négocier la survie de l'Institut : elles se préparent au pire et cherchent des bases de repli dans les pays limitrophes de la France. Cette histoire, qui ne cache pas les difficultés tant internes qu'externes à l'Institut, est présentée ici sans concession. Elle ne cache pas ses ombres, mais en même temps elle montre le courage et la foi de ses protagonistes.

11/2010