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Léonora Miano

Extraits

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Critique littéraire

François Augiéras. Le dernier primitif

" Ma plus belle œuvre d'art, serait-ce ma vie ? " se demandait François Augiéras. Mais qui connaissait jusqu'ici son existence flamboyante, cette aventure spirituelle qui commence et s'achève dans les grottes du Périgord ? Né le 15 juillet 1925 à Rochester, aux Etats-Unis, d'un père professeur de piano mort avant sa naissance, Augiéras refuse vite l'ennui bourgeois et les valeurs de l'Occident. Une adolescence française vécue en camp de jeunesse, sous le maréchal Pétain, l'étouffe. Le " pilleur mongol " a besoin d'ailleurs. D'abord, le Sud de l'Algérie, où il séjourne chez son oncle, colonel méhariste qui lui inspire un livre mythique et scandaleux, Le Vieillard et l'Enfant, publié sous le pseudonyme d'Abdallah Chaamba. Ensuite, la Grèce et l'Afrique, où il trouve la sauvagerie, la joie de vivre, l'illimité. Il descend fleuves et rivières, Niger, Dordogne, Vézère. Il arpente le mont Athos où il apprend l'art des icônes sur fond d'or qu'il utilisera dans ses propres peintures. Ce jeune homme de bonne famille connaît la misère et les nuits à la belle étoile dans le désert. Disciple de Pan, aux marges de l'homosexualité, il épouse sa très jeune cousine. Lermite de Domme est enfin un ange qui a tout perdu. Il écrit et peint, solitaire au fond des grottes comme au commencement de l'humanité, " Heureux dans une incroyable détresse "; toujours précoce! il meurt à l'hospice, parmi les vieillards et les fous, à l'âge de 47 ans.

03/2006

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Droit

Les ordonnances de l'automne 2017 : point d'aboutissement d'un changement de modèle du droit du travail ?

La publication de cet ouvrage fait suite aux travaux menés lors d'un colloque organisé le 15 juin 2018 à l'université de Cergy-Pontoise (UCP) avec le soutien du Laboratoire d'études juridiques et politiques (LEJEP). Cette manifestation fut aussi l'occasion d'initier une collaboration scientifique s'inscrivant dans le prolongement du partenariat initié entre le master de Droit social de l'UCP et l'université de Milan (Università degli Studi di Milano). C'est on prenant l'analyse des ordonnances du 22 septembre 2017 pour point de départ que cette journée d'études aura plus vastement entrepris d'interroger les évolutions qui affectent actuellement la conception des rapports sociaux et des finalités prêtées au droit français du travail. Car par-delà l'analyse des dispositifs les plus marquants introduits par ces ordonnances, c'est bien de l'installation d'un autre modèle du droit du travail - supposément plus "moderne" dont il est plus fondamentalement question. Ainsi juristes français et italiens mais aussi sociologues, magistrats, syndicalistes et avocats ont-ils été conviés à mettre au jour les principales orientations qui sous-tendent la réformation du Code du travail. Alignement sur les préconisations de la Commission de l'Union européenne. prévalence de la négociation collective, mise à distance du droit du licenciement économique mais aussi refoulement des juges et plus largement dévitalisation des ferments juridiques d'une insécurité des employeurs prétendument génératrice de la "peur d'embaucher" tels sont les axes que les contributions réunies dans cet ouvrage collectif s'efforcent de mettre en lumière.

09/2019

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Compositeurs

Clara Schumann, une icône romantique. La grande prêtresse de l'art

Plus de vingt ans après la publication de son premier ouvrage sur Clara Schumann, Brigitte François-Sappey tient à revenir à la plus célèbre des figures musicales féminines afin de lui consacrer une édition actualisée et très augmentée. Véritable " star " romantique du piano, connue de toute la culture européenne, de Paganini à Goethe, Clara Wieck-Schumann (1819-1896) traverse de sa gloire le xixe siècle. Pianiste légendaire, compositrice-née, pédagogue réputée, artiste influente sur plus de soixante années, vénérée par Goethe, Paganini, Chopin, Mendelssohn, Brahms et tant d'autres, l'enfant prodige devenue une adulte prodigieuse fut considérée comme l'incarnation de la musique. Liszt célèbrera de son côté " la grande prêtresse de l'art ". C'est à elle que Robert Schumann, son fiancé, puis presque son double, écrivit : " Le son, le thème, c'est toi " et " La postérité doit nous regarder comme un seul coeur et une seule âme. " Consciente de sa mission d'artiste (" mon art, c'est moi, c'est ma vie "), Clara Schumann fut aussi, dans la pudibonde Allemagne romantique, une fille émancipée à dix-neuf ans, une épouse dévouée, une mère de famille nombreuse et une admirable veuve. Unique par sa somme de bonheurs et de malheurs conjugués, sa longue vie, d'une stupéfiante modernité, est un modèle d'accomplissement. Célébré partout, le bicentenaire de sa naissance, en 2019, a correspondu au changement de paradigme concernant la place des créatrices dans l'art. La base de données internationale des compositrices s'intitule " Demandez à Clara ", seule musicienne à être identifiée dans le monde entier par son prénom.

03/2023

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Chamanisme

Autobiographie d'une chamane française

Brigitte Pietrzak nous révèle son parcours intime et personnel, des premières étapes de son cheminement spirituel jusqu'à l'appel qui la pousse en Mongolie, où elle découvre ses dons de chamane. "Je devais, à travers les mots et les histoires des autres, trouver ma place et accepter de me dévoiler. Je devais moi aussi parler vrai". Ainsi, c'est une aspiration à la réciprocité qui pousse Brigitte Pietrzak à se raconter en tant qu'être humain qui, comme les autres, explore le monde et tente d'en trouver le sens. Avançant de découverte en découverte, elle pratique d'abord la peinture, donne longtemps des cours de piano, poursuit une psychanalyse, tombe amoureuse, fréquente assidûment les cercles Gurdjieff, arpente les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle avec sa compagne... Puis, un jour, mystérieusement, retentit un appel qui s'impose avec force et qui la mène jusqu'en Mongolie. "Pourquoi as-tu mis si long- temps ? " lui demande la chamane mongole Enkhtuya, lorsque Bri- gitte la rencontre enfin. C'est le début d'une grande amitié et d'une longue initiation. Cette vie de chamane, Brigitte Pietrzak l'a embrassée. En France comme en Mongolie, elle fait appel à ses esprits alliés pour réparer les accidents de vie de ceux qui viennent à sa rencontre, agissant comme une intermédiaire entre le ciel et la terre. Dans ce livre sensible et sincère, le visible et l'invisible se conjuguent pour révéler le chemin spirituel d'une femme affirmant sa mission de vie avec le coeur.

10/2022

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Musique, danse

Maurice Le Roux. Polyphonie d´un enfant du siècle

Maurice Le Roux (1923-1992) a été un acteur influent du monde musical de sa génération et a notamment milité pour la reconnaissance par le public de la musique contemporaine. Musicien précoce, il étudie le piano et compose de la musique, puis des musiques de film comme par exemple : Amère victoire (Nicholas Ray), Les Mistons (François Truffaut), Le Petit soldat (Jean-Luc Godard), La Chamade (Alain Cavalier), Contes immoraux (Walerian Borowczyk). Après ses études au Conservatoire national de Paris à la sortie de la guerre de 1940-1944, il se consacre à l'écriture Le Cercle des métamorphoses, poème symphonique (1953), Un Koan, poème symphonique (1973) à la direction d'orchestre à travers le monde, notamment avec l'Orchestre national de l'ORTF dont il est nommé directeur en 1960. Il s'attache à promouvoir la musique contemporaine et à faire connaître au public certains compositeurs classiques qu'il admire comme Monteverdi et Moussorgski, dont il s'efforce de jouer et de faire jouer les oeuvres dans leur version originelle. Musicologue (il est l'auteur de nombreux ouvrages), cinéphile et pédagogue, il produira la série Arcana, connaissance de la musique pour la télévision TF1, avant d'être nommé Conseiller musical à l'Opéra de Paris et Inspecteur général de la musique au Ministère des Affaires Culturelles. Esprit passionné, épris de relations, il eut un rôle important dans la société artistique de la seconde moitié du XXe siècle. Une biographie sensible, très documentée et illustrée, écrite par l'un de ses fils : Patrice Le Roux

06/2015

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Poésie

Visage nuptial. Suivi de Retour amont

Née au temps du surréalisme, l'amitié qui liait René Char et Alberto Giacometti n'a cessé de se renforcer et de s'affirmer plus active et créative à partir de 1946, au point qu'il n'est pas exagéré de dire qu'ils devinrent dès lors l'un pour l'autre des "alliés substantiels" , au sens que le poète donnait à cette expression. Char consacre un texte à Giacometti dans Recherche de la base et du sommet. Giacometti réalise un portrait de Char. Ils échangent dédicaces, lettres et dessins. Mais leur entente se révèle surtout quand ils participent à une oeuvre commune, ce dont témoignent précisément deux ouvrages dissemblables : le manuscrit enluminé de Visage nuptial et l'édition de luxe de Retour amont. Le premier date de 1963, l'écriture calligraphiée de Char y est accompagnée par sept dessins de Giacometti, d'une facture inhabituelle puisque l'artiste use ici de crayons de couleur. Le second date de 1965, le texte typographié par Guy Lévis Mano est illustré par quatre eaux-fortes. En publiant ces deux oeuvres à la suite, ainsi qu'une longue lettre inédite de Giacometti à Char, qui évoque la dynamique de leur collaboration, Poésie/Gallimard entend poursuivre le dialogue essentiel entre les poètes et les peintres déjà ébauché dans la collection avec Braque, Arp, Eluard, Man Ray, Zao Wou-Ki, Leiris, Masson, Miró, Reverdy, Picasso, et bien sûr René Char, le plus présent en ce domaine.

03/2018

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Littérature française

Un ami. Contes et paroles nomades en pays Touareg

"Par une belle nuit sans lune, Ebayghar et moi, campions sur les dunes d'Arakao qui se jettent telle une mer mouvante, contre les falaises noires de l'Aïr. Un endroit magique ! Plusieurs personnes y ont vu le diable et elles en sont devenues folles ! " C'est Mano Dayak qui parle, un jeune, Touareg, rebelle... En 2004, en voyage dans le Ténéré, j'ai eu la chance de rencontrer Ebayghar, vieux sage Touareg, chef des Kel Tadele ; il conserve, dans un gros sac en peau, quelques images et souvenirs, témoins ou relais de sa vie ; je l'ai écouté me dire, comment, dans sa jeunesse, utilisant un arc, il chassait le gibier ; comment vivaient les femmes de son campement ; ses mots je les ai enregistrés. Plus tard, lors de veillées amicales et chaleureuses, installés autour d'un feu, sirotant un verre de thé, nous écoutions nos amis Touaregs dire des devinettes, des Tangalts (paroles voilées), et des contes. Contes et histoires qui mettent en scène, aussi bien le monde animal, que celui des humains et des génies. Je les ai récoltés, traduits, adaptés, joués, et présentés dans cet ouvrage entourés des personnes qui me les ont transmis ; ces contes s'adressent aux curieux de tous âges à partir de sept ans. Je les ai dit à de très jeunes enfants accompagnés par leurs parents, ils étaient conquis ; alors, je vous invite à les découvrir, avant de les raconter à vos enfants...

11/2018

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Littérature érotique et sentim

Conquest Tome 3 : Les clés de l'amour

Depuis deux ans, Julian Forrester joue du clavier et du piano pour Conquest. Ayant abandonné une carrière classique, il a atteint un niveau de gloire comme il n'en a jamais rêvé. Mais la gloire et la fortune ne peuvent pas lui apporter la seule chose qu'il désire le plus : l'amour. Morgan Chandler a passé des années à enseigner à ses étudiants à aimer la musique, jusqu'à ce que des compressions budgétaires le forcent à quitter son emploi. Alors que les dettes familiales augmentent, il accepte un poste de roadie pour Conquest. Il pense qu'il détestera cela à une exception près : il sera proche de Julian. Les deux hommes peuvent-ils trouver ensemble la bonne musique qui les mènera aux clés de l'amour ? Bonus : A la poursuite d'un rêve Brimé et harcelé à l'école à cause de sa sexualité, Dillon Davis n'imagine pas que sa vie finira par s'améliorer, ne la voyant que s'aggraver. Dépressif, blessé dans son corps et dans son âme, il approche le point de désespoir jusqu'à ce qu'il voit une photo de son acteur préféré, Brandon Alexander, avec son partenaire, Shunichi Miyamoto. En apprenant que Shunichi dirige un dojo de karaté, Dillon ressent une étincelle d'espoir. Il pourrait apprendre à se défendre et surtout, rencontrer Brandon. Brandon Alexander est rempli de compassion pour Dillon dès qu'il le rencontre. Il sait trop bien ce que c'est que d'être méprisé pour être gay. Shunichi et lui ne veulent rien d'autre que l'aider, mais lorsque Dillon cesse de venir au dojo, ils craignent que quelque chose lui soit arrivé.

05/2019

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Critique littéraire

Madame de Staël ou l'intelligence politique

Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur", certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante. C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée. Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête. Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales. Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières. -- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin. Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...

05/2017

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Critique littéraire

Zadi Zaourou, un écrivain éclectique. Enracinement et ouverture au monde

Alors que la parturition des actes d'un colloque qui lui était consacré se faisait difficilement, le poète, le dramaturge, le critique, l'artiste Zadi Zaourou, s'est retiré de la scène le 20 mars 2012, soulignant encore plus la valeur testamentaire de l'unique colloque hommage que l'université lui a consacré, les 5, 6, et 7 novembre 2008. " Zadi Zaourou, un écrivain éclectique : Enracinement et ouverture au monde. " Ce livre retrace ce cheminement littéraire et humain. Auteur d'une production abondante : L'Oeil, Les Sofas, Césarienne, Fer de Lance, La Tignasse, Le Secret des Dieux, La guerre des femmes, La termitières... et Les quatrains du dégoût, l'intellectuel engagé et engageant montre qu'il n'a jamais vendu ses convictions, pas plus qu'il n'a tourné le dos à une convocation de la culture africaine profonde pour nourrir son imaginaire fécondé par la flamboyance, toute césairienne, d'une langue au firmament des Lettres ivoiriennes. " Eclectique ", cet homme n'évitait jamais de convoquer la culture mondiale (et non mondialisée) pour buriner la face rocailleuse de ses écrits... IL touchait à tout, faisait feu poétique, romançait, mettait en scène et jouait de tout " texte ". Poète, dramaturge, metteur en scène, romancier, musicien, Zadi Zaourou jouait de l'arc musical, de la sanza, de la harpe traditionnelle bété, du piano, etc. IL n'est donc pas surprenant que ses oeuvres aient très tôt bénéficié de l'intérêt de la critique étrangère, avant même que Bernard Zadi Zaourou ne soit vraiment connu chez lui. Ce livre est un témoignage à la mémoire de ce grand humaniste.

03/2014

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Musique, danse

Ravel

Par l'entremise d'Erik Satie, Roland-Manuel fit la connaissance de Ravel dès 1911 et demeura son élève, puis son ami, jusqu'à la mort du compositeur de Daphnis et Chloé en 1937. Le livre que nous rééditons aujourd'hui présente donc la particularité d'avoir été écrit par un familier qui était, en même temps, le disciple du maître. Cet ouvrage offre, par conséquent, un témoignage de première main en même temps qu'il apporte, en ce qui concerne l'analyse des œuvres - de la Pavane pour une Infante défunte à La Valse, du Quatuor au Boléro, de Shéhérazade à L'Heure espagnole, de Gaspard de la nuit au Tombeau de Couperin, des Chansons madécasses aux deux Concertos pour piano -, la vision d'un " initié " qui sait dépasser l'approche technique pour nous faire accéder à l'essence même des partitions étudiées. Comme le rappelle Jean Roy dans son introduction, Roland-Manuel n'a cessé d'appréhender l'œuvre de Ravel sous un angle de vue non conformiste qui en dégage la véritable clef esthétique : " On imagine difficilement Ravel se frappant le cœur pour en faire jaillir le génie... L'art ne s'impose pas à lui de la façon dont il s'impose aux romantiques. Ce n'est pas à ses yeux la suprême vérité, mais un mensonge, le plus brillant ; une merveilleuse imposture. " Ce livre se termine par un hommage au biographe lui-même, Roland-Manuel, dont l'œuvre musicale (Isabelle et Pantalon, Le Diable amoureux) a toujours retenu l'attention des mélomanes Jean Roy lui consacre une chaleureuse postface et dresse un catalogue de ses compositions.

01/2001

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Histoire de la musique

Musiciennes de légende. De l'ombre à la lumière

A la découverte de 30 interprètes et femmes d'exception "Le livre est conçu comme une galerie de portraits d'interprètes du monde entier, une sélection de trente musiciennes des XIXe et XXe siècles qui ont marqué leur temps et l'histoire de leur instrument (violon, piano, violoncelle, harpe, guitare ou encore, tuba). Si certains noms nous sont familiers - Ginette Neveu, Jacqueline Du Pré, Clara Schumann - d'autres sont à découvrir et cachent des interprètes exceptionnelles comme la contralto Marian Anderson, la pianiste Hazel Harrison ou encore la violoniste Nejico Suwa... Certaines ont dû exploser des plafonds de verre pour accéder à l'enseignement supérieur malgré des règlements qui les excluaient. D'autres ont réussi à force d'audace et de persévérance à se faire engager comme soliste ou à rentrer dans de grandes phalanges orchestrales jusqu'alors exclusivement masculines. Certaines sont des anticonformistes, des suffragettes, des pionnières, des féministes engagées, d'autres des femmes qui n'ont pas d'enfant pour être entièrement au service de leur art ou inversement, des femmes qui choisissent de mettre en sourdine un temps leur carrière pour devenir mères. C'est précisément cette diversité infinie de profils qu'il me semble si important de voir représentée dans notre imaginaire collectif. A travers le monde de la musique, ce livre nous parle de la condition féminine et de la condition humaine en général. Pour penser, au présent et au futur, un monde meilleur, riche de toute son histoire, il est temps de célébrer avec enthousiasme ces femmes exceptionnelles du passé et de faire savoir ce dont elles ont été capables ! " Livre relié, 19, 5x26 cm, illustré. Partenariat avec France musique

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Une enfance de château

Dans ce livre pour la première fois traduit en français, on découvrira un excentrique comme seule l'Angleterre sait en inventer. Gerald Hugh (un excentrique ne saurait porter le prénom de tout le monde) Tyrwhitt-Wilson (un Anglais du meilleur monde se doit d'avoir un nom de famille à trait d'union), célèbre au Royaume-Uni sous le nom de Lord Berners, puisqu'il était en effet le quatorzième du nom, avait comme un roi français lui aussi quatorzième du nom le goût des arts et des châteaux. Né à la fin du XIXe siècle, il a passé une grande partie de son enfance à Farigdon House, immense demeure néo-gothique de la campagne anglaise qu'il décrit dans cette Enfance de château (paru en Angleterre en 1934), bijou littéraire piquant, acidulé, plein d'originalité et de style. Qu'attendre d'autre d'un homme qui faisait tremper les pigeons de son domaine dans de la peinture colorée parce qu'il trouver leur gris hideux ? Lord Berners se raconte, de sa naissance à l'âge de onze ans, dans ce Faringdon House qu'il héritera quelques décennies plus tard, parmi une tribu d'aristocrates obsédés par les apparences et la chasse au renard. Un grand-père fou, une grand-mère préférant " le respect à l'amour " , une tante sympathique à la " bêtise d'oiseau " , sans compter les parents et les voisins, tous aussi improbables que maniaques. On veut faire de lui " un homme " , il préfère le piano, les poupées, faire des farces, et les livres. Une éducation sentimentale qui ne pourra servir d'exemple à personne.

11/2021

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Histoire de France

Lettres à ses parents d'un poilu de Thizy (décembre 1914 - septembre 1919). Entre déluge d'obus... et orgie de choux à la crème

Le 19 juin 1916 : "Mes bien chers parents. Nous venons de passer 7 jours au Mort Homme. Nous y sommes montés le 11 au soir, et le 14, à 4h de l'après-midi, nous attaquions et nous prenions la crête du Mort Homme... Jamais je n'ai vu une pareille boucherie... Il a fallu aller jusqu'au corps à corps à la baïonnette... Chaque nuit, ils contre-attaquaient en nous envoyant du liquide enflammé. Ma brigade a beaucoup souffert. Nous ne sommes pas redescendus nombreux... Nous avons tous changé car nous n'avons presque pas mangé. Je suis resté 5 jours sans boire. Jamais je n'avais tant souffert. Je suis encore à moitié abruti"... Février 1917-avril 1917 : "Tous les magasins étaient fermés, sauf les pâtisseries. Aussi, nous nous sommes rattrapés. A 6 que nous étions, nous avons mangé 48 gâteaux (choux à la crème, éclairs, enfin, un tas de bonnes choses). Ensuite, nous sommes allés souper à l'Hôtel Saint-Nicolas.... Hier, j'ai passé une charmante soirée à Sainte-Menehould. Bien entendu. nous sommes allés à la pâtisserie. Nous étions avec deux artistes : Francisque Cueille, 1er prix de piano du Conservatoire de Paris, et M Anis, prix de violon du même conservatoire... Ensuite, j'irai avec des camarades à Sainte-Menehould, manger quelques douzaines de gâteaux. Ensuite, nous rentrerons pour souper, car nous avons un bon lapin à manger. Alors, vous voyez que pour un dimanche de Pâques, j'ai beaucoup à faire... Aujourd'hui nous avons mangé l'aïoli, et nous avons bu de bons petits verres de Chartreuse". Deux moments de la vie de Marcel Béroujon...

01/2014

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Littérature française

Ah vous dirais-je maman !

A l'occasion d'une hospitalisation, Pierre convoque en rêve à son chevet les disparus qu'il a aimés et les ancêtres dont il imagine l'existence. Il évoque le paradis d'une enfance illuminée pendant toute la guerre par l'affection des pensionnaires de l'école que dirige sa mère. Elles deviennent toutes, par les simulacres de mariages qui émaillent leurs jeux, autant d'épouses attentionnées. Elles font de lui "un polygame en culotte courte" car il prend son rôle de petit mari très au sérieux. Les troupes allemandes occupent le rez-de-chaussée de l'école et il les observe du premier étage en compagnie de ses épouses. C'est de là que part le peloton d'exécution qui va fusiller Guy Môquet, dans une carrière où les pensionnaires avaient l'habitude d'aller en promenade le jeudi et le dimanche. Ce drame et la déportation de compatriotes d'origine juive, dont celle de la famille de son copain David, attisent les mouvements de résistance dans toute la région. Il s'apitoie malgré lui sur les malheurs de l'officier allemand échappé de l'enfer de Stalingrad, dont la famille entière a disparue dans le grand bombardement de Coblence. Cet officier musicien l'aide à répéter à distance, au piano, les fameuses variations de Mozart qui constituent le titre du livre. Sa Maman meurt un mois et demi avant le retour de captivité de son Papa, objet d'une longue attente, de 1940 à 1945. Un reste de fièvre le fait délirer, avant de quitter l'hôpital, guéri de sa maladie mais pas encore délivré de son passé.

10/2014

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Musique, danse

Le pianiste voyageur. Louis Moreau Gottschalk (1829 - 1869)

Pianiste virtuose et compositeur, l’Américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) aimait à se définir comme un « artiste voyageur » et promena sa silhouette de dandy en des lieux reculés où un piano passait presque pour un animal fantastique. Sa célébrité mondiale ne lui a pourtant guère survécu, bien que ses œuvres fassent à l’occasion une excellente musique de film, et sa vie elle-même mériterait d’être portée à l’écran.Né à La Nouvelle-Orléans, il vint très jeune à Paris et y fut distingué pour son extraordinaire brio par Chopin et Berlioz. Ses compositions enchantèrent les salons de la capitale, où il imposa des accents exotiques et des rythmes nouveaux. Après une tournée en Suisse et en Espagne, il repartit pour l’Amérique, enchaîna les récitals et organisa des « concerts monstres » qui rassemblaient sur une même scène des centaines de musiciens et des dizaines de pianistes. Il sillonna Cuba, les Antilles et les États-Unis en pleine guerre de Sécession. Il alla ensuite chercher la gloire en Amérique du Sud, mais à l’âge de quarante ans il y rencontra prématurément la mort au Brésil, épuisé par son « métier de marchand d’enthousiasme, de sensibilité et de passion ».Les pérégrinations musicales de cet aventurier en habit de scène qui notait ses impressions dans des pocket books font de la biographie de Gottschalk un remarquable récit de voyage et une passionnante lecture estivale.D’origine franco-autrichienne, Catherine Sauvat a déjà publié chez Payot Alma Mahler (2009). Elle est aussi la biographe de Robert Walser (Le Rocher, 2002), Stefan Zweig (Folio/Biographies, 2006) et Arthur Schnitzler (Fayard, 2007).

05/2011

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Religion

Rien moins que Dieu. Sainte Elisabeth de la Trinité, biographie, 2e édition revue et augmentée

Elisabeth Catez est née au camp militaire de Bourges en 1880. Vive, sociable, premier prix de piano au Conservatoire, elle entre au carmel de Dijon le 2 août 1901 et s'y épanouit dans le silence de la contemplation, rayonnante du bonheur d'un total oubli de soi. Elle meurt le 9 novembre 1906, véritablement consumée d'amour pour le Christ, après des mois de souffrances physiques et morales. Ses Oeuvres complètes ont été publiées par Conrad De Meester, carme, mondialement connu pour ses travaux sur Thérèse de Lisieux. Pour la présente biographie, retravaillée, l'auteur a su profiter d'une vaste documentation inédite, de première main. L'archevêque de Dijon, Mgr R. Minnerath, a écrit : "Elisabeth est ce joyau rare d'humanité transparente, transformée par la grâce, qui s'ouvre sans résistance à l'irradiation de la vie divine. En elle, plus que chez d'autres, l'Ecriture méditée et assimilée devient Parole vivante. En fréquentant les cercles internationaux de théologie, j'ai pu quant à moi constater combien Elisabeth était connue et étudiée sur tous les continents." Lors de la béatification d'Elisabeth, saint Jean-Paul II, ami des jeunes, a dit : "Avec Elisabeth, une nouvelle lumière brille pour nous, un nouveau guide, sûr et certain. Elle est un témoin éclatant de la joie d'être enracinée dans l'amour." Le 16 octobre 2016, le pape François l'a canonisée place Saint-Pierre, à Rome. A propos de la photo de couverture, Elisabeth a écrit : "Je vous envoie ma photographie ; pendant qu'on la faisait, je pensais au Seigneur, c'est donc Lui qu'elle vous portera" (Oeuvres complètes, lettre 62).

01/2017

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Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

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Musique, danse

Montrez-moi vos mains

"Mes mains, je veux bien vous les montrer. Touchez, c'est gratuit. Blanches, veineuses, rien d'extraordinaire". C'est avec la modestie des grands artistes qu'Alexandre Tharaud, l'un des plus célèbres pianistes vivants, nous parle de son métier. Non pas de façon grandiloquente et abstraite, mais à partir des détails les plus pratiques et des expériences les plus sensibles. Souvenir par souvenir, bribe par bribe, il nous livre ces petites choses qui composent la vie d'un musicien. Ses doutes et ses certitudes. Ses manies les plus intimes et ses émotions les plus intenses. Ses souvenirs de jeune pianiste courant le cachet dans des restaurants de Paris jusqu'à ses triomphes éclatants dans les plus prestigieuses salles de concert du monde. Quelle est la différence entre un concerto de Bach et un ballet de Ravel ? Entre une loge du Symphony Hall de Boston et celle du Musikverein de Vienne ? Entre le public de Tokyo et celui de Paris ? Quelle est la sensation des touches sous les doigts ? Quelle est l'irritation que procure un spectateur mal élevé qui déballe un bonbon au milieu d'un concert ? Qu'est-ce que cela change, de jouer de côté plutôt que face au public ? Par petites touches, exactement comme on pianote, Alexandre Tharaud nous fait pénétrer au plus profond, non seulement de l'art et de la pratique du piano, mais aussi de la vie de forçat d'un pianiste. Apparaît alors une personnalité sensible, fragile, passionnée, tout autant que rigoureuse, courageuse, déterminée. Un homme qui consacre chaque mesure de la partition de sa vie - chaque note, chaque silence, chaque soupir surtout - à la musique.

03/2017

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Littérature française

Début T

L'histoire commence comme dans un film, sur le plan large d'un no man's land rural de l'Alabama. Ici, le "Dixie Flag" flotte nonchalamment dans les âmes. C'est un héritage. Ici, dans les tiroirs des tables de nuit, il y a une bible. C'est ainsi. Sweet home Alabama... Ici, il vaut mieux naître blanc que noir, mais Nat King Cole égraine d'autres notes au piano. En attendant, un enfant y naît : "T". Il devient le personnage "biblique d'un conte de fées". Et son chemin est déjà tracé dans une société qui est forcément idéale, puisqu'il ne connaît que celle-là. Ici, la vie et les filles sont jolies, à Montgomery Alabama, les bus roulent encore, et bien à l'ouest coule tranquillement le Mississippi... Puis vient à souffler un vent étrange sur le pays. Il vient encore une fois du nord. Les années soixante chargent dans les plaines comme jadis la "Brigade d'Alabama" de Gettysburg. "T" rejoint West Point et le fantôme de son père. Sa mère, elle, a déjà changé de chemin. Il embarquera pour le Vietnam. Sa vie ne sera plus jamais la même et la bible restera dans le tiroir. Quant au drapeau, appartient-il vraiment aux héros ? Ce roman de Renaud Sermon est étrange. Envoûtant. Perturbant. Vaste. Politique. Historique. Surréaliste. Chronophage. Et donc unique. C'est une histoire qui vous fera d'abord penser aux écrans de cinéma et des écrans qui plus tard vous feront penser à l'histoire. "DéBut T", un livre de la collection Drôles de Pages, chez JDH Editions. Yoann Laurent-Rouault

07/2021

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Beaux arts

Le roman des Rouart (1850-2000)

A cinquante ans, Henri Rouart (1833-1912) mit un terme à sa carrière de grand industriel pour se consacrer à la peinture, à ses collections et aux expositions impressionnistes où son rôle d’exposant et de mécène fut considérable. Ami de Degas, son condisciple au Lycée Louis-le-Grand, il le retrouva des années plus tard, pendant la guerre de 1870, lorsqu’il devint son capitaine. Ils restèrent liés toute leur vie. De son côté, la peintre impressionniste Berthe Morisot, modèle d’Edouard Manet, épousa son frère Eugène. Elle eut une fille unique, Julie, qui épousa un fils d’Henri Rouart, Ernest, élève de Degas. Proche de Mallarmé, Berthe côtoyait Renoir et Degas et recevait souvent ses nièces Paule et Jeannie Gobillard, la future épouse de Paul Valéry. Le salon d’Henry Lerolle, dessinateur et grand amateur de musique, était fréquenté par les artistes les plus célèbres. Il était très lié à son beau-frère Ernest Chausson et fit une rencontre décisive avec Debussy dont il devint le mécène. Ses filles Yvonne et Christine furent les fameuses Jeunes filles au piano de Renoir, et les modèles de Degas. Yvonne épousa Eugène Rouart, fils d’Henri, ami de Gide qu’il inspira dans son œuvre littéraire. Christine épousa elle aussi un fils Rouart : Louis. Membre-fondateur de la NRF, critique d’art et éditeur de Maritain, il transmit son amour dévorant pour les mots à son petit-fils Jean-Marie Rouart, le journaliste, écrivain et académicien.Dans cette histoire de famille racontée avec brio , David Haziot retrace une époque et des destins exceptionnels, brisés parfois par le malheur ou l’ombre tutélaire d’un père trop influent.

03/2012

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Histoire de la musique

Mozart était une femme. Histoire de la musique classique au féminin

Vous aimez la musique. Mais connaissez-vous... Cassienne de Constantinople, une des premières compositrices de l'histoire ? Elle aurait éconduit l'empereur Théophile avec insolence pour se consacrer à la musique et à la religion. La flamboyante Hildegarde de Bingen ? Femme de pouvoir, pionnière de la musique médiévale, ses écrits et ses compositions ont traversé les siècles. Ou encore Elisabeth Jacquet de la Guerre, favorite de Louis XIV mais surtout claveciniste de génie ? Quant à Hélène de Montgeroult, après avoir échappé à la guillotine grâce à sa virtuosité, elle rédige l'une des plus importantes méthodes d'enseignement du piano de l'histoire. "Renonce à tes triomphes qui ne siéent pas à ton sexe, et cède la place à ton frère". Voici ce que reçoit Fanny Mendelssohn de son père. Comme Maria Anna Mozart, Clara Schumann ou Alma Mahler, son oeuvre et son prénom sont restés dans l'ombre d'un grand homme. Et quand on ne les empêchait pas de composer, d'autres interdits pesaient encore sur les musiciennes. Jouer du hautbois ? Impossible : cela déforme le visage. Du violoncelle ? Indécent : une femme ne tient pas son instrument entre les jambes. Compositrices, instrumentistes, cheffes d'orchestre, fondatrices d'ensembles... nombreuses sont celles qui ont dû "renoncer à leurs triomphes" et se cantonner au rôle de muses. Et si on réécrivait l'histoire de la musique classique ? Avec une passion et un engagement communicatifs, Aliette de Laleu s'attache à réparer des siècles d'invisibilisation en rendant aux femmes leur place dans l'histoire de la musique. Parce qu'il n'est pas de vocation sans modèles, pas de progrès sans héritage ni de génies sans histoires.

02/2022

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Littérature française

La main sur le coeur

Sur les routes de l'Espagne pour résoudre l'énigme d'un tableau et celle d'un ami disparu. Quand Yves Harté aperçoit le très célèbre tableau du Greco, El caballero de la mano en el pecho (Le Chevalier à la main sur la poitrine), lors d'une rétrospective à Tolède, une chose l'intrigue : la note qui accompagne le portrait diffère d'une autre qu'il a lue autrefois. La première assurait que le modèle était un notable sage et obscur, celle-ci affirme qu'il s'agit d'un aventurier du Siècle d'or, espion et courtisan de Philippe II. Laquelle est vraie ? L'auteur décide de mener l'enquête en Espagne. Plus il progresse au coeur du pays, plus lui revient en mémoire le souvenir d'un ami avec qui il avait déjà voyagé sur ces terres : Pierre Veilletet, écrivain et journaliste, qui l'aida à ses débuts. Comme l'un des deux modèles évoqués pour le portrait, cet aîné extravagant, drôle et affabulateur cherchait une reconnaissance qui ne venait pas, jusqu'à ce qu'un jour il décède dans la solitude. Son absence pèse à l'auteur. Au fil des routes ensoleillées et poussiéreuses d'une Espagne qui change, la figure du caballero et de l'ami se superposent au point de se confondre. Dans ce récit sensible à l'écriture éblouissante, Yves Harté livre une réflexion intime sur l'amitié masculine et les rêves des hommes, qui meurent parfois de ne pas les atteindre.

08/2022

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Littérature française

On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Comme le FLNC, Huma Benedetti est née en Corse en 1976, entourée des secrets de son histoire familiale, dans un climat de colère et de ressentiment muet. Mais tôt ou tard, les enfants devinent ce qu'on leur tait, et Huma aperçoit dans l'oeil de ses ascendants le reflet du mystère soigneusement occulté. Elle grandit dans une villa perchée sur un rocher, entourée d'une grand-mère acariâtre, d'une mère énigmatique et d'un père masquant sa sensibilité sous des kilos de muscles et de violence. Pour s'absoudre ou s'isoler, les parents confient leur fille en offrande à l'aïeule. Huma prend des leçons de piano, fait ses devoirs et partage même le lit d'une grand-mère qui la maltraite avec une âpreté curieusement vengeresse. Au fil du roman, les histoires s'entrelacent, levant au fur et à mesure le voile sur le silence qui empoisonne trois générations. Que se passerait-il s'il était rompu ? La honte sur la famille ? Son implosion ? Pire encore ? De peur de révéler leur secret, ses gardiens assistent impuissants à la déliquescence de la famille et maintiennent entre eux une distance glaciale. Cette distance, c'est aussi celle qui existe, géographique, irréductible, entre l'île et le continent reliés par le mystère d'une eau tour à tour brillante comme un miroir ou démontée comme une déesse vengeresse, une matière labile qui ne se laisse pas aisément appréhender. C'est aussi celle qu'entretiennent des tabous qui résistent au récit. Pour raconter cette histoire, Laure Limongi retourne dans l'île de son enfance, vingt ans et dix livres après l'avoir quittée. Toute la palette de son écriture s'y déploie avec une maturité et une sensibilité rares.

08/2019

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Littérature française

La mesure des vents

Convoquant la "majesté élémentaire" des Açores, La Mesure des vents entraîne le lecteur dans une initiation aux mystères de l'ouïe et des sons, inspirée du "théâtre de la nature" . Orchestrant la chorégraphie météorologique des phénomènes atmosphériques et des caprices climatiques, elle transpose en un somptueux dispositif polyphonique se répercutant en une féerie polychrome la clameur des vents dans le ballet des nuages, le frémissement de l'air, le mugissement des eaux, le battement de la pluie, le roulement des flots, la rage de l'écume, le fracas des tempêtes, le tumulte des séismes, le grondement des volcans, le craquement de la lave en fusion. Partition de mots autant qu'invitation, dans un tourbillon vertigineux de sons, de résonances, d'échos, de modulations, de vibrations, à un voyage initiatique jusqu' "au creux de l'oreille" , où l'onirique le dispute à la noblesse des paysages, pour conjurer l'expérience du vide sur fond de méditation sur la trouée, tout en mettant les sens en éveil, à l'écoute de la vie et des bruissements du monde. L'auteur nous invite à suivre Quentin, le personnage de ce récit musical, mandé en songe par le chef d'orchestre vaudois Ernest Ansermet, sur les traces de Francisco de Lacerda, son ami le compositeur et chef açorien qui le forma et le précéda à l'orchestre du Kursaal de Montreux, devenu en 1918 l'Orchestre de la Suisse Romande. Né dans le Jura vaudois, Jean-Luc Bourgeois s'est tôt intéressé aux réalités du son et de la musique (pratique du piano, de l'orgue et des gongs), sans en faire pourtant profession. Happé par l'histoire, la philosophie et les lettres durant sa scolarité et ses études, il a enseigné, avant de se vouer à la recherche en ces matières, puis à l'écriture (essais, voyages et scénarios). Il vit à Lausanne.

01/2021

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Musique, danse

Je joue facilement de l'harmonica diatonique. Avec 1 CD audio

Cette méthode s'adresse aux nombreuses personnes qui veulent apprendre (ou réapprendre) à jouer facilement de l'harmonica diatonique. Basée sur des mélodies simples (pour la plupart des standards) les tout-débutants pourront facilement trouver leurs repères et se sentir ainsi en confiance. Nul besoin d'être un fin technicien pour se faire rapidement plaisir ; sans oublier les tablatures permettant une lecture de notes plus aisée. Le répertoire se veut plutôt traditionnel avec malgré tout quelques exemples inspirés de groupes ou chanteurs connus, tels que : Antoine, Beatles, Simon & Garfunkel, Neil Young et Bob Dylan. En deux mots vous l'aurez compris, la philosophie de ce manuel est la suivante : " facile et amusant " mais ce pourrait être aussi " convivial et sans prétention ". Idéal pour les fins de repas entre amis, les soirées au coin du feu ou au bord de la plage en été... Passionné de musique depuis plus de trente ans, il apprend la guitare dès le plus jeune âge. Son sens du rythme et de l'harmonie vocale font qu'il aime autant les Beatles que les Rolling Stones. Au fil des années il apprend le piano jazz et classique, la basse, la batterie et se passionne également pour la programmation (orgue, synthé, boîte à rythme, etc...). Tour à tour animateur de club de musique, journaliste pour le compte de la presse musicale et vendeur d'instruments depuis plus de 25 ans, Laurent Muet aime en toutes circonstances faire partager son amour de la musique. Déjà auteur de plusieurs ouvrages pédagogiques sur la guitare et le clavier il persuade tous ceux qui doutent (âge, solfège, etc...) : l'harmonica ? c'est facile !.... Tu sais compter jusqu'à quatre ? Alors tu peux y arriver !....

01/2005

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Beaux arts

La communauté inavouable. Madrid, octobre 68, Edition bilingue français-espagnol

En 1968, le premier ordinateur fait son apparition dans l'Université de Madrid, marquant le début des activités du Centre de Calcul. Après des décennies d'isolement culturel, des artistes, des musiciens, des architectes, des ingénieurs, des scientifiques et des intellectuels se lancent dans une réflexion autour de l'exploitation de l'ordinateur dans leurs processus créatifs. Le Centre de Calcul devient l'espace de liberté créatif le plus significatif de la fin de la dictature en s'affirmant alors comme une structure d'expérimentation collective, dans un contexte où le rassemblement avait une signification presque subversive. L'immunité assurée par l'aura de la technologie, en apparence non-idéologique, permet au Centre d'impulser un élan sans précédent à l'innovation espagnole restée en gestation. S'ensuit une double rupture : l'effondrement du bloc culturel imposé par le régime politique ; la disparition des frontières entre les différents champs de la création, ouvrant l'expérimentation à de nouvelles voies d'expression. En jetant "des ponts entre un monde absolument virtuel et imaginaire, et un monde réel", le Centre de Calcul ouvre l'écriture à d'autres horizons d'expérimentation, tels que la musique et les arts plastiques, tout en s'inspirant des nouvelles théories linguistiques de Noam Chomsky et de l'information de Max Bense. L'ouvrage revient sur l'oeuvre historique de Javier Seguí de la Riva, qui forme le corpus nécessaire pour comprendre le contexte de l'époque et relier entre elles les oeuvres des architectes et des artistes, dans un questionnement permanent autour des cohabitations entre imaginaire et expérimentation. Quant aux formes en mouvement de José Luis Alexanco, elles côtoient les Figures impossibles de José María Yturralde, en dialogue avec la poésie d'Ignacio Gómez de Liano et de Guillermo de Searle.

01/2021

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Littérature française

La route de la mer

Sur les bords de la Tamise où il est venu installer ses dernières sculptures, de grandes figures de bronze disposées près du fleuve, un homme écoute la Vallée d'Obermann de Liszt et se souvient. Il vient de perdre sa soeur aînée, la pianiste Anna Horberer, et il revoit sa vie, dans la presqu'île de Crozon, sur la côte normande, au Havre et à Paris, dans l'ombre de cette femme brillante, très tôt éprise de piano, folle de Liszt et habitée avant tout par sa vocation d'artiste. Il revoit les lieux d'enfance et retrace l'itinéraire de sa soeur, crainte et admirée, une soeur qui savait capter les regards, les affections et qui lui a tout pris, jusqu'à son meilleur ami Stéphane. Une époque renaît, celle des années 80-90, une vie aussi, avec ses passions, ses tensions, ses désirs cachés, ses voyages, une existence placée sous le signe de la musique et de l'art. Anna Horberer était une immense interprète, reconnue et adulée, mais c'était avant tout une femme, sensible, aimante, sans cesse entourée de disciples et d'amis, de protecteurs aussi. Avec émotion, le frère inconsolable brosse le portrait de cette soeur lointaine et si proche, de ceux qui l'accompagnent, Stéphane, son fils Simon, Mikaël le mécène toujours présent. On entre dans l'intimité d'une artiste, d'une épouse et d'une mère, au coeur des souvenirs et des sons, des épreuves et des doutes, on entend la pulsation des années, la rage de jouer et de vaincre : un lien mystérieux, inaltérable, affleure, porté par l'amour de la musique, le sacerdoce qu'elle exige, la passion des êtres, des villes et des paysages des bords de mer.

02/2018

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Beaux arts

Louis Suire ou la passion de peindre

Biographie romancée du peintre Louis Suire, qui sut si bien traduire la lumière de l'île de Ré et fut l'un des témoins privilégiés de la révolution artistique de l'avant-garde de Montparnasse. Cet ouvrage paraît à l'occasion du 120e anniversaire de la naissance du peintre et accompagne une rétrospective au Musée Ernest Cognac de Saint Martin en Ré, à partir du 15 juillet 2019. Commissaire d'exposition : Olivier Suire Verley. Un cahier hors texte en quadrichromie présente une sélection des oeuvres du peintre. A l'âge de treize ans, Louis Suire est happé par la lumière. A 17, il entre chez Julian, l'Académie de peinture de Paris. A 18, il est l'intime de Matisse, Marquet, Signac et Satie. Il découvre Montparnasse, Modigliani, Picasso, Foujita, Soutine, Cocteau. C'est la guerre, le jeune homme gagne sa vie dans les salles des Grands Boulevards en accompagnant au piano les films de Charlot, sans avoir appris à en jouer. Mobilisé en mars 1918, Louis Suire entre au camouflage sous les ordres du peintre D. de Segonzac. Il peint de faux peupliers face aux tranchées pour abriter des observateurs et de fausses meules de foin pour cacher des mitrailleurs. A la section de camouflage, il peint un faux Paris destiné à la plaine de Roissy afin de tromper les aviateurs allemands. Louis fut le témoin de la plus belle des révolutions artistiques que le monde ait connue. Avec les artistes de Montparnasse, il était comme sur un strapontin au théâtre de l'art, et à la guerre, il avait la sensation d'être au premier rang d'un terrible concert. Le jeune rochelais fut surtout bouleversé par ce qu'il avait vécu.

06/2019

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Allemagne

Hitler, les années obscures. Mémoires

" Le bouffon d'Hitler " D'origine americano-allemande, Enrst dit " Putzi " Hanfstaengl a pénétré dès 1922 l'entourage du démagogue munichois dont il est devenu le conseiller, puis le responsable pour la presse étrangère avant de connaître une disgrâce progressive après son accession au pouvoir. Surnommé " le bouffon d'Hitler ", en raison de son humour et de sa capacité à le délasser en jouant du piano, Hanfstaengl livre un témoignage de premier plan à la fois sur l'individu et les rivalités autour de sa personne ainsi que sur les événements marquants qui ont ponctué la décennie de sa marche au pouvoir absolu : putsch manqué de 1923, rédaction de " Mein Kampf ", campagnes électorales, accession à la chancellerie, nuit des longs couteaux... Son sens du portrait, les multiples anecdotes et dialogues incisifs qui rythment l'ouvrage lui donnent un caractère particulièrement vivant qui n'ôte rien à son exactitude historique. On lira avec un intérêt particulier les pages qu'il consacre aux rapports d'Hitler avec les femmes et à sa sexualité, sujet bien souvent débattu par l'historiographie. La dernière partie de l'ouvrage est toute aussi passionnante. Révulsé par les abominations du régime, l'auteur s'éloigne de son mentor qui le marginalise progressivement avant de tenter de le faire disparaître en 1937 à l'occasion d'une mission (épique) en Espagne. Il s'enfuit en Grande-Bretagne puis parvient au Canada et enfin en Amérique où il deviendra le conseiller occulte du président Roosevelt. Un destin exceptionnel digne des meilleurs romans d'espionnage et justifiant la belle sentence attribuée à François Mauriac : " Aux belles histoires imaginées, il faut préférer l'inimaginable histoire ". Publié en 1967 chez un éditeur disparu, ce récit était tombé dans l'oubli. 50 ans après, Jean-Paul Bled le remet en lumière en l'augmentant d'une présentation élogieuse et d'un appareil critique.

02/2022