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Istanbul tribunal Erdogan

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Sciences historiques

La dernière catastrophe. L'histoire, le présent, le contemporain

Naguère suspecte, voire rejetée, l'histoire du temps présent a pris aujourd'hui une place sans commune mesure dans l'espace public comme à l'Université - avec l'explosion du nombre d'étudiants en cette matière. A cela, plusieurs raisons : la mémoire et le patrimoine ont envahi l'espace public et scientifique ; le témoignage a pris l'allure d'un impératif social et moral ; la justice temporelle s'est muée en tribunal de l'histoire pour juger de crimes politiques vieux de plusieurs décennies mais dont l'après-coup continue de cheminer dans notre présent. Une évidence, dira-t-on. Mais mesure-t-on pour autant le revirement qui se joue ici ? Car le passé n'est plus cet ensemble de traditions à respecter, d'héritages à transmettre, de connaissances à élaborer ni de morts à commémorer ; c'est un constant «travail» de deuil ou de mémoire à entreprendre, tant s'est enracinée l'idée que si le passé doit être arraché des limbes de l'oubli, seuls des dispositifs publics ou privés peuvent l'en exhumer, avec ou sans l'aide de l'historien. Tel est le «présentisme» : devenu un problème à résoudre, et désormais un champ de l'action publique, le passé - et singulièrement le passé proche, celui des dernières catastrophes en date - n'est pas oublié, il est constamment mobilisé et reformulé selon les urgences du jour. L'exigence de vérité propre à la démarche historique s'est muée en exigence sociale de reconnaissance, en politiques de réparation, en discours d'excuses à l'égard des victimes. La question de la contemporanéité n'est pas nouvelle : elle s'est posée à travers les âges, mais Henry Rousso prend la mesure de sa profonde transformation au cours des deux grands après-guerres du XXe siècle et définit ses enjeux fondamentaux : comment écrire une histoire en train de se faire ? Comment mettre à distance la proximité apparente ? Comment se battre sur deux fronts à la fois - celui de l'histoire et celui de la mémoire, celui d'un présent que l'on ne veut pas voir passer et celui d'un passé qui revient hanter le présent ? La nouvelle histoire du contemporain, toute entière inscrite dans cette tension, est plus que jamais marquée par l'incertitude, l'instabilité et l'inachèvement.

11/2012

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Histoire internationale

Seul contre Hitler

Hjalmar Schacht (22 janvier 1877-3 juin 1970) passe une partie de sa jeunesse avec son père aux Etats-Unis. En 1903, il entre à la Dresdner Bank, dont il sera l'administrateur de 1908 à 1915. Au cours de la Ire Guerre mondiale, il a l'occasion de s'initier au maniement des finances d'un Etat, en qualité d'administrateur financier du "gouvernement général de Bruxelles" , en Belgique occupée par l'armée allemande. Conseiller de la Monnaie en 1923, il surveille l'émission du Rentenmark, qui permet de surmonter la crise et l'inflation. Président de la Reichsbank de 1924 à 1929, il contribue à l'élaboration du plan Dawes et réussit à enrayer l'inflation galopante et à stabiliser les finances de la République de Weimar. En contrepartie, il obtient pour son pays une réduction considérable des dettes de guerre. Après sa démission en 1930, provoquée par le plan Young, il se rapproche du mouvement national-socialiste et met Hitler en relation avec les mi­lieux de banque et d'affaires. Ce sont eux qui financent le Parti qui leur promet la "? paix sociale ? " par disparition de toute revendication. Schacht est considéré comme l'auteur du spectaculaire redressement de l'Allemagne hitlérienne. Lorsque Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933, il demande à Schacht de reprendre la direction de la Reichsbank, puis, en 1934, il le nomme ministre de l'Economie. Schacht rétablit la balance commerciale par le blocage en Allemagne des capitaux étrangers, puis l'équilibre des importations et des exportations grâce au développement des industries de synthèse. Il va enfin stimuler l'industrie par l'émis­sion de bons à court terme. En désaccord avec Hitler et Goering, il quitte son poste de ministre en 1937 et abandonne la Reichsbank deux ans plus tard. Mais il demeure ministre sans portefeuille jusqu'en janvier 1943. Plus ou moins lié avec certains conjurés opposés à Hitler, il est interné dans un camp de concentration en juin 1944. Libéré par les Américains, il est cependant traduit devant le tribunal militaire international de Nuremberg. Il est l'un des trois acquittés du procès de Nuremberg en octobre 1946. Il n'a cessé de susciter tout au long du XXe siècle d'impor­tan­tes polémiques.

03/2016

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Esotérisme

L'au-delà en Afrique noire

S'il est un phénomène qui s'impose dans la réflexion contemporaine, c'est la possibilité de l'existence de la vie après la vie. Et toutes les religions rassurent : La vie ne s'arrête pas après la mort, mais elle se poursuit sur un autre plan. Et les ordres ésotériques contemporains en ont fait un des pivots de leurs enseignements. Le but d'Essoh Ngome est de voir si, pour ce qui est de la vision africaine du monde et des croyances de l'Afrique profonde, il y a une certaine idée de la vie dans l'au-delà, quel est l'avis de certains ordres ésotériques contemporains et si, dans ces divers cas, les textes religieux anciens et notamment égyptiens confirment cela. Cette étude se fera suivant les témoignages contemporains qui parlent de la vie après la vie, ce qui, il faut le dire, laisse perplexes bon nombre de savants sur la question. Les textes antiques abordent ce thème et donnant d'ailleurs des détails sur le périple du défunt dans l'au-delà. Ainsi pour prendre le cas de l'Egypte Ancienne par exemple, nous avons la sortie au jour, l'évolution du défunt parmi les vivants, ensuite la traversée d'un fleuve, l'arrivée dans une île, le tribunal d'Osiris, l'accession dans la barque du Dieu Rê, et enfin les champs Elysées ou paradis, lequel dans les religions dites révélées est en fait un jardin. Signalons que la confrontation des réalités africaines contemporaines et de l'Egyptologie montre que les Africains ont conservé beaucoup de bribes traduisant les origines lointaines de leur héritage. De plus, leur vécu nous permet d'entrevoir la manière dont les textes égyptiens devraient être perçus. Comme le signale un africain "un peuple a vécu pendant près de cent cinquante mille ans sur un même continent, ici l'Afrique, il se crée en son sein des liens de parenté extrêmement forts et en fait, une véritable identité de civilisation pour ne pas dire une très profonde parenté ethnoculturelle" . L'au-delà fascine ; pour les uns, il existe alors que pour les autres il n'existe pas. Et pourtant, c'est la mort qui nous permet de voir comment on vit. Le but ici n'est pas de dire qui a raison et qui a tort. Bonne lecture.

02/2014

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Théâtre - Pièces

La Sainte-Recommence. Pièce en un acte

Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier 2006) ; "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017) ; "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020) ; "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). A ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.

01/2023

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Littérature française

Arrière-pays

Ce livre rassemble des textes politiques et littéraires (certains inédits) écrits par Daniel Rondeau depuis 1984 jusqu'à nos jours. Au début des années 70, l'auteur avait passé quatre années de sa vie à l'usine comme établi. Ayant quitté l'usine et le militantisme (après constat de mission impossible), il fait l'expérience du désenchantement, sans jamais renoncer à comprendre son temps. Accroché à la barre de son arche de papier, il renoue avec la politique, la plume à la main, pour des causes (Pologne, Liban, Sarajevo - Belgrade, boat people de Méditerranée, chrétiens d'Orient, Tombouctou, indépendance de l'Europe, les banlieues abandonnés) menacées par l'indifférence ou le mensonge. L'obsession de l'Europe apparait dès les premiers textes (1984). Pas celle des quotas laitiers : l'Europe des livres et des écrivains. La littérature et la culture, oubliées par les politiques, ont fait de notre continent une terre de civilité, engloutie par un désastre qui dure et se renouvelle. L'Europe sans âme et sans histoire qu'ils nous ont faite et que nous avons laissé faire est vouée à la dislocation ou à la servitude. Tous ces textes parlent bien sûr de la globalisation. Nous sommes connectés avec le monde entier alors que notre passé, criblé au laser de l'anachronisme permanent, crédité de nombreux crimes, est déféré au tribunal du présent, qui en destitue les héros et ordonne le déboulonnage de nos statues. Ce double mouvement, connexion / déconstruction, fonctionne comme une machine à fabriquer des égarés. Sur tous les continents, mais principalement en Europe, des provinces démembrées de vieux pays, archipels intérieurs de pauvreté et de souffrance, nouveaux déserts pour l'esprit et le coeur, disparaissent des tableaux d'affichage de la mondialisation, en même temps que la remise en cause du passé nous ampute d'une part fondatrice de nous-mêmes. La planète rétrécie, banalisée, dépoétisée est laminée par les rouleaux compresseurs de l'uniformité. Rondeau écrit avec sa raison et avec son coeur. Cette alliance de la raison et du coeur n'a pas cessé d'exister, depuis Dom Mabillon, cet historien du XVIIème siècle qui, de sa bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés, fit rayonner dans toute l'Europe une façon française de penser et d'écrire l'histoire, jusqu'à Albert Camus.

09/2021

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Droit

Repenser le Droit public

Les nombreux bouleversements qu'ont connu, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les fondements traditionnels de ce qu'on appelle aujourd'hui tantôt droit public, tantôt droit administratif, tantôt les deux en même temps, conduisent tout penseur de la discipline juridique, telle qu'elle est conçue et aménagée en France, à repenser ce droit qui n'est en réalité qu'un seul et un tout indivisible, le droit public ou publico-administratif. Cette pensée ou repensée du droit public revient en permanence dans le visage du juriste (publiciste) à chaque fois qu'il est frappé d'un nouveau coup de boule, soit sous l'effet du droit posé ou droit positif - celui issu en général de la loi -, soit sous l'effet de la jurisprudence administrative, venant tant du Conseil d'Etat que du Tribunal des conflits, laquelle jurisprudence essaie, tant bien que mal, soit de lutter contre, soit de s'adapter, là encore tant bien que mal, aux différentes vagues de bouleversements. Dans la mesure où les juristes et penseurs du droit public ne semblent pas réaliser ou ne veulent tout simplement pas voir ou admettre la vraie source du tourment permanent que connaît ce droit, cet ouvrage se permet, modestement, de donner pour objectif de repenser les fondements de ce droit à partir des éléments-exemples ou éléments-postulats déjà posés par ses penseurs classiques, pour ne pas dire conservatistes. En effet, il semble que, et cela a déjà été démontré à plusieurs reprises, notamment par Bertrand Seiller, les théories des deux écoles dites de la puissance publique, d'une part, et du service public, d'autre part, si elles nous sont toujours utiles comme point de départ de la pensée du droit public, sont largement dépassées par les bouleversements qui ne cessent de frapper ce droit. Ces bouleversements ont pour origine le droit privé ou, plus exactement, l'intrusion du droit privé dans la sphère du droit public, qu'on croyait pourtant bien solide. Les penseurs du droit public ont bien sûr reconnu que le problème du droit public c'est le droit privé. Mais ils ne l'abordent pas sous cet angle-là. Cet ouvrage va ainsi essayer de l'appréhender. C'est-à-dire démontrer que le droit public est un droit à la merci du droit privé.

03/2013

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Histoire internationale

Par ordre du Führer ! Souvenirs, lettres et documents

Le Tribunal militaire international de Nuremberg a condamné à la peine capitale le Feld-maréchal-général Wilhelm Keitel ; jugé criminel de guerre, il fut pendu haut et court le 16 octobre 1946. Il a dû répondre, à Nuremberg, d'ordres qu'en sa qualité de chef suprême, Hitler avait donnés, mais que lui n'a fait que transmettre. Le maréchal Keitel devait, dans l'esprit de Hitler, représenter auprès de lui l'ensemble des forces armées. Il portait le titre de chef de l'OKW (chef du commandement de la Wehrmacht), mais cet homme ne détenait, malgré son rang élevé, aucun pouvoir de décision ni de commandement. La position de secrétaire militaire qu'il assuma auprès de Hitler à partir de 1938 était l'une des plus ingrates que l'on pût concevoir. Keitel en a convenu sans réticence au cours de son procès. Dans ses souvenirs, c'est surtout sur lui-même qu'il porte un jugement objectif alors que la plupart de ses camarades du corps des officiers, et en particulier de l'Etat-major général, lui ont jeté la pierre en lui faisant grief de n'avoir su empêcher ce qu'eux-mêmes n'ont pu davantage éviter. Reste à savoir si, en de telles matières, seul le Juge suprême est compétent, ou si des juges humains ont qualité pour en décider. En tout cas, les mémoires du Maréchal soulèvent quantité de problèmes ; ils touchent à celui, toujours brûlant, de l'articulation du haut-commandement dans les trois armes : terre, mer, air. Problème qui s'apparente à l'organisation de l'Etat et qui n'a encore jamais été résolu nulle part de façon satisfaisante. Se pose alors la question cardinale du devoir d'obéissance du soldat, et des limites qu'il sied de lui assigner dans le monde moderne. Sans doute est-ce en cela que réside l'intérêt palpitant de ces mémoires écrits par un soldat qui savait qu'il allait périr quelques semaines plus tard de la main du bourreau. Keitel en écrivant ces lignes ne s'est pas ménagé. Il n'ignorait pas qu'il allait mourir en expiation d'ordres qu'il n'avait ni conçus ni donnés, mais qu'il avait contribué à diffuser et à faire exécuter. Il a tenu néanmoins, avant de disparaitre, à apporter sa contribution à la vérité historique.

11/2019

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Droit

Droit du procès civil. Volume 2

Un constat s'impose : le droit du procès civil fait l'objet, depuis quelques années, d'une suite incessante de lois nouvelles, se traduisant tantôt par la refonte complète de pans entiers de la procédure, tantôt par des adaptations plus ponctuelles, mais ayant toutes des répercussions considérables dans le quotidien des praticiens du " droit du Palais ". Ces modifications dépourvues de cohérence ont parfois des effets aussi inattendus que bouleversants et impliquent souvent de revoir à bref délai des textes à peine votés. Ainsi en va-t-il notamment de la poursuite de la réforme de la théorie des nullités et du nouveau régime de nullités pour non-respect de la loi sur l'emploi des langues en matière judiciaire, des conséquences procédurales de l'absence d'inscription de la cause au rôle au plus tard la veille de l'audience, de la modification des pouvoirs du juge statuant par défaut, des changements relatifs aux montants et au moment d'exigibilité des droits de greffe, des nouveautés en matière de rectification des jugements, ou encore des restrictions apportées à l'exercice des voies de recours ordinaires. A l'instar de la législation, la jurisprudence continue elle aussi à évoluer. Pour ne prendre qu'un exemple, la recevabilité de l'appel incident et la cohérence entre les notions de lien d'instance et d'intérêts opposés en appel suscitent toujours des interrogations. La pratique judiciaire se transforme également, avec l'entrée en vigueur de la plate-forme DPA pour la remise électronique des conclusions et des pièces. Plus généralement, l'informatisation du procès civil et l'incursion – parfois forcée – de la conciliation et de la médiation en cours de mise en état préfigurent avec le projet de tribunal du futur des remaniements importants de l'instruction des causes. C'est dans ce contexte changeant que l'Unité de droit judiciaire de l'ULB publie le volume 2 du Droit du procès civil. Les sujets traités par ce volume sont l'introduction des demandes, leur instruction (depuis l'audience d'introduction jusqu'au prononcé du jugement définitif), l'appel, le défaut et l'opposition. Pour chacune de ces étapes du procès civil, toutes les réformes récentes et tous les projets annoncés sont intégrés dans une analyse approfondie, chronologique et fonctionnelle.

03/2019

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Théâtre

Annele Balthasar. Edition bilingue français-allemand

Annele Balthasar est publié et représenté en 1924. Le succès est immédiat et se reproduira à chaque nouvelle mise en scène de la pièce. Ici aucune facilité, aucun pittoresque. Une écriture forte et nue. Un thème grave et universel : l'intolérance, l'exclusion, la persécution. C'est une femme qui en est la victime, comme tant d'autres le furent : on estime à quelque 100 000 personnes - bien sûr, en grande majorité, des femmes - le nombre des victimes de la chasse aux sorcières. Nathan Katz s'est directement inspiré du procès d'Anna Balthasar qui a réellement eu lieu, à Altkirch en 1589, et décrit avec une parfaite justesse la terrible mécanique qui, à partir d'une simple dénonciation, fait enfler la rumeur, extorque les aveux et condamne à la mort. Cette chasse aux sorcières, ce n'est pas au Moyen Age qu'elle a eu lieu, c'est à l'époque de Descartes : elle atteint son apogée aux XVIe et au XVIIe siècle (la dernière "sorcière" est exécutée en Suisse en 1782). Ce n'est plus alors l'Eglise qui la mène, ce sont les Etats : ce ne sont pas des inquisiteurs qui jugent Annele Balthasar, mais les magistrats d'un tribunal civil. Plus grave encore : ces politiques de terreur s'appuient sur une large adhésion populaire. On le voit, la chasse aux sorcières ne relève pas d'un lointain passé. Si personne n'imagine plus aujourd'hui des femmes forniquant avec des démons, l'obscurantisme, le fanatisme, le machisme sont toujours là et la désignation de "boucs émissaires" reste un instrument privilégié des dictatures. En cette même année 1924 où Nathan Katz faisait représenter son Annele Balthasar, à 300 kilomètres de là, dans la prison de Landsberg Adolf Hitler rédigeait Mein Kampf qui désignait à la vindicte publique non plus les possédées du diable, mais tous les juifs. "Katz aime les hommes et les plaint, écrivait Guillevic en 1930, il aimerait qu'ils changent et, comme il est bon, il espère en leur perfection. [...] Je crois que Rilke l'aurait beaucoup aimé, lui qui aimait les choses et l'humilité. Il est très grand, et les enfants des imbéciles contemporains le sauront dans quelque dix ans". Treize ans plus tard, sur la carte d'identité française de Katz seraient apposés quatre caractères d'un centimètre de haut : "Juif".

04/2018

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Procédure civile

Code de procédure civile annoté. Edition 2024

Une édition à jour, notamment, des textes relatifs à la réforme des sûretés et des décrets relatifs au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation, à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile, de l'organisation judiciaire, et de l'aide juridictionnelle. Les plus de l'édition 2023 : - Refonte intégrale des annotations de jurisprudence relatives à la procédure familiale - Nombreux textes complémentaires ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le Code de procédure civile Dalloz comprend le code de procédure civile proprement dit, le code de l'organisation judiciaire, le code des procédures civiles d'exécution et d'importants textes complémentaires relatifs notamment à l'action en justice, à l'aide juridique, au droit international, aux professions juridiques, ou encore aux frais et dépens. Les annotations de jurisprudence relatives à la procédure devant le tribunal judiciaire ont été intégralement refondues. Face à l'état d'urgence sanitaire lié au Covid-19, la rubrique dédiée a été maintenue. Elle comprend notamment l'ordonnance et le décret du 18 novembre 2020 portant adaptation des règles applicables aux juridictions de l'ordre judiciaire statuant en matière non pénale et aux copropriétés, telle que modifiée par la loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire. Cette édition 2023 du Code de procédure civile est notamment à jour : - du décret du 25 février 2022 favorisant le recours à la médiation et portant application de la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire. - du décret du 29 décembre 2021 relatif à la réforme des sûretés. - du décret du 11 octobre 2021 relatif à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile. - du décret du 13 octobre 2021 relatif au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation. - des décrets modifiant les dispositions de l'organisation judiciaire, notamment du 29 juin 2021. - du décret du 24 juin 2021 relatif à l'aide juridique. - du Règlement du Parlement européen et du conseil du 25 novembre 2020, relatif à la signification et à la notification dans les Etats membres des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale, entrant en vigueur le 1er juillet 2022. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

06/2022

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Arbitrage

Les cahiers de l'arbitrage n 3-2022

Sommaire 2022-3 Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Concurrent proceedings in investment arbitration and the principle of equality of arms, by Julie Esquenazi - Jalons pour une histoire contemporaine de l'arbitrage commercial international, par Mikaël Schinazi - Can international arbitral tribunals apply international climate change law and/or public policy when climate change issues arise in commercial and investment arbitrations ? , by Risteard de Paor II. Spécial Colloque Paris Place d'Arbitrage / Sorbonne Arbitrage, 30 mars 2022 (Paris Arbitration Week) Sous la direction scientifique de Thomas Clay - Modération et Questions/Réponses avec la salle après chaque intervention, dirigé par Nathalie Makowski Le contrôle des sentences arbitrales par la chambre commerciale internationale de la cour d'appel de Paris - Ouvertures, par Elie Kleiman et Gaëlle Le Quillec - La Chambre Commerciale Internationale et l'Arbitrage : le conflit des horizons ? , par François Ancel - Le contrôle de la compétence, par Elizabeth Oger-Gross et Elena Sevila Sanchez - Le contrôle de l'indépendance, par Thomas Clay et Philippe Pinsolle - Le contrôle de la conformité à l'ordre public, par Alexis Mourre et Ina Popova - Conclusions de la conférence, par Carine Dupeyron III. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - 40 ans de loyauté procédurale devant le juge français, par Max Gino Tintignac IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Canada, par R. Aaron Rubinoff et John Siwiec - France (arbitrage interne et international), par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France (règlements amiables), par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Russian Federation / CIS, par Ilya Nikiforov, Alexander Gurkov et Vera Sevastianova V. Brèves - Colloques - Bibliographie / In Brief - Conferences - Books Sous la direction de Priscille Pedone - Compte rendu d'ouvrage, par Alexis Mourre Depuis la rentrée universitaire 2021, dans une démarche écoresponsable, les titres de la collection Les Cahiers de l'Arbitrage sont imprimés sur papier 100% recyclé.

11/2022

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Critique littéraire

Histoire romaine. Livre XXVIII, Edition bilingue français-latin

Les 142 livres de l'Histoire romaine conduisent le lecteur de l'arrivée d'Énée en Italie jusqu'à la mort de Drusus, frère de Tibère, en 9 avant J.-C. Nous n'en possédons que les livres I-X, XXI-XLV, peu de fragments du reste; des résumés, ou Periochae, très inégales de développement et de précision, nous indiquent ce que contenaient les livres perdus.Le plan général de l'Histoire romaine se présente comme suit:Préface générale; L.I: les origines et la royauté; L.II (avec préambule) - V: Du début de la République à la prise de Rome par les Gaulois; L.VI (avec préface) - XV: Conquête de l'Italie; L.XVI (préface) - XX: Première guerre punique; L. XXI (préface) - XXX: Deuxième guerre punique; L. XXXI (préface) - XL: Jusqu'à la mort de Philippe V de Macédoine; L. XLI (préambule) - XLVII: Jusqu'au triomphe sur Persée (l. XLV) et au règlement des affaires d'Orient; L. XLVIII (préambule) - LII: Troisième guerre punique et guerre d'Achaïe (jusqu'en 146 av. J.-C.); L. LIII - LXX: jusqu'au tribunat de M. Livius Drusus; L. LXXXI-LXXVI: Guerre Sociale; L.LXXVII - XC: Du conflit entre Marius et Sulla jusqu'à la mort de Sulla et à ses suites immédiates; L. XCI - XCVI: Jusqu'à la fin des campagnes menées par Pompée en Espagne; L.XCVII - CIII: De la victoire de Crassus sur les esclaves à la salutation de Pompée comme Magnus; L. CIV (préambule) - CVIII: Jusqu'à la réduction complète de la Gaule par César; L. CIX (préambule) - CXVI: Des débuts de la guerre civile jusqu'au meurtre de César; L. CXVII (préambule) - CXXXIII: De l'arrivée d'Octave à Rome jusqu'à ses triomphes après Actium et la fin des guerres civiles; L. CXXXIV (Préambule) - CXLII: De la salutation de César Octavien comme Augustus jusqu'aux honneurs funèbres accordés à Drusus, mort en Germanie.

07/1997

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Critique littéraire

Histoire romaine. Tome 4 Livre IV, Edition bilingue français-latin

Les 142 livres de l'Histoire romaine conduisent le lecteur de l'arrivée d'Enée en Italie jusqu'à la mort de Drusus, frère de Tibère, en 9 avant J. -C. Nous n'en possédons que les livres I-X, XXI-XLV, peu de fragments du reste ; des résumés, ou Periochae, très inégales de développement et de précision, nous indiquent ce que contenaient les livres perdus. Le plan général de l'Histoire romaine se présente comme suit : Préface générale ; L. I : les origines et la royauté ; L. II (avec préambule) - V : Du début de la République à la prise de Rome par les Gaulois ; L. VI (avec préface) - XV : Conquête de l'Italie ; L. XVI (préface) - XX : Première guerre punique ; L. XXI (préface) - XXX : Deuxième guerre punique ; L. XXXI (préface) - XL : Jusqu'à la mort de Philippe V de Macédoine ; L. XLI (préambule) - XLVII : Jusqu'au triomphe sur Persée (l. XLV) et au règlement des affaires d'Orient ; L. XLVIII (préambule) - LII : Troisième guerre punique et guerre d'Achaïe (jusqu'en 146 av. J. -C.) ; L. LIII - LXX : jusqu'au tribunat de M. Livius Drusus ; L. LXXXI-LXXVI : Guerre Sociale ; L. LXXVII - XC : Du conflit entre Marius et Sulla jusqu'à la mort de Sulla et à ses suites immédiates ; L. XCI - XCVI : Jusqu'à la fin des campagnes menées par Pompée en Espagne ; L. XCVII - CIII : De la victoire de Crassus sur les esclaves à la salutation de Pompée comme Magnus ; L. CIV (préambule) - CVIII : Jusqu'à la réduction complète de la Gaule par César ; L. CIX (préambule) - CXVI : Des débuts de la guerre civile jusqu'au meurtre de César ; L. CXVII (préambule) - CXXXIII : De l'arrivée d'Octave à Rome jusqu'à ses triomphes après Actium et la fin des guerres civiles ; L. CXXXIV (Préambule) - CXLII : De la salutation de César Octavien comme Augustus jusqu'aux honneurs funèbres accordés à Drusus, mort en Germanie.

09/1993

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Droit

Procés équitable : perspectives régionales et internationales. Liber Amicorum Linos-Alexandre Sicilianos, Textes en français et anglais

Linos-Alexandre Sicilianos has served as a judge of the European Court of Human Rights since 2011. He served as President of Section, Vice-President of the Court and was elected President of the Court in May 2019 and served until May 2020. On the occasion of the end of his mandate as President, his colleagues, friends and collaborators wish to honour him and in particular recognise his impressive achievements in the cause of human rights. The theme chosen to honour Linos-Alexandre Sicilianos revolves around the notion of a fair trial, a concept which is examined both from a regional and international perspective. The publication, whilst open to new horizons and developments, covers topics that are directly related to principles that are considered fundamental in a democratic society, in particular the rule of law, as reflected in the right to a fair trial and access to court. The existence of independent and impartial courts has always been a focal point in the judicial philosophy of Linos-Alexandre Sicilianos as an international law scholar and a human rights judge. The book is a testimony to the enduring spirit and energy of the dedicatee. // Linos-Alexandre Sicilianos a exercé les fonctions de juge à la Cour européenne des droits de l'homme à partir de 2011. Il a servi comme Président de Section, Vice-Président de la Cour, puis a été élu Président de la Cour en mai 2019, et ce jusqu'à mai 2020. A l'occasion de la fin de son mandat comme Président, ses collègues, amis et collaborateurs souhaitent lui rendre hommage et lui exprimer leur reconnaissance pour ses réussites remarquables pour la cause des droits de l'homme. Les Mélanges en l'honneur de Linos-Alexandre Sicilianos portent sur la thématique du procès équitable, cette notion étant examinée dans ses perspectives régionales et internationales. Cet ouvrage, tout en étant ouvert à un éventail d'horizons et de matières, traite de sujets en rapport direct avec des principes qui occupent une place prééminente dans une société démocratique, notamment l'état de droit, tel que reflété dans le droit au procès équitable et le droit d'accès à un tribunal. L'existence de tribunaux indépendants et impartiaux a toujours été le point central de la philosophie judiciaire de Linos-Alexandre Sicilianos, tant comme académique du droit international que comme juge des droits de l'homme. Ces Mélanges constituent le témoignage de l'énergie et de l'esprit de celui auquel ils sont dédiés.

01/2021

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Histoire internationale

L'amiral Horthy. Régent de Hongrie

La vie de l'amiral Horthy (1868-1957) se confond avec l'histoire de la Hongrie durant l'entre-deux-guerres. Comment un homme au parcours banal d'officier de marine de l'empire austro-hongrois a-t-il pu marquer à ce point l'histoire de son pays et celle de l'Europe ? Aide de camp de François-Joseph entre 1909 et 1914, Horthy a ensuite donné l'image d'un homme de l'ancien régime, ce qu'il était incontestablement. Son « règne » a été qualifié de dictature fasciste par l'historiographie communiste après 1945, et il jouit depuis la transition démocratique en Hongrie d'une revalorisation parfois tombée dans l'hagiographie. Le retour de ses cendres en 1993 a été l'occasion d'un réenterrement semi-officiel.   Le régime Horthy entre 1920 et 1944 était certes autoritaire, rétrograde sans doute pour bien des aspects, mais très éloigné des fascismes italien et allemand. Les circonstances qui entraînent la prise de pouvoir en 1919 sont ici remises en perspective en réévaluant notamment le rôle joué par les Alliés. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à ce qui fait la spécificité de ce régime sur le plan politique. Horthy n'était pas un idéologue et encore moins un chef charismatique. Imaginait-il de revenir à la royauté en se faisant couronner ou bien en transmettant le pouvoir à son fils ? Calviniste, Horthy a mis l'accent sur les valeurs chrétiennes traditionnelles et paradoxalement plutôt catholiques. Il n'a pas instauré de culte de la personnalité mais son image était omniprésente. Les années qui mènent à la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle la Hongrie ne s'engage qu'en 1941, sont dominées par son hostilité à l'URSS et par la question juive : là encore il faut revenir sur le rôle ambigü joué par Horthy dans ce processus. Il autorise l'adoption d'une législation antijuive mais s'oppose aux déportations qui ne commencent qu'après l'entrée des Allemands dans le pays en mars 1944, et refuse que soient déportés les juifs de Budapest. Ceci – entre autres raisons – le sauve du tribunal de Nuremberg. Dernière question  : comment Horthy opère sa chute au Portugal où il meurt en février 1957 ? Il n'existe à ce jour aucune biographie en français de Miklós Horthy, et les rares ouvrages étrangers sont très médiocres. Le présent ouvrage comble donc un vide historiographique considérable. La figure de Horthy est de surcroît l'objet d'un débat incessant dans son pays d'origine, qui dépasse largement le cadre académique.

09/2014

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Histoire du droit

La cassation française à l'épreuve du nombre. Chronique d'une émancipation inachevée

En 2014, le premier président Louvel a lancé un vaste programme de réflexion sur la réforme de la Cour, qui a servi de base à l'élaboration d'un dispositif proposant l'instauration d'un mécanisme de régulation des pourvois en matière civile par une procédure de filtrage. Alors que prévaut en France, depuis 1790, une conception largement ouverte de la cassation, fondée sur un seul critère d'accès - celui de la légalité - la "réforme Louvel" envisage de limiter le droit au pourvoi, en le soumettant à une autorisation préalable délivrée en fonction de critères d'opportunité très restrictifs. Si l'histoire de la Cour de cassation témoigne du souci constant de mieux contrôler les flux, depuis la création d'un bureau des requêtes - version originelle de la chambre des requêtes - jusqu'à la procédure de non-admission imaginée par le premier président Canivet en 2001, aucune réforme n'est allée aussi loin que le projet de Bertrand Louvel dans la réalisation de cette ambition émancipatrice. Après avoir profondément inquiété et divisé le monde judiciaire, la réforme a été abandonnée, condamnée par l'esprit public, majoritairement hostile à cette mutation radicale de l'office du juge de cassation. En replaçant la question du filtrage au coeur d'une histoire nationale et comparée qui commence en 1790, cette chronique propose une mise en perspective historique, sociologique et politique de la disputatio contemporaine, au-delà d'une approche strictement technique du sujet. Elle interroge la nature de la cassation et l'héritage révolutionnaire, à l'épreuve du nombre : une voie de recours extraordinaire, en accès illimité, qui serait devenue un troisième degré de juridiction, intenable situation la conduisant à se réinventer sur le modèle de la Cour suprême. Mais elle raconte aussi une histoire. L'histoire de la régulation du contentieux, qui permet d'en mesurer les enjeux et les servitudes, d'en révéler les acteurs et d'en évaluer les modalités successives depuis la création du Tribunal de cassation. L'histoire d'une certaine culture de la cassation qui prétend concilier célérité et qualité de la justice, garantie de l'accès au juge et nécessité de maîtrise des flux. L'histoire, enfin, d'une institution entre soumission et émancipation, souvent freinée dans ses ambitions par des habitudes conservatrices ; une institution qui n'en a pas moins conquis puis cultivé son indépendance, et dont le pouvoir d'initiative constitue aujourd'hui un atout majeur dans le perfectionnement de ses missions.

09/2021

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Littérature française

Prétoire sous influence. Ce qui vous a été donné vous sera repris

La justice et le monde juridique ne sont pas synonymes, arrivent rarement à se conjuguer ensemble. Sur le banc des accusés se tient Gaudens Profane, un administratif sans histoire travaillant dans une multinationale spécialisée dans la distribution des eaux aux activités complexes. A-t-il perpétré, organisé, l'enlèvement de la famille Tapageur, un foyer très discret dont le chef de famille fréquente les ors du pouvoir ? Trop de preuves à charge existent contre lui pour ne pas croire à son implication au sein du tribunal acquis à l'accusation, et que dire de sa mollesse suspecte à se défendre ? Pourtant, la balance de la justice peine suffisamment à se stabiliser au regard d'un trop-plein de témoignages et autres incohérences administratives du dossier d'instruction, pour ne pas semer dans les esprits un doute raisonnable. Est-il un faux innocent ou une victime expiatoire de la broyeuse pénale ? Au cours de ce procès hors normes, le comportement des avocats, des juges, des médias, des témoins, du pouvoir, pose question. Rien ne se passe comme prévu dans un procès, où d'habitude tout est quasiment arrangé à l'avance, à l'intérieur d'un enclos réservé à l'entre soi du microcosme juridique, condamnation ou liberté. Un procès n'est que la représentation d'un spectacle exutoire dissimulant les coulisses. Les codes sont cassés, tout concours à plonger dans l'ambiguïté et le doute des jurés sincères jetés en pâture dans le conclave judiciaire du délibéré, à la merci d'un président roué et madré, connaissant toutes les ficelles de la manipulation et de la réinterprétation des lois et jurisprudence. Rien n'est simple dans un jugement : qui ment, qui dit la vérité ! Que va-t-il ressortir à l'issue de ce procès ? Comment vont réagir les jurés ? L'intégralité du procès, suivi du délibéré, permet de comprendre les rouages d'un système aujourd'hui à bout de souffle et de s'interroger sur chaque jugement rendu. Nous croyons tout connaître de la justice au travers de la diffusion d'informations ou des images télévisuelles présentées à nos yeux en tant que vérité ! Ne jamais se fier aux apparences ! Ce roman tente de soulever le voile méconnu d'influences parasitant la sérénité judiciaire, au travers des médias, des avocats, des juges, des politiques, du monde carcéral s'arrogeant le droit de juger, d'affirmer des vérités, se vantant d'impartialité sur les hommes et les femmes. Une question se pose alors. Doit-on croire les propos d'une personne retenue par une laisse ? Les éléments de réponse sont à l'intérieur de l'ouvrage.

08/2021

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Philosophie

Socrate dissident. Aux sources d'une éthique pour l'individu-citoyen

Les Athéniens du Ve siècle av. J-C. ont inventé la démocratie, la loi, la raison et la liberté du citoyen pour gérer les affaires publiques. Mais, en dehors de ce champ politique, la plupart d'entre eux - démocrates comme aristocrates- se laissaient guider par les nomoi, ces coutumes des ancêtres qui définissaient les rôles de chacun, selon un ordre à la fois social, moral et... religieux. Socrate, en s'en remettant au seul sujet pensant, clans sa recherche de ce qui est véritablement "bon" pour l'homme, brisa la légitimité de cette transmission générationnelle. Il se mit à la place du père pour proposer une éducation à la réflexion, un autre accès à la vertu. Tous ceux qui perpétuaient l'ordre des nomoi se sentaient réellement menacés dans leurs repères par les idées nouvelles des "physiciens", sophistes ou philosophes, qui venaient les ébranler. Comme système de défense, ils projetaient une représentation fantasmée de ces intellectuels qu'ils accusaient, sans distinction, de "corruption de la jeunesse et d'impiété". Aristophane, clans sa comédie les Ailées, ne faisait que mettre en scène ce rejet idéologique, lorsqu'il proposait de brûler clans "son pensoir" un certain Socrate... Quand, vingt-quatre ans plus tard, Anytos intente un procès à Socrate, l'opinion est sans doute de son côté. Anaxagore et Protagoras eurent aussi leur procès et connurent l'exil. C'est la démarche "dissidente" de Socrate, transgressant sciemment codes et normes du tribunal, qui le fit condamner à une mort choisie. Il sauva ainsi la philosophie en péril dont il devint l'emblème. Le Socrate que nous découvrons, en lisant Platon mais aussi Xénophon, est à la recherche de ce qui est "essentiel" en l'homme, pour en tirer le meilleur parti. Son "souci de soi", que l'on ne peut dissocier du "souci de l'autre", prend en compte les différentes dimensions de l'humain : la pensée critique et dialectique, mais aussi la santé, l'amitié, les rôles sociaux, la loi. II fait émerger l'individu, articulant sa capacité de rupture avec la responsabilité vis-à-vis de lui-même et du monde qui l'entoure. Il propose alors une éthique qui se confoncl avec une forme supérieure de civisme. Une utopie d'actualité ! L'auteur, en conclusion, confronte la notion de dissidence avec celle de parrêsia que Foucault définit ainsi : "Il y a parrêsia lorsque le dire-vrai se dit clans les conditions telles que le fait de dire la vérité et le fait de l'avoir dite va ou peut ou doit entraîner des conséquences coûteuses pour ceux qui ont dit la vérité."

02/2010

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Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005

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Critique littéraire

Les héros et la mort dans les traditions épiques

Le présent recueil propose un long voyage à travers les récits épiques du monde, que l'on peut suivre à travers deux perspectives, africaine et antillaise d'une part, européenne et asiatique d'autre part. Les contributions montrent la pertinence du récit épique dans ces différentes aires culturelles et donnent une idée assez précise de sa richesse indéniable sur tous les continents et à toutes les époques. Entre Afrique et Amérique, entre Asie et Europe, ces textes permettent de jeter plus d'un pont littéraire. Homère et le Mah-abh-arata, Soundjata et les épopées de l'Ouest africain et d'Afrique centrale, les chansons de geste françaises du Moyen Age et les épopées irlandaises médiévales, les poéticiens français classiques et les poètes arabes sont tous au rendez-vous devant ce " tribunal " de l'histoire et de la critique pour livrer leurs secrets sur le héros et la mort. Le récit épique est traditionnellement lié au genre de l'épopée, mais il ne s'y résume guère. Il est porté aussi bien par le poème ou le conte que par le roman contemporain de langue française (Tierno Monénembo ou Edouard Glissant). Si le sujet de la mort est de ceux que la critique a longtemps traités dans les littératures européennes, il apparaît aussi comme l'un des épisodes obligés dans d'autres récits épiques (ou à valeur épique) du monde. Ce sont ces deux leçons, diversité du genre et pertinence du sujet, qui se dégagent d'emblée de la mise en commun de tous ces textes. Les articles qui sont donnés à lire ici proviennent d'une sélection des travaux du sixième Congrès du REARE (Réseau euro-africain de recherches sur les épopées) organisé à l'Université de Strasbourg du 27 au 29 novembre 2012, avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie, du Conseil scientifique de l'Université de Strasbourg, de la Faculté des Lettres, des Equipes d'Accueil 1337 (Strasbourg) et 3013 (Grenoble 3) ainsi que de la mairie de Strasbourg. Romuald Fonkoua, professeur des Universités, enseigne les littératures francophones à l'université Paris-Sorbonne (Paris IV) où il dirige depuis 2012 le Centre international d'études francophones (CIEF). Il a été successivement maître de conférences de Littérature générale et comparée à l'Université de Cergy-Pontoise, puis professeur de Littérature française et francophone à l'Université de Strasbourg. Muriel Ott, professeure de Littérature française du Moyen Age à l'Université de Strasbourg, est présidente de la Société internationale Rencesvals pour l'étude des épopées romanes.

10/2018

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 5/2021 : Du droit à la littérature

Le thème : Proust, hors la loi ? un entretien avec Antoine Compagnon et des articles de Marie Cornu, David Deroussin, Stéphane Durand-Souffland... · Le portrait de Pierre Bayard · L'adresse littéraire par Patrice Jean · Deux entretiens : Erri de Luca et François Sureau Au sommaire : - Actualités · Le Mot du Droit par Hervé Causse ·Entretien International d'Erri de Luca , par Judith Sarfati-Lanter et Yves-Edouard Le Bos ·L'Adresse littéraire par Patrice Jean · Le Portrait : Petites pierres à un hypothétique portrait de Pierre Bayard, par Caroline Jull iot · Le Questionnaire de Proust de Marie-Anne Frison-Roche - Le thème Proust, hors la loi ? · Proust et le droit, entretien avec Antoine Compagnon, propos recueillis par Jean-Baptiste Amadieu · Les Lois de Marcel Proust, par Pierre Noual et David Lovato · Proust et le jugement, par Olivier Wickers · Deleuze lecteur de Proust : l'homosexualité ou la résistance à la norme, par Alexandre Martin · Représentations proustiennes de l'homosexualité et réalités juridiques, par Hélène Duffuler-Vialle · Quelques éléments d'analyse juridique d'A la recherche du temps perdu de Proust en droit des personnes, par Annick Batteur et Laurence Mauger-Vielpeau · L'Affaire Dreyfus dans Jean Santeuil et A la recherche du temps perdu, ou le moment de vérité, par David Deroussin · Proust, sa manie des duels, par Nicolas Dissaux · La mort des cathédrales, Marcel Proust et la séparation des Eglises et de l'Etat, par MarieCornu · Les publicateurs : des personnages inédits, par Arnaud Latil · Quand Marcel Proust jouait au chroniqueur judiciaire, par Stéphane Durand-Souffland - Variétés · La femme auteur au xixe siècle, par Florence Cherigny · Le procès en séparation de George Sand au tribunal de première instance, par Aurore Boyard · Casanova, juriste, par Jean-Baptiste Seube · Ka-Tzetnik 135633 : le porte-parole des morts, par Alexandre Martin · Hommage au Professeur Paul Amselek, "L'égarement en droit. Pour une philosophie de l'égarement" , par Elie Tassel · K. La quête de justice, jusqu'à l'absurde. Lecture Michael Kohlhaas (Kleist), par Franck Laffaille · Article 353 du Code pénal, de Tanguy Viel : un vrai-faux roman de procédure ? , par Marion Mas · "Si una tabula sit... " Du meurtre de nécessité en mer entre doctrine, jurisprudence et littérature, par Louis De Carbonnières De Saint-Brice - Un texte A propos de L'Homme surnuméraire, de Patrice Jean, par Pierre Egéa - L'entretien "La liberté, elle disparaît lorsqu'on en discourt... " , entretien avec François Sureau, propos recueillis par Luc Gonin - Chroniques Création littéraire et droit · Champs croisés, par Michel Vivant · Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière · Proust, le théâtre et le droit, par Emmanuelle Saulnier Cassia - Recensions

05/2021

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Religion

Et la vie sera amour. Destin et lettres du père Dimitri Klepinine

La tâche n'était pas aisée : écrire la vie et dresser le portrait d'un père qu'on n'a presque pas connu, qui plus est prêtre et vénéré comme saint par l'Eglise. Hélène Arjakovsky - qui avait six ans lorsque son père, le prêtre Dimitri Klepinine, est mort au camp de concentration de Dora, le 9 février 1944 - a relevé ce défi. Elle l'a fait à sa manière, à la fois rigoureuse dans l'information et subjective dans l'évocation. Ce texte écrit avec le cœur, qui laisse une grande part à l'imaginaire et à l'émotion, rend le père Dimitri, canonisé début 2004 par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, d'autant plus attachant, vivant et présent, avec son intégrité morale et son humour, son engagement pastoral et ses doutes sur lui-même, sa compassion pour les animaux et son amour des humbles. L'auteur, à qui l'on doit déjà une biographie de Mère Marie Skobtsov (Le Sacrement du frère) dans la même collection, dessine la trajectoire fascinante du père Dimitri : de sa naissance en 1904 dans une ville du Caucase à son martyre dans la machine de mort hitlérienne, en passant par l'exil à Istanbul, le cercle d'étudiants orthodoxes de Belgrade, les études de théologie à l'Institut Saint-Serge de Paris, le ministère sacerdotal au service des exclus et persécutés, aux côtés de Mère Marie Skobtsov qui sera gazée à Ravensbrück. Pour avoir sauvé des juifs, en mettant en place un système de faux certificats de baptême, le père Dimitri sera arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald. Au SS qui ne comprenait pas comment un prêtre chrétien pouvait aider des " youpins ", le père Dimitri répondit, montrant sa croix pectorale : " Et ce Juif-là, vous le connaissez " Cette biographie, qui est aussi une tranche d'histoire de l'émigration russe, est complétée par la publication des lettres clandestines, très touchantes, que le père Dimitri envoyait à son épouse Tamara. Une correspondance tout empreinte de cette foi et de cette espérance " Dans le siècle à venir, la vie sera amour, l'amour sera vie. " Présenter des figures spirituelles marquantes de l'orthodoxie contemporaine en montrant que le christianisme, aussi, a ses maîtres et ses guides. Manifester comment la vie, le cheminement intérieur, l'enseignement de ces hommes et de ces femmes s'incarnent dans l'Histoire et peuvent par là même devenir des sources d'inspiration pour toute personne concernée par sa transformation spirituelle. Une collection en quatre couleurs : rose pour les textes spirituels, bleu pour les biographies et les témoignages, vert pour les réflexions et les méditations sur les questions d'actualité, jaune or pour les classiques de la spiritualité orthodoxe. Pour symboliser cette collection, une étoile gravée dans le mur d'un ossuaire chrétien des deux premiers siècles. Etoile-guide, étoile de l'Orient, étoile-lumière qui ramène aux sources du christianisme. " Moi, Jésus, je suis l'étoile radieuse du matin " (Ap 22, 16).

10/2005

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Critique littéraire

Antiquités romaines. Tome 6 Livre VI, Edition bilingue français-grec ancien

Avec le livre VI de ses Antiquités Romaines, Denys d'Halicarnasse, historien grec et professeur de rhétorique de la période augustéenne, entreprend le récit des événements qui eurent lieu au cours des années 497 à 493, selon la chronologie adoptée par l'auteur (qui diffère légèrement de celle adoptée par Tite-Live). Cette période, qui s'étend sur cinq consulats, est marquée par les deux événements majeurs que sont la bataille du lac Régille opposant Rome aux cités latines et la sécession de la plèbe sur le mont Sacré, laquelle aboutit à l'institution du tribunat de la plèbe. La victoire des Romains au lac Régille marque l'échec définitif de la famille royale des Tarquins, alliés aux cités latines, pour reprendre le pouvoir à Rome. Le vieux roi achèvera par la suite sa vie, exilé dans la cité campanienne de Cumes. La seconde section du livre est centrée sur la montée progressive des tensions entre plèbe et patriarcat à Rome. Le soulèvement de la plèbe est présenté comme un drame qui s'achève par le discours de Menenius Agrippa, morceau d'éloquence comprenant la célèbre allégorie des membres et de l'estomac. Denys a recours pour décrire le conflit interne à la cité romaine à des concepts hérités de la pensée grecque. Ainsi, la sécession de la plèbe est décrite comme une stasis qui rappelle le récit des massacres fratricides des Corcyréens durant l'été 427 avant J. -C. chez Thucydide. L'édition du tome VI des Antiquités Romaines de Denys d'Halicarnasse dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de l'historien accompagné de la traduction de Jacques-Hubert Sautel. Le texte est précédé d'une riche introduction dans laquelle sont abordés divers aspects intéressants de l'oeuvre de l'historien, tels que le personnel politique présent dans le récit, le vocabulaire employé pour décrire les événements politiques et l'intérêt historique et littéraire de l'oeuvre. Enfin, le lecteur trouvera à la fin de cette notice un exposé de la tradition manuscrite du texte ainsi que des principes qui ont régi son édition.

05/2016

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Droit

Code de procédure civile. Annoté, Edition limitée

A jour de la réforme de la procédure civile et de divorce de décembre 2019. Les + de l'édition 2021 du Code de procédure civile : - A jour des décrets de décembre 2019 réformant de la procédure civile et de divorce - Refonte intégrale des annotations de jurisprudence relatives à l'aide juridique - Refonte intégrale des annotations de jurisprudence relatives à la saisie immobilière - Nombreux textes complémentaires ; - Inclus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité Le Code de procédure civile Dalloz comprend le code de procédure civile proprement dit, le code de l'organisation judiciaire, le code des procédures civiles d'exécution et d'importants textes complémentaires relatifs notamment à l'action en justice, à l'aide juridique, au droit international, aux professions juridiques, ou encore aux frais et dépens. Les annotations de jurisprudence relatives aux règlements européens relatifs à la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale ont été intégralement refondues. Cette édition 2021 du Code de procédure civile intègre notamment : - le décret du 22 juillet 2019 de coordination de la loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice en matière de protection juridique des majeurs, de changement de régime matrimonial, d'actes non contentieux confiés aux notaires et de prorogation de l'attribution provisoire de la jouissance du logement de la famille et mesure relative à la reconnaissance transfrontalière des décisions de protection juridique des majeurs ; - les décrets du 30 août 2019 relatifs, notamment, au nouveau tribunal judiciaire ; du décret du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile ; - le décret du 17 décembre 2019 relatif à la procédure applicable aux divorces contentieux et à la séparation de corps ou au divorce par consentement mutuel réalisés selon les modalités de l'article 229-1 du code civil ; - le décret du 20 décembre 2019 relatif à la procédure accélérée au fond devant les juridictions judiciaires ; - le décret du 26 décembre 2019 relatif à l'évaluation de la situation du majeur à protéger transmise au procureur de la République. - les ordonnances et circulaires du 26 mars 2020 portant adaptation des règles applicables aux juridictions de l'ordre judiciaire statuant en matière non pénale et relative à la prorogation des délais échus et à l'adaptation des procédures pendant la période d'urgence sanitaire. Face à l'état d'urgence sanitaire lié au Covid-19, un Appendice a été créé en fin d'ouvrage pour y insérer notamment les deux ordonnances du 25 mars 2020 sur les règles applicables aux juridictions de l'ordre judiciaire et sur la prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et l'adaptation des procédures. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Histoire internationale

La France dans la terreur rwandaise

Le 6 avril 1994, un avion Falcon 50 transportant deux chefs d'Etat africains, leurs collaborateurs et trois Français membres de l'équipage, est abattu par un missile SAM 16 au-dessus de l'aéroport de Kigali. L'ONU reconnaît que cet attentat est l'élément déclencheur des massacres atroces qui se vont se commettre dans tout le Rwanda. Or, depuis 20 ans, cet acte terroriste reste impuni. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), censé juger tous les crimes commis en 1994, a décidé d'écarter l'attentat des procès. Pourquoi ? En 2002, Charles Onana révélait la responsabilité de l'actuel président rwandais Paul Kagame et d'un commando de la rébellion tutsi dans cet attentat. Kagame et l'Etat rwandais avaient attaqué le journaliste en diffamation avant de retirer leurs plaintes devant les preuves et les témoins présentés par l'auteur. Depuis, des membres éminents de la rébellion tutsi, proches de Kagame, ont exprimé publiquement leur volonté d'apporter des preuves de l'implication de Kagame dans l'attentat, à la justice française. Personne n'a souhaité les entendre. Pourquoi ? Certains d'entre eux ont été assassinés, à l'instar de Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda, ou Seth Sendashonga, ancien ministre de l'Intérieur. D'autres ont été victimes de tentative d'assassinat de la part du régime de Kigali, tel l'ancien chef d'état-major rwandais Kayumba Nyamwasa, réfugié en Afrique du Sud et aujourd'hui disposé à fournir des preuves à la justice française. Sera-t-il entendu ? Le procureur Carla del Ponte avait affirmé que si c'est Kagame et ses hommes qui ont abattu l'avion, il faudrait réviser toute l'histoire. L'auteur de cet ouvrage nous invite effectivement à examiner toutes les zones d'ombre du drame rwandais. Dans cette enquête qui repose sur 12 années de recherche, des témoignages clé et des documents de première main issus des archives du département d'Etat américain, du ministère français de la Défense, des archives confidentielles de l'ONU et de l'auditorat militaire belge, Charles Onana fournit de nombreuses réponses apporte des éléments d'information inédits sur : l'histoire secrète de la boîte noire du Falcon 50, le vrai rôle de François Mitterrand et de l'armée française au Rwanda, l'action très discrète mais efficace de la CIA, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, l'ambiguïté de la Belgique sur l'action de ses soldats et la mise en place, dès 1994, d'un plan d'invasion du Congo-Zaïre par les rebelles tutsi dirigés par Kagame et leurs soutiens occidentaux. Le livre qui ébranle nos certitudes sur le génocide rwandais et l'action de la France...

03/2014

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Histoire de France

Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L'action 14f13 1941-1945 en Autriche annexée, nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort

Dans cet ouvrage que nous avons voulu nommer, sans concession de style ou d'esthétique, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim, l'auteur informe les lecteurs, avec précision et pertinence, des pratiques dans ce château de Haute-Autriche mis au service du camp de Mauthausen. Des malades sont soignés à l'institution caritative de Hartheim depuis 1898 par des soeurs de l'ordre religieux de Saint Vincent de Paul. Dans les premiers jours d'octobre 1939, Hitler décide de mettre en pratique l'" euthanasie " nationale-socialiste sur des patients dits incurables, pour " leur donner une mort miséricordieuse ", opération baptisée Aktion T4. Les nazis ont construit au château de Hartheim une chambre à gaz et un four crématoire. Dès le printemps 1940, des" soignants " en blouse blanche, divers bystanders, un " brûleur ", un photographe et du personnel administratif pratiquent leurs basses besognes au château de Hartheim, sous les ordres des membres de la SS, le D' Georg Renno (jugé inapte à comparaître par un tribunal allemand en 1970 et laissé en liberté après guerre) et son supérieur, le Dr Rudolf Lonauer (qui s'est suicidé le 5 mai 1945). Quand cessent officiellement ces assassinats, à partir de l'été 1941, ce sont les camps de concentration de Mauthausen, Gusen puis Dachau qui approvisionnent en vie humaine les terribles installations secrètes du château ; ce sera l'Aktion 14f13. Les criminels nazis formés en ce lieu sont ensuite, pour la plupart, affectés aux camps d'extermination, pour la mise en place de la " solution finale " au cours de l'Aktion Reinhard. Les concentrationnaires sélectionnés pour aller en " camp de convalescence " ou au " sanatorium ", vocables désignant la chambre à gaz, étaient acheminés par des autocars à l'effigie de la Reichspost. Espagnols, Polonais, Français, Italiens, Allemands du Reich, Hongrois, Juifs, droits communs, déserteurs, homosexuels, " asociaux " ou Tsiganes, les victimes venaient de divers camps de concentration, ou étaient des prisonniers de guerre soviétiques. Des listes existent et vous les consulterez dans ce livre incroyable de vérité, de sérieux, de recherche et porteur de cette histoire. Jean-Marie Winkler nous dévoile ces listes et leur méthodologie de dissimulation planifiée. Il donne la mesure de l'abjection humaine qui fait froid dans le dos. Dans son analyse minutieuse de " 14f13 ", l'auteur met au jour, jusque dans les écritures comptables, l'action machiavélique des autorités nazies et de leurs suppôts, non seulement pour exterminer des hommes, mais pour maquiller ces exécutions collectives. Environ 30 000 personnes furent exterminées au château de Hartheim entre 1940 et 1944, dont 8 000 concentrationnaires. Cette documentation sans précédent est non seulement une oeuvre de mémoire, mais la mémoire de notre histoire contemporaine et l'exhumation d'une vérité.

11/2010

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Régionalisme

Guide à Vienne. Histoire, biographie, musée

Sous Auguste, Vienne, qui s'appelait Colonia Julia Viennensis, était l'une des cités les plus florissantes de la Gaule. Pendant cent ans, de l'avènement d'Auguste à Vitellius, elle vécut l'époque de sa plus grande prospérité. Elle vit s'élever des palais somptueux, des portiques superbes, des temples à l'élégante et noble architecture, dont les débris, après tant de siècles, attestent encore la force et la grandeur de leurs bâtisseurs. Elle envoyait jusqu'à Rome le vin de ses coteaux et en recevait les oeuvres des artistes et des poètes. Vienne subit les ravages des guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, puis se releva vers le IVe siècle pour devenir la capitale de la province viennoise qui englobait Avignon, Marseille et Genève sous Dioclétien. La cité devint impériale : Constantin y séjourna, Julien voulut y avoir un palais et Valentinien Il y trouva la mort. Le christianisme conféra ensuite à Vienne, dans l'ordre religieux, la prépondérance qu'elle avait exercée dans l'ordre politique. A la fin du IXe siècle, la malheureuse cité subit les horreurs du siège mené pendant deux ans par Louis III et Carloman, aidés de leur cousin Charles le Gros, roi de Germanie. Le fer et le feu eurent raison de ces monuments fameux et de ces merveilleux palais qui faisaient son orgueil. Les rois successifs réparèrent de leur mieux les malheurs subis mais le titre de capitale du royaume de Provence était pour Vienne une faible compensation de tout ce qu'elle avait perdu. Le temple d'Auguste et de Livie illustre par ses transformations successives l'histoire de la ville. Construit sous le règne de Claude, vers l'an 41 ou 43 de notre ère, il fut converti en église en l'an 1050 et conserva cette destination durant plusieurs siècles. Sous la Révolution, il devint salle publique et l'inscription Société populaire fut placée sur son fronton. Sous le Consulat, le tribunal de commerce et les deux justices de paix en prirent possession et en 1822, on y installa la bibliothèque dans sa partie supérieure et le musée dans sa partie inférieure. Tout fut enlevé quand, classé parmi les monuments historiques de France, il fut restauré : ses colonnes furent dégagées, la cella fut rétablie et l'escalier de la façade fut reconstruit. Une première cathédrale fut bâtie. Elle fut successivement réédifiée sous Charlemagne, dans la seconde moitié du Xe siècle et au XIe siècle, mais comme elle ne répondait pas à l'idée qu'on se faisait de la dignité d'un siège épiscopal, une transformation complète fut entreprise à partir du XIIe siècle. Cinq siècles firent de l'église actuelle Saint-Maurice une des plus belles basiliques gothiques de France.

07/2015

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Droit

Le droit au juge dans l'Union européenne

Le droit au juge est depuis longtemps reconnu par des textes internationaux (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, Pacte international des droits civils et politiques de 1966), régionaux (Convention européenne des droits de l'homme de 1950, Convention américaine relative aux droits de l'homme de 1969) et nationaux (Constitutions allemande de 1949, espagnole de 1978, italienne de 1948 et grecque de 1975, notamment). De nombreux ordres juridiques font de manière plus informelle des applications législatives et jurisprudentielles du droit au recours juridictionnel sans nécessairement l'ériger en principe. La Court de justice des Communautés européennes, carrefour des systèmes juridiques des Etats membres, a introduit très naturellement le droit à un recours juridictionnel effectif dans son catalogue jurisprudentiel des droits fondamentaux de la Communauté de droit. La concentration de l'éclairage sur les droits fondamentaux matériels avait longtemps laissé dans l'ombre ce droit - moyen considéré comme secondaire. L'importance croissante attachée aux droits de l'homme dans l'Etat de droit n'a pas manqué de placer au premier plan un droit qui apparaît comme une condition de l'effectivité des règles juridiques et le fer de lance du droit au droit. Le CEDORE, équipe de recherche relevant de l'Institut du Droit de la Paix et du Développement de l'Université de Nice - Sophia Antipolis, a entrepris de lancer une étude pluridisciplinaire de ce droit sous la direction du professeur Joël Rideau, membre de l'Institut universitaire de France, en collaboration avec le professeur Fabrice Picod de l'Université de Saint-Etienne. L'ouvrage est issu des travaux d'un colloque organisé en avril 1997 à Nice qui a rassemblé de hauts magistrats nationaux, européens et internationaux, des avocats ainsi que des universitaires spécialistes de différentes disciplines juridiques. Sont successivement présentés : Le droit au juge dans les procédures françaises (juridictions judiciaires non répressives, juridictions répressives, juridictions administratives, procédures parajuridictionnelles) ; La constitutionnalisation du droit au juge (Allemagne, Espagne, France, Italie) ; L'européanisation du droit au juge (Convention européenne des droits de l'homme, Droit communautaire) ; Le vécu du droit au juge (juridictions judiciaires françaises, juridictions administratives françaises, Tribunal de première instance et Cour de justice des Communautés européennes). Bien loin de se limiter à promouvoir un large accès au juge, le droit au juge remodèle l'organisation et le fonctionnement de la justice par les implications tirées du droit à un recours effectif et à une décision juridictionnelle effective quant au statut du juge, à ses pouvoirs et à l'exécution des décisions de justice. Le droit au juge envahit dans son acceptation large l'ensemble de l'office du juge et le droit au juge informe alors le droit au juge.

07/1998

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Ethnologie et anthropologie

Passion football. Anthropologie d'une pratique et d'un spectacle

Pourquoi le football connaît-il une telle popularité ? L'ethnologue Christian Bromberger, par l'analyse des " valeurs " que ce sport condense, des identités qu'il permet de symboliser, des émotions qu'il suscite auprès d'un public surtout masculin, propose une réponse à cette question. Le football est devenu un objet de recherche de l'ethnologie des sociétés contemporaines. Dans les années 1980-1990, Christian Bromberger a mené une longue enquête sur Marseille, Naples et Turin. Depuis, il a suivi l'évolution de ce sport, à Marseille, mais aussi à Téhéran, à Istanbul et dans d'autres villes du monde. Le football est à la fois pratique et spectacle, et c'est surtout le spectacle sportif et ses spectateurs qui retiennent l'attention de Christian Bromberger. Le stade est un terrain d'observation et d'enquête, tribune par tribune : l'étude des gradins, de la répartition des spectateurs dans les tribunes, de leurs comportements, de la participation active du public (slogans, emblèmes) permet de cerner " les différents réseaux qui s'agrègent pour façonner une foule structurée et non une "meute" informe ". Des enquêtes sur les mobilisations de masse à l'échelle de villes ou de régions, dans les clubs, le recueil de récits de vie de supporters, permettent de cerner les processus et les modalités selon lesquels des histoires individuelles se croisent avec celles des clubs, des compétitions, des matchs. C'est aussi l'étude, dans la ville, des liens de sociabilité que crée ou noue cette passion commune, des discussions interminables qu'elle suscite dans les bars, où se forment les groupes de spectateurs, aux sièges des associations de supporters où se préparent la mobilisation, les plans de campagne pour cette bataille ritualisée qu'est le match. Christian Bromberger dit voir avec inquiétude l'évolution récente du football, ce " people's game ", de plus en plus affaire d'enjeux financiers de grands groupes comme Orange ou Allianz et de marchés. " Cette nouvelle donne économique associée au processus général de globalisation a entraîné une rupture progressive des liens entre le club et la collectivité humaine qu'il est censé représenter ". Le football comme les autres jeux d'agôn, exalte le mérite, la performance, la compétition entre égaux ; il donne à voir et à penser, de façon brutale et réaliste, l'incertitude et la mobilité des statuts individuels et collectifs que symbolisent les ascensions et le déclin des vedettes, les promotions et les relégations des équipes, les rigoureuses procédures de classement, cette règle d'or des sociétés contemporaines fondées sur l'évaluation des compétences. Pourquoi le football connaît-il une telle popularité ? Son analyse, des " valeurs " que ce sport condense, des identités qu'il permet de symboliser, des émotions qu'il suscite auprès d'un public surtout masculin, permet d'esquisser une réponse à cette question. Christian Bromberger revisite dans ce livre ses recherches et ses travaux scientifiques (notamment publiés dans des revues scientifiques) et les revoit au prisme du temps présent, dans l'épaisseur du temps et de l'évolution du football, il repense ce trait de civilisation majeur en proposant une synthèse de sa pensée d'ethnologue du proche

11/2022