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Beaux arts

L'Enfant obscur. Peinture, éducation, naturalisme

On connaît surtout du portrait d'enfant l'image conventionnelle d'une enfance innocente et souriante, posant sagement pour le peintre. Cette représentation, conforme au sentiment moderne de l'enfance, s'est poursuivie depuis le siècle de Reynolds jusqu'à nos propres albums photographiques. En présence du modèle enfant, la peinture devient éduquante. Elle ne se contente pas de traduire en image des conceptions pédagogiques : elle participe elle-même de l'acte éducatif en imposant à l'enfant de se tenir, de garder la pose. Tout au long du XIXe siècle, la représentation traditionnelle de l'enfant se fera l'interprète des idées pédagogiques en cours, depuis les théories " redresseuses ", jusqu'aux tendances progressistes qui misent sur un développement naturel de l'enfant. Parallèlement, certains artistes vont trahir cette mission à la fois picturale et pédagogique, pour demander au portrait de peindre, en l'enfant, ce qui résiste à la séance de pose, au rapport éducatif que la peinture instaure avec son modèle : c'est le cas de Géricault, Corot, Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh. Chez eux, l'enfant regagne sa part de mystère et de sauvagerie, il devient cet inconnu qui fascine par son regard indéchiffrable, par la liberté de ses mouvements, par la grâce paradoxale de ses disproportions. Sous leur pinceau, l'enfant n'est plus la docile créature du portrait de famille, comme il ne l'est pas davantage sous la plume des romanciers qui, de Balzac à Zola, de Dickens à Vallès, renversent la figure de l'enfant modèle en enfant rebelle, et la naïveté enfantine en lucidité de l'enfance. En ce XIXe siècle où l'enfance suscite à foison des spécialistes, pédagogues et psychologues qui la dissèquent comme jamais, qui prétendent ne plus rien en laisser dans l'ombre, des artistes s'obstinent à peindre un enfant obscur et à trouver dans cette obscurité la raison même de leur intérêt pour lui.

10/2007

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Beaux arts

Jardins, potagers et labyrinthes

Remise en vente de cet ouvrage à l'occasion de l'exposition Jardins au Grand-Palais du 15 mars au 24 juillet 2017.Une excellente encyclopédie culturelle de l'histoire du jardin occidental éclairant tous ses niveaux de signification.Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Égypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. À la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin « parle », par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.

02/2007

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Faits de société

L'auteur du crime pervers

" L'acte du crime pervers, l'opération du prestidigitateur monstrueux, laisse un reliquat morbide: les restes. L'auteur répugne à s'en débarrasser. Il lui arrive de s'enfermer plusieurs jours en leur compagnie, de dormir allongé a côté du cadavre, ou dans une chambre éclaboussée de sang, jonchée de débris. Cette intimité avec les restes macabres suscite une impression d'étrangeté, angoissante, qui participe du film d'épouvante. Il suffit d'imaginer Barbe-Bleue descendant en son souterrain, contemplant en silence, dans l'obscurité, son trésor de femmes égorgées et attachées au mur. Ou Gilles de Rais, devant sa collection de têtes d'enfants, alignées sur des coffres. La collection de Landru, pour peu qu'elle soit bien filmée, serait tout autant .angoissante. Dans la villa de Gambais, un couloir, une porte en bois épais, dont la poignée résiste ; elle est fermée à clé. Que cache-t-elle ? Le trou de la serrure incite à y glisser l'œil... " Pendant dix ans, dans un service hospitalier spécialisé pour malades dangereux, j'ai occupé auprès de mes patients criminels une place bien singulière : celle du psychanalyste. Cette aventure m'a menée à considérer de façon novatrice la figure contemporaine du criminel pervers. L'auteur du crime pervers, auteur d'un crime, est aussi auteur; acteur et metteur en scène d'un spectacle. Découvrir que le public,, mis à l'épreuve d'une manipulation spécifique, est, à son insu et malgré lui, le partenaire de l'auteur du crime pervers... Saisir le mécanisme de la fascination, les rouages précis de la manipulation..; Dévoiler ce que cachent l'outrance, la détermination cruelle, la provocation... Retrouver la rigoureuse et secrète logique d'un acte criminel qui se confond avec la contrainte implacable d'un destin... Élucider les causes du passage à l'acte et de sa répétition, l'énigme du serial killer... Tel est le propos de ce livre. M. L. S.

11/2004

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Développement durable-Ecologie

Ils ont perdu la raison. Diesel, nucléaire, pesticides, santé, OGM, énergie, science

Une confusion de la pensée s'est installée en France qui fait que nous ne croyons plus au progrès. Pourtant si nous sommes vivants et jouissons de quelques facilités, c'est parce qu'il y a cinq siècles des hommes ont inventé la méthode scientifique, d'où est sortie la technique. La gauche française a longtemps cru au progrès. Sans en ignorer les dangers, elle savait que la recherche scientifique et technique était la dernière frontière de l'aventure humaine. Cette foi disparaît. Pour la droite, c'était déjà fait. La production des centrales nucléaires est limitée et les objectifs annoncés en matière d'énergie semblent contraires aux intérêts économiques et écologiques du pays. On s'acharne sur les pesticides - médicaments des plantes - en ignorant leurs considérables bienfaits. La culture des OGM est interdite par des gens inconscients d'être manipulés. On refuse d'aller voir si notre sous-sol recèlerait du gaz de schiste. Le moteur Diesel est considéré comme plus dangereux que le tabac pour la santé... Et le ministère de la Santé proscrit des médicaments à l'utilité incontestable. On sait qu'il est difficile de fonder des décisions politiques sur le savoir et l'expertise. Mais il semble bien que le pouvoir politique ne se sent plus légitime pour faire reconnaître la raison. C'est la pression de l'opinion et des modes qui l'emporte ; le pouvoir ne résiste pas à la démagogie et aux sophismes. Nos gouvernants ne disent que ce que l'opinion est prête à entendre plutôt que de défendre l'intérêt général. Et l'opinion est manipulée par des faiseurs de peur. Pendant ce temps le progrès scientifique galope, l'irrésistible curiosité des hommes avance et des chercheurs partent travailler sous d'autre cieux. Fermer la voie à des industries du futur ne sont que pauvres manières d'éviter de traiter les questions posées par la science et la technique aux sociétés contemporaines.

01/2014

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Théâtre

Mademoiselle Clairon, comédienne du roi

Paris, 1735. Une gamine de douze ans rêve en voyant, de sa mansarde, une belle comédienne répéter un rôle dans le salon d'en face. Cet instant fixe son destin. La jeune Claire Leris, bientôt devenue Clairon, s'initie à la scène, à la danse, au chant. Elle apprend en province, de Rouen à Lille, à concilier succès et plaisirs avec les hautes protections, indispensables à une débutante sans défense et sans le sou. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte le parterre, son rayonnement sensuel fait dire à un spectateur : " On gagne à l'examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. " Bien des ducs et des princes, les Richelieu, les Choiseul seront du partage, avec quelques amants de cœur dont le comte de Valbelle, l'homme de sa vie. Mais sa passion et sa liberté passeront avant tout. Clairon s'abstrait des amours et des cabales pour étudier. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume, revient à une diction naturelle. Diderot lui donne raison. Voltaire la querelle, il voudrait voir déclamer ses vers avec plus de " pompe ". La tragédienne est bientôt emprisonnée pour avoir résisté aux caprices des " gentilshommes de la Chambre ", les tyrans de la Comédie-Française. Profondément croyante, elle quittera la scène en pleine gloire, lorsque ni l'Eglise ni le Roi n'accepteront de relever les comédiens de l'excommunication qui les menace. Elle quittera la France pour régner sur " l'Europe des lumières ". Le margrave de Bayreuth et d'Ansbach, prince tolérant, l'autorisera même à recréer en terre protestante une communauté catholique. De retour d'exil, sous la Révolution, elle fera une dernière conquête, le mari - délaissé - de Mme de Staël. Dans cette biographie très documentée, Jacques Jaubert, ancien courriériste dramatique et littéraire, retrace la vie de Mlle Clairon, qui a attendu la fin d'un siècle tumultueux pour quitter la scène, octogénaire, le 29 janvier 1803. Il y a deux cents ans.

01/2003

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Histoire de France

L'étoile blanche. Mémoire d'une juste 1940-1945

L'Etoile blanche " Ami des juifs " a été imposée par les Nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est l'histoire de Madeleine. Résistante, elle sauva de la déportation l'avocate féministe Yvonne Netter puis fut internée au camp de transit de Beaune-la-Rolande où l'on triait les déportés avant les camps de la mort. Ses mémoires inédites, faites de rencontres, éclairent une période terrible de l'histoire de France. Un document poignant. Née en 1893 dans un milieu aristocratique et bourgeois, Madeleine Fauconneau du Fresne résiste pendant la 2nde guerre mondiale. D'abord intellectuellement puis, très vite, activement. Elle rencontre Yvonne Netter, avocate de talent et féministe, qui devient son amie. Celle-ci est arrêtée en juillet 1942 et se retrouve internée au camp de Pithiviers puis fait un séjour à l'hôpital. Madeleine organise alors son évasion. Mais elle tombe à son tour. Elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande, camp de transit où étaient essentiellement détenus des juifs, et doit porter une étoile blanche " Amie des juifs ". Elle participe à la vie du camp, se lie d'amitié avec des personnages qui disparaitront. Notamment des enfants. Lors d'un interrogatoire elle réussit à compromettre son accusateur et retrouve, quelques temps après, une liberté surveillée. Elle s'échappe et rejoint Yvonne dans les Pyrénées. Les deux femmes remontent à Toulouse puis se cachent à Paris où elles vivent la libération de la ville. En 1947 Madeleine écrit son histoire. Elle meurt en 1976. Bien après sa mort, son petit neveu, Emmanuel Rougier, trouve par hasard son livre. Conscient de l'importance de ces mémoires pour l'Histoire, il entreprend sa retranscription, le commente et décide de le publier. Un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l'espoir. Madeleine Fauconneau du Fresne a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018.

12/2020

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Théâtre

Théâtre. Tome 3

Ce troisième volume du Théâtre de Michel de Ghelderode contient cinq pièces. La Pie sur le Gibet est une de ces kermesses flamandes à la Breughel qu'affectionne Michel de Ghelderode et qui lui fut inspirée par le célèbre tableau de ce titre du Maître flamand. Au milieu de cette kermesse se dresse un gibet peint en rose et surmonté d'une pie qui parle. Que dit la pie ? Des choses très simples et assez immémorialement vraies. C'est un bon philosophe de la Vie et de la Mort. Pantagleize. Le jour de son quarantième anniversaire, Pantagleize se lève avec l'intention de dire à tout le monde : "Quelle belle journée !" Cette phrase innocente déclenchera une révolution, et le destin du pacifique Pantagleize s'accomplira dans le sang. D'un Diable qui prêcha merveilles. Quand un diable prend, en chaire, la place d'un saint homme, son sermon est une assez curieuse rapsodie ! Les pécheurs de Brugelmonde l'écoutent avec une satisfaction horrible, et un fameux soulagement. Et le diable part à Rome... Sortie de l'Acteur. Renatus est un être faible et impressionnable. Les drames qu'écrit son ami Jean-Jacques l'ont si profondément marqué qu'il en meurt. Cette pièce, pleine de sous-entendus, de mystères et de symboles, est peut-être la plus "strindbergienne" qu'ait écrite Ghelderode, qui la considère comme son testament théâtral. L'Ecole des Bouffons. Le grand Folial, bouffon de Philippe d'Espagne, dirige une école de bouffons. Ses élèves, qui sont envieux et méchants, montent sournoisement un spectacle en son honneur. Ce spectacle reproduit la mort de la fille de Folial. Folial est plus fort que ses persécuteurs et résiste à l'émoi qui le terrasse en cette culminante et mortelle séquence. Il flagelle les pitres et, avant de les chasser, apprend à ses élèves le secret de son art : "Lesecret de notre art, du grand art, de tout art qui veut durer : c'est la cruauté !" N'est-ce pas aussi le secret, un des secrets, de Ghelderode ?

11/1953

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Actualité et médias

L'Echéance. Français, vous n'avez encore rien vu

     L’Échéance ! Nous y sommes, comme tous les pays surendettés. Mais nous ne voulons rien voir. La pression des marchés financiers fera voler en éclats les programmes électoraux et imposera une tout autre politique. Pas d’illusions, elle exigera « du sang, de la sueur et des larmes ». Ce peut être l’occasion de redresser la France comme en 1945.     Deux crises se conjuguent : celle des finances publiques et celle de la finance privée. Elles forment ensemble une machine infernale qui étrangle la France.     Cette enquête implacable met en lumière les faits, souvent inconnus, les décisions oubliées et les comportements qui, pour la première fois de son histoire, ont ruiné notre pays en temps de paix.     Nulle fatalité dans ce désastre. La mondialisation et la financiarisation sont les mêmes pour tous. D’où vient que la France ait moins bien résisté que la Suède, le Canada, l’Allemagne et bien d’autres ?     Il va nous falloir prendre des décisions radicales, révolutionnaires parfois. Interdire les déficits et accroître l’investissement, surtaxer les hauts revenus et contrôler les prestations sociales, briser l’économie de spéculation et soutenir l’économie réelle, défendre les droits des jeunes et pas seulement les droits acquis des aînés, imposer une réglementation plus stricte à l’activité bancaire comme au droit de grève, renforcer les syndicats et favoriser les entrepreneurs… Bref, mener une politique de crise qui échappe à notre clivage droite-gauche tout en empruntant à l’un et à l’autre.     Après avoir lu L’Échéance, vous ne pourrez plus en douter : nous n’avons de choix qu’entre une révolution culturelle et le chaos.    Avec l’indépendance et la clarté qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages, François de Closets révèle les dessous d’une invraisemblable démagogie. Journaliste financière à Challenges, Irène Inchauspé démonte les perversions qui ont transformé l’activité bancaire en une émission de fausse monnaie.

08/2011

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Littérature française

Pour une vision poétique du monde

L'idéologie occidentale qui tend à recoloniser le monde ("mondialisation" s'autoproclame-t-elle) a la vue basse. De completion technico-financière fondée sur le court-terme, elle appauvrit la planète où tout ne serait que ressources (énergétiques, minières, alimentaires... et humaines). C'est un soi-disant modèle qui met en cause les grands équilibres naturels et qui vise à standardiser (normaliser) les sociétés humaines, à y creuser les inégalités (revendiquées comme un des ressorts du système), exacerber les égoïsmes, les corporatismes, les peurs et la violence, avec pour seul idéal, pour seule promesse une consommation infinie de produits jetables sans cesse perfectionnés. Ce système tout puissant déborde le champ économique, prétendant qu'il est également exemplaire pour l'éducation, la culture, la santé, les institutions sociales qui toutes doivent se faire entrepreneuriales, efficaces et "rentables" . En vérité il est inapte à fournir aux dix milliards d'êtres humains à venir, un toit, de l'eau potable, un minimum d'énergie, une éducation correcte, une santé et une protection sociale de qualité. Face à cette barbarie douce (qui se fait dure lorsqu'on lui résiste), le temps est venu de changer radicalement notre manière de voir le monde, particulièrement de la part des "élites" . Il s'agit rien moins que de refonder une vision nouvelle, une sensibilité originale aux objets, au temps, à la terre, aux sciences, à la création artistique, aux autres et à soi-même : une véritable vision poétique. Le présent ouvrage en fait une présentation à grands traits avec le soutien précieux et involontaire de poètes qui sont et furent, chacun selon leur style et en leur temps mes "alliés substantiels" . Ecoutons simplement ici Paul Valéry parlant de l'émotion poétique : "cette tendance à percevoir un monde, un système complet de rapports dans lequel les êtres, les choses, les événements et les actes sont aussi dans une relation indéfinissable mais merveilleusement juste avec les modes et les lois de notre sensibilité générale".

11/2015

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Photographie

Le Mont Saint-Michel. Regards numériques sur la maquette

Pourquoi le Mont-Saint-Michel continue-t-il de fasciner chaque années près de 2,5 millions de visiteurs, français et étrangers ? Que viennent-ils chercher ici : plus de mille ans d'Histoire, l'écho de Dieu mêlé à celui de la guerre, la beauté de la mer, du ciel et celle des pierres qui s'élèvent vers lui ? Tout cela participe de la magie d'un site extraordinaire, l'un de ces hauts lieux d'Histoire et de spiritualité, à l'architecture fabuleuse, qui font accourir les foules du monde entier. Ce livre, à la fois livre d'art et d'histoire, constitue beaucoup plus qu'un guide. Reflet d'une exposition et d'une médiation novatrices dont il s'inspire largement dans sa conception, confrontant réalité et " réalité mixte ", il permet de comprendre, de manière synthétique et claire, l'histoire du lieu au fil des siècles, ses transformations, ses métamorphoses et ses enjeux. A la beauté minutieuse de la spectaculaire " maquette " en relief, offerte en 1709 au Roi Soleil et conservée au musée des plans et reliefs, répondent documents rares, plans, photos du site et regards numériques qui en racontent l'évolution et en explorent l'histoire. C'est que le Mont-Saint-Michel, édifié avec ferveur à partir du Xe siècle, est une " frontière " : entre la Normandie et la Bretagne, entre le catholicisme et le protestantisme, entre la France et l'Angleterre, entre la terre et le ciel aussi. Il connut les guerres et les sièges, résista seul durant 30 ans aux Anglais, quand toute la Normandie était conquise, fut brûlé, reconstruit, agrandi, transformé au fil des siècle, l'architecture monastique passant du roman au gothique.Une chronologie très détaillée permet de suivre ces plus de dix siècles de prière et d'Histoire, d'art et d'architecture. Enfin, un " porte-folio " de Michael Kenna, photographe de renommée internationale, maître du noir et blanc, aux photographies comme hors du temps, vient clore cet ouvrage précieux dédié à ce site intemporel.

10/2018

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Histoire internationale

Paul Collowald, pionnier d'une Europe à venir. Une vie à dépasser les frontières

En captivité en Allemagne, après la prison à Metz, Robert Schuman confiait en 1942 : " Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être la barrière entre des peuples foncièrement différents les uns des autres, mais le lien entre les hommes qui, en fin de compte, n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflagrations ". Paul Collowald, homme des frontières ayant subi l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par le régime nazi, a résisté contre les atteintes à la dignité humaine. Une fois la guerre gagnée, il s'engage pour gagner la paix. En 1949, journaliste à Strasbourg, il rencontre le ministre des Affaires étrangères Schuman et sa vie en sera bouleversée ll vouera désormais sa passion de l'information à la cause européenne. Faire comprendre la complexité et les exigences d'une Europe à unir, aussi bien pour les journalistes que le grand public, Paul Collowald l'assumera en tant que porte-parole des vice-présidents successifs de la Commission Robert Marjolin puis Raymond Barre. Directeur à la direction générale de l'information ensuite, il terminera sa carrière au Parlement européen comme directeur général de l'information. Tout au long de sa vie, il s'est appuyé sur les principes énoncés par Schuman dans sa Déclaration du 9 mai 1950 pour expliquer l'ouverture des frontières et la liberté de circulation, les nouvelles solidarités entre les Etats et les peuples et l'élargissement de l'Europe qui devait s'accompagner de son approfondissement. Résister, s'engager, parler de l'Europe à unir, oser le saut dans l'inconnu de la Déclaration Schuman. Le réinventer face aux enjeux d'aujourd'hui. Cette biographie de Paul Collowald retrace le parcours d'un homme qui a fait bien plus que de franchir les frontières entre Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Avec d'autres de sa génération qui reprennent vie dans ce récit, connus ou méconnus, il a oeuvré pour jeter des ponts afin de les dépasser.

09/2018

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Esotérisme

Contre-journal. Récit anti-biographique d'une initiation presque ordinaire

Le jour de mes quarante ans, il y a plus de dix ans, j'ai cessé d'exister. Sur ce, mon Maître me demande immédiatement d'écrire le récit de " ma " vie. Je résiste. Quel intérêt à cela ? Quel paradoxe ! Est-ce bien là ce qu'il m'importait de faire et de transmettre ? Humble et confiant, je me suis plié pourtant à l'exercice. Ce fut un joli voyage incongru, mêlant l'anecdote personnelle la plus fragile à l'emphase froide de l'intuition initiatique. Un tissage qui m'aura permis de boire jusqu'à la dernière goutte la liqueur de l'éveil, et ainsi de filtrer et d'ordonner correctement trente ans d'impacts et de ressentis. Je me suis ainsi retrouvé après quelques années d'écriture buissonnière avec ce journal anti-biographique sans trop savoir qu'en faire. C'est le décès de mon Maître qui fut le signal décisif et me décida à l'achever et le faire lire. Pendant presque douze ans, à mes heures perdues et sous le regard bienveillant de celui qui fut la lumière de ma vie, j'ai donc commis ce livre qui n'est ni réellement un compte-rendu autobiographique ni tout à fait un roman mytho-maniaque ni non plus un essai ayant la prétention de régler définitivement leur sort au sens de la vie et de la mort, aux énigmes de la tradition primordiale et de l'être ; tu n'y trouveras pas la méthode en dix leçons de la réalisation initiatique ; ce livre ne tentera pas non plus l'explication pour les nuls de la divine proportion sacrée. Bref, on n'y trouvera rien de toutes ces sortes de choses qui encombrent parfois au jour le jour le chercheur de vérité. La vérité spirituelle est plus simple au fond que tout ce qu'on peut s'en raconter... Et sa formulation tient immanquablement du paradoxe.

05/2018

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Littérature française

Si le passé t'oublie, oublie le passé

Ce jour-là, c'est le délire à Marzam, la paranoïa. La IVe République vient d'être proclamée. Nul ne connaissant les tenants et les aboutissants de ce changement majeur, tout le monde s'interroge. Et le peuple est divisé. Une thérapie collective est appliquée qui semble avoir fait ses effets. Chacun défendant désormais, comme il peut, sa position. Les partisans ou repentis se moquent du passé. Ils ont leur IVe République, c'est désormais leur bébé. Il ne faut surtout pas résister au vent qui souffle. Il faut avancer. La IIIe République est morte, vive la IVe. Ce n'est pas en se focalisant sur le passé que l'on construit l'avenir. Et chaque fois que c'est possible, leur conseil est simple : ne résistez pas à ce qui vous résiste. Contournez la montagne. Frayez un autre chemin. Erigez-vous un nouveau pont. Etablissez-vous de nouvelles relations. Après tout, on peut toujours dire non sans refuser, et dire oui sans donner. Qui veut gagner l'argent, doit perdre l'argent, car c'est l'argent qui appelle l'argent. Mais pour les résistants ou conservateurs, tous ceux qui ne sont pas pour le passé sont des sécessionnistes, des fédéralistes, des gens perdus, égarés et sans conscience ni boussole. Pour les indécis ou indifférents, il faut laisser faire, laisser aller. Le bien et le mal ont bien leur raison d'être ici-bas sur Terre. Si quelqu'un récolte la tempête, c'est qu'il a bien semé le vent. Et c'est la nature même du bât que de blesser. On n'y peut rien. C'est fatal, tout simplement. Finalement qui a raison et qui a tort ? Malgré toutes ces contradictions et ces déclarations à l'emporte-pièce, pour Abdoulaye Logamou, le politicien et ses amis, tout est bien dans le meilleur des mondes pour gouverner la cité.

11/2018

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Droit

Le contrat administratif résilient

La résilience peut être définie comme une adaptation réussie en dépit du risque et de l'adversité. Que serait aujourd'hui le fonctionnement du secteur de l'économie numérique ou bien celui des travaux publics sans la certitude que les réseaux et les infrastructures véhiculant les services qu'ils offrent sont susceptibles de faire face à toutes les agressions extérieures dont ils peuvent être l'objet ? Et comment pourrait-on l'affirmer si l'on n'avait pris toutes les précautions qu'une telle situation requiert dans les contrats qui ont permis leur édification ? Tel est l'objet de la présente thèse : montrer que le contrat administratif est "résilient" au sens où il fait face aux aléas qui peuvent l'affecter, s'y adapte, y résiste, les anticipe et mieux, les intègre. L'originalité du contrat administratif repose notamment sur l'existence de principes d'ordre public et de mécanismes juridiques permettant à ce dernier de répondre à l'aléa et d'assurer ainsi sa stabilité face à la contingence. Ainsi, les deux premiers critères de la résilience paraissent satisfaits : l'adaptation et la résistance à l'aléa. Or, l'évolution du contexte dans lequel se trouvent conclus les contrats administratifs ainsi que l'influence des principes fondamentaux relevant de l'ordre public concurrentiel révèlent l'insuffisance de ces mécanismes. Sans que ces derniers ne disparaissent pour autant, de nouvelles solutions complémentaires des premières ont donc dû être développées. La prévention se trouve alors progressivement placée au coeur du contrat administratif. Elle y dévoile la présence des deux autres critères de la résilience à savoir l'anticipation et l'assimilation de l'aléa. Ainsi, la satisfaction des quatre critères de la résilience par le contrat administratif semble non seulement faire émerger un nouveau concept de "contrat administratif résilient" mais participe aussi à faire de ce dernier un contrat plus air et moins singulier.

02/2019

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Sciences historiques

Beauvais. Marissel, Notre-Dame-du-Thil, Saint-Just-des-Marais, Voisinlieu

Un nouveau livre sur Beauvais agréable à consulter. En 144 pages tout en couleurs, le lecteur découvre Beauvais sous différents thèmes. Tout d'abord, la cathédrale, ce monument incontournable de la ville. Nous découvrons ensuite les autres monuments de la ville : l'église Saint-Etienne, l'ancien évêché maintenant musée départemental, les anciennes maisons qui ont résisté à tous les conflits de ces derniers siècles, quelques rues et écoles, les quartiers anciens et modernes… Nous verrons aussi les principales entreprises qui ont marqué la vie des Beauvaisiens ainsi que quelques commerces et leurs publicités. Comme son nom l'indique, la collection « promenade dans le temps « transporte le lecteur à travers les années. Certains documents (cartes de Cassini…) qui y sont reproduits datent de plus de 300 ans. Mais la plupart des autres documents du livre sont datés du début du XXème siècle, à travers essentiellement des cartes postales anciennes, certaines inédites. D'anciennes publicités, des vues aériennes des années 1960, et parfois des documents exclusifs (photos prises pendant la guerre, documents prêtés par des familles…) viennent compléter les illustrations de ces ouvrages tout en couleurs. Enfin, le temps ne s'arrête pas en 1910, puisqu'il se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, les auteurs n'hésitent pas à sillonner les quartiers de cette ville (Marissel, Notre Dame du Thil, Saint-Just des Marais et Voisinlieu) à la découverte du petit patrimoine toujours existant, des particularités, des anecdotes... La rencontre avec les habitants ou avec les élus apporte de la vie et des précisions aux descriptions théoriques. Les 144 pages couleurs de ce livre rendent beaucoup plus agréable la lecture de cette collection. La «promenade» n'en n'est que plus facile. Car il s'agit vraiment d'une balade, d'un réel plaisir de se transporter dans le temps, tout en gardant un oeil sur le XXIème siècle. Un livre sui séduira autant le Beauvaisien que le visiteur.

09/2015

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Sciences politiques

Les epreuves de la guerre civile

Cet ouvrage interdisciplinaire (anthropologie, géographie, histoire, linguistique, philosophie, psychologie, sciences politiques) se veut un regard sur l'objet "guerre civile" qui tirerait son matériau premier de toutes les guerres civiles. Il entend réfléchir - afin de la confirmer, de l'infirmer ou de l'affiner - à cette hypothèse problématique : à l'opposé du monde ordinaire, les sociétés en guerre civile se définiraient par une éclipse dramatique de l'implicite et, partant, nécessiteraient de multiples épreuves d'explicitation du social : affiches, pancartes, règlements, certificats, uniformes, passeports, insignes, grammaires, codes, etc. Parallèlement, dans de telles situations, passé le temps de l'arrachement, d'autres règles, d'autres codes de relations paraissent émerger, plus locaux, plus mouvants et instables. Les guerres civiles seraient donc plus exactement un moment de réarticulation, toujours incertain, de l'implicite et de l'explicite : en situation dramatique, où la survie des personnes est souvent en jeu, la frontière bouge entre ce que l'on peut montrer et ce que l'on doit cacher, ce que l'on doit exhiber ou à l'inverse dissimuler. S'il est essentiel de montrer, en certains lieux, les bonnes "preuves" , il est urgent en d'autres de savoir cacher des stigmates. Les guerres civiles, note Luc Boltanski, s'imposent ainsi comme des moments "d'élévation considérable de la réflexivité" . C'est à cette réarticulation du visible et de l'invisible, à ce nouveau partage du sensible en guerre civile que ce livre s'intéresse. En allant des guerres de Religion du XVIe siècle aux désordres urbains contemporains de Karachi en passant par la traque des Bolcheviques en Ukraine au début des années 1920, ou les conflits armés du nord-ouest colombien, ce travail s'intéresse à ce qui, dans la guerre civile, résiste, change de statut ou s'effondre dans l'incertitude radicale : mots, espaces, identités, objets. Il s'agit, en retour, d'une réflexion sur ce qui, dans une société, "tient" sans même que l'on y prête attention.

11/2022

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Littérature française

Bleu Ballerine

Un roman puissant et surprenant. Un huis-clos exceptionnel. " A l'heure de mourir, que m'est-il arrivé ? Où en suis-je restée ? Le pas assuré, vous avancez vers moi. Une affaire importante occupe votre esprit, votre regard incertain erre dans l'herbe. S'agit-il de moi ? Ne m'oubliez pas, je vous attends. (...) A moins que... Ma vue se trouble... A moins que vous ne marchiez ainsi éternellement dans mon paysage ? S'il vous plaît, pensez simplement à me dire l'heure de notre rencontre, oui... à quelle heure comptez-vous me revenir ? " Perle à 103 ans et formule un dernier désir, une ultime faveur : revoir Meng, son premier amour et mourir. Elle entame une correspondance à sens unique. A ses côtés, il y a Madeleine, vingt ans, d'origine malienne, peu instruite, qui l'assiste. S'entremêlent deux féminités, deux générations, deux cultures, deux langages, deux religions, deux danses, deux mouvements... Pour Perle, c'est impératif, il faut écrire la dernière lettre, danser la dernière valse. Ecrire, c'est aimer ; aimer, c'est danser. Dépassée par le monde moderne, Perl souhaite sa mort et la craint tout autant. Madeleine finit par aimer Perle dont elle redoute la mort, et son avenir au-delà d'elle. A l'approche de sa mort, Madeleine rec ? oit une merveilleuse lec ? on à laquelle elle résiste puis accepte de se donner : lec ? on d'amour, de littérature, de danse et de sexualité. L'agonie de Perle permet le miracle : l'énergie de l'amour transmis. Quelle est la langue intime de l'amour ? Qu'est-ce qu'être une femme aimée, qui désire et est désirée ? Qui le sait ? Perle au bord de la mort, décharnée ? Madeleine, jeune femme perdue et abîmée ? Au travers de Perle se raconte en filigrane, dans un style où forme et fond s'imbriquent en une danse prodigieuse, une confidence universelle sur le féminin.

05/2023

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Histoire régionale

Les familles de l'élite lorientaise des origines au milieu du XXe siècle. Stratégies sociales et matrimoniales

Cet essai constitue le terme d'un demi-siècle de mes travaux sur Lorient, sorte de prolongement ultime à "Lorient ville portuaire, une nouvelle histoire des origines à nos jours", ainsi qu'à Lorient et le Morbihan, une histoire de ressentiments et de rivalités (1666-1914), parus successivement aux Presses universitaires de Rennes en 2017 et 2019. Il cible les familles de l'élite pour comprendre les stratégies sociales et matrimoniales de celles qui, sur le terrain se sont engagées dans l'aventure lorientaise, les pionnières, celles qui ont parié sur la dynamique du commerce de l'Inde, puis de l'économie militaire et plus tard sur les nouveaux horizons du commerce charbonnier et de l'invention du chalutage à vapeur Ce sont celles qui se sont implantées pour construire et piloter une trajectoire originale, plus que celles, véritables étoiles filantes, qui se sont précipitées à certains moments pour spéculer et qui très vite se sont évaporées, mais aussi celles qui dans les moments difficiles, quand l'horizon semble bien médiocre, ont résisté favorisant même des greffes porteuses de transition vers de nouvelles phase d'expansion, contribuant à l'épanouissement de véritables constellations créatrices. L'ampleur des descendances, les mortalités précoces, les faillées ont pesé, favorisant l'inscription de certaine familles dans la durée tandis que d'autres voyaient leur avenir interrompu. Le profil de la ville n'est pas sans influence sur le profil de cette élite. Car si le négoce est fondateur des stratégies familiales lorientaises, la marine, l'armée, les professions juridiques et médicales deviennent des composantes incontournables de la société du XIXe siècle dans une ville qui a perdu de son lustre, et guident les stratégies d'alliance de ces familles anciennes. Mais ce sont certainement les familles du négoce, de l'armement maritime et de l'industrie portuaire qui sont les moteurs des grandes phases de fondations et de refondations de l'élite, celle qui impriment le développement et détiennent les pouvoirs, économiques avant tout, mais aussi institutionnels et politiques.

12/2021

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autres choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

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Actualité médiatique internati

Il y avait la vérité. Chroniques du nihilisme. Tome 3

Penseur visionnaire, George Orwell écrivit dans 1984 : "Il y avait la vérité, il y avait le mensonge, et si l'on s'accrochait à la vérité, même contre le monde entier, on n'était pas fou." A l'ère du concept de "post-vérité", la vérité appartient bel et bien au passé. Elle a été trucidée sur l'autel du relativisme absolu pour lequel tout est subjectif. Dans un tel monde où deux fois deux ne donne plus quatre, où la vérité n'existe plus, les meilleurs manipulateurs des mots règnent en maîtres. Ainsi, nos sophistes contemporains arrivent à nous persuader qu'un homme n'est pas un homme, qu'un sein n'est pas un sein, ou encore qu'un Noir n'est pas un Noir, ou bien qu'un remède est un poison. Jadis, Platon dissertait sur la notion d'Homme pour parvenir à cette définition : "L'homme est un bipède sans plumes." Diogène lui jeta alors un poulet déplumé dans les pieds, en criant : "Voilà l'homme ! " Il fournissait de cette manière un parfait exemple de la définition qu'Einstein donnait de la vérité : "La vérité est ce qui résiste à l'examen de l'expérience." Par ce troisième tome de mes chroniques du nihilisme, plus que jamais sous le signe de l'empirisme subversif de Diogène, il s'agira de se prémunir des fumisteries platoniciennes, antiques comme modernes, en se fiant aux apparences, enjoignant à faire peu de cas d'un certain dicton qui ne fait qu'inciter à détourner les yeux du réel, donc de la vérité qui ne cesse d'être travestie par l'habillement idéologique. Or, la vérité est comme une jolie fille, elle n'est jamais aussi belle que toute nue. Mais l'humain possède toutes les peines du monde à soutenir du regard la nudité, a fortiori celle de la vérité. Car le plus grand tabou de l'humanité n'est point le sexe ou l'argent. Non. Son plus grand ? Le plus tabou de tous les tabous ? La vérité !

01/2022

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autre choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

04/2024

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Histoire de France

D-Day & Bataille de Normandie : 100 jours pour la liberté

Le 6 juin 1944 scelle à jamais le destin de la Normandie. Avec le Débarquement des Alliés sur les plages de la Manche et du Calvados, l'opération Overlord amorce la libération de l'Europe soumise au totalitarisme du IIIe Reich. Le Débarquement en Normandie reste l'opération combinée la plus audacieuse de la Seconde Guerre mondiale, car durant quatre années d'occupation, Hitler a mobilisé des moyens considérables pour bâtir le Mur de l'Atlantique. Sur 2 500 km, de la Norvège à la frontière franco-espagnole, 15 000 bunkers constituent une barrière défensive réputée infranchissable. Pour-tant, le Mur de l'Atlantique, inachevé en juin 1944, possède des failles. Malgré son gigantisme, il résiste quelques heures seulement, incapable de repousser l'Armada qui déferle sur les plages normandes à l'aube du 6 juin. Les Alliés ont préparé le Débarquement en intégrant une in ? nité de détails pour maîtriser l'effet de surprise et le rapport de forces. L'e ? ort de guerre des pays engagés a permis d'obtenir cette supériorité navale et aérienne indispensable à la réussite du D-Day. Mais le Débarque-ment mobilise aussi une intelligence stratégique et technologique engageant le renseignement et le génie. L'opération Fortitude parvient à duper l'état-major allemand, et le port artificiel d'Arromanches, lui aussi construit dans le secret, reste à ce jour un modèle d'ingéniosité. Le D-Day est décisif, mais il n'est que la première phase de l'o ? ensive. Si la scène ? nale du Jour le plus long, où l'on voit Robert Mitchum allumer son cigare sur la plage, suggère que le succès est acquis, il n'en est rien. La Bataille de Normandie, qui se prolongera pendant 100 jours, ne fait que commencer. Dans cet ouvrage Frédéric Patard retrace méthodiquement la chronologie du Jour-J et la dif ? culté de concrétiser l'o ? ensive jusqu'à son dénouement avec la fermeture de la poche de Chambois. Il apporte aussi de nombreux éclairages sur la stratégie, la sale guerre, les bombardements des villes normandes, les ? gures emblématiques et les héros du quotidien, sans oublier la reconstruction d'une région dé? nitivement marquée par l'Histoire.

05/2019

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Romans historiques

Lion ardent. Ou la confession de Léonard de Vinci

Léonard agonise à Amboise. Il se confie à Francesco Melzi, son dernier jeune " compagnon ". Mais c'est Salay qu'il voudrait à son chevet, Salay, le traître, le fils selon son cœur qu'il préfère à tous ses disciples. Que n'a-t-il réussi à garder l'amitié de ce beau Ganymède, lui qui a conçu tant de machines volantes ! Que ne s'est-il changé en aigle comme Zeus pour l'emporter sur l'Olympe ! Léonard évoque avec nostalgie l'époque où, flanqué de cet adolescent insolent et voleur, il sillonnait l'Italie en quête de reconnaissance. Il raconte ses désillusions, son emprisonnement à la suite d'une affaire de mœurs à vingt-quatre ans, sa lutte pour conserver l'estime de son père naturel, son impuissance à se rapprocher de sa mère, cette femme simple qu'il recueillit après son veuvage. Il raconte aussi la grossièreté du duc de Milan, le dédain de Michel-Ange, le génie du jeune Raphaël qu'il admirait, et jalousait plus encore. Il raconte, enfin, comment, malgré son orgueil et sa mauvaise réputation, il résista à ses détracteurs, avant de s'en remettre à la protection de François 1er, faute de ressources. Et Léonard de Vinci, qui aimait à se représenter en Lion ardent, succombe au doute autant qu'à la maladie. " La gloire qui m'était promise ne m'est point échue, tant pis ", s'écrie-t-il sur son lit de mort. Le portrait de Léonard de Vinci a été cent fois tracé - par des ingénieurs, des scientifiques protestants, peu enclins à l'indulgence vis-à-vis de ses penchants latins, ou par des hagiographes préférant ignorer les énigmes de sa vie. Dans ce roman sensible et intuitif, Christian Combaz se penche sur les secrets du maestro : pourquoi a-t-il abandonné plusieurs de ses grands travaux avant leur achèvement ? Pourquoi a-t-il toujours fui la marquise de Mantoue, Isabelle d'Este ? Pourquoi n'est-il jamais devenu un homme riche comme la plupart de ses rivaux ? Pourquoi sa passion douloureuse du vol et des oiseaux s'est-elle éteinte du jour au lendemain ?

08/2004

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Actualité politique France

Anne Hidalgo, une ambition qui vient de loin

La première enquête et biographie sérieuse sur une des grandes femmes politiques d'aujourd'hui. Anne Hidalgo est une énigme. Elle a résisté à tant de tempêtes et de complots qu'on s'interroge. Comment a-t-elle fait pour survivre dans ce monde féroce et impitoyable de la politique ? De quelle matière est faite cette fille d'immigrés espagnols, débarqués à Lyon au début des années 1960 ? De la cité HLM de La Duchère, sur les hauteurs de la Saône, jusqu'aux ors des palais de la République, son parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. Face aux bien-nés, il lui a fallu une ténacité hors du commun. Féministe de la première heure, elle a gravi les échelons du pouvoir avec une méticulosité et une persévérance qui l'ont fait longtemps passer pour une besogneuse. La petite fourmi a bien trompé son monde. Ceux qui l'ont sous-estimée, voire détestée avec constance, qui l'ont traitée de " fille de concierge ", ont été balayés de manière implacable. La maire de Paris, qui rêve de devenir " maire de France ", a, quoi qu'il advienne, un destin exceptionnel. Cette ambition d'atteindre les sommets vient de loin, des horreurs de la guerre civile espagnole, vécues par ses aïeux. Marque indélébile qu'elle porte comme un talisman. Celle que certains surnomment Miss Titane a un parcours de vie digne d'un roman picaresque. C'est l'épopée d'une aventurière andalouse, tombée amoureuse de la France des Lumières, chantre de la lutte contre le réchauffement climatique, devenue plus républicaine que les Français de souche, que raconte, ici, Serge Raffy, biographe de Fidel Castro. Une existence avec ses zones d'ombre, ses trahisons, ses bassesses, ses renoncements. Mais aussi sa vie de mère de famille recomposée, pas toujours simple, en particulier quand la rumeur a couru que son dernier fils était celui de François Hollande. Autre singularité : Anne Hidalgo n'a pas fait l'ENA. Presque une anomalie pour quelqu'un qui vise les plus hautes fonctions. Est-ce un handicap ? Ou une chance ?

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Agalma ou les figurations de l’invisible. Approches comparées

Généralement traduit par "statue" , entre autre sous l'effet d'une cristallisation sémantique propre à l'histoire de la langue grecque, le terme agalma, dans ses usages antiques, recouvre des réalités infiniment plus variées, telles l'offrande votive (quelle qu'en soit la forme, parfois des poèmes), des objets de prestige, voire des êtres vivants. Dès lors qu'on ne considère plus l'agalma comme une image, une représentation, il apparaît comme "autre chose" qui échappe et résiste à la compréhension, quand bien même il est en rapport avec du figuratif. Du réexamen du dossier antique, il ressort que l'agalma opère de manière privilégiée dans le registre du relationnel, du transitionnel. C'est à ce titre qu'il devient un outil heuristique fécond pour mener une réflexion comparatiste et critique qui évite de réduire la notion de figuration à l'anthropomorphisme et au mimétisme. En restituant la polymorphie des supports des fonctions agalmatiques, le volume "Agalma ou les figurations de l'invisible. Approches comparées" entend mettre en place un dialogue comparatiste de type contrastif, expérimental et constructif, au plus loin de l'analogisme, à partir de la microanalyse de sources (interagissant ou non avec l'observateur selon qu'il est anthropologue ou historien) qui restituent séquences rituelles, objets et "textes" , inscrits dans des espaces aussi différents que l'Afrique sub-saharienne, l'Amérique précolombienne, la Chine des marges, l'Europe moderne et contemporaine, l'Inde védique, la Méditerranée et le Proche-Orient antiques. L'analyse porte notamment sur les dispositifs, à savoir l'ensemble des éléments et des conditions qui concourent à la fabrication d'un objet rituel, d'une entité, d'une puissance, qui sont des vecteurs de relation entre visible et invisible. Autant d'assemblages ou de montages dont il importe de saisir le feuilletage, la dimension relationnelle et processuelle, ainsi que la capacité de donner à voir. Le questionnement des notions d'anthropomorphisme, d'idole et de fétiche, débouche sur une réflexion plus générale sur la figuration et la représentation, comme relation au divin et à l'invisible, considéré en rapport à la matérialité, à la mise en présence et aux dispositifs rituels.

08/2021

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Militaire

Bir Hakeim

Bir Hakeim reste la bataille la plus emblématique jamais menée par les Forces françaises libres contre les troupes de l'Axe germano-italien, commandées par le général Rommel (27 mai-10 juin 1942). Voici en fin le témoignage du principal artisan de cette victoire française : le général Marie-Pierre Koenig, commandant la 1re Brigade française libre, qui a été élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume le 6 juin 1984 par le président François Mitterrand. Il ne s'agit pas d'une autoglorification : "Nous reconnaîtrons volontiers que Bir Hakeim n'est qu'un fait d'armes parmi tant d'autres inscrits au frontispice de nos gloires, écrit Koenig". Cela dit, la résistance inattendue de la garnison de Bir Hakeim a été déterminante parce qu'elle a rendu possible la victoire d'El Alamein, qui a contraint Rommel à faire retraite vers la Tunisie. La bataille est retracée au jour le jour, non comme un livre d'histoire, mais comme un récit d'un acteur de premier plan, d'un chef de guerre qui doit affronter à chaque minute des situations extraordinaires, prendre des décisions qui engagent la vie des combattants et le sort de la bataille : "La guerre moderne est par excellence l'école de l'imprévu, écrit Koenig. Au désert plus que partout ailleurs". Pierre-Marie Koenig (1898-1970), officier général, maréchal de France et compagnon de la Libération est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du 26 mai au 11 juin 1942 durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l'Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel. Edition présentée par François Broche Historien, fils de compagnon de la Libération, administrateur de la Fondation de la France libre, François Brochel est notamment l'auteur de La Cathédrale des sables, Bir Hakeim (26 mai-11 juin 1942) (Belin) et de Bir Hakeim (Perrin, collection Tempus).

06/2022

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Sciences politiques

La gauche française et l'Afrique subsaharienne. Colonisation, décolonisation, coopération (XIXe-XXe siècles)

Cet ouvrage embrasse une période qui débute avec l'entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXe siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d'indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l'Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s'imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard... Les nouvelles institutions de la Ve République vont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution ne s'accompagnera pas d'une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment africaine. Cela sera patent dans le programme commun qui permettra l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Et pourtant, dans cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche. Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, la politique tiersmondiste du PS n'a pas résisté à l'épreuve du pouvoir, comme le montrera l'abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l'Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du " domaine réservé " au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes. Dans sa dernière partie, l'ouvrage traite de l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l'avènement de nouvelles relations internationales et d'une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l'Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.

04/2014

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. "Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture." Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue? Cette encre-là lui était vitale : "Je ne résiste pas au besoin de me confier." D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : "Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire." Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, " parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence". Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le "mensonge" littéraire qui hante l'épistolière.

04/2007

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Histoire de France

Itinéraire d'un résistant des Cévennes à la Libération

Ce témoignage nous vient des Cévennes, de cette région marquée par tant de tragédies et qui sont des pages parfois sanglantes de notre Histoire. L'auteur, Éclaireur unioniste, nous parle de sa foi au protestantisme, de sa famille, du parcours des siens, de son entrée ô combien difficile dû son humble condition sociale dans le monde sans cœur de notre société d'avant-guerre. Mais il nous relate surtout son engagement dès qu'il sut l'armistice et le veule comportement de l'État français et de Pétain se réfugiant à Vichy. Cette volonté de lutte, son engagement immédiat et sans autre réflexion que ses pulsions pour son pays qui était bafoué, envahi, insulté, cette résistance à l'ennemi, à l'occupant devint pour lui naturelle comme l'était la défense des libertés, de la démocratie, des droits de l'Homme, de la France. Il résista avec ses frères dans la lutte active durant de très longs mois jusqu'à la libération de sa patrie, et nous conte le quotidien du maquisard. Il risqua la déportation; le destin, ou plus certainement ses compagnons d'armes, en décida autrement. Roger - son nom de guerre dans l'Armée de l'ombre - déroule sous nos yeux le combat et l'Histoire de la résistance de départements où "peu de choses concernant la résistance sur le plateau cévenol et particulièrement la région avoisinant Chambon-sur-Lignon... " ont été rapportées sur les terres de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Loire et de l'Ardèche... Récit où les combats héroïques côtoient le zèle du collaborateur, mais aussi les pertes en vie de femmes, d'hommes, d'amis aux combats, sous la torture, fusillés ou en déportation. C'est la vie camarade qui reste toujours présente et intacte plus de soixante ans après. Nous apprenons, entre autres, la tentative rocambolesque d'évasion et la volonté d'y associer jean Zay (homme d'État assassiné par les miliciens quelque temps plus tard). C'est un témoignage de première main qui permet de combler certaines lacunes et de faire revivre nos racines et la loyauté de nos aînés.

02/2004

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Religion

Contribution à l'étude du stûpa bouddhique indien : les stûpa mineurs de Bodh-Gayâ et de Ratnagiri. 2 volumes

"L'évolution, historique et dogmatique, du bouddhisme dans cette Inde qui fut son berceau, le pays de ses premières extensions et la plate-forme de départ de son immense expansion, ne manque ni d'informations nombreuses, variées, précises - ni, malheureusement, de points obscurs ou incertains et de lacunes. Ces informations sont fournies par les textes, et aussi par les vestiges archéologiques, les deux sources pouvant et devant se donner mutuellement appui et complément. L'apport des textes est considérable, tant en qualité qu'en quantité ; il n'en reste pas moins que certains documents écrits ont disparu, que d'autres ont subi des remaniements et des interpolations plus ou moins importants et parfois difficilement décelables, enfin que la plupart ne sont que très approximativement datables. Les manifestations architecturées, sculptées, gravées, peintes apportent à la connaissance du sujet une contribution qui n'est pas mince, et qui apparaît encore insuffisamment mise à profit. Certes, l'information qu'elles livrent est moins abondante, moins détaillée, moins nuancée que celle des écrits ; mais elles ont généralement mieux résisté que ceux-ci, elles ont l'avantage de pouvoir donner des indications de dates et de lieux, souvent de dévoiler un changement, une évolution, une filiation, etc. , dont il est des plus intéressant de prendre conscience... " Sommaire Tome I Préface Introduction Première partie. Bodh-Gaya Chapitre premier. Généralités Chapitre II. Etude stylistique I. Stupa mineurs simples II. Stupa mineurs décorés A. Traits généraux B. Les niches C. Les "avancées" D. Les motifs décoratifs III. Pièces dont l'origine peut être précisée ou rectifiée Chapitre III. Etude iconographique I. Grandes niches. Le Buddha et les quatre Evénements II. Grandes niches. Le Buddha et les autres figures III. Figures dans les petites niches IV. Figures en séries V. Les sept trésors VI. Les deux aspects du Buddha Chapitre IV. Stupa "reconstitués" Deuxième partie. Ratnagiri Chapitre premier. Généralités Chapitre II. Etude stylistique A. Caractères généraux B. Les motifs décoratifs C. Cas spéciaux Chapitre III. Etude iconographique A. Remarques générales B. Etude de pièces C. Le vajra Troisième partie Considérations supplémentaires Répertoire des oeuvres citées Index Tome II Répertoire des figures Photographies Carte

01/1981