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Marceau Felden

Extraits

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Santé, diététique, beauté

A gorge nouée !

Patrice Hervé, petit Percheron né en 1955 dans la ferme de ses parents, un jeune couple chrétien progressiste, installé depuis peu dans le Perche, découvre sa vie en ce milieu rural d'après-guerre encore un peu arriéré. Troisième d'une famille de neuf enfants, il nous raconte ici son histoire, de sa toute petite enfance, jusqu'au moment où il prend sa retraite après une carrière riche et trépidante, et au moment même où il doit se battre avec un cancer très avancé, non opérable, ne lui laissant que peu de chances de s'en sortir. Son récit aborde dans le détail la lente construction de sa maladie, maladie d'une vie, et les éléments de sa guérison intérieure, au gré des événements, et surtout au gré des émotions, celles qui le détruisent autant que celles qui le construisent. C'est un CRI d'amour envers sa famille, et particulièrement ses parents, après un silence assourdissant de presque 60 ans. C'est aussi un cri d'amour pour les pères et les éducateurs de l'orphelinat de la fondation "Apprentis d'Auteuil" qui l'accueillent à l'âge de quinze ans. Il écrit ce livre juste après sa première chimiothérapie, interrompue par des complications des plus sévères et pendant le mois qui précède le démarrage du gros morceau de son traitement, traitement de la dernière chance qui doit s'attaquer à sa tumeur, dans l'espérance qu'il a de remplacer ses cellules dégénérées par de belles cellules saines. Il nous livre un récit autobiographique, poignant, sans concession, dans la vérité, et la sincérité, éclairé par l'intense lumière de son désir de vie, de son désir de reconnaissance, et de son désir d'amour.

10/2018

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Littérature française

Maison mère. Une famille arménienne

A travers le récit littéraire et poétique d'une famille française d'origine arménienne affleurent les questions d'immigration, d'intégration, de transmission, mais aussi d'enfermement et de déterminisme social, ainsi que le choc culturel entre Orient et Occident, les rapports hommes-femmes, la place des femmes dans une structure clanique, mais aussi les chrétiens d'Orient. Ce récit sonne comme un retour à la matrice, aux origines, arméniennes ici, à l'enfance. Un retour à la " maison " au sens le plus symbolique du terme, au coeur d'une labyrinthique et étouffante demeure familiale dans laquelle la narratrice se voit contrainte d'emménager après un héritage. Un conglomérat d'espaces, de chambres, de corridors... dans lequel elle déambule, comme en apnée, au sein de visions qui la renvoient indéfiniment à son passé, essentiellement les années 80. Les pièces de la maison deviennent peu à peu comme les pièces d'un puzzle dont chaque morceau représente une part de son identité morcelée. Qui sont les Arméniens, ce peuple encore relativement méconnu dont les racines remontent six siècles avant Jésus-Christ ? A travers des prénoms, des lieux, des chants et des danses, des coutumes ancestrales, des légendes du Caucase ou d'Anatolie peuplées de héros bibliques, de dieux et de déesses ou de simples troubadours nous apparaît tout un monde. Quant au génocide de ce peuple perpétré dans l'Empire Ottoman en 1915, il est abordé d'un point de vue psychologique, comme le point de départ d'un chaos interne, déteignant sur toute une lignée à travers les âges. Une intrigue, sous la forme d'une chasse au trésor aussi : il s'agit de retrouver une photographie et de renouer avec le passé pour mieux se projeter dans l'avenir.

02/2022

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Littérature francophone

L'éléphant qui avait du pollen sur les pattes arrière

"... Lecteur, je te dois un mot d'explication : tel un détective, j'effectue des recherches sur ma prime enfance. Tellement de cachotteries que cela en est devenu intenable. Je souffre de ne pas savoir ce qui s'est réellement passé. Personne ne m'a jamais donné la raison de mon placement alors que je n'avais même pas deux ans. Et quant à mon état, je n'ai eu droit qu'à un festival d'argumentations pimentées de jargon médical, pour être sûr que je n'y comprenne rien. Qu'en est-il ? Je ne supporte plus d'avouer mon ignorance aux gens que je rencontre. Pour éviter de m'emberlificoter dans de fastidieuses explications, je réponds "accident de voiture à dix ans" . Et je suis toujours surpris de voir l'effet de ma réponse sur mon interlocuteur. Ma décision, je l'ai prise en survolant les Alpes. La crise que ma mère avait piquée lorsque nous étions allés la voir à Barona, près de Milan, ma soeur et moi, résonne toujours dans mes oreilles. C'était le pont de l'Ascension, en 2001 [... ] Je veux simplement savoir ce qui s'est passé à ma naissance, avant qu'il ne soit trop tard. ". . Gilles, brillant ingénieur du son, qui a travaillé avec les plus grands artistes, ne lâchera pas le morceau. Il frappera à toutes les portes, jusqu'à pousser celles des Archives générales du Royaume, en espérant y dénicher la clé de l'énigme. Emouvant roman où la plume fine et sensible de l'auteur conduit le lecteur dans l'intimité d'une relation difficile, celle d'une mère que la vie n'a pas ménagée, et de son fils, d'un optimisme qui déplace les montagnes.

04/2023

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Viande, volaille, gibier

Petit traité du canard

Elevé depuis l'antiquité égyptienne au moins, le canard a trouvé en France une terre d'élection. Deuxièmes producteurs mondiaux de canards derrière les Chinois, les Français en sont surtout les premiers consommateurs ! C'est dire si nous accordons à ce joyeux palmipède une place de choix. Il suffit de parler de cuisses de canard confit et de magret pour voir les yeux briller et la bouche saliver - sans même évoquer le foie gras dont la présence semble indispensable pour un repas de fête, tant il illustre à la fois le raffinement et un certain art de vivre français. Pourtant, il n'y a pas que des canards gras dans nos élevages. Il y a en France beaucoup de canards qui ne sont pas gavés, dont le foie reste bien rouge et qui ne demandent (ou presque) qu'à passer à la casserole, en cocotte ou à rôtir tranquillement accompagnés de navets, cerises ou de coings (le fameux canard coing-coing). Au-delà du canard de Barbarie qui est le plus présent de ces canards non gras, les Français, au fil des temps, ont développé de nombreuses variétés parfois très locales : le canard de Challans, le canard de Rouen, celui de Duclair, etc., dont certaines, en voie de disparition, ne doivent leur survie qu'au travail d'éleveurs passionnés. Inscrit depuis longtemps dans la gastronomie avec des recettes emblématiques comme le classique canard à l'orange, le prestigieux canard à la presse de la Tour d'Argent ou le canard laqué (morceau de bravoure de la cuisine chinoise), notre palmipède se prête volontiers à l'imagination des gastronomes. Qu'on se le dise, en cuisine, il n'y a jamais de vilain petit canard !

05/2022

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Récits de voyage

A la poursuite du train fantôme. 85 kilomètres à pied dans le Morvan

"?Je n'ai marché qu'une centaine de mètres, et me voilà face à ce qui deviendra mon pire ennemi des jours à venir : des enchevêtrements de ronces qui n'entendent pas me céder le passage facilement. La balade ne sera peut-être pas aussi bucolique que je l'espérais. . . ?" Le journaliste Pierre Demoux s'est lancé dans une traversée originale de la Bourgogne en suivant un itinéraire hors des sentiers battus : son unique guide sera le parcours d'une voie ferrée abandonnée depuis une decennie, celle d'une petite ligne qui reliait deux sous-préfectures. Quatre-vingt-cinq kilomètres de rails peu à peu digérés par la nature entre les gares d'Avallon et d'Autun. Avec, au milieu, le Morvan, modeste montagne à tendance revêche, mais fertile en aventures. Dans le sillage d'un train qui ne passe plus, l'auteur a mené une "?randonnée d'investigation?" le long de ce chemin de fer, en faisant escale à chacun de ses anciens arrêts pour raconter un morceau de France et ceux qui le font vivre, capter l'énergie d'un territoire en mutation. Sur sa route, des femmes et des hommes aux histoires étonnantes, des loups en vadrouille, des tronçonneuses endiablées, le nid d'un phénix mondialement connu, des pouponnières à sapins de Noël, l'ombre du roi Arthur, des migrants venus du nord, des pionniers de la libération féminine. . . Des personnages et des lieux enracinés dans cette terre au caractère unique, mais dont les destins résonnent avec celui de la France à l'écart des métropoles, là où bat (aussi) le coeur du pays. Originaire de Bourgogne, Pierre Demoux est journaliste aux Échos et l'auteur de L'Odyssée de la basket - Comment les sneakers ont marché sur le monde (La Tengo, 2019).

05/2022

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Littérature étrangère

Cent bouteilles sur un mur

Zeta est sacrément excentrique. Sentimentale, généreuse, bohème, aimant la rigolade et les mecs, elle n'a que deux défauts : être un peu trop grosse et adorer à la folie Moisés, un macho infâme, une bête féroce, un apparatchik déchu qui la cogne et lui fait une vie impossible. C'est bien ce qui rend furieuse Linda Roth, la meilleure amie de Zeta, une tête froide et très cultivée, une " écrivaine " à succès, aimant elle aussi la rigolade et... les filles, rien que les filles. L'une vit dans la Maison du Joyeux Marteau où règnent le bruit et un indescriptible désordre, l'autre dans un splendide duplex à la bibliothèque bien fournie et impeccablement rangée. Inséparables, elles doivent faire face, avec leur bande de copains - et de copines - très déjantés, aux mille et une tracasseries de la vie quotidienne. Car avoir vingt ans à La Havane à l'époque révolue des idéologies et du glorieux avenir socialiste, c'est survivre comme on peut : prostitution par-ci, trafic de dollars et de moteurs de voiture par-là, troc, contrebande de cigares, et beaucoup de sexe, de rhum, de fêtes et de musique. La Havane est la ville aux mille métiers, la capitale du système D, où l'on rebâtit quand même le monde, sans nostalgie du passé, sans lamentations, avec une vitalité capable de triompher de la sclérose politique et du machisme dominant. Il manquait à Cuba une voix nouvelle. Débordante d'imagination, nourrie d'une formidable culture littéraire, portée par une inventivité de langage exceptionnelle et un sens de la construction remarquable, Ena Lucia Portela a l'âge de ses héros. Elle pourrait être un curieux mélange de Salinger et de Boris Vian version Caraïbes et son roman est sans nul doute appelé à faire date.

03/2003

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Critique

Guide anachronique de la neige

Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Certains chercheurs situent l'origine de leurs découvertes non au coeur de leur spécialité mais dans des moments apparemment anodins, lorsque leur esprit libéré de tout travail de démonstration baisse la garde. De grands scientifiques le disent : si l'on ne perd jamais son temps on n'arrive nulle part. Laissons notre esprit vagabonder pour entrevoir l'ordre sous-jacent de l'univers. Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Nous crions : il neige ! il neige ! et tous, philosophes, scientifiques, artistes, alpinistes, promeneurs ou enfants, tous nous tombons sous le charme énigmatique de la neige. Ainsi Jean Malaurie, parmi les Inuits, en relève mille nuances linguistiques (Aoktorunrzeq, la neige tassée, fondue, gelée, là où un chien a dormi ; apinngrauyt, la première neige de l'automne ; qorktas, un trou fait dans la neige par un jet d'urine ; auviq, brique de neige pour faire un igloo ; nargrouti, morceau de neige pour boucher un trou qui goutte dans l'igloo...) Jigoro Kano, lui, inventera le Judo, en observant les roseaux et bambous ployant sans se rompre sous la neige, nous nous émerveillons. Le vénérable archevêque d'Upsala, Olaus Magnus publia en 1555 une oeuvre consacrée à la représentation graphique du cristal de neige. W. A. Bentley, surnommé Snowflake, sera le pionnier de la photographie de flocons. Premier cliché le 15 janvier 1885. Quatre mille cinq cents plaques suivront dont deux mille cinq cents publiées dans Snow Crystals. Pas deux flocons pareils, inimaginable ! (De la même manière, il étudiera les gouttes d'eau, la rosée, les nuages... avant de mourir en 1931 d'une pneumonie contractée après un blizzard.) Où qu'elle tombe, pour le meilleur et pour le pire, la neige, toujours, intensifie les émotions.

11/2023

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Littérature française

Rue Barbès, banlieue sud

Le narrateur est professeur, il a été vénérable au GO, conseiller municipal, ses amis de la rue Barbés d'Ivry dans la banlieue parisienne diraient : "Manu, tu es sacrément rangé des voitures". En fait, il l'a toujours été..., mais ce ne fut pas le cas pour beaucoup de ses camarades des années 60 qui se sont lancés dans le grand banditisme. A travers une dizaine d'anecdotes cocasses dont certains protagonistes vont créer "la bande de la banlieue sud", il restitue ce qu'était ce morceau de rue populaire, où, fils d'un républicain espagnol, il habite l'usine dans laquelle son père est gardien, au milieu d'un bidonville où la vie n'appartient qu'à lui, hors de la ville et même du reste de la rue. Ses copains, le narrateur les a connus dès la maternelle, "là on est vrai, dit-il, transparent pour les autres, plus tard on se dissimulera derrière les costards, les maisons". C'est pour cela qu'il ne peut se faire à cette idée : comment son meilleur camarade, Rodrigo, accusé d'avoir tué un autre détenu à Fleury-Mérogis, a-t-il pu participer à l'enlèvement d'une gosse sur la Costa del Sol ? Il le connaît si bien, même si leurs chemins ont sacrément divergé et depuis longtemps : "Rodrigo, ce ne pouvait être que les braquages, pas la prostitution, la drogue ou ce type de saloperie". Finalement, il aura sa réponse, un soir de pèlerinage dans ce qui reste de son quartier après avoir fait revivre ces mômes, devenus adolescents puis jeunes hommes, et une rue, issue de l'ancienne zone, toute proche, et dont plus personne n'a la mémoire...

12/2016

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Récits de voyage

Reine a borneo

"Je fus surprise de voir la porte s'ouvrir et le rajah entrer dans la pièce. Il s'installa sur une chaise, près de moi, et posa sur les touches du piano un petit morceau de papier sale, griffonné au crayon. - Lisez ça ! , me dit-il. Je le regardai, surprise, pris le papier et découvris ces mots : "Si humblement, le roi vous demandait d'être sa reine, diriez-vous non ? " En les lisant, j'éclatais de rire, car je pensais que c'était une plaisanterie destinée à me distraire. - Ne riez pas, ordonna-t-il, mécontent, je suis on ne peut plus sincère..." Ainsi démarre la folle aventure d'une jeune fille de vingt et un ans, britannique née en France, que rien ne prédestinait à tenir un tel rôle en Malaisie. Margaret Brooke (1849-1936) raconte sans fards la vie qu'elle mène au Sarawak au temps des s rajahs blancs" et des Dayaks coupeurs de tête. Faisant fi de beaucoup des convenances de son époque victorienne, elle se lie davantage avec ses "amies malaises", qui lui apportent sérénité, curiosité et joie de vivre, plutôt qu'avec la "bonne société" présente sur place. Son récit, Good morning and good night (1934), traduit par Michelle Deperrois-Fayet et Christine Ribardière, est le portrait d'une femme libre, capable de passer des splendeurs d'un pays a exotique a aux fastes de la cour de Londres au gré de l'alternance de ses séjours, et de nourrir ses amitiés avec simplicité auprès de gens humbles comme avec des grands intellectuels tels que Henry James ou Pierre Loti. Tous ses malheurs personnels, avec notamment la perte de ses enfants, n'entament pas un solide appétit de vivre pour profiter à plein de son histoire, dont Main Quella-Villéger retrace les grandes lignes dans une postface circonstanciée.

03/2022

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Romans policiers

Warlock

" La ville de Tombstone en Arizona, pendant les années 1880, est notre Camelot national. Une terre fabuleuse où les vertus de l'Amérique s'incarnent chez les frères Earp et ses maux dans la bande des Clanton ; une terre imaginaire aussi, où l'affrontement d'OK Corral se revêt de la pureté dépouillée des joutes arthuriennes. Dans son magistral roman Warlock, Oakley Hall rend son humanité véritable, sanglante et mortelle au mythe de Tombstone. Wyatt Earp s'y métamorphose en un tireur d'élite nommé Blaisedell qui, à cause de l'image donnée de lui dans les magazines spécialisés sur le Far West, pense qu'il est un héros. Et c'est parce qu'ils croient en ce héros que les citoyens exaspérés de Warlock font appel à lui. Mais lorsque Blaisedell découvre qu'il ne peut répondre à leurs attentes, il est obligé de reconnaître ses failles, son abîme intime n'étant pas si éloigné de celui qui règne en ville. Avant même que s'achève l'angoissante épopée du livre [...], Warlock doit admettre que ce que l'on nomme la société et l'état de droit sont des concepts aussi fragiles et précaires que la chair, voués à retourner à la poussière des déserts aussi rapidement qu'un cadavre. C'est la sensibilité profonde de Warlock qui fait de cet ouvrage un grand roman américain. Nous sommes, dans ce pays, encore nombreux à trouver naturel de jeter nos papiers d'emballage au fond du Grand Canyon avant de prendre une photo couleur et de remonter en voiture ; par conséquent, notre nation a besoin de voix comme celle d'Oakley Hall pour se rappeler l'existence de ce morceau de papier voltigeant qui, dans sa chute scintillante, n'en finit pas de tomber. " Thomas Pynchon

06/2023

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Histoire de France

La France en guerre

"Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts, Dites leur : parce que nos pères ont menti." Cette phrase écrite en 1918 par Rudyard Kipling résume son écrasante culpabilité. Son fils unique John, 18 ans, a été porté disparu en septembre 1915 devant Loos, en Artois. Le prix Nobel de littérature, fervent patriote, l'avait poussé à s'engager malgré sa myopie. Rudyard Kipling le sait aussi : par ses écrits, il a contribué à ce que des centaines de milliers de jeunes gens connaissent les horreurs de la Grande Guerre. Comme de nombreux écrivains britanniques, parmi lesquels Sir Arthur Conan Doyle, H G Wells ou Thomas Hardy, Rudyard Kipling a rejoint le War Propaganda Bureau, chargé de manipuler l'opinion et de pousser l'Amérique à entrer dans le conflit. En 1915, il écrit La France en guerre, portrait de ce pays qu'il connaît et admire, mobilisé contre les "Boches" - texte qui, depuis, n'avait pas été republié. France, bien-aimée de toute âme qui aime son prochain" y écrit-il. A près de 50 ans, Kipling patauge dans la boue, partage le quotidien des soldats français, assiste au déchaînement de l'artillerie. "La fumée s'évanouit dans ce morceau de tranchées, comme l'écume d'une vague meurt dans l'angle des murs d'un port". L'auteur de Kim et du Livre de la jungle met à nouveau tout son génie au service de cet Empire victorien qu'il a chanté dans ses poèmes, dans ses contes, dans ses romans. Mais cette fois, il ne s'agit plus de la jungle et des confins coloniaux de la Grande-Bretagne. La partie se joue à ses portes, sur les terres brumeuses du nord de la France, dans les Flandres, face aux lignes allemandes.

01/2014

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Ouvrages généraux

Carnets de guerre

La "Grande Guerre patriotique" , celle qui débuta en 1941 par une déroute dans la confusion et l'incrédulité et se termina, après quatre ans de sacrifices inouïs, avec le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau flottant sur le toit du Reichstag, Vassili Grossman l'a vue de près. Correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, le quotidien officiel de l'Armée rouge, du début à la fin de ce conflit, il a été sur tous les fronts : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et Destin -, l'Ukraine, la Biélorussie, la libération des camps de la mort en Pologne, l'entrée dans Varsovie réduite au silence après l'insurrection, la chute de Berlin. Il a couché sur le papier ce qu'il appelle "la vérité impitoyable de la guerre" , constituée d'anecdotes, de détails révélateurs, de propos, de gestes ou de comportements saisis sur le vif avec un regard empreint d'une profonde humanité dans cette négation de l'humanité que fut la guerre sur le front russe. Ses carnets, par leur liberté de ton et leur préférence marquée pour la vérité profonde des hommes plutôt que pour les vérités officielles, différaient sensiblement de ses dépêches publiées dans L'Etoile rouge et auraient pu valoir de gros ennuis à Grossman s'ils avaient été découverts. Aujourd'hui, l'historien Antony Beevor les sauve de l'oubli en nous en proposant des morceaux choisis reliés entre eux par des indications précieuses sur le déroulement de la guerre, le contexte politique et le cheminement personnel de Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée, et avant tout écrivain, c'est-à-dire chroniqueur à la fois lucide et complice de la condition humaine à une époque qui ne voulait voir que des héros et des traîtres.

02/2023

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Thèmes photo

Les beaux jours retrouvés ! Magazine 3. Magazine de l'été 2022

Voici le numéro d'été du BJR Mag, consacré à Royan et la Côte de Beauté. Plein de soleil, de belles images et de belles personnes du passé et du présent. Au menu : - Youpi, c'est l'été? ! Le grand dossier estival en commençant par un tour sur la plage, où l'on prend la pose, puis un panorama des villas de vacances (p. 20), une visite des environs (p. 28), y compris à Ronce-les-Bains avec François Marteau (p. 37) - Le poster de la page centrale, le club Mickey-Neptune de la plage de Royan en 1978 - Les Fêtes de la mer des années 60, avec les souvenirs et photos de Roger Chotard et de Jean-Pierre Boudon - Christine Calvi. Hommage à cette grande dame, danseuse et actrice - L'épopée de l'escalier de fer de Pontaillac par Claire Vivier. Une anecdote pleine d'humour ? ! - Série Quésaco ?? Les chaises pas bleues de Royan - Les Cazimajou. Souvenirs d'enfance magiques entre manèges et Scopitone - Le Guignol Guérin, plus ancien guignol en activité. Souvenirs... - Rodney, DJ des années 80. Qu'est-il devenu ?? - Esprit, es-tu là? ? Le mythique Rancho de Saint-Palais-sur-Mer. Interview de Pascal Parrot et de Nadu Marsaudon - Pierre Verger, le Train des Mouettes. Série "? Comme à la radio ? " de Marylou Richet - Souquez les artimuses ? ! La passion de Jean-François Rivault pour les petits bateaux - Flavie Côme Miss Charente-Maritime 2022. Interview par Marylou Richet - Claude Baudin. Qui est vraiment le maire de St-Palais-sur-Mer ?? par François Richet et Claire Vivier - Pierre Raymond, l'univers d'un portraitiste. Par Claire Vivier - De la part de M. Michon. Photos anciennes de Royan et ses environs à toutes les époques

07/2022

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Théâtre

Les cannibales

Pièce humaniste et militante, portée par l'humour corrosif de Tabori, Les Cannibales commence à New York par une conversation de facture quotidienne entre deux survivants de l'Holocauste. Ils forment un duo cruel et comique, débattent de leurs habitudes alimentaires et concluent : "Le goût, cela ne se discute pas". Aidés par les fils de ceux qui ont péri dans leur baraquement, ils font une incursion dans le passé pour revenir sur les événements qui leur ont permis de survivre. La pièce qu'ils jouent se déroule dans le bloc 6 d'Auschwitz. L'état de famine est à son comble et les détenus tuent accidentellement l'un de leurs compagnons en lui arrachant un morceau de pain. Le défunt Bouffy est obèse, son cadavre est découpé et un coin cuisine est improvisé. Oncle, aîné du baraquement et ancien acteur, s'égosille, invoquant la Bible et tous les arguments possibles pour empêcher les autres de commettre cette abomination. Mais l'appétit est tenace et l'idée d'un festin a été lancée. Soupe aux boulettes de matza, saucisse de foie, rognons sautés, chaque souvenir de repas est évoqué avec délectation. Même Bouffy se relève de la marmite où il mijote pour nous instruire sur la bonne tenue d'une table. La nourriture sert de vecteur à un voyage dans le temps, de prétexte à des joutes oratoires et à des jeux de scène qui font irruption dans le théâtre le plus improbable. Faut-il, ou ne faut-il pas, manger de la chair humaine ? Va-t-on, ou ne va-t-on pas, goûter à un camarade ? Cette question de goût ultime sera une question de vie ou de mort. Un choix qui ne se discute pas.

03/2015

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Décoration

Yves Saint Laurent

" Au 5 avenue Marceau, toutes les formes du silence pouvaient s'écouter : le silence des lignes, le silence crème des toiles, le doux silence des ateliers, le silence heureux des mains, le silence minéral de l'attente, quand il n'était pas là, le silence d'un sourire esquissé dans le miroir, la beauté, comme une histoire d'amour entre lui et les mannequins, son studio de création... Et puis le silence de la peur, du doute - son école. J'ai rencontré Yves Saint Laurent en 1986 à travers son métier, et c'est seulement un an plus tard que nous avons été présentés. Publiée en 1993, cette biographie a été rééditée en 2002 lors de la fermeture de la maison Yves Saint Laurent, puis en 2010. Un jour il m'avait lancé : "Mais vous connaissez bien mieux ma vie que moi... ". Faux, évidemment. Car écrire la vie de cet homme de son vivant, c'est refuser de tomber dans certains pièges. " Je n'ai jamais cherché à éviter ses zones d'ombres, mais à privilégier sa lumière, ce qui l'a rendu si différent. Yves Saint Laurent est à la fois l'astéroïde et le noyau d'une vieille comète, une planète monstre ayant modifié la perception du système solaire de la mode. Du soleil cher à Chanel, et de l'étoile - talisman de Dior, Yves Saint Laurent a fait une boule de feu, il est ce météore qui continue à éclairer la galaxie, bien après sa mort. " L. B. Le 1er juin 2008, Yves Saint Laurent laissait derrière lui bien plus qu'un nom et une maison de couture... A l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, Laurence Benaïm nous confie l'édition définitive de sa légendaire biographie : l'ascension d'un jeune garçon né en 1936 à Oran, qui s'écriait à l'âge de treize ans : "Un jour, j'aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées". L'itinéraire d'un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l'ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. La vie d'un homme libre, provocateur, secret, malheureux, génial, toujours échappé vers d'autres vies... La biographie du dernier des classiques. Le roman de la mode de 1958 aux débuts des années 2000.

05/2018

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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SES (Sciences économiques et s

SES spécialité Tle générale. Edition 2022

Une préparation progressive à la nouvelle épreuve écrite de spécialité et un accompagnement efficace vers le Grand Oral. Tous les outils pour réussir son bac en 2022. - L'ouvrage comprend quatre parties. 1. Comprendre l'épreuve, s'approprier les méthodes Au menu de la première partie, fiches de méthode et sujets traités pas à pas. Objectif : comprendre comment traiter les deux types d'exercices proposés au bac. 2. S'entraîner sur chaque thème du programme Viennent ensuite 35 sujets guidés, qui couvrent l'ensemble du programme limitatif 2022. 3. Préparer l'écrit dans la dernière ligne droite L'épreuve écrite approche : c'est le moment d'utiliser les fiches mémo, pour réviser l'essentiel, et les sujets complets de la session 2021, pour se mettre dans les conditions de l'examen. 4. Réussir le Grand Oral Dans une section spécifique : des fiches de méthodes et des simulations d'oral sur des questions issues du programme de SES. - En plus, avec l'achat de l'ouvrage, un accès gratuit aux ressources du site : fiches et vidéos de cours, quiz, sujets corrigés...

08/2021

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Romans de terroir

Le phare

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd’hui ne peut faire l’impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l’écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des «travailleurs de la mer» y situa en effet l’action de six de ses romans les plus célèbres. Le phare de la Jument (ar Gazek-Coz en breton), «morceau de sucre piqué droit dans le gosier du Fromveur», est bel et bien le personnage principal du roman. A tout le moins l’épopée de son érection entre 1904 et 1911 : un ancien négociant, Charles-Eugène Potron, lègue 400 000 francs-or à l’Etat pour édifier un nouveau phare dans les parages d’Ouessant, sous condition de le construire sur une durée maximale de sept ans. Nous suivons donc les péripéties et les hommes qui jalonnent la jeunesse de la Jument lors de sa difficile mise en oeuvre, de sa construction, de ses oscillations anormalement fortes dans les tempêtes, enfin de la consolidation de ses fondations dans les années 1920-30. Dans le même temps, un pêcheur molénais, Alain Creignou, fonde un foyer avec la fille d’un agriculteur ouessantin, Françoise Mescam. Alain Creignou est subjugué par la Jument. A bord du Sant Mikkaël, il initie son fils François, qui rêve de devenir gardien de phare. Il croit à un pouvoir quasi surnaturel de ces tours de mer qui revivent dès que tombe la nuit ou la brume... Le phare s’inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n’était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture vous passionnera. La Lumière enchaînée (parution en 2016) poursuit l’aventure de la Jument. Avant-propos d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec.

10/2015

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Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

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Récits de voyage

Noces à Ceylan

"Peindre, écrire chemin faisant, livre désormais culte publié aux Editions L'Age d'Homme, s'achevait en Afghanistan le 20 octobre 1954, sur la séparation entre Thierry Vernet et Nicolas Bouvier. Les présentes Noces à Ceylan débutent trois jours plus tard à New Delhi. On y retrouve la même dévotion, la même joie du jeune peintre, alors âgé de 27 ans, face à son travail, avec une différence notable cependant : il pourra enfin partager son bonheur avec sa fiancée Floristella Stephani - la tendre môme -, peintre elle aussi, partie en paquebot le rejoindre à Colombo pour l'y épouser. Ceylan, c'est aussi l'aboutissement du long périple indien de Nicolas Bouvier ; il y célébrera le mariage de ses amis genevois : ce sont eux, les " Paul et Virginie " pudiquement évoqués au début du Poisson-scorpion. Le séjour de cinq mois environ sur cette île enchanteresse ne sera pas exempt de difficultés (matérielles, de santé), mais ce qui prédomine dans ces pages adressées à la famille de l'auteur, c'est la confiance lumineuse de celui-ci en l'avenir, et sa curiosité très plastique pour les êtres et les choses qui croisent son regard, transmise avec une verve et un naturel désarmants". Patrick Vallon. "Il y a une chose encore que j'aimerais dire pour l'avoir éprouvée maintes fois. Il s'agit du plaisir, plus encore, de la joie et de l'émotion que les oeuvres écrites ou peintes de Thierry et de Floristella nous offrent. A en croire les philosophes de l'Abîme, l'âme humaine libérée est dissoute dans l'absolu comme un morceau de sel est dissous dans l'eau. Tout disparaît, tout s'efface. Ceux qui ont eu le privilège de lire les textes de Vernet ou de contempler les peintures de l'un ou de l'autre, savent que ces arguties sont ineptes et que c'est en chacun de nous que désormais se réfugient les parcelles de ce vécu qu'ils nous ont offert, telle une mémoire vivante". Richard Aeschlimann.

05/2010

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Développement durable-Ecologie

Comment j'ai arrêté de manger les animaux

Le premier livre du journaliste Hugo Clément. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions. " J'adore la viande. Encore plus le poisson. J'aime l'odeur des saucisses grillées au barbecue, un soir d'été, dans le jardin. Je raffole du poisson que mon père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes, en sushi, en tartare, en ceviche. J'en mangeais tous les jours. Mais, depuis deux ans, je ne mange plus un seul morceau de viande. Depuis un an, plus un seul de poisson. Cette décision vient d'une prise de conscience progressive, motivée par trois évidences : 1- Je n'ai pas besoin de manger de viande ni de poisson pour être en bonne santé, au contraire. 2- L'élevage et la pêche industriels sont un fléau pour l'environnement. 3- La manière dont l'humanité traite les animaux, particulièrement ceux d'élevage, est ignoble et immorale. Depuis que je suis végétarien (je consomme encore des produits d'origines animales comme des oeufs ou du fromage), cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, avec des inconnus. Tout le monde veut participer au débat. Et tant mieux, car il nous faut, collectivement, nous poser cette question : "faut-il manger les animaux ? " La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d'un système profondément immoral et dévastateur. Mais la plupart d'entre nous ne veut pas en apprendre plus. Ne veut pas entendre. Ne veut pas ouvrir les yeux. Cet ouvrage court, facile d'accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables. Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions. Je veux ici casser les idées reçues, en m'appuyant sur les consensus scientifiques. Certains points font débat, d'autres non. C'est sur ces arguments incontestables qu'il faut s'appuyer ".

02/2019

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Histoire internationale

Carnets de l'interprète de guerre

A l’automne 1941, lorsque, abandonnant ses études de philosophie, de Lettres et d’Histoire, elle s’engage auprès de l’Armée rouge pour devenir interprète, la jeune Elena Rjevskaïa n’imagine pas qu’elle vient d’être happée par les flots incontrôlables de l’Histoire. Au gré des batailles qui grondent en Russie, en Pologne et en Allemagne, elle accompagne les membres de l’état-major soviétique afin de traduire les documents dérobés à l’ennemi et d’interroger les prisonniers de guerre. C’est ainsi qu’elle parcourt, à vingt ans à peine, la distance qui sépare Moscou de Berlin, et entre dans la capitale du Reich avec les troupes russes au printemps 1945. Après la capitulation allemande elle participe à la découverte et l’identification du corps d’Adolf Hitler dans son bunker. Elle est la première à lire les documents personnels d’Hitler mais aussi les carnets de Goebbels ainsi que la correspondance personnelle de sa femme Magda. C’est sur cette trajectoire hors du commun que revient l’auteur, dans des mémoires inédits en français qui éclaircissent plusieurs épisodes de la Deuxième Guerre mondiale et leurs conséquences en Russie. Dans ses mémoires, Elena Rjevskaïa raconte de manière détaillée, documents à l’appui, toute l’histoire de la découverte et de l’identification du corps du Führer, à partir d’un morceau de sa mâchoire et de quelques dents. Avec une rigueur d’historienne, elle revient sur les méthodes d’autopsie précises des corps d’Hitler, d’Eva Braun et des Goebbels, révélant tout des interrogatoires et des déclarations des témoins des derniers jours du troisième Reich et du contenu des carnets de Goebbels, de Martin Borman ou de Rattenhuber, garde-du-corps personnel de Hitler. Rjevskaïa fait ensuite état de la bataille qu’elle a dû mener à son retour en Russie pour faire connaître ce qui a été découvert. Car le pouvoir soviétique, qui entendait entretenir le mythe de la menace nazie, a étouffé l’enquête, dissimulant les preuves et réduisant au silence Elena et son équipe.

04/2011

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Littérature française

En pleine nuit dans les bois avec l'autre truc qui siffle. Farce contemporaine

Résumé Un groupe d'amis forme ensemble le projet de bâtir une utopie. Sur un fond de pandémie, ils profitent du confinement pour concrétiser leur idéal. La traversée mouvementée de la Méditerranée les conduit sur une île non répertoriée sur les cartes. Dès les premiers jours, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls sur ce morceau de terre, qui est le théâtre d'évènements étranges : activité nocturne, vaches polarisées rodant dans la jungle, apparitions de revenants, monstre inconnu... . Que se cache-t-il derrière ce foutu titre ? Bien ! Vous aimez la fiction, la fantaisie, l'imaginaire, l'incroyable, la farce, le jeu des mots, la folie ? Alors cet ouvrage d'une totale modernité est pour vous. C'est une drôle d'Utopie où Cinq Jeunes Adultes, dont, pour certains, la réussite est évidente, partent à la recherche du temps perdu ou plutôt d'eux-mêmes, perdus dans les affres de vies galopantes, violemment bloquées par un Covid destructeur, prêt à tout pour tout vivre ou survivre à tout prix. C'est une Robinsonnade dans une Ile perdue, que fréquente le Monstre, le Truc qui Siffle. Ainsi posé, le thème de ce récit ouvre les portes de l'imagination de notre auteure. Les vannes libérées, tout est possible. Appelons un chat, un chat, aucune compromission, crument parfois, tendrement parfois, justement tout le temps. Notre jeune auteure, Lou BRUÏNE née à Orléans en 1979 nous offre son premier ouvrage. Elle maitrise parfaitement la langue française ce qui lui permet la pratique du calembour pour notre plus grand plaisir. Elle nous mène irrémédiablement vers un but inconnu, vers son but incroyable : se laisser entrainer dans les tourments de son esprit, comme ce voilier fracassé par la mer démontée, pseudo radeau de la méduse, où personne ne perdra ni vie ni humour ni son Inconscience ni sa folie, désespoir ou espoir immense ou coup de poker menteur dont l'enjeu est la vie ? Ou pas... "Jean KUBLER"

12/2022

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Comics

L'ombre de la nuit

Robert est un adolescent en colère. Amis, frères, parents, tout le monde semble ligué pour lui pourrir l'existence. Une nuit, il s'échappe de la maison familiale pour enfourcher la moto de son copain Ernesto, avec la vague idée de partir, loin. Eldrige est un homme proche de la retraite, exaspéré par une vie de couple d'où toute tendresse s'est évaporée. Lorsque sa fille débarque pour la nuit après une dispute avec son compagnon, il est rapidement pris à partie et déguerpit à la cave pour finir son repas et se consoler au gin-tonic. Les personnages dépeints par Jordan Crane sont aussi divers qu'ils sont touchants. Chacun des neuf récits de L'Ombre de la nuit nous projette dans des ambiances tendues, avec une efficacité rare dans la description de ses personnages et des situations. Séquence onirique, science-fiction, comédie dramatique, le spectre est large mais secoue à chaque fois par la crédibilité de son écriture. Jordan Crane offre également dans ce livre l'étendue de ses capacités graphiques, un trait lisse et précis qui s'accompagne de la maîtrise des masses ou de la bichromie. Détaillé pour décrire un garage, ou une femme nue armée d'un marteau, il peut aussi se faire plus rond pour dépeindre une ballade à la campagne d'un couple amoureux. Né en 1973 et actif sur la scène indépendante américaine depuis 1996, Jordan Crane a été peu traduit jusqu'à présent. Les 9 histoires présentées dans L'Ombre de la nuit sont extraites de son comics Uptight, publié par Fantagraphics et primé de deux Ignatz Awards en 2009. Il termine actuellement un récit de plus de 300 pages, Keeping Two, qui sera l'objet d'une coédition entre Cà et Là et L'employé du Moi. L'Ombre de la nuit permet déjà au public francophone de découvrir ce virtuose discret de la bande dessinée nord-américaine, au romantisme sombre et élégant.

11/2018

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Littérature française

Les Destins orchestrés

Julien, le narrateur, est un journaliste littéraire, installé depuis peu dans un petit appartement d'un vieil immeuble. Il pensait n'y rester que quelques mois mais il finit par aimer l'ambiance de ce lieu. Il y a là José, vieux communiste d'origine espagnole qui noie sa rancoeur dans l'alcool, il est le mari de la Jeanne la gardienne de l'immeuble. Elle se laisse aller depuis bien longtemps mais garde au fond des yeux une étincelle d'espoir. Pauline leur fille, lumineuse malgré un parcours chaotique, est leur rayon de soleil. Igor, un nouvel arrivant, pianiste russe émigré va changer le cours de leur vie. Il décide de rendre leur fierté à ses voisins cabossés par les épreuves de la vie. Tous les quinze du mois, il les réunit dans la cour intérieure de l'immeuble pour leur faire écouter diverses oeuvres musicales. A travers chaque morceau qu'ils découvrent ou réapprennent à aimer, ils se redressent. C'est un roman qui traite avant tout du pouvoir guérisseur de la création artistique, des liens qu'elle peut générer à travers le monde et les milieux sociaux. Il aborde également la face sombre de l'humanité que ce soit celle de la perversité dont peuvent être capables certains individus ou celle du mal collectif où chacun se dédouane derrière l'ordre établi alors que le vertueux devient hors la loi. Enfin le thème de la dégénérescence due à la vieillesse apporte le point final de cette histoire tirée du monde d'aujourd'hui. Brigitte Simonet est l'autrice d'un ouvrage intitulée Femmes de Guides pour lequel elle avait reçu le Prix René Desmaison en 2016. Elle a publié également deux albums jeunesse et anime des ateliers d'écriture après l'obtention d'un DU à l'université Paul Valéry de Montpellier. Les Destins orchestrés est son premier ouvrage de fiction.

12/2022

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Littérature française

Daft

1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcon, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse "around the world" . Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube "Da Funk" , premier enregistrement à L. A. , première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour... Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau. Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements "aux charmes inestimables" ...

02/2022

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Voix

Dans le choeur de la famille Lefèvre

L'extraordinaire destin de la famille Lefèvre, "catho" et musicienne dans l'âme, qui a remporté l'émission "La France a un incroyable talent" en 2020 et marqué les esprits de plus de 4, 8 millions de français. Contre toute attente, les Lefèvre, une famille chanteuse " catho " de Versailles, a remporté le 15 décembre 2020 sur la chaîne M6, la finale de l'émission " la France a un incroyable talent ". A eux huit, papa, maman et leurs six enfants, par leurs chants baroques a cappella, ils ont touché le coeur de près de 4, 8 téléspectateurs, - soit 20, 3% de l'audience, émission télé la plus regardée ce soir-là - qui ont voté en leur faveur parmi 13 candidats. Ces musiciens dans l'âme ont osé Douce nuit, Sainte nuit dans leur prestation chorale, et lui donna une âme et une joie irrésistibles. Une douce parenthèse après la triste année 2020. Mais qui sont les Lefèvre ? Comment sont-ils arrivés à ce niveau quasi professionnel du chant ? Comment ont-ils eu l'idée de se lancer dans cette aventure télévisuelle et populaire ? Sont-ils à l'image de la caricature dans laquelle certains ont voulu les enfermer, ou sont-ils d'authentiques artistes, épris de beauté et de désir de la partager ? Comment ces chrétiens, qui ne s'affichent pas mais qui ne se cachent pas, ont-ils vécu cette épopée musicale et familiale ? Que va-t-elle changer pour eux, à commencer par le disque qu'ils vont sortir et le programme de concert qui les attend ? Des questions qui trouveront leurs réponses dans le livre qu'ils ont décidé d'écrire, pour se raconter, pour vous raconter. Gabriel et Anne Lefèvre, parents de Gaël, Blanche, Clément, Emmanuel, Colombe et Raphaël, contant avec enthousiasme ce morceau de vie incroyable. Un récit de passion et d'amour qui apporte du souffle et de l'espérance dans une société blasée et déprimée.

11/2021

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Faits de société

La France Orange Mécanique. Nul n'est censé ignorer la réalité

ENQUETE SUR UN SUJET TABOU : L'ENSAUVAGEMENT D'UNE NATION Chaque jour en France : 2860 violences physiques dont 360 avec arme 660 violences sexuelles dont 300 viols et tentatives Dans la Manche, un clandestin est jugé pour viol et agression sexuelle sur deux jeunes filles. Un " prédateur " pour la police, des " difficultés d'interprétation " selon son avocate. La cour estime que le prévenu n'a pas eu " conscience d'imposer un rapport sexuel ". Il ne mettra pas les pieds en prison. Pourquoi notre société protège-t-elle les criminels ? Dans notre pays, on agresse des pompiers à coups de marteau. On lynche des flics devant leurs enfants. On viole des enfants de quatre ans au parloir des prisons. On joue du poignard dans les écoles et les hôpitaux. On assassine des Chinois parce qu'ils sont chinois, et ça ne coûte pas plus de deux ans ferme. On trouve normal que ce soit aux victimes de " prendre leurs précautions ". On trouve normal de criminaliser l'inquiétude des honnêtes gens. On trouve normal que trois millions de femmes se disent harcelées dans la rue, qu'à peine 1 % des violeurs soient un jour condamnés, que le terrorisme soit devenu la " préoccupation principale " des Français, et qu'il soit interdit d'évoquer l'impressionnante part de criminalité liée à l'immigration. Et pendant ce temps-là, les féministes évoquent des trottoirs " pas assez larges ", les antiracistes traquent les " amalgames " et dénoncent le " racisme systémique ", nos responsables votent des " plans banlieue ", disent l'urgence de développer les " peines alternatives ", et lâchent des ballons contre le terrorisme. Alors, pourquoi ce livre ? Parce que ne pas punir les coupables, c'est condamner les innocents. Parce qu'il est temps de regarder notre société en face. Parce que nul n'est censé ignorer la réalité. Livre au retentissement international, La France Orange Mécanique est le premier best-seller de Laurent Obertone, né en 1984, essayiste et romancier à succès, diplômé d'histoire, d'anthropologie et de journalisme

06/2022

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Littérature française

L'épervier de l'aspre - La roue

Dans un coin perdu des Cévennes vit un berger, Téhaut. Comme un ermite, il habite dans une cahute avec son chien, se nourrit du lait de ses brebis, des légumes de son jardin, du gibier qu'il braconne et il a aussi quelques connaissances chamaniques. Jérôme, un trader vit à Paris dans le fracas de la ville, son seul but est de gagner de l'argent, toujours plus d'argent pour afficher sa réussite. Comment ces deux antipodes feraient-ils pour se rencontrer, comment ces pile-face pourraient-ils se parler, comment ces deux planètes séparées par des années-lumière arriveraient-elles à se comprendre. Et pourtant le hasard fait son oeuvre. Téhaut dans sa cahute explique à Jérôme : Tu vois petit oiseau de la ville, Vous autres, vous croyez qu'un arbre c'est un morceau de bois. Mais non ! Un arbre ça vit, un arbre ça a du sang, un arbre c'est heureux, il frétille à la pluie, il souffre quand il fait trop sec, il cherche son eau dans le ventre de la terre, parce que la terre, elle a plein de sang dans ses veines, elle est pleine de chaleur là-dessous, elle a un coeur la terre. Non ! Jérôme ne sera plus jamais comme avant, surtout, depuis que Téhaut lui a appris à voler dans l'esprit de l'épervier. A son retour à Paris il n'a plus qu'une seule chose en tête : retrouver les Cévennes et tout ce monde un peu fou que lui a fait découvrir Téhaut. Mais saura-t-il trouver le bon chemin dans son esprit. Lui qui ne vivait que pour l'argent et par l'argent les questions s'entrechoquent dans sa tête se mêlent, s'enroulent, et tournent comme un manège qui s'emballe. L'homme est-il une exception de la nature ou une erreur ? Quel chemin va-t-il prendre ? Saura-t-il marcher sur la bonne sente devant la multitude des routes qui lui sont offertes.

06/2018

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Littérature étrangère

Power

Dans la Floride d'aujourd'hui, près des marais, Linda Hogan, à travers l'innocence d'une jeune indienne, sa tante plus âgée et le peuple de la Panthère, réactualise un des mythes de Création des Taigas. Omishto - Celle-qui-regarde- a 16 ans. Comme beaucoup de jeunes indiens, pris dans l'étau de la tradition et de la modernité, elle est en proie aux contradictions et aux tourments qui l'assaillent. Omishto demeure entre sa mère occidentalisée, un beau-père qui la maltraite et Ama, sa tante d'élection. Celle-ci vit seule, à la manière indienne, mais en marge des communautés, blanches comme tribales. Un jour, l'animal sacré qu'est le Grand Chat - l'esprit tutélaire de la Panthère - et un terrible ouragan vont bouleverser la vie de la jeune fille et des siens. La tempête va déraciner un arbre millénaire, défigurer cette partie du monde comme l'ont fait déjà les Blancs et, sans manquer d'ironie, le texte le suggère..., comme pour finir le travail. L'ouragan, véritable personnage révélateur de l'état du pays et de ses premiers habitants, évoque le mythe de Création des Taigas et le Pouvoir du Vent. Après la terrible tempête dont la description envoûtante est un véritable morceau d'anthologie, la jeune fille part avec Ama et la voit tuer une panthère. Elle sait que c'est un crime, car l'espèce est menacée et sa chasse interdite. Ama est arrêtée et Omishto montrée du doigt par la communauté blanche. Suivent deux procès, celui de la loi américaine qui acquitte Ama et le jugement des Anciens qui la condamne au bannissement. Avec Omishto, nous vivons le déchirement, le non-sens, l'ambivalence et l'exil du cœur, pour, peu à peu, nous laisser séduire et ensevelir par le mythe. L'œuvre place les Indiens, et ce qu'ils représentent, au rang des espèces menacées face à une forme de destruction bien plus dangereuse qu'un ouragan.

08/2006