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Déviances mortelles

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Littérature française

La femme qui avait deux bouches. Et autres récits

Le monde que j'ai fait mien, dont je me sens à la fois l'héritier et le dépensier, et qui doit beaucoup à l'Europe centrale, centre excentrique, cœur " oublié " de notre siècle (pensons au Golem, à Kafka, à Freud, à Stroheim, à Schiele, à Bartok) est évoqué ici par une constellation de formes brèves et variées - récits, nouvelles, fragments autobiographiques - indépendantes dans leur régime, gravitant librement autour d'un astre législateur éteint, celui du baroque, et abandonnées en somme à la nuit. La plupart de ces récits critiquent l'état des choses et la marche du monde réel, quitte à côtoyer des états critiques de la raison : des machines nous soupèsent et nous jugent, des vampires et des ogres donnent des interviews, des spectres se font servir des restes dans une auberge, des hommes parlent en sifflant, un autre en riant, une cantatrice se divise ou se multiplie dans la double voix, la double parole, que lui offrent ses deux bouches, etc. D'autres de ces récits disent les métamorphoses dune conscience douce et douloureuse, toujours prête à me quitter et toujours de retour. Pour que chacun de ces écrits soit le reflet d'un monde, il fallait, bien sûr, que chacun de ces mondes soit une écriture. Tout en y travaillant, je me répétais à moi-même, en guise de légende, leur possible sous-titre commun : Histoires de goût, façons de parler. Et toujours il s'agissait d'abus : abus de nourriture et de boisson, et abus de langage, abus de tout ce qui entre et sort du corps par la bouche, jusqu'au dernier souffle. Ivresse des mets, ivresses des mots. Mais qu'on se rassure : l'abus de la littérature n'est pas dangereux. C'est la modération qui est mortelle. Alain Fleischer

08/1999

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Humour

Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin. Edition revue et augmentée

Pour la première fois, un guide réuni et explique l'argot de Kaamelott. Indispensable pour tous les accros de la série et du film qui veulent se replonger dans ses dialogues truculents et hilarants. NOUVELLE EDITION AUGMENTEE Alors que peu de professionnels pariaient sur le succès de la série, Kaamelott fut une révélation ovniesque, fédérant rapidement un large public. Parler de la Table ronde, de la quête du Graal, en costumes d'époque ? Et pour faire rire en prime ? Improbable, parce que d'une ambition folle. Et pourtant, Kaamelott est devenu culte. A quoi l'efficacité de Kaamelott tient-elle ? Pas de gags ou de grosses ficelles, Kaamelott c'est un univers : une grande aventure qui a du sens, qui progresse, dont les personnages évoluent. Ils sont sérieux, ils sont dans leur époque, et le ressort follement comique tient au décalage qui repose sur le langage contemporain mais aussi à une langue propre à Kaamelott, nourrie par un très riche vocabulaire familier et argotique, proche du cinéma de genre français des années 60-70 à la Michel Audiard. Alexandre Astier met en mouvements et en rythme ce patrimoine linguistique, l'adaptant à chaque personnage, qui a son phrasé propre et ses intonations. Kaamelott se donne à écouter, comme une vaste partition. En parcourant plus de 500 mots familiers et argotiques dans ce " dictionnaire ", l'auteur s'est amusé à crapahuter dans les méandres de l'esprit Kaamelott, non pour en mettre plein les miquettes et frimer, comme le commun des glandus ou des pégus, mais pour donner du singe au gratin qui souhaite découvrir le monde d'une série mortelle, ou à tous les amateurs qui veulent s'amuser à retrouver les répliques pour poursuivre l'aventure !

01/2023

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Géopolitique

Le vietcong au sommet de Notre-Dame

Ce livre raconte un exploit, une action militante forte, et revient sur toute l'histoire de la guerre du Vietnam, en images et par le biais de ce témoignage exclusif et explosif. Les auteurs de cet ouvrage sont les trois anciens activistes - ; jusqu'ici non identifiés ni même mouchardés - ; qui déployèrent le drapeau Vietcong à la croix sommitale de la flèche de Notre-Dame de Paris dans la nuit du 18 janvier 1969, à l'ouverture des négociations quadripartites sur le Vietnam qui eurent lieu dans la capitale française. Leur coup d'éclat fut remarqué dans le monde entier, d'autant plus qu'ayant scié quelques barres de sécurité au raz du flanc de la flèche, il n'était plus possible d'enlever l'étendard symbolique sans procéder par hélitreuillage. Une opération qui fut largement relayée par les médias internationaux. Le secret a été gardé intact jusqu'à nos jours, même si certains se sont octroyé l'exploit à tort depuis. Les réels activistes étaient bien Bernard Bachelard, professeur de gymnastique, Noé Graff étudiant en droit et Olivier Parriaux, physicien en herbe. Ils sont partis de Suisse, montés à Paris à bord d'une Deux Chevaux, ont déployé le drapeau puis ont quitté les lieux la nuit même. A l'époque, ils étaient des militants engagés et farouchement opposée à la guerre que menaient les Américains, et avant eux les Français, dans ce lointain pays d'Asie que les puissances occidentales ne voulaient pas céder au " communisme ". Aujourd'hui, les héros qui ne se sont jamais considérés comme tels, racontent, avec passion, détails et images, leur intrusion de trente heures dans la guerre qu'a menée, pendant trente ans, un peuple qui s'arracha des griffes du colonialisme, résista victorieusement au déluge de feu et de chimie mortelle des USA, et parvint à sortir du sous-développement.

01/2023

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Toxicologie - Chimie

Glyphosate, vérité alarmante & héritage toxique. Comment Monsanto / Bayer détruit irrémédiablement notre santé et empoisonne notre nature

Une scientifique du MIT apporte des preuves de plus en plus nombreuses que la substance active du désherbant le plus utilisé au monde est responsable de maladies chroniques débilitantes, notamment le cancer et les maladies du foie. Le glyphosate est la substance active du Roundup, le désherbant le plus utilisé dans le monde. Chaque année, près de 140 000 tonnes d'herbicides à base de glyphosate sont pulvérisées dans les fermes et sur les aliments que nous mangeons. Les entreprises agrochimiques affirment que le glyphosate est sans danger pour l'homme, les animaux et l'environnement. Cependant, les dernières recherches scientifiques sur la perturbation mortelle du microbiome intestinal par le glyphosate, son effet paralysant sur la synthèse des protéines et son impact sur la capacité de l'organisme à utiliser et transporter le soufre, sans parler de plusieurs affaires judiciaires historiques, racontent une histoire bien différente. Dans ce livre, Stephanie Seneff, chercheuse senior au MIT, présente des preuves stupéfiantes fondées sur d'innombrables études publiées et évaluées par les pairs selon lesquelles le glyphosate joue un rôle majeur dans la montée en flèche des maladies chroniques, notamment le cancer, la dysbiose intestinale, la stéatose hépatique non alcoolique, l'autisme, l'infertilité, etc. Le Docteur Seneff y décrit le mécanisme unique de toxicité du glyphosate, qui érode lentement la santé humaine au fil du temps, ainsi que ses conséquences au niveau des sols, des écosystèmes et de la qualité nutritionnelle de ce que nous mettons dans nos assiettes. Comme Rachel Carson l'a fait avec le DDT dans les années 1960, Stephanie Seneff tire la sonnette d'alarme à propos du glyphosate, nous donnant des informations essentielles pour protéger notre santé, celle de nos familles et la planète dont nous dépendons tous.

06/2022

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Sciences politiques

ONG, compassion à tous les rayons ?

Du "Tsunami" au Népal, en passant par Haïti, les Rohingyas, la crise syrienne ou celle des migrants, les ONG sont-elles devenues des grandes surfaces de la solidarité vendant de la compassion à tous les rayons à une clientèle désormais captive en mal d'émotions ? L'ouvrage raconte de l'intérieur la réalité contemporaine des ONG et interroge, sans concession et pour la bonne cause, la fabrique de la communication humanitaire. Derrière les façades compassionnelles et images des catastrophes, Bruno-Georges DAVID livre une information et une analyse innovante des stratégies de marketing et d'appels aux dons des ONG. L'auteur s'interroge légitimement en professionnel et citoyen éclairé sur les dérives de la communication associative, phénomène inquiétant qui pourrait générer une rupture mortelle entre les ONG et la société civile et l'opinion publique. Mis à l'épreuve par plus de dix ans de recherches immersives, d'enseignements et de conférences sur le traitement médiatique des crises humanitaires et de la communication des ONG, cet ouvrage interroge leur rapport à l'argent, aux pouvoirs médiatique et politique. Quelle est la part de confusion entre autopromotion et information ? La manipulation et la propagande sévit elle aussi dans ce milieu ? Il s'agit là d'un vaste tour d'horizon des véritables questions que soulève aujourd'hui l'action humanitaire industrialisée face au grand publrc et aux médias. Sujets qui restent encore des tabous dans un milieu hermétique et opaque. Véritable manifeste, il convoque les origines de l'action humanitaire moderne, pour que les générations qui viennent s'engagent en conscience et sans illusion dans l'action humanitaire qui ne doit pas devenir un mirage ou un souvenir du 20e siècle.

01/2019

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XXe siècle

Un jour nous avons été vivants

La Grande histoire racontée par ceux qui l'ont endurée. 14-19 à visages d'hommes et de femmes dans un roman époustouflant Julien Hervieux aime les récits de l'ombre. Que ce soit en se penchant sur les personnages oubliés de la Grande Histoire ou en créant des héros qui ne marchent pas du côté de la lumière, il aime à aborder les choses sous un angle différent. Un jour nous avons été vivants est une lettre infinie, une succession de récits individuels, où chaque narrateur est, d'une façon ou d'une autre, en lien avec le suivant. Ensemble, ils forment une gigantesque mosaïque, qui dessine ce qu'ont vécu des millions de Français entre 1914 et 1919, sur le front comme à l'arrière. Des chemins se révèlent en filigrane, des personnages prennent une place plus importante, puis se dérobent. De l'émotion cousue main déborde de ces portraits croisés. C'est l'histoire d'Aimable, un lieutenant idéaliste plongé dans la retraite de 1914. C'est celle de Gustave, un journaliste qui ment par patriotisme. Celle d'Emile, un pilleur de tombes qui voit en la guerre l'occasion de faire fortune. Celle de Marguerite, à qui revient de gérer tout ce que son mari a laissé à son départ. Celle de Didier, isolé entre les lignes avec une blessure mortelle. De Lucette, infirmière au chevet de blessés qui refusent de remonter en ligne. De Louise, qui veut ramener le corps de son mari. Ils sont militaires, civils, religieux, criminels, et parfois un peu de tout cela à la fois. Tour à tour, en partageant leurs récits, ils font naître une grande histoire, et la " Grande Histoire ".

10/2023

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Histoire internationale

Rodolphe et Mayerling

Le 5 février 1889, Vienne, drapée dans le deuil, déploie le faste des grandes funérailles. La capitale de la monarchie austro-hongroises pleure l'héritier de la Couronne, l'archiduc Rodolphe, qui, brisé par une longue série d'échecs politiques et miné par une maladie qu'il croit mortelle, s'est donné la mort dans son pavillon de chasse de Mayerling. Dans un premier communiqué, la Cour a avancé une attaque d'apoplexie comme cause de la mort. Mais, deux jours plus tard, revenant sur cette version, elle fait savoir que le prince héritier s'est suicidé dans un moment d'égarement mental. La nuit précédente, le cadavre d'une jeune femme, la baronne Mary Vetsera, découvert aux côtés de Rodolphe, a été transporté, dans le plus grand secret, de Mayerling à Heiligenkreuz, à quelques kilomètres de là, où il a été inhumé, à la dérobée, dans le cimetière paroissial. Jusqu'à la fin de la Monarchie, la Cour gardera un silence total sur la présence de Mary Vetsera à Mayerling. L'admettre serait revenu à reconnaître l'adultère et à accréditer la thèse qui faisait de Rodolphe l'assassin de sa maîtresse. Conséquence du souci que la dynastie ne soit pas compromise dans un scandale, ces flottements et ces silences l'atteignent pourtant par un effet de boomerang. Ils nourrissent le soupçon que la Cour cherche à cacher des secrets plus terribles. Avant même la célébration des obsèques, des rumeurs commencent de circuler à Vienne, reprises par les milieux diplomatiques, colportées par la presse étrangère. Ainsi lorsque les lourdes portes de la crypte des Capucins, l'ultime demeure des Habsbourg, s'ouvrent sur la dépouille de Rodolphe, le mythe s'est déjà emparé de l'Histoire.

05/2008

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Romans historiques

Pour ne jamais les oublier

C'était durant la Seconde Guerre mondiale. Nice connut les occupations italienne et allemande, ainsi que l'afflux de juifs, français ou étrangers, qui vinrent s'y réfugier. Ce livre est la chronique du courage que quelques cas illustrent. Car ils en eurent, du courage, les Résistants qui se battaient jusque dans les prisons contre l'occupant, particulièrement contre l'allemand : l'un d'eux connut ce qu'il en coûte d'arracher les affiches du Maréchal. Certains connurent la torture dans les hôtels l'Hermitage et l'Excelsior, sièges de la SS et de la gestapo à Nice, mais ne parlèrent pas. L'un d'eux, même, s'en échappa, aidé par des enfants. Certains furent déportés et connurent plusieurs camps, notamment durant la " longue marche ", fuite des SS, mortelle pour les déportés devant l'avancée des alliés. Ils ne sont pas tous revenus et seuls celles et ceux qui revinrent témoignent ici. L'un d'eux qui était à son corps défendant l'interprète des bourreaux sauva des vies en " traduisant " et ne dut, à la Libération, qu'aux témoignages des Résistants qu'il avait aidés de n'être pas condamné comme traître. D'autres sauvèrent des enfants juifs, tout simplement. D'aucuns étaient bien jeunes à l'époque. Leurs familles juives française ou étrangère avaient fui leur pays, l'Allemagne, la Pologne... ou la zone nord de la France où régnait l'occupant. L'un de ces jeunes réfugiés, qui avait été interdit d'études parce que juif quand il avait treize ans finira par passer un doctorat d'histoire à Nice, à l'âge de soixante-treize ans. Une autre profitera du flottement dû à la transition des commandements français et allemands pour fuir Drancy et venir à Nice et vous saurez quelle fut sa vie. Ne les oublions pas !

06/2014

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Policiers

Vieux Bob

"C'est vrai, vieux Bob a pas pu s'empêcher. C'était si bon, le calme et puis la sciure sous son ventre, bref, il a pas pu se retenir. A coups de pompe dans le train il se traîne jusqu'à l'arbre, lève à peine la patte, fait trois gouttes qui se perdent dans ses poils". Un vieux clébard incontinent, un simple d'esprit fasciné par les avions, deux étrangers dans le métro qui ne savent se dire leur attirance... Les personnages de ces neuf nouvelles sont attendrissants. S'ils sont pathétiques ? Oui. Et meurtriers, souvent. A l'image de John Fante, Pascal Garnier donne toujours l'impression de se balader avec un couteau en poche. Mais chez lui, l'effarement ne conduit pas à la rage : nous sommes ici du côté du coeur. L'auteur de Comment va la douleur ? Et de La Théorie du Panda est mort en 2010. Le recueil Vieux Bob s'inscrit pleinement dans l'oeuvre de cet entomologiste sentimental. Les éditions in8 ont souhaité rééditer ce recueil paru aux éditions Syros en 1990 sous le titre "Cas de figures" . L'auteur dissèque des solitudes au long cours où animaux, jeunes et moins jeunes rivalisent de lassitude. Qu'advient-il alors de la banalité pesante et de ces êtres fossiles que les jours calmes et monotones assassinent sous un soleil de plomb ? Aux surgissements de coïncidences réelles ou simulées, l'habitude croise les fulgurances de l'inouï. A l'orée du tragique, dans un glissement palpable sous l'ivresse d'un quotidien qui n'en finit jamais de s'éteindre, la vie laisse alors entrevoir la mort - à moins que ce ne soit la mort qui, aux prises avec la vie, lui rende tout son éclat. Garnier distille la subtilité grossière d'une vie mortelle avec beaucoup de poésie.

09/2014

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Littérature française

Ilitch, mort ou vif

Charlie Boy est atteint d'une maladie mortelle. Son meilleur ami, le narrateur du roman, l'aide à passer ce cap, non en lui prodiguant des consolations mensongères, mais en lui racontant une histoire. Et quelle histoire ! Celle de Vladimir Ilitch Oulianov revisitée à sa façon. Charlie Boy a été militant dans sa jeunesse, et Lénine est resté pour lui une vieille connaissance. Seulement, ce n'est pas l'histoire vraie et lugubre du chef communiste que lui raconte son ami, mais l'histoire rêvée, améliorée, symbolique, mêlant les événements réels et la loufoquerie la plus révélatrice. Qui aurait cru que Lénine vivait encore dans une chambre sombre du Kremlin en 1968 ? Qu'une infirmière lui apportait des sachets de marrons ? Que Lénine se faisait expliquer l'histoire de l'URSS depuis sa "mort" ? Que, apprenant mortifié le pouvoir absolu de Staline, les procès de Moscou et l'exécution de ses amis les plus proches, il décide d'aller rendre visite à sa propre momie ? Dans cette variation fantastique d'un scénario à la "Good Bye Lenin", portée par un style étincelant, l'univers de Charlie Boy et celui de Vladimir Ilitch se font écho, dans un roman profondément original qui associe virtuosité historiographique et émotion. Si le double ressuscité au Kremlin permet à l'auteur d'entrer dans l'intimité d'un personnage défiguré par les mythes, Ilitch, mort ou vif est avant tout un roman d'amitié. Dédié par Roger Magini à Charles Gagnon, un ami qui avait dirigé le Parti communiste québécois (il est mort en 2005), sa leçon est, au-delà de la fantaisie et du brio, celle du pouvoir d'évocation de la littérature. Ou bien : "Qu'imaginer, c'est apprendre à mourir".

03/2013

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Littérature française (poches)

Ashby. Suivi de Sur un cheval

Ecrit en 1963 par un tout jeune homme qui revient humilié et fortifié de la guerre d'Algérie, Ashby est un livre profond et prémonitoire de l'œuvre future (des pages de Tombeau pour cinq cent mille soldats sont déjà écrites cette même année). L'action se déroule principalement dans le château d'Ashby (d'un nom, " Léonie Aubois d'Ashby ", dans les Illuminations- réminiscence du château d'Ivanhoé dans le centre de l'Angleterre), placé ici dans les vallonnements du Northumberland, au sud de l'Ecosse. Les protagonistes centraux, Drusilla et Angus, enfants complices pour le meilleur et pour le pire puis séparés, se retrouvent pour s'épouser et vivre, au château d'Anges (devenu Lord Ashby) - et ailleurs en Europe et hors d'Europe -, un libertinage qui les entraîne vers la mort, lui après elle. Le cadre et le " personnel " romanesques encore traditionnels ne doivent pas tromper : c'est bien, déjà, de l'Eros, de son envoûtement et de sa précipitation destructrice, mortelle, qu'il est question ici : de l'impuissance humaine à y résister sauf à s'y abandonner jusqu'à l'anéantissement. La critique d'alors loue l'écriture et le rythme de ce récit, en même temps qu'elle évoque Freud et Sade, que l'auteur n'a pas lus et ne connaît que de réputation. Quelques-uns des personnages d'Ashby apparaissent d'abord dans Sur un cheval, écrit à vingt ans, trois années auparavant : récit, à plusieurs voix, du passage de l'adolescence à la jeunesse d'un orphelin de mère, et d'un amour contrarié, ce texte vivace, rageur, sensuel et rigoureux, témoigne aussi d'une époque, celle du tout début de la Nouvelle Vague à Paris.

04/2008

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Critique littéraire

14-18 : Vie et mort d'un Officier du front - Témoignages

Les écrits de cet Officier de la Grande Guerre, tout à la fois fils, mari et père de deux très jeunes filles, constituent le coeur de ce livre-témoignage... et hommage. Il côtoya la mort pendant trois longues années dans les tranchées des avant-postes et finit par être frappé par elle le 30 août 1918 au cours d'une reconnaissance. Il se retrouva seul face à une patrouille allemande commandée par un jeune sous-lieutenant qui fut très marqué par leur corps-à-corps : "Il était horrible d'être face à face, se regardant droit dans les yeux et de se dire : je dois le tuer sinon il me tuera. Je ne l'oublierai jamais ! " Particularité de cette mortelle rencontre : le fils de l'officier allemand entra en contact en 2007 avec les descendants de sa victime afin de leur restituer des objets personnels conservés par son père et leur donner le compte rendu de l'embuscade publié en octobre 1918 par le journal de l'armée allemande impliquée ! Cette initiative, totalement improbable, déclencha chez l'auteur, petit-fils de l'officier français... et futur grand-père d'enfants franco-allemands, le désir de s'intéresser à la guerre de son aïeul dont il ne savait pratiquement rien. Il a alors entrepris des recherches, sur Internet, dans les archives de l'armée et dans celles de sa grand-mère qui contiennent cinq cents lettres de son mari ainsi que les témoignages et les documents résultant des nombreuses démarches qu'elle entreprit dès sa disparition : il avait été emporté par l'ennemi, blessé, mais vivant... ou mort ? Il en livre ici une synthèse, enrichie par quelques extraits de "Lettres de guerre" , livre paru fin 1917 dont son grand-père recommanda la lecture à sa femme, et par des informations sur l'officier allemand et sa famille.

10/2018

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Shonen/garçon

Les mémoires de Vanitas Tome 1

Fin du xixe siècle. Paris est en plein émoi à la suite d'attaques répétées de vampires. Pourtant, la règle d'or de leur communauté est de ne pas s'en prendre aux humains ! Un mal mystérieux semble ronger ces créatures immortelles... C'est en cette période troublée que Noé arrive dans la capitale. Il suit la trace du grimoire de Vanitas, artefact légendaire craint de tous les vampires. On dit qu'il permet à son détenteur d'interférer avec ce qu'il y a de plus sacré pour eux : le nom véritable, symbole même de leur vie. Le modifier peut les rendre fous, voire les anéantir... A bord de l'énorme vaisseau flottant sur lequel il a embarqué, Noé fait la connaissance d'Amélia. Alors qu'il l'aide à se remettre d'un malaise, tout s'emballe : elle perd la tête et révèle sa nature de vampire devant les passagers ! C'est alors qu'entre en scène un mystérieux assaillant, se présentant comme... Vanitas ! Devant un Noé bouche bée, il dégaine le fameux grimoire et apaise l'accès de folie de la jeune femme. L'artefact ne serait donc pas qu'une arme mortelle ? Vanitas, héritier du nom et du pouvoir du créateur du livre, a une mission : sauver les vampires de la malédiction qui pèse sur eux ! Après Pandora Hearts, Jun Mochizuki crée un nouvel univers palpitant, entre steampunk et fantasy ! Le talent du jeune auteur pour camper des personnages mystérieux, ambivalents et à la psychologie complexe ne se dément pas. D'un trait toujours aussi soigné et élégant, elle nous entraîne à travers un Paris peuplé de créatures de légende, dans une enquête aux frontières du monde des humains et des vampires !

07/2017

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Romance et érotique LGBT

Métahumains Tome 3 : Dans les ombres

Le sergent-chef Alexei Dvorkin ne fait pas confiance facilement, et il ne le fait certainement pas aux espions. Il travaillera avec eux si on le lui ordonne, mais cela ne veut pas dire qu'il doit aimer ça. Sauf que l'agent Sean Delaney s'avère être l'exception à la règle. Il y a quelque chose à propos de Sean qui attire Alexei, comme la flamme attire le papillon. Alexei mentirait s'il disait qu'il n'était pas intéressé par ce qui se trouve derrière le masque de l'agent. Lorsqu'ils sont affectés ensemble pour une mission, Alexei jure de garder Sean en sécurité tout en essayant d'amadouer l'agent pour le conduire dans son lit. S'accrocher à l'espoir. L'agent Sean Delaney a passé toute sa vie d'adulte à vivre un mensonge pour son pays. Lorsque la FDM le charge de trouver des preuves d'actes criminels contre le propriétaire d'une société militaire privée, Sean sait exactement comment faire pour obtenir ce qu'il veut. Il ne sait tout simplement pas comment gérer les avances d'Alexei ni sa propre attirance pour le jeune soldat. Etre un espion est un travail solitaire, et Sean sait qu'il devrait garder ses distances, mais dire non à Alexei n'est plus envisageable au moment où ils s'embrassent pour la première fois. Dans un monde de mensonges, la vérité peut être mortelle. Lorsque la mission est compromise, la seule chose à faire est de prendre la fuite. A l'aube de la trahison et sur le chemin du danger, la confiance fragile qu'ils partagent pourra-t-elle survivre à la bataille ?

03/2021

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Poésie

Bel Ogou d'avant rouge

Voici une voix de la nouvelle génération des poètes haïtiens qui sâélève, rude et exigeante, impatiente de secouer le joug des pouvoirs corrompus et des assignations. Consciente de la beauté de la vie et de la laideur des sociétés humaines modernes, portée par le formidable élan vital de ceux qui ont le sentiment que subir nâa que trop duré, voici une poésie qui déshabille crûment la réalité, de là où elle l'observe. Une poésie qui sonne et qui cogne, lucide, y compris sur la littérature et son désir contrarié de révolte. Né en 1988 à Port- au âPrince, en Haïti, Rolaphton Mercure est écrivain, comédien et acteur, slameur, dramaturge et metteur en scène. Après sa participation, de 2010 à 2012, à la troupe de comédie musicale Haïti en scène de Bertrand Labarre, il a joué dans la pièce "Le Jeu de l'amour et du hasard", montée par Jean-René Lemoine, au Festival 4 chemins de Port-au-Prince (2012) puis au Festival des francophonies de Limoges (2013). Lauréat, en tant que slameur, du prix Caraïbes en création de l'Institut français en 2013, il a, au cinéma, joué dans "Meurtre à Pacot" et participé au doublage d'"Assistance mortelle", deux films de Raoul Peck, avant d'interpréter un des rôles principaux dans le â film Kafou (2017) de Bruno Mourral et un second rôle dans le film "Freda" de Géssica Généus. Sa pièce "Fuck Dieu, fuck le vodou, je ne crois qu'en mon index" a été nommé au prix SACD dramaturgie en 2021 puis publié dans l'Anthologie des nouvelles dramaturgies d'Haïti. Il vit actuellement à Limoges où il suit des études de second cycle en créations contemporaines et industries culturelles.

04/2023

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Psychologie, psychanalyse

Bisexualité et différence des sexes

Au commencement était le mythe, limpide comme les eaux dans lesquelles se baignaient Hermaphrodite et Cenis. Le premier, bel adolescent, fut violé par la nymphe Salmacis ; dans sa détresse, il obtint des dieux, dit Ovide, " que tout homme, après s'être baigné dans ces ondes, n'ait, quand il en sortira, que la moitié de son sexe " ; la deuxième, la plus belle des vierges de Thessalie, fut violée par Neptune, le dieu des eaux, qui exauça son vœu qu'après un tel outrage elle n'en subît plus aucun et lui accorda de n'être plus une femme mais un guerrier que nulle flèche ne pourrait atteindre. L'insaisissable entre-deux, tel est ce qu'ont en partage ces deux métamorphoses celle qui aboutit à la fusion mortifère des deux sexes et celle où le changement de sexe procure l'avènement d'un phallus immortel, à condition de ne jamais perpétuer que le même. A l'origine, un viol, une intolérable effraction pour un corps qui se voudrait sans faille et pourrait se combler lui-même. Tout corps étranger est alors menace, tout désir déjà corps étranger. A l'arrivée, deux fantasmes différents, voire opposés, dont le mythe de la bisexualité tente l'impossible conciliation : un fantasme, tout positif, visant à assurer la pleine possession d'un phallus - paternel et maternel - dont l'excellence ne saurait être qu'imparfaitement incarnée, signifiée, dans l'un et l'autre sexe ; un fantasme, négatif, visant à se garantir contre toute séparation - castration - mort, qui conduit à un effacement toujours plus accentué du sujet désirant. Glorieuse métamorphose ou mortelle " amorphose " ? Bisexualité et différence des sexes est à l'origine un numéro de la " Nouvelle Revue de Psychanalyse " publiée sous la direction de J-B Pontalis.

02/2000

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Moyen Age

Croix de cendre

En 1348, l'Europe est ravagée par la peste noire, une épidémie mortelle qui sème la terreur et la désolation. Neuf ans plus tard, en 1367, deux frères dominicains se dirigent vers Toulouse avec une mission cruciale : se procurer du papier de qualité pour leur prieur. Ce dernier a l'intention de rédiger non seulement l'histoire de sa propre existence, mais aussi une confession qui pourrait ébranler les fondements de l'Église catholique. Ce document explosif révèle des informations inédites sur les origines de la peste et son lien étroit avec le sort de leur mentor, Eckhart de Hochheim, plus connu sous le nom de Maître Eckhart. Ce théologien mystique était autrefois une figure emblématique de la chrétienté, avant de tomber en disgrâce.

Dans ce contexte tumultueux marqué par les conflits armés, l'inquisition, les persécutions et les trahisons, Antoine Sénanque tisse une toile complexe qui mélange personnages réels et imaginaires. Du prestigieux amphithéâtre de la Sorbonne aux étendues sauvages de l'Asie centrale, l'auteur réussit à fusionner les événements historiques majeurs et les péripéties individuelles dans une œuvre singulière. Ce livre se présente comme un mélange éclectique de genres : à la fois roman d'aventure, fresque historique détaillée, exploration théologique profonde et enquête policière médiévale.

Le récit ne se contente pas de captiver le lecteur ; il l'invite également à réfléchir sur des questions spirituelles et éthiques. Les enseignements de Maître Eckhart et les décisions prises par les protagonistes du livre résonnent comme un écho, invitant à une nouvelle compréhension du concept de fraternité. En somme, Antoine Sénanque livre une œuvre magistrale qui transcende les genres et les époques, offrant une perspective unique sur une période charnière de l'histoire européenne.

08/2023

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Kant

Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant

Thomas De Quincey n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth, et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas De Quincey, sans contredit le premier fut Kant. De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir. Et peut-être De Quincey éprouve-t-il encore plus d'affection pour cette suprême lueur, au moment où elle vacille. Il suit ses palpitations. Il note l'heure où Kant cessa de pouvoir créer des idées générales et ordonna faussement les faits de la nature. Il marque la minute où sa mémoire défaillit. Il inscrit la seconde où sa faculté de reconnaissance s'éteignit. Et parallèlement il peint les tableaux successifs de sa déchéance physique, jusqu'à l'agonie, jusqu'aux soubresauts du râle, jusqu'à la dernière étincelle de conscience, jusqu'au hoquet final. Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que De Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Königsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d'autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l'oeuvre est uniquement, ligne à ligne, l'oeuvre de De Quincey : par un artifice admirable, et consacré par DeFoë dans son immortel "Journal de la Peste de Londres", De Quincey s'est révélé, lui aussi, "faussaire de la nature" , et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité. - Marcel Schwob.

10/2023

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Romans policiers

Warlock

" La ville de Tombstone en Arizona, pendant les années 1880, est notre Camelot national. Une terre fabuleuse où les vertus de l'Amérique s'incarnent chez les frères Earp et ses maux dans la bande des Clanton ; une terre imaginaire aussi, où l'affrontement d'OK Corral se revêt de la pureté dépouillée des joutes arthuriennes. Dans son magistral roman Warlock, Oakley Hall rend son humanité véritable, sanglante et mortelle au mythe de Tombstone. Wyatt Earp s'y métamorphose en un tireur d'élite nommé Blaisedell qui, à cause de l'image donnée de lui dans les magazines spécialisés sur le Far West, pense qu'il est un héros. Et c'est parce qu'ils croient en ce héros que les citoyens exaspérés de Warlock font appel à lui. Mais lorsque Blaisedell découvre qu'il ne peut répondre à leurs attentes, il est obligé de reconnaître ses failles, son abîme intime n'étant pas si éloigné de celui qui règne en ville. Avant même que s'achève l'angoissante épopée du livre [...], Warlock doit admettre que ce que l'on nomme la société et l'état de droit sont des concepts aussi fragiles et précaires que la chair, voués à retourner à la poussière des déserts aussi rapidement qu'un cadavre. C'est la sensibilité profonde de Warlock qui fait de cet ouvrage un grand roman américain. Nous sommes, dans ce pays, encore nombreux à trouver naturel de jeter nos papiers d'emballage au fond du Grand Canyon avant de prendre une photo couleur et de remonter en voiture ; par conséquent, notre nation a besoin de voix comme celle d'Oakley Hall pour se rappeler l'existence de ce morceau de papier voltigeant qui, dans sa chute scintillante, n'en finit pas de tomber. " Thomas Pynchon

06/2023

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Actualité médiatique internati

Algocratie. Allons-nous donner le pouvoir aux algorithmes ?

Ces algorithmes qui nous envahissent sont-ils vraiment indispensables et, si oui, comment améliorer à la fois leur fonctionnement, leur légitimité et l'adhésion complète de leurs usagers ? Aujourd'hui, nos vies se retrouvent sous l'influence de nombreux algorithmes. Il y a ceux qui aident et qui conseillent : le GPS, les algorithmes de recommandation, les moteurs de recherche, les logiciels d'économie circulaire, les sites de rencontre. Nous nous y conformons sans aller outre, par confort, par facilité, par habitude ou lassitude. Mais il en est une deuxième catégorie, plus redoutable qui, elle, nous oblige et nous emprisonne dans ses lignes de code, inévitable et sans échappatoire possible : les systèmes d'inscription dans les établissements scolaires et universitaires, l'accès aux crédits, la fiscalité et la blockchain, et plus récemment toutes les applications qui nous ont permis d'affronter la crise du Covid. Face à cette défiance de la politique et de nos gouvernants qui s'installe partout, en réponse aux urgences et aux crises qui se multiplient, n'est-il pas temps de substituer l'algocratie à la démocratie ? Sommaire : Préface (Gilles Badinet) Introduction Algorithmes au chevet des communs - Pallier la défaillance, punir la déviance - Les jeux dits du "bien public" - De la déligitimité politique - Du statut de l'expertise en politique : en passant par la technocratie - Et place à l'algocratie et à tout ce qui va suivre 1 - Ces algorithmes qui nous formatent et nous cadenassent Les algorithmes qui conseillent : Le GPS - Premier enjeu éthique - Les algorithmes de recommendation - Les moteurs de recherche - L'économie qui se circularise et se recycle - Les sites de rencontres Les algorithmes qui contraignent : Parcoursup en France et le Décret Inscription en Belgique - Tax-On-Web et la Blockchain - L'accès au credit, un parfait exemple de l'évolution de l'intelligence artificielle - Les systèmes experts d'antan - Et l'apprentissage vint à la rescousse - De l'éthique de l'apprentissage machine - Quelques réflexions sur l'apprentissage profond - Les algorithmes du Covid - Il faut probabilité garder - Haro sur le "Bluetooth" - Test, tests, tests... Vaccins, vaccins, vaccins... - L'intelligence artificielle à la recousse - Un petit retour en arrière : en Belgique, l'informatique on en veut plus 2 - Les poussées algorithmiques qui devraient permettre de ralentir et d'atténuer le désastre écologique qui vient Mobilité - Habitats Code is law : Et l'algorithme dit : "Tu ne conduiras pas en état d'ivresse" - Et l'algorithme dit : "Tu ne tueras point" - Si un algorithme d'apprentissage proclame la culpabilité d'un prévenu à 80%, que doit faire le juge ? De la transparence algorithmique et du consentement éclairé : Transparent, combien et pour qui ? - Et Linus vint - Cela se complique avec les logiciels d'apprentissage - Du consentement mal éclairé Les assemblées citoyennes et le projet CITICOD Conclusion : Longue vie à FARI FARI

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Four Kings sécurité Tome 1 : Roi de pique

Lorsque les cartes sont truquées en votre défaveur, les rois égaliseront les chances . Anston "Ace" Sharpe, ancien soldat des forces spéciales, mène actuellement une bataille différente - celle qui touche le monde de la sécurité privée dans l'Etat de Floride. En tant que propriétaire de Four Kings Sécurité, Ace et ses frères Kings s'occupent de tout, du transport armé aux enquêtes en passant par le cyber-renseignement et la protection des dirigeants. Suffisant, intrépide et téméraire, Ace n'a pas peur de prendre des risques. Après des années passées aux côtés de son père, Colton Connolly est prêt à prendre les rênes de Connolly Maritime, mais la retraite de son père est suspendue lorsque Colton commence à recevoir des menaces de mort. Comme si cela ne suffisait pas, son père signe un contrat avec Four Kings Sécurité pour assurer à Colton une protection 24 heures sur 24, malgré son refus catégorique. La vie de Colton est bouleversée. La dernière chose dont il a besoin est une ombre, notamment sous la forme exaspérante et sexy comme le péché d'Ace Sharpe, qui semble avoir pour mission de le rendre fou. Les étincelles volent au moment où Colton et Ace se rencontrent sur la piste de danse d'un night-club. Mais être impliqué avec un client, même aussi fougueux et beau que Colton Connolly, est une ligne qu'Ace ne veut pas franchir. De son côté, Colton est peut-être attiré par Ace, mais il s'est déjà brûlé auparavant. Il est peut-être prêt à mettre sa vie entre les mains d'Ace, mais pas son coeur. Alors que les nuits de Floride se réchauffent, leur passion grandit. Ace et Colton sont confrontés à un choix difficile : franchir le pas et tout risquer, ou bien jouer prudemment et s'en aller ? Si Ace peut empêcher une menace mortelle de voler à Colton la chance d'un avenir...

06/2019

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 3

Le dernier volet de La mémoire du monde est celui de la montée des femmes et de leur pouvoir, qui s'affermit au cours des siècles. Sophia l'Immortelle, qui vit depuis la XVIIe dynastie égyptienne, croit voir au début du XIIe siècle en Aliénor d'Aquitaine la première reine d'une longue lignée dont elle assurera l'éducation, puis, en Elisabeth Ire d'Angleterre, celle à qui elle pourra transmettre son savoir millénaire. Déçue, elle s'embarque pour le Nouveau Monde. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle, grâce à Descartes, qu'elle rencontre Louise, celle qui l'accompagnera désormais, son double et son négatif, immortelle elle aussi, mais issue des brumes de Bohême. De Vienne à New York en passant par Paris, Louise et Sophie se fuient, se retrouvent, ont parfois les mêmes amis (Mme de Staël, George Sand, Freud), traversent le XXe siècle en s'engageant l'une dans le combat féministe, l'autre dans celui de l'art, et abordent le XXIe siècle de façon dramatique, du moins pour Sophie redevenue mortelle et alitée dans cet hôpital parisien où elle a livré à la jeune étudiante Julia l'histoire de sa vie et du monde tel qu'elle l'a connu. L'accumulation des savoirs et des expériences, des examens de conscience auxquels Sophie se livre pour trouver un sens à sa vie, ses doutes et ses exaltations, la rendent de plus en plus humaine et contemporaine. Car ses interrogations, sa déception de voir le monde retomber cycliquement dans l'horreur sans tirer le moindre enseignement des erreurs passées, sont les nôtres. L'espoir qu'elle met dans la notion d'égalité qui s'est forgée depuis la Renaissance, la certitude que les femmes vont enfin y accéder, puis le XXIe siècle qui les voit conquérir tous les domaines, font de ce dernier tome celui des femmes par excellence.

09/2014

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Société

Venir à bout des eaux usées : une mission politique. Pour une histoire de l'assainissement des villes

Retraçant pour la première fois l'histoire de l'assainissement des villes, cet ouvrage se présente comme un récit, richement illustré, qui débute avec le pot de chambre, premier équipement inventé par les êtres humains pour satisfaire leurs besoins naturels en milieu confiné. Puis, propulsé dans une tuyauterie connectée à une fosse souterraine remplie de matière infecte en putréfaction, le lecteur découvre les métiers de la vidange et s'initie à la théorie du circulus, qui transcende l'engrais fécal. Soulevant le voile sur la part de secret qui caractérise tout ce qui touche aux eaux usées, ce livre apporte un éclairage totalement inédit sur un sujet d'importance, en particulier dans le contexte de crise sanitaire, mais également de transition énergétique et d'économie circulaire. Sur la base d'une longue pratique professionnelle et après des recherches sur des archives encore ignorées, l'auteur déroule une fresque historique qui commence en 1749 à l'Hôtel Dieu de Lyon avec l'explosion mortelle d'une fosse d'aisance, et s'achève au début du 20e siècle, avec le triomphe du tout-à-l'égout. Ce voyage, objet d'un doctorat de l'Ecole des Ponts, se caractérise par de radicales évolutions de l'assainissement des eaux usées des villes, permet d'appréhender l'essor d'une activité aux multiples connexions (techniques, scientifiques, politique publique, justice...) et. Dans une progression rythmée par des rivalités et des crises, le système gastrique de la cité se structure en réseaux maillés, contrôlés par un nombre croissant d'acteurs, mais également de procédés techniques, de règlementations, et bien sûr pour en assurer le fonctionnement, de mécanismes financiers. L'Auteur : Ingénieur Conseil et Expert Judiciaire, et enseignant, Emmanuel Adler capitalise plus de 30 ans d'expériences dans les métiers de la gestion de l'assainissement des eaux usées urbaines et des déchets ménagers. Après avoir travaillé dans diverses majors de l'eau et des déchets, il crée son entreprise de conseil et d'assistance technique en 1997.

09/2021

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Littérature française

La nostalgie de l'aile

Voici l'histoire d'une non-histoire, celle d'un homme qui aurait pre ? fe ? re ? ne pas e^tre. A uble ? d'un corps qui n'a pour lui que peu de re ? alite ? , il peut sans di culte ? exister a` co^te ? de son enveloppe charnelle. Il devient alors observateur de sa propre identite ? et revient a` la source, celle de son enfance. Une enfance marque ? e par un double manque : la relation avec un fre`re ai^ne ? qui habitait sous le me^me toit, mais qui e ? tait exclu du noyau familial, et la pre ? sence-absence d'un troisie`me enfant dont il occupe la place dans l'imaginaire familial. En grandissant, il recherche le fre`re manquant. Il l'a de ? couvert jeune adulte en la personne d'un e ? tudiant qui semblait exister a` sa place. Cet Uriel moderne, archange solaire, ne t qu'accentuer la solitude mortelle cause ? e par l'e acement de sa personne. Une seconde rencontre, celle d'un chanteur tout aussi ange ? lique, creuse cette disparition de soi comme programme ? e de`s l'enfance Ce re ? cit d'une construction malgre ? soi, traverse ? par une nostalgie sans fond, tempe ? re ? par la pre ? sence bienveillante de la famille actuelle du narrateur et par la re ? ve ? lation de la radio - ou` le son prend la place du corps - emme`ne le lecteur dans un univers a` l'e ? criture singulie`re et sensible. Une expe ? rience de lecture proche de l'apne ? e ou` Pascal Go aux nous emme`ne dans l'intimite ? de son enfance, avec un humour noir, mordant, a` la limite de l'autosabotage. Laurent Quillet explore cette non-pre ? sence au monde dans un travail d'e acement volontaire de sa personne sur d'anciennes photos de famille. Les univers de ces deux hommes se rejoignent et se re ? pondent. Dans leur démarche d'absence et de retrait du monde, ils ont trouvé leur alter ego.

10/2021

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Romans policiers

La disparue du Mont des Princes

France, Haute-Savoie, 1989 : Un serial-killer défraie la chronique en tuant 9 jeunes filles à dates fixes. Le traumatisme dans la population est tel que toute l'activité économique est arrêtée. La psychose s'installe à Seyssel. La police fait appel à Thomas de Renéville, un profileur de génie, pour cerner la personnalité de ce diabolique assassin. Malheureusement, il reste incapable d'arrêter ce maniaque qui sème la mort et l'épouvante. Pourtant le profileur désigne 4 suspects qui sont vite mis sur la sellette par la police, mais rien de déterminant ne permet de les inculper. Un soir de juin, par un heureux coup du sort, un incendie permet de mettre aux activités macabres de celui que tout le monde a appelé : "Le tueur du Printemps". Mais sa 10ème victime, Céline Boclet, meurt dans le brasier. De nos jours, 2015 : 3 personnes, dont une habitant Franclens, sont assassinées par un personnage sorti tout droit d'une BD : GUINEA-PIG ! Qui se cache derrière ? Point comme entre les victimes : similitudes exactes dans le mode opératoire. La police est perplexe. A Genève, un poivrot notoire est assassiné après avoir raconté à la cantonade qu'il avait des révélations fracassantes à faire sur "Le tueur du Printemps". Pourquoi 30 ans plus tard ? Qui aurait peur d'un ivrogne au point de l'abattre ? Francis Magenta, le patron de "Mondial Protection", se demande ce que tout cela peut bien cacher, d'autant plus que d'anciens amis, membres de l'Intérieur, semblent préoccupés par cette situation. Quel lien peut-il y avoir entre une affaire classée depuis 30 ans, cette série de crimes odieux, a priori, sans mobile, et le cambriolage de sa maison de campagne de St Germain-sur-Rhône ? Pourquoi tant de gens s'intéressent-ils soudain à cette affaire ? Pourquoi Thomas de Renéville quitte les Etats-Unis pour venir s'installer à Seyssel ? Aidé de son inséparable ami, Stanislas "Stan" Jourdan, Magenta va peut-être découvrir une effroayble manipulation d'Etat, mais désormais... terriblement mortelle !

09/2023

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Romans policiers

Crimes à Cluzes 2

Haute-Savoie, Cluses : Alors que le gouvernement se félicite de l’issue heureuse de l’affaire de l’arnaque au CO², dans l’ombre il s’empresse de faire disparaître la plus grande escroquerie de l’Histoire de France aux oubliettes, car, bien sûr, le principal responsable de cette magouille mortelle est toujours en liberté. Quelques mois plus tard, l’emblème de la Cornouailles est retrouvé sur une pierre tombale, puis sur deux hommes à la retraite assassinés à Cluses. Le Commissaire Rudel et Barnier, son adjoint, vont découvrir que les victimes sont d’anciens membres du SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités) et qu’ils faisaient partie, dans les années 1990, d’un groupe surnommé Les Mousquetaires ayant opéré en Cornouailles. Rudel va alors comprendre que ces assassinats ne sont pas l’œuvre d’un déséquilibré. Qui a décidé de les supprimer ? Et pourquoi à Cluses ? S’agit-il d’une vengeance ? Que cachent ces meurtres ? Que prépare le sénateur Blancafort ? Cherche-t-il toujours à gagner les élections présidentielles ? Quel rôle a-t-il prévu pour Liam O’Riordan, un ex terroriste de l’IRA ? Quel est le véritable but de l’entrevue secrète qui doit avoir lieu entre le Président de la République et Blancafort, son challenger ? France, Jura, Bletterans : Stanislas "Stan" Jourdan, le patron de Mondial Protection, s’est installé à Lons-le-Saunier et tente de renouer avec Renée-Charlotte, mais rien ne se passe comme prévu. Pire, il se réveille en pleine nuit à côté d’une femme dont il ignore tout. Soupçonnant un empoisonnement, il essaie de rassembler ses souvenirs, mais en vain, jusqu’au moment ou le Capitaine Lebreton de la gendarmerie de Bletterans, vient l’interpeller pour meurtre en relation avec une entreprise terroriste liée à l’IRA. C’est le début de la descente aux enfers pour Stan. Et peut-être la fin de Mondial Protection. Qui cherche à les détruire ? Le sénateur ou... Sir John Philipps, dont l’ombre malfaisante semble de nouveau planer sur cette affaire pourrie ?

09/2023

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Théâtre

Andorra. Pièce en 12 tableaux, [Zurich, Schauspielhaus, 2 novembre 1961

Andorra est une pièce qui unit les vertus intérieures de la démonstration à des qualités évidentes d'action, de dialogue, d'exploitation d'une situation qui la mènent aussi loin qu'il est possible de la redoutable pièce à thèse. L'antisémitisme y est considéré de près, dans ses origines et dans ses résultats ; il y est démonté, dans son mécanisme, à son niveau le plus élémentaire : celui des " petites gens " qui ont besoin de vivre de mythes. Dans cet imaginaire et petit pays d'Andorra, qu'encerclent des nations puissantes et bruyantes, donc menaçantes ce que l'on veut avant tout est de sauvegarder la paix. Et sans doute on approuve beaucoup, d'abord le vieux maître d'école qui a jadis arraché un enfant israélite à ces méchants voisins qui voulaient le tuer. Mais lorsque ces méchants voisins se font plus menaçants et que l'impression naît que si le juif leur est rendu la tranquillité sera sauvegardée. On n'hésite plus : il faut rendre le juif. Mais pour le maintien de la bonne conscience publique, il est bon de bien marquer que le juif lui-même s'exclut de la société qui l'a accueilli. La pièce est faite de cette lente, et mortelle, " définition " du juif, construite peu à peu, à petites touches, à coups de lâcheté d'insinuations et même de " compréhension des choses "... La pièce de Max Frisch nous fait assister à la création, par une communauté, du juif nécessaire ; Une création si lentement et si sûrement menée que lorsque nous apprendrons que celui qui en est victime n'est pas juif le moins du monde, cela ne pourra rien changer au cours des choses : c'est volontairement que la victime ira à l'abattoir ; parce qu'elle a choisi en connaissance de cause le parti du courage et du dégoût... Pièce riche émouvante sans sensiblerie, drôle parfois et sans raideur démonstrative. Une vraie pièce de théâtre et qui signifie quelque chose.

04/1965

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Théâtre

Théâtre. Tome 3

Ce troisième volume du Théâtre de Michel de Ghelderode contient cinq pièces. La Pie sur le Gibet est une de ces kermesses flamandes à la Breughel qu'affectionne Michel de Ghelderode et qui lui fut inspirée par le célèbre tableau de ce titre du Maître flamand. Au milieu de cette kermesse se dresse un gibet peint en rose et surmonté d'une pie qui parle. Que dit la pie ? Des choses très simples et assez immémorialement vraies. C'est un bon philosophe de la Vie et de la Mort. Pantagleize. Le jour de son quarantième anniversaire, Pantagleize se lève avec l'intention de dire à tout le monde : "Quelle belle journée !" Cette phrase innocente déclenchera une révolution, et le destin du pacifique Pantagleize s'accomplira dans le sang. D'un Diable qui prêcha merveilles. Quand un diable prend, en chaire, la place d'un saint homme, son sermon est une assez curieuse rapsodie ! Les pécheurs de Brugelmonde l'écoutent avec une satisfaction horrible, et un fameux soulagement. Et le diable part à Rome... Sortie de l'Acteur. Renatus est un être faible et impressionnable. Les drames qu'écrit son ami Jean-Jacques l'ont si profondément marqué qu'il en meurt. Cette pièce, pleine de sous-entendus, de mystères et de symboles, est peut-être la plus "strindbergienne" qu'ait écrite Ghelderode, qui la considère comme son testament théâtral. L'Ecole des Bouffons. Le grand Folial, bouffon de Philippe d'Espagne, dirige une école de bouffons. Ses élèves, qui sont envieux et méchants, montent sournoisement un spectacle en son honneur. Ce spectacle reproduit la mort de la fille de Folial. Folial est plus fort que ses persécuteurs et résiste à l'émoi qui le terrasse en cette culminante et mortelle séquence. Il flagelle les pitres et, avant de les chasser, apprend à ses élèves le secret de son art : "Lesecret de notre art, du grand art, de tout art qui veut durer : c'est la cruauté !" N'est-ce pas aussi le secret, un des secrets, de Ghelderode ?

11/1953

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Philosophie

Violences des dieux

Troisième volet d'une série sur la philosophie de la violence, l'ouvrage se consacre à la violence engendrée par les croyances religieuses. Il s'avère que les disputes religieuses, souvent appuyées sur des dissensions ethniques, constituent d'excellents prétextes pour justifier une violence qui, de manière plus générale, est tapie dans le coeur même de l'homme, voire dans le coeur même de la matière. Cette violence repose en particulier sur la certitude de posséder la vérité qui est peut-être la plus grande idole de toutes les idoles. Après une revue des violences polythéistes, puis des violences monothéistes (du judaïsme à l'islamisme, en passant par le christianisme), l'ouvrage tente in fine une réconciliation par un argument épistémologique, à savoir la reconnaissance de la multiplicité de la vérité comme la source inéluctable de l'esprit des colombes opposé à celui des faucons. C'est dire que l'ouvrage, malgré sa critique approfondie de l'intolérance religieuse, est un ouvrage de paix qui s'inscrit dans l'annonce d'une quatrième révélation, en cours de construction, par laquelle tous les hommes de bonne volonté deviendraient des prophètes. Les violences religieuses ont participé à la mort de Dieu dont Nietzsche n'a été que l'un des annonciateurs. La conclusion de l'ouvrage annonce alors le volume suivant de la série, dédié aux violences engendrées par les idéologies athées qui posent la transcendance "en-avant", dans le futur, sans résoudre le problème fondamental de l'homme, celui de Dieu. Ainsi que l'énonce la préface de Keith Moser, "ce livre ambitieux, provocateur, et courageux" expose "les racines historiques, théologiques, philosophiques et socio-politiques des formes d'agression mortelle liées à la religion organisée", tandis que la postface de Thierry Murcia ajoute : "Source de connaissance, de réflexion autant que de plaisir (celui d'être lu), ce livre est donc édifiant à plus d'un titre".

04/2019

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Sciences historiques

La compagnie des ombres

Ils ont été pharaons, empereurs romains, rois de France, croisés, missionnaires, conquérants, bâtisseurs de palais et de cathédrales, découvreurs de mondes nouveaux. Ils ont connu l'ivresse de la gloire, l'amertume de la défaite, ils ont peiné dans les travaux. Ils ont incarné l'aventure de l'Occident jusqu'aux extrémités de la terre, ils ont dû faire face à la barbarie, à la guerre, à la terreur et à la tyrannie totalitaires. De la profondeur de l'Egypte ancienne aux conflits qui ont ouvert le XXIe siècle, ils offrent la plus étonnante des galeries de portraits. Marc Aurèle y croise Christophe Colomb, Louis XVI, Honoré d'Estienne d'Orves ou Hélie de Saint Marc. Ils forment la compagnie des ombres, surgie du passé pour nous offrir un tête à tête. Un dialogue singulier avec les morts. L'histoire est trop souvent traitée comme un cadavre par des médecins légistes si attentifs aux organes qu'ils prélèvent sur le corps dont ils font l'autopsie que leur échappe son mystère, ce qui lui donnait sa vie même. Elle est, ailleurs, considérée comme le divertissement d'un jour, l'occasion d'une promenade sans enjeu. Les textes réunis ici comme en un recueil de nouvelles voudraient s'inscrire dans une autre tradition, celle d'une histoire méditative : une histoire tournée vers la recherche de ce qu'elle a à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-même. Ils se proposent de convoquer les ombres du passé pour nous donner à contempler ce qui n'est pas mort avec elles. Nous doutons aujourd'hui que l'histoire puisse être maîtresse de vie : "magistra vitae", disait Cicéron. Nous voulons croire que nous n'avons plus rien à apprendre d'elle. Il nous manque d'avoir les yeux ouverts sur ce qui fait échapper ses protagonistes à leur condition mortelle; ce qui leur donne leur part d'éternité.

09/2016