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Neneuil Bordeaux

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Histoire de France

La politique du sport et de l'éducation physique en France pendant l'Occupation

En mars 2002, une commission d'historiens dirigée par Jean-Pierre Azéma remettait à la ministre Marie-George Buffet un rapport sur la politique du sport et de l'éducation physique pendant l'Occupation. En voici la publication tant attendue. A la fin des années 1990, la France est marquée par ce qu'Henry Rousso a appelé "le syndrome de Vichy" : à la suite du discours de Jacques Chirac commémorant la rafle du Vel d'Hiv' en juillet 1995, les différents gouvernements appellent au devoir de mémoire. Des historiens sont alors convoqués comme experts pour examiner la responsabilité de l'Eglise dans le soutien apporté au milicien Paul Touvier (commission René Rémond) ou celle de l'Etat dans la spoliation des biens Juifs (commission Mattéoli). A l'automne 1998, alors que débute à Bordeaux le procès Papon, Marie-George Buffet exprime, à son tour, le voeu que le sport et l'éducation physique n'échappent pas au devoir de mémoire. Douze historiens interrogent ici la spécificité et l'unité de la politique du sport sous Vichy, le rôle de l'occupant, les continuités et les ruptures avec le Front populaire et la Libération. Les images font revivre les pratiques et les spectacles sportifs sous l'Occupation dans toute leur ambivalence. Le sport a certes permis une authentique sociabilité juvénile, mais elle est circonscrite par la présence de l'occupant ou par les ambitions moralisatrices de la Révolution nationale. Et les champions sportifs couraient aussi pour un "filet garni" : ils étaient donc, comme la plupart des Français, ni des héros, ni des salauds. Le sport n'a pas non plus été épargné par l'antisémitisme : les champions Alfred Nakache et Victor Young Perez sont déportés à Auschwitz. Le "moment Vichy" fut également crucial pour la structuration du secteur "Jeunesse et Sport" (administration centrale et déconcentrée, corps d'inspecteurs). Un avant-propos et une bibliographie mise à jour accompagnent la publication de ce rapport.

06/2018

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1864). un cas de possession, médiums guérisseurs, un drame intime,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, un cas de possession, médiums guérisseurs, un drame intime, le spiritisme dans les prisons, un médium peintre aveugle, Home à Rome, résumé de la loi des phénomènes spirites, vie de Jésus, cours publics de spiritisme à Lyon et à Bordeaux, une instruction de catéchisme, la religion et le progrès, influence de la musique sur les criminels, les fous et les idiots, un criminel repentant, une vengeance... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Sociologie

Napoléon III et sa politique

"L'Empire, c'est la paix" avait déclaré le futur empereur à Bordeaux, le 9 octobre 1852. Cette phrase lui a été beaucoup reprochée. S'il est vrai que les armées du Second Empire ont combattu un peu partout dans le monde sous le règne de Napoléon III, cela ne signifie pas que le neveu a voulu singer l'oncle et faire moisson de gloire militaire. Le plus souvent, la guerre fut vraiment pour lui un moyen de politique étrangère. Derrière les campagnes et les batailles, il y avait des projets qui n'étaient pas, en principe, de conquêtes. Napoléon III ne rêva jamais de dominer l'Europe par la force et d'y chevaucher à la tête de ses régiments. Ne se considérant pas comme un chef de guerre, il ne prit la tête des armées que parce que sa conception du métier d'empereur et son nom le lui imposaient. Les principes de sa politique extérieure furent en revanche contradictoires. Dans ce domaine aussi, faute d'une vraie synthèse de ses aspirations, Napoléon III connut l'échec. Généreux et visionnaire dans les principes, il se préoccupa peu des instruments classiques de la politique étrangère. Il ne fit pas confiance au personnel spécialisé pour la mise en oeuvre de sa politique. Enfin, il ne dota pas son Empire d'une armée assez forte pour faire face aux circonstances. En politique étrangère. Napoléon III évolua aussi en conspirateur. Il tenait souvent ses ministres à l'écart de sa réflexion et dévoilait ses projets au dernier moment. Cela lui valut des conflits avec les ambassadeurs ou les fonctionnaires des ministères. Les titulaires du prestigieux portefeuille, qu'il s'agisse de Drouyn de Lhuys (1852 puis 1862), Walewski (1855), Moustier (1866), La Valette (1868), La Tour d'Auvergne (1869 et 1870), Daru (1870) ou Gramont (1870), ne furent, la plupart du temps, que des exécutants. Le résultat de cette politique personnelle, définie sans concertation, fut brillant jusqu'en 1860, déclinant dans les années qui suivirent, enfin catastrophique en 1870...

11/2022

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Histoire de France

La longue traque

Le 23 juillet 1945, deux mois après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, on repêche dans la Seine le cadavre d'un noyé. Il s'agit de Roland Farjon, trente-cinq ans, rejeton d'une puissante famille de Boulogne-sur-Mer (la firme Bagnol et Farjon), apparenté par sa femme au général de Gaulle. Les lettres trouvées sur la berge ne semblent laisser aucun doute : c'est un suicide. Pourquoi Farjon, doué pour le bonheur et promis à un avenir doré, se serait-il suicidé ? Pour échapper à un procès déshonorant. Entré tôt dans la Résistance au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), responsable de l'essentielle région-A qui regroupe plusieurs départements du Nord de la France il est arrêté le 23 octobre 1943, puis s'évade le 10 juin 1944. On lui reproche de s'être mis entre-temps au service de l'ennemi et d'avoir livré des centaines de ses camarades, dont beaucoup ont été fusillés. Mais est-ce bien le corps de Roland Farjon qu'on a repêché dans la Seine ? Des personnalités dignes de foi affirment l'avoir croisé des années après sa mort prétendue. En région A, l'incrédulité est générale. On aurait escamoté le traître, puissamment protégé par ses alliances familiales... Farjon avait-il réellement trahi ? La vague d'arrestations qui décapita l'OCM dans les premiers mois de 1944 n'aurait-elle pas plutôt son origine en région B, autour de Bordeaux où le policier SS Friedrich Dohse, jouant avec une habileté supérieure de l'anticommunisme de certains, réussit à diviser la Résistance, et même à faire recevoir par le général de Gaulle, alors à Alger, deux émissaires porteurs de propositions approuvées par sa hiérarchie ? Si le sujet n'en était grave et douloureux, on pourrait qualifier cette enquête de parfaitement rocambolesque. C'est le cas de dire que la réalité dépasse la fiction. Mais, au-delà du destin personnel de Roland Farjon, ce livre révèle un épisode dramatique, bien éloigné des images pieuses, de l'histoire de la Résistance.

05/1998

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Cyclisme, VTT

Une histoire des courses cyclistes

Grands tours et classiques, duels d'anthologie, lieux cultes : la grande et la petite histoire du cyclisme et de ses champions, racontées avec gourmandise par Jean-Noël Blanc. A savourer ! Une idée de génie est toujours bête comme chou. Pourquoi avoir attendu 1817 pour inventer de placer deux roues l'une derrière l'autre au lieu de les disposer côte à côte ? Le baron allemand Drais les relie d'un montant de bois, et voici la draisienne, l'ancêtre du vélo. Le bicycle est d'emblée voué à la vitesse et à la course. En 1867, la première course emmène 100 participants de l'avenue d'Antin à Versailles. Trois ans plus tard, on compte déjà 270 courses en France ! Bien entendu, la compétition pousse aux améliorations techniques. L'histoire des courses cyclistes est donc celle de l'émancipation progressive du vélo vis-à-vis de la bicyclette. Il ne faut pas confondre les deux. La bicyclette sert à faire les courses quand le vélo est au service de la course : ici le quotidien, là l'exploit, le rêve, la légende. Cette magie émerveille : le public s'extasie devant ces champions qui défient la montagne ou domptent les pavés. En 50 micro-chapitres illustrés par de nombreux documents d'archives et des photos contemporaines, cet ouvrage brosse par petites touches un panorama du cyclisme, avec ses " forçats de la route ", grimpeurs, rouleurs, sprinteurs ou simples équipiers, ses heures de gloire et ses drames, ses beaux gestes et ses tricheries, ses évolutions techniques et ses décors de théâtre. Tour de France, Bordeaux-Paris, Paris-Brest-Paris, Six Jours de Paris, Milan-San Remo, Tour des Flandres, Flèche wallonne, Paris-Roubaix, Tour de Lombardie, Paris-Nice, Critérium du Dauphiné, Giro : il fait revivre toutes les grandes courses, qu'elles appartiennent au passé ou qu'elles soient toujours à l'affiche. Une histoire non encyclopédique mais subjective, écrite dans une langue savoureuse par un amoureux du vélo et de l'écriture.

05/2023

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Sociologie

L'Etrange procès

Pour que vous puissiez traverser sans encombre, Maurice Papon, deux Républiques, cinq présidents, trois décennies et demie de vie publique, il en a fallu des complices ! Il en a fallu des solidarités politiques efficaces, des adversaires complaisants, des historiens dupés, des journalistes incurieux, des magistrats ligotés, des aveugles volontaires ! Ces mensonges, qui les a gobés ? Qui les a partagés ? Qui y a cru ? Qui vous a aidé à les protéger ? Je vais à présent chercher vos complices. Je ne prétends pas les débusquer tous : ils sont trop nombreux. Sans acharnement mais sans pusillanimité, je voudrais simplement m'adresser à tous ces aveugles, volontaires ou non, qui à eux tous forment la France. J'ai choisi de le faire à travers plusieurs figures. D'abord celles de Simone Veil et Philippe Séguin, parce que ce sont les deux seuls responsables politiques d'envergure à avoir exprimé, dès avant le début de votre procès, leur malaise. Tous deux sont irréprochables, insoupçonnables de complaisance à votre égard, tous deux ont été frappés dans leur chair par la Seconde Guerre mondiale. Comment pouvais-je éviter de revenir sur François Mitterrand ? La photo sur laquelle on le voit serrer la main de Pétain m'a donné voici trois ans déjà l'envie confuse d'écrire ces lettres ouvertes, dont votre procès fut le déclencheur. Celle que je lui adresse sera aussi l'occasion de me tourner vers mes confrères journalistes, et d'analyser... l'aveuglement des autres. Au dernier moment, après le coup de théâtre de la révélation par Me Arno Klarsfeld de son histoire familiale, j'ai complété ce recueil par une lettre au président de la cour d'assises de Bordeaux, Jean-Louis Castagnède. Cet épisode, en effet, m'a paru particulièrement éclairant de l'inadaptation de la justice à traiter un procès comme le vôtre. J'offrirai mes conclusions à l'historien Marc Bloch, auteur de l'Etrange défaite, immortelle chronique de la défaite de 40, puisque aussi bien ce livre pourrait se lire comme la chronique d'un étrange procès.

03/1998

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Sciences politiques

Un rêve pour la paix. Mémoires

Combattant de la liberté, chercheur en médecine, ambassadeur, le Dr Ghoulem Berrah (1938-2011) fut avant tout un artisan de paix. En 1956, étudiant à Bordeaux, il prend fait et cause pour la révolution algérienne. Arrêté en Espagne, emprisonné quelques mois, il rejoint le maquis au Maroc, où il exerce la médecine dans des zones reculées du pays. A vingt ans, représentant du FLN et de la jeunesse du tiers monde en Chine, il est reçu par Mao Zedong. Mais c'est aux Etats-Unis qu'il achève ses études par un PhD en microbiologie et cancérologie. L'un des plus jeunes professeurs de la faculté de Yale, il deviendra membre permanent de l'Académie des Sciences de New York. En 1962, à New York, a lieu la rencontre qui va changer sa vie : Félix Houphouët-Boigny, président de Côte d'Ivoire, est l'hôte d'honneur de Kennedy. Déçu par l'orientation prise par Ben Bella en Algérie, le Dr Berrah devient le conseiller, l'émissaire et, selon certains, le " fils spirituel " d'Houphouët. Des liens de confiance qui dureront jusqu'à la mort du " Vieux ", en 1993. Près de trente ans de collaboration, au cours desquels il oeuvre au rapprochement d'Abidjan et d'Alger et, plus largement, au dialogue arabo-africain. En 1976, il est à l'origine de la première rencontre secrète entre l'ICIPP (Conseil israélien pour la paix israélo-palestinienne) et l'OLP de Yasser Arafat. Pendant trois décennies, ses missions diplomatiques lui permettent de s'entretenir avec les présidents Siad Barre, Jimmy Carter ou encore le roi Fahd, mais aussi avec les papes Paul VI et Jean-Paul II. Musulman fervent, il s'engage en faveur du dialogue interreligieux et épousera d'ailleurs une catholique pratiquante, originaire d'Afrique subsaharienne. Il se retire aux Etats-Unis où il finira sa vie. C'est ce parcours très riche que retracent ces mémoires, ceux d'un homme qui aura jeté des ponts entre La Mecque, Jérusalem et le Vatican.

10/2018

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Récits de mer

Musée des vagues

Nous ressentons la justesse de chaque vague. Aucune ne se trompe. La beauté provient de l'exactitude. L'exactitude exprime en même temps la liberté. Car la liberté n'est rien d'autre qu'un accord. La vague est presque une fiction. Nous la voyons se mouvoir alors que se déplace seulement de l'énergie. L'eau reste sur place. La vague n'est pas un objet matériel mais énergétique. Cette âme puissante s'incarne tour à tour dans de nouvelles molécules d'eau, abandonnant les anciennes pour pénétrer les suivantes. L'oeil identifie un être qui voyage. Mais le corps de la vague n'est jamais de la même eau. En regardant la mer, nous confondons énergie et matière. Or Einstein nous a enseigné que l'énergie et la matière sont équivalentes. Grâce aux vagues, nous le savons par confusion. Cet ouvrage aborde tous les types de vagues, depuis le rouleau de bord jusqu'à la vague scélérate en passant par le clapotis, puis leur représentation dans l'univers de l'art. Le mécanisme des vagues est analysé objectivement, appuyé par les notes scientifiques du physicien Léon Brenig, et en même temps interprété d'un point de vue poétique. Les dessins de Philippe Coudray mettent en scène les vagues de manière ludique et expressive. LES AUTEURS Jean-Luc Coudray , écrivain et dessinateur, à la manie de tout éclairer par le sens de l'humour. Il est chroniqueur dans la revue La Décroissance et a publié notamment Humeurs décroissantes, Un mari idéal et Lettres d'engueulade - Nouvelle offensive. . Philippe Coudray est auteur de BD, notamment de la célèbre série L'Ours Barnabé, mais aussi illustrateur et peintre. Il a publié une quarantaine d'albums et participé à de nombreuses revues. Il est traduit notamment aux Etats-Unis et en Chine. Ils sont auteurs du Musée des Animaux et des Monstres marins dans la littérature (Ed. Zeraq, 2019) et du Musée insolite des Machines Marines (Ed. Zeraq, 2021). Ils vivent tous les deux à Bordeaux.

04/2023

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Philosophie

Lignes de front

„Parfois, il faut hurler pour se faire entendre." Auteur, philosophe, artiste, féministe, enseignante, agitatrice, Avital Ronell fait feu de tout bois. Herméneutique, psychanalyse, philologie, amant de cordes à son arc textuel. Et la diversité de ses angles d'attaque (qu'elle sample avec ce mélange d'intuition et d'ironie, de vitesse et de précision interprétative qui font sa marque) lui permet de diagnostiquer les symptômes du „ monde" déchiré qui nous incombe. Le présent recueil nous entraîne sur des terrains accidentés, mouvants, bouleversés, qui se raccordent peu à peu pour composer d'étranges paysages réels. La première ligne de front" nous fait remonter jusqu'à un naufrage dans les eaux territoriales japonaises, en septembre 1944 : le plus jeune pilote de l'US Nasy, un certain George H. W. Bush, attend d'être secouru sans se douter encore qu'il sera le dernier président des Etats-Unis à avoir combattu au cours de la Deuxième Guerre mondiale et qu'il ordonnera un jour l'invasion de l'Irak. Nous nous retrouvons ensuite à New York le 3 juin 1968. jour où Valerie Solanas, l'auteur féministe radicale du SCUM Manifesto, tire trois coups de revolver sur Andy Warhol. Ronell nous conduit enfin sur la double scène d'un „ dialogue" entre Allemands qui passe nécessairement par la part irréductible de l'étranger : à Bordeaux, vers 1802, Friedrich Hölderlin écrit l'un de ses plus beaux poèmes, où surgissent de mystérieuses figures de femmes brunes à Fribourg-en-Brisgau, au cours du semestre 1941-1942, Martin Heidegger consacre à ce poème un séminaire entier, et doit du coup se mesurer au trouble que ces silhouettes féminines suscitent en lui. Un émouvant hommage à Philippe Lacoue-Labarthe, qui fut l'un des maîtres de Ronell, suivi d'une brève méditation inspirée par Jean-François Lyotard, conclut le triptyque, par ailleurs précédé d'un avant-propos inédit.

10/2010

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Histoire de France

Les Révoltes du papier timbré, 1675. Essai d'histoire événementielle

En 1675, en pleine guerre de Hollande, la Prance de Louis XIV est frappée par une F des principales secousses rebellionnaires de l'Ancien Régime, restée célèbre sous le nom de "révolte du papier timbré". De Bordeaux à Quimper, un front intérieur surgit, mais c'est en fait toute une partie de la France qui bruit et conteste, de Toulouse à Besançon et de Grenoble à Paris. A la cour, l'inquiétude est réelle car l'éclat de la récente conquête de la Franche-Comté ne peut masquer les difficultés militaires que la mort de Turenne vient symboliser au coeur de l'été. Dans le même temps, la crainte d'un débarquement hollandais sur la côte Atlantique, susceptible de menacer Rochefort et Brest, oblige les autorités à agir avec fermeté et souplesse, particulièrement en Basse-Bretagne où émerge une nouvelle "guerre paysanne" : la "révolte des Bonnets rouges". Grâce à l'utilisation d'archives peu connues jusque-là, il est aujourd'hui possible de revenir sur cette grande crise politique, et de tenter de comprendre comment une modeste émeute bordelaise contre la taxe sur la vaisselle d'étain est devenue une des plus grandes révoltes antifiscales de l'Ancien Régime, et, au-delà, un élément phare de la mémoire et de l'identité bretonne. Il apparaît également possible de revenir sur le processus de sortie de crise, qui découvre un Etat-Louis XIV plus souple et plus pragmatique que l'image de brutalité unilatérale qui est souvent retenue. Des notaires bordelais aux paysans de Cornouaille, des magistrats du parlement de Rennes aux bateliers de la Garonne, des obscurs comploteurs aux ministres Louvois et Colbert, sans oublier espions, soldats et autres serviteurs du roi, cet essai d'histoire événementielle cherche à arracher cette crise à sa mémoire flamboyante, et, loin des images trop simples, entend essayer de la replacer dans le contexte français et européen.

04/2014

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1862). le surnaturel, poésie d’outre-tombe, contrôle de l’enseignement spirite,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, du surnaturel, poésie d'outre-tombe, contrôle de l'enseignement spirite, la réincarnation en Amérique, le vent, les esprits et le blason, épidémie démoniaque en Savoie, obsèques de M. Sanson, le boulanger inhumain, l'enfant Jésus au milieu des docteurs, double suicide par amour et par devoir, la planète de Vénus, châtiment d'un avare, mérite de la prière, persécutions, un Esprit peut-il reculer devant l'épreuve ? Les mystères de la tour Saint Michel de Bordeaux... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

10/2017

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Sports

Olympique lyonnais. Les coulisses d'une réussite

Quintuple champion de France, premier club hexagonal à entrer en Bourse, et désormais grand nom européen depuis ses succès face au Real Madrid, à l'Inter Milan ou encore au Bayern Munich ces dernières années, l'Olympique lyonnais est la référence du football français. Un modèle par ses résultats sportifs mais aussi par sa gestion, au point que l'OL pourrait préfigurer ce que seront les équipes majeures du XXIe siècle. Quels sont donc les secrets de la réussite du bulldozer lyonnais ? Ce club a pourtant longtemps vécu une existence banale, entre saisons décevantes et petits succès sans lendemain en Coupe de France. En 1987, un chef d'entreprise ne connaissant pas le milieu du foot, Jean-Michel Aulas, prend les rênes du club. Ses premiers pas sont difficiles, mais sa détermination et son audace surprennent. Il n'hésite pas à promettre que Lyon reviendra sur le devant de la scène. Et de fait, année après année, l'OL grandit dans l'ombre des PSG, 0M et autres Bordeaux. Aulas dirige le club comme une véritable entreprise. Pragmatique, cartésien, dur en affaires, insensible au star-système, c'est un président d'une race nouvelle. En 1999, l'OL franchit un cap en recrutant l'attaquant Sonny Anderson pour près de 120 MF - le plus gros transfert d'un club français à l'époque, rendu possible par l'entrée au capital du club de Jérôme Seydoux, le patron de Pathé. Deux ans plus tard, L'OL, version Aulas, remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2001. Désinhibés, les Lyonnais alignent ensuite les victoires, au point qu'ils semblent bientôt invincibles... Un patron omniprésent et craint, une organisation sans faille, des dirigeants engagés mais pragmatiques, des joueurs choyés, du temps et de la patience, des actionnaires stables et loyaux, voilà quelques-uns des ingrédients qui font de l'OL un exemple à suivre pour tout club de football rêvant de tutoyer les sommets.

03/2007

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Littérature française

Ports pirates

Dans l'enfer des corsaires Surcouf à Saint-Malo, La Buse à Calais, Jacques Cassard à Nantes, Nau L'Olonnois aux Sables-d'Olonne mais aussi Louise Antonini à Lorient, Tom Souville à Brest, Vent-en-panne à Ostende, Montauban à Bordeaux ou Pellot à Bayonne. ces corsaires, pirates ou flibustiers, et bien d'autres issus de vingt ports océaniques, se sont illustrés pendant cinq siècles par leur intrépidité, leur violence, parfois leur sauvagerie, qui n'avaient d'égales que leur bravoure et leur panache. Ils se battaient pour le roi, pour leur compte, souvent pour les deux, mais toujours pour le plaisir de la conquête. Et puis un jour leurs glorieuses aventures prirent fin, misérablement sur un ponton puant ou couverts de doublons en pleine gloire. Ils sont partis mais leur mémoire nous accompagne. 20 pirates, corsaires et flibustiers dans une trouble partie de poker. Poussez la porte grinçante de l'estaminet et la première page de ce livre. Vous allez retrouver après leur trépas ces vingt gentilshommes de fortune dans l'enfer d'un bouge mal famé d'une île improbable, condamnés à expier pour l'éternité, privés de navires, de rêves et de femmes. C'est pourtant une femme splendide qui va entrer en scène. Céleste créature révélatrice de bien des passions, elle éveillera aussi bien des espoirs. Car la Divine à le pouvoir de sauver un de ces hommes de sac et de corde. Elle va les mettre à l'épreuve dans un jeu érotique singulier, trouble partie de poker où chacun devra raconter un épisode poignant de sa vie tumultueuse pour tenter de gagner le paradis dans les bras de la belle enchanteresse. Embarquez pour la grande aventure de la mer, de Honfleur ou de La Rochelle vers l'île de La Tortue, Madagascar ou Maracaïbo, au fil de l'épée et de récits épiques où l'humour, l'amour et le suspense se mêlent, dans un mélange explosif comme poudre à canon, à la grande histoire de la flibuste que chacun porte au cour depuis l'enfance.

06/2004

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Critique littéraire

De son histoire à nos mémoires

Ce livre devait être la biographie d'un homme, médecin de campagne en Gironde, écrite par sa fille pour ses enfants. Une "banale" transmission de mémoire mais, une lettre trouvée par hasard dans un vieux carton lui dévoile un passé qu'elle ignorait. Elle a cherché et recollé des morceaux de vie éparpillés et a pu reconstituer le puzzle de la vie ou des vies de son père. Un homme qui a eu trois nationalités, russe, polonaise et française. Elle nous fait découvrir l'itinéraire d'un jeune juif polonais, né en 1909, qui le conduira, à 22 ans, de Kremenets (située aujourd'hui en Ukraine) à Montpellier pour étudier la médecine en France. Elle nous entraîne dans les turbulences du XXème siècle ; les bouleversements de la Pologne ; la déclaration de la Seconde guerre mondiale ; l'armée polonaise en France(il était officier de santé) ; le camp d'internement en Touraine (il partira de Bordeaux et y restera 2 ans) puis la déportation ; deux marches de la mort, le typhus. Matus a perdu sa femme enceinte et toute sa famille dans la Shoah mais il a survécu. Il a su transcender toutes ses souffrances sans jamais déroger à ses valeurs humanistes. Il a pu "renaître" et trouver un havre de paix à Saint Christoly de Blaye. Il commencera une vie de sacerdoce à vélo en 1947, après sa naturalisation. Il décédera en 1969 à l'âge de 60 ans. Une rue porte son nom dans le village. Ce livre qui se voulait une quête du père nous ouvre les portes de l'universel, de la spiritualité voire du mysticisme par les questionnements soulevés. L'auteure a su décoder les silences de son "illustre inconnu" de père et nous fait partager avec émotion, sans pathos et une iconographie fournie, son héritage culturel et humain . Un message d'amour, de tolérance et d'espérance. Une belle leçon de vie !

11/2014

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Beaux arts

Eiffel

Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. À peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est " laide autant qu'inutile ", c'est un " amas de ferraille ", " le déshonneur de Paris ". Vingt ans plus tard, elle est devenue " l'une des plus belles expressions du génie français ". L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'École centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.

11/2002

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Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

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Mer

Tiens bon ! Pêcheur. Gens de Mer et Cie

"La pêche se meurt" , disent certains avec des trémolos dans la voix. "La pêche vide les mers de tous ces innocents - et néanmoins succulents - poissons, crustacés et mollusques" proclament d'autres. Le Finlande, l'un des neuf derniers chalutiers-usines français de grande pêche, en 1978, va traquer la crevette rose dans le détroit de Davis, à l'ouest du Groenland... Faits et gestes, soucis et espoirs ont été recueillis depuis le départ de Bordeaux jusqu'au retour à Boulogne sur Mer, 70 jours plus tard ! L'équipage a subi tempêtes, neige, glace, banquise, a gagné le "pain de leurs enfants" et les bénéfices de leur armement. Des Terre-neuvas qui, durant ce voyage, ont appris la mort de Jacques Brel, ont suivi la disparition d'Alain Colas, le naufrage d'un chalutier de Lorient (dix disparus) d'un cargo allemand (28 disparus)... lors d'une terrible tempête qui les bouscula aussi. Sont évoqués d'autres pêches, toutes vécues en mer... des points forts de l'Histoire de la Marine française (Richelieu, Colbert, Denis Papin, Samuel Morse, jusqu'à... Marcel Proust) ; la création des Glénans... et une curieuse observation du Médoc depuis la Gironde... Et après, il y eut un autre voyage au Groenland avec Jean-Louis Etienne. Et quelques fictions qu'inspire toujours le grand large... 1962 : "Je vous écoute ! " , première phrase de Pierre-René Wolf, directeur de Paris-Normandie quotidien régional de Rouen, où je suis né en 1937. Il me forma au journalisme. 1968 : "T'es journaliste ! Quelle connerie vas-tu encore raconter ? " Michel Chardon, patron pêcheur artisan dieppois. J'écrivais. Je photographiais. Je n'avais pas le mal de mer... A moi, le petit et le grand large ! Le premier m'a appris à écouter et témoigner. Le second à m'aventurer au-delà des quais. Depuis 1978, j'embarque à bord des bateaux de pêche (et autres) le temps d'une marée. Mon guide : l'humain, toujours l'humain... Tout ce qui le motive, l'entoure, est son cadre de travail en mer...

05/2019

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Sciences politiques

Ministre sous François Hollande

Alain Vidalies, avocat, spécialiste reconnu du droit du travail et des politiques d'emploi, ministre pendant presque toute la législature, est un témoin privilégie du quinquennat de François Hollande. Comment on rentre au gouvernement ? Comment on en sort ? Comment parfois on y revient ! Alain Vidalies retrace ce parcours, révèle les hésitations sur la loi sur le manage pour tous et sur l'affaire Cahuzac. II expose sans langue de bois le complot qui a permis la nomination de Manuel Valls a Matignon. Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. II s'exprime pour la première fois sur les méthodes singulières de sa ministre de tutelle Ségolène Royal. II évoque les grands dossiers de la mobilité et des transports qui nourrissent encore aujourd'hui le débat public. Chargé de la mise en oeuvre de la loi sur la SNCF, sa description détaillée des relations entre un ministre des Transport et le président Guillaume Pepy est éclairante. Alain Vidalies dresse un bilan sans concession, mais équilibré du quinquennat de François Hollande. Un livre témoignage, particulièrement attractif, indispensable pour comprendre la vie politique et économique de notre pays. Alain Vidalies, né a Grenade-sur-Adour, a fait toute sa scolarité à L'école de Saint-Jeand'AoOt et au lycée Victor Duruy de Mont-deMarsan. Après des études de droit a Pau .et A Bordeaux, il effectue toute sa carrière professionnelle d'avocat au barreau de Montde-Marsan. Elu conseiller général de Mont-de-Marsan pour la première fois en 1979, il sera, auprès d'Henri Emmanuelli, premier vice-président chargé des affaires sociales puis des affaires culturelles jusqu'en 2011. Premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan chargé des finances de 1988 a 2001, il sera réélu cinq fois députe des Landes. Alain Vidalies est aussi un passionné de Les Dossiers d'Aquitaine rugby, un grand amateur d'armagnac et de chasse.... aux champignons.

02/2019

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Monographies

Château Rosa Bonheur. By Thomery

Cette monographie riche de nombreuses illustrations et photographies présente l'exceptionnelle demeure de Rosa Bonheur, la plus brillante et célèbre peintre du XIXème siècle. A Thomery, aux confins de la forêt de Fontainebleau, l'artiste s'y est installée en 1860 grâce au produit de son art. Ce "château" pourvu d'un grand parc abritera jusqu'à sa mort les très nombreux animaux qui lui servaient de modèles, vit passer l'impératrice Eugénie, Buffalo Bill etc. Labellisé "Maison des illustres", cette belle demeure conserve abrite encore aujourd'hui ses collections et son atelier. Le Château Rosa Bonheur, la demeure d'une artiste exceptionnelleRosa Bonheur appartient à la catégorie des femmes d'élite. Elle une des rares femmes à avoir percé dans le monde de la peinture au XIXème siècle. Née à Bordeaux dans une famille d'artistes, elle devient parisienne dès ses 7 ans et commence à vire de son art dès l'âge de 14 ans. Et à l'occasion d'un salon, sa virtuosité fut remarquée et rapidement sa renommée grandit en France et dans les pays anglo-saxons. C'est grâce au produit de son travail qu'elle put acquérir le château de By, à Thomery dès 1860 alors qu'elle n'a que 38 ans. Elle y restera jusqu'à sa mort en 1899. Le livre permet de découvrir l'origine de cette propriété avant de présenter son hôte illustre qui en devint propriétaire. La vie au château s'égrène ainsi avec ses joies et ses peines au milieu d'une ménagerie considérable. Rosa y vit avec ses chiens mais aussi de nombreux animaux sauvages qui lui servent de modèles. Ce livre est à la fois une monographie et un guide accessible à tous. Richement illustré, il donne à voir et à comprendre pour découvrir le lieu où Rosa Bonheur déploya ses exceptionnelles qualités de peintre pendant 40 ans. Des chapitres courts sont largement enrichis d'images et de cadres didactiques abordant un thème précis.

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Second Empire

Napoléon III et sa politique

"L'Empire, c'est la paix" avait déclaré le futur empereur à Bordeaux, le 9 octobre 1852. Cette phrase lui a été beaucoup reprochée. S'il est vrai que les armées du Second Empire ont combattu un peu partout dans le monde sous le règne de Napoléon III, cela ne signifie pas que le neveu a voulu singer l'oncle et faire moisson de gloire militaire. Le plus souvent, la guerre fut vraiment pour lui un moyen de politique étrangère. Derrière les campagnes et les batailles, il y avait des projets qui n'étaient pas, en principe, de conquêtes. Napoléon III ne rêva jamais de dominer l'Europe par la force et d'y chevaucher à la tête de ses régiments. Ne se considérant pas comme un chef de guerre, il ne prit la tête des armées que parce que sa conception du métier d'empereur et son nom le lui imposaient. Les principes de sa politique extérieure furent en revanche contradictoires. Dans ce domaine aussi, faute d'une vraie synthèse de ses aspirations, Napoléon III connut l'échec. Généreux et visionnaire dans les principes, il se préoccupa peu des instruments classiques de la politique étrangère. Il ne fit pas confiance au personnel spécialisé pour la mise en oeuvre de sa politique. Enfin, il ne dota pas son Empire d'une armée assez forte pour faire face aux circonstances. En politique étrangère. Napoléon III évolua aussi en conspirateur. Il tenait souvent ses ministres à l'écart de sa réflexion et dévoilait ses projets au dernier moment. Cela lui valut des conflits avec les ambassadeurs ou les fonctionnaires des ministères. Les titulaires du prestigieux portefeuille, qu'il s'agisse de Drouyn de Lhuys (1852 puis 1862), Walewski (1855), Moustier (1866), La Valette (1868), La Tour d'Auvergne (1869 et 1870), Daru (1870) ou Gramont (1870), ne furent, la plupart du temps, que des exécutants. Le résultat de cette politique personnelle, définie sans concertation, fut brillant jusqu'en 1860, déclinant dans les années qui suivirent, enfin catastrophique en 1870...

03/2021

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Thèmes photo

L'arc sera parmi les nuages. Edition bilingue français-anglais

Invitée à la résidence INSTANTS au Château Palmer, Henrike Stahl a photographié le travail des vignerons, en s'immergeant dans leur monde. Elle a observé les jeunes de la banlieue de Bordeaux formés aux travaux de la vigne "Je les ai photographiés, j'ai observé les gestes transmis, les techniques. C'est l'une des premières choses qui m'a frappée en arrivant ici : la quantité de débutants se frottant au travail de la terre, encadrés par des vignerons plus expérimentés". Inspirée par des photographes comme Nan Goldin, Wolfgang Tillmans et Rineke Dijkstra, Henrike s'est orientée vers une photographie humaniste et intemporelle. Elle évite le sensationnalisme, choisissant plutôt de représenter les marges sans stigmatisation. Elle privilégie la beauté inattendue et travaille la matière vivante, utilisant des techniques qui ne déforment pas la réalité. Pour son projet au Château Palmer, elle a expérimenté en intégrant la nature dans son processus créatif, enterrant des portraits ou les exposant à des éléments naturels, reflétant l'interconnexion entre l'art, la nature et le vin. La nature, selon elle, est le curateur ultime de son exposition, soulignant le pouvoir et l'influence de l'environnement naturel sur son art. Ce livre est la deuxième édition de la résidence photographique INSTANTS organisée par Château Palmer et Leica. Henrike Stahl Photographe franco-allemande établie en France. Elle a documenté le travail des vignerons, mettant en lumière la transmission et le développement humain. Inspirée par des photographes humanistes, Henrike capture l'humanité avec tendresse et évite le sensationnalisme. Dans son projet à Château Palmer, elle a intégré la nature dans son art, laissant l'environnement influencer et transformer ses oeuvres. Pour Henrike, la nature est le curateur ultime, reflétant l'interconnexion entre l'art, l'homme et l'environnement. Une exposition aura lieu en avril/mais à la galerie Leica de la rue Boissy d'Anglas à Paris

04/2024

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Beaux arts

Jane Poupelet. 1874-1932 "La beauté dans la simplicité"

Née en Dordogne, Jane Poupelet affirme très jeune une vocation pour la sculpture. Des études aux Beaux-Arts de Bordeaux puis l'Académie Julian, la fréquentation des cercles autour de Rodin et de Bourdelle et son appartenance à la " bande à Schnegg " sont les étapes de son apprentissage artistique. Elle côtoie aussi des artistes américaines et les groupes féministes anglo-saxons. Ses sculptures figurent dans d'importants musées américains. Jane Poupelet a tout à fait sa place parmi ces artistes, rares à l'époque, qui n'ont pas été annihilés par le génie de Rodin. De son enfance campagnarde, elle garde l'amour des animaux de ferme qu'elle représente dans un style d'une grande pureté. Lors d'un voyage autour du bassin méditerranéen, en 1904-1905, elle fait la découverte de la statuaire antique et des bronzes pompéiens, sources de ses nus au modelé souple et synthétique. Durant la guerre de 1914-1918, elle abandonne tout travail personnel au bénéfice d'œuvres charitables pour lesquelles elle crée d'admirables jouets de bois ou de métal puis, à partir de 1918, elle modèle des masques pour les mutilés de la face dans un service de la Croix-Rouge américaine. Elle expose sa dernière sculpture, Imploration, en 1925. Une importante rétrospective se tient à la galerie Bernier en 1928 avec un catalogue écrit par Louis Vauxcelles. Malade depuis plusieurs années, elle s'était éloignée de la sculpture pour se consacrer à une œuvre graphique d'une immense qualité. Elle meurt à Talence le 18 novembre 1932. Très célèbre en son temps puis oubliée, Jane Poupelet a été redécouverte depuis quelques années par l'histoire de l'art anglo-saxonne. La grande rétrospective de son œuvre organisée en 2005 à Roubaix permet de placer ce grand sculpteur aux côtés d'autres femmes artistes, en particulier Camille Claudel à qui elle ressemble par sa grande indépendance et sa force de caractère.

11/2005

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Récits de voyage

De Dakar à Paris. Un voyage à petites foulées

Partir de Dakar au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, en passant par Saint-Louis du Sénégal, Nouakchott, Tétouan, Tanger, Barcelone, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Angers, Saumur, Tour, Orléans, Etampes et Montreuil ; se déplacer au gré des rencontres : tel était l'objectif de Dakar Paris. Pourquoi Dakar ? La capitale sénégalaise demeure une cité singulière, une péninsule superbe et la terre africaine la plus à l'ouest du continent. Une cité tournée vers le grand large où chaque année, des milliers de Sénégalais montent sur des pirogues à destination de la lointaine Europe, devenue si difficile d'accès par les voies légales. Même si ses papiers sont en règle, Pierre Cherruau a choisi des chemins de traverse pour raconter ce continent qu'il avait l'habitude de sillonner comme reporter. C'est à pied qu'il a longé l'Atlantique. Il ne s'agissait pas de réaliser une prouesse physique ou sportive, il voulait donner la parole aux Africains pour comprendre pourquoi tant d'entre eux rêvent de partir à tout prix, même au péril de leur vie, tandis que d'autres veulent croire à l'avenir de leur continent. À travers ce périple, Pierre Cherruau a pris le pouls de l'Afrique, a écouté les colères de ses habitants, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître. Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls. Dakar Paris est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.

03/2013

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Beaux arts

Beau Geste Press. Edition bilingue français-anglais

La maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) a été fondée en 1971 par le couple d'artistes mexicains Martha Hellion et Felipe Ehrenberg. Avec leurs deux enfants, ils s'installent dans une ferme du Devon, en pleine campagne anglaise, où ils forment avec quelques amis, parmi lesquels l'artiste et historien de l'art David Mayor, le dessinateur Chris Welch et sa compagne Madeleine Gallard, "une communauté de duplicateurs, d'imprimeurs et d'artisans" . Active jusqu'en 1976, Beau Geste Press imprimera le travail de poètes visuels, de néo-dadaïstes et d'artistes internationaux affiliés à la mouvance Fluxus. Spécialisée dans les livres d'artistes à tirages limités, elle publie les ouvrages de ses propres membres, mais aussi ceux de nombre de ses contemporains à travers le monde. Dans l'esprit de la cottage industry, elle adapte coûts et échelles de fabrication à ses besoins et garde sous le même toit - celui de son antenne bucolique - toutes les étapes de la production, de la conception éditoriale et de l'impression jusqu'à la distribution des livres par le biais du réseau postal. Bien qu'elle ait opéré à la périphérie des centres artistiques de l'époque, Beau Geste Press fut sans doute l'une des aventures éditoriales collectives les plus fécondes de sa génération. Publié par le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux en collaboration avec Bom Dia Boa Tarde Boa Noite, cet ouvrage de référence retrace l'histoire de la maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) à travers les livres produits par ses membres fondateurs Felipe Ehrenberg, Martha Hellion, David Mayor et Chris Welch et les nombreux visiteurs de son antenne rurale entre 1971 et 1976. Il se présente comme un "catalogue dé-raisonné" de toute la production imprimée de BGP, complétée par des essais critiques et des textes originaux inédits qui reviennent sur les modes opératoires de la Presse (économie et autonomie de production, distribution des livres par le biais du service postal) et rendent compte du rayonnement international de cette "communauté de duplicateurs, imprimeurs et artisans".

09/2020

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Histoire de France

Camille Senon, survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Aurai-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts ?

Camille Senon Survivante du tramway d'Oradour-sur -Glane Aurai-je asses vécu pour toux ceux qui sont morts ? De Guy Perlier Camille vient d'avoir dix-neuf ans. Comme chaque samedi, elle prend le tram gare des Charentes à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, hameau voisin d'Oradour-sur-Glane. Nous sommes le 10 juin 1944... Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffen-SS Das Reich. Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à fouiller les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée... Deux mois plus tard, dans l'enthousiasme généré par la Libération, Camille décide de s'engager comme militante. Elle intègre l'administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux, l'entreprise féminine la plus importante d'Europe, elle est de toutes les luttes pour l'amélioration des conditions de travail, en particulier celles des femmes, mais aussi contre la guerre d'Indochine ou d'Algérie, et elle participe avec fièvre à Mai 68. Jamais pourtant elle n'oubliera son village, militant toujours de près ou de loin au sein de l'Association des familles des martyrs d'Oradour et des Familles de fusillés et massacrés de la Résistance. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre, à Bordeaux, en 1953. Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon oeuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d'Oradour. Aujourd'hui, à quatre-vingt-huit ans, ce grand témoin a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie. Camille SENON est née le 5 juin 1922. Officier de la Légion d'Honneur Chevalier des palmes académiques Survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Militante de la mémoire des crimes nazis. Militante politique (P. C. F.) et syndicale (C. G. T.).

10/2013

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013

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Théâtre

Le théâtre à Strasbourg de Brant à Voltaire (1512-1781). Pour une histoire culturelle de l'Alsace

La ville de Strasbourg est, au XVIe siècle, une République urbaine et bourgeoise, qui trouve son unité dans la foi luthérienne. Dès le début du XVIIe siècle, la contre-offensive catholique se développe. Elle est dirigée par l'Autriche qui crée l'université de Molsheim et l'actif collège d'Ensisheim. Après 1681, année où Strasbourg est rattachée à la couronne de France, la dualité confessionnelle, linguistique, dynastique (Bourbons et Habsbourg) et culturelle devient la loi générale de la province. Cet ouvrage utilise le théâtre comme outil pour étudier une évolution qui va de l'humanisme préréformé (Sébastien Brant) à la fin de l'Ancien Régime dont l'oeuvre tragique de Voltaire en est la traduction la plus symbolique. Cette période voit, au début du XVIIIe siècle, le remplacement progressif du théâtre des collèges par celui d'acteurs professionnels. Répertoire, lieux des représentations, statut et jeu des acteurs, composition sociologique du public, se modifient du tout au tout. Si la dualité linguistique subsiste, l'incorporation à la culture française est, dès les années 1760-1770, largement évidente. L'étude est fondée sur l'exploitation des archives locales (BNUS, Archives Municipales de Strasbourg), régionales (Fribourg-en-Brisgau), allemandes (Munich) et jésuites françaises (ex.- Chantilly). L'ouvrage reproduit des documents, inédits à une exception près (Brant) et les regroupe en 7 livres et 19 chapitres en en fournissant à chaque fois les introductions et analyses scientifiques nécessaires. La perspective est historique, elle est contextualisée : rivalités entre luthériens et catholiques, la Maison des Bourbons et la dynastie impériale des Habsbourg de Vienne et d'Innsbruck, la chute de Strasbourg (1681) constituant un tournant chronologique décisif. Ce livre est donc une contribution à la vie théâtrale d'Ancien Régime (Strasbourg apparaît comme étant au même niveau que Bordeaux ou Lyon). Il met en évidence la place d'une ville dont il fait saillir les éléments constitutifs d'une biculturalité à fondement linguistique persistant. De ce point de vue, Strasbourg se distingue des deux autres grandes villes de garnison de l'époque, Besançon et Lille, qui sont monolingues et ne présentent pas d'organisation complexe comparable.

11/2015