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Lorraine Sorlet

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Histoire de France

Les souterrains de la Première Guerre mondiale. Tome 2, Du creusement au témoignage

Sommaire Du creusement au témoignage, partie II : les mines et contre-mines. Exemple d'une mine à double action. Un cas d'école : le polygone de mines de la ferme de Méhon. Témoignage d'une guerre de mines. Les bataillons M. D. : création, attributions, travaux souterrains. Aménagements allemands d'une creute de Picardie. La guerre de mines à la cote 108 et au mont de Sapigneul, partie II (1916-1918). La guerre de mines au col de la Chapelotte. Le grand tunnel du Lingekopf. La guerre de 14-18, premier conflit mondial du XXème siècle et dont le centenaire est en pleine célébration, est encore présente dans les mémoires, malgré le décès du dernier poilu français en 2008. Verdun, Chemin des Dames, Champagne restent autant de lieu synonymes d'offensives meurtrières. Dans la mémoire collective, la première guerre mondiale est avant tout une guerre de siège, symbolisée par les tranchées, lieux de tant de souffrances. Bien moins connue en revanche, est la guerre souterraine que se livrèrent alliés et Allemands dès l'automne 1914. Une guerre menée dans l'obscurité, dans des tunnels, des carrières souterraines ou des galeries de mines militaires. De la Belgique à l'Alsace sous tout le front, cette guerre invisible a été menée. L'approche choisie dans cet ouvrage consiste en une première partie technique où sont détaillées les techniques de guerre de mines et de contre-mines, ainsi qu'une d'un corps spécialisé dans le percement des grands abris souterrains. La seconde et principale partie est constituée de chapitres indépendants présentant chacun un lieu méconnu ayant trait à la guerre souterraine. Les principales zones géographiques du front sont ou vont être couvertes : Flandres, Picardie, Champagne, Lorraine, Vosges et enfin Alsace. Les faits présentés dans chaque chapitre sont étayés par une importante documentation issue des archives militaires. Chaque fois que cela a été possible, une large part a été laissée aux photos anciennes et modernes et aux topographies. (mots clefs : creute, creutes, sape, sapes, tunnel, tunnels, carrière souterraine, wwi, ww1, 1wk, wk1, grande guerre,)

12/2015

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Histoire de France

Quelques vérités sur la guerre de 1914-18. Deux frères, Joseph et Césaire, "Morts pour la France"

A partir du vécu de son grand-oncle Joseph (d'août 1914 au 22 mars 1916) puis de son grand-père Césaire (d'avril 1915 au 20 août 1918) et des lettres de sa grand-mère Honorine, André Payan-Passeron nous fait vivre les terribles réalités humaines et militaires de cette guerre totale avec l'Allemagne qui a bouleversé la vie des individus, des familles, des régions envahies, de la France impériale et des autres pays européens. La bravoure des Méridionaux du 15e Corps et de la 29e Division. Avec Joseph (mort en héros) et son 141e Régiment de Marseille, on va d'abord réhabiliter comme il se doit l'honneur des Méridionaux du 15e Corps diffamé après la défaite de la 2e Armée française en Lorraine allemande le 20 août 1914. Puis avec lui et son régiment, on va faire toute la lumière sur la soi-disant défaillance de la 29e Division et de ses unités d'Antibes et d'Avignon diffamés depuis la victoire allemande du 20 mars 1916 dans le bois de Malancourt durant la bataille de Verdun. L'héroïsme du 6e BCA de Nice et les exploits du 65e BCP d'Epernay. Avec le chasseur alpin Césaire et son 6e BCA de Nice, on va vivre l'héroïsme dont ont fait preuve les "diables bleus" du pays niçois à Dieuze comme à Revigny puis sur le front sud des Vosges d'avril à novembre 1915. Puis avec lui et son 65e BCP d'Epernay, on va vivre les exploits d'un bataillon d'élite de la 56e Division de réserve engagée sur tous les fronts du nord de la France lors des grandes offensives (Verdun mai 1916, Somme octobre 1916, Chemin des Dames avril 1917, Somme août 1918) ou en défense lors des attaques allemandes (bataille de l'Avre mars 1918 où s'est joué le sort de la France avec le général Foch).

06/2017

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Histoire de France

Le royaume juif de Rouen ressuscité

En 1976, des travaux de pavage dans la cour du Palais de Justice de Rouen mettent à jour les vestiges de deux monuments hébraïques des XIe-XIIe. siècles. L'un, aujourd'hui connu comme "la Maison Sublime", aurait abrité une académie rabbinique, l'autre un bain rituel. Deux autres monuments sont découverts dans les années 60, dont l'hôtel particulier du chef de la communauté juive. Ces vestiges, auxquels il faut ajouter une synagogue médiévale détruite à la fin du XIXe siècle, font de Rouen l'un des hauts-lieux de l'archéologie juive en Europe. Ces découvertes sont venues confirmer l'existence d'une communauté médiévale puissante et influente, arrivée en Normandie avec le colonisateur romain et qui a vécu là, mais aussi en Angleterre, jusqu'à l'expulsion des Juifs de France par Philippe le Bel. A partir du XVIe siècle, une communauté se reforme, constituée de "nouveaux chrétiens" chassés d'Espagne et du Portugal, puis de rapatriés d'Alsace-Lorraine et du Maghreb, de persécutés fuyant les dictatures communistes et fascistes. Cette communauté a connu, durant la dernière guerre, le plus terrible des holocaustes. Jacques-Sylvain Klein nous raconte l'histoire foisonnante du judaïsme normand sur près de mille ans. Il nous éclaire sur le rôle considérable du "royaume juif de Rouen" au Moyen Age, sur ses relations avec la chrétienté et avec les grands foyers du judaïsme européen et oriental. Il nous fait découvrir l'exceptionnel rayonnement de l'Ecole de Rouen, dont les maîtres ont nourri les premières éditions imprimées du Talmud. L'auteur nous conte aussi la rude bataille menée, pendant dix ans, par l'association La Maison Sublime de Rouen, dont il est le délégué, pour sauvegarder ce monument historique, le plus ancien édifice hébraïque conservé en France. Une bataille qui se termine, en 2018, avec la restauration de l'édifice et sa réouverture au public.

01/2019

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Histoire de France

Tempête à l'Est. L'infanterie berrichonne dans la campagne de France (mai-juin 1940)

En 1939, la France s'imaginait invincible. Les experts mondiaux, considérant le savoir faire acquis dans la Grande Guerre, estimaient que l'armée française étaient une des meilleures du monde, sinon la meilleure. Pourtant, en cinq semaines elle a vu ses illusions s'écrouler. Quelle était donc cette armée si puissante et si vulnérable ? Pour répondre à cette question, cet ouvrage relate chronologiquement, de la mobilisation à l'armistice, la vie, les mouvements, et les affrontements avec l'ennemi, de sept unités d'infanterie mobilisées à Bourges dans le Cher. Troupes de combat, de réservistes mais aussi de protection situées normalement à l'arrière-garde, ces unités n'en sont pas moins un échantillon représentatif de l'armée française présente sur les fronts des Ardennes, du Nord, de la Champagne et de la Lorraine en mai et juin 1940, période que l'on a coutume d'appeler la Campagne de France... A travers les plans de bataille, les cartes, les anecdotes, complétés par des informations sur la mobilisation, l'organisation des armées, l'équipement et l'armement, les nombreuses biographies, l'auteur explique et livre un bilan militaire et humain. Presque toutes les vieilles familles berrichonnes sont concernées par un père, un grand-père, un oncle, un parrain, un ami de la famille qui a servi dans l'une ou l'autre de ces unités. Mais les belligérants, avec pudeur, n'ont jamais relatés leurs épopées, laissant la place aux récits de la Résistance et de la Libération, plus glorieux. Pourtant, ils se sont bien battus ! Les vétérans n'ont pas eu toute la reconnaissance publique qu'ils méritaient. Beaucoup ont combattu avec courage, avec héroïsme pour certains, contre un ennemi supérieurement organisé, armé et endoctriné. La responsabilité de la déroute ne peut pas être imputée aux soldats. Lorsqu'ils furent bien commandés, ils furent aussi braves que leurs pères dans la guerre précédente.

01/2011

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Histoire des idées politiques

L'abbé Grégoire. Une "tête de fer" en Révolution

En un temps où la religion devait subir les attaques les plus virulentes, un curé tridentin se rallie à l'idéal révolutionnaire au point de vouloir y associer le message évangélique conçu par lui comme expression du même programme d'égalité et de fraternité. Parmi ces "foutus curés qui ont fait la Révolution" , l'abbé Grégoire se révèle comme un cas unique, l'une des personnalités les plus originales et les plus désintéressées d'une période troublée qu'il traverse sans jamais renoncer à ses croyances et à son rêve généreux de bonheur pour l'humanité. Curé d'Emberménil en Lorraine, il échappe à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale comme député aux Etats généraux de 1789, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher, vivant une intense période d'exaltation révolutionnaire, huit ans qui précèdent une longue retraite de trente années. Finalement sénateur et comte d'Empire, il meurt en 1831, au début de la Monarchie de Juillet. Les désillusions n'entament en rien ses convictions et il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre "les hommes de toutes les couleurs" et religions. Grégoire, qui a écrit ses Mémoires vers la fin de sa vie et a voulu y forger l'image d'une personnalité immuable, est devenu le personnage qui représente à travers le monde une Révolution politique et sociale, en dépit de critiques souvent largement anachroniques. Reconnu par la République comme un Juste, il a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon. Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010), ainsi que Des épidémies en France sous l'Ancien Régime (Nouveau Monde, 2021).

04/2022

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Philosophie du droit

Transparence et fonction juridictionnelle

La moralisation est à la mode et, avec elle, la transparence qui en serait l'un des moyens. Les hommes politiques ont d'ores et déjà été soumis à des règles strictes de transparence et de déontologie, comme en témoigne l'institution d'une Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. Mais, eux aussi détenteurs de pouvoir et de légitimité, les magistrats peuvent-ils passer au travers de ce mouvement tendant à imposer la transparence ? La question est d'autant plus d'actualité que ce sont eux qui veillent au respect des règles imposées au titre de la transparence à l'autorité politique. L'objectif de cet ouvrage est de réfléchir sur l'extension de la transparence à la fonction juridictionnelle. Sur ce point, il propose une réflexion originale au travers de trois axes. Le premier consiste à poser la question des origines et de la finalité de la transparence. Après l'avoir définie, il faut en effet se demander si la transparence résout tous les maux. L'opacité conduit-elle nécessairement au soupçon, quand la transparence serait, elle, la vertu ? Le deuxième axe consiste à s'intéresser à la pertinence de l'objectif de transparence pour le service public de la justice. Est-il nécessaire que la justice soit transparente ? L'extension d'un principe de transparence sert-elle véritablement son efficacité ? Dans quelle mesure une telle extension est-elle compatible avec le fonctionnement et les principes du service public de la justice ? Enfin, le troisième axe porte sur les modalités juridictionnelles de la transparence. Plus concrètement, il s'agit de revenir sur le statut du magistrat, en abordant notamment les questions des procédures du recrutement, de l'impartialité (déontologie), de la responsabilité. Actes du colloque des 22-23 octobre 2020 organisé par l'IRENEE - Institut de Recherches sur l'Evolution de la Nation Et de l'Etat de l'Université de Lorraine, Faculté de Droit, Sciences Economiques et Gestion de Nancy

01/2023

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Littérature française

Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason

L'héraldique est enveloppée de mystère et de légendes. Elle nous renvoie à l'époque fantasmée du Moyen Age, des chevaliers et des tournois. Son symbolisme intrigue et suscite la curiosité. Ses magnifiques armoiries aquarellées captent inévitablement l'attention. Hélas, l'héraldique est aussi et surtout hermétique. Si la plupart des disciplines disposent irrémédiablement d'un jargon propre, l'héraldique n'est pas en reste. Son univers sémantique, aux multiples termes désuets et improbables, est pour le moins obscur au non-initié. D'où l'intérêt évident de ce Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason publié en 1901. Tout le vocabulaire héraldique y est passé au crible fin. Chaque terme est disséqué et accompagné de sa définition - permettant de se figurer mentalement son dessin -, de son étymologie, de sa symbolique, de son origine attestée dans les documents, sceaux, médailles et monuments. Tout y est, de l'histoire des armoiries de l'Europe au Japon jusqu'aux normes régissant les blasons de la noblesse impériale de Napoléon, en passant par l'origine des couleurs du drapeau allemand. Et pour cause : on ne pouvait rêver meilleur profil pour son auteur, Alphonse O'Kelly de Galway. Comte, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, archiviste et généalogiste, il semblait prédestiné à nous livrer un ouvrage érudit et intemporel, incontournable tant pour les historiens que les généalogistes. Grâce à ce dictionnaire de référence, vous serez bilingue en héraldique et cette description de l'écu des ducs de Lorraine n'aura plus de secrets pour vous : " D'or, à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent, posés dans le sens de la bande " . Préface de Tony Neulat. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1901 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

03/2023

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Garder la forme

De l'ombre à la lumière. Et si nous aussi, nous changions notre regard sur les épreuves et sur la vie ?

Et si les épreuves servaient à nous accomplir ? Les échecs à nous construire ? A trouver le bonheur ? " Les obstacles sont des révélateurs de l'âme. " Bernard Werber " L'échec a été la chance de ma vie. " Laurent Gounelle " J'étais traversée par des questions existentielles terribles. " Raphaëlle Giordano Au fil des ans, ces personnalités inspirantes nous éclairent, accompagnant nos pas, comme ceux de millions de lecteurs, vers plus de compréhension de soi et de l'existence. Chacun d'entre eux nous invite à porter un autre regard sur la vie, à prendre de la hauteur, à transformer nos fragilités en force ou dépasser nos peurs pour vivre la vie dont nous rêvons. Leurs livres font du bien. Soignent l'âme et éveillent nos consciences. Et si tout cela était aussi le fruit de tempêtes et de vents contraires qu'ils ont su traverser ? Qui sont-ils vraiment ? Quels ont été leurs tourments ? Leurs déserts ? Leurs vertiges ? Quelle est leur vision de la vie ? De la mort ? De l'amour ou du bonheur ? Comment sont-ils passés de l'ombre à la lumière ? Passionnée d'histoires de vie, Sandrine Chopin est alle ? e a ? la rencontre de Bernard Werber, Raphaëlle Giordano, Laurent Gounelle, Maud Ankaoua, Anne Goscinny, Guillaume Néry, Harry Roselmack, Lorraine Fouchet et Laetitia Colombani. A coeur ouvert, tous lui ont offert une partie d'eux-mêmes, livrant des bribes de vie intimes, leurs facettes les plus secrètes, leurs doutes les plus profonds ou leurs épreuves de vie. Ils lui ont confié comment de désillusions en rebonds, de dépression en pulsion de vie, ils ont su transformer les coups du sort en chemin initiatique pour devenir pleinement qui ils sont. Et trouver ainsi leur juste place. De rencontres providentielles en expériences troublantes, ils nous invitent à revisiter nos croyances, balayer nos certitudes, élargir nos perceptions, nous laissant entrevoir également qu'une autre réalité pourrait peut-être bel et bien exister... aux frontières de l'invisible. Des témoignages sincères et touchants, aussi émouvants qu'éclairants

03/2024

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De Gaulle

Après tant de silences

Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure a grandi et vécu au sein de la Ve République. Et par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée en plein coeur du milieu politique de cette époque. Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente. Elevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer " maman " en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et " inatteignable ". Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : " Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. " Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus.

10/2022

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Thématiques

Trois décennies de prises de position

Ce livre reprend les textes politiques que l'auteur a pu diffuser depuis une trentaine d'années, alors que vient de se développer une mobilisation collective de grande ampleur contre la prolongation à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite. De fait dans l'augmentation de la durée de la vie professionnelle se formule crûment la volonté des classes possédant le capital de maintenir leurs profits. La diminution du nombre d'enfants et, plus encore, la prolongation de la durée des périodes de formation de la jeunesse diminuent automatiquement la masse des travailleurs disponibles donc la possibilité du profit. L'appel à une population immigrée, comme l'auraient souhaité des politiques néolibérales favorables à la libre circulation des salariés, aurait pu être une solution, si elle n'avait été écartée par des politiques néoconservatrices. Restait alors, pour au moins maintenir le volume de la population, à prolonger la durée de la vie professionnelle, ce que vise le projet de loi sur les retraites au bénéfice des classes dominantes. Cette dimension des rapports conflictuels entre les classes sociales structure l'ensemble de cet ouvrage et explique qu'en introduction sont présentés, d'une part, un travail sur la situation des fractions les plus riches car propriétaires du capital et, d'autre part, sur la situation des classes populaires telle que l'épidémie du COVID a pu la révéler plus explicitement encore en montrant la surmortalité qui s'y était développée. Christian de Montlibert, sociologue, a participé au développement de l'éducation des adultes et analysé les activités dans des industries diverses. Il a travaillé sur les effets de la désindustrialisation de la Lorraine sidérurgique et du textile vosgien. Enseignant à l'université de Strasbourg il a analysé les mobilisations collectives et les mouvements sociaux. Il a étudié les transformations du système universitaire et a publié des analyses sociologiques du monde de l'économie. Il a fondé et dirigé la revue Regards sociologiques. Il est aujourd'hui professeur émérite à l'Université de Strasbourg.

04/2024

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Histoire urbaine

Le faubourg des Trois-Maisons à Nancy. Quatre siècles d'histoire et d'archéologie

Les travaux menés à l'emplacement de l'ancienne imprimerie Berger-Levrault dans le quartier du faubourg des Trois-Maisons à Nancy, au début des années 2010, ont donné lieu à des fouilles d'archéologie préventive de grande envergure. Elles ont permis la mise au jour de vestiges datés depuis la Renaissance jusqu'à la fin du 19e siècle. Longtemps terre agricole située en périphérie du village médiéval de Saint-Dizier, ce secteur a été bouleversé au 16e siècle avec la construction de bastions et d'une enceinte pour protéger la ville. Après leur démolition et l'abandon de la zone, s'y est installé un vaste cimetière urbain qui fonctionnera pendant plus d'un siècle (1732-1842). Cet ouvrage exceptionnel et abondamment illustré apporte une documentation inédite sur le tracé des fortifications et leur destruction avant de se concentrer sur l'étude du cimetière des Trois-Maisons. Il met en évidence les pratiques funéraires de cette période de transition, méconnue, située entre la fin de l'Ancien Régime et le début de l'époque contemporaine. Il permet de mieux comprendre la gestion d'un cimetière urbain, en contexte ordinaire ou de crise, et donne de précieuses informations sur l'identité des inhumés. Cette étude montre enfin, pour la première fois, l'évolution topographique d'un secteur urbain de la ville de Nancy. Ce travail est issu d'une collaboration entre des chercheurs de plusieurs disciplines de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et des archéo-anthropologues de l'unité mixte de recherche Anthropologie bioculturelle, Droit, Ethique, Santé (Adés - Aix Marseille Université, Centre national de la recherche scientifique, Etablissement français du sang), avec le soutien du Pole archéologique universitaire du laboratoire Histoire et cultures de l'Antiquité et du Moyen Age (Hiscant-MA - Université de Lorraine). Il intéressera les passionnés d'histoire locale ainsi que les chercheurs en archéologie, en histoire militaire, en anthropologie et en médecine.

05/2023

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Sciences historiques

Le temps d'apprendre à vivre (1939-1945). Une école normale alsacienne réfugiée en zone libre

1939-1945. Cent cinquante à deux cents adolescents alsaciens ou lorrains et leur encadrement : une École normale d'instituteurs réfugiée dans une abbaye non loin de Limoges. Un abri que rejoignent des évadés de provinces annexées par le Reich, où se poursuivent les études, où se développent, en même temps qu'une culture de groupe ouverte aux réalités locales, le soutien aux persécutés et la résistance au nazisme. Ce livre épouse la vigueur d'une jeunesse laborieuse et inventive, perspicace et intrépide, frondeuse souvent, confrontée à la rupture avec les familles demeurées dans des provinces d'où leur parviennent de terrifiants échos. À partir de documents originaux, il dresse de vivants portraits ainsi qu'un tableau très concret de la France du sud dans ces années noires. Le lecteur est amené à comprendre rêves et choix de ces apprentis instituteurs affrontant des conditions de vie et de travail inédites. Pour certains, l'épreuve des Chantiers de jeunesse, puis des combats de la Libération. Pour quelques-uns, l'internement et la déportation. Chemin faisant, suivre leur réflexion, stimulée par un directeur d'établissement hors du commun, à propos de la laïcité, du patriotisme, des identités régionales... la liberté et l'amour tels que les voulaient leurs vingt ans. Le métier d'homme. Écriture et lecture d'alors et de maintenant se rejoignent dans la recherche d'une émancipation, quoi qu'il en coûte. Avec l'humilité têtue de qui veut restituer les eaux vives des mémoires dans le courant de l'histoire toujours renouvelée.

04/2004

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Sciences historiques

Terre de conquêtes. La forêt vosgienne sous l'Ancien Régime

Terre de conquêtes, la forêt vosgienne connaît entre les XVe et XIXe siècles les assauts d'un peuple de pionniers composé d'acteurs aussi emblématiques que les bûcherons et les schlitteurs. En rupture avec la prétendue médiocrité montagnarde, les Vosges témoignent de remarquables capacités d'adaptation fondées sur l'utilisation d'une richesse locale abondante : la sapinière. Transformée sur place, la matière première ligneuse devient rapidement un produit d'exportation prisé des. foyers économiques rhénan et mosellan. L'introduction puis la généralisation de la pomme de terre au détriment de l'arbre permet aux Vosgiens, en dépit de la pression démographique du XVIIIe siècle, d'échapper à l'émigration, exutoire traditionnel de bien d'autres milieux montagnards. Avec l'émergence des Etats modernes, la " Ligne bleue " suscite de nouveaux enjeux engendrés par la lutte entre Habsbourg et Bourbon. Aux ambitions économiques liées aux filons métallifères s'ajoutent désormais les visées navales de la monarchie française qui promeut le sapin au rang de matériau stratégique. C'est ainsi qu'à la soldatesque des années 1600 succède le temps de la centralisation pour des communautés très attachées à leurs libertés. Confrontés à une politique orientée désormais vers le marché, Alsaciens, Lorrains et Comtois n'ont de cesse de défendre leurs usages, une lutte inégale qui débouche après 1750 sur un climat de délinquance et de violence généralisées. La nouvelle de la prise de la Bastille dans les vallées donne alors le signal de la révolte contre l'Ancien Régime seigneurial et royal.

06/2004

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Littérature française

Le père Dutourd

« Il ne sera donc plus jamais là, dans ce grand appartement un peu sombre, rue Guénégaud, où j’allais quelquefois, timide, pour le voir. On causait de tout et de rien. Et avec l’air de rien, cet homme me disait tout. “La politique ? Foutez-vous de ça, Taillandier ! Votre politique, vous la faites dans vos livres. Il n’y a que ça qui doit compter. Relisez-vous, et barrez tous les mots inutiles !” Jean Dutourd m’a fait découvrir, quand j’avais vingt-cinq ans, une grande chose : qu’il ne fallait jamais croire ce que la société dit d’elle-même. Que seuls nos écrivains, nos peintres, ceux qui se sont brûlés juste pour donner au monde leur petite mélodie unique, sont les seuls à dire la vérité. Comment, me dira-t-on ? Cet écrivain bourgeois, cet académicien ? Oui. Il savait et il me l’a dit. Il a ouvert ça devant moi. Le père Jean. Il savait tout de notre langue, de notre histoire, de nos poèmes. Il n’aimait que ça. Il aimait comme il faut aimer : par coeur ! Il croyait, comme son cher général de Gaulle, que la France ne cesserait jamais, à cause de Corneille, à cause de Balzac, à cause de Toulet. Il espérait qu’il y aurait toujours des écrivains français. Qu’ils soient auvergnats ou qu’ils soient nègres, qu’ils se croient lorrains comme Barrès ou parisiens comme Proust. »Par François Taillandier,quelques jours après la disparition de son père en littérature.

05/2011

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Sports

Marie Marvingt. A l'aventure du sport

Marie Marvingt (1875-1963) est une des premières femmes françaises à investir au début du XXe siècle le champ des activités sportives. Alors que les normes sociales et culturelles de la IIIe République attribuent la femme un rôle exclusivement dévolu à la maternité et à l'éducation des enfants au sein du foyer, elle se lance à la conquête de records et d'exploits qui feront d'elle une héroïne de la Belle Epoque. Les surnoms la qualifiant ne manquent pas : "l'intrépide sportswoman", "la femme d'un siècle", "la reine des sports" , "la fiancée du danger" , "la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d'Arc". Elle s'est illustrée en effet dans de nombreuses activités telles que l'alpinisme, le ski, le bobsleigh, le patinage, le cyclisme, l'aérostation, la natation, l'aviation... Aujourd'hui, le souvenir de ses exploits s'estompe quelque peu dans la mémoire des Lorrains. On retient son engagement militant pour l'aviation sanitaire, après la Première Guerre mondiale, mais son patronyme est davantage associé aux établissements scolaires et aux installations sportives qui portent son nom. Pourtant, Marie Marvingt tient une place singulière dans l'histoire des pratiques corporelles féminines. Consacrant sa jeunesse à conquérir des sports masculins, s'engageant dans des activités à risques ou des efforts prolongés, Marie Marvingt s'émancipe des règles et des normes qui régissent le corps de la femme. Elle contribue ainsi à interpeller le modèle de la féminité tel qu'il a été défini à la Belle Epoque et à dépasser les frontières du genre.

09/2013

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Cuisine provençale

Cuisine provençale d'aujourd'hui. De père en fille

Jane & Jany Gleize ont souhaité dans ce nouveau livre Cuisine provençale d'aujourd'hui partager avec leurs lecteurs le bonheur de cuisiner à quatre mains. Ce livre en duo est un livre sur la transmission et le partage, où se mêlent avec joie, entre autres, les accents provençaux et l'inspiration asiatique dans 40 recettes gastronomiques et gourmandes. Au fil des pages ils se dévoilent : portraits croisés, inspirations, co-création, le bonheur de cuisiner ensemble, des plats qui rassemblent, le bonheur commence en cuisine avec Jane & Jany. Le talentueux photographe Philippe Vaurès-Santamaria a su cueillir ces moments de connivence et sublimer les plats nés de cette complicité père-fille. Table des recettes Entrées -Truite marinée à l'instant caviar, gel réglisse et radis noir, huitre ventrue -Vitello tonnato aux champignons de pin marinés -Concombre fumé gel agrumes campari et zestes d'orange au sirop -Soupe pistou -Chips de Tapioca truite marinée et crème raifort -Chocolat brandade aioli piment -Soupe de petit pois à la menthe gelée de menthe poivrée et carotte cumin -Asperges vertes, en pointes, en brunoise, en panna cotta soja, olives noires et tomate confite -Trois petits farcis courgette poivron et aubergine -Panisse Plats et garnitures Poisson -Thon tian olives noires tomate séchée citron -Maigre noirci de peau d'orange -Daurade chocolat huile de Kabusu -Cassolette écrevisses -Petite langouste (ou gambas) chocolat à la tanaisie "Hervé Herau" -Truite des écrins safranée flanquée d'épeautre au fenouil -Coquille saint jacques au soleil de Haute Provence Légumes -Entre lait et blé (jus de racines) du cinquantenaire -Morille farcie riz torréfié -Ravioli a la truffe duxelles de champignon de Paris bouillon de chanterelles aux perles du japon -Chou-fleur cuit et cru en vinaigrette -Socca -Betterave nénuphar cuite crue etc. -Echalote farcie aux cèpes et aux truffes, jus de légumes -Cannelloni farci au vert coulis de tomates à l'origan -Lasagne de légumes entre céleri et butternut -Carottes curry, quinoa à l'orange balsamique, bergamote -Déclinaison de tomates de couleurs coeur de boeuf à la brousse estragon, sorbet tomate basilic Plats et garnitures suite ... Viandes -Gyosa d'agneau -Crackers d'épaule d'agneau rôtie au kumbava sauce barbecue maison -Burger d'agneau de Sisteron tante Gaby -Piccata de veau gratiné tomate moutarde espuma de persil pommes de terre fondantes en cube puree d'oignons -Langues d'agneau au pourpier sauvage -Tourte de canard colvert en feuilletage Desserts -Crème brûlée au miel de châtaignier et au romarin -Rhubarbe grenadine, glace à l'huile d'olive des Mées biscuit noisette pralinée -Chocolat show -Framboise au balsamique une touche de roquette et meringue blanche -Léger carré de citron givré chocolat crémeux -Noix de coco ananas mangue

05/2023

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Spécialités médicales

Epidémiologie psychiatrique et services de santé mentale en médecine générale. Etude sur les personnes âgées

Cet ouvrage a pour objectif de fournir des outils conceptuels, méthodologiques et statistiques utiles dans le domaine de l'épidémiologie psychiatrique gérontologique. Il est assorti d'une compilation raisonnée de travaux publiés par une équipe de scientifiques en santé mentale qui occupent une place significative dans la profession. S'adressant d'abord aux étudiants et aux chercheurs qui veulent suivre un programme de recherche en épidémiologie psychiatrique et en évaluation des services de santé mentale gériatriques, il intéressera tout autant les médecins et les professionnels de la santé. Appuyés par le programme de recherche Etude sur les aînés (ESA), les auteurs cherchent à documenter les caractéristiques et l'évolution des épisodes de détresse psychologique que peuvent vivre les personnes âgées. Ils décrivent les liens qui existent entre les facteurs prédisposants individuels, les facteurs facilitants environnementaux et l'utilisation des services médicaux et pharmaceutiques qu'entraînent ces symptômes. Avec la collaboration de : Djamal Berbiche (Université de Sherbrooke), Yvon C. Chagnon (Université Laval), Pierre-Alexandre Dionne (Université de Sherbrooke), Geneviève Forest (Université du Québec en Outaouais), Hélène Forget (Université du Québec en Outaouais), Samantha Gontijo Guerra (Université de Sherbrooke), Sébastien Grenier (Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal), Carol Hudon (Université Laval), Catherine Lamoureux-Lamarche (Université de Sherbrooke), Sylvie Lapierre (Université du Québec à Trois-Rivières), Dominique Lorrain (Université de Sherbrooke), Djemaa-Samia Mechakra-Tahiri (Faculté de médecine de Casablanca, Maroc), Marie-Christine Payette (Université du Québec à Montréal), Olivier Potvin (Laboratoire MEDICS, Centre de recherche CERVO), Michel Préville (Université de Sherbrooke).

06/2019

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Littérature érotique et sentim

Lord Lyllian. Messes noires. Suivi de Jacques d'Adelswärd-Fersen et la figure d'Héliogabale

"Le succès de Jacques d'Adelswärd-Fersen (1880-1923) ne se dément pas. Les éditions originales ou anciennes de ses livres se vendent aujourd'hui à des prix remarquables. Je lui ai consacré en 1991 un dossier, enrichi en 1993, qui permet de comprendre dans quel contexte polémique son oeuvre s'est développée. On doit à Mirande Lucien d'avoir donné une image assez exacte d'Akademos, revue que Fersen a fondée en 1909 et soutenue toute l'année et qui peut à juste titre être considérée comme la première revue homosexuelle. Jean-Claude Féray a attiré notre attention sur son oeuvre littéraire aux éditions Quintes-feuilles. Alors qu'il vient de publier Jeunesse (1907), je suis heureux d'avoir enfin pu mettre la dernière main à cette réédition de Lord Lyllian (1905). Lord Lyllian est un roman à clefs où se rencontrent les sommités homosexuelles de la fin du XIXe : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Péladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp - et Fersen lui-même - ainsi que leurs égéries les actrices Ellen Terry et Sarah Bernhard. Les amateurs de ces personnages devenus de véritables icônes se réjouiront de la manière dont Adelswärd-Fersen les met en scène avec des dialogues très camp que Wilde n'aurait pas reniés et dans des poses mélodramatiques à souhait. J'espère que, comme moi, vous tomberez amoureux de Lord Lyllian, dans une nouvelle édition portée par d'éminents spécialistes respectivement de la littérature homosexuelle et de la littérature décadente, Jean-Claude Féray et Jean de Palacio", Patrick Cardon.

01/2011

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Science-fiction

Petit musée des horreurs. Nouvelles fantastiques, cruelles et macabres

Voici un bien étrange musée, consacré à des curiosités littéraires comme seul l'esprit fin-de-siècle a pu en produire, exposant une galerie des horreurs dont le but, avoué et pensé, consiste à inquiéter, terrifier, révulser. Plus d'une centaine de nouvelles fantastiques, écrites entre 1880 et 1900, période dite " décadente ", nous dévoilent une littérature empoisonnée où l'homme se confronte à sa propre monstruosité. D'illustres talents tels Maupassant, Villiers de l'Isle-Adam, Lorrain, Richepin ou Schwob voisinent avec des auteurs moins connus, dont la maîtrise et l'audace combleront les amateurs de sensations fortes. Ces récits donnent le ton d'un fantastique en quête de perpétuel renouvellement : aux oubliettes les peurs ordinaires, place à des angoisses neuves ! Névroses et monomanies suspectes, fantômes fétides, charognes exquises, fantasmes sexuels dégénérés paradent. On se perd corps et âme : têtes décapitées, mains coupées, peaux tannées. Le corps fait l'objet d'un savant démembrement propre à satisfaire les fétichistes et les esthètes avides de luxures inédites. Il est peu de dire qu'à certains moments l'esprit s'effraie de ses propres hantises ! Ce recueil ouvre sur un abîme. Il exhale les arômes mêlés du plaisir et de la souffrance, de l'angélisme et de la perversité, de l'humain et peut-être du trop-humain. Au cœur des effrois corrompus et des amours pathologiques, le fantastique, dans un constant élan poétique, met à mort les grands mythes du désir, parodie sa propre tradition et, à chaque page, nous glace le sang.

09/2008

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Romans historiques

La saga de Jeanne d'Arc

En pleine guerre de Cent Ans, dans le petit village lorrain de Domrémy, une jeune enfant rêveuse et mystique prend les armes pour sauver la France. Un de ses amis d'enfance et futur compagnon d'armes, le sieur Louis de Conte, retrace l'épopée, intimement vécue, de l'une des plus grandes figures de l'Histoire de notre nation. Cette biographie romanesque, échevelée, magique, riche de fées comme de batailles, qui laisse la part belle au merveilleux ainsi qu'à un très bel esprit d'enfance, était considérée par l'auteur lui-même comme son chef-d'oeuvre. Le regard tendre que portait Mark Twain sur Jeanne lui inspira des pages d'un lyrisme fervent ; sa sagesse critique, il la réserva à l'évocation de cet âge obscur où régnaient le chaos, le mensonge et la duplicité ; quant à ses flèches ironiques, elles visèrent les personnages secondaires, lâches ou fanfarons, bien trop humains mais toujours hauts en couleur. En outre, le soin qu'il prit à consulter les sources — en particulier les Minutes des procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc que venait de publier Jules Quicherat — lui permit de respecter la vérité historique tout en donnant libre cours à son fabuleux talent de conteur. En libérant la figure de Jeanne d'Arc des carcans imposés par la tradition nationale, Twain nous offre en retour, tel un magnifique papillon sorti de sa chrysalide, une véritable héroïne, vertueuse, altruiste, combative, émouvante et d'un bouleversant courage.

04/2019

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Moyen Age - Critique littérair

L'hagiographie est un genre introuvable

Cet ouvrage rassemble sous forme d'hommage onze articles écrits par Monique Goullet, choisis dans une bibliographie foisonnante. Latiniste renommée, Monique Goullet a consacré sa carrière scientifique à la littérature hagiographique du Moyen Age qu'elle a contribué à rendre plus intelligible aux historiens. Après sa thèse sur le théâtre hagiographique de Hrosvita de Gandersheim (1993), elle a édité et traduit de nombreux textes et a beaucoup oeuvré, aux côtés de Michel Parisse, pour la défense et l'enseignement du latin médiéval à l'université. En 2005, elle a publié un ouvrage devenu classique, intitulé Ecriture et réécriture hagiographiques : essai sur les réécritures de Vies de saints dans l'Occident latin médiéval (VIIIe-XIIIe s.), et elle a animé plusieurs recherches collectives et internationales. Parmi elles, la première étude et édition d'un des rares manuscrits hagiographiques du haut Moyen Age conservé, le Légendier de Turin (2014). Les textes rassemblés ici sont représentatifs des grands chantiers scientifiques qu'elle a ouverts, à l'intersection de la philologie et de l'histoire : ils interrogent d'abord les liens entre l'hagiographie, le théâtre et la poésie latines ; ils permettent d'explorer l'hagiographie de l'espace lorrain au Moyen Age central ; ils rappellent l'inscription de cette littérature dans un réseau intertextuel particulièrement dense. Enfin, ils invitent à une reprise ab ovo de la culture hagiographique mérovingienne, en étudiant les premiers manuscrits hagiographiques conservés en Occident. Tous témoignent de la richesse, de la rigueur et de la générosité avec laquelle ces recherches ont été conduites ces trente dernières années.

04/2022

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

La Mort de Charles le Téméraire. 5 janvier 1477

Ce prince, qui régnait sur un vaste Etat, depuis la mer du Nord jusqu'au Jura, représentait un péril existentiel pour le royaume de France. Aux yeux de Louis XI, il fallait que la Bourgogne tombe pour que la monarchie poursuive son oeuvre d'unification. C'est dans les marais aux alentours de Nancy que le rêve d'empire du Téméraire est terrassé par une coalition hétéroclite de Lorrains, de Suisses et d'Alsaciens, qu'il menaçait de faire disparaître. Sa mort allait sidérer la chrétienté. Elle aura fait non seulement la France, mais l'Europe : elle consacre la prééminence française et fait émerger une nouvelle puissance rivale, celle des Habsbourg. En reconstituant cette bataille célèbre, l'auteur met en lumière la brutalité indicible des combats, le traitement impitoyable des vaincus, les effrois, les peurs, la panique, la résilience, surtout, qui allait décider du sort des armes. C'est toute une mutation de l'art de la guerre à l'automne du Moyen Age qui se dessine au fil des pages : le poids décisif de l'infanterie, l'usage accru des armes à feu, la contribution du renseignement à la conception de stratégies militaires de plus en plus élaborées. La France mettra longtemps à cueillir tous les fruits de la victoire de Nancy : si elle s'empare sans coup férir du duché de Bourgogne, elle voit lui échapper les autres possessions du Téméraire. Mais la mort de ce redoutable vassal a une autre portée encore : elle signe le crépuscule des grands féodaux. Une ère nouvelle commence, qui ouvre la voie à l'essor de la monarchie absolue.

10/2023

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Romans historiques

Le chaste Fol

Pierre Quévaux, jeune orphelin élevé par ses grands-parents, fait la connaissance d'un étrange handicapé sur les rives du lac Percié, non loin de la forêt de Brocéliande ; d'écervelé qu'il était, mais à l'âme pure, il va se retrouver investi d'une mission, celle de sauver son tout nouvel ami d'une maladie incurable. La guérison inespérée aura-t-elle lieu, et Pierre retrouvera-t-il dans ce quidam, devenu son mentor, ce père qu'il n'a plus ? Le roman transpose le mythe de Perceval, dont Eschenbach avait fait Parsifal, au XXe siècle et en Bretagne dans une ville appelée Montsalvat : à l'instar du héros de Wagner, Pierre Quévaux va devenir intelligent en découvrant l'empathie, et il sera en cela initié par Viviane, une autre Kundry : Io Garin (dont le nom rappelle celui de Lohengrin soit Garin le Lorrain) souffre d'une plaie qui ne se refermera que grâce à l'intervention d'un graal moderne, la loge... Cette singulière légende, qui connaît une fin heureuse, est bâtie à la façon d'un opéra, et c'est d'ailleurs sur fond de musique lyrique que se déroule la trame, puisque Pierre Quévaux (Per-cheval) habite derrière le théâtre ; si l´on y entend répéter, outre Parsifal, des extraits de Cavalleria Rusticana ou du Faust de Gounod, c´est parce que l´action s´articule autour du mythe de Pâques. L'auteur, prenant modèle sur les plus grands opéras, joue les illusionnistes en faisant apparaître et disparaître Viviane à trois reprises, cette fée moderne à fonction de catalyseur, le tout sur fond de mythe pascal et de musiques entêtantes.

11/2021

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Spiritisme

Des coups de fil de l'au-delà ? Enquête sur un incroyable phénomène paranormal

Un livre-enquête unique en France, sur le phénomène paranormal des "coups de téléphone post-mortem"! Les témoignages d'appels téléphoniques provenant de proches décédés soulèvent une question essentielle pour l'Humanité : sont-ils la preuve de la survivance d'une conscience après notre mort ? Voici quelques exemples de ce phénomène paranormal que vous trouverez dans ce livre-enquête unique en France et qui propose, en outre, des hypothèses explicatives incroyables : - L'américain Charles Peck est pris dans un terrible accident de train. Toute la journée, sa famille reçoit des appels émis depuis son téléphone portable mais il ne parle pas. Il y a une bonne raison à cela et ils l'apprennent dans la soirée : il a été tué sur le coup, les médecins sont formels. Qui a donc passé ces coups de fil depuis son portable ? - Didier, un lorrain, reçoit un texto sur son portable. Il est signé de son compagnon décédé 7 jours auparavant, même heure, même minute. - En 2004, l'auteur de ce livre perd sa chienne emportée par la maladie. La semaine qui suit, il reçoit de nombreux coups de téléphone, jour et nuit. Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie, mène l'enquête depuis. Quelle est l'origine de ce phénomène ? Quels sont ses liens avec d'autres phénomènes paranormaux ? Que dit-il sur nous et sur notre réalité? Ce livre entend poursuivre le travail pionnier de Scott Rogo et Raymond Bayless sur ce sujet et il est dédié à tous ceux qui, inlassablement, cherchent à comprendre ce qui se cache derrière les phénomènes dits " paranormaux "... L'ouvrage évoqué 40 cas d'appels téléphoniques post-mortem ou étranges, recueillis par des chercheurs,

12/2023

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Littérature française

1, rue des petits-pas

Une fresque remarquable qui nous plonge dans le quotidien de sages-femmes dans un village d'après-guerre. Hiver 1918-1919 dans l'Est de la France. Dans ce petit village lorrain, à quelques kilomètres du front, il ne reste que des ruines. La plupart des hommes sont morts, femmes et enfants n'ont pas été épargnés. Louise, seize ans, est orpheline. Recueillie par une sage-femme, elle va apprendre son métier : accoucher, bien sûr, mais aussi soigner les maux des unes et des autres, se faisant l'oreille attentive de toutes les confidences. Des opportunistes découvrant le tourisme d'après-guerre aux soldats américains en partance, des bonnes âmes aux prostituées, des bébés qui s'annoncent dont on ne veut pas à ceux qui ne survivent pas, des commerçantes aux institutrices, chacun reprend le cours de sa vie malgré les fantômes de ceux qui ne reviendront pas ou dont on espère encore le retour. Dans ce village isolé du monde, les légendes locales nourrissent les peurs, et la haine tient les êtres debout. Ces peurs et cette haine, Louise devra les affronter. Car elle est née dans un lieu qu'elle a oublié, élève un enfant qui n'est pas le sien, exerce un art dont elle ignore presque tout, aime un être qu'elle n'a pas le droit d'aimer et tente de se reconstruire dans cet univers clos où l'horreur de la guerre le dispute à la solidarité et à l'espoir. Avec 1, rue des Petits-Pas, Nathalie Hug compose avec talent un grand roman populaire, d'une sincérité et d'un réalisme impressionnants.

02/2014

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Critique littéraire

L'imaginaire du mot "slave" dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et romans

Dans quel lointain Orient, entre mysticisme et parfum de scandale, "l'âme slave" plonge-t-elle ses racines ? A quoi tient "le charme slave", usé "jusqu'au trognon" selon René Crevel, mais source évidente de romanesque, comme le montre son succès au tournant du XXe siècle, de Jules Verne à Thomas Mann ? Et pourquoi les savants français accusent-ils les Allemands d'avoir dégradés le glorieux nom des Slaves, et d'en avoir fait le honteux synonyme d'"esclave"? Entre dictionnaires et romans, l'examen du mot "slave" s'avère exemplaire des enjeux idéologiques et politiques propres au geste de nomination, déterminant dans la construction identitaire de la communauté. L'imaginaire de ce nom sulfureux oscille entre outrance exotique dans le corpus français (Lorrain, Vogüé, Leroux, Delteil, Radiguet, Rolland, Kessel...), et sa réticence, voire refoulement, dans le corpus germanique (Sacher-Masoch, Rilke, Roth, Brod, Mauthner, Broch, Werfel...). Ce voyage dans l'histoire du mot trouve son prolongement dans l'étude des rêveries suscitées par la langue slave, langue "primitive", incomprise et désirable, mais susceptible de devenir l'arme de combat du Slave esclave révolté. Ce "récit du Slave", lié à la consolidation des savoirs linguistique et anthropologique au XIXe siècle, met donc en lumière la violence grandissante dans les rapports entre les "nations" et les "races" en Europe à l'orée du XXe siècle : les représentations de cet inquiétant "Aryen oriental", figure hybride de l'altérité intérieure (croisant en partie l'altérité juive), nous donnent à lire tout un pan de l'histoire des tensions nationalistes qui éclatent lors de la Première Guerre mondiale.

04/2015

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Non classé

Peut-être, n° 6, 2015. Revue poétique et philosophique

Ce sixième numéro de Peut-être s'ouvre avec le souvenir de Daniel Vigée, qui s'est éteint au début du mois de novembre 2013. Il aurait eu soixante et un an à la fin de novembre 2014. Tous ceux qui ont côtoyé Daniel, tous ceux qui l'ont connu à travers les poèmes de Claude Vigée, partagent une grande tristesse et s'associent pleinement au deuil de sa famille, et tout particulièrement de son épouse Jola et de ses enfants, Nathalie (et son époux) et Raphaël. Nous reproduisons la brève allocution que Claude avait dictée à Nathalie pour la cérémonie de Bischwiller ainsi que le discours de Claude Heymann, Rabbin de la communauté de Haguenau. Nous associons Evy à son fils dans notre souvenir. Les essais de Claude Vigée ici repris, partiellement pour "L'annonce d'un matin d'hiver" , et dans son intégralité pour "Esclaves et étrangers : Flaubert et Chateaubriand à Jérusalem" , permettent de bien mettre en relief la complémentarité de ces lieux, l'Alsace et Jérusalem, dans l'existence et dans l'oeuvre de Claude ainsi que dans la vie de sa famille. Blandine Chapuis dédie à Evy son étude fouillée, très sensible et pertinente, sur l'oeuvre de Claude Vigée : "La poésie comme promesse d'avenir" . Il est aussi beaucoup question de cette oeuvre qui nous rassemble dans le dossier qu'Oleg Poliakow a réuni pour nous autour d'une réflexion sur le verset de la Genèse concernant la création de l'homme (Genèse 2, 7) associée à cette belle expression du philosophe Paul Ricoeur : "L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du fini". Nous traversons une période de commémorations multiples. L'année 2014 marquait le centenaire de la naissance de Dylan Thomas, que célèbre Jean Migrenne, mais inaugurait également une double perspective historique, le centenaire du début de la Grande Guerre s'associant avec le soixante-dixième anniversaire de la Libération. Nelly Carnet s'est entretenue avec Nelly Leviandier-Coulon, résistante. Je poursuis mon travail de réflexion sur les poètes de la Grande Guerre. Pierre Brunel nous parle de Rimbaud et établit un lien particulier avec l'oeuvre de Claude Vigée. Le cahier de création s'ouvre avec des poèmes inédits de Claude. Marc Sagnol nous initie par ses traductions à l'oeuvre d'Alexandre Guelman, poète russe, et d'Inna Fridkina. Je propose, en version bilingue, des poèmes très célèbres de Wilfred Owen, Charles Hamilton Sorley, Isaac Rosenberg, Ivor Gurney et Robert Graves. On retrouvera ensuite, ou on découvrira, Gabrielle Althen, Beryl Cathelineau-Villatte, Marc Kauffmann, Pénélope Sacks-Galey et Marc Sagnol. Jean-Luc Hohl-Muller nous donne à lire un essai sur la langue alsacienne, sous forme de nouvelle, "Les écureuils" . Lydie et Guy Baranton, fille et fils du peintre dont nous présentons l'oeuvre, Roger Baranton, évoquent pour nous leur père et sa joie de peindre, qui transcenda pour lui toute autre difficulté d'existence. Il se situe dans cette école de Paris d'après la Seconde Guerre mondiale.

12/2014

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Histoire de France

Les Français libres. L'autre Résistance

Aux combats de la France libre s'attachent quelques noms mythiques : Keren, Kub Kub, Bir Hakeim, El-Alamein... et, plus tard, Paris, Toulon, Strasbourg, Berchtesgaden. La "croisade" gaulliste pour la libération de la France a été maintes fois retracée. Le visage des hommes et des femmes - plus de 60000 - engagés dans les Forces françaises libres de 1940 à 1943 demeure pourtant dans l'ombre. Sous l'uniforme à croix de Lorraine, ils ont été de tous les fronts, ils ont subi tous les climats : l'Éthiopie, le Levant, le désert libyen, les oasis du Fezzan, l'Italie, la Normandie, Paris, la Provence et l'Alsace, mais aussi la Russie, les cieux d'Angleterre et d'Europe, enfin toutes tes mers du globe, et surtout les convois de l'Atlantique. Jean-François Muracciole évoque dans ce livre le parcours singulier de ces combattants, dégageant un portrait aussi étonnant qu'inédit. Une moitié de Français, souvent bretons, parisiens ou pieds-noirs, y côtoient d'anciens républicains espagnols, des antifascistes de toutes nationalités, des juifs d'Europe centrale et d'Afrique du Nord, persécutés à des titres divers, et des soldats coloniaux venus des quatre coins de l'Empire. Et, pour ta première fois, plus de 2000 femmes y reçoivent un vrai statut militaire. Cette petite troupe bigarrée est issue de milieux socio-culturels élevés, au fort ancrage bourgeois et catholique, et l'engagement y relève d'un patriotisme toujours prégnant, mais aussi de logiques plus intimes, où l'affectivité et les structures familiales ont Leur part. L'auteur n'oublie pas la vie quotidienne des combattants : leurs convictions, leurs joies, leurs peines, leurs souffrances, sans oublier l'évaluation délicate de leurs pertes. Enfin, il révèle l'extraordinaire pépinière de talents politiques, administratifs, industriels et scientifiques qu'ont constitué ces combattants pour la France des Trente Glorieuses. Alors que te souvenir des Français libres tend à s'effacer devant celui des résistants de l'intérieur, ce sont les contours de cette "autre Résistance", extérieure et non pas enracinée dans le sol national, que le lecteur découvrira ici.

11/2009

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Littérature française

Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

« Victor, le 26 septembre 1989, à sept heures du matin, les portes de la prison de Poissy s’ouvraient pour toi, et la rue te rendait une liberté tardive… Quelques semaines après, le mur de Berlin tombait… Ah, les beaux jours de cet automne-là ! Car il faut bien que les portes s’ouvrent, que les murs s’écroulent, quand ils empêchent les hommes de vivre… » Michèle Lesbre a rencontré Victor Dojlida à sa sortie de prison et l’a côtoyé jusqu’à sa mort en 1997. Bouleversée par le destin de cet éternel rebelle dont la vie a été brisée par la guerre et les désillusions, elle est partie sur ses traces, a exploré les archives et s’est surtout souvenue de leurs conversations, pour lui rendre cet hommage personnel. Victor Dojlida est né en Biélorussie en 1926. Il a trois ans quand sa famille émigre en Lorraine, où son père est d’abord employé à la mine, puis aux aciéries. Quand, le 10 mai 1940, la première bombe s’écrase sur Homécourt, l’école ferme. Victor a quatorze ans, il ne passera pas le certificat d’études, mais il entre aux FTP-MOI, les Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée. En février 1944, son réseau est dénoncé. C’est la déportation et les camps, où il voit mourir son copain Stanis. Il a presque vingt ans quand il revient. Le juge qui l’a livré à la Gestapo et le policier qui l’a dénoncé sont encore en place. Pour lui qui est rescapé de l’enfer, ce n’est pas supportable. C’est alors que commence l’enchaînement des faits qui le conduiront en prison pendant quarante ans. Victor Dojlida, une vie dans l’ombre a été publié pour la première fois en 2001, par les éditions Noésis. Sabine Wespieser éditeur le réédite aujourd’hui, en même temps que paraît le douzième roman de Michèle Lesbre, Écoute la pluie, hommage à un autre disparu, anonyme celui-ci. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013