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Huguette Dubout

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Littérature étrangère

Fils de Berlin

Où était Jakob Richter le 9 novembre 1989 ? A la maternité, au chevet de sa femme, Stéphanie, qui s'apprêtait à accoucher ? Ou sur le Mur de Berlin en train de s'écrouler ? Dans son souvenir, il se trouvait aux deux endroits à la fois, celui de la naissance et celui de la renaissance. Trente ans après, quoi qu'il en soit, son euphorie est retombée. Devenu membre du SPD, conseiller en urbanisme, Jakob doit naviguer entre les promoteurs immobiliers qui veulent faire de Berlin une vitrine pour riches et pour touristes, et les comités de riverains qui leur résistent. Fabian, lui, l'enfant de la chute du Mur, vient de rencontrer Isa, une activiste de la lutte contre le changement climatique, décidée à le sortir de sa torpeur et de son cynisme d'adolescent prolongé. Quant à Stéphanie, la mère, victime d'un accident en 2001, c'est du fond de son coma éveillé qu'elle assiste aux affrontements entre les deux hommes. Et Paula, la pimpante aide à domicile qui prend soin d'elle, et grâce à qui la famille tient debout tant bien que mal, vient d'annoncer qu'elle repart pour l'Italie... A travers l'histoire de cette famille atypique, éloquente, tonique, attachante, c'est le destin de Berlin qui se dessine. La ville blessée était unique au monde. Réparée, va-t-elle ressembler aux autres ? Comment vivre ensemble quand l'histoire commune ne suffit plus ? De quoi se parler quand on n'est pas d'accord sur l'essentiel ? Comment rester soi-même dans un décor bouleversé ?

02/2020

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Littérature étrangère

Contes inuit du Groenland

Il y a très longtemps, une jeune fille refusait de se marier. Plus d'un chasseur venait la demander en mariage mais elle repoussait tous ses prétendants. Son père, qui aurait aimé qu'elle choisisse un bon chasseur, descendant de parents habiles et bon pourvoyeur de gibier, déplorait la perte de ces gendres talentueux. Quant aux hommes des villages avoisinants, ils regrettaient de ne pouvoir posséder une bru si belle et si douée. Excédé, le père finit par s'écrier : - Autant te marier avec un renard puisque tu rejettes tous tes prétendants ! Dès lors, on ne reparla plus de la chose. Pourtant, un beau jour, on remarqua des empreintes de renard tout autour de la maison. Les gens furent très étonnés qu'un renard ose s'aventurer presque sous la fenêtre. Plus les jours passaient, plus le renard se rapprochait. Finalement, les empreintes apparurent dans le couloir d'accès de la maison. Le matin suivant, on put voir le renard en personne près de la plate-forme de la jeune fille, mais il s'enfuit dès que les gens furent debout. Un jour, la jeune fille se réveilla en sentant quelque chose de velu qui se frottait contre elle. Elle regarda attentivement et aperçut un petit renard bleu qui devint son époux... Dans ces contes admirables, qui constituent la mémoire vivante de la civilisation inuit, hommes, animaux sauvages et forces naturelles sont les acteurs d'une représentation continuelle : le combat pour la vie dans le décor grandiose de l'Arctique.

05/1998

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Policiers

Terminus Ararat

" Lors du prochain Déluge, seuls les Enfants du Seigneur seront sauvés. Alors venez nous rejoindre, venez retrouver la Paix parmi nous ! " Le Déluge ? L'Arche de Noé ? Clovis Narigou, ex-journaliste devenu berger dilettante, ne songe qu'à vivre peinard dans ses collines de l'Estaque, à l'écart du monde et de ses travers, seulement entouré de ses chèvres et de ses amis. Repas sous la tonnelle, rougets grillés, rosé bien frais et galline avenante. Tel aurait dû être le programme de cette fin d'été, si l'ami Raf, flic de son état, n'était pas passé par là avec ces histoires abracadabrantes. Cette secte qui envahit Marseille et déstabilise la jeunesse, un gosse enlevé par on ne sait qui, un archéologue obligé d'escalader l'Ararat... Bref une histoire à dormir debout " Clo, il faut que tu m'aides, avait soufflé le flicaillon " ! Et c'est reparti. Des ruines d'Aphrodisias aux musées d'Istanbul, de l'ancienne Arménie aux pentes de l'Ararat, Clovis se retrouve, sans bien comprendre pourquoi, aux prises avec une bande de cinglés aux ordres de puissants créationnistes venus d'outre-atlantique ! Mais alors l'Arche de Noé ? Le Déluge... ? Dans ce 10e opus, Maurice Gouiron, très à l'écoute de l'actualité internationale, pourfend ces " nouveaux croyants " curieux conseillers du président de l'un des plus grands Etats du monde, qui tentent, non seulement de nous foire prendre nos vessies pour des lanternes, mais encore de renvoyer Darwin à ses chères études... L'enjeu ? La domination idéologique du Monde, tout simplement.

10/2006

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Histoire et Philosophiesophie

La Fille de Lucy

En 1986, Donald JOHANSON, le découvreur du squelette de Lucy qui révolutionna les conceptions des débuts de l'évolution de l'homme retourne en Afrique à la recherche de fossile. Destination : la gorge d'Olduvaï une poussiéreuse vallée tanzanienne, jusqu'alors " chasse gardée " de la famille Leaky. Trois jours seulement après l'arrivée au camp se produit un événement imprévisible : Johanson trouve un morceau de coude de deux millions et demi d'années, exposé au bord de la piste principale de la gorge. Un éclat de mâchoire supérieure fournit la preuve irréfutable qu'il s'agit bien d'un hominidé - un membre de la famille de l'homme. La Fille de Lucy est le récit de cette nouvelle découverte, qui apporte de surprenants éclairages sur nos origines. C'est aussi l'histoire de l'enquête qu a suivi et de la polémique qui a secoué la communauté paléoanthropologique. C'est enfin la radiographie d'une science qui arrive à maturité et qui pose désormais, par-delà les querelles d'ego, les vraies questions : qu'est-ce qui nous a rendus humains ? Quand avons-nous commencé à marcher debout ? Pourquoi avons-nous développé de telles capacités intellectuelles ? A quel point sommes-nous différents du reste de la création ? Mais il soulève ces questions avec des approches nouvelles : techniques empruntées à la biologie moléculaire, fouilles archéologiques, études sociobiologiques, etc. Véritable roman d'aventures scientifiques, La Fille de Lucy passionnera tous ceux qui s'intéressent aux mystères du passé le plus ancien de l'humanité.

09/1990

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Actualité et médias

Paroles de confinés au temps du Coronavirus

"Les premiers enseignements du confinement serviront pour mettre en oeuvre les utopies du monde d'après. Avec ce recueil de paroles de confinés, tous professionnels du monde de l'art, engagés à poursuivre leur mission, je vous livre une somme d'expériences et de choses vues. Pour anticiper et rebondir. Vite, fort et ensemble. L'art et la culture aident à se tenir debout et invitent les individus et les peuples à s'unir, dépassant ainsi l'urgence des besoins vitaux et le chacun pour soi Pour chaque pays, et tout particulièrement pour la France qui compte tant sur ce plan aux yeux du monde, il est essentiel de préserver le prestige et le rayonnement de ses musées, de fortifier ses artistes, de développer la circulation des oeuvres. Downloader Proust, zoomer sur la Joconde et chater avec des artistes contemporains confinés dans leur atelier, ne sera pas le nouveau standard, sauf à revoir de fond en comble l'économie de la Culture. L'espoir, pour autant, est une nécessité vitale. L'art ne peut pas tout, mais rien n'est possible sans art." François Blanc, Fondateur de Communic'Art. Avec les interviews de Ami Barak, Christian Berst, François Blanc, Pierre Bonnefille, Pierre Cesbron, Stéphanie Chazalon, Stéphane Corréard, @jerrygogosian, Cécile Fakhoury, Marie-Anne Ferry-Fall, François Hébel, Fihr Kettani, Pierre Lemarquis, Alexandre de Metz, Jonas Ramuz, Dominique Roland, Béatrice Salmon, Daniel Templon, Delphine Travers, Cécile Verdier, Christine Marcel et Jeanne Morel. Toutes les sommes dégagées seront intégralement reversées à une association de soutien aux soignants de la AP-HP.

05/2020

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Récits de voyage

Sur le fil de l'ailleurs

Animé par l'Ailleurs, les parfums, les rencontres, les grandes étendues, l'aléatoire, la nature et le dépassement de soi, je voyage en stop, a pied, a vélo. Escapades autour du monde de manière autonome toile de tente, sans téléphone, sans carte bancaire et avec très peu d'argent. Ce livre s'inspire de mes carnets de voyage a la rencontre d'autres cultures, d'autres saveurs, d'autres paysages, d'autres peuples et de moi même. Témoignage de ma vie sur les chemins de la bohème, pour partager, les émotions que je cueille au hasard des rendez-vous et transmettre un message d'espoir et de foi en l'humanité, Aventures dans des conditions souvent extrêmes qui pimentent mon quotidien comme autant d'étoiles essentielles a mon équilibre de funambule. Etincelles bienveillantes qui viennent illuminer, ma vie et dont je me nourris de manière éphémère car j'ai aussi besoin des miens pour rester debout sur mon fil. Papa de deux enfants, je vis avec ma compagnie dans un petit coin de paradis au coeur des étangs de la plaine du Fore ; un écrin de verdure préservé entoure de forêts. J'ai un travail, un quotidien, je voyage pour l'embellir et transmettre le meilleur a ceux que j'aime. Ce livre, je l'ai pensé pour que mes filles entendent mes vibrations les plus profondes, et pour donner l'impulsion a ceux et, celles qui n'osent pas. Des mots simples, authentiques, sans pudeur. Des émotions a fleur de peau, entre rires et larmes, mélancolie et exaltation.

03/2019

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Histoire internationale

Mémoires d'un anarchiste juif

Samuel Schwarzbard (1886-1938) fut toute sa vie un révolutionnaire, un écrivain et un poète. Témoin et acteur des grands cataclysmes du début du 20e siècle, cet enfant miséreux du Yiddishland a dix-neuf ans lors de la révolution de 1905, presque trente quand il s'engage dans l'armée française sans renier son internationalisme, et quelques années de plus lorsqu'il file vers la Russie à l'aube de la révolution des soviets. Anarchiste au sein de la Garde rouge, il combat sans relâche les ennemis de la Révolution. Parfait héritier du judaïsme prophétique le plus radical, il est convaincu qu'il faut lutter sur un double front: la révolution sociale partout où cela est possible et l'autodéfense juive. Car le mouvement révolutionnaire s'incarne d'abord, selon lui, dans le refus de la soumission et de l'humiliation. De retour en France, il entre dans l'Histoire en assassinant Simon Petlioura, responsable des massacres qui ont ensanglanté les communautés juives d'Ukraine. Son procès, qui devient celui des pogromes, alerte l'opinion mondiale Ses écrits, traduits et rassemblés pour la première fois à partir d'archives dispersées à travers le monde, évoquent de façon saisissante, à la manière d'une épopée, la boucherie des tranchées, le souffle qui parcourut l'Ukraine libertaire, les tentatives d'y construire une société nouvelle et le destin d'un homme hors du commun. " Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ". Tel est le leitmotiv de ces mémoires recomposées qui parlent au coeur de chaque homme libre.

03/2010

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Littérature française

Toujours la même tige avec une autre fleur

Ce livre est celui de deux enfants surdoués qui grandissent et apprennent à s'adapter en trouvant leur propre voie d'expression de leurs capacités. La petite fille, armée de son nounours et de ses couches pour la nuit, décortique pourtant les relations humaines avec une lucidité et une maturité déroutantes, pour mieux tenir debout au coeur de son univers familial qui s'effondre. Elle cherche éperdument l'attention des siens, trop occupés à démêler leur histoire qui se répète, et s'approprie la vie de façon singulière afin de ne pas se laisser happer par le tempo familial. Le jeune garçon au potentiel illimité prend plaisir à polir ses talents dans la vie comme on apprend à jouer d'un instrument de musique. Il recherche et expérimente ; mais sa maîtrise précoce du monde qui l'entoure rend ce jeune maestro rapidement désabusé et démotivé. Les deux enfants, devenant de jeunes gens, restent en quête permanente d'une excitation cérébrale, au point d'en devenir de vrais petits phénomènes. Mariant rigueur d'observation et allégresse d'expression, "Toujours la même tige avec une autre fleur" est une ode à la résilience. Sursaut de l'enfant dont les parents se séparent, rebond de l'élève surdoué malgré sa sensibilité extrême et ses difficultés relationnelles, résistance de ceux qui décident que rien, pour eux, ne sera totalement écrit d'avance : chacune des étapes qui cadencent le récit montre que la meilleure façon de transformer son destin, c'est de se l'approprier en éprouvant et en assumant sa différence.

07/2015

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Ouvrages généraux

Cafés-Philo en France, Un malentendu & un échec ? Education Nationale & Philosophie, L'humiliation

En France, au début des années 90, des cafés accueillirent des clients particuliers : assis ou debout, ils entendaient, autour d'un animateur, consacrer deux heures de leur temps pour un "café-philo". Dans le 1er texte, il s'agit de revenir sur ce qui fut, pour l'auteur, un engagement civique et intellectuel, auprès de Marc Sautet. Que s'est-il passé et pourquoi, selon l'auteur, il y a eu, malentendu et échec ? Non pas que là où ils se réunirent, les présents n'eurent aucune réussite : les cafés-philo incitaient à un usage de la parole, plus sérieux, digne, profond, que des jours de médias de commentaires, devenus, depuis, un fond sonore public bien problématique. Mais au regard de la référence socratique comme platonicienne, cette aventure collective a-t-elle réussi à susciter des dialogues civiques inédits et influents, qui touchent à l'essentiel, et l'essentiel, quel est-il ? Il est temps de procéder à un bilan critique. Le second texte propose une Histoire abrégée de l'Education Nationale, de la fin du 19ème à nos jours. De loin, les choses paraissent avoir été idylliques, comme les boomers le prétendent, mais à y regarder de plus près... Comment l'Etat a-t-il conçu l'instruction publique ? Quant aux 5 années du Blanquérisme, il faut accepter que les yeux saignent. Oui, les professeurs sont humiliés. Comparés aux joueurs de football, ils ne sont, pour parler un langage présidentiel, "rien". Et pourtant, comme le Tiers-Etat en 1789, ils sont, en fait, tout.

01/2023

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Critique

Aller-retour. Une réactualisation des figures mythiques chez Alfred Döblin, Jorge Semprún et Vercors

Dans ces pages nous est décrit l'histoire avec trois destins, trois parcours qui ont pour noms Alfred Döblin (antinazi allemand, Juif), Jorge Semprún (jeune résistant espagnol, communiste) et Vercors (résistant français, écrivain, éditeur). Cette rencontre s'apparente à une marche à la fois tragique et captivante. Elle aura cette destinée créatrice à être le verbe. Nous restons attentifs et, avides à lire, sous la plume d'Eva Raynal, à la force des idées de ces humains d'exception. L'inouï de cet ouvrage tient à cette volonté, qui les unit, de vivre libre, debout, même si chacun en paiera le prix fort. Leur refus restera s encré s en eux comme une profonde blessure et leur voyage en ce monde barbare sera notre littérature. Ces vies-récits — dont chacune est décortiquée, dénudée comme arpentée pour la première fois — nous montrent, dans leur diversité, qu'elles n'en demeurent pas moins marquées par un même traumatisme du titanesque "Voyage", tant dans l'essence de son "Retour" que dans le rituel de son "Aller". De leur expérience demeure une volonté de survivre, une capacité d'interrogation, et un agencement de leur art. En ces pages, reste gravée, comme une interpellation, la rencontre de l'homo sacer avec l'insupporté. Bien des réflexions sont transposables à nos préoccupations d'Homme aujourd'hui. Et comme l'écrit Hélène Bruller dans sa préface : "C'est une vision de l'humain qui se trouve là, en lien avec l'urgence décrite dans ce livre..."

10/2021

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Témoins

Sauvée par un miracle. Notre fille allait mourir, les médecins étaient résignés, quand soudain...

On ne croit plus beaucoup aux miracles. . . et pourtant, à Lyon, en 2012, après un accident domestique, Mayline, 3 ans, est dans le coma. Les dommages irréversibles sur son cerveau la condamnent, au mieux, à un état végétatif permanent. Après avoir supplié Dieu par l'intermédiaire de Pauline-Marie Jaricot, ses parents vont se battre pour ne pas la débrancher. Et le miracle se produit, Mayline entre en phase de récupération ! Le chemin à parcourir est immense. Emmanuel et Nathalie, ses parents, s'arriment de toutes leurs forces à cette lueur d'espérance qu'ils voient dans les yeux de leur petite fille et engagent la plus belle des batailles, celle de la vie. Le dépassement de soi, les doutes à surmonter, les heures sombres, les élans de générosité et le dévoilement des coeurs, ils le racontent aujourd'hui. Si grâce à Dieu, le cerveau de Mayline s'est régénéré, grâce à la ténacité et à l'amour de ses parents, elle est désormais debout et heureuse ! Les examens médicaux sont formels, les dommages étaient irréversibles  : aussi l'Église a-t-elle reconnu le caractère miraculeux de la guérison de Mayline. Emmanuel Tran nous relate aussi les examens et étapes qui ont permis la reconnaissance de ce miracle et que soit proclamée bienheureuse Pauline-Marie Jaricot, figure de la charité du XIXe siècle, à Lyon, le 22 mai 2022. Emmanuel Tran a compilé pendant 8 ans tous les événements de cette histoire extraordinaire vécue avec Nathalie, son épouse, Lou-Anh, leur fille aînée, et Mayline.

05/2022

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Encyclopédies - Dictionnaires

Comme on dîne chez nous. Le grand livre des mots et des recettes de nos régions

Embarquez pour un véritable voyage culturel et gourmand dans la France des régions ! Mangez-vous un gâteau ou une galette lorsque vous tirez les rois ? Préférez-vous déjeuner dans un estaminet, un bouchon ou une winstub ? Et le bacon, pour vous c'est du cayon ou du cochon ? Ces mots et mets bien de chez nous nourrissent notre histoire. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de recettes alléchantes, de cartes et d'illustrations, pour savourer la diversité des mots et des habitudes culinaires régionales de la France, des bibelskaes aux chipirons et de la carbonade à la socca ! Avec une préface de Guy SAVOY et la complicité et des recettes de Jean Anthelme Brillat-Savarin, Yves Camdeborde, Alexandre Couillon, Gustave Courbet, Carine Couriol, Julien Duboué, Gilles Dudognon, Alexandre Dumas, Lydia Egloff, Anne Fashauer, Coline Faulquier, David Gallienne, Alexandre Gauthier, Guy Krenzer, Arnaud Lallement, la famille Loiseau, Géraldine Martens, Laurent Mariotte, Mercotte, Michael Pihours, Lucas Régnier, Olivier Roellinger, Georges Sand, Hervé This, Michel Troisgros, Olivier Valade, Sébastien Vauxion. Les auteurs Mathieu Avanzi : Linguiste et maître de conférences à la Sorbonne, il est auteur de deux atlas (Atlas du français de nos régions et Atlas des expressions de nos régions) et anime le blog Français de nos Régions. Jean MATHAT-CHRISTOL : Né dans une famille de cuisiniers et pâtissiers originaires d'Auvergne et de Paris, il enseigne la cuisine depuis plus de 15 ans. Il a contribué à plusieurs publications spécialisées. En 2020, il a rejoint Cuisine mode d'emploi, le centre de formation de Thierry Marx.

10/2021

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Norvège

Norvège. Edition 2023-2024

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! La Norvège offre les paysages parmi les plus grandioses du monde. Débusquez les derniers rennes sauvages dans le massif du Dovrefjell. Ou alors, doublez le cap Nord avec l'Express côtier. En hiver, les aurores boréales seront au rendez-vous ! Dans Le Routard Norvège, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir le pays à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (Prendre le funiculaire pour gravir le mont Floyen et profiter de la vue imprenable sur Bergen et ses environs, au départ de Flåm ou de Gudvangen, casser sa tirelire avec une croisière sur le Naeroyfjord...), des visites (visiter l'émouvante église en " bois debout " d' Unes, passer une journée sur la presqu'île de Bygdoy et faire un tour dans ses passionnants musées...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - près de 25 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir la Norvège hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Critique littéraire

La conversation transatlantique. Les échanges franco-américains en poésie depuis 1968

Le dialogue entre la poésie française et la poésie américaine remonte au XIXe siècle. Mais si les Américains en quête de modernité se sont d'emblée tournés vers la France, le courant s'est inversé à partir des années 1970, les poètes français regardant désormais vers les Etats-Unis au moment où la modernité s'essoufflait. Cette étude rend compte de ce phénomène en mettant au jour les enjeux qui ont préoccupé les poésies française et américaine et motivé leurs échanges. Pour y parvenir, elle pose les questions suivantes. Pourquoi les poètes objectivistes (Reznikoff, Zukofsky, Oppen...) ont-ils bénéficié en France d'une réception sans cesse recommencée depuis cinquante ans ? Pourquoi tant de poètes français et américains de la même génération se sont-ils lus, cités et entre-traduits dans les années 1980, au point d'établir une communauté transatlantique ? Comment, après 1968, "dissoudre la solennité poétique" et adapter le "bas voltage" américain dans la langue de Racine ? Comment dire la poésie ? Comment la lecture publique s'institutionnalise-t-elle en France ? "Etre debout et parler" , est-ce encore de la poésie ? Au moment où la poésie en France éprouvait un sentiment d'impasse et entreprenait un bilan de la modernité, la conversation transatlantique lui aura offert un forum pour redéfinir ses formes et sa fonction. S'y sont notamment fait entendre Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard, di Manno, Gleize, Leibovici, les Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian, Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.

01/2021

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Philosophie

Le nouveau monde amoureux

Charles Fourier, avec Le Nouveau Monde amoureux (inédit sulfureux, cent cinquante ans sous le boisseau jusqu'à son édition critique par Simone Debout, en 1967) invente une classification systématique des passions, couronnement de son premier ouvrage Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, digne du système botanique de Linné et d'une richesse "surprenante". L'individu est envisagé dans ses multiples relations aux autres et à lui-même, comme le lieu et l'enjeu d'une multitude de passions contradictoires. Jamais un tel tableau n'avait été proposé. Il renouvelle la Carte du tendre, dessinée par Honoré d'Urfé dans l'Astrée et dépasse, outrepasse Sade et Restif de la Bretonne. Visionnaire et utopien, Fourier imagine une société "ouverte", festive et ludique, fondée sur des échanges réciproques et l'émulation, où les nouvelles règles ne sont plus des interdits mais des protocoles de jeux sociaux, érotiques, esthétiques, les règles de jeux sont nécessaires et désirées mais jamais obligatoires. Il bouleverse l'économie de la domination et du profit et propose une économie de l'imagination fondée sur une autre éducation orientée par le désir et la motivation. Cette nouvelle société n'adviendra qu'avec l'émancipation de la femme et de l'enfant, délivrés du joug patriarcal et de la domination masculine. André Breton célèbre ce "rêveur absolu" dans son Ode à Fourier. Ce nouveau monde est une rêverie potentielle de l'EDEN terrestre, dont rêva Robert Filliou avec son "économie poétique" de la fiesta (dans 100 000 ans peut-être ? )

10/2013

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Policiers

L'Ane Rouge

Un navire qui descendait la Loire lança deux coups de sirène pour annoncer qu'il évoluait sur tribord et le cargo qui montait répondit par deux coups lointains qu'il était d'accord. Au même moment le marchand de poisson passait dans la rue en criant et en poussant sa charrette qui sautait sur les pavés. Avant d'ouvrir les yeux, Jean Cholet eut encore une autre sensation : celle d'un vide ou d'un changement. Ce qui manquait, c'était le crépitement de la pluie sur le zinc du toit voisin, qui avait accompagné son sommeil pendant la plus grande partie de la nuit. Maintenant, il y avait du soleil. Il en avait plein les paupières closes. Il était tard, au moins huit heures et demie, puisque le marchand de poisson passait déjà. Cholet ne l'entendait de son lit que quand il était malade et qu'il n'allait pas au journal. Il se dressa soudain, ouvrit les yeux. La mémoire lui revenait en partie. Ce matin-là n'était pas un matin comme les autres et il y aurait des heures désagréables à passer, en dépit du soleil oblique qui empourprait les fleurs roses du papier peint. Rien que le geste de se lever lui donna mal au coeur et, lorsqu'il fut debout sur la carpette, il hésita à se recoucher tant il avait la tête vide. Il avait été ivre et il en gardait un mélange de déséquilibre et d'écoeurement, avec une pointe inattendue d'allégresse.

10/2005

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Policiers

Gris-Oakland

Oakland, c'est l'envers du rêve californien : des ghettos délabrés où végètent les victimes des crises industrielles successives, des quartiers où la pauvreté et la violence sont monnaie courante et font voler en éclats le mythe du melting-pot américain. C'est là que T-Bird Murphy passe son enfance, puis son adolescence, d'abord chez sa mère qui héberge un gang de Hell's Angels puis dans une caravane, derrière la station-service où son père, tout juste sorti de prison, s'oublie en travaillant comme une bête de somme. T-Bird évolue dans un monde crépusculaire où la mort n'est jamais loin, mais Oakland est aussi la ville natale de Jack London et, comme lui, T-Bird ressent l'appel du grand large, cette envie de vivre enfin libre. Gris-Oakland est le récit d'une enfance pauvre, ouvrière et laborieuse dans l'Amérique des années soixante et soixante-dix, un monde de durs à cuire à qui la vie n'a jamais fait de cadeau et qui ne peuvent compter que sur leur force physique pour survivre. A travers le parcours accidenté de T-Bird, l'auteur trace un tableau impitoyable du monde du travail américain où les ouvriers originaires du pays ne valent pas grand-chose, et les ouvriers immigrés, ces fameux wetbacks qui ont traversé le Rio Grande, carrément rien du tout. Jamais misérabiliste ni geignard, Gris-Oakland nous présente des hommes fatigués, parfois écrasés par le rouleau compresseur de l'économie, mais des hommes dignes, des hommes toujours debout.

11/2003

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Littérature française

Les abîmés

Comment on pourrait définir "nous", les êtres abîmés, c'est joli abîmé parce que c'est pas cassé. Les êtres cassés c'est encore autre chose. Nous, on est juste abîmé, mais on fonctionne encore. On est toujours debout. C'est ça en fait, il y a les normaux, les abîmés, et les cassés. C'est peut-être ça qu'il a voulu dire Freud, les sains, les névrosés et les psychotiques. Je me souviens je t'avais demandé, comment on appelait les gens pas névrosés, tu m'avais dit ça existe pas vraiment. Viens à Verbier, tu verras mon amour ça existe. Ou sur le campus de l'Essec. Je pense pas qu'ils cachent mieux, je pense qu'il y a rien à cacher. Mais tu sais quoi mon amour, je pense que c'est mieux les abîmés. Parce que y'a pas de pursuit of happiness, si on est né au bout du chemin, on sait même pas que c'était un chemin, on pense que c'est un état. "Je suis heureux", on n'est pas heureux, on le devient, peut-être. Je pense qu'il y a pas de bonheur véritable, si on nous l'a jamais volé. En fait, le bonheur c'est peut-être juste de récupérer son dû. Je veux devenir ce que j'aurais dû être. C'est ça qu'il a voulu dire Elie du fond de sa cellule. C'est une déclaration de bonheur. Tu es la mienne.

07/2020

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Critique littéraire

David notre fils, plus fort que la drogue - Son combat

Elle hante toujours mon esprit, cette image de deux cadavres ambulants, plutôt que des êtres vivants, face à tous ces magistrats vêtus de noir. Et le verdict résonne encore dans ma tête à l'énoncé de leurs condamnations pour trafic de drogue : quatre ans ferme pour notre fils et du sursis pour sa compagne. J'aurais dû être une mère éplorée ce jour inoubliable de janvier 2012, quand notre fils a quitté ce tribunal, menottes aux poignets, encadrés de policiers, pour être conduit en prison. Pourtant, malgré ma tristesse, je me suis sentie soulagée, libérée enfin d'un long cauchemar. Pendant plus de quinze ans, notre fils a été toxicomane mais nous ne l'avons jamais laissé tomber et il est toujours resté debout. C'est l'année 2011 qu'il s'est effondré pour ne plus se relever, du jour où il a rencontré Hel une jeune toxicomane. Unis pour le pire, ils m'ont inspiré le titre de mon premier livre retraçant l'enfer où ils nous ont conduit, dans leur seule obsession de se procurer leur drogue du lendemain. Finalement, ce que j'espérais au fond de moi se réalisait ; la prison restait le seul moyen de mettre fin à ce couple machiavélique et, surtout, la seule issue pour sauver notre fils d'une mort certaine. Voilà plus d'un an qu'il purge sa peine et la prison va changer notre destin en croisant, sur son chemin, une main tendue lui offrant sa dernière chance.

09/2017

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Littérature française

Le carnet Lambert

«?Le Carnet Lambert se passait de mains en mains.?» Tout devient Carnet Lambert même le Carnet Lambert. On nous assure qu'il fait partie d'un plus vaste corpus, qu'il est sans fin, qu'il pourra s'écrire tout le long de la vie de l'auteur, condamné à n'en livrer que des extraits, avec cette sensation permanente d'une construction qui se fait à travers le filtre de sa personnalité, mais que le texte s'élabore distinctement de lui en tant qu'entité. Pourvu que ça tienne debout, que ça tienne droit. Enfin que ça tienne. Le Carnet Lambert est là pour nous guider, pour nous soutenir, pour nous renseigner et nous divertir, même s'il ne peut au fond pas grand-chose pour notre humaine condition. Il se fait parfois manuel de logique formelle ou kit de survie à un quotidien aporétique. Il est comme une béquille qui ploie avec élégance. Il nous aide à garder en chemin une sorte de sourire, un peu crispé mais sincère. Le Carnet Lambert est une méthode d'investigation entre prose, poésie et récit. À la nécessité du sens répondent l'ironie et l'humour légèrement excédé de l'auteur, qui construit, à distance respectable de son objet, un miroir complexe fait de glissements, de pièges, de répétitions, de modes d'emploi qui génèrent à leur tour d'autres modes d'emploi. Des sentiers qui bifurquent, des réseaux entrelacés, des carrefours incertains, des slogans concassés, des lueurs méthodologiques, des pistes de fictions et des aires de jeux fantômes.

11/2015

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Littérature française

Les méandres d'une quadra

Une femme a-t-elle encore un avenir lorsque, à plus de quarante ans, elle se retrouve seule, anéantie par une séparation brutale, avec un enfant à charge ? C'est la question que se pose Cristal qui a tout perdu : son mari, son honneur, sa joie de vivre, ses projets. L'homme qu'elle a épousé pour le meilleur et pour le pire, l'amour de sa vie, s'est lassé de leur routine et l'a quittée pour une bimbo qui possède tout ce qu'elle n'a plus : la fraîcheur et l'insouciance de la jeunesse. La seule chose qui maintient Cristal debout et la pousse à avancer est son rêve de faire exploser les airbags de sa remplaçante, d'arracher une à une les extensions de la voleuse d'époux, de s'asseoir sur son joli minois bien lisse jusqu'à ce qu'elle s'étouffe ! Ce sont les seuls fantasmes qui lui apportent un peu d'apaisement, de réconfort, et dessinent un sourire sur son visage. Cristal a l'impression d'être un produit de consommation périmé. Elle scrute ses premières rides, ses premiers cheveux blancs, comme autant de signes du temps qui la privent d'un possible avenir à deux. Cette séparation n'est pas une simple déchirure, c'est une condamnation à mort. Comment va-t-elle pouvoir se reconstruire après ce tsunami ? Est-ce seulement possible ? Et si la quarantaine n'était pas la fin du roman, mais le début du tome deux de sa vie ?

03/2023

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Ouvrages généraux

Cafés-Philo en France, Un malentendu et un échec ? L'Humiliation, Education Nationale & Philosophie

En France, au début des années 90, des cafés accueillirent des clients particuliers : assis ou debout, ils entendaient, autour d'un animateur, consacrer deux heures de leur temps pour un "café-philo". Dans le 1er texte, il s'agit de revenir sur ce qui fut, pour l'auteur, un engagement civique et intellectuel, auprès de Marc Sautet. Que s'est-il passé et pourquoi, selon l'auteur, il y a eu, malentendu et échec ? Non pas que là où ils se réunirent, les présents n'eurent aucune réussite : les cafés-philo incitaient à un usage de la parole, plus sérieux, digne, profond, que des jours de médias de commentaires, devenus, depuis, un fond sonore public bien problématique. Mais au regard de la référence socratique comme platonicienne, cette aventure collective a-t-elle réussi à susciter des dialogues civiques inédits et influents, qui touchent à l'essentiel, et l'essentiel, quel est-il ? Il est temps de procéder à un bilan critique. Le second texte propose une Histoire abrégée de l'Education Nationale, de la fin du 19ème à nos jours. De loin, les choses paraissent avoir été idylliques, comme les boomers le prétendent, mais à y regarder de plus près... Comment l'Etat a-t-il conçu l'instruction publique ? Quant aux 5 années du Blanquérisme, il faut accepter que les yeux saignent. Oui, les professeurs sont humiliés. Comparés aux joueurs de football, ils ne sont, pour parler un langage présidentiel, "rien". Et pourtant, comme le Tiers-Etat en 1789, ils sont, en fait, tout.

01/2023

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Poésie

Obstaculaire

Obstaculaire. Il fallait bien ce néologisme difficile pour qualifier l'élan violent et contrarié qui enfante ici comme ailleurs la poésie de Cédric Demangeot. Nom, comme " ossuaire ", ou adjectif, comme " oraculaire ", il nomme avec une sécheresse exacte ce singulier appareillage de la parole dont le moteur est l'empêchement, le mouvement la butée, et qui ne fonctionne qu'en se brisant pour laisser voir sa mécanique détruite. Je dors mal. Je dégonde la caisse. La caisse crie. Je la dégonde encore. Elle ne crie plus la caisse. Comment dormir pareil silence. Les poèmes, souvent brefs, isolés, " dégondés " en effet, atteignent un degré de concentration qui ne laisse debout qu'une échine sonore, une syntaxe disloquée, un enchaînement de mots raréfiés, des indurations d'images. Dépouilles tressaillantes d'un effort de parole qui se rompt sous l'effet de sa propre tension, ils laissent pourtant entrevoir qu'on ne peut révéler qu'au prix de ce déchirement : " A chaque jour une brèche, une crue. / Le réel oublié se déloge – il s'inquiète et respire. [...] Minuscule terreur / qui pompe à vide et jette à fond de cale – et silence. " Les cinq sections du recueil sont autant de directions empruntées par cette même quête sous-jacente de " l'inconnaissable ". Intitulées " Obstaculaire ", " Les haltes de l'idiot ", " Un colloque des débris ", " Un raté dans l'étang " et " Ferraille ", elles présentent des inspirations et des formes diverses, côtoyant l'aphorisme, le récit, la dédicace ou le poème de circonstance, sans jamais toutefois se départir de cette qualité de parole qui fait de Cédric Demangeot un poète irremplaçable.

03/2022

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Beaux arts

Comme un ciel en nous

Si l'on s'en tient aux faits, l'auteure passe la nuit du 7 au 8 mars 2020 au musée du Louvre, section des Antiques, salle des Cariatides, avec un sac en bandoulière dans lequel il y a, entre autres, une barre de nougat illicite. Les faits, heureusement, ne sont rien dans ce livre personnel, original, traversé d'ombres nocturnes et de fantômes du passé, de glissades pieds nus sous la Vénus de Milo, ce livre joyeux et mélancolique, qui précise vite son intention : "Je suis venue ici cette nuit pour redevenir la fille de mon père". Quel père, en fait ? Celui, biologique, né en 1951 dans un village du Monténégro, alors une partie de la défunte Yougoslavie, qui vient à Paris par amour, par fuite, pour voir le Louvre, une ville dans la ville, un père qui ne sait pas bien parler le français et voit tout en noir et blanc. Celui, plus probable, le père exilé à qui l'on a dit que "sa fille ne parlera jamais français" , l'esthète-pilleur qui se promène l'air de rien avec sa fille Jakuta au Louvre, et lui demande, lui transmet en héritage : "Et toi, comment t'y prendrais-tu pour voler la Joconde ? " . En effet : comment ? Même si l'auteure exprime que "la honte vous rassemble bien mieux que le reste" , il serait aisé, après la lecture, d'affirmer que l'amour, celui réciproque d'un père pour sa fille unique, vous rassemble et vous tient debout. Comme la Vénus de Milo, les siècles durant.

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Esotérisme

Réincarné. Les preuves scientifiques de la réincarnation d'un pilote de la seconde guerre mondiale

C'est l'histoire incroyabele de James Leininger un petit garçon sans problème qui vers l'âge de 2 ans a commencé à faire des cauchemars terribles et a crié des expressions étranges comme, "l'Avion en feu ! Petit homme ne peut pas sortir !". Et puis s'ensuivirent des détails précis racontés de façon cohérente, sur un pilote de la seconde guerre mondiale - James Huston - sa vie et son histoire. Les informations divulguées étaient d'une telle précision qu'il était devenu impossible de les rejeter. Les parents : Bruce et Andrea Leininger ont fait examiner leur enfant par Carol Bowman, une autorité compétente sur le sujet des enfants qui se souviennent des "vies passées" Andrea a recherché les familles des membres de l'équipage du pilote et a retrouvé la soeur de James Huston : Ann. Cette dernière, curieuse des propos de James Leininger mais ne pouvant se déplacer, a envoyé un lot de photographies de son frère pris pendant la guerre. Et sur une des photographies, il y avait James Huston debout devant un Corsair. Les deux James se ressemblent étrangement. Elle a également adressé un portrait de James enfant réalisé par leur mère. L'enfant a aussitôt demandé où était l'autre dessin ? L'autre dessin : le portrait d'Ann était conservé dans le grenier depuis soixante ans. Sa mère avait fait deux dessins lorsqu'ils étaient enfants. Comment James Leininger pouvait-il savoir ? Ann était abasourdi. Seul son frère mort connaissait l'existence de ce dessin.

10/2014

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Théâtre

Dramaturgies de la guerre pour le jeune public. Vers une résilience espérée

Comment dire la guerre au jeune public ? C'est la question à laquelle répondent les auteurs de théâtre étudiés dam cet ouvrage qui ont fait le choix, au sein de leur écriture, d'une épure radicalisant le conflit. Face à la violence du rapport au réel, ils cherchent une juste distance et produisent une dramaturgie de l'intermittence. Lavant et l'après de l'action, le passé et le présent sont des moments de doute du personnage de l'enfant face à l'action de guerre imposée : celle de tuer ou de fuir. Il se tourne alors vers le jeu ou l'imaginaire du rêve. Avec le temps, le personnage de l'enfant-survivant réanime le conflit passé dans un écho constant. Il devient résilient, en parcourant des territoires d'apprentissage, dans lequel il emporte avec lui des objets symboles. Ces plus petits territoires intimes, débris d'un monde perdu, font tenir debout une fois retrouvés. Les souvenirs sont prégnants dans une dramaturgie du témoignage qui mobilise le monologue. Nous y retrouvons une tendance du théâtre contemporain à faire reposer la dimension documentaire sur l'introspection individuelle, où le personnage de l'enfant-témoin a toute sa place. Toutefois, l'écriture se creuse bien souvent d'une faille qui traduit l'impossibilité pour l'enfant de tout comprendre. Il bute sur les mots comme sur le réel et réinvente un langage. Ainsi, cet ouvrage interroge la possibilité d'une présence, inscrite dans le moment de l'adresse et dans la matérialité de la scène, entre surgissement et effacement des signes de la guerre, au sein d'un corpus dont l'étude se révèle d'une grande richesse.

01/2020

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Sociologie

Oeuvres complètes. Volume 1

" Ivan Illich a été à l'origine de débats célèbres dont le thème était la contre-productivité des institutions modernes au-delà de certains seuils, les institutions productrices de services, comme les écoles, les autoroutes et les hôpitaux, éloignent leurs clients des fins pour lesquelles elles ont été conçues. Ivan Illich fut le plus lucide des critiques de la société industrielle. II voulut en écrire l'épilogue et il le fit. Jadis fameuses en France, les "thèses d'Illich" ont peut-être été oubliées, mais jamais elles n'ont été infirmées. Après elles, la société industrielle a perdu toute justification théorique. Elle ne tient debout que grâce à l'hébétude de ses membres et au cynisme de ses dirigeants. Toutefois, plutôt que de débattre des thèses qui la dérangent, l'huître sociale s'en est protégée en les isolant. II est temps d'affirmer que l'œuvre d'Illich n'est pas une perle rare mais une réflexion fondée sur un solide sens commun. II faut briser la gangue dans laquelle elle a été enfermée afin de libérer son inquiétant contenu. Alors que tous les bien-pensants croyaient encore aux promesses du développement, Illich montra que cette brillante médaille avait un revers sinistre : le passage de la pauvreté à la misère, c'est-à-dire la difficulté croissante, pour les pauvres, de subsister en dehors de la sphère du marché. Ses livres vinrent secouer la soumission de chacun au dogme de la rareté, fondement de l'économie moderne. " Ce volume comprend : Libérer l'avenir, Une société sans école, Energie et équité, La Convivialité et Némésis médicale.

01/2004

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Policiers

Kop

" Les virages et la tribune nord sont debout dans une cacophonie indescriptible. Les joueurs de Lisle-sur-Seine se précipitent les uns vers les autres, se touchent, s'embrassent, s'entassent. Quelques bras tendus, doigts dressés, en signe de victoire, en direction du kop qui hurle. Un but marqué, c'est la virilité proclamée, reconnue, partagée. L'angoisse évacuée, pour un temps. A ce moment précis, Lisle-sur-Seine est champion de France ". L'inspecteur Romero avait rendez-vous avec une certaine Nadine Speck, droguée et dealeuse. Ils sont abattus en pleine rue à Levallois par des tueurs à moto. C'est apparemment la jeune fille qui était visée. Eric, son frère, est le régisseur du stade de football de Lisle-sur-Seine. Après une fulgurante ascension, le club est sur le point de devenir champion de France. Jean-Pierre Reynaud, le président du club, qui est aussi maire de la ville et entrepreneur de travaux publics, sait qu'il joue gros. Il s'apprête à transférer un de ses joueurs vedettes pour une somme astronomique. Mais d'où vient l'argent ? Qui a commandité le meurtre de Nadine Speck ? Que faisait Romero avec cette jeune fille à l'existence trouble, en dehors de toute enquête officielle ? Le commissaire Daquin croit à l'innocence de son inspecteur et, en remontant la piste des assassins, ouvre des portes derrière lesquelles se cachent toutes les formes de corruption et plusieurs cadavres. Après Sombre Sentier et A nos chevaux, on retrouve le commissaire Daquin et son équipe dans un roman décapant dont l'issue est aussi incertaine que celle d'une finale de Coupe de France.

05/1998

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Poésie

Haïkus de chez nous

L'auteur, poète congolais, trouve aujourd'hui dans le haïku, forme de poème en trois vers ayant respectivement 5, 7, et 5 syllabes, un authentique moyen pour suggérer des émotions, des événements du temps qui passe. Le choix de cette forme poétique était bien conscient puisque le poète célèbre les "haïkus de chez nous". Sans doute parce que "nous" sommes, en Afrique, dans l'univers de la parole, et que le mot contient assez de force pour suggérer des émotions, des sentiments. Mais surtout parce que la plume "immédiate" du poète, en secouant nos certitudes et nos "endormissements", nous révèle le monde réel. Derrière les mots, nous découvrons, soudain, l'abâtardissement d'un monde où, sous les couleurs du bestiaire, les maîtres de l'exploitation sont toujours à l'affût d'un marché international de la duperie où sont toujours présents les rapaces de la spoliation économique, avec leurs calculs maléfiques et leurs prétentions philanthropiques, un monde dans lequel les acteurs internes prennent en otage les rêves du peuple à l'aide de fausses institutions, du mensonge électoral et de proclamations démagogiques. Comment s'étonner, dès lors, des migrations par vagues au-delà des océans ? Un monde chaotique en somme. Mais le poète nous apprend que DEMAIN est une réalité car, précise-t-il, "Je suis le rêve dur / Qui hantera vos jours et nuits." Ce recueil plein de vie est un exemple de réécriture formelle qui nous enchante puisqu'au bout du haïku, dans nos "Républiques du silence", il y a la liberté reconquise : "Cinq syllabes ou six syllabes / Sept syllabes ou huit syllabes / Le haïku debout".

11/2017

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Loisirs

Nuits de brousse. Cameroun, Tchad, Oubangui 1930-1950

Souvenirs de chasse et de capture au Cameroun, au Tchad et en Oubangui, de l'entre-deux-guerres aux années 1950. L'Autrichien Ernst A. Zwilling (1904-1990) apprend à chasser avec son grand-père, propriétaire d'un club de tir, et se passionne pour les récits d'aventures dans les colonies de l'empire allemand. En 1930, il part pour le Cameroun où il devient spécialiste de la chasse du grand gibier et de la capture d'animaux vivants : c'est lui qui fournit son premier gorille au célèbre zoo de Schönbrunn à Vienne. "Brusquement, comme piqué par une tarentule, il se leva et se mit debout. Ses petits yeux clignotaient d'un air méfiant ; il se mit en mouvement et vint directement sur moi. Là, je lâchai mon coup. "Il était environ à 15 m et j'avais tiré de face, à une largeur de main au-dessus du pli qui marque la naissance de la trompe. Le coup résonna au-dessus de l'île et fut répercuté par l'eau de la rivière. J'avais tiré très vite, certes, mais j'étais sûr d'avoir touché au bon endroit. La balle à enveloppe pleine d'un poids de 31g, devait sans aucun doute abattre l'éléphant. Mais celui-ci fit brusquement volte-face, arrachant au passage un arbre qui vola en morceaux, et poussant un cri strident qui ressemblait à un coup de trompette, il fonça dans le fourré qui s'anima aussitôt, car plusieurs autres éléphants, sans que nous les remarquions, s'étaient rapprochés. Le coup de fusil les fit fuir dans un fracas assourdissant".

06/2012