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Foutu Coloc !

Extraits

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Littérature française

Postérité

"Eh bien, voilà : tout le monde est tranquille sur les plages, c'est le train-train des, familles et des livres qui n'ont pas plus d'importance que des crèmes de bronzage, quand, tout à coup... Un cri ! Une vague de cris ! Le requin est là, il happe et déchiquette les mamans, les grands-parents, les enfants, l'eau est rouge de sang, c'est affreux, le soleil bascule". Un livre-pirate, à pavillon noir, entré en douce dans la baie ? Oui, l'innommable "Postérit", de Philippe Muray : 438 pages de fiction furieuse, déchaînée, tassée, claire, lisible - mais il faut vouloir lire ! Le narrateur, Jean-Sébastien, est correcteur d'épreuves dans une maison d'édition, le BEST. Cette entreprise est une usine de fabrication de livres en tous genres ; sujets programmés à l'avance, vedettes venant demander d'être écrites par une équipe de nègres spécialisés. Le patron s'appelle Bauquer. Les deux principaux "écrivains" (avec IBM), Alex et Parneix. Leurs femmes, compagnes ou concubines : Angélique, Minisy, Selma, Camille. Les livres se succèdent à une cadence infernale, il faut couvrir tous les thèmes, dossiers confidentiels, astrologie, spiritisme, pornographie, espionnage, biographies, magie, alchimie, histoire enchantée, romans hypercommerciaux. Tous ces mots à consommer et qui ne sont pas faits pour durer, tous ces "succès du mois" sont avalés et traités par la machine dont la description ouvre le livre, la Cameron : "La vérité, c'est la machine. Et la machine se fout éperdument des longs placards imprimés qu'elle fait gicler sur ses tapis roulants, à travers ses pinces, ses rouages, ses broches, ses trépidations de pilon..." Bien. Pour Muray, on le voit, pas de nuances : la littérature est terminée, depuis longtemps, il n'y a plus que de la substance industrielle à fantasmes. La "pente" de l'édition est là, entre la clinique et le laminoir".

05/2014

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Humour

Azam Fantasy

Si deux personnes se trouvent, on peut se sentir obligé d'user de tous les qualificatifs pour les définir, mais est-ce vraiment utile ? L'entente est une chose, la communication et le partage en sont deux autres. Entre émetteur et récepteur, Alice et moi adoptons ces rôles avec tellement de facilité, et chacun notre tour. Même le "silence radio" fait partie de nos échanges ! Alors, quel est ce lien qui ne dit pas son nom ? Pacte complice ? Soeur et frère de sang ? Siamois ? Impératrice et ingénu ? C'est tout ça à la fois ! Pourquoi ai-je même l'impression que les termes "amis", "potes", "copains", "âmes soeurs" sont si peu adaptés ? Ne cherchez pas ! On s'en fout, en fait ! Ce livre raconte un peu de notre histoire ! Une histoire faite d'attention, de partage et d'écoute sincère (il est peut-être là, le secret d'ailleurs). C'est une relation riche et unique. Nous nous sommes tant amusés à écrire et à raconter ! Deux amis qui s'amusent (l'ami et sa muse ! C'est pas mal pour être inspiré, non ? ). Nous avons voulu témoigner, avec notre vision à nous, d'anecdotes et de vécus simples. C'est la description de ces moments de vie qui se veulent le plus souvent drôles et décalés ! Il y a du vécu, de l'inventé et du prévisionnel. et parfois un mélange des trois ! A vous de faire le tri, nous, on n'y arrive plus ! Cet écrit n'est pas juste pour toi mon Alice. Pour autant, c'est mon cadeau et mon témoignage pour ton entrée dans ta quatrième décennie. Fasse que ce 23 avril 2022, premier jour du reste de ta vie, soit une auréole sur ton parcours... N'en déplaise... Je nous aime, mon amie !

03/2022

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Histoire de France

Mémoires d'un chrétien libéral d'Algérie (1930-1960)

Dans ses mémoires, Pierre Thiery rend compte de la vie d'un chef d'entreprise, faisant partie de ceux que l'on appelait les "libéraux d'Algérie" . Responsable d'une société minière exploitant trois gisements en Algérie et en Tunisie, il a vécu à Aïn Kerma puis à Constantine entre 1930 et 1960 avec sa femme et ses neuf enfants. "La Mine" comme il l'appelle, occupe une place importante dans son récit : elle faisait vivre près de 600 salariés. La rente minière dégagée permettra à la petite société française propriétaire des gisements de clôturer son activité avec une capitalisation boursière de 2 milliards d'euros. Mais l'auteur évoque surtout ses relations avec son environnement : les ouvriers de la mine, très tôt favorables au mouvement nationaliste algérien, le caïd et les colons d'Ain Kerma, les principaux responsable politiques et économiques locaux. Il assistera à la répression féroce des manifestations de 1945 à Sétif et Guelma, au trucage systématique des élections, et constatera l'incapacité de l'Etat Français à tenir ses promesses d'évolution avant guerre ou après. Invité par les responsables FLN locaux, il leur rendra visite au maquis et facilitera des rencontres avec des responsables politiques français soucieux de préparer des négociations de paix. Témoin direct de pratiques de tortures et d'exécutions sommaires dont ses employés de la Mine ou des professeurs algériens de ses enfants étaient victimes, il remettra des rapports circonstanciés aux plus hautes autorités de l'Etat, rapports restés sans réponse. Il témoigne également du "frontisme" de rigueur au sein du FLN, et de son utilisation par certains militaires algériens pour éliminer toute opposition. Comme la plupart des "libéraux d'Algérie" , - comme Jacques Chevallier, maire d'Alger, Alexandre Chollet, syndicaliste chrétien, Paul Cavallié, colon et maire de Redjas, ou l'abbé Scotto, curé de Bab El Oued - il prendra position contre la poursuite du régime colonial et pour des négociations qui permettront enfin en 1962 le retour à la paix et l'accès du pays l'indépendance.

06/2012

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Littérature française

XUEXI PU SONGLING (en Chinois)

Editor's Choice Nobel Committee of the Royal Swedish Academy of Sciences announced the 11th Chinese author Mo Yan 2012 Nobel Prize for Literature. The Commission said that Mo Yan combination of reality and fantasy. historical and social perspective. He created the world reminiscent of the works of Faulkner and Marquez fusion while to find a point of departure in traditional Chinese literature and oral literature. Summary Pu Songling's hometown Zibo and Mo Yan's hometown density very close from. Mo Yan is to listen to the story of Purkinje child grew up. Pu Songling fantasy style to Mo Yan's fiction writing brought a very big impact. but also achievements in the magical style of Mo Yan. Learn Pu Songling is selected from the group consisting of Mo Yan two more than thirty ghost stories. ghost legend. and some weird God God Buddies ghost novels. with high-density the flapping gray Year pictures unique. to bring people look good. magical shock strong visual impact. Mo Yan (1955 catalog learning Pu Songling adventure night fishing genius good doctor iron child flying odor tribe carpenter the dog sandals scenting sub sins the the airship Zaomu stool motorcycle the three horses hype gale five pastry dry river Baekgu Swing frame of February 17 -). formerly known as tube mo. born in Gaomi County. famous contemporary Chinese writers. Honorary Doctor of the Open University of Hong Kong. visiting professor at Qingdao University of Science and Technology. His rise since the mid-1980s to a series of local works. filled with nostalgia and blame Township complex emotional. are classified as Seeking literary writers. The works are influenced by magic realism. to write out a legend in the of Gaomi northeast Township. Mo Yan subjective feeling of the world in his novel structure unique to dream-like narrative. unfamiliar process. shaping the mysterious transcendental object world. with Pioneer color. In August 2011. Mo Yan With novel frog was the eighth Mao Dun. October 11. 2012. won the Nobel Prize for Literature.

11/2012

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Ethnologie

Henri Gaden à travers l'Afrique de l'Ouest (1894-1939). Fils de Bordeaux, aventurier africain

Soldat, ethnographe et linguiste, amant, père et administrateur colonial, Henri Gaden (1867-1939) a mené une vie contradictoire mais fascinante en Afrique de l'Ouest. Face au chaos et à l'insécurité de l'existence coloniale qui a rendu des hommes fous, Gaden a mené pendant près d'un demi-siècle une vie remplie de douleur et de passion, de curiosité et d'effort intellectuel, de folie et d'échec. Alors que la carrière moyenne d'un colon français était de moins de six années, Henri Gaden a été en service continu pendant plus de 33 ans, de 1894 jusqu'à sa retraite en 1927 du poste de Gouverneur de la Mauritanie. Au cours de ses 45 années en Afrique occidentale, Henri Gaden a connu le service colonial dans cinq territoires différents. Ce livre est la première biographie en français sur Henri Gaden, un personnage colonial exceptionnel qui a vu une série de transformations les plus radicales de l'histoire de l'Afrique de l'Ouest. Il fournit un portrait approfondi et intime de l'homme, de sa place dans l'histoire, et des contradictions, des tensions et des ambiguïtés non seulement dans sa vie privée et professionnelle, mais aussi au coeur de l'entreprise coloniale. Ce livre représente l'une des descriptions les plus complètes d'un officier colonial et administrateur évoluant en Afrique de l'Ouest. Gaden a subi une transformation personnelle, du statut d'officier militaire métropolitain rempli de préjugés bourgeois à celui de gouverneur, habile et empreint de compréhension. Choisissant de ne pas rentrer en France après sa retraite, contre l'avis de son ami de longue date et ancien compagnon d'armes le Général Henri Gouraud, il a continué à vivre à Saint-Louis du Sénégal avec sa femme sénégalaise et sa famille adoptive jusqu'à sa mort en 1939. Excellent photographe, Henri Gaden a illustré le parcours de sa vie avec les images de quelques-uns de ses moments les plus significatifs.

02/2015

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Monographies

André Lemonnier, au coeur de la couleur

Peintre et coloriste français, André Lemonnier a développé au cours de sa carrière une recherche sur la classification des couleurs ainsi que des études de polychromies architecturales et industrielles lui ayant permis de réaliser de nombreux travaux pour des architectes, des établissements publics de villes nouvelles ainsi que pour l'industrie chimique. A travers sa pratique, il n'a eu de cesse de questionner les liens entre art, techniques industrielles et urbanisme. A mi-chemin entre un texte prospectif sur la couleur dans le monde industriel et une monographie, ce livre présente les recherches plastiques et techniques menées par André Lemonnier entre 1968 à 2016 sur la perception chromatique. Cet ouvrage propose une vision résolument moderne de la couleur et interroge l'intégration progressive des évolutions techniques et cinétiques dans le champ du design. Pendant près de cinquante ans, André Lemonnier a longuement décomposé et analysé la couleur. L'étude des cercles et des lignes chromatiques lui a permis d'appréhender l'importance des couleurs complémentaires, et de mettre au point des outils techniques permettant l'expérimentation des paramètres de nuance, de clarté et de saturation (notamment Polyton, Color X). Le coloriste a également oeuvré à la réalisation d'un " volume des couleurs ", une classification d'association de couleurs en trois dimensions, ainsi que de nombreuses planches de " cheminements " qui proposent des circuits sur le pourtour ou à l'intérieur de ce volume. En parallèle de cet axe de recherche, cet ouvrage donne également à voir une série de peintures qui, agissant comme des applications pratiques de ces recherches théoriques, proposent des variations poétiques autour de la couleur. Une dernière partie dédiée aux polychromies architecturales recense, à travers des photographies, le travail d'application de ces théories sur la couleur dans le domaine de l'architecture, à travers notamment la mise en couleur de certains bâtiments industriels pour les entreprises Esso, Kodak-Pathé ou Socabu.

03/2024

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Calligraphie

Calligraphics. La calligraphie vue par 101 artistes contemporains

Le langage, l'écriture et les lettres sont les fondements de notre communication en tant qu'êtres humains, et la calligraphie célèbre la beauté inhérente de ce besoin de partage et de connexion. Ce volume présente ce que la calligraphie est devenue au XXIe siècle, avec 101 artistes issus du monde du graffiti, du tatouage, du graphisme, de la peinture, de l'illustration, de l'art de l'affiche, de la bande dessinée, et bien plus encore. Leurs différents supports, styles et langages, y compris imaginaires, montrent le potentiel et l'inspiration infinis de la transformation des lettres en art. Chaque artiste présente une brève biographie expliquant son parcours et ses inspirations, des exemples de ses oeuvres et un alphabet original. Les artistes, originaires de 20 pays, partagent des alphabets en couleurs vives et en noir et blanc, en clarté et en chaos, au crayon sur papier et à la peinture sur les murs. A notre époque numérique, où les écrans et les claviers ont pris le dessus, cet art ancien continue de prospérer. Language, writing, and letters are the basis of our communication as human beings-and calligraphy celebrates the inherent beauty of this need to share and connect. This volume showcases what calligraphy has grown to be in the 21st century, featuring 101 artists from the worlds of graffiti, tattooing, graphic design, painting, illustration, poster art, comics, and more. Their different mediums, styles, and languages, including imaginary ones, show the endless potential and inspiration of turning letters into art. Each artist featured has a brief bio explaining their background and inspirations, examples of their artwork, and an original alphabet. The artists, from 20 countries, share alphabets in vibrant color and black and white, in clarity and in chaos, in pencil on paper and paint on walls. In our digital age, where screens and keyboards have taken over, this ancient art still thrives.

10/2023

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Roman d'amour, roman sentiment

Cher Père Noël, je voudrais un mec !

Canon, gentil, attentionné, généreux (sexuellement parlant, j'entends) et fidèle. Facile à trouver, non ? C'est la dernière fois qu'Aly écoute les conseils foireux de sa meilleure amie ! Ecrire sa liste au père Noël ? D'accord, c'était drôle comme idée, jusqu'à ce que sa poisse légendaire fasse encore des siennes et qu'Aly envoie par erreur ladite liste par mail à... son patron, Evan Sanders, qui est plutôt du genre père Fouettard. Non seulement il va savoir que son voeu le plus cher est de se trouver un mec - ou, à défaut, de découvrir de beaux sex-toys sous le sapin - mais, en plus, il va apprendre qu'elle fantasme sur lui (qu'est-ce qui lui a pris d'avouer qu'elle ne le repousserait pas s'il lui sautait dessus ? ). Sa carrière professionnelle est foutue, c'est sûr. Tout compte fait, Aly ne souhaite plus qu'une seule chose pour Noël : un miracle. Elu meilleure Romance Contemporaine 2020 par le blog Boulevard des Passions ! Une romance sélectionnée pour le Prix Babelio 2021 dans la catégorie "Roman d'amour". "On aime autant les personnages que les joutes verbales de cette comédie savoureuse, où l'esprit de Noël est décidément facétieux". Le Journal des Femmes"Et si le prince charmant était en réalité celui sur lequel elle fantasme en secret, son odieux patron Evan ? Une aventure explosive et pleine de rebondissements avec une héroïne qui n'a pas froid aux yeux". Au Féminin"Drôle, avec des allures de Bridget Jones, ce bouquin se dévore en un rien de temps. Un cadeau idéal donc pour les célibataires endurcies, les poisseuses en amour qui pensent qu'un miracle de Noël n'arrive jamais. Aly, l'héroïne en est la preuve : les miracles arrivent". Serieously A propos de l'autrice Mère de deux garçons très dynamiques, Caro M. Leene se consacre à sa passion pour l'écriture durant son temps libre. Fourmillant d'idées en permanence, elle aime tout particulièrement créer et faire évoluer ses personnages en imaginant que, quelque part dans le monde, ils existent vraiment.

10/2021

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Contes et nouvelles

L'hélice du temps et les lettres à Perséphone

L'agriculteur Garébaldi est un cas social dans son petit village de Dordogne. L'énergumène ne fait rien comme les autres. Il ne fréquente ni les chasseurs, ni le club de foot. Il n'est pas marié et, comble de l'étrange, il construit des petits temples dédiés aux planètes dans son jardin. Garébaldi dérange ! Il dérange d'autant plus que ses terres agricoles intéressent au plus au point le maire et ses associés. Alors, quand une des filles du village leur apprend que Garébaldi se prendrait pour le chien de la Déesse Venus, ils décident de le faire "?interner?" en psychiatrie afin de pouvoir récupérer ses terres incognito et réaliser leur projet de spéculation immobilière. Et Garébaldi est bien en réalité un homme "?dissocié?" mais pas vraiment comme le sont les fous et les schizophrènes. C'est plutôt qu'en lui-même il a laissé de la place pour l'étrange, pour l'abstrait, pour l'incompréhensible ou l'incommensurable. Comme il aime le dire à qui veut bien l'entendre, les vrais païens ont toujours le cul coincé entre deux chaises. L'authentique polythéisme n'est pas un culte, une religion, ni même une philosophie. C'est une foutue putain de négociation où la charité, toujours scrupuleusement ordonnée, commence nécessairement par soi-même. Incompris, raillés, brutalisés, marginalisés, ces "ancêtres" du commerce équitable propagent pourtant une bonne nouvelle. Le génie polythéiste n'a jamais disparu. Il est toujours là, dans nos villes, nos villages et nos institutions, mais invisible, déguisé et masqué. Revivons et redécouvrons ce génie dans cette petite saga où ce premier roman plante seulement le décor. Un décor indispensable où la folie ordinaire est malheureusement notre seule possibilité d'accès à la transcendance. Redécouvrons ce qui ne peut pas mourir et n'a pas besoin de ressusciter par magie religieuse ou délire scientifique. Découvrons une autre mythologie, incarnée et contemporaine où ni Venus ni Mercure ne sont les "petits" de Jupiter. Une mythologie où la peur, l'amour, la tristesse et la colère ne sauraient se soumettre au pouvoir d'un mental totalitaire.

03/2021

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Sciences de la terre et de la

Main basse sur les fromages AOP. Comment les multinationales contrôlent nos appellations

Dès 1978, Lactalis ouvre le bal sur le terrain des fromages AOP, porteurs d'image et juteux en subventions publiques. Camembert, puis Roquefort, la liste s'allonge et fait des émules. D'autres industriels y prennent goût (Savencia, ex-Bongrain, Soddial). Loin de s'en inquiéter, la France, pourtant pionnière du concept d'appellation, leur donne les clés du terroir, trahissant là l'esprit même de ce qu'elle avait créé. Laxisme, naïveté ou complicité, le constat est là. La domination industrielle dans les AOP sous couvert de les développer, a entrainé l'uniformisation du goût, la perte de la biodiversité, la baisse de la qualité, parfois même la mise en danger de l'appellation elle-même. Comble du comble : mettre un pied dans l'appellation leur permet de siéger dans les institutions publiques en charge des appellations, leur offrant toute latitude pour favoriser leurs intérêts. Ils s'infiltrent aussi dans les syndicats professionnels et organismes de formation pour y financer des événements, prix, voyages et concours. La dernière prise de guerre de Lactalis en territoire normand, avec le rachat de l'un des derniers fabricants de camembert au lait cru AOP, place le géant laitier dans une position de quasi monopole, sans que l'Autorité de la concurrence n'ait levé le petit doigt. Le groupe industriel a privatisé l'AOP ! D'autres grands noms du fromage sont menacés (Cantal - Roquefort - Ossau Iraty - Banon - Maroilles - Epoisses) de voir leur label se vider de sa substance, alors que des fermiers bataillent pour continuer à fabriquer de grands fromages et donner au terroir ses lettres de noblesse, sans aide, sans label, sans subvention. C'est eux qui mériteraient d'être dans la lumière. Après La Vache qui pleure (Nouveau Monde 2016) et France ton fromage fout le camp (Michel Lafon 2012), Véronique Richez-Lerouge nous emmène dans un document richement étayé aux quatre coins de la France à la rencontre des producteurs et acteurs de la filière laitière. Sujet tabou...

02/2017

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Littérature française

Strip-tease de l'âme

"Comment reconnaît-on un texte de Christelle Bréjon ? D'abord à sa structure, ramassée, une trentaine de lignes format Facebook. Par association d'idées et assonances, les mots se suivent, emportés dans une cascade bouillonnante et brouillonante, mais qui n'est qu'un désordre savamment ordonné et orchestré. Un jeu vocalique, mais pas que. Il y a du sens dans ce semblant d'insensé. Une forme qui se fout de l'orthographe comme de sa première dictée. Un majeur dressé, brandi devant les yeux des obsessionnels de la règle, et qui ne fait saigner que les globes des maniaques de la syntaxe. Ceux qui lisent avec le nerf optique et qui écoutent avec les tympans en lieu et place des vaisseaux qui irriguent le coeur. Ensuite à son rythme. Punchy et percutant. Une utilisation de la ponctuation telle qu'on peut l'observer dans les meilleures scènes de thrillers. Ca suinte l'angoisse, ça pue la trouille, ça dégouline le vécu. Un uppercut à chaque ligne et on tend volontiers son menton au suivant. Et puis le fond, bien sûr. Un strip-tease de l'âme. Un déballage qui pourrait paraître impudique s'il n'était pas poignant et soignant, et s'il ne disait rien sur notre société. Une autopsychanalyse à ciel ouvert qui nous éclaire sur nous-mêmes. Attention, travaux ! Piétons frileux et fragiles, rétifs à l'introspection, veuillez prendre le trottoir d'en face ! Et pour les scientifiques purs et durs, les inconditionnels de la pipette émotionnelle et du scanner affectif, les Saint-Thomas de la biologie thymique, je vous prescris un test PCB (qui prouve Christelle Bréjon) : introduire un coton-tige dans n'importe quel orifice conduisant au cerveau. Après analyse, vous y trouverez des traces d'éjaculation synaptique et de sperme cérébral. Rendez-vous à l'évidence : à l'image de Christelle écrivant d'un jet rageur, vous avez joui des hémisphères et mouillé votre chapeau ! "

12/2022

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. L'art contemporain

Second volume de la collection consacré à l'art du XXe siècle, ce guide s'attache aux démarches artistiques de la deuxième moitié du siècle. L'art contemporain y est exploré selon un axe historique et conceptuel : décennie après décennie, les tendances sont analysées, les mouvements, esthétiques et techniques sont décrits. Sont ensuite examinés les foyers artistiques, sous un angle géographique mais aussi dans un sens plus large (marché de l'art, foires, musées, internet). Pour plus de soixante artistes, chaque parcours est présenté par une notice biographique détaillée et une ou plusieurs reproductions d'oeuvres. Deux index complètent l'ensemble. Dès les années 1950, l'expérimentation artistique se déplace nettement vers les Etats-Unis, avec l'expressionnisme abstrait (De Kooning), l'action painting (Pollock), ou encore le color-field painting (Rothko). Les années 1960 confirmeront le continent américain comme creuset de la création et centre d'un florissant marché de l'art. L'époque est à la contestation, politique comme artistique : le pop art s'épanouit, tandis que naissent l'art conceptuel, l'art cinétique, le happening ou le land art, qui sont autant de tentatives pour les artistes de s'affranchir des limites fixées à leur champ d'expression. Aux néo-dadaïstes Rauschenberg, Johns, Dine, répondent en Europe le nouveau réalisme (Klein), les improbables machines de Tinguely, ou les emballages de Christo. L'hyperréalisme est au coeur de la décennie 1970. L'art corporel, l'actionnisme, la vidéo (Beuys, Gilbert & George, Paik) marquent un retrait de la peinture, qui revient en force dans les années 1980, par les Européens : Schnabel, Baselitz, Kruger, Munoz, Lavier, des artistes témoins de leur temps, qui évoquent par exemple la pandémie du sida. Le siècle se referme sur une dernière décennie, où les artistes occidentaux renouent avec des cultures moins aliénées par le marché de l'art et où la photographie reprend une place de choix dans la création (Cindy Sherman, Nan Goldin, Jeff Wall). Tout au long de ce demi-siècle, la profusion des expressions, leur violence parfois ou leur radicalité sont le reflet d'un monde en pleine mutation.

04/2017

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Médiation

Soulager la douleur avec la pleine conscience. Apaiser et restaurer le bien-être en 8 semaines

Apprendre à mieux vivre avec la douleur et la maladie en 8 semaines grâce à une approche douce, progressive, et accessible à tous ! Certaines personnes souffrent au quotidien ! Et cela devient rapidement insupportable. Vidyamala Burch l'a d'ailleurs expérimenté personnellement suite à une blessure à la colonne vertébrale. C'est pour faire face à cette souffrance qu'elle a conceptualisé le programme Breathworks - MBPM ((Mindfulness-based Pain Management- Gestion de la douleur basée sur la pleine conscience). Se basant sur la pleine conscience et la compassion, les auteurs proposent une série de pratiques simples à intégrer au quotidien pour soulager la douleur chronique, la souffrance et le stress lié à la maladie. En effet, le plus souvent, la douleur s'impose à nous. La souffrance, par contre, peut-être apaisée voire même disparaître. Le programme de huit semaines au coeur de ce livre ne prend que 10 à 20 minutes par jour. Vous serez surpris de la rapidité avec laquelle votre souffrance disparaîtra. Il est particulièrement efficace pour les principales causes de douleur : problèmes de dos, arthrite, migraine et diabète - mais fonctionne également pour le cancer (et la chimiothérapie associée), les maladies cardiaques, la fibromyalgie, la maladie coeliaque, le lupus, le syndrome de fatigue chronique, le syndrome du côlon irritable, les douleurs du travail et même les acouphènes. Ce livre a gagné le premier prix de la British medical association. Les plus en ligne : audios à télécharger (body scan, ancrage, mouvement mais aussi des pratiques de compassion...) Testimonials : Un livre magnifique et plein de compassion, Mindfulness for Health vous remettra en contact avec la personne extraordinaire que vous êtes déjà (professeur Mark Williams, université d'Oxford). Ce livre propose une approche corps-esprit de la guérison extrêmement efficace et élégante... Hautement recommandé (Jon Kabat-Zinn, PhD, auteur de Full Catastrophe Living et Coming to Our Senses) Dans un monde où la souffrance est grande, ce livre est un cadeau de sagesse et d'aide pratique (Professeur Paul Gilbert, PhD, OBE, auteur de The Compassionate Mind et Mindful Compassion, Derbyshire Healthcare NHS Foundation Trust, Royaume-Uni).

10/2022

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Romans, témoignages & Co

Harry au royaume des sirènes. Les écosystèmes marins

Lorsqu'Harry Arden, ingénieur océanographe, surfeur et plongeur professionnel âgé de 35 ans rencontre Aria la sirène, sa destinée va prendre une tournure des plus merveilleuses. Plongez dans le monde magique d'Aria et de ses amis les méduses et autres animaux marins. Pablo en profite alors pour goûter le cocktail que son meilleur ami et collègue de travail ingénieur lui a préparé. - Il est trop bon ton cocktail, Harry ! - Je te remercie ! - Non, c'est moi, sourit Pablo. Dans le même temps, Aria, rentrée chez elle, fait part de la très bonne nouvelle à ses parents confortablement installés dans le canapé du salon, à regarder la télévision allumée sur un documentaire sur les animaux marins. - Papa, Maman, j'ai quelque chose à vous annoncer. - Tu as trouvé l'amour ? fait Marina. - Comment t'as deviné ? - Je lis tout dans tes yeux. - C'est cela. Harry m'a écrit une lettre pour me dire qu'il allait venir à la maison le premier novembre 2022. - C'est une catastrophe, fait Noé. - Papa, Maman, Océan, je compte sur vous pour l'accueillir avec respect. - On n'a pas le choix. Tu nous l'imposes, fait Noé en se levant du canapé du salon. Vous voulez boire quelque chose ? - Non, merci, fait Aria. - Océan ? - Je veux bien de la soupe d'êtres humains. - Une soupe d'êtres humains, OK. Marina ? - Ce qu'il a dit. - Une soupe de poissons ça aurait été mieux pour moi, estime Aria. - Donc trois soupes d'êtres humains, fait Noé en sortant du salon, salle à manger pour pénétrer dans la cuisine. - Donc papa s'en fout de mon avis. Maman, tu es contente que j'aie trouvé l'amour ? - Oui, ma chérie. Tout ce que je veux c'est ton bonheur. - En revanche, je pense qu'il n'appréciera pas le fait que... Enfin, tu comprends ? - Que dois-je comprendre ? - Oublie. Ils mangent bien des poissons, coquillages et crustacés. - Oui, je comprends. - Il pourrait peut-être aimer cela, fait Océan. - Dans quelle famille suis-je atterri ? Il va regretter mon baiser. - Penses-tu. Il ne sait pas qui sont ces êtres humains abattus par les pêcheurs pour nous nourrir, fait Marina.

07/2022

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Romans historiques

Ces messieurs de Saint-Malo Tome 3 : Rendez-vous à la Malouinière

La saga des Messieurs de Saint-Malo commencée sous Louis XIV s'est poursuivie sous Louis XV avec le Temps des Carbec. Après les remous de la Révolution, leurs descendants se retrouvent périodiquement dans la propriété familiale de la Couesnière, l'ancien manoir légué par Clacla à sa filleule Marie-Thérèse Carbec qui avait épousé le capitaine de Kerelen. En juillet 1914, la grand-mère Léonie Carbec décide de renouer avec les traditions et d'organiser le premier rendez-vous du siècle à la malouinière : il y a là deux fils de Léonie, Jean-Marie armateur à Saint-Malo et Guillaume grand chirurgien parisien, leurs femmes et leurs enfants, le compte et la comtesse de Kerelen, Helmut von Keirelhein dont les arrière-grands-parents avaient émigré en Poméranie en 1792, David Carbeak de Kansas City et toute la jeune génération insouciante et rieuse que le tocsin du 1er août 1914 sonnant la mobilisation générale va brutalement projeter dans le XXè siècle, ses drames et ses changements radicaux. La famille Carbec n'échappe pas aux massacres, les survivants reviennent désabusés ou pacifistes, les jeunes filles vont devenir garçonnes. Certains s'établissent au Maroc comme architecte, officier des Affaires indigènes ou tel Roger Carbec colon dans le bled tandis que les Carbec parisiens participent à la vie facile des années folles, celles des illusions nées d'une victoire payée trop cher, tout en scrutant le ciel européen où apparaissent troubles sociaux, tentation des fascismes, déclin des vieilles démocraties. De 1920 à 1940, il ne s'est écoulé qu'un petit espace de vingt ans, le temps de faire un garçon, de l'élever et de le voir partir à son tour...Les Carbec auront eux aussi leurs héros et leurs martyrs. Le dernier rendez-vous à la malouinière a lieu l'été 1946, Saint-Malo a été détruit, les Carbec qu'ils soient Parisiens, Marocains, Nantais, Malouins, Américains, sont à nouveau présents, bien décidés à reconstituer leur famille comme les Malouins ont juré de rebâtir leur cité foudroyée. Dans cette vaste fresque historique où les qualités littéraires et l'acuité d'observation prennent appui sur la mémoire personnelle, Bernard Simiot réussit à camper des personnages très attachants, émouvants et durs, lucides et désemparés, à l'image d'une époque fiévreuse et bouleversée, sans jamais perdre de vue leur implication dans l'histoire, l'aveuglement du moment et la frénésie de vivre.

05/1993

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Ouvrages généraux

Ces esclaves qui ont vaincu Napoléon. Toussaint Louverture et la guerre d'indépendance haïtienne (1801-1804)

Cet ouvrage nous plonge au coeur du drame fondateur qui s'est noué sur la scène coloniale caribéenne au moment même où la France accomplissait sa propre révolution. Un drame en trois actes. Un : soulèvement des esclaves de Saint-Domingue - surnommée la "perle des Antilles" et la plus riche des colonies françaises - en 1791, suivi trois ans après de l'abolition de l'esclavage par la nouvelle Assemblée nationale française. Deux : envoi sur l'île par Napoléon Bonaparte d'un corps expéditionnaire dirigé par le général Leclerc, beau-frère de l'empereur, en vue de renverser le chef des rebelles, Toussaint Louverture, et de rétablir l'esclavage. Trois : victoire des insurgés et création, en 1804, de la première république noire de l'histoire : Haïti. C'est cette expédition coloniale désastreuse, qui fit des milliers de morts des deux côtés et restera comme l'une des plus cuisantes défaites de l'empire français, tenu en échec par d'anciens esclaves, que raconte l'historien Philippe Girard dans ces pages. Pour comprendre les enjeux et le déroulement de l'opération, il a mené des recherches de part et d'autre de l'Atlantique et puisé aux sources les plus variées, qu'elles soient militaires, diplomatiques ou commerciales. A travers le prisme de l'expédition Leclerc, qui en fut le paroxysme, c'est toute la Révolution haïtienne, cet événement majeur de l'histoire atlantique, qu'il fait revivre. "Philippe Girard propose un récit très maîtrisé en dix-neuf chapitre. Son apport principal n'est pas dans la forme toute classique que prend son ouvrage, dont la vocation est essentiellement pédagogique. Il s'agit davantage de restituer cette tragédie à travers l'épaisseur souvent complexe de ses explications, de ses situations, de ses intrications. (...) Son récit de la guerre d'indépendance haïtienne offre cette opération historiographique rare qui vise à la coexistence des regards, des représentations, des actions, expliquées selon les différentes parties en présence. A la manière dont Clint Eastwood a voulu comprendre la guerre du pacifique en deux films contrastés, Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima (2006), l'historien propose ici un récit qui serait à la fois celui du Blanc et du Noir, du riche et du pauvre, du colon et du colonisé, du Français et de l'Haïtien". (Antoine de Baecque, Le Monde des Livres)

10/2021

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Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 5. 5 mangas

Ce pack manga contient : Stop Bullying Me ! (161 pages - Volume : 2 / 2) : Alors que Tomo passe tous ses moments de libre avec son grand frère Ei, président du Conseil des Elèves, et avec son petit ami Izumi, Vice-président, il ne tarde pas à remarquer quelque chose d'intéressant ... Il semblerait que le secrétaire du conseil, Tsubasa Narihara, soit tombé amoureux d'Ei ! Tomo ne sait pas s'il doit l'aider ou s'il préfère garder son grand frère pour lui seul...Slightly Dangerous Switch (161 pages - Volume : One Shot) : Quand il rentre chez lui, Yôji, lycéen passionné par son club de basket, a la surprise de découvrir que sa mère a engagé un professeur particulier pour lui donner des cours à domicile. Son nouveau prof, Nishizawa, est à première vue du genre silencieux et distant, mais comme on dit, il ne faut jamais se fier aux apparences...How to start the Second Love (177 pages - Volume : One Shot) : Togaya est un acteur au palmarès déjà bien rempli. Entre sa carrière et sa fille unique, il se considère comme un homme comblé, mais lorsque son jeune partenaire de tournage, Kajimoto, lui fait une déclaration d'amour, Togaya se retrouve perplexe. Et ce n'est pas près de s'arranger quand Kajimoto revient sur sa déclaration un peu plus tard, après avoir semé le doute dans l'esprit de Togaya ! Please Hold Like a Bouquet (161 pages - Volume : One Shot) : Atsushi Hanada a repris la compagnie de son père en tant que PDG, mais son inexpérience et sa jeunesse lui valent l'inimitié de tous les autres employés, et surtout de son secrétaire personnel, Yazawa, qui trouve amusant de mettre des bouquets de fleurs fanées sur son bureau...The President is produced by my color (162 pages - Volume : One Shot) : Manager préféré de la société où il travaille et numéro 1 des Commerciaux, Akutsu se retrouve propulsé dans la section Secrétariat suite à la mort du directeur, avec une mission : transformer un nouveau venu en magnat des affaires pour qu'il puisse reprendre la succession. Et quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que le candidat n'est autre que... son inconnu du Nid à Chats, son petit coin secret ! Découvrez quatre histoires farfelues dans lesquelles jeunes et moins jeunes succombent au virus de l'Amour.

12/2013

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BD tout public

June

Nous sommes en France, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses et laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Que se passe t-il quand les adultes perdent le contrôle de la situation ? Quand un verre de vin peut faire basculer le quotidien d'une famille ordinaire vers un cauchemar sans nom ? Nous sommes en France, aujourd'hui, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses, quand il laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Et qui sommes-nous pour juger qui que ce soit ? "J'ai fini par remarquer, au fil de mes lectures et de mes pérégri-nations, à quel point la mythologie du loser magnifique enhardissait encore les foules. Le type se sert de grandes rasades de Scotch, se fout de tout, et tire sur sa clope en restant irrémédiablement cool. On nous présente toujours les excès d'alcool sous la forme de la satire légère, on nous montre des bitures potaches, des gueules de bois bon-enfant, des ivrognes clownesques, de ce genre qui, saouls comme des cochons, iront au devant des pires ennuis mais s'en sortiront toujours comme des chefs, le litron encore vaillant à la main... Les revers de la médaille les plus triviaux sont rarement observés : les mensonges, les secrets honteux, les vies brisées, les odeurs de pisse et de vomi. Quand ces problématiques vous touchent de près, l'acuité avec laquelle on regarde alors la chose prend une tout autre tournure. et prend l'allure d'une plaie. C'est cette plaie que j'ai eu à coeur d'éclairer avec June. . ". Nicolas Moog Sélection officielle pour le Prix Ouest-France en 2013 au festival Quai des bulles (St-Malo).

11/2011

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Histoire de France

L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795)

Le 16 Pluviôse an II-4 février 1794 la Convention vote l'émancipation des Noirs dans toutes les colonies françaises, c'est-à-dire leur droit à la liberté et à la citoyenneté. Bien qu'étant la première abolition dans l'histoire du monde, et la seule à s'être avérée inconditionnelle, elle a été presque systématiquement dénigrée. Elle aurait été votée pour des raisons circonstancielles par une minorité de députés, eux-mêmes peu enthousiastes. A partir des nombreux documents produits par l'immense " révolution du papier " née en 1789, journaux, brochures, - mais aussi archives de gouvernement ou de police - cet ouvrage montre que le retard - très relatif en comparaison de celui d'autres abolitions - mis à appliquer des principes proclamés universels (droit des esclaves à la liberté et droit des mulâtres à l'égalité avec les blancs) - s'explique essentiellement par les contradictions qui parsèment la Révolution lesquelles soulignent pendant ces 4 ans et demi le facteur idéologique de défense du droit naturel. Ainsi le décret du 15 mai 1791, dont les historiens ont systématiquement surévalué les limites, constitue à la fois l'aboutissement et le point de départ de mouvements de solidarité avec les Noirs. De 1789 à 1791, les Amis des Noirs, - essentiellement les futurs Girondins -, Brissot, Clavière, Lanthenas, Pétion, Mirabeau, sensibilisent l'opinion avec vigilance et arguments très appuyés, mais qui souffriront des apostasies ou abandons successifs de figures prestigieuses telles que les Lameth, Lafayette, Sieyes, Duport. Au contraire d'une idée reçue des pamphlets antiesclavagistes thermidoriens, le mouvement comprend aussi à partir de 1791 nombre de futurs montagnards. Ainsi à l'annonce de l'insurrection de Saint-Domingue, des patriotes clament la convergence des deux révolutions, métropolitaine et coloniale. Ils ont pour nom Chaumette, Marat, Dubois-Crancé, Merlin de Thionville, Brival, Lequinio. L'abbé Grégoire et le journaliste Milscent sont aussi de grandes figures de cette abolition ; après avoir été proches en 1791 des Girondins ils se rapprochent en 1793 des Montagnards dans cette radicalisation. De son côté, de mai 1791 à juillet 1794 Robespierre a gardé une cohérence anti-colon comme le montre son avant-dernier rapport inédit. Tous, Girondins, Montagnards et Thermidoriens revendiquèrent un certain anticolonialisme qui, tout en récusant la plupart du temps l'indépendance des colonies, défendait le droit du premier occupant, le mulâtre dans les îles, le Noir en Afrique. Ce continent, il était hors de question pour ces abolitionnistes d'aller le conquérir comme le souhaitaient les colons blancs, comme substitut à l'émancipation.

01/2002

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Linguistique

Langue

Dans cet essai, il s'agit de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique. En France, la " langue française " a été construite par une élite à partir du XVIIe siècle afin de devenir à la fois un objet de culte national et un instrument de domination sociale. Ainsi homogénéisée, fixée, sacralisée, la notion de langue a totalement évincé une autre manière d'envisager le langage et les pratiques langagières, définissables à travers le terme de parole. Au nom de sa domination, " la langue " a entraîné des hiérarchisations visant à dévaloriser des formes non institutionnalisées ou non écrites auxquelles on a collé des étiquettes telles que patois, dialectes, pidgins, mélanges, petit-nègre, etc. Bien entendu, ces hiérarchies ont été exportées pendant la colonisation afin d'imposer la langue supposée " civilisée " du colon face aux langues africaines uniquement appréhendées à l'aune de cette vision politique du langage : sans écriture, sans complexité, sans flexion, les langues africaines n'étaient pas considérées comme de vraies langues. Pourtant " kan " en bambara, ou " làkk ", en wolof, ne désigne pas plus la " langue " que " le parler " ou toute autre manière de communiquer dont dispose un ensemble de personnes afin de vivre, de philosopher ou de créer, à un moment donné dans un espace donné... C'est à une tout autre façon de penser le langage que nous portent les pratiques langagières. Observer la vie du langage en société à partir de la notion de " parole " change la manière même d'appréhender la société et l'histoire. A travers les particularités liées aux interactions, aux dialogues, aux échanges que suppose ce terme, nous souhaitons inverser la perspective : parler est avant tout un outil d'émancipation, et c'est ce qui dérange actuellement les tenants de ce que certains nomment la " novlangue ". En cheminant à travers l'éclosion d'une parole libre en 1968 ou plus récemment en 2019-2020 avec les Gilets Jaunes, jusqu'à l'invention d'une parole libre notamment avec l'exemple du nouchi de Côte-d'Ivoire, ce livre se veut un retour à la parole comme force vive des rapports humains face aux rapports de pouvoir qu'instaure " la " langue. Enfin, un dernier détour par l'examen de l'imposition d'un discours managérial à dominante autoritaire nous permettra de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique.

05/2021

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Essais psychiatrie

VST N° 151, 3e trimestre 2021 : La santé mentale

Dossier la santé mentale. Introduction : Jean-Pierre Martin, Daniel Terral, Rozenn Caris. Y aurait-il des "sous-malades" ? Entretien avec Marie Bonnafé. Quatre pistes pour le printemps. Paul Bretécher. La présentation de malade, dispositif pour penser et transmettre la clinique en psychiatrie Muriel Sacchelli. Squatter les friches. Eric Bogaert. "Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores" Patrick Faugeras. Savoir de patient/savoir de soignant. Blandine Ponet, Héloïse Koenig. Prendre soin des enfants dans un secteur de pédopsychiatrie publique, Edmond Perrier, Yves Carrez. Un radeau Florian Hubert. Oser réinventer sans cesse son métier (ou tout l'art de soigner sans en avoir l'air, pas une mince affaire... ! ) Laétitia Le Tallec. Mise en place d'une permanence d'accueil et d'écoute psy pour les personnes exilées en errance à Paris et en Ile-de-France, Adèle Lenormand, Paul Alauzy, Louis Barda — Schizophrénie et radicalisation : de quoi parle-t-on ? Jean-François Rey, Pierre Delion. A savoir : Quelle intimité pour les personnes en situation de précarité ? Une intimité mise à mal par les conditions de vie... Priscille Mathias. Clé d'accès à mes droits, un projet numérique d'émancipation sociale. David Ryboloviecz, Pascal Gascoin. Praticable : Bravin et Ses enfants Carla Bartoloni Eloy. La proximité au service de l'errance chloe Cheynel. Portrait de famille Nathalie Legardinier. Passé-présent : Une mosaïque d'interventions sociales Patrick Macquaire. Former-formation "Ca laisse beaucoup de traces..." Patricia Vallet, avec Lucas Bouqueau, Maude Charpentier, Cordélia Colon et Mélanie Garcia. Accueil des femmes en demande d'asile et formation en travail social Emmanuelle Mikang. Parole.s de professionnels : Et vos 18 ans, c'était comment ? Audrey Bauerlé. Les mots du milieu : Rappeler le cadre François Chokeaun et Laurent Rigaud. Livres et revues. Dossier La santé mentale. La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées parle Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire. Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sa précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer Dossier coordonné par Jean-Pierre Martin, Daniel Terral.

10/2021

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Fantasy

Le septième guerrier-mage

Prix Imaginales des lycéens 2016 J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche. Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes... Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout. Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose. " Un roman passionnant qui arrive à vous accrocher dès la première page. Original, bien rythmé, bien écrit, au style simple, limpide - on tombe sous le charme des personnages. " Gamalive " Imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n'a rien d'un enfant de choeur. " Jean-Sébastien Guillermou, auteur des Pirates de l'Escroc-Griffe Court extrait : Sache, dit-elle, que je suis le seigneur de ces lieux. Je défends la vallée de Thorkel, depuis la tête d'elfe taillée dans le roc jusqu'au col de l'aigle. La moindre brindille, le moindre caillou, est sous ma protection, ainsi que tous ceux qui vivent ici. Je l'écoute à peine, car elle vient de glisser un brin d'herbe-de-prince dans ma bouche et je suis bien trop occupé à essayer de l'avaler. Sa douce brûlure épicée envahit mon corps, et la douleur de mes blessures s'estompe peu à peu. S'il vous plaît... protégez Gloutonne... Dame Rikken se penche sur moi. Que dis-tu, Sudien ? Ses yeux d'un bleu glacial me ramènent à la réalité. La douleur a reflué, je flotte comme sur un nuage. Où sont... mes deux compagnons ? Morts. Chienne de guerre. Et les cavaliers du roi... , dis-je dans un murmure. Eux aussi, ils sont... ? Plus que morts. Ils sont démembrés, déchiquetés, en miettes, répond-elle avec un étrange sourire de connivence. Quoi ? C'est vous ? Qui... qui les avez tués ? Le sourire disparaît. Elle me jette un regard étonné. Bien sûr que non. Qui, alors ? C'est toi. Tous les quinze. Tu ne t'en souviens pas ? Hein ? Moi ? Elle hausse les épaules. Maintenant, joli coeur, je vais arracher la lance d'un coup sec. Je te préviens, ce sera douloureux. " Il n'y a pas de combat sans souffrance ", disait Maître Hokoun. © Bragelonne 2015

05/2022

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Théâtre

Salomé. Une pièce de théâtre de Oscar Wilde

Salomé est une tragédie d'Oscar Wilde dont la version originale de 1891 est en français. Une traduction en anglais a suivi trois ans plus tard. La pièce, en un acte, repose sur l'épisode biblique de Salomé1, belle-fille du tétrarque de Galilée Hérode Antipas, qui, à la consternation de son beau-père, mais au grand plaisir de sa mère Hérodiade, demande qu'on lui apporte la tête de Iokanaan (Jean le Baptiste) sur un plateau d'argent comme récompense pour avoir exécuté la danse des sept voiles. Versions et premières Wilde écrivit cette pièce à Paris, où il s'était retiré après avoir achevé L'Eventail de Lady Windermere. Il la dédia à Pierre Louÿs, qui apporta quelques corrections au texte mais n'intervint que très peu. Séduite par le rôle-titre, Sarah Bernhardt décida de l'interpréter elle-même, et les répétitions commencèrent au Palace Theatre de Londres. Ces répétitions durent toutefois s'interrompre lorsque la censure du Lord Chamberlain eut interdit Salomé au motif qu'il était illégal de représenter sur scène des personnages bibliques. Indigné, Wilde envisagea de renoncer à sa nationalité britannique et de devenir français afin de ne plus avoir à subir de telles restrictions. Le texte de la pièce fut publié pour la première fois en français en 1893. Dans un article intitulé "The Censure and Salomé" , publié dans la Pall Mall Gazette du 29 juin 1892, interrogé sur la raison pour laquelle il avait écrit Salomé en français, Wilde déclare : "I have one instrument that I know I can command, and that is the English language. There was another instrument to which I had listened all my life, and I wanted once to touch this new instrument to see whether I could make any beautiful thing out of it. Of course, there are modes of expression that a Frenchman of letters would not have used, but they give a certain relief or color to the play. A great deal of the curious effect that Maeterlinck produces comes from the fact that he, a Flamand by grace, writes in an alien language. The same thing is true of Rossetti, who, though he wrote in English, was essentially Latin in temperament". 3, a La traduction en anglais parut en 1894 chez les éditeurs Charles Elkin Mathews & John Lane, avec des illustrations dues à Aubrey Beardsley. Sur la page de dédicace, Wilde indique comme traducteur lord Alfred Douglas. En fait, Wilde s'était querellé avec lui au sujet de la traduction, peu satisfait de ce travail dont "le résultat fut décevant4" . Il semble que le texte anglais soit l'oeuvre de Wilde lui-même, qui s'est fondé sur ce qu'avait fait Alfred Douglas.

02/2023

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Contes et nouvelles

Le choix de Bono, l'hyène et autres contes peulhs ou Subannde Bono e goddi e taali fulbe

10 contes sentant bon le terroir. On y retrouve Bono l'hyène qui se ridiculise à qui mieux mieux, A que ce soit à la mosquée ou face à sa fiancée, au point de vouloir se retirer du monde ! On croise un singe qui s'adonne à l'agriculture, et un Marabout qui aime tant son chien qu'il lui offre un troupeau. Une promesse de contes sortis des sentiers battus. Le livre : 1. Le choix de Bono l'hyène entre la fille du roi comme fiancée et le bouc du sacrifice, que choisira Bono ? 2. L'hyène à la prière du vendredi Lièvre réussit à trainer Bono à la prière du vendredi. Le prêche fustige les voleurs de bétail. C'en est trop pour Bono. 3. Le sacrifice de l'hyène : En l'honneur de sa défunte mère Bono organise un sacrifice. Comment s'y prendre pour ne pas avoir à le partager ? 4. Le marabout et son chien : Un marabout pris de pitié pour son chien lui offre une bête de son troupeau. Le temps passe le chien se trouve à la tête d'un immense troupeau. Qui pourra en hériter à sa mort ? 5. La nouvelle maison : Singe et Hyène décident de se construire chacun une maison. Etrangement chacun aide l'autre à son insu quand survient un troisième larron. Qui en profitera finalement ? 6. Le champ du singe : Une fois n'est pas coutume, Singe décide de cultiver un champ. 7. Une fin tragique : Singe et épervier décident de partager un même arbre. Mal leur en a pris. 8. le devenir d'un enfant : le lion interroge ses sujets sur leurs pratiques sexuelles. Un conte drôle où l'on pourfend les moeurs de chacun. 9. La patte : dans le Fouta, on a l'habitude de parler de patte quand on parle de bête. Qui proquo entre un éleveur et un boucher. 10. La langue retrouvée : suite à la sécheresse, les Malinkés ont oublié leur langue. Qui la leur rendra ? Présenté tête-bêche en français et en pular, cet ouvrage a été produit grâce au soutien du programme Tempo Traduction 2022 de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Son objectif est de faire circuler dans la zone francophone des textes des littératures écrites dans les langues nationales. L'auteurA : Mamadou Mobubere Balde (Saliou VII de son nom d'auteur) est né en 1984 à Tougué (Guinée). Titulaire d'une maîtrise de Droit public de l'université de Sonfonia, il est passionné d'écriture et remporte plusieurs prix dont le Prix Williams Sassine en 2018 pour sa nouvelle La petite albinos. A Attaché à la tradition orale transmise par sa Grand Mère il n'hésite pas à créer des histoires à la manière des conteurs, A renouvelant l'art du conte écrit. Sa langue soignée n'est pas dénuée d'humour. L'illustrateurA : Acho, graphiste ivoirien illustre le deuxième recueil de cette collection.

12/2022

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Anglais apprentissage

Le poids du passé. Barack Obama et la question raciale

L’arrivée d’Obama à la Maison Blanche a incontestablement marqué un tournant historique, et son ascension spectaculaire est souvent présentée comme une preuve irréfutable de l’entrée des États-Unis dans une nouvelle ère, dite « post-droits civiques ». Mais les divisions et les inégalités raciales, notamment entre noirs et blancs, demeurent pourtant profondément ancrées dans l’Amérique d’aujourd’hui. L’éminent historien Thomas Sugrue propose ici une analyse sans concession de la manière dont Obama s’est saisi de ce paradoxe. « Le passé n’est pas mort et enterré. Il n’est même pas passé », soulignait Obama dans son célèbre discours de campagne sur la question raciale, en invoquant William Faulkner. Le poids du passé retrace l’évolution des positions d’Obama sur la question des inégalités raciales au cours de sa carrière professionnelle, depuis ses premières années à Chicago en tant qu’organisateur de communautés, avocat et universitaire, jusqu’à son ascension politique en tant que candidat charismatique et aguerri à la présidence des États-Unis. Sugrue replace Obama dans le contexte de l’histoire de la lutte des noirs pour les droits civiques pour mieux comprendre ses conceptions des causes profondes de la pauvreté noire en Amérique, et les réponses qu’il a apportées aux défis qui l’attendaient une fois élu à la présidence. Mais plus fondamentalement, au-delà de la trajectoire personnelle d’Obama, ce livre est, écrit Sugrue, « l’histoire d’un voyage à travers l’une des périodes les plus turbulentes de l’histoire raciale américaine, qui nous conduit du tournant multiculturel des années 1970 au syncrétisme de la politique urbaine noire de la fin du XXe siècle, en passant par le terrain miné des controverses intellectuelles et culturelles sur la question raciale et les “politiques identitaires” de la fin des années 1980 et des années 1990, pour finalement aboutir en ce début du XXIe siècle, à ce moment de l’histoire où l’Amérique vit encore dans l’ombre des luttes inachevées pour les droits civiques du siècle précédent, mais où des journalistes, hommes politiques et universitaires influents saluent l’apparition d’un ordre post-racial. » Les cinquante années que retrace ce livre furent assurément des moments de grande turbulence pour les hommes politiques noirs américains, comme pour les blancs progressistes, qui durent tous se frayer leur propre chemin dans le conflit idéologique persistant entre indifférence à la couleur (color blindness) et conscience raciale. Cette situation est à l’origine de la dérive conservatrice du parti démocrate depuis la fin des années 1960. Suivre le parcours d’Obama à la découverte de son identité politique et raciale permet donc à la fois de comprendre l’évolution des Démocrates et de savoir dans quelle mesure on peut dire que la présidence d’Obama a permis d’entrer de plain-pied dans une nouvelle ère « post-raciale ». Spécialiste des droits civiques, des relations raciales et de l’histoire urbaine, Thomas Sugrue livre un bilan honnête et révélateur sur cette double question.

10/2012

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Sociologie

Communications N° 90 : Les bruits de la ville

Les Bruits de la ville Numéro dirigé par Anthony Pecqueux Ce numéro fait sien un apparent paradoxe concernant les sons en ville : d'un côté, la baisse du seuil de tolérance auditive face à des bruits jugés de plus en plus nombreux ; de l'autre côté, une incapacité à imaginer une ville silencieuse, comme s'il ne pourrait plus alors s'agir d'une ville. Les différents auteurs prennent le parti d'en faire un point de départ et un révélateur de la richesse d'une problématique orientée sur les bruits de la ville. Tout son intérêt se situe dans cet entre-deux parfois déroutant, entre gêne et nécessité des bruits, entre des définitions divergentes voire conflictuelles des mêmes (types de) sons : suivant qui les émet, les moments et les territoires où ils sont émis, etc. Cela signifie que les sons ne sont pas appréhendés ici en eux-mêmes ou pour eux-mêmes, mais en tant qu'ils constituent un point d'accès pertinent pour analyser les mutations urbaines, et certaines mutations du lien social urbain. Cela concerne aussi bien les coordinations élémentaires que celles plus extraordinaires ouvrant sur des mobilisations sensibles, ainsi que les définitions de la ville par ses ambiances sensibles. En ce sens, les sons nous immergent dans la ville en mouvement, en acte, dans la ville des citadins entre eux, de leurs activités comme de leurs interactions. Bref, l'argument central déployé tout du long de ce numéro consiste à s'intéresser, à partir des sons, moins au paysage sonore en tant que tel, qu'au " paysage des activités " (Tim Ingold) auquel ils donnent accès. C'est pourquoi les différents auteurs de ce numéro s'attèlent à rendre le plus finement possible les expériences urbaines des agents sociaux, en accordant une attention spécifique à leurs activités perceptives (principalement auditives) et expositions sensorielles (principalement sonores), et à leurs conséquences sociales. Ces dernières émergent comme des effets des expériences, susceptibles d'agir sur les agents comme sur les territoires urbains. Anthony Pecqueux, Le son des choses, les bruits de la ville - Présentation Danièle Alexandre-Bidon, A cor et à cri. La communication marchande dans la ville médiévale Olivier Balaÿ, Stridences et chuchotements : la symphonie des machines et des portes au XIXe siècle Philippe Woloszyn, Du paysage sonore aux sonotopes : territorialisation du sonore et construction identitaire d'un quartier d'habitat social Agnès Levitte , Intrigues de piétons ordinaires Véronique Jaworski, Le bruit et le droit Paul-Louis Colon, Ecouter le bruit, faire entendre la gêne Elsa Lafaye de Micheaux, Faire la sourde oreille. Sociologie d'un conflit politique autour du bruit en ville Philippe Le Guern, L'oreille cassée. Construction administrative et technique du bruit urbain à Angers Jean-Paul Thibaud, Petite archéologie de la notion d'ambiance Antoine Hennion, La gare en action. Hautes turbulences et attentions basses Jacques Cheyronnaud, Un endroit tranquille. A propos de 'bruit', marqueur de reproche Anthony Pecqueux, Les 'affordances' des événements : des sons aux événements urbains

05/2012

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Policiers

Munitions

Tout fout le camp. Ed McBain, le seul écrivain (et sans doute le seul être humain) à trouver grâce aux yeux du sergent Brant, vient de mourir. Alors que Brant accuse le coup en vidant quelques verres dans un pub, un apprenti tueur à gages débarque et lui tire dans le dos. La nouvelle provoque une vague d'allégresse dans tout le South-East, mais l'ambiance est vite refroidie : il faut plus qu'une balle de Browning pour démonter notre héros. Porter Nash, le policier homo qui a le mieux réussi à "dompter" la boule de haine qu'est Brant, est chargé de l'enquête. Mais s'il fallait coffrer tous ceux qui ont envie de dessouder le sergent, on irait plus vite en construisant un mur autour de Londres. Le suspect le plus intéressant reste Rodney Lewis, trader à la City et frère du "violeur de Clapham" - qui est malencontreusement tombé sur son propre couteau lors de son interpellation par Brant. Nash attire les types ingérables : il doit en même temps jouer la nounou avec L M Wallace, un Yankee fraîchement débarqué pour aider la police londonienne dans la lutte anti-terroriste. Wallace met aussitôt en application son credo ("Shoot the motherfuckers") et n'hésite pas à menacer Nash pour s'assurer de son silence. A part ça, quoi de neuf ? Falls, promue sergent grâce à une magouille, se "brantifie" de plus en plus, et use de méthodes personnelles pour mettre fin à la mode du happy slapping (agressions filmées sur téléphone portable) qui se développe dans le quartier. Elle va également devoir affronter son passé, resurgi en la personne d'Angie, psychopathe fascinante avec qui elle a passé une nuit avant de l'arrêter ; et qui vient de sortir de prison, bien décidée à renouer le contact… Quant à McDonald, ex lèche-bottes du Superintendant, il fait maintenant des patrouilles minables en ville et oublie sa déchéance dans la drogue. Il trouve une occasion inespérée de se prendre pour Clint Eastwood, en devenant chef d'une milice de septuagénaires qui veulent virer les gangs pakistanais de leur rue. Bien entendu, tout ce petit monde va finir par s'entrechoquer dans un jeu de massacre où violence gratuite, conscience morale et justice expéditive créent des réactions en chaîne. Ken Bruen nous offre un nouveau cocktail explosif, à grands coups de shaker incisifs. Son mélange d'humour acide et de noirceur conserve la capacité, dans une même page, de faire hurler de rire et de glacer le sang. De quoi garantir quelques heures de lecture haletante, au coeur d'un monde violent et absurde, en compagnie d'une joyeuse bande d'antihéros tordus.

10/2012