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Farida Benet

Extraits

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Littérature française

Le maître des collines

L'existence est particulièrement âpre dans les collines desséchées qui flanquent l'immense vague rocheuse de la Maraysse. Dans le mas des " Pierres Grises ", le vieux Trupheymus n'a plus que deux de ses fils et une bru auprès de lui. Ce qui ne l'empêche pas de mener la vie dure à ceux qui sont restés, surtout à la femme de l'aîné, venue d'Algérie. Le jour où il désigne celui qu'il pense être le mieux à même de lui succéder en tant que maître du domaine des " Collines ", rancœurs, jalousies, animosités se déclarent avec une violence à peine croyable. Lui qui s'est battu pendant des décennies pour conserver intact ce qu'il a reçu en héritage, pourra-t-il éteindre l'incendie qu'il a lui-même allumé ? Réussira-t-il, alors, à faire disparaître la haine que ses deux fils, Émile et André, ont l'un pour l'autre ? Haine qu'il a volontiers attisée au fil du temps. Et quelle sera l'attitude de Marietta qui, aux veux de tous, demeure l'Etrangère de ce pays rugueux à l'étonnant parfum de genêt et de lavande ? L'histoire nous entraîne dans une ambiance provençale insoupçonnée. Avec une intrigue simple, mais agréablement menée. Parvenue devant la grange, Marietta s'immobilisa au milieu du chemin caillouteux, posa sa petite valise marron aux angles écornés, essuya du revers de la main la sueur coulant sur son front. Elle avait quitté la prison de Varces la veille au matin.....

05/2009

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Religion

Les mots du christianisme. Catholicisme, protestantisme, orthodoxie

De la terre promise à la parabole des talents, du bon larron et du bon Samaritain au fils prodigue, notre langage est pétri de références bibliques dont le sens originel échappe pour une bonne part à notre monde sécularisé. Cette perte des points de repère s'étend aussi à de larges pans de notre culture alors pourtant que les expositions de peinture ancienne, les musées, les concerts de musique sacrée et les édifices religieux connaissent une faveur croissante auprès du public. Savons-nous ce que désignent au juste des mots comme indulgence, dormition (de la Vierge), reliques, visitation, action de grâce, agneau pascal ou carême - sans parler d'ostensoir, de manipule, d'ambon, de pain bénit et de quantité d'autres choses qui ont fait le quotidien de nos aïeux ? Sommes-nous bien sûrs de savoir saisir tous les enjeux d'une pièce comme Polyeucte, de tableaux comme ceux de Botticelli, de Poussin ou de Rouault, des cantates de Bach, des messes de Messiaen, faute de maîtriser le vocabulaire et la " grammaire " du christianisme - à plus forte raison celui qui appartient à des univers peu familiers des Français : les chrétientés d'Orient, le monde protestant ? Avec 7 300 définitions de termes et de notions - certains répandus mais mal compris, d'autres un peu passés d'usage, d'autres franchement techniques -, ce foisonnant dictionnaire s'adresse à tous : aux chrétiens à la recherche d'enracinement tout autant qu'aux non-croyants désireux de connaître avec précision ce qui constitue le principal fondement de la civilisation européenne.

10/2005

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Critique littéraire

Violette Leduc. Eloge de la bâtarde

Vingt ans après la mort de Violette Leduc (1907-1972), j'écrivais, pour la collection que dirigeaient J-M-G. Le Clézio et sa femme Jemia, et qu'animait Philippe Rey, un hommage à cet écrivain dont la découverte a été déterminante pour moi. Le principe de cette collection éphémère était de proposer un texte qui soit à la fois un portrait et une confidence intime. Il ne s'agit donc pas d'une biographie, mais du récit très personnel de mon rapport avec l'oeuvre de Violette Leduc. J'y raconte l'influence qu'elle exerça sur ma vie personnelle et ma vie de lecteur et d'écrivain. J'y analyse ses livres, en les comparant à d'autres oeuvres qui ont également compté pour moi (Marguerite Duras, Jean Genet, Tony Duvert, Julien Green, Pasolini entre autres). Lorsque Martin Provost préparait son film Séraphine, je fis sa rencontre et lui appris que Violette Leduc était une grande admiratrice de cette artiste autodidacte et mystique. Martin se mit à lire Violette Leduc et, complètement conquis par son talent et sa personnalité, il décida de lui consacrer un film, en me demandant mon aide pour l'écriture du scénario, avec son ami Marc Abdelnour. Ce film que j'ai co-écrit évoque donc la vie de Violette entre 1942 et 1958, c'est-à-dire entre le moment où elle écrit son premier livre et celui où elle commence la rédaction de La Bâtarde et va donc connaître le succès.

10/2013

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Théâtre

Un commis voyageur à Pékin

En mai 1983, le Théâtre d'Art populaire de Pékin accueille la première de Mort d'un commis voyageur. Arthur Miller, son auteur, assure lui-même la mise en scène de la pièce. Les obstacles politiques quant à la tenue d'un tel événement se sont avérés surmontables, mais abolir le fossé culturel qui sépare les deux pays relève peut-être de l'utopie. Outre l'océan qui les sépare, c'est aussi un vocabulaire, celui du capitalisme, qu'il lui faut faire entendre : "assurance-vie", "commis voyageur", "rente" relèvent pour la troupe et le public chinois d'une abstraction inintelligible. Au cours des six semaines passées en Chine, le dramaturge américain tient un journal mêlant réflexions culturelles et politiques : il y raconte comment le défi esthétique qu'il s'est lancé se transforme peu à peu en une fascinante expérience humaine. Ce document littéraire exceptionnel, jusqu'alors inédit en France, tient autant du reportage, à l'instar des Muses parlent de Truman Capote, que des carnets de mise en scène, dans la grande tradition des journaux de Roger Blin ou Jean Genet. "A un moment donné, lors de ces derniers adieux où nous étions pressés en groupe, je ne saurais dire pourquoi j'ai ressenti une sorte de désespoir ; c'était peut-être la peur, quand tout a été dit et fait, de ne plus avoir la moindre idée de ce que j'étais venu chercher ici – ce que ma pièce signifierait pour les Chinois, et ce que les comédiens en avaient fait du plus profond de leur coeur."

04/2017

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Littérature française

Rizières sous la lune

Dans le Cambodge de la fin du XIXe siècle, Tevy, jeune interprète khmère, accompagne Miss Benett, photographe américaine dans les temples d'Angkor. Participent aussi à l'expédition, le mystérieux Chamroeun, ancien moine qui a grandi à l'ombre d'Angkor et dont Tévy est amoureuse et un aventurier belge, Valbelle, homme violent qui vit en Indochine depuis très longtemps. Ce voyage commence dans un climat politique lourd. Sous la menace des canonnières, la France a imposé des réformes brutales au roi Norodom. Ce dernier fait semblant de plier mais soutient, dans le plus grand secret, la guerre contre les Français que prépare son frère, Si Votha, ce prince rebelle qui se terre dans le Temple aux Mille Lotus, au coeur de la jungle. Visitant pour la première fois le temple d'Angkor Vat, Tevy a une impression de déjà-vu, comme si elle retournait dans des lieux qu'elle avait explorés autrefois. Ce sentiment se renforcera alors que le groupe progressera dans les rizières et dans la jungle. Quand le groupe pénètre dans le sanctuaire secret, Tevy découvre que Chamroeun est le bras droit du prince rebelle. Avec la guerre, la jeune fille est amenée à jouer les messagères de Si Votha auprès de Norodom. Elle est envoyée au Palais royal où elle vit parmi les danseuses sacrées. S'interrogeant sur son passé et sur le mystère de sa naissance, Tevy comprend peu à peu que sa rencontre avec Chamroeun et Valbelle ne doit rien au hasard.

09/2016

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Policier-Espionnage

Affaires d'Etat - Extrême Droite Tome 1 : Un homme encombrant

Années 1970. En 1978, Francis Dupré, brillant historien, financeur et théoricien du PN (Parti national) -dirigé par Jean-Maurice Le Guen- est abattu devant sa résidence secondaire de Normandie. L'enquête s'annonce complexe, l'homme a de nombreux ennemis et les menaces de mort lui sont coutumières. Sa place au sein d'un parti d'extrème droite aux idées proches du régime de Vichy le rend notamment désagréable pour de nombreux groupes et individus. Et l'affaire prend même un tour étrange lorsque l'un des protagonistes du meurtre est retrouvé mort à son domicile, pendu au bout d'une corde. La PJ ne le sait pas encore mais, pour mener a bien son enquête, elle va devoir deterrer de sombres histoires et fouiner dans le passé sordide d'individus aux relations discutables : collabos blanchis sous le harnais, anciens poujadistes ou soldats perdus de l'OAS... Les affaires d'état foisonnent, aucun pays n'y échappe et pourtant elles sont régulièrement occultées. En collant de près à la réalité des faits, Philippe Richelle se propose de revisiter dans Affaires d'Etat, trois événements qui ont ébranlé l'Etat français dans les années 60, 70 et 80. Chacune de ces décennies aura droit à un cycle indépendant -composé de quatre tomes- qui sera mis en images par un dessinateur différent : Régis Penet pour Guerre froide, Pierre Wachs pour Extrême droite et Alfio Buscaglia pour Jihad. Une série ambitieuse de polars historiques par les auteurs des Mystères de la République.

04/2021

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Derrida

Jacques Derrida

Ecrire la vie de Jacques Derrida (1930-2004), c'est raconter l'histoire d'un petit Juif d'Alger, exclu de l'école à douze ans, qui devint le philosophe français le plus traduit dans le monde, l'histoire d'un homme fragile et tourmenté qui, jusqu'au bout, continua de se percevoir comme un "mal aimé" de l'université française. C'est faire revivre des mondes aussi différents que l'Algérie d'avant l'Indépendance, le microcosme de l'Ecole normale supérieure, la nébuleuse structuraliste, les turbulences de l'après-68. C'est évoquer une exceptionnelle série d'amitiés avec des écrivains et philosophes de premier plan, de Louis Althusser à Maurice Blanchot, de Jean Genet à Hélène Cixous, en passant par Emmanuel Levinas et Jean-Luc Nancy. C'est retracer une série d'engagements politiques courageux, en faveur de Nelson Mandela, des sans-papiers ou du mariage gay. C'est relater la fortune d'un concept - la déconstruction - et son extraordinaire influence, bien au-delà du monde philosophique, sur les études littéraires, l'architecture, le droit, la théologie, le féminisme, les queerou les postcolonial studies. Pour écrire cette biographie passionnante et riche en surprises, Benoît Peeters a interrogé plus d'une centaine de témoins. Il est aussi le premier à avoir pris connaissance de l'immense archive personnelle accumulée par Jacques Derrida tout au long de sa vie ainsi que de nombreuses correspondances. Son livre renouvelle en profondeur notre vision de celui qui restera sans doute comme le philosophe majeur de la seconde moitié du XX ? siècle.

10/2022

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Philosophie

Le calcul des langues. Distyle

Texte énigmatique et entièrement inédit, Le Calcul des langues marque la première tentative de Jacques Derrida d'écrire un livre en deux colonnes. Annoncé comme "à paraître" sur la quatrième de couverture de l'Archéologie du frivole (1973) mais jamais publié du vivant de l'auteur, le tapuscrit de ce projet inachevé fut retrouvé chez Derrida après son décès. La publication posthume de ce texte fort original met au jour un véritable laboratoire typographique où, avant l'écriture de l'un de ses textes les plus célèbres, Glas (1974), Derrida ose couper la page en deux en vue de repenser la relation entre philosophie et écriture. Poursuivant une réflexion sur les sciences du langage au XVIIIe siècle entamée avec De la grammatologie (1967), Derrida propose ici une lecture en partie double de L'Art d'écrire de Condillac. Mais à la différence de Glas, dont les deux colonnes confrontent un philosophe (Hegel) à un auteur littéraire (Genet), Le Calcul des langues confronte Condillac à lui-même. Si la colonne de gauche propose une exégèse plutôt conventionnelle et méthodologique de L'Art d'écrire, celle de droite divague sans cesse, multipliant les digressions en direction de Freud et d'autres penseurs, à la recherche d'un plaisir de l'écriture qui échapperait à la philosophie. Lecture de Condillac en deux colonnes, donc, mais aussi en " deux styles " comme l'indique le sous-titre ("Distyle"), cet ouvrage tout à fait singulier dans le corpus derridien donne à lire l'une des plus belles expérimentations de l'écriture déconstructrice.

06/2020

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Histoire de la musique

Abba. L'album des 50 ans

50 ans de succès disco, le livre événement ! En remportant l'Eurovision 1974, ABBA explose littéralement sur la scène de la musique pop en subjuguant toute la communauté internationale avec son single Waterloo. Ce livre-album des 50 ans remonte jusqu'aux tout débuts du groupe, à Stockholm en 1972, quand ABBA se crée, formé des initiales des quatre membres du groupe : Agnetha, Björn, Benny et Anni-Frid (" Frida "). Ainsi naît l'un des groupes les plus prolifiques de l'histoire de la musique pop, et qui régnera en tête des charts mondiaux durant toute une décennie avec des tubes inoubliables comme Dancing Queen, Gimme ! Gimme ! Gimme ! (A Man after Midnight), SOS , Super Trouper ou encore Knowing Me, Knowing You. L'auteur suédois et contributeur du musée ABBA de Stockholm, Carl Magnus Palm revient dans ce livre sur la difficile séparation du groupe en 1982, puis l'incroyable renaissance musicale au cours des années 1990, couronnée en 1999 par la fabuleuse comédie musicale Mamma Mia ! Celle-ci inspirera deux superproductions au cinéma, Mamma Mia ! The Movie (2008), et Mamma Mia ! Here We Go Again (2018). Après quarante années de pause, ABBA sort un nouvel album " Voyage " en 2021, et revient sur scène avec leurs avatars numériques pour un concert 3D en 2022. Magnifiquement illustré par des photographies souvent rares et inédites, agrémenté de nombreux souvenirs et témoignages exclusifs du groupe, ce beau livre nous fait redécouvrir leur musique si mélodieuse et entraînante. Ce répertoire si particulier dont Bono, le chanteur d'U2, a pu dire : " La musique d'Abba est infusée d'un pur bonheur, et c'est ce qui la rend extraordinaire. "

10/2022

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Monographies

Portraits du coeur. Du symbole à l'intime

C'est parce que l'humanité est dirigée par les sentiments que le symbole du coeur revêt une telle importance. De tout temps il a été considéré comme l'organe indispensable à la vie car unique, animé de mouvements automatiques et non pas soumis à la volonté, lié avec le sang qu'il diffuse dans l'organisme et de situation anatomique centrale dans le thorax. Dans de très nombreuses civilisations le coeur a donc inspiré les artistes et les créateurs : les peintres à travers les différentes périodes de l'histoire de l'art, les dessinateurs, les sculpteurs... mais aussi des joailliers et plus proches de nous des cinéastes, photographes, stylistes, publicitaires. Lieu par excellence de la rencontre entre la matière et l'esprit, le coeur est une source d'inspiration universelle et intemporelle. Ce livre présente un florilège d'oeuvres. Chaque oeuvre retenue, fruit de la création d'artistes reconnus, est enrichie d'un appareil critique présentant l'artiste, la contextualisation de sa création ainsi que d'une analyse très subjective de l'oeuvre, résultat du dialogue singulier entre l'artiste et le spectateur par l'oeuvre interposée. C'est l'ensemble de l'histoire de l'art qui est parcouru, depuis l'art médiéval jusqu'aux artistes de la période contemporaine (Schlosser, Tapiès, Fromanger), en passant par Léonard de Vinci, Botticelli, Matisse, Frida Kahlo, Niki de St Phalle, etc. Il s'agit essentiellement de toiles, mais aussi de dessins, de sculptures, d'enluminures, de tapisseries et même d'un bijou de Salvador Dali ou d'un collage de Prévert sur photographie de Brassaï... Environ 50 oeuvres sont ainsi présentées. .

03/2022

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Economie française

Les français et l'argent. 6 nouvelles questions d'économie contemporaine

Voici une synthèse magistrale sur les pratiques sociales des Français qui bouscule bien des idées reçues. Le contexte ? Les Français sont plus pessimistes que les autres Européens. Pourquoi ? A cause manifestement de leur défiance vis-à-vis des institutions et de la société. Le résultat ? Leur bonheur privé , dépend, plus qu'ailleurs, de leur richesse personnelle. Les différents contributeurs de ce livre s'interrogent sur le rapport de l'argent et des Français, sur leur générosité envers les oeuvres caritatives et sur leur rapport à l'impôt. Ils élargissent aussi le champ de l'analyse de nos comportements en décrivant la manière dont les couples se coordonnent pour gérer leur passage à la retraite. Ils décryptent le monde très particulier du football, illustré par le montant des transferts de joueurs qui atteint chaque saison des nouveaux records, et constatent l'éclatement du monde du travail dont la polarisation des emplois est l'expression la plus visible. Au-delà de l'approche strictement économique, ce tableau ambitieux des nouvelles recherches en cours aide à mieux comprendre la société française et le monde qui l'entoure. Cette édition rassemble les contributions de : Yann Algan, Luc Arrondel, Elizabeth Beasley, Richard Duhautois, Gabrielle Fack, Nicolas Jacquemet, Camille Landais, Stéphane Luchini, Antoine Malézieux, Nicolas Moreau, Alix Myczkowski, Ariell Reshef, Claudia Senik, Elena Stancanelli et Farid Toubal. Economiques : la collection du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) qui permet de faire connaître au grand public les travaux les plus avancés de la recherche économique contemporaine. Déjà parus : 27 questions d'économie contemporaine, 2008. 16 nouvelles questions d'économie contemporaine, 2010. 5 crises - 11 nouvelles questions d'économie contemporaine.

03/2021

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Littérature comparée

Enfants d'empires coloniaux et postmémoires européennes

Enfants d'empires coloniaux et postmémoires européennes révèle les souvenirs intergénérationnels des enfants de ceux qui ont vécu les derniers jours du colonialisme et les luttes pour l'indépendance dans les territoires colonisés par la Belgique, la France et le Portugal. Dans ce recueil de postmémoires, des récits d'Algérie, du Congo, d'Angola, du Cap-Vert, de Guinée-Bissau, du Mozambique et de São Tomé-et-Principe résonnent à travers les mots de trente-sept citoyennes européennes, dont les histoires et les réflexions interrogent ce passé, ses ombres et ses silences, mais expriment aussi ses joies et ses accomplissements dans le présent européen. A partir de ces mémoires personnelles, nous pouvons tisser les fils qui associent les relations coloniales du passé aux phénomènes contemporains de migrations, de nostalgie, de racisme, de discrimination ou d'hypocrisie politique des relations entre les anciennes métropoles colonisatrices et les anciennes colonies. Dès lors, des questions telles que la citoyenneté, l'appartenance, l'héritage, mais aussi la réparation, la restitution et la dénonciation sont abordées, produisant une dialectique inter-générationnelle complexe et nouvelle qui refuse de poursuivre la retraumatisation, tout en rejetant les logiques de l'oubli. Ce sont des regards attentifs sur d'autres versants de l'histoire, forcément subjectifs et riches du vécu des autres, générateurs de multiples liens affectifs, familiaux et politiques, qui contribuent à éclairer et à comprendre le présent européen et les liens entre l'Europe et l'Afrique. Pour conclure cet ouvrage, un texte de l'écrivain portugais Paulo Faria ouvre sur de nouvelles constellations de mémoires européennes et suggère d'autres questions.

04/2022

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Policier-Espionnage

Monte Cristo. Tome 1, Le Prisonnier

La rédemption d'un homme, l'histoire du Comte revisitée. Nous connaissons tous l'histoire du Comte de Monte-Cristo, écrite de main de maître par Alexandre Dumas : celle d'un innocent, trahi par ses propres amis et injustement enfermé. Et si l'histoire se répétait pour Sam Castillo ? Nous sommes à New York en 2005. Tout juste fiancé à Abigail, ce jeune américain se voit accusé de terrorisme dans le cadre d'une enquête impliquant la sécurité nationale. Direction : un sinistre pénitencier au large des côtes africaines. Là encore le destin s'en mêle ! Ce n'est certes pas l'abbé Faria du roman que Sam rencontre mais un détenu tout aussi cultivé qui va lui donner de l'espoir et bien plus. Creusant un tunnel depuis des années, il révèle à Sam un passage dans la roche et la piste pour faire de lui, une fois dehors, un homme riche. Ce sera par un coup du sort et une duperie macabre, que Sam parviendra à quitter sa cellule et à regagner l'ouest. Après 15 ans en enfer, Sam n'a rien oublié, ni Abigail, ni le visage de ses conspirateurs. Avec cette trilogie d'après l'oeuvre de Dumas, Jordan Mechner (créateur du jeu vidéo Prince of Persia et scénariste) nous lance sur les traces d'un homme broyé par le système dans l'Amérique post-11 septembre. Les dessins de Mario Alberti (Prométhée, Le Mur), toujours précis et justes, jettent les prémices d'une série pleine de péripéties à l'ambiance tendue et au scénario ciselé. A découvrir d'urgence.

05/2022

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Critique littéraire

Héloïse vierge et mère. Un cas de pédophilie incestueuse au 12e siècle

Le chanoine Fulbert est un pervers. Il fait sautiller sur ses genoux une écolière particulièrement éveillée. Nubile probablement, elle est aussi avancée dans les choses de la vie. Elle se trouve enceinte, nul ne sait comment. Les badineries de cet oncle - en réalité son père - tiennent du prodige. Abélard, le grand philosophe à succès, devient son ami. Son esprit en est tout retourné comme le cœur de cette ado. A son grand dam, il met les pieds - en tout cas les pieds - dans cette affaire amoureuse. Alors qu'ils se demandent où ils en sont, où est le sommet de l'amour, la grossesse d'Héloïse fait explosion ! D'où vient ce gamin, qu'elle désigne par un prénom d'avant-garde, Astrolabe, instrument du destin ? Abélard apprend bientôt que son amie est esclave. Le chanoine se l'est procurée au couvent voisin. Le philosophe pense que pour la délivrer de son joug, il suffit de l'emprunter à son propriétaire. Celui-ci est trop heureux si un benêt se charge bénévolement de la délivrance de son faix. Héloïse n'a peut-être pas connu l'homme Abélard qui n'a pas connu la fille. Mais elle porte un bébé. Le serment qu'il a échangé avec Héloïse l'oblige à devenir le père putatif. Un autre contrat le lie au représentant de l'Église, le chanoine oncle et père à la fois, plutôt deux fois qu'une. Il doit rendre la marchandise bien-aimée, Héloïse au beau sein. Il s'ingénie à ne pas remplir cette clause. Le chanoine se venge sauvagement. Il castre le philosophe et, par le même coup, tue l'amour physique du couple. Héloïse refuse le mariage. Elle ne veut pas qu'il soit dit que son amant est le père de son fils. Car le père de son fils, eh bien ! c'est son père à elle ! Elle refuse aussi de retourner chez celui qui l'a couverte et qu'elle sait ne pas pouvoir dénoncer. Son paladin la délivre. Elle choisit de se réfugier dans son couvent couveur, la pépinière du Prieuré d'Argenteuil. En se faisant nonne, elle épouse le Christ, seul capable de la sauver. Jusqu'ici les seuls éléments négociables de cette histoire sont érotiques. Il y a du sexe partout et un tas de choses qu'on n'a pas encore osé dire.

02/2008

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Musique, danse

Les Rolling Stones. 50 ans de légende

Le 12 juillet 1962, les Rolling Stones montent pour la première fois sur scène au Marquee Club, sur Oxford Street à Londres. Au cours des années suivantes, ils se produiront devant le public le plus important qu'un groupe de rock ait jamais attiré. Leurs chansons et leurs albums gagneront le sommet des hit-parades de nombreux pays et participeront à la définition de la culture populaire. Un demi-siècle plus tard, les Rolling Stones se penchent sur leur extraordinaire parcours. Organisé, présenté et raconté par les membres du groupe eux-mêmes, Les Rolling Stones : 50 ans de légende est l'unique ouvrage autorisé sur cet incroyable anniversaire. Vous y découvrirez de superbes reportages photographiques, planches-contacts et diapositives, issus de sources aussi rares qu'inédites et retraçant chacune des périodes de l'histoire des Rolling Stones. Comptant plus de mille illustrations, cet ouvrage offre également quelques-uns des souvenirs les plus étonnants du groupe: affiches internationales, projets de couverture d'album, cartes "chewing-gum", puzzles et autres trésors spécialement photographiés pour cet ouvrage. Les contributions de photographes légendaires, de Gered Mankowitz à Philip Townsend en passant par Jean-Marie Périer, Dezo Hoffman, Michael Cooper, Terry O'Neill, ou encore Bent Rej, achèvent de donner à cette célébration tout son éclat. Les Rolling Stones : 50 ans de légende constitue un spectaculaire hommage en forme de remerciement adressé par Mick, Keith, Ronnie et Charlie à leurs fans du monde entier.

07/2012

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Musique, danse

Mes refrains font chanter le monde

Préface de Charles Aznavour. Issu d'une famille très modeste, Michel Jourdan, un simple autodidacte n'ayant à son palmarès scolaire qu'un modeste certificat d'études et un diplôme de cordonnier, tente l'aventure parisienne sitôt libéré de ses obligations militaires. Sans la moindre référence, ni la moindre lettre de recommandation, il réalise son degré d'inconscience et " galère " ainsi plusieurs années. Il lui faut beaucoup de temps avant qu'un éditeur de musique lui donne enfin sa chance qui se traduit par un premier grand succès : " Les Vendanges de l'Amour" de Marie Laforêt, en 1963, suivi de près par la chanson " Sur ton visage une larme " qui a rendu célèbre un jeune artiste italien nommé Bobby Solo. Dans cette autobiographie, il raconte son amour pour la chanson qui l'a amené à rencontrer les plus grands. Il nous parle de ses rencontres avec des interprètes inconnus ou célèbres dont certains lui sont fidèles encore aujourd'hui comme Charles Aznavour, Julio Iglésias, Serge Lama, Calogéro avec lequel il obtient la Victoire de la Musique 2005 (Prix du Public) avec la chanson " Si seulement je pouvais lui manquer". Il nous raconte ses relations amicales datant de plusieurs décennies avec Michel Drucker, Alain Souchon, Charles Aznavour, Pierre Perret, le parolier québécois Luc Plamadon, Brigitte Bardot, Nana Mouskouri, Frédéric François, Annie Cordy, Michel Leeb, Frank Michael. Il est question aussi d'artistes de la nouvelle génération tels que Kendji Girac, Amel Bent et Raphaël.

03/2018

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Théâtre

Etudes théâtrales N° 60-61/2014 : Les voix marionnettiques

Ce numéro entend observer comment les arts dramatiques, scéniques et visuels se saisissent du corps marionnettique – marionnette, effigie, pantin, corps artificiel, acteur ou danseur marionnettisé ... –, se règlent ou se dérèglent sur lui pour se réinventer et ouvrir de nouvelles voies à l'incarnation de la parole et à l'animation des figures («anima», faut-il le rappeler, signifie «souffle»). Des voix en playback marionnettisant les acteurs (Carmelo Bene) aux effigies harcelées par des voix (Gisèle Vienne) en passant par ces voix venues désarticuler et/ou animer le personnage (de Yeats à Kossi Efoui), multiples sont les écritures à dialoguer avec les pratiques vocales marionnettiques : soit qu'elles multiplient les écarts, les zones de friction ou d'émancipation entre la voix et le corps, soient qu'elles jouent du décentrement, voire de la mise à distance, entre l'origine de la voix et sa répartition dans l'espace. Entre dématérialisation des corps (ombres, projections, hologrammes, …) et corps affirmant leur matérialité, comment la dimension vocale et sonore de ces corps vient-elle dire quelque chose de nos discours (intimes et idéologiques), de nos ritournelles et de nos mondes ? Comment les artistes se mettent-ils à l'écoute de la voix marionnettique et s'efforcent-ils de la traduire ? La réflexion se veut transversale de par la diversité des territoires visités (Argentine, Belgique, France, Iran, Italie, Japon, Québec...) et des époques abordées (des pratiques traditionnelles comme le Bunraku aux formes scéniques très contemporaines d'avatars ou de masques vidéo).

06/2015

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Psychologie, psychanalyse

L'imposture perverse

Céline, Genet, Sade, Mishima, Jouhandeau, Adamov... , ces écrivains illustres réalisent, dans la construction de leur oeuvre aussi bien que dans leur vie, ce qu'est la position perverse. Au-delà de ses manifestations externes, celle-ci consiste en un véritable engagement. Engagement, voire revendication d'un rapport singulier au désir, à l'autre, à la jouissance et au plaisir. Dany, Blaise, Rose, Violette, Marc, Philippe et Charles, qui ont voulu me confier leur parole la plus intime au long de l'aventure psychanalytique, témoignent eux aussi de ce virage par lequel la souffrance devient source d'une démonstration. Démonstration de ce que la perversion, quelle qu'elle soit, constitue l'une des trois façons pour le sujet humain de trouver une solution à son existence : névrose, psychose ou perversion. Se laisser interroger par leur discours implique d'être soi-même pris à partie au point le plus radical. Comment désirons-nous ? Osons-nous jouir ? Savons-nous ce qu'est le plaisir ? Et toutes les autres questions que nous recouvrons habituellement de nos préjugés et de notre croyance en une normalité. Face au pervers, le psychanalyste est particulièrement exposé à se trouver ainsi soumis à la question et confronté au fantasme qui, comme tout un chacun, le dirige. Qu'il le sache est peut-être un progrès. Peut-être. La dérive pathétique d'un Ferenczi prouve, en tout cas, que ne pas le savoir peut mener loin. Mais, après tout, que désire le psychanalyste ? S. A. Serge André, psychanalyste à Bruxelles, membre de l'Ecole de la cause freudienne, a publié précédemment Que veut une femme ?

05/1993

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Histoire internationale

Les Allemands des Sudètes. Un drame ignoré : leur expulsion après la IIe Guerre mondiale

Au lendemain de la IIe Guerre mondiale entre 12,5 et 15 millions d'Allemands d'Europe centrale et orientale furent expulsés, souvent avec une grande brutalité. Parmi eux, plus de trois millions de Sudètes vivant en Tchécoslovaquie. Cette minorité, présente en Bohême-Moravie depuis le XIIe siècle au moins, fut l'objet à partir du printemps 1945 de persécutions d'une violence inouïe, avant d'être transférée, souvent dans des conditions abominables, vers une Allemagne en ruines. Des dizaines de milliers de victimes, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, périrent au cours de cet épisode. Tout en décrivant et en analysant ce processus, le livre s'intéresse aussi au contexte diplomatique, et montre combien la position des Alliés, y compris celle de l'Union soviétique, fut fluctuante. L'évènement est aussi restitué dans une chronologie longue. La dégradation des relations entre Tchèques et germanophones durant le XIXe siècle ainsi que la « question allemande » sous la ire République tchécoslovaque (1918-1938) font l'objet de chapitres succincts qui permettent de replacer les expulsions dans un contexte plus large. L'ouvrage, après avoir évoqué l'intégration difficile des Sudètes en RFA et en RDA, s'achève par une présentation des enjeux mémoriels actuels. L'auteur s'appuie largement sur les sources tchèques accessibles depuis l'ouverture des archive après la fin du régime communiste pour répondre à des questions longtemps débattues comme le rôle du président tchécoslovaque Edvard Beneš dans la préparation et la mise en œuvre des expulsions ou le caractère spontané des violences antiallemandes du printemps et de l'été 1945.

04/2017

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Critique littéraire

La figure du monde. Pour une histoire commune de la littérature et de la peinture

Le sort de la peinture importe depuis toujours aux écrivains, qui n'ont jamais interrompu leur dialogue avec les tableaux. L'oeuvre des plus grands d'entre eux, de Diderot, de Balzac, de Zola ou de Proust, en témoigne parmi d'autres. Mais depuis le XIXe siècle ce dialogue est devenu problématique car la fiction et la représentation, qui définissaient pour la littérature et la peinture un espace d'échange et de partage, ont été progressivement évacuées des oeuvres plastiques. Pourtant, alors que les peintres s'engageaient dans un processus d'autonomisation toujours plus radical de leur pratique, leurs anciens partenaires au sein de l'ut pictura poesis ont su maintenir vivante l'histoire commune des deux arts ; ils n'ont renoncé ni à ce que la peinture pouvait leur apporter (un mode spécial d'accès au visible, la conscience aussi des limites de leur propre outil), ni au rôle qu'ils pensent avoir à jouer dans l'avenir de la peinture. Ce livre aura atteint son but s'il parvient à faire entendre leur voix, mais aussi celle des écrivains de notre temps qui, s'appuyant notamment sur des artistes intempestifs comme Hopper, Giacometti, Bacon ou Balthus, ont compris que la survie d'une peinture ayant affaire au monde et au sens était nécessaire. D'Artaud à Bonnefoy, de Genet à Leiris, Handke ou Michon, ils nous invitent à reprendre confiance dans l'art. Ecoutons-les car leurs interventions, apparemment dispersées et vagabondes, se répondent et convergent de plus en plus vers un même espoir de voir revenir les peintres au sein de l'espace commun des arts.

10/2008

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Histoire de France

Cocus, même les grands hommes peuvent l'être

Heureux les grands cocus, votre gloire est éternelle... "Apprenez qu'à Paris ce n'est pas comme à Rome, Le cocu qui s'afflige y passe pour un sot Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme. ". . La Fontaine Il est autant de sortes de cocus que de porteurs de cornes. On pense tout de suite au personnage de comédie, ridicule ou pathétique, mais de glorieuse figures de la grande Histoire ont aussi appartenu à cette célèbre confrérie. Héros, puissants, princes, rois, empereurs, présidents... Loin d'être tous pauvres et benêts, certains d'entre eux trônent au Panthéon. Molière, Voltaire, Victor Hugo, Napoléon, Henri IV le vert galant lui-même illustrent le clan des cornards. Qui donc a osé leur planter au front les cornes de l'opprobre ? Des femmes libres et audacieuses qui depuis la nuit des temps font cocus tous ces hommes orgueilleux qui pensent les mater. Au temps de la femme soumise, elles sont enjôleuses, intrigantes, amoureuses, audacieuses ou même nymphomanes. Finalement, c'est à ces grandes séductrices, à ces héroïnes passionnées que Pierre Lunel s'est attaché à rendre ici un hommage complice... Pierre Lunel, agrégé de droit romain, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il écrit des essais polémiques, des hagiographies de gens d'Eglise L'Abbé Pierre, l'insurgé de Dieu (Stock, 1989), Soeur Emmanuelle, secrets de vie (Anne Carrère, 2000) , des ouvrages historiques. En 2009, il publie Les Amours d'Hollywood et, deux ans plus tard, Kennedy, secrets de femmes aux éditions du Rocher. Il est également l'auteur des textes de l'ouvrage du père Pedro, Akamasoa, rêves d'enfants (Le Rocher, 2014).

05/2015

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Critique

Genèse de l'impur. L'écriture carcérale du Marquis de Sade (1777-1790)

Dans la mythologie littéraire, Sade est, avec Genet, l'écrivain prisonnier par excellence, dont l'oeuvre, comme une plante vénéneuse, n'aurait pu s'épanouir ailleurs qu'entre les murs d'une cellule... Macérant dans sa solitude, dans son désespoir et dans sa haine, Sade en prison trouve dans l'écriture une forme d'exutoire, et au milieu des années 1780, produit un texte, Les Cent Vingt Journées de Sodome, qui a eu longtemps la réputation d'être "le récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe" . Marc Hersant observe dans ce qui a été écrit par Sade entre 1777 et 1790 une progressive transformation du rapport de l'homme au langage et aux autres, transformation liée à l'expérience carcérale et qui aboutit à la possibilité d'un texte comme les Cent Vingt Journées. Nous avons, pour essayer de comprendre ce qui s'est modifié en Sade pendant ces années, l'inestimable trésor de ses lettres de prisonniers, de ses notes et de ses cahiers. Or, les écrits non littéraires de Sade, dont on cite d'ailleurs presque toujours les mêmes passages, n'ont guère retenu l'attention au-delà de leur instrumentalisation biographique ou mythologique, et ont nourri de Sade une image plus qu'ils n'ont servi à la compréhension de ses écrits les plus importants. Leur rôle dans ce que nous appelons l'oeuvre de Sade n'a pas été examiné, jusqu'à présent, avec l'attention qu'il mérite. C'est là tout l'objet de cette immersion passionnante dans le mythe sadien revu et corrigé à l'aune de ce matériau inédit.

09/2021

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Littérature française

Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus

Publié pour la première fois en 1995, Les écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus est une passionnante anthologie réalisée et préfacée par Charles Dantzig. Elle rassemble, du XVIe siècle au XXe siècle, des témoignages de première main rarement, sinon jamais reproduits jusque-là sur trente-sept des plus grands auteurs de notre littérature. Voici Claude Binet, ami de Ronsard, évoquant la séduction qu'exerçait l'auteur des Sonnets pour Hélène sur le roi Charles IX. Au XVIIe siècle, c'est Marie de Gournay, la " fille d'alliance " de Montaigne, qui est racontée par le mémorialiste le plus spirituel de son temps, Tallemant des Réaux, et Molière par La Grange, le secrétaire de sa troupe, tandis que Charles Perrault parle avec sagacité et affection de La Fontaine. Au XVIIIe siècle, Rousseau est portraituré de manière inattendue par Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie. Un siècle plus tard, Mérimée raconte son ami Stendhal avec sa vivacité habituelle ; Victor Hugo se remémore les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler ; les Goncourt, pourtant si méchants dessinent un Flaubert à la fois attendri et admiratif. Au XIXe siècle, c'est au tour de Maurice Sachs de se remémorer Jean Cocteau, sa séduction et son talent. Quant à Serge Doubrovsky, il met en scène sa rencontre avec un Jean-Paul Sartre épuisé et malade, mais à l'intelligence aussi vive que toujours : " Je m'arrête, j'attends. [... ] La tremblote a disparu par enchantement. L'oeil terne se rallume, lance des éclairs. " Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ? Le complément indispensable du Dictionnaire égoïste de la littérature française.

09/2021

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Théâtre - Pièces

L'Avant-scène théâtre : Les Géants de la montagne, suivi de Danse macabre

Les Géants de la montagne : Anna, Bieda, Ruslana, Solia et Zo vivent retirées du monde, dans une villa perchée sur la montagne où elles se sont créé un monde à elle, régi par leur imaginaire. Un soir surgit une troupe de théâtre ayant perdu succès et fortune, soudée autour d'une comédienne-comtesse qui s'obstine à vouloir jouer l'oeuvre testamentaire d'un poète qui l'a aimée. Au fur et à mesure de la nuit, les personnages sont visités par des souvenirs douloureux qui assaillent leurs sens. La villa attire les esprits passés et ravive chez les acteurs des personnages interprétés. Plus haut dans la montagne vivent ceux que l'on appelle les "géants" , qui vouent un culte à la force physique au mépris de l'art et de la poésie, et devant lesquels ils décident malgré tout d'interpréter leur pièce. La création des Géants de la montagne a eu lieu le 10 janvier 2023 au TNBA (Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine) dans une mise en scène de Lucie Berelowitsch avec Jonathan Genet, Marina Keltchewsky, Thibault Lacroix, Baptiste Mayoraz, Roman Yasinovskyi et les Dakh Daughters. Danse macabre : Par la voix du groupe de musiciennes ukrainiennes les Dakh Daughters, Danse macabre témoigne des conséquences dramatiques de la guerre en Ukraine. Ces souvenirs polyphoniques disent l'horreur, la violence et la douleur intime. Le spectacle est une performance conçue dans l'urgence comme un témoignage et un acte de résistance. La création de Danse macabre a eu lieu le 16 juin 2022 à l'Odéon - Théâtre de l'Europe (Ateliers Berthier) dans une mise en scène de Vlad Troitskyi avec les Dakh Daughters.

02/2023

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Essais

Todd Haynes

Né en 1961 en Californie, Todd Haynes appartient aujourd'hui, aux côtés de cinéastes tels que Kelly Reichardt et Gus Van Sant, à une famille de cinéastes indépendants américains, grandis au coeur de la contre-culture. S'il s'amuse à dire qu'il a découvert le cinéma à travers la figure éminemment populaire de Mary Poppins, l'ensemble de son oeuvre - débutée alors qu'il n'a que 17 ans avec un court métrage au titre volontairement provocateur, "The Suicide" - retourne méticuleusement les mythes fondateurs de l'Amérique. Dès "Superstar : The Story of Karen Carpenter", moyen métrage qui revient sans fard sur le destin de la chanteuse iconique au moyen de poupées Barbie - achevé en 1987, mais interdit dès sa sortie - et Safe, second long métrage dans lequel Haynes dirige l'actrice Julianne Moore pour la première fois, en 1995, le cinéaste, ouvertement gay, questionne les normes, sociales, sexuelles, artistiques, pour mieux les dépasser. Concevant le cinéma comme l'art de l'artifice, Todd Haynes signe des mises en scènes flamboyantes. Mêlant fascination du sujet et puissance du cinéma, il interroge les figures artistiques les plus éminentes du 20e siècle - Rimbaud, Genet, Dylan, le Velvet Underground, mais aussi le glam rock à travers le long métrage "Velvet Goldmine", en 1998, ou encore le genre du mélo, en s'inspirant de Douglas Sirk dans "Loin du Paradis", en 2002 - et à travers elles, la relation à nos identités. En 2015, Todd Haynes dirige Cate Blanchett et Rooney Mara dans "Carol", qui remporte la Queer Palm au festival de Cannes. Il est l'auteur de seize films et s'apprête à tourner son nouveau long métrage.

05/2023

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Littérature française

La terre de Baptiste

" Il regarde les collines. Superbes. Entre deux mamelons, la brume, plus épaisse, plus blanche, semble une coulée de neige dans un couloir d'avalanche... Il a su, dès sa plus tendre enfance, que, lorsque, tôt le matin, elles ont couleur de figue mûre saupoudrée d'un léger brouillard, il va faire très chaud. Si, au contraire, la végétation, d'un vert sombre, en est parfaitement visible, si elles semblent avoir avancé dans la nuit, il pleuvra avant le soin ". Ce n'est pas un personnage banal que le vieux Baptiste. Planté ferme dans cette terre de Béarn qu'il n'a jamais quittée, sauf il y a longtemps, en 14, pour faire la guerre, il y coule maintenant, le béret sur la tête et toujours aux lèvres des airs d'opéra, une vieillesse sereine, active et solitaire. Pas si solitaire, pourtant : Julienne, la chienne au cœur tendre, Coco le coq rescapé et les successifs Adolphe - tous ses cochons se nomment ainsi - partagent sa vie, car Baptiste entretient avec les animaux des rapports amicaux, emplis de la même tendresse attentive et bourrue, jusqu'au crapaud qui a droit aussi à sa bienveillance. Les jours s'égrènent sans surprise, entre les mais et les arbres fruitiers, au rythme des saisons et des travaux, jusqu'à ce qu'un Monsieur de la ville franchisse, un matin, la clôture du champ de Baptiste... Un roman du réel, qui, avec autant de simplicité que de sincérité, donne vie à un personnage original et peu conformiste que vous n'oublierez pas, un chant discret mais profond à la nature, où passe souvent un sourire ou un rire, même si le drame n'est pas loin.

04/2000

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Critique littéraire

L'OEIL SURPRIS. Perception et représentation dans la première moitié du XVIIème siècle, édition 1993 entièrement revue et augmentée

Le XVIIe français ouvre l'oeil. Grâce à l'extraordinaire mise au point des lentilles et des miroirs qui vont le seconder dans son exploration du ciel et de l'homme, l'oeil va se placer au centre d'une réflexion capitale d'où naîtra la pensée moderne ; de la physique de l'oeil naîtront une métaphysique de la perception et un flamboyant discours mystique. Les artifices du trompe-l'œil en peinture et les jeux savants de l'anamorphose, le décor illusionniste de la scène à l'italienne implantée en France et la réorganisation de l'espace urbain sous Henri IV et Louis XIII seront fondés sur la règle perspective que d'aucun vont ériger en valeur absolue. Tout cela ordonnera un théâtre du monde convergeant vers l'Oeil du Prince. Vision géométrique du monde qui conforte l'absolutisme en même temps qu'elle ébranle de proche en proche toute l'épistémè. Les facettes de ce livre, à la lumière des figures qui ont traversé la période, Descartes ou Niceron, Binet ou Bosse, Corneille ou Poussin, Louis XIII ou Richelieu, recomposent un microcosme de l'oeil et un art de voir qui firent de ce siècle un fabuleux théâtre. De l'ambiguïté même des jeux dont il offre le spectacle, naîtront le plaisir du code et du décodage, l'intelligence, du sens, la finesse du calcul et de la convention, l'exploitation politique et morale des images, la reversion troublante d'imaginaire en raison et de science en poésie jusqu'à ce que cet Oeil médusé par son propre éclat se fige dans l'aveugle splendeur louis-quatorzienne.

06/1993

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Sociologie

Fiertés et préjugés

Longtemps, les homosexuels ont été victimes de préjugés ; aujourd'hui, les gays et les lesbiennes fêtent leur émancipation avec fierté. Comment sommes-nous passés, en cinquante ans seulement, de la criminalisation de l'homosexualité à la pénalisation de l'homophobie ? Tel est le sujet de ce livre. La question gay est un fil rouge qui relie entre eux des phénomènes majeurs : la libération sexuelle, le féminisme, la mutation des modes de vie, la lutte contre le sida, le mariage pour tous... L'homosexualité était un problème de moeurs. Elle est devenue une question de société. Pourtant, cette " révolution gay " ne fut pas seulement radicale et politique, mais aussi culturelle et " marchande ", avec l'essor des bars, des clubs et d'Internet. La lutte se poursuit aujourd'hui, notamment dans les pays où l'homosexualité est encore punie de mort, comme dans ceux où elle reste un délit. Ce volume réunit pour la première fois deux livres pionniers sur le sujet : Le Rose et le Noir et Global Gay ; une chronologie détaillée des combats et des débats, de " Stonewall " au " mariage gay " ; ainsi que de nombreux articles sur Jean Genet, Hervé Guibert, Nan Goldin, Tony Kushner, Bernard-Marie Koltès et un essai inédit sur Edouard Louis. Ayant enquêté sur le terrain dans plus de cinquante pays, Frédéric Martel n'hésite pas à prendre parti contre les pensées réactionnaire, religieuse ou victimaire et, aussi, contre les dérives qui peuvent parfois exister au sein du mouvement LGBT. Fort de cette approche rigoureuse et engagée, à la fois française et globale, qui mêle politique, culture et modes de vie, Fiertés et préjugés raconte la longue marche des gays vers l'égalité.

03/2022