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Idrissa Ouedraogo réalisateur

Extraits

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Cinéma

L'Homme d'Aran de Robert Flaherty. Mythe, île et cinéma

Voir l'Homme d'Aran (1936), c'est partir en voyage dans un lieu à la fois réel et figuré, animé par des îliens qui mêlent vérité et mensonge dans un grand jeu orchestré par Robert Flaherty. C'est aussi faire une expérience doublement fictive, celle qu'offre le cinéma et celle que constitue toute excursion en direction d'une île, quelque part entre perte et renaissance. Sur les traces du réalisateur de Nanook, Man of the North et de Louisiana Story, nous pénétrons dans un temps et un lieu hantés par les mythes : ceux des origines et de la fin des temps, celui d'une famille et d'une communauté sublimées, celui d'une lutte impitoyable entre des humains issus d'un monde adamique et un océan doté d'une existence et de pouvoirs tout puissants. Grâce aux plans sidérants de Flaherty filmant quelques marins partis à la pêche au requin ou perdus dans les flots déchainés, l'univers grandiose et dépouillé que constitue Inis Mór, une des trois îles de l'archipel situé à l'ouest de Galway (Irlande), se charge d'une intensité tragique conjuguant la force du réel à celle issue des contes et des légendes confrontant l'homme à la mer. Ce film unique et inclassable, entre documentaire et fiction, est le fruit de la rencontre d'un cinéaste inspiré, novateur et lyrique avec une communauté prête à prendre tous les risques pour quelques miettes d'éternité. Au cours de cet échange va s'inventer une méthode archaïque et moderne, enfantine et joueuse, permettant au génie de Flaherty d'atteindre des sommets. L'étude des conditions épiques du tournage, l'inscription du film dans l'oeuvre et dans l'histoire du cinéma documentaire, ainsi que l'analyse précise de ses partis pris esthétiques, nous permettent de mieux saisir la conjonction singulière qu'elles révèlent : celle qui se dessine entre mythe, île et cinéma.

02/2012

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Poésie

Cancionero des temps obscurs. Sang et cendres ; Paisible village, Edition bilingue français-espagnol

César Anguiano Silva, né à Colima, Mexique, en 1966, a étudié les Lettres hispano-américaines à l'Université de sa ville natale. Il publie en 2004 son premier roman, A la deriva (A la dérive) et son premier recueil de poèmes, Los poemas de Safo (Les poèmes de Sapho). En 2013, son livre La sangre y las cenizas (Sang et cendres) est primé en Espagne, à Ségovie, au Concours International de Poésie Jaime Gil de Biedma. Lecteur passionné des classiques et auteur réaliste, César Anguiano a écrit, outre de nombreux romans, plusieurs pièces de théâtre, entre autres Vengando a Pessoa (En vengeant Pessoa) et Delirium Bicentenarium Tremens. Il travaille actuellement à un nouveau recueil et à une grande fresque romanesque où il entend décrire le Mexique des dernières décennies. Jorge Vargas, photographe, réalisateur de courts-métrages et poète, est né en 1990 à Armería, Etat de Colima. Pueblo quieto (Paisible village) est sa première oeuvre poétique. Il s'y distingue déjà comme l'une des voix les plus authentiques et les plus puissantes de la nouvelle génération d'écrivains mexicains. Doté d'un regard infaillible, il s'en sert pour représenter, en images comme en poèmes, la vie et la lutte des Mexicains pour une vie meilleure. Sans nul doute, il faudra suivre le parcours de cet artiste. "Pueblo quieto, igual que La sangre y la ceniza, son dos poemarios que exploran en el verdadero significado de una mal llamada "guerra contra el narco", una reflexión que no sólo incumbe a los mexicanos, sino en cualquier persona interesada en el análisis de los discursos políticos, sea cual sea su lugar de nacimiento o residencia." César Anguiano "Paisible village, tout comme Sang et cendres, sont deux recueils qui explorent, au vrai sens de la si mal nommée "guerre contre les narcos", une réflexion incombant non seulement aux Mexicains, mais aussi à toute personne intéressée par l'analyse des discours politiques, quel que soit son lieu de naissance ou de résidence."

02/2019

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Romance sexy

Pure Light

Rien ne prédestinait Adam et Saifah à se rencontrer, mais, à la croisée des chemins, entre Londres et Bangkok, ils pourraient trouver bien plus que le rôle de leur vie. Adam savait qu'il n'aurait jamais dû balancer ce coup de poing, mais il est trop tard. Du jour au lendemain, alors qu'il était un jeune acteur très populaire à Londres et à Hollywood, plus aucun réalisateur ne veut de lui. Le public le croit homophobe. Les marques résilient ses contrats les uns après les autres. C'est la déchéance sociale et professionnelle. Aussi, quand son agent lui propose de s'exiler un temps en Thaïlande, pays de ses racines maternelles, il accepte afin de fuir les foudres de l'Occident qui veut sa peau. Saifah n'aspire pas vraiment à être acteur, mais les petits rôles payent ses études de photographie. Puis son agente lui dégotte le rôle principal d'un nouveau drama : Pure Light. Un rôle délaissé par Prince, un autre acteur dont il était le meilleur ami... jusqu'au jour où il lui a déclaré sa flamme. Depuis, Prince ne veut même plus lui adresser la parole. Alors pourquoi cette faveur ? Qu'est-ce qu'il y aurait de mal à donner la réplique à cet acteur britannique aux origines thaï débarquant à Bangkok juste le temps du tournage ? Adam et Saifah sympathisent très vite. Ils ont une revanche à prendre sur la vie. Comme on les a traités comme des moins-que-rien, c'est le moment de montrer ce qu'ils ont dans les tripes. De devenir des références que personne ne pourrait plus ignorer. Et s'ils tournaient le boy's love le plus hot de tous les temps ? #slowburn #boyslove et #strangerstolovers --- "La plume de Violette nous fait voyager dans l'univers des dramas thaïlandais et de la culture K-Pop. J'ai adoré les personnages attachants et drôles, mais aussi la romance qui est toute douce et nous donne le sourire pour la journée". Audrey - relectrice éditoriale

01/2023

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Album de films

New York 1997. L Histoire officielle du film

Plus de 40 ans après la sortie du blockbuster iconique, New York 1997 : l'Artbook officiel du film plonge dans les archives pour dévoiler sa création. Réalisé par John Carpenter et sorti en 1981, New York 1997 a séduit le public du monde entier avec ses personnages mémorables, ses effets spéciaux créatifs et son atmosphère sombre. Cet ouvrage est la rétrospective ultime d'un film devenu culte. Ce livre indispensable mêle l'illustration du processus ayant abouti à la production d'un blockbuster de science-fiction, qui a fortement influencé la pop culture, à des informations sur les costumes, les effets spéciaux, la musique, les affiches, et bien plus encore. Contenant des entretiens inédits avec les acteurs et les membres de l'équipe, cette collection extraordinaire d'images encore jamais vues donnera aux fans des renseignements exclusifs sur tous les aspects de New York 1997. John Walsh est un cinéaste doublement nommé aux BAFTA. Après avoir été diplômé de la London Film School, il a créé Walsh Bros Ltd, l'une des sociétés de production du top 100 britannique. Son premier long métrage, Monarch, a été restauré après que John Walsh a retrouvé la pellicule originale en 35 mm - que l'on croyait perdue - dans des archives et fait désormais partie d'un grand reportage de BBC News sur les films récemment disparus. John était un étudiant en cinéma de 18 ans lorsqu'il rencontra Ray Harryhausen et réalisa un documentaire sur sa vie et sa carrière. En tant qu'administrateur de la Fondation Harryhausen, John travaille à préserver les collections regroupant ses créatures et ses archives. Il a également enregistré des commentaires pour certains films du réalisateur. C'est un conférencier ayant participé à de nombreux festivals de cinéma, ainsi qu'un ardent défenseur de l'animation en stop-motion. Ses livres comprennent Harryhausen : The Lost Movies et Flash Gordon : The Official Story of the Film, inédits en français et tous deux nommés aux Rondo Awards du livre de l'année.

11/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Soit dit en passant

Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l'âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d'écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l'écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l'on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l'acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d'ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d'écoles et d'universités dans le monde entier. Dans Soit dit en passant, Woody Allen parle de ses premiers mariages, l'un avec un amour de jeunesse, le second avec la merveilleusement drôle Louise Lasser, qu'il continue d'adorer. Il décrit aussi son aventure avec Diane Keaton, qui s'est transformée en l'amitié d'une vie entière. Il revient sur ses relations professionnelles et personnelles avec Mia Farrow, qui ont amené à la réalisation d'un certain nombre de grands classiques, avant d'être suivies par une rupture orageuse dont se sont repus les tabloïds. Il confie qu'il a été le premier surpris quand, à cinquante-six ans, il a entamé une amourette avec Soon-Yi Previn, alors âgée de vingt-et-un ans, qui devait conduire à une grande histoire d'amour, passionnée et retentissante, et à un mariage heureux de plus de vingt ans. Sur un ton souvent désopilant, d'une honnêteté absolue, plein d'intuitions créatives mais traversé de perplexité, c'est le récit d'une icône américaine qui vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé

03/2022

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Actualité médiatique internati

Anatomie d'un coeur sauvage

Sexe, drogue et Rock'n'roll ! Les confessions d'Asia Argento, actrice, réalisatrice, chanteuse et figure de proue du mouvement #Metoo. Fille du réalisateur Dario Argento et de l'actrice Daria Nicolodi, Asia a passé une enfance chaotique entre une mère violente et un père absent, totalement dévoué au cinéma. Cette absence de cadre a forgé chez elle, très jeune, une désir farouche de liberté, et la vie -A les hommes en particulier n'ont cessé de lui faire payer très cher. Asia Argento a écrit ce texte sur les conseils de sa psychologue, sans doute y a t-elle senti un moyen de reconstruction. Le livre est divisé en trois parties, tout le début est consacré à l'enfance et aux relations compliquées qu'elle entretient avec sa mère. Elle tourne son premier film à 9 ans, Palombella Rossa de Nani Moretti. A l'adolescence, Asia découvre l'amour, le sexe, la drogue, la musique et la mort. Sa demie soeur Anna, anorexique, meurt percutée par une voiture à Rome. La seconde partie relate toute sa vie avant #Metoo : Asia part à la conquête d'Hollywood, elle est confrontée aux ambitions des uns, à la jalousie des autres, etc. C'est aussi l'époque des viols répétées de Weinstein qu'elle dénoncera plus tard. Elle raconte en détails la prémédition de ce dernier, sa "méthode" et toute son ignominie. La dernière partie est consacrée au mouvement #Metoo et à sa réflexion très construite sur la place des femmes dans la société. Elle y parle aussi de son histoire d'amour tragique avec Anthony Bourdain et de la mort de sa mère des suites d'un AVC en temps de Covid en Italie. On découvre une autrice, une forte personnalité qui parle d'elle avec beaucoup d'humour et de lucidité. Asia Argento a un grand sens du rythme et un véritable talent de conteuse. Elle se qualifie souvent de survivante, ce texte tend à nous le faire croire.

09/2021

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Littérature Italienne

Commandant

Gibraltar, 3 octobre 1940. Salvatore Todaro, le Commandant du Cappellini, sous-marinier de la Marine italienne, doit décider de la profondeur de navigation. Franchir le détroit de Gibraltar expose au plus grand des dangers, les Anglais tirent en continu. Mais Todaro a l'habitude des missions périlleuses. Et celle-ci n'est pas des moindres : tendre une embuscade au milieu de l'Atlantique. Après des jours d'ennui et de diagonales inutiles, un navire est enfin repéré. Un cargo commercial. Il navigue dans la zone identifiée, tous feux éteints. Son pavillon demeure invisible. Mais l'Enseigne de vaisseau distingue un canon sur son pont. Todaro n'hésite pas : il le torpille. Bientôt, des ennemis rejoignent le périmètre du sous-marin à la nage. " Commandant, qu'est-ce qu'on fait ? " . Cette question, Todaro se la pose depuis des jours. Il prend alors la décision, enfreignant tous les ordres reçus, de secourir ceux qui étaient jusqu'à présent des adversaires et qu'il considère désormais comme des naufragés. De là, une cohabitation de plusieurs jours dans un espace exigu met les nerfs de son équipage à rude épreuve. Ainsi chargé, le sous-marin ne peut plus s'immerger, faisant prendre tous les risques à ses propres hommes... A travers les voix de plusieurs membres de l'équipage, Sandro Veronesi, avec le réalisateur italien Edoardo de Angelis, reconstruit cet épisode bien réel de la Seconde Guerre mondiale, avec toute la puissance narrative qui est la sienne. Le Commandant Todaro, sous leur plume, devient un personnage inoubliable d'humanité et de force de caractère. Car sauver des vies en mer n'est pas seulement une obligation légale, mais bien une obligation morale, comme le proclame le Commandant : "Nous sommes des marins, des marins italiens, nous avons deux mille ans de civilisation derrière nous, et nous agissons en conséquence". Traduit de l'italien par Dominique Vittoz

09/2023

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Photographie

Lien rouge. Akai Ito

Plusieurs voies s'offrent aux Hommes pour décrire le monde et raconter des histoires. Parce que celle des mots lui faisait défaut, Alain Nahum a choisi la voie des images : animées en tant que réalisateur pour le cinéma et la télévision, fixes comme photographe ou fixes animées pour ses vidéo-graphies. Et elles en racontent des histoires, toutes ces images ! L'oeil photographique de l'artiste est à l'affût du fragment le plus discret, de la moindre trace de notre existence et de notre passage sur Terre. La ville est son champ d'investigation, son "atelier à ciel ouvert" ainsi qu'il le dit lui-même. Et quel vestige plus modeste peut-on trouver dans nos rues, qu'un mouchoir en papier abandonné la nuit sous la pluie ? Pour Alain Nahum, c'est une prise de choix : il en fait plusieurs fois le tour, le photographie, le triture du bout du pied, le re-photographie... Et la magie opère, le sujet apparaît, le fantôme prend corps ! Ainsi naissent les "Papiers de nuit" . Plus tard à l'atelier, les images seront retravaillées, un trait rouge viendra structurer l'espace, réunir ou diriger les personnages, comme autant d'acteurs flottants et silencieux, évoquant à l'artiste Beckett et le théâtre Nô... Conçues comme des haïkus photographiques, ces images métamorphosées feront enfin apparaître le "Lien rouge" ou Akai ito, le fil rouge du destin en japonais. L'ouvrage présente les deux actes de ce petit théâtre imaginaire, conte poétique et féerique : les Papiers de nuit sont introduits par un texte de Philippe Charlier (du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac et auteur de Comment faire l'amour avec un fantôme) ; une "gerbe de textes courts" d'Ikezawa Natsuki (écrivain et critique littéraire japonais) accompagne Lien Rouge-Akai Ito. L'ensemble est préfacé par Corinne Atlan, traductrice de japonais. Et s'ils viennent visiter vos rêves, n'ayez donc plus peur des fantômes...

04/2023

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Littérature française

Nancy-Kabylie

" T'es en quête ! " . Voilà ce qu'un jour, sa meilleure amie lance à Dorothée Myriam Kellou. De quoi, elle l'ignore. Pourtant tous les indices sont là. Son apprentissage de la langue arabe, son parcours intellectuel, ses voyages, et le besoin de rappeler les origines algériennes de son père. Que sait-elle de sa jeunesse ? Peu de choses. Il l'invite donc à relire un projet de film qu'il lui avait adressé quelques années auparavant. Dorothée y découvre qu'en 1960, son père et sa famille ont été contraints de quitter leur village de Mansourah, où des populations avaient été déplacées sous le contrôle de l'armée française. Chapitre mal connu d'une guerre sur laquelle beaucoup d'ombres demeurent. Dorothée Myriam Kellou tente d'y apporter sa part de lumière. De Nancy où elle a grandi, en passant par l'Egypte, la Palestine et les Etats-Unis, la jeune femme vogue pour mieux s'ancrer. Dans ce livre très personnel, Dorothée remonte le temps, celui où ses parents - Catherine, jeune française en voyage solidaire en Algérie, et Malek, jeune réalisateur algérien aux sympathies communistes -, se sont connus et aimés. L'autrice évoque aussi son enfance, sa double culture, la force et les tiraillements qu'elle engendre. Le poids du silence en héritage : la guerre, les déplacements de population, les camps. Toutes ces vérités qu'on tait, la violence éprouvée quand enfin elles éclatent. Avec son père, Dorothée retournera sur les lieux de cette histoire traumatique : une maison, un arbre, des témoins d'alors la feront resurgir. Père et fille en feront un film, et ainsi, répareront l'oubli. Enquête, récit intime, réflexion sur l'histoire, la mémoire, l'identité et la transmission, voyage initiatique, hommage au père et à son pays : ce premier texte de Dorothée Myriam Kellou est inclassable et remarquable pour cette raison même. Il tâtonne, interroge, raconte une Algérie tantôt douloureuse, tantôt rêvée, ouvrant la voie de l'apaisement et de la réconciliation.

10/2023

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Littérature étrangère

Secret public

En 1980, dans un pays totalitaire, la réalisation, pour la télévision d'Etat, d'un documentaire consacré au plus grand écrivain national devient le prétexte d'une quête de la vérité historique. Qui est Tomas Szass, l'écrivain célébré ? L'auteur de romans réalistes qui ont sublimé les aspirations du nouveau régime ? Le chef de file des " événements " qui ont ébranlé ce même régime quelques années plus tard ? L'homme brisé par l'internement et contraint à une autocritique qui devait à la fois lui rendre la liberté et le conduire à se retirer du monde ? Tous ces éléments dessinent le secret d'une existence qu'Istvan Ber, le réalisateur, est chargé de retracer. Soumis aux pressions de ses supérieurs hiérarchiques et de la police politique, il compose, grâce aux techniques du montage, un personnage conforme aux attentes de l'orthodoxie. Son assistante, Clara Kessler, récupère les chutes du documentaire officiel pour monter son propre film et obtenir de Szass qu'il lui livre son secret. Utilisant lui-même le procédé du montage, Bernlef a construit un roman où alternent la vie des protagonistes et les extraits des romans de Szass, les fragments d'interviews de l'écrivain à différentes périodes de la vie, les documents officiels retraçant les grands épisodes de l'histoire du régime. Redoublant par ce procédé le conflit qu'affrontent les personnages, Bernlef place son lecteur devant la question suivante : comment notre vie, dans sa dimension la plus quotidienne ou privée, est-elle affectée par la conscience de la vérité ? Les différentes réponses à cette question font circuler le secret d'un personnage à un autre, et composent l'énigme sans cesse déplacée de Secret Public. Né en 1937, J. Bernlef vit à Amsterdam. Romancier, nouvelliste, poète et traducteur, il a reçu le grand Prix littéraire AKO pour Secret Public en 1987. Calmann-Lévy a déjà publié du même auteur Chimères, roman qui a été porté à l'écran. Traduit du néerlandais par Philippe Noble.

04/1994

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Photographie

Dylan par Schatzberg. Edition bilingue français-anglais

Blonde on Blonde a été acclamé unanimement pour son raffinement musical, sa force tranquille et le lyrisme subtil de ses textes. La photo de couverture, prise par Jerry Schatzberg, nous montre l'image d'un Dylan légèrement flou, appuyé contre un mur, portant une veste en daim marron et une écharpe nouée autour du cou ; sous son auréole de cheveux ébouriffés, il regarde l'objectif en fronçant légèrement les yeux. A l'intérieur, une série de clichés - en pur style Dylan - montrent des images énigmatiques de sa vie. Ce matériel, avec la photo mystérieuse où il pose en tenant un petit portrait de femme dans une main et une paire de pinces dans l'autre, a contribué à conférer à l'album et à son auteur le caractère d'un génie à la fois solitaire et sophistiqué. - AI Kooper. Formé à l'école du designer et photographe russe Alexey Brodovitch, qui a découvert son talent, Jerry Schatzberg a commencé sa carrière comme photographe de mode pour Vogue, Esquire et Glamour. En suivant des voies quelque peu mystérieuses, il est devenu ensuite un photographe de célébrités qui a braqué son objectif "sur tout le monde", comme il l'a lui-même affirmé, entre autres sur Bob Dylan, dont il est devenu l'ami et le portraitiste officieux. C'est à Jerry Shatzberg que l'on doit en particulier la photo de couverture de Blonde on Blonde. A partir de 1967, ce photographe de personnages célèbres va progressivement se transformer lui-même en célébrité. - Guy Trebay, The New York Times. II y a une raison pour laquelle Jerry Shatzberg est surtout connu comme réalisateur de films : il ne fait jamais de photographies statiques. Sa pensée est en mouvement, il invente des histoires. L'énergie physique et émotive de ses images les rend fluides et vibrantes. La lumière brille, les coeurs battent. Shatzberg, c'est le photographe "anti-nature morte" par excellence. - Gail Buckland.

10/2018

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Musicologie

La musique en prise directe

Samuel Sighicelli (1972) est un compositeur en prise directe avec le monde, pleinement connecté à son époque, dont il offre une lecture sonore immédiate. Par son parcours, ses rencontres, sa démarche esthétique et son évolution, il symbolise la création contemporaine dans ce qu'elle a de plus novatrice et dynamique, et incarne une des tendances fortes de notre temps : la transversalité. Ses oeuvres ouvrent en effet des portes entre les arts, les langages et les univers stylistiques, voire entre les milieux de la musique. Son groupe Caravaggio, fondé en 2000, fusionne rock, improvisation et musique contemporaine. Depuis son plus jeune âge, le compositeur a été sensibilisé en famille au monde des images, tout d'abord par un père peintre, Gérard Sighicelli, et par un environnement particulièrement cinéphile. Cette passion pour le cinéma qui l'anime jusqu'à aujourd'hui structure sa pratique du spectacle et sa vision de la musique. Il aime à endosser comme un modèle le rôle du réalisateur pour l'élaboration d'une grande partie de ses oeuvres, mettant en relation de nombreuses spécialités et des talents distincts au coeur d'une fourmilière de compétences artistiques. Ce faisant, il s'intéresse à toutes les facettes, comme les lumières, les costumes ou la scénographie. Pendant sa formation, le jeune étudiant dévore tout, se plongeant dans l'improvisation et l'électroacoustique, deux bases importantes de son travail, mais aussi dans l'initiation à la philosophie et aux structures de la musique indienne, et se nourrit de nombreux styles comme la pop, le rock, le funk, la techno et le hip-hop. Après le récit de ces premières années si déterminantes pour la personnalité artistique du compositeur, La musique en prise directe se penche sur les étapes d'un parcours passionnant, cheminant entre les nombreux mondes sonores qui le constituent. Plusieurs oeuvres-phares sont présentées en détail, exposant toute la diversité de l'univers compositionnel de Samuel Sighicelli.

10/2022

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Rock

Conversations avec Iggy Pop

Il est le dernier monstre sacré et la dernière véritable bête de scène encore debout ! Indomptable, refusant toute notion d'embourgeoisement, Iggy est resté sauvage et n'a jamais galvaudé son surnom d' "Iguane" . Respecté par toutes les générations de musiciens depuis plus d'un demi-siècle, considéré comme le seul et unique "parrain du punk" , Iggy a toujours su transcender sa propre légende, se mettre à nu (au propre comme au figuré ! ) pour alimenter un mythe sans cesse renouvelé - ainsi qu'une discographie ô combien riche et flamboyante. La France a toujours aimé Iggy et soutenu lors des périodes les plus complexes de sa vie. Notre homme, jamais ingrat, lui a toujours rendu la pareille, devenant petit à petit l'un des artistes les plus francophiles qui soient. Son amour pour la culture française (il a déjà chanté Gainsbourg, Brassens, Piaf et même Prévert ! ) et pour le public français se verra honorer en mai 2022 de la plus longue tournée de l'Iguane sur notre sol, avec au total 13 dates et aucune région épargnée ! En l'absence d'autobiographie, ce livre d'entretiens comble un manque criant d'ouvrages sur le bonhomme, qui n'est pas facile à approcher. Personne n'a jamais pu l'interviewer autant de fois (une dizaine ! ), sur un laps de temps aussi étendu (30 ans). Les interviews, très détaillées, couvrent tous les aspects de sa carrière et de sa vie chaotique. Elles permettent aussi de rendre compte des évolutions de son état d'esprit. Elles sont complétées ici de leurs repères discographiques, biographiques et scéniques idoines. L'auteur : Christophe Goffette dirige des revues (principalement musicales) depuis trois décennies, revues musicales dans lesquelles il a toujours beaucoup écrit, se spécialisant dans des entretiens au long cours. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock) ou encore réalisateur. Il a traduit et présenté le monumental Tout Bowie (Nouveau Monde éditions).

03/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage

Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère. Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre. Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : " En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail " . Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements... Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier. Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France. Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce " tombeau " , cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective , tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.

09/2022

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Acteurs

Al Pacino. Le grand jeu

Al Pacino - Le grand jeu Al Pacino, c'est d'abord une intensité, une présence unique, un magnétisme hors du commun qui capte toute l'attention du spectateur. A l'écran, cette "chimie" particulière se révèle à l'orée des années 70, avec le succès planétaire du Parrain (Coppola), elle occupe depuis une place de choix dans nos imaginaires. Le grand jeu car Al Pacino au fil de ses rôles a amené l'art de l'acteur à des sommets inégalés. En 7 chapitres, le livre retrace la trajectoire hors-norme de cet enfant new-yorkais, issu d'une famille italo-américaine modeste vivant dans le quartier du South Bronx, qui soulèvera en 1993 l'oscar du meilleur acteur. Au fil des pages, il est proposé au lecteur d'entrer dans les coulisses souvent surprenantes des films qui ont forgé son mythe - la trilogie du Parrain, Scarface, l'Impasse, Heat, entre autres - mais aussi de lui faire découvrir des aspects moins connus de sa carrière - son parcours théâtral, sa traversée du désert dans les années 80, ses films auto-produits en tant que réalisateur. Des événements privés sont également abordés - une série d'épreuves dans sa jeunesse, une célébrité mal acceptée, son refuge dans l'alcool, son rapport à la paternité - pouvant éclairer sa personnalité. Publiée en 1999, la biographie française de Ludovic Girard a connu un vif succès en librairie. Cette nouvelle édition comprend un texte enrichi de plus de 250000 signes et un cahier photos réactualisé, intégrant notamment ses deux collaborations avec Martin Scorsese et Quentin Tarantino. Ouvrage de référence en France, Al Pacino, Le grand jeu propose un portrait sensible et précis de l'acteur, depuis ses premiers pas à New-York jusqu'à son statut d'égérie d'Yves Saint-Laurent en 2022. Al Pacino, Le grand jeu sera publié en octobre 2022, à l'occasion du 50ème anniversaire de la sortie du Parrain.

05/2024

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Thrillers

Heat 2

Michael Mann, l'un des plus grands cinéastes contemporains, s'apprête à faire une entrée fracassante dans le monde du polar avec un premier roman explosif qui raconte l'avant et l'après de son film iconique Heat. Chris Shiherlis, blessé et fiévreux, tente désespérément d'échapper au détective Vincent Hanna. Quelques heures plus tôt, Hanna a tué son complice Neil McCauley lors d'une fusillade sur la piste de l'aéroport. Il est maintenant déterminé à éliminer Chris, le dernier survivant du gang. Des rues de Los Angeles aux quartiers de la mafia taïwanaise du Paraguay, en passant par la frontière du Mexique, Heat 2 nous propulse jusqu'aux événements du film et au-delà. Dans une guerre sans merci. Jusqu'à la mort. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Ancion et Axelle Demoulin A propos des auteurs Michael Mann est un réalisateur, scénariste et producteur quatre fois nominé aux Oscars et deux fois lauréat d'un Emmy, et l'un des plus créatifs et des plus influents cinéastes américains. Mann a écrit, réalisé et produit de nombreux longs métrages, téléfilms et séries primés et acclamés par la critique. Récompensé de nombreux prix prestigieux, Mann vit à Los Angeles. Meg Gardiner est l'auteur de seize romans primés et acclamés par la critique. Ses thrillers sont des best-sellers aux Etats-Unis et à travers le monde, traduits dans plus de vingt langues. Ancien avocate, présidente à deux reprises des Mystery Writers of America, Gardiner vit à Austin, au Texas. " Heat 2 est un roman brillant et captivant, aux personnages riches et réels, avec une narration forte : l'une des plus authentiques figurations de criminels et des flics qui les traquent que j'ai pu lire". Don Winslow "Une prolongation de l'univers du film absolument exaltante, avec des détours par le Mexique, le Paraguay, le Vietnam et Las Vegas, et des décors à couper le souffle où l'on tire à balles réelles". Rolling Stones "A lire absolument". USA Today

03/2023

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ouvrages généraux

Massacres oubliés dans les Hauts-de-France 1940-1944

Comment supporter que les massacres de civils innocents sombrent dans la nuit ? Comment accepter que l'on oublie Ascq, Courrières, Oignies, Aubigny-en-Artois, Tavaux et d'autres noms de communes marquées par une injustifiable sauvagerie lors de la Seconde guerre mondiale ? Car il y eut aussi Haubourdin, Etreux, Plomion, Beuvry, Etrun, Emmerin, Carvin, Wahagnies, Bruay-en-Artois, Marchiennes, Nieppe, Bergues... Dans le temps qui passe, les innocentes victimes de la barbarie nazie seraient mortes pour rien ! Fondés sur des documents saisissants et des témoignages poignants, nos deux documentaires de 52 minutes et le livret qui les accompagne répondent à des objectifs simples et forts : désir de vérité, envie de justice, volonté d'éclairer les consciences. Du vécu, du ressenti, du réfléchi... Et puis, de l'engagement ! Dans le Nord et le Pas-de-Calais, dans l'Aisne et dans la Somme, la Seconde guerre mondiale a ravagé les villes et endeuillé les familles. Terribles épreuves trop souvent ignorées ou sous-estimées, des sauvageries de l'invasion aux bombardements de la Libération ! Non seulement ces terribles épreuves, ont été surmontées, mais l'on tient à se passer le flambeau d'une génération à l'autre. Hommes, femmes, enfants : la triste Histoire les a privés de vie, une autre histoire doit les sortir de l'ombre. C'est notre intime conviction. Pas question d'éteindre la flamme, des citoyens résolus sont l'âme de ce voyage. Quelles lumières au bout du cauchemar ? C'est le sens de leur vie, de leur implication. Hélas, l'invasion de l'Ukraine déclenchée en février 2022 sur ordre du président russe donne plus d'intensité et d'amplitude aux multiples témoignages que nous avons recueillis. Pascal Percq et Bruno Vouters (auteurs) Rémi Vouters (réalisateur) Production Equipe Monac. 1 Coordination Jean-Louis Accettone Le livret est accompagné de 2 DVD (52 minutes) : Massacres oubliés et les Flambeaux d'Ascq

02/2023

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Littérature étrangère

Notes marginales et Bénéfices du doute

En 1995, Jonathan Coe se faisait connaître en France par son ambitieux et cinglant Testament à l'anglaise . Quelque vingt années plus tard, ce recueil composé d'essais et d'entretiens datant de 1995 à 2013 met en lumière le cheminement artistique de l'écrivain britannique au gré de ses coups de coeur littéraires, cinématographiques et musicaux, mais aussi de ses réflexions sur les travers de l'Angleterre contemporaine, les paradoxes de la satire ou encore ses propres pratiques d'écriture. Comme il l'explique dans sa note au lecteur : "J'ai pris le parti de diviser ce recueil en deux : la première moitié consiste principalement en de courts essais chacun consacré à un artiste en particulier, écrivain, musicien, réalisateur ; la seconde comprend des textes autobiographiques, auxquels s'ajoutent quelques réflexions politiques ainsi que des considérations générales sur la littérature et parfois sur ce que j'écris à titre personnel. Ayant ainsi distribué les textes, je me suis aperçu que mes deux moitiés avaient chacune un caractère spécifique. Souvent, pour ne pas dire presque toujours, les figures dont il est question dans la première trouvent leur place hors des courants dominants et du canon ; elles ont été marginalisées par leur sexe, leur esthétique, par un tempérament un peu problématique, voire (du point de vue britannique) pour avoir eu le seul mauvais goût d'écrire dans une autre langue que l'anglais. D'où ces "notes marginales". Dans la seconde partie, je me suis rendu compte qu'un autre thème émergeait : l'importance du doute dans mon écriture, son potentiel libérateur et inhibant à la fois, que l'on verra culminer dans la conférence sur Tolkien. D'où, "bénéfices du doute"." Ce volume propose ainsi le portrait d'un écrivain à multiples facettes, d'un artiste curieux, porté par des passions éclectiques, touchant de modestie et de sincérité, conscient que toute forme d'art est affaire de dosage et d'équilibre.

10/2015

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Cinéma

Martin Scorsese l'infiltré. Une biographie

Cinquante ans de carrière, 25 longs-métrages ­- récompensés par 20 Oscars et une Palme d'or - et 10 documentaires, vingt Oscars et une Palme d'or : Martin Scorsese est l'un des cinéastes-phares du cinéma moderne. Lui qui un jour confia " je suis les films que je fais " s'est raconté tout au long de son oeuvre, riche et multiforme, au travers de chefs-d'oeuvre comme Mean Streets, Taxi Driver, Raging Bull, Les Affranchis, Casino, Les Infiltrés, Le Loup de Wall Street ou encore The Irishman. De nombreux ouvrages ont été publiés sur son travail, essentiellement des essais et quelques livres d'entretiens. Voici enfin la première biographie du cinéaste. Ce livre nous plonge au coeur de la vie de Scorsese, une vie palpitante faite de hauts et de bas, d'excès en tous genres, de rencontres heureuses et d'amours malheureux. Une vie à cent à l'heure, celle d'un gamin de Little Italy à la santé fragile mais des rêves hollywoodiens plein les yeux, nourri de culture religieuse et de musique rock, qui n'aura eu de cesse d'exorciser dans son oeuvre ses névroses, liées à ses origines modestes de petit-fils d'immigrés. Au-delà, à travers la vie de Scorsese, c'est soixante-quinze ans d'histoire du cinéma américain que retrace l'auteur, de la fin du studio system à l'avènement du cinéma numérique et de Netflix, en passant par les tonitruantes années " sexe, drogue et rock'n'roll " du Nouvel Hollywood. Régis Dubois est Docteur en cinéma, enseignant et réalisateur de documentaires. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Le Cinéma des Noirs américains (Le Cerf/Corlet, 2005), Une histoire politique du cinéma (Sulliver, 2007), Hollywood, cinéma et idéologie (Sulliver, 2008), Drive-in & Grindhouse cinéma 50's-60's (Imho, 2017) ou encore Le Cinéma noir américain des années Obama (LettMotif, 2017).

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Sciences politiques

Tchad : démocratie, crimes, tortures et mensonges d'Etat. Autopsie d'un assassinat annoncé le 3 février 1999, programmé et exécuté le 3 février 2008

Au cours de ses études en France, le Député Ngarlejy Yorongar a eu l'occasion d'avoir, en 1976, un collègue de stage à la préfecture de l'Oise (Beauvais) venant de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA). Celui-ci deviendra, plus tard, le Premier Ministre de France. Tout comme 1978-1979, il fut le condisciple de l'Université de Paris X Nanterre de M. Paul Stéphane Nicolas Sarkozy De Nagy-Bosca élu Président de la République Française. Agé de 60 ans, le Député Ngarlejy Yorongar a échappé plusieurs fois à la mort par tortures et notamment par balle au cimetière de Ngonbah à N'Djaména où les tueurs à gages d'Idris Déby l'ont conduit dans le dessein de l'exécuter froidement dans la nuit du 21 au 22 févier 2008 après l'avoir kidnappé, le 3 février 2008 à son domicile. Après avoir tiré deux balles dans la direction de sa tête dans le but de la broyer afin de le rendre méconnaissable. Le laissant pour mort, ils s'en sont allés tombaux ouverts vers N'Djaména avec la certitude d'avoir accompli leur sale besogne. Le Député Ngarlejy Yorongar s'est relevé et a pris la direction de Kousséri jusqu'à Maroua pour finir à Yaoundé où le gouvernement français l'a contacté pour lui proposer l'asile politique qu'il a poliment décliné, estimant que sa place est au Tchad pour continuer son combat. Accompagné par la Sénatrice française, l'Honorable Alima Boumediene-Thierry, membre du comité français de l'Union Interparlementaire de Genève, le Député Ngarlejy Yorongar est arrivé, en décembre 2008, à N'Djaména. Etant tombé, entre-temps, gravement malade, il s'est vu refuser le visa d'entrée en France où l'attendait son médecin du Centre Primo Lévi spécialisé en soins et soutien aux personnes victimes de la torture politique et physique. Condamné ainsi à une mort certaine, il est toutefois évacué par trois médecins à une clinique de Bruxelles où l'Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) a confirmé une thrombose dans son cerveau et un traumatisme au cou, thrombose et traumatisme consécutifs aux coups de crosse qu'il a reçus à la tête. Le Député Ngarlejy Yorongar que ses fans appellent affectueusement " Député des 301 puits de pétrole ou Cabri mort, etc. " raconte ici avec force les détails de son enlèvement, le 3 février 2008, par la garde présidentielle, sa séquestration dans une des prisons secrètes sise dans le jardin privé d'Idriss Déby à Farcha ; la mort d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, les atroces tortures subies par Lol Mahamat. Choua, ancien chef de l'Etat du Tchad, le rôle de M. Bruno Foucher, Ambassadeur de France au Tchad et celui du dispositif militaire français Epervier dans cette tragédie.

05/2010

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Sociologie

Dialogues sur la Belgique. Souvenirs, images, questions

Quels événements, lieux et personnages demeurent dans la mémoire de dix-huit Belges connus lorsqu'ils pensent à leur pays ? Un groupe d'universitaires francophones et néerlandophones cherchent des réponses à cette question depuis plusieurs années. Ils ont organisé des rencontres avec des duos de différents domaines. Au fil de dialogues inspirants, on découvre certains souvenirs partagés - comme les Diables rouges à la Coupe du monde en 1986 ou l'affaire Dutroux - mais aussi des visions contrastées à propos de certains événements ou lieux comme les guerres mondiales ou Bruxelles. Les différences se situent souvent entre communautés de notre pays, mais aussi entre disciplines ou professions. Le livre débute par une introduction sur le contexte historique belge et la notion de mémoire collective. Il se termine par une conclusion dans laquelle les auteurs mettent en évidence certains fils rouges, mais aussi certains silences. Que retrouvons-nous dans cette mémoire prétendument collective ? Quels sont les éléments qui n'y figurent pas ? Bref, un tour d'horizon passionnant des souvenirs partagés et non partagés sur la Belgique. Dialogues sur la Belgique offre sur la Belgique d'hier et d'aujourd'hui un regard unique, fait de souvenirs évocateurs pour les Belges et d'images parfois surprenantes pour les non-Belges. La version néerlandaise de ce livre a paru sous le titre Dialogen over België. Herinneringen, beelden, opvattingen (Universitaire Pers Leuven, 2020). Avec la partipation de Nina Verhaeghe et Christian Laporte (journalistes), Herman Van Rompuy et Philippe Moureaux (hommes politiques), Dirk van Bastelaere et Laurence Vielle (poètes), Jan Verheyen et Adil El Arbi (réalisateurs), Kristien Hemmerechts et Vincent Engel (écrivains), Laurence Rase et Jean-Michel Saive (athlètes), Yves Noël et Christ'l Joris (responsables patronaux), Caroline Copers et Felipe Van Keirsbilck (syndicalistes), Brahim Laytouss et Myriam Tonus (théologiens).

10/2020

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Décoration

Interiors Now ! Edition français-anglais-allemand

Aussi riches en inspiration que divers par leur style, ces foyers, maisons, refuges et ateliers sauront vous étonner, voire vous stupéfier, quels que soient vos goûts - maison de campagne rustique, loft new-yorkais ou pavillon bohème. Ce panorama de la décoration intérieure contemporaine veille à n'oublier aucune zone géographique et vous fait voyager d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, à Avignon, en France. Immortalisés par des centaines d'images signées des photographes d'intérieur les plus réputés, ces univers vous apporteront envies et idées lumineuses pour votre prochaine rénovation. Une bonne partie des lieux sélectionnés sont habités par des créatifs - designers, réalisateurs et collectionneurs - dont l'oeil pour la synthèse parfaite des éléments de leur intérieur est pour le moins impressionnant. Doués pour combiner papier peint, mobilier, textile et objets d'art en composant un équilibre méticuleux entre couleur, texture et forme, les créateurs de ces espaces dynamiques pratiquent une forme d'art à part entière. Eclectiques ou minimalistes, antiques ou ultra modernes, ces décorations mettent en scène le style contemporain dans toutes ses manifestations, révélant les possibilités infinies qu'offre la décoration intérieure, et son impact magique au quotidien. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

07/2022

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Résistance

« Catherine ». Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Compositeurs

Que la musique commence !

Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu "culte", Vladimir Cosma est l'auteur des musiques des plus grands succès du cinéma français. Reconnu et recompensé dans le monde entier, il se livre pour la première fois sur son incroyable et unique carrière. Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu " culte ", Vladimir Cosma évoque sa vie à travers les anecdotes inédites des plus grands succès du cinéma français : Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob, Diva, L'As des as, La Chèvre, Le Père Noël est une ordure, La Gloire de mon père, L'Aile ou la Cuisse, le Dîner de cons, Un éléphant ça trompe énormément... Des " partitions en images " selon son expression, qui continuent leur vie grâce aux concerts symphoniques qu'il dirige dans le monde entier. Après avoir passé son enfance et son adolescence en Roumanie, Vladimir Cosma arrive en France à 22 ans, au début des années 1960, avec pour seules " armes " son violon et de gros cahiers de partitions remplis de notes, de rythmes et de mélodies. Par un heureux concours de circonstances, le jeune compositeur fait la connaissance d'Yves Robert, qui lui confie sa première musique de film pour Alexandre le Bienheureux. Cette rencontre marque, non seulement le début d'une amitié indéfectible, mais aussi celui d'une carrière exceptionnelle. Soixante ans plus tard, le nom de Vladimir Cosma est associé aux plus grands réalisateurs : Gérard Oury, Francis Veber, Claude Zidi, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Jean-Pierre Mocky, Ettore Scola, Yves Boisset, Edouard Molinaro... D'une plume directe et passionnée, Vladimir Cosma se livre pour la première fois sur son incroyable destin de créateur dont le credo est simple : " La bonne musique de films, c'est la bonne musique tout court. Elle se doit d'être à la fois populaire et savante. "

10/2022

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Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Cinéma

Les images de l'eau dans le cinéma français des années 20

Pendant un peu plus de dix ans, de la fin de la Première Guerre mondiale à l'arrivée du film sonore, le cinéma français s'est passionné pour le motif de l'eau, qu'il a saisi et mis en scène sous toutes formes, et dans tous ses états. Des trublions de l'avant-garde aux promoteurs d'un cinéma populaire, de la fiction au documentaire, du court au long métrage, des réalisateurs aux critiques, presque tous ceux qu'intéressait le dernier né des arts ont vu dans les formes infinies de l'eau, dans la diversité de ses manifestations, un puissant vecteur d'imaginaire, apte à susciter des représentations nouvelles, des drames inédits, des réflexions audacieuses sur le dispositif cinématographique lui-même. Cette vision d'un accord presque parfait entre le cinéma et l'élément aquatique, relayée jusqu'à nous par des commentateurs parfois peu soucieux d'en faire véritablement la critique, a transformé ce syntagme, " les images de l'eau dans le cinéma français des années 20 ", en un cliché que généralement on évite de convoquer ou, pire, que l'on reconduit tel quel sans autre forme de procès. L'ambition de ce livre, et l'hypothèse de laquelle il se soutient, est précisément de prendre ce cliché au pied de la lettre, en le mettant à l'épreuve des images - parfois célèbres, parfois complètement oubliées - qui le constituent. Cheminant entre les films et les discours qu'ils suscitent tout au long des années 20, on se proposera ainsi d'éclairer les raisons historiques de cet engouement pour les images de l'eau, d'inventorier les paysages qu'elles génèrent. Et de montrer surtout comment les cinéastes en ont incessamment mobilisé les ressources plastiques afin de démontrer, mais plus encore de penser, pour eux-mêmes, les puissances du cinéma comme art visuel.

02/2010

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Cinéma

Les yeux de la momie. L'intégrale des chroniques de cinéma. Précédé de 57 notes sur le cinéma

L'intégrale des chroniques de cinéma parues dans Charlie hebdo (1979-1982) "Tous les journalistes sont des menteurs et des putes" , rappelle Manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu'il publia dans Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre "Les yeux de la momie" . Rien d'étonnant donc à ce que ses textes - virulents, érudits, ludiques et caustiques - ne ressemblent en rien à des critiques culturelles à visée promotionnelle. Partant de la devise situationniste que "l'Art est mort" et que le chant du cygne du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg, Fassbinder, Pialat, Carpenter, Zulawski...), voire de gouleyantes séries B. C'est néanmoins à travers ses analyses passionnées de classiques (Lang, Hitchcock, Kurosawa, Cassavetes...) qu'il délivre toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique, vu comme "reflet de notre temps" . Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jubilatoires massacres en règle où l'humour féroce de l'auteur se laisse libre cours (au point de réintituler un temps sa chronique "L'aveugle au pistolet"). On n'avait jamais lu de telles chroniques littéraires et "vagabondes" de cinéma (on y parle en effet aussi de livres ou de critique sociale), drôles et profondes, où le plaisir d'écriture d'un grand styliste se mêle à l'amour intime de son sujet, pour le plus grand bonheur du lecteur. "Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s'appliquent à tout. Une philosophie". (extrait de la préface de Gébé)

05/2020

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991